Autre dialogue, après ma lecture des 4 Evangiles
avec mon oncle converti catholique, 14-17/07/2010.
par quelqu’un, peu importe

COURRIER INITIAL – réponse à un chrétien ex-camarade d’école, avec mon oncle en copie

(…)

* Bible
Si la Bible avait été un journal personnel de plusieurs individus, ça me serait simplement indifférent, vaguement sympathique. Mais ce texte a été pris autrefois en référence littérale pour exterminer les Amérindiens refusant de se soumettre, il a été pris récemment en référence pour expulser les Palestiniens prétendus "de sale race" (encore actuellement interdits de retour, avec pleine approbation de Sarkozy, Royale, Strauss-Kahn, Obama, Benoit XVI), je trouve ça absolument immonde, et totalement politique à prétention universelle imméritée.
    Je sais que différentes personnes tirent une magnifique idée du bien de tel ou tel mot de Jésus (comme la Parabole du Bon Samaritain), ce que j'ai fait moi aussi pour écrire mon Evangile de Patriciard, mais il faut cacher/étouffer les horreurs que contient aussi le texte complet (racisme sacré, torture sacrée, appel au meurtre, admiration de l'esclavage, domination de l'argent injustement reçu sur le travail...). Et la "divinité" incontestable de ce texte dit sacré, intouchable, serait établie? Et la liberté de religion serait en tout cas indéniable moralement? (sauf bouddhisme indien, interdit car sa non-violence sceptique sape la domination sioniste...).
    Le texte biblique est tellement incohérent que des centaines de sectes ont été bâties (par des "théologiens" prétendant au savoir et à l'intelligence) en se focalisant sur tel ou tel passage, réinterprétant tout le reste pour faire dire aux mots le contraire de ce qu'ils disent au premier degré. Et comme ces interprétations sont clairement subjectives, la prétention à l'universalité a conduit aux guerres entre camps, avec exterminations croisées. C'est simplement monstrueux à mon goût.
    J'avais pensé que revenir au texte source aurait prévenu les détournements abjects, mais pas du tout : le texte source contient la sacralité de toutes les horreurs, et aussi le message absolument contraire (les tueurs opposés suivant donc chacun une partie du texte, et la non-violence envers les infidèles ne fait pas partie du message). Alors, oui, ça confirme (à mes yeux) que c'est réservé aux endoctrinés ayant autant de sens critique qu'un nouveau-né, le texte le dit explicitement, et le répète assidûment. Je ne comprends pas comment mon oncle (d'éducation athée et brillant physicien) a pu se convertir - je le mets en copie, au cas où il envisage de répondre un jour.
    Moi je suis simplement déçu, très déçu, choqué, alors que j'ai lu pour être convaincu, pas pour tout refuser a priori.

* Elie Barnavi
    Je lirai peut-être ce livre à mes prochaines vacances l'an prochain, merci de me l'avoir conseillé.
    Toutefois, le titre "Pour une paix américaine au Proche-Orient" me paraît en soi contradictoire, j'espère que l'auteur explique les réponses au point clé de mon objection sur le sujet : pourquoi (sauf racisme outrancier inspiré de la Bible outrancièrement raciste) a-t-on rendu la moitié de la Palestine aux descendants (prétendus) d'Hébreux, dont 95% des côtes avec monopole de la continuité territoriale, sans faire de même pour les USA avec les descendants d'Amérindiens, et idem pour l'Australie, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Martinique, Guadeloupe, etc.? Là est la question préliminaire au caractère recevable de cet ouvrage. S'il n'aborde aucunement la question (interdite car cassant toute la propagande occidentale?), il ne vaut que la poubelle et je ne le lirai pas, désolé. J'ai ainsi lu par erreur "La Nouvelle Judéophobie" alors que j'aurais dû m'arrêter aux premiers mots, malhonnêtes, où l'auteur affirmait qu'il était équitablement partisan de la coexistence Israël-Palestine et il fallait clairement continuer à interdire le retour des expulsés Palestiniens sans quoi Israël ne pourrait pas exister. Non, le bla-bla en aval de ce parti-pris monstrueusement raciste ne m'intéresse pas.

« RÉPONSE REÇUE » de mon oncle ---> ma RÉPONSE À LA RÉPONSE

« 1 – Bible (Ancien Testament) : comme j’ai déjà eu l’occasion de te l’écrire maintes fois, s’en tenir à une lecture littérale de l’Ancien Testament est une absurdité complète, que commettent aussi bien les Juifs orthodoxes que les protestants évangéliques… et que toi-même ! »
---> Je ne suis pas du tout d’accord que l’absurdité soit mienne en la matière : s’il s’agit d’un texte antique totalement périmé, que cela soit dénoncé haut et fort, sans me culpabiliser moi (qui ne cherche qu’à comprendre d’où viennent les conventions actuelles qui m’échappaient après mon éducation laïque) ; je veux bien, sans la moindre réserve, qu’on déclare ce texte absurde de nos jours, monstrueux selon les valeurs modernes en matière de morale, méritant d’être classé avec « Mein Kampf » comme horreur passée (le Déluge exterminateur de tous les bébés humains est pire que la Shoah), à ne jamais revendiquer comme intemporellement estimable. D’accord. MAIS ce jugement serait interdit (et ses auteurs seraient poursuivis, emprisonnés) au titre de l’antisémitisme, puisque cela conteste tous les principes israélites. Plus généralement, ce rejet partiel n’est absolument pas la situation, notamment pour la bénédiction internationale du refus de retour pour les Palestiniens expulsés racistement (sans aucunement faire pareil aux Etasuniens). Avec pleine et entière approbation catholique, baptiste, etc. bien plus puissante que la voix extrémiste fanatisée. Alors, au vu de cela, je lis ce texte, et là où je le trouve absolument monstrueux, je le dis, et je trouve monstrueux ses adorateurs modernes le mettant (partiellement) en application à la lettre. Religieux catholiques et baptistes compris, je confirme – entérinant l’existence de l’Etat Juif sur la moitié de la Palestine, « épurée », donc approuvant la légitimité de l’expulsion palestinienne (et massacres impunis associés), de la supériorité judaïque en droit – droit divin, il n’y a nulle autre explication en vue à ma connaissance. S’il fallait réparer territorialement la Shoah, il fallait donner l’Allemagne-Autriche-France-Pologne aux Juifs, rien d’autre ; préférer que de complets innocents soient lésés à notre place – point de vue sioniste allemand post guerre froide ? – serait « compréhensible » mais extrêmement injuste, confirmant que nous incarnons le pire Mal moral, ce que disent les Islamistes ; j’envisage l’autre lecture, donc.
    Bien sûr, je ne prétends pas du tout que chaque croyant vénère la lecture littérale de La Genèse, je sais bien que ce n’est pas le cas (il y a des lectures rendant compatibles Genèse et Big Bang, Genèse et Darwinisme, avec un Grand Architecte initial ayant donné lieu à un roman inventant une foule de détails totalement erronés). Mais quand je demande pourquoi les Etasuniens (s’affirmant champions de la Chrétienté) ne sont pas traités comme les Palestiniens, un silence gêné se fait, aucun croyant modéré ne m’a jamais donné d’argument, aucun, et les fanatiques ont l’explication eux : l’application littérale de la Bible sacrée dominant le Monde actuel (sur le sujet Juifs : race élue du Dieu universel, leur ayant donné Israël pour l’éternité, sans aucun équivalent pour d'autres humains sur Terre). Et ce n’est pas bénin, mais la source du terrorisme, via la haine islamiste que la Nakba a généré – cet islamisme étant actuellement combattu par les armées payées par mes impôts (réquisitionnés sous menace policière et carcérale), et avec le risque de meurtre islakamikaze pour ma famille innocente ou une autre. Le sujet des immoralités littérales dans la Bible me semble donc, hélas, très sérieux, grave, pas du tout absurde, du tout.

« Il s’agit, pour l’Ancien Testament, de textes qui ont plus de 2500 ans, qui ont été écrits dans une civilisation, une mentalité et une époque complètement différentes de la nôtre. C’est un anachronisme complet que de vouloir les comprendre avec les "filtres" de notre civilisation actuelle, et d’en ignorer aussi bien l’aspect lié aux conflits inter-tribaux de cette époque éloignée, que d’ignorer tout l’aspect symbolique existant dans beaucoup de textes (notamment les écrits dits "prophétiques"). Cette manière symbolique de penser et d’écrire est complètement étrangère à notre mentalité, or elle était cruciale pour celle des peuples sémitiques de l’Antiquité, dont les Hébreux font partie. La même remarque de difficulté de compréhension et de risques d’anachronismes est valable pour tous les textes de l’Antiquité : gréco-romaine, moyen-orientale ou égyptienne ou hindoue ou chinoise. »
---> Je suis personnellement insensible à l’accusation d’anachronisme, qui m’indiffère. Ma philosophie personnelle doute de l’existence du monde passé (existence autrement qu’à titre de roman ou songe). Si on dit que la Bible est un roman, je l’admettrais et m’en désintéresserais, ou trouverais que c’est un mauvais roman, choquant quoique compréhensible, OK. Mais cela ne justifie en rien que ses adorateurs le mettent en application aujourd’hui en s’exemptant légalement des principes élémentaires de la morale altruiste et des lois pour tous qui en découlent – notamment antiracistes après les atrocités 1940-45.
    Par ailleurs, Jésus refusant, dans certains de ses propos, qu’on change un seul mot à l’Ancien Testament, a décrété le caractère intemporel de celui-ci, ce que semble suivre encore (les Israélites et) la plupart des Chrétiens, ne rangeant nullement ce texte dans le folklore antique absurde vu d’aujourd’hui. Là encore, la discordance Palestine/USA en matière de réparation historique moderne me paraît le cœur du problème actuel, énorme.

« Seule une étude historico-critique très fouillée permet de remettre ces textes dans leur contexte culturel et historique, afin d’essayer de mieux les comprendre. Agir autrement est se vouer inévitablement à tomber dans une incompréhension totale et commettre les plus grands contresens. »
---> Pour qu’il y ait contresens, il faut qu’il y ait sens. Je ne perçois pas le sens dans le message de Jésus ou autres prophètes affirmant tout et son contraire (« il ne faut pas changer un seul mot, jamais… et je change tel mot », etc). S’il s’agit d’erreurs passées (aveugles affirmant n’importe quoi comme incontestable) qu’il serait judicieux de comprendre et pardonner : oui, aucun problème, mais ce n’est absolument pas la situation ambiante de la Bible, en ce monde, présent. Pour la possession de la Palestine (et nullement de l’Australie ou des USA), la Bible raciste fait foi, vaut Loi, commande. Je n’ai aucunement à me soumettre aux explicateurs d’erreurs passées pour refuser de me soumettre à ce texte ainsi dominant, à pouvoir de conviction présentement nul (mais souvent gobé comme le Coran, par le biais de l’autorité parentale ou « enseignante »).

« Si cela t’intéresse, je te conseille vivement la lecture d’un livre écrit par un ami pasteur protestant, devenu depuis 2 ans professeur au Collège de France : "Dieu obscur", par Tomas Römer, éditions Labor et Fides, Novembre 2009. C’est une excellente étude de textes très violents (et inacceptables pour nous) de l’Ancien Testament, en les expliquant justement dans leur contexte historique et culturel, par l’un des plus grands spécialistes mondiaux de l’Antiquité hébraïque. Il est évident que si tu en restes à la notion de Dieu que tu crois pouvoir comprendre d’une lecture non remise dans le contexte de l’Ancien Testament, tu ne risques pas d’avancer ! »
---> Quand le Pape Benoît XVI se félicite encore aujourd’hui de l’évangélisation américaine (par des chrétiens se prétendant les nouvelles tribus d’Israël conquérant leur Terre Promise par Dieu), ce qui a certes tué des millions d’Amérindiens mais paraît-il sauvé les âmes de leurs enfants (à supposer que le Dieu hébraïque existe plus que les Dieux Amérindiens, que le Salut existe, etc.), je me fiche éperdument de savoir quel sens avait ceci il y a 2500 ans au Moyen-Orient, je juge que le Pape actuel est criminel contre l’Humanité, et mérite de passer à Nuremberg bis, avec tous les Protestants qui le suivent sur ce sujet. (Quoique : il ne s’agit pas des acteurs du massacre, mais cela rejoint la position de néo-nazis ne tuant pas mais se félicitant chaleureusement de la Shoah ayant « épuré » l’Europe). Que ces pontes religieux s’auto-attribuent l’excellence, la justesse, la grandeur, l’état « avancé » de la pensée, le professorat « supérieur », me paraît moralement et intellectuellement scandaleux. « Une tête bien faite vaut mieux qu’une tête bien pleine », les fiers érudits refusant les questions gênantes me paraissent indignes du titre d’intellectuels ; ils forment (à titre de prétendue Elite) de très fiers aveugles, illogiques et/ou malhonnêtes. Ils pérorent à la télévision et publient des centaines de livres auto-satisfaits et applaudis par leurs pairs, mais les questions dérangeantes sont interdites totalement, refoulées exclusivement dans les chaumières, et aujourd’hui sur Internet (temporairement entre deux censures). « Le Judaïsme anti-prosélyte endogame n’est-il pas par essence un racisme ? » (les croisements dirigés étant le fondement du racisme, en ce qui concerne la gestion des populations bovines, canines, etc.). « La lutte légale contre l’antisémitisme ne discrédite-t-elle pas la lutte contre le racisme ? » (protéger le caractère pure-race des lévriers-afghans est-il possible si on souhaite un monde canin mixte et uni quoique divers ?), etc. Pas un mot de cela au Collège de France (j’imagine) ou à la télé (en tout cas), oh non, on ne tartine que du Johny Halliday et du Zinedine Zidane aux humbles, du Molière et du Levy dans les Hautes Sphères. Tout ce monde claironnant ensemble « qu’un sang impur abreuve nos sillons ! » (et la lutte contre le racisme consiste alors à voter contre Le Pen, à cracher sur le candidat anti-sioniste). Je désapprouve.
    Socialement, je n’ « avance » pas du tout, je ne fais que reculer depuis mon écroulement à 15 ans, oui, j’aurais pu devenir ermite, et mourir d’inanition ou de froid aurait été bien. Intellectuellement, la lecture de la Genèse, des Tables de La Loi, des Evangiles, m’a beaucoup fait « avancer », m’apportant un justificatif (monstrueux) à ce qui me paraissait insensé, abominable, injustifiable (moralement).

« Comme j’ai aussi eu l’occasion de te l’écrire, pour les chrétiens la seule approche de Dieu qu’ils connaissent, c’est Jésus Christ, dans sa mission d’amour et de solidarité avec les humains, et pour eux la seule toute-puissance de Dieu est celle de l’amour. Et le Nouveau Testament est, dans cette ligne, essentiellement non-violent. Mais ici encore attention aux anachronismes avec cette notion de non-violence, qui n’est apparue en Occident qu’au milieu du 20ème siècle et n’avait aucun sens ni à l’époque biblique ni au Moyen Age, ni même au 19ème siècle. Il en est d’ailleurs exactement de même pour la notion de racisme que tu reproches à l’Ancien Testament. »
---> Oui, « tendre l’autre joue » est chez Jésus un bel appel à la non-violence, « fais comme le bon bougnoul » (Samaritain) est un bel appel au non-racisme, mais quand Jésus appelle au meurtre des infidèles, c’est totalement criminel (selon moi). Sa très ferme approbation sadique de la torture éternelle (refusant la conversion coupable aux premières douleurs avec arrêt du supplice) est également monstrueuse. Le fait qu’il soit le rabbin (ou l’un des rabbins) ayant traité les non-Juifs de chiens me parait odieux, et les modernes adorateurs de ce personnage me paraissent passibles de condamnation morale comme ceux vénérant Hitler ou le créateur de l'apartheid. Une application honnête (et sans tabou) des lois modernes contre le racisme ferait interdire la Bible, Evangiles compris, mais non en pratique, pas le moins du monde. C’est je crois expliqué par la domination chrétienne entérinant le racisme antigoy de Jésus (très explicite dans l’épisode de la Cananéenne), je ne vois pas d’autre explication en tout cas (je ne crois pas à une domination judaïque souterraine passant inaperçue aux yeux de tous les observateurs – autorisés, certes, les autres étant classés « fous de haine antisémite »… mais sans réponse ni aucune dénonciation de hold-up pseudo-intellectuel : ça paraît trop caricatural, je n’y crois pas, ou bien notre Culture et structure sociale seraient à mettre intégralement à la poubelle).
    Qui plus est, Jésus n’a aucunement dit être un pur personnage de son temps et son lieu, parlant strictement pour son siècle à tel endroit précis, mais il a clamé être Dieu-le-Fils dépeignant le Monde entier jusqu’à sa fin, imminente. Si on lui dénie cette prétention, en le classant mégalomane, c’est effectivement bénin, admissible, mais les chrétiens seraient en position absurde – ce que j’accorderais amicalement aux non-violents (comme mon oncle, oui), mais que je trouverais criminel chez les sionistes actifs, cautionnant l’interdiction de retour des Palestiniens (position de Benoît XVI, Obama, etc).
    Autre point : la parole de Jésus n'est pas "auto-porteuse" (ou un nom comme ça, pour dire "se suffisant à elle-même"). Elle est irrecevable pour qui ne connaît pas l'Ancien Testament, donc ne sait pas ce que veut dire Dieu, péché, Démon, mariage religieux, circoncision, synagogue, Tables de la Loi, Juif, Messie, Israël, David, prophète, etc. C'est une couche de plus à l'Ancien Testament, avec incarnation prétendue du Messie annoncé, essentiellement, puis (face au manque de succès local) extension à une religion prosélyte hors d'Israël. Si l'on retire l'Ancien Testament, tout s'effondre, et il aurait fallu tout réexpliquer, ce qui n'a aucunement été fait.

« 2 – "Texte dit sacré et intouchable" : cette notion est exacte pour les Juifs ultra-orthodoxes, (ou pour les musulmans concernant le Coran) ; elle ne l’a jamais été pour les chrétiens depuis que le christianisme existe, sauf récemment pour quelques intégristes catholiques (la mouvance de Mgr Lefebvre) et pour les intégristes protestants évangéliques, autrement plus influents (les amis de George W. Bush…). La notion d’écriture sacrée et intouchable (par exemple au sens où l’entendent les musulmans pour qui le Coran aurait été "dicté par Dieu" à Mohammed) est complètement étrangère au christianisme ! »
---> A la messe, aux enterrements, aux mariages, aux baptêmes (et aux communions j’imagine), dans les prières à haute voix en commun, le Texte-source est cité, répété, scandé. Tout serait très différent si les 4 Evangiles avaient été classés « erreurs historiques écrites par de mauvais romanciers », la liturgie se basant dorénavant sur un texte expurgé, reniant totalement les horreurs et se limitant à un texte estimable – au risque de contester les armées occidentales, le capitalisme et les frontières. L’expression « ce texte appelle le plus haut respect » n’a-t-elle pas de sens chrétien ? Ah bon, je suis très étonné, ça ne correspond pas à ce que j’ai entendu – dont trente minutes de litanies au baptême de mon fils (à écouter tête baissée, en signe de soumission aux experts professionnels du texte intégral – « garantissant » en échange le Salut des âmes).
    Qui plus est, par principe : le texte-source me paraît bien plus fort que les prétendus « lieux sacrés » bâtis pour le faire adorer. Or le terme « bâtiments sacrés », « villes sacrées » est ici d’un usage si fréquent, et si absurde pour les athées, que j’imagine qu’il est en France d’origine chrétienne, non ? (les cultes celtes/gaulois/germains étant davantage naturalistes, j’imagine : arbre sacré, pierre sacrée, solstice sacré).

« 3 – "Extermination des Amérindiens au nom de la Bible", etc… : j’ai déjà lu dans tes textes ces contre-vérités. »
---> Je ne prétend pas que les siècles passés aient existé, c’est un contresens de prétendre que j’affirme des contre-vérités. (Après l’écriture de chaque phrase, je suis entièrement disposé à rajouter une astérisque précisant : « si ce monde n’est pas un cauchemar »). Ceci dit, à ceux qui légitiment au nom de l’Histoire (martyre de la Shoah, possession antique) l’interdiction de retour des Palestiniens expulsés, je signale que les Amérindiens (Caraïbes et Mohicans notamment) ont été exterminés selon les mêmes Historiens (les survivants Apaches étant chassés vers le Mexique où ils se sont métissés, la réparation historique étant donc autant possible là-bas, et violemment exclue avec menace nucléaire terrorisant les civils, quel que soit leur souhait majoritaire éventuel sur la planète). Pour en revenir au sujet ici : quel était le support moral des (personnages d’) envahisseurs-tueurs du Nouveau Monde, quels étaient leurs principes ? Cela me paraît 100% chrétien : c’est l’Eglise qui inculquait la morale paraît-il (et aux Philippines, cela m’est encore répété avec force : « comment pourrait-on être gentil si on n’avait pas la crainte de Dieu ? », « il faut être religieusement apte pour avoir le droit d’élever un enfant »), et Jésus-Christ a appelé à tuer les parents « infidèles à lui-même » (certes sans dire « tuez les » mais quelque chose comme « il serait bien qu’ils soient tués, et voici le détail que je conseille pour la façon de le faire sans besoin de pouvoirs divins »), il est donc très logique que les Chrétiens aient pratiqué ce meurtre des infidèles. Le message de Jésus contient par ailleurs en clair que les péchés (meurtre compris, le viol n’étant même pas un péché selon lui) seront pardonnés aux Chrétiens croyants, seul le péché de blasphème (des païens ou autres) étant impardonnable. Je ne prétends pas du tout à la véracité historique mais à la logique. Par contre, en sens inverse, le terme « contre-vérité » me semble applicable au refus de lire les passages des Evangiles appelant au meurtre (meurtre de non-meurtriers non commandeurs-de-meurtriers – je ne serais pas choqué par la peine de mort envers les tueurs sadiques récidivistes).

« Non, ce n’est pas la Bible qui a provoqué l’extermination des Amérindiens, mais bien la rapacité, la cupidité et la soif de l’or et de richesse des conquistadors et de leurs successeurs, et ensuite les maladies européennes contre lesquelles les Amérindiens n’étaient pas immunisés (variole notamment). »
---> Je soupire en secouant la tête : lisant cela hélas comme « ce n’est pas "Mein Kampf" qui a exterminé les Juifs, c’est la rapacité cupide des confisqueurs utilisant le prétexte nazi pour mal faire (avant et pendant les épidémies hélas rencontrées dans les camps de concentration, décimant la main-d’œuvre hélas, d’où incinération des corps) » – peu importe le texte référent éventuel, d’accord, mais il importe de condamner ces actes racistes, de les réparer, et pour que plus jamais pareille horreur ne se reproduise (ou se produise si le passé de ce monde est une fiction), il importe je crois de déclarer ignobles, irrecevables, les chapitres incitant éventuellement au meurtre pour délit d’opinion ou d’origine.
    Le texte biblique me paraît aussi le plein support de Guernica, Dresde, Oradour, Hiroshima, actions militaires ne faisant « que » réitérer la punition (prétendue « juste » et admirable, incontestable sous peine de mort) des enfants de Sodome et Gomorrhe, avec totale approbation de Jésus qui s'y réfère dans ses menaces terroristes. Oh non, ce n’est pas hors sujet, pour des clans surarmés se clamant « de valeurs chrétiennes », avec approbation des institutions religieuses, « priant pour la paix », paix par soumission des infidèles à ce clan les menaçant d’holocauste nucléaire... Non ? alors : que le pape et les pasteurs protestants déclarent aux foules d’électeurs que l’armée nationaliste et l’arme atomique d’extermination civile sont des concepts totalement anti-chrétiens, immoraux objectivement (altruistement), et l’innocence du christianisme politique pourra alors être examinée, pas avant je crois. Mais comme dans les récits du Moyen Age, les églises semblent s’être alliées aux puissants armés, en contenant la réprobation des écrasés par la promesse de récompense post mortem. Ce n’est pas un pasteur qui a lancé la bombe sur Hiroshima, il n’a fait que bénir les jeunes gens s’enrôlant (et l’avion-lanceur et la victoire), promis au Paradis, nullement incités à douter… Ce n’est pas directement un meurtre, c’est de la complicité active de meurtre, selon moi.
    OK, le passé est peut-être fictif, mais dans ce cas la Nakba de Palestine 1948 est un crime contre l’Humanité, l’Etat raciste d’Israël (accueillant tous les migrants Juifs nés ailleurs, refoulant les non-Juifs nés là) devrait être annulé immédiatement, avec retour type Algérie 1962. Pas un mot de cela venant des cercles de pouvoir ou de « pensée », pas un. Et on a donné la bombe atomique à Israël, pour verrouiller les choses, faire que toute remise en cause (comme un projet de retour pacifique) conduise à l’extermination. Ce n’est pas juste, humanistement, la seule justification concevable me semble être que le Dieu universel (hostile à une humanité métisse unie) a élu la race juive, fondement de l’Ancien Testament répété dans les Eglises d’Occident (avec interdiction de classer cela en racisme sous peine de procès pour antisémitisme, procès diabolisateur qu’approuvent entièrement nos médias et professionnels de la parole). D’un point de vue laïc, c’est insensé, totalement, je crois – ou sinon, que l’on m’explique le sens. Je suis totalement inapte à le deviner : si je suis idiot (c’est possible, mais) pourquoi n’entends-je même pas l’explication sans parvenir à la comprendre ?

« Certains chrétiens de l’époque ont tout fait pour soutenir et protéger les Amérindiens (renseigne-toi par exemple sur Bartholomé de Las Casas et sur la controverse de Valladolid) ; hélas d’autres chrétiens ont persécuté et exploité les Amérindiens, mais ni plus ni moins qu’ils avaient exploité les pauvres en Europe auparavant. »
---> Oui, et des nazis ont sauvé des Juifs, comme Oskar Schindler qui a inspiré le film oscarisé. Ces beaux renégats n’innocentent en rien le nazisme si celui-ci appelait explicitement au meurtre. Quelques rabbins ultra-minoritaires sont anti-sionistes, jugeant gravement hérétique d’avoir reconquis Israël sans attendre le Messie. D’accord. Je suis parmi ceux qui trouvent admirables l’Abbé Pierre, Mère Thérésa et quelques autres Chrétiens (dont mon oncle et mon ex prof de sciences physiques), je le dis et je l’écris. Cela ne m’empêche nullement de juger criminels, dans le monde actuel, le Pape et les pasteurs étasuniens (ou les principaux pasteurs, je ne prétends pas avoir une vue exhaustive).
    Le personnage de Jésus a commandé l’enrichissement des riches possédants en appauvrissant les pauvres travailleurs, il admire les esclavagistes qui croient en lui, il préconise l’esclavage héréditaire pour les familles endettées insolvables… C’est Jésus le coupable en cela, il n’a pas été détourné mais suivi par des monstres (même s’il a aussi dit tout le contraire, selon son sens de la logique à lui, affirmant que les vrais croyants comprendront – ce qui a conduit les interpréteurs divergeants à s’entre-massacrer, paraît-il, en se prétendant les seuls vrais, évidemment…).

« Ici encore, les clichés et les préjugés abondent, et surtout il est complètement absurde de juger une époque vieille de plusieurs siècles avec nos préjugés actuels, en nous croyant bien meilleurs qu’eux. Il n’y a rien de plus difficile que d’éviter les anachronismes qui nous mettent dans la position de celui qui croit qu’il détient, lui seul, la vérité ! »
---> Ce n’est aucunement absurde, c’est simplement une approche différente du dogme moderne « devoir de mémoire » martelé par les enseignants et médias (et aussi différente du dogme précédent qui était « l’inéluctable marche du progrès matériel et moral ») : la vérité passée lointaine ne m’intéresse pas. Si on m’explique « historiquement » la relative logique autrefois de l’esclavage (et du classement des Noirs en animaux mangeables, du génocide exterminateur de bébés, du droit de cuissage, du viol infantile légal, etc.) ça ne m’intéresse que très modérément si c’est du roman, et ça me paraît criminel si c’est pour faire pareil aujourd’hui. Oui, je condamne sans aucune réserve l’esclavage, je me contrefous que cela ait paru moral autrefois, et je juge mes ancêtres (tant Juifs que goyim) « salauds » s’ils l’approuvaient et en profitaient (alors qu'ils auraient détesté en être les victimes).
    L’expulsion moderne des Palestiniens au nom de la Bible a changé la donne : la religion ne concerne plus que les espoirs intangibles de vie post-mortem (méthode Coué éventuelle, bénigne), mais dicte les injustices racistes déclarées incontestables par les pays judéo-chrétiens occidentaux, ceux qui ont l’an passé claqué la porte de la conférence Durban II, où la grande majorité (démographique) du Monde pouvait imposer la levée de l’interdiction raciste israélienne de retour pour les expulsés. C’est extrêmement actuel. Sans la Bible en prétexte, et sacrée incontestable (non interdite de vénération, quel que soit son contenu) au nom de la « liberté religieuse », sans cela l’expulsion des Palestiniens justifierait le tribunal mondial pour crime de guerre avec devoir de réparation immédiate : expulsion des colonisateurs 1948. (ou sinon, équitablement, expulsion des Etasuniens et Antillais afro-européens, des blonds normands, etc. oui le monde exploserait, cette persécution de générations innocentes n’est pas tenable sans privilège raciste, sans la Bible vénérée).
    Hitler pensait détenir la vérité, et Staline, et Golda Meir, et Ben Laden, etc. ça n’empêche en rien de les condamner, en étant soi-même condamné par leurs partisans. Là où le relativisme s’éteint, c’est dans la lumineuse logique altruiste, que n’a nullement entrevue Jésus (à ma grande déception en lisant les Evangiles intégralement) : « ne traite pas autrui comme tu ne voudrais pas être traité » (il le dit peut-être à un endroit, avant de faire le contraire absolu, selon son sens à lui de la cohérence… sauf détournement par des usurpateurs parlant en son nom, certes, avant sacralisation officielle). Dans l’altruisme me semble la vérité morale, oui, je l’affirme – à titre d’opinion (si quelqu’un voit une faille, qu’il l’explique, il peut me convaincre, bien sûr, mais me traiter d’absurde et présomptueux sans argument compréhensible, je trouve ça moche). Comme Jésus a commandé de tuer les parents non-chrétiens (et en approuvant les Tables de la Loi judaïques qui affirment que Dieu punira même les enfants et petits-enfants de non-Israélites ou non-Chrétiens…), Mohammed a fait pareil pour les non-Musulmans, et les judéo-chrétiens détestent cela ; évidemment oui, mais alors… il ne fallait pas faire pareil ! c’est d’une telle évidence, intemporelle, qu’il n’y a nul besoin d’être surhumain pour le comprendre. Je suis persuadé que certains (ou beaucoup) l’ont compris autrefois, depuis la Préhistoire éventuelle, en étant simplement étouffés et tués, les dominants entendant dominer (ce n’est pas du tout moi qui ai inventé la logique, la cohérence – « moi » valant ici « personnage-moi » si autrui n’existe pas, mais là n’est pas le sujet).

« 4 – "ça confirme que c’est réservé aux endoctrinés ayant autant de sens critique qu’un nouveau-né" : quel orgueil insensé dans de tels propos, strictement inacceptables et insultants ! »
---> L’orgueil ultime n’est pas mien mais Chrétien, quand Jésus enseigne (sous les applaudissements serviles, et armés) de tuer ceux qui ne croient pas en sa divinité, qu’il faut absolument croire comme un bébé, dit-il. Et « tuer » : pas euthanasier, non, mais mettre cérémonialement à mort, avec terreur programmée, inéluctable. Terroriste. Pour satisfaire son Ego, ou celui de son dictateur de Père, l’exterminateur du Déluge, le condamnateur à mort de l’Humanité pour faute d’avoir voulu un peu d’autonomie et responsabilité sur ses propres actes. L’orgueil insensé est là, pas ailleurs, selon moi. Toutes mes métaphores sur les créateurs d’animaux intelligents aboutissent à cela : le narcissisme-jaloux-et-tueur, éventuel, du Créateur en fait moralement un monstre. Ce n’est pas l’observer qui est de l’orgueil, sachant qu’il ne s’agit nullement de se prétendre supérieur à Dieu, quand on envisage (je dis bien « envisage », pas « affirme ») que ce Dieu hébraïque soit un simple délire infantile ou autre mécanisme d’extrapolation imaginaire, un de plus au catalogue avec le Grand Manitou élisant les Apaches et l’Immense Chèvre Ailée TkDg élisant les Bushmen croyants.

« Crois-tu vraiment que les deux milliards et demi de chrétiens dans le monde soient tous de sombres abrutis et de fieffés imbéciles ? »
---> S’ils peuvent expliquer leur position choquante, qu’ils expliquent (je suis sincèrement toute ouïe). Sans cela…
    Mais je refuse de conclure comme cela m’est demandé ici : j’ai un profond respect pour des prétendus « handicapés mentaux » qui sont gentils et doux (dont ma copine imaginaire depuis trente ans). J’ai par contre une franche inimitié envers les fiers menteurs se prétendant supérieurs. « Abrutis » et « imbéciles » ne seraient pas des mots que j’emploierais (sauf par erreur peut-être, avant de corriger), là n’est aucunement le problème – je dirais que les accusations éventuelles sont « menteurs, malhonnêtes, illogiques, égoïstes » – à débattre, pour innocenter, oui.

« Ce n’est pas parce que tu ne comprends pas leur foi que tu as le droit de les insulter, et la présente lettre est la toute dernière que je t’envoie sur ce sujet, car cela passe vraiment les bornes. Crois-tu être le seul à avoir un sens critique ? Pour qui te prends-tu ? »
---> Je me prends pour quelqu’un inapte à recevoir le message insensé (pour moi insultant et totalement inacceptable, tant pour l’intelligence que pour le cœur) de Jésus disant à la fois « tendez l’autre joue si on vous frappe » et « tuez les infidèles »… Oui cela insulte l’intelligence critique (dès trois ou sept ans d’âge mental ?). Cela dépasse totalement les bornes, cela (pas ce que je dis moi : tandis que Jésus appelle à me tuer, et me torturer éternellement, pour délit d’opinion, moi je n’ai jamais commis – ou fait commettre – le milliardième de cette violence physique envers autrui). La définition de « l’amour », à lire Jésus intégralement, contiendrait : « les non-Juifs sont des chiens, et mort à ceux refusant ce message »… Oui, cela me paraît justifier colère et insultes en retour, en légitime défense. Si deux milliards et demi de gens trouvent ce message raciste meurtrier : admirable (avec des milliers d’ogives nucléaires traduisant comment ils « tendent l’autre joue »), alors oui, je me prétends meilleur qu’eux, insultables théoriquement. Mais je les innocente partiellement (c’est le contraire d’une insulte) en les jugeant (au vu de l’embrigadement des nouveaux-nés) victimes d’endoctrinement laveur de cerveau – je suis peut-être naïf angéliste, mais j’estime impossible d’être naturellement (humainement) aussi aveugle (ou malhonnête, certes, c’est aussi une possibilité). Je ne parle pas de comprendre une foi éthérée et virtuelle, mais d’admettre des actes meurtriers pratiques (passés ou futurs), qu’aucune foi ne me semble justifier moralement. Si un nazi hurle que je l’insulte, je confirme mon jugement négatif à son encontre et l’invite à m’expliquer la logique éventuelle de son point de vue – s’il n’y en a pas, la discussion s’arrête, effectivement, mais je ne crois nullement être le méchant dans ce conflit d’opinion. (Je rappelle que je n’ai nullement dit « les Chrétiens sont des nazis », je signale que Jésus a demandé le meurtre de gens comme moi, et si désapprouver fermement cela est pris comme une insulte, je… soupire, moi. Pendant que des chrétiens armés tuent.)
    Quant à la position de converti volontaire (sans calcul contestable mais par sentiment de beauté admirable), j’avoue que c’est pour moi un immense mystère : comment admirer l’appel au meurtre (pour erreur d’opinion sans violence physique) et le mépris hautain envers le non-Juif ? Je ne comprends pas, non, pas du tout, du tout.

« Me concernant, oui, je revendique avec fierté d’être devenu chrétien il y a 39 ans et de l’être resté, et j’affirme que c’est par un choix libre et rationnel. »
---> Attention à ce terme « rationnel ». René Descartes est prétendu le fondateur de la « rationalité cartésienne » synonyme d’hyper-rationalisme… alors que Descartes s’est montré (dans sa « démonstration » de l’existence de Dieu) un illogique escroc, lamentable intellectuellement en matière philosophique (je ne parle nullement d’érudition passéiste mais de logique pure, de cohérence). On parle aussi, pour le christianisme « intelligent », du rationalisme pascalien – mon oncle m’ayant offert mille pages de Pascal à lire un Noël précédent, merci (sincère) – mais Blaise Pascal a seulement oublié que son argumentaire peut conduire à choisir l’Islam ou toute autre religion (zèbres volants, …) maniant bâton et carotte invérifiables. S’il y a une troisième approche rationnelle conduisant au Christianisme (et pas à l’Islam pareillement), je serais curieux de savoir laquelle – enfin, je veux dire : une qui ne soit pas ultra-hérétique (mettant à la poubelle les 4 Evangiles officiels) comme le "christianisme" semi-solipsiste de mon Evangile de Patriciard, à deux pans classés débile et fou en Occident.
    Par ailleurