Une philosophie du commerce ?
16/06/2011, par Christophe Malcor, bâtard arrière-petit-fils de riche Israélite et domestique non-juive violée, "à la DSK"

dernier ajout
    La fille d'une collègue passe l'épreuve philo du Bac aujourd'hui. Sachant que cette jeune fille fait des études de commerce (ou « mercatique » ?), j'ai demandé si elle avait étudié la « philosophie du commerce » (dont je n'ai jamais entendu parler) et sa mère m'a répondu que ça ne doit pas exister. Alors je vais essayer de l'inventer, en moins de 4 heures, temps de l'épreuve du Bac... (ou même 2 heures, puisque c'est ici à titre de loisir libre, philosophie au sens propre, pas d'épreuve pseudo-philosophique protocolaire à pompeuse érudition passéiste exigée, punissant scolairement les réflexions simples dérangeantes, classées dangereuses, « hors-programme »).

Bases élémentaires
    D'après mes souvenirs scolaires, on distingue philosophie de la connaissance (qu'est-ce que le vrai ?) et philosophie politique (qu'est-ce qui est bon ?). Ici le sujet semble clairement relever du second volet seulement, quoique... si ce monde est un rêve, peut-être que le commerce n'existe pas, or j'ai invalidé tous les prétendus critères (cartésiens, scientifiques et autres) rejetant l'hypothèse du rêve. Toutefois, le commerce n'est qu'un minuscule détail sur ce plan-là, et donc une philosophie du commerce, proprement dite, me semble située en aval de l'axiome réaliste, aussi récusable soit-il.
    On bien, autre approche : « que peut-on dire philosophiquement du commerce ? QU'IL SOIT VRAI OU IMAGINAIRE peu importe » serait équivalent à « le commerce est-il BON OU MAUVAIS ? ». Et il ne s'agit pas je crois d'analyse technique de gestion entre commerce bon prospère et commerce mauvais déficitaire, mais avec davantage d'esprit critique, un cran en amont : entre commerce bon moral et commerce mauvais immoral. Et cela à 2 niveaux : principe de commerce (surtout), et modalités de commerce (éventuellement).

Principe moral, injustices
    Nos plus grands penseurs, prétendus, veulent que l'Occident devienne le riche marchand tirant profit des rudes tâches productives reléguées en Asie. Je trouve cela atrocement injuste, et cela devrait automatiquement déboucher je crois (à terme) sur une nouvelle révolution type 1917 ou une seconde Shoah, cette fois anti-occidentale. Il importerait de douter avant de se lancer dans cette course au profit commercial à effort réduit. Il faut comprendre la colère en face pour se prétendre intelligent, l'écraser de mépris a priori aggraverait notre faute. Reprenons le principe de la philosophie politique, le problème « moral » de l'Humanité oscillant entre égoïsme et empathie :
- Si l'homme était un « animal mammifère » normal, genre lion ou loup, le mâle le plus fort écraserait les plus faibles, durablement, prendrait (les femelles et) presque toute la nourriture, avant d'être écrasé à son tour, un jour. Ce mécanisme peut décrire certaines sociétés humaines (américaine course de rats, soviétique dictature), mais c'est presque le mauvais côté de l'humanité, un défaut regrettable, peut-être relent de bestialité résiduelle. Définir une morale proprement humaine, « juste », semble différent – c'est possible avec le sport ou jeu défoulant les vœux bestiaux d'écrasement (majoritaires, pas miens) : le but serait d'assurer la paix équitable au niveau de la production et distribution des biens. Mais il s'agit clairement d'une utopie : si je suis juste envers autrui, je peux espérer qu'il soit juste envers moi, mais s'il ne l'est pas, il aura tout gagné (matériellement) et moi tout perdu, là est donc son intérêt... (tout au moins, cette tentation est plausible, même si le « sens moral » va théoriquement en sens inverse, chez beaucoup de gens, ou quelques uns – à défaut, il y a la crainte de rébellion ou révolte, qui devrait conduire « l'intelligence » dans la même direction).
- Si l'homme était un « animal social » normal, genre fourmi, la reine opulente commanderait aux riches soldats qui menaceraient les ouvrières esclaves. Là encore, cela a pu être la loi dans les systèmes esclavagistes et aristocratiques, qui ont pu prétendre à la morale (grâce aux complicités religieuses décrétant que le Mal est l'incroyance ou la naissance impure, le reste étant pardonnable, via partage du privilège avec les religieux promettant au Bas Peuple docile le Paradis post mortem). Mais cela me paraît intrinsèquement immoral : pourquoi faire à autrui ce que l'on ne voudrait surtout pas subir ? (les esclavagistes ne tolèrent pas de devenir esclaves).
    [Hum, limiter la morale à l'altruisme pose un problème : un nazi pouvait dire qu'un non-Arien ne fait pas partie d'autrui, un Israélite peut dire qu'un goy (né-non-Juif) ne fait pas partie d'autrui, un Apartheidien pouvait dire qu'un Nègre ne fait pas partie d'autrui, un Noble pouvait dire qu'un Manant ne fait pas partie d'autrui. Mais quand ces humains dominants sont à leur tour écrasés, ils crient au scandale, au manque de respect, et cela révèle leur malhonnêteté intellectuelle. S'ils veulent le privilège et le triomphe de la force, cela génère violence automatiquement, et ils seront potentiellement victimes à leur tour, selon le mécanisme qu'ils ont eux-mêmes appliqués, ou une variante de même principe mais pire. La morale me semble donc dans l'humanisme altruiste, forcément (l'humanisme s'oppose ici aux familles dominantes appliquant la force contre les autres humains, il n'est pas opposé à l'égocentrisme en variante gentille douce – philosophiquement possible tant que l'existence d'autrui n'est pas démontrée, au delà du personnage peut-être cauchemardé).]
    Dans ce contexte altruiste humaniste (à supposer qu'il ne soit pas présentement interdit pour prétendu « crime d'antisémitisme »), je citerais quelques injustices mettant en question le commerce :
- Des agriculteurs protestent que le légume qu'ils ont produit et vendu 1 Euro au marchand soit finalement vendu par ce marchand 10 Euros, comme par un parasite n'ayant rien produit, et tirant presque tout le bénéfice du travail agricole de quasi esclaves.
- Si un client prend le légume à prix de vente 10 Euros (prix librement fixé par le vendeur) en ne versant que le prix d'achat 1 Euro, les forces de maintien de « l'ordre » et la « justice » l'arrêtent et le condamnent à payer les 9 Euros manquants, plus amende, plus prison éventuelle, ou travaux forcés (d'intérêt général).
- En Union Soviétique où tous les magasins alimentaires (rares) étaient fonctionnaires, les queues d'attente étaient immenses, les horaires d'ouverture étroits, les pénuries très fréquentes, et le service déplorable (maudissant les usagers, non considérés comme clients mais comme emmerdeurs gênant le repos tranquille). Aux Philippines, mon beau-frère épicier et son épouse trouvent injuste (« privilégié ») ce mode de diffusion communiste des produits, eux qui s'estiment (non sans raison) travailleurs de peine, assurant un service de vente, rapide et avec le sourire plus conseils aidant le client, 365 jours par an 24 heures sur 24.
- Une réforme agraire aux Philippines a réquisitionné des terres pour les donner à des miséreux ouvriers agricoles, quasi-esclaves, mais ceux-ci les ont revendues pour s'acheter motos et sodas vantés par la publicité commerciale (promettant le bonheur) ; un an plus tard, ils étaient (presque tous) redevenus miséreux, quasi-esclaves. Victimes du commerce excitant la consommation.
- Le commerce consiste à séduire l'acheteur par une pléthore de morceaux de choix, et ceux qui ne trouvent pas preneur (au prix élevé exigé pour maximiser les bénéfices) finissent à la poubelle. C'est une civilisation du gaspillage, insultant la misère des pays pauvres, souvent plus travailleurs que nous, mais dominés par notre richesse (de bénéfice commercial). Même le camp politique « gauche » qui promet ici le partage avoue ne pas vouloir partager la misère du Monde, il s'agit d'étendre (un peu) aux locaux pauvres (même ceux refusant le travail de peine) le privilège des locaux riches. En chassant les étrangers venant partager, alors que nous ferions comme eux si nous étions nés à leur place (comme nos pauvres ancêtres sont allés dévaliser l'Amérique). Notre refus de partage, à stricte légalité monétaire et commerciale, me semble anti-altruiste, anti-hummaniste, immoral donc. On peut techniquement apprendre les ficelles pour « vendre davantage que le concurrent », mais il importe je crois de réfléchir au fond, se mettre en doute (avant la guerre éventuelle, justicière en face). Certes, la propagande occidentale (se disant "libérale") condamne « l'autocritique », prétendue incarner les atrocités des dictatures communistes anti-Liberté, en oubliant simplement que la tolérance impose de comprendre l'autre, l'écouter, voire parler à sa place s'il ne récite que d'autres dogmes, sans voir le débat logique.

Re-lecture à distance
    Au vu des exemples précédents, le commerce semble a priori un mode d'injustice profitant à quelques uns, mais sans lui la vie serait dure aussi. Il convient de reprendre « au début » le roman du commerce :
    Dans un groupe de chasseurs-cueilleurs (tribu amazonienne isolée, ou Humanité préhistorique selon les scientistes), le commerce n'est pas l'institution qu'il est chez nous ; toutefois, le troc peut exister : celui qui a tué un gros cerf peut échanger des parts de viande contre des fruits cueillis par d'autres. Dès ce départ, il y a moralement du bon (partage des tâches, partage des biens sans gaspillage, entente cordiale à bénéfice réciproque) et du mal (disputes sur la parité d'échange, accaparement violent en cas de désaccord, loi du plus fort au bout du compte).
    La civilisation méditerranéenne (exportée en Amérique après Christophe-Colomb) comme la civilisation chinoise (avant Mao) ont été bâties sur l'enrichissement par le commerce et la finance : avec appui de la police dite garante de l'ordre, ceux qui ont de l'argent (par héritage ou par sur-paiement des tâches de commandement) s'enrichissent encore – il suffit de sous-payer les producteurs, sur-facturer les acheteurs, faire fortune avec la différence (en gérant bien les approvisionnements, promotions, publicités, etc.). En qualifiant cela bien sûr de haut-mérite, de bénédiction divine ou équivalent – alors qu'il s'agit de s'enrichir aux dépens d'autrui. L'aumône reversant une minuscule portion de ce vol légal au profit des plus pauvres ou malades ou handicapés a, de tous temps semble-t-il, constitué le parapluie garant de moralité prétendue.
    A cela a répondu le marxisme (théorique puis via la révolution anti-bourgeoise de 1917), avec disparition de la domination monétaire, de la propriété personnelle, des inégalités. Triomphe du marteau et de la faucille : travailleurs industriels et agricoles ont écrasé les possesseurs oisifs et profiteurs. Mais le principe égalitaire était malade : faute d'enrichissement personnel par le travail accru, presque plus personne ne travaille, presque tous attendent le salaire automatique. D'où misère et même famine (des producteurs partageant tout, et n'ayant donc plus guère envie de travailler pour les fainéants attendant le résultat, peuvent ainsi mourir de faim quand, de l'autre côté du rideau de fer, des quasi esclaves mangent bien sous la table des nouveaux rois). D'où la dérive communiste vers la dictature, avec police politique omniprésente pour combattre en chacun le mécanisme normal de profit personnel, commercial ou via la position "domestique de riche marchand".
    Après moins d'un siècle de mise en pratique, le système marxiste s'est effondré, cela ne veut pas dire que le commerce triomphe moralement et que sa critique était idiote. C'est seulement que l'alternative choisie était mal pensée (égalitarisme démobilisateur), puis a été détournée (pour d'autres dominants), en se trompant sur le fond (l'humain normal, même endoctriné au bien commun, veut au fond le confort personnel maximal, l'inconfort personnel minimal, même aux dépens d'autrui : l'injustice dont on est victime choque, celle dont on profite semble normale inéluctable – « rien n'est parfait » dit-on).

Vision personnelle
    Comme tout Occidental, je trouve agréable de gagner mille fois plus (acheter vingt fois plus) qu'un ouvrier chinois en travaillant deux fois moins, mais :
- J'ai la spécificité de m'en sentir COUPABLE, de souhaiter la disparition des frontières, des héritages, pour ne rétribuer que le mérite personnel, en travail de peine et pas en commandement ; on me répondra que c'est « trop facile, menteur », dans la mesure où ce regard est tellement rare qu'il n'est même pas présent aux élections ici, et en m'abstenant donc de voter (d'approuver des « salauds »), je suis complice des exploiteurs occidentaux ; (cela me situe en tout cas comme renégat, pour la seconde guerre mondiale à venir, avec l'Asie ; je suis aussi renégat pour la première, avec l'Islam, puisque je ne partage pas le racisme pro-juif martelé par la propagande occidentale, interdisant le retour des « réfugiés » palestiniens, expulsés pour cause de « sale race » depuis 1948, sans expulser les Etats-Uniens qui ne possédaient pas l'Amérique aux temps bibliques – mais Mahomet/Mohammed comme Jésus-Christ ont béni le commerce et l'esclavage, le Bouddha appliquait la mendicité profiteuse, je préfère douter et critiquer que m'allier à un camp).
- Si, dans un siècle, les Chinois ont réussi (à nous guillotiner ou à retourner à leur profit la logique économique, nous plongeant dans la misère), je pense qu'ils agiront comme nous le faisons en ce moment : je ne suis pas raciste (la condamnation du racisme judaïque endogame n'est pas raciste mais antiraciste comme le vœu de cesser les croisements dirigés de chiens pure-race "supérieurs") et je pense que le mal est INTRINSÈQUE à la condition humaine d'animal social égoïste (ou familio-égoïste, tribalo-égoïste).
- La publicité me choque, générant des besoins artificiels chez les plus riches (et les semi-riches risquant la ruine), insultant la misère relative de producteurs exploités ; je pense que les bourgeois de 1789, ayant bâti des FORTUNES en vendant cher aux nobles richissimes et jetant les invendus, auraient mérité d'être condamnés comme ces nobles privilégiés, si ce n'est à la guillotine, en tout cas au cachot et pain sec (ou travaux forcés – Pétain voyait ainsi la rééducation par le travail, mais avec le tort immense de se tromper de combat pour en faire une affaire raciste, punissant certains innocents et exemptant certains coupables) ; les bourgeois improductifs sont au contraire devenus les nouveaux dominants maîtres de police/armée/diplomatie, injustement (comme tout un chacun, ils n'aiment pas être sous-payés et surfacturés, pourtant c'est ce qu'ils font subir à autrui, avec force légale à l'appui : le commerçant a le droit de payer le minimum qu'il décide au producteur et d'exiger un prix élevé du client, l'employé n'a pas le droit d'exiger un salaire élevé et le client n'a pas le droit de payer le minimum qu'il décide ; ce n'est pas complètement oppressif, mais le mécanisme soutenu par la loi aboutit indirectement à cela ; l'argent gouverne, les traders vendeurs d'usine deviennent millionnaires et les ouvriers travailleurs de peine [comme les techniciens réparateurs de machines] sont menacés de misère – même si les usines communistes périclitent faute d'effort personnel et d'investissement, ce qui n'est guère mieux).
- Il ne s'agit pas d'opposer les PRODUCTEURS aux autres, dans mon esprit : il y a des travaux pénibles autres que productifs (femme de ménage, aide aux personnes âgées impotentes, éboueur, marteau-piqueur, etc), et un agriculteur ou une usine se comportent quelque part comme des commerçants, achetant graines ou matières premières pour à la fin vendre le produit réalisé. Je pense simplement que le mérite agricole est la plantation, entretien, récolte, non le bénéfice entre graînes sous payées et légumes sur-facturés : la "valeur ajoutée" morale n'est que dans l'ajout effectif et difficile, pas dans la décision tarifaire arbitrairement imposée aux faibles, prisonniers du système ; l'effort mérite réconfort, le profit purement financier me paraît nul en "mérite moral" (servant autrui et soi-même pour le bien de tous). Entre l'agriculteur et le client public, il y a le conditionnement, le transport, la part de risque (de non-achat final), la distribution, l'accueil, cela justifie petite rétribution, c'est un travail comme un autre, mais qu'il soit immensément plus rétribué me choque. Enfin, il semble que le cas commercial est un simple exemple de domination capitaliste : alors que le travail est payé au minimum, c'est la prise de risque par le riche qui génère fortune encore accrue, avec spéculation parasite (cela fonctionne pour les 10 kilos de concombres comme pour les centaines de tonnes de maïs, les propriétés bâties, les toiles impressionnistes, les actions).
- Dans le partage des tâches, je pense que le travail de peine (déplaisant, dur physiquement) mérite davantage que les autres travaux. Les matheux (comme moi?), les bavards sociables (comme ma belle-soeur américaine?), ceux qui aiment commander (comme mon père?), pourraient choisir un métier "tertiaire" genre "col blanc" mais cela serait moins payé qu'une tâche dure, primaire agricole ou secondaire industrielle (ou tertiaire sale). Equité du ratio réconfort/effort, il n'y aurait plus injustice, et la faillite communiste serait évitée j'imagine. J'ai conscience de ne guère aimer ni la frugalité ni le travail de peine, mais le but moral ne semble pas mon confort maximal à MOI. Je ne m'aime pas ; j'ai la spécificité d'un rapport particulier à la nourriture (qui m'a fait classer « anorexique » de 2 ans à 13 ans) : je préfère ne rien manger que manger du pas-bon, j'aime certaines choses mais pas tout ; mais il s'agit de pulsions physiques attachées à ce corps qui m'encombre, et le cerveau (qui philosophe ici) n'est pas d'accord (le dogme occidental est l'unité corps-esprit, je sais, mais mon livre restaurant la légitimité de l'hypothèse onirique – cassant ce dogme – n'a reçu que des condamnations sans le moindre argument philosophique, le rejet étant en fait politique, via la dangerosité pour l'ordre social en place ; on ne fait pas faire aux ados de la philo pour contester l'ordre arguments à l'appui mais pour les diriger vers la vénération des érudits locaux publiés, généralement sionistes américanophiles donc racistes menteurs, les contester étant diabolisé par la propagande).
- J'ai entendu parler du « COMMERCE ÉQUITABLE » (moralisé ?) sous-payant moins les producteurs ; je serais très intéressé si j'étais célibataire, hélas je me suis marié à une asiatique m'ayant choisi comme riche occidental (occidental donc riche vu de là-bas), et je me sens inapte à convaincre ma femme d'acheter plus cher (vu que j'ai choisi de ne pas être localement riche, profiteur actif, pour n'être que victime d'exploitation par les actionnaires et hauts-salaires, moins payé que les commerciaux menteurs ou aveugles – j'ai, à la maison, démoli mathématiquement et logiquement les validations sur lesquelles se fondent leurs boniments).
- Dans ma vision IDÉALE, la fortune par le commerce n'existerait pas : interdit d'appâter le client (frustrer le pauvre), les bénéfices doivent être reversés aux producteurs et clients, la distribution des biens (en échange d'argent obtenu par travail personnel efficace, sans fonctionnariat pépère ni assistanat) serait une tâche mineure, peut-être automatisée, n'étant plus un travail en soi (je dis ça dans ce monde-ci, parce que ma petite pâtissière chérie y est un personnage imaginaire ; sinon, bien sûr, sa position serait la nécessité majeure de mon Univers. Tout est relatif, mais ça n'empêche pas de prendre un peu de recul.)
    En conclusion : selon moi, le commerce semble un mal nécessaire (agréable pour les privilégiés et candidats au privilège), l'enrichissement commercial me paraît immoral, être employé(e) de commerce n'est pas une faute morale si l'on est en position de semi-esclave, sous-payé par un exploiteur (quand bien même il donnerait une chiche aumône de participation aux bénéfices).

    Je serais heureux d'ajouter la contestation argumentée de ces idées, par la candidate bachelière ou quelqu'un d'autre : je conçois la philosophie comme débat, non comme acte professoral d'autorité (avec des menteurs racistes au sommet se prétendant l'Élite).

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---- Ajout 07/07/2011     Je n’ai pas, à ce jour, reçu de réponse débat, mais – en me relisant – je perçois plusieurs manques à l’analyse première, sur un même thème médian :
Entre voies capitaliste et communiste
- Dans les années 1970-1980, le gouvernement français (de droite puis gauche) avait une politique économique anti-inflation, avec « PRIX BLOQUÉS » (surveillance et punition en cas d’augmentation illégale) : la course au bénéfice commercial maximum n’était pas libre mais sans que les prix soient totalement fixés par l’Etat – le résultat n’a pas été parfait (avec, j’imagine, remplacement des vieux produits par des nouveaux) mais pas un complet échec non plus (produits de première nécessité effectivement bloqués). Sans programme gouvernemental strict, une pression dans le même sens est possible, via les associations de consommateurs dénonçant les augmentations de prix (avec l’arme du boycott), ou les syndicats (pour la vie courante en exigeant augmentation de salaire au prorata), voire les parlementaires (pour la suppression éventuelle de monopoles). Je n’aime pas cette violence, qui avec l'appui policier, les hurlements, les grèves, tolère (ce que j’appelle) le « vol légal » en tentant seulement de l’adoucir un peu.
- Dans les années 1980, beaucoup de sociétés privées ont en France été nationalisées, et sont rapidement devenues déficitaires : les prix (À PERTE) n’assuraient plus ni bénéfice ni équilibre. L’équilibre était assuré par l’impôt (pris socialistement sur le système privé/commercial voulu résiduel, sinon nous aurions eu le misérable niveau de vie d’Europe de l’Est communiste) ou par le déficit public, donc autrefois la dévaluation (pénalisant les épargnants, baissant le pouvoir d’achat en produits importés), maintenant la dette immense acceptée (à rembourser par les générations futures)…
- J’ai entendu parler d’une histoire (partiellement démentie) de patron IDÉALISTE, choisissant de ne pas maximiser son bénéfice pour faire partager son produit au plus grand nombre ou presque. Le marketing énonçait 3 scénarios de prix-gain, type : 1/ vendre aux riches, 10 exemplaires à 1000 € pièce, un article produit artisanalement 10€ pièce, bénéfice 9900€ ; 2/ vendre aux classes moyennes 9 000 exemplaires à 2€ pièce cet article produit industriellement 1€ pièce, bénéfice 9000€ ; 3/ vendre à tous 800 000 exemplaires à 0,96€ pièce cet article produit en immense série 0,95€ pièce, bénéfice 8000€. Le capitaliste pur ou aristocrate choisit 1, le communiste choisit 3, le choix 2 est néanmoins possible pour un patron rechignant à "se goinfrer au maximum", sous pression religieuse ou morale ou autre.
- Un gouvernement peut encourager la CONCURRENCE, pour faire au profit des consommateurs une pression à la baisse des prix, gênant le profit maximal des premiers créateurs ou inventeurs. Toutefois, cela encourage le gaspillage d’investissement pour rien de nouveau (produits « me too »), et multiplie les gaspillages de destruction (invendus multipliés) qui insultent les miséreux pays producteurs sous-payés. D'ailleurs, au niveau mondial, le FMI est accusé d'avoir poussé le Tiers-Monde endetté et famélique vers les cultures d'exportation, leur multiplicité faisant baisser les prix d'achat pour les riches Occidentaux (mécanisme de conccurence et offre/demande). Il s'agit là encore de s'enrichir aux dépens d'autrui.
- La logique purement commerciale conduit au COMMERCE ILLÉGAL de produits interdits : s’il convient que l’offre réponde à la demande, en faisant un maximum de bénéfice, cela débouche sur le trafic américain d’alcool 1920, le trafic moderne de cannabis (ou tabac sans taxe), faisant la fortune des bandits, et rendant immensément peu attractif le travail de peine, chichement payé. Les gouvernements interdisent à autrui de faire ce qu’ils veulent se réserver. Je préférerais condamner le gros profit commercial, en général, pour rétribuer le travail productif (ou de service pénible). Ça semble un rêve, les humains (normaux) ne fonctionnent pas ainsi, peut-être faudra-t-il attendre que la Terre devienne la Planète des Singes, ou des Martiens, ou des Anges...
- Au sujet de la morale formant contexte, il me semble que cela relève de l’ALTRUISME BOURGEOIS, révélé par le devoir d’asile politique avec refus d’asile économique : un bourgeois même étranger fait partie d’autrui (donc nos travailleurs doivent payer pour l ‘accueillir s’il est dévalisé par des communistes chez lui – cela pourrait arriver à nos dirigeants législateurs pareillement…) par contre un travailleur étranger famélique est expulsé s’il ose venir partager ici en menaçant le système d’exploitation en place, risquant de diluer le privilège géopolitique de nos serviteurs locaux (d’où les xénophobes lois natalistes : voulant davantage d’enfants « bien de chez nous » tout en refusant l’entrée à une population étrangère en excès chronique). Cette « oligocratie de familles capitalistes avec héritage » constitue une variante là encore entre aristocratie (ou castes indiennes) et humanisme utopique (utopie douloureuse et aveugle, l’égoïsme groupiste semblant majoritaire). C’est approuvé aux élections ici, « la France s’est embourgeoisée » disait l'agronome René Dumont (à propos d'autre chose), le prolétariat productif est maintenant en Asie, 1789-bis ou 1917-bis nous guette. Une République-Monde (à majorité chinoise ou asiatique) casserait ce système immoral (immoral en terme d'altruisme humaniste), alors… aucun politicien ici n’y songe (et presque aucun électeur que moi), évidemment, hélas. Et l'altruisme humaniste (contestant le racisme pro-juif de la Bible) est passible des tribunaux, pour crime d'antisémitisme, c'est interne à la logique de domination en place, au risque d'une Shoah-bis future. Mais là, le "principe de précaution" ne s'applique pas : celui-ci ne veut pas dire "le risque est interdit" (ski, alpinisme, voiture, baignade, chien domestique, etc.) mais en fait : "les autorités peuvent interdire ce qu'elles veulent au nom du risque, même sans preuve" (la malhonnêteté intellectuelle a force de loi, oui). Nos "philosophes" professionnels, tous israélophiles semble-t-il, omettent de contester ces mensonges, ayant la "sagesse" (politico-financière, certes pas intellectuelle) de s'allier aux puissants dominant le monde.

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--- Ajout 30/05/2014
Hors voies capitaliste et communiste (et religieuse)
     Pour ne pas être que négatif, j'ai créé un parti politique, "démocronde", poussant l'utopie démocratique à la cohérence. http://www.kristofmeunier.fr/democronde.htm. Sans aucun espoir de succès, hélas, tant l'égoïsme (de droite et centre et gauche) semble ultra-majoritaire.

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--- Ajout 30/10/2014
Commerce et logique d’entreprise
     J’ai eu une intéressante discussion hier avec une collègue, me donnant tort avec des arguments nouveaux (pour moi), que je me dois d’examiner je crois. Paradoxalement, elle était élue de syndicat communiste (et moi non-syndiqué) alors qu’elle prenait contre moi la défense du système d’entreprise capitaliste. Mon sujet était « le mensonge commercial contraire (selon moi) au respect de l’éthique ». La base était quelque chose comme le cas suivant : un constructeur de moteurs aéronautiques clame avec force 2 principes guidant totalement son entreprise, 1/ l’éthique irréprochable 2/ la priorité totale donnée au client, à la satisfaction du client ; toutefois en interne, il apparait au personnel un détail qui change tout : le moteur X est vendu dix mille euros pièce tandis que son extension en version plus puissante XX est vendue six mille euros, or (en interne) on sait très bien (avec interdiction de le dire à l’extérieur) que X n’est qu’une version bridée de XX, et que passer de X à XX consiste à enlever la bride artificielle, ce qui revient à moins de un euro ; c’est camouflé par la visite d’un technicien expert démontant tout avec matériel lourd pour réaliser l’extension, mais le choix du prix n’a en fait aucun rapport avec le coût : c’est ce que le service-marketing a estimé que le client accepterait de payer (enfin : 80%±5% des clients, mais maximisant le gain total, but unique de l’opération). Or, quand on est du côté du client, on estime que vendre 6000 ce qui en fait coûte 1 est un « mensonge commercial » éhonté, et que le vendeur déclare implicitement « c’est ce prix-là parce qu’on juge que vous êtes assez cons pour accepter de le payer autant », ce qui frise l’insulte ou le racket. Certes, le client n’est nullement forcé d’acheter, et la concurrence n’est nullement interdite, mais la publicité a agressé le client potentiel pour le persuader qu’il serait malheureux sans ce produit, et il se sent frustré s’il décide de ne pas acheter ; faire ainsi le malheur des gens n’est pas du respect selon moi. (Je n’ai jamais voulu acheter de moteur aéronautique mais j’ai connu ça avec un achat de logiciel pour dessin vectoriel aéronautique, le chef-vendeur – irrité de devoir anormalement répondre à la question du coût – disant « certes, ça ne nous coûte quasiment rien de fabriquer une disquette de plus, mais ce prix est juste car on est bien placé par rapport à la concurrence » ; je n’ai pas acheté, et j’ai été triste de ce renoncement, mais j’ai considéré qu’ils abusaient, totalement, me traitant en pigeon, en poire, m’insultant en ce sens). Et quand tout cela vise à verser des fortunes indécentes aux dirigeants, rémunérer grassement les actionnaires ne travaillant pas, j'estime que c’est contraire à l’éthique, à la morale, à la Justice (au sens d’équité, un « mensonge légal » reste contraire à l’éthique selon moi, et la preuve en est d’ailleurs donnée par le fait que ce mensonge est généralement camouflé, caché, interdit d’expression externe). On me répond qu’on est pris dans ce système, que la société occidentale fonctionne ainsi, qu’entendre la publicité est facultatif, qu’il faut des produits très rémunérateurs pour compenser les produits se vendant mal et assurer investissement/recherche. Certes, mais j’ai 3 objections, finales : 1/ J’estime que les grands discours sur l’éthique sont mensongers, contraires à mon éthique personnelle (et je serais torturé de culpabilité si j’appartenais à cette entreprise, avec un salaire achetant ma complicité), certes le principe de marge bénéficiaire impose de toujours vendre « plus cher que ça coûte » mais il serait honnête de très discrètement faire profil bas quand on ment au client, sans nous clamer irréprochables avec la main sur le cœur ; 2/ J’estime que les grands dirigeants à super-discours grandiloquents ne sont que des « menteurs en chef », incompétents techniquement (incapables de construire/réparer/concevoir des moteurs) et volent leurs salaires mirobolants, leur statut d’Elite étant totalement usurpé. 3/ Quand l’échelle des salaires dans une entreprise va de 1 à 500 comme ici, elle pourrait devenir 1 à 10 pour abaisser grandement le prix de vente (à marge inchangée), répondant aux souhaits des clients (et gagnant plein de clients potentiels, d’où rentabilité et emploi accrus). Mon avis est écrasé par ce qui se fait, d’accord, je ne suis pas révolutionnaire mais je suis dépité. Et je le dis ici, pour m’en libérer, en un sens.

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--- Ajout 25/01/2023
Répartition ou capitalisation
     Actuellement ont lieu (encore) des manifestations et grèves, protestant contre une nouvelle loi sur les retraites qui est impopulaire, en demandant davantage d’effort aux employés sans gêner les profiteurs financiers (principe capitaliste ou commercial). Il est surtout clamé par les gouvernants qu’il s’agit de « sauver le système par répartition », les travailleurs généreusement payant les anciens du moment, sans recourir au système de capitalisation dans lequel chacun met de côté pour lui-même pluss tard (façon étasunienne, fonds de pension capitalistes étasuniens). Cette épargne capitalisante est en effet le royaume des plus sévères capitalistes, broyant fournisseurs/employés/clients pour maximiser le profit de l’actionnaire (épargnant investissant là). En ce sens, je n’aime pas la voie capitalisation, mais cela ne signifie pas que soit idyllique la voie répartition, je vais l’expliquer. Le mode de répartition est dit avoir été conçu en France en 1941 par le Maréchal Pétain réputé monstrueux (pour autre chose), repris par le Conseil de la Résistance réputé vertueux en 1946, avec une retraite à 65 ans quand l’espérance de vie était de 64 ans, avec 5 actifs pour un retraité, ça fonctionnait, MAIS l’espérance de vie a augmenté jusqu’à 82 ans actuellement, l’entrée dans le monde du travail a été très retardée par évolution politique vers un monde avec « tous étudiants » (quelque chose comme moyenne 17 ans à l’époque, 23 ans maintenant), et la démographie à l’époque explosive est maintenant en berne avec beaucoup moins de bébés par couple, beaucoup plus d’individus hors couples féconds (homosexuels et solitaires), et la proportion de travailleurs au chômage environ nulle en 1946 est devenue très notable, coûtant sans cotiser. Bref, alors qu’il y avait autrefois 4 cotisants pour 1 pensionnaire, il y a maintenant 1,7 cotisant pour 1 pensionnaire, et les projections avec pyramide des âges estiment que le futur dans 30 ans aura 1,2 cotisant pour 1 pensionnaire, et cela sans qu’ait été effondré le niveau des pensions ni accru vertigineusement le taux des cotisations, ça ne tient pas debout, d’où l’implicite banqueroute (dans un très proche avenir) de ce système, devenu inadapté. (Pour l’instant, ça tient, avec comblement par le déficit étatique sans limite, inexpliqué, à rembourser par générations futures ?). Si cela est stoppé puisque principe non pérenne, avec passage à un mode de capitalisation… dommage pour ceux comme moi ayant cotisé toute leur vie pour les anciens, et maintenant privés de retraite car le nouveau mode serait « chacun pour soi ». On n’est pas dans la célèbre relation idyllique gagnant/gagnant mais dans l’horreur perdant/perdant, certes pas pour tous, mais pour la majorité des classes d’âge dont la mienne.
     Ce propos sur la capitalisation ne concerne pas exactement le commerce mais c’est proche. Je crois que la nouveauté capitaliste a été, (vers le 17e siècle ? en pays protestant ?) dans un vieux monde marchand depuis l’Antiquité, l’invention d’immenses usines fabricant les objets de consommation en nombre immense, donc à coup unitaire très réduit par économie d’échelle, et ces énormes productions sont écoulées grâce à la publicité générant des faux besoins chez les clients escomptés. Ces énormes usines et cette publicité à grande échelle, cela requiert de grands financements, d’où maximisation de la partie « capital investi », à rétribuer pour qu’il soit ainsi investi. Bref, c’est une excroissance extrémiste du principe commercial, mais celui-ci était déjà fondé sur l’injustice de rétribuer davantage celui qui manipule l’argent pour le profit indu que le producteur à la dure (ou l’employé intermédiaire, ou le client par un prix minimisé). Ce n’est pas automatique avec impossibilité de faire mieux, j’ai conçu personnellement une économie (« humbiliste », http://www.kristofmeunier.fr/humbilism.htm ) presque sans profit et visant les prix bas pour que le client paie moins et soit donc riche au maximum (et les employés sont eux-mêmes clients, pas besoin qu’ils gagnent énormément s’ils achètent bon marché).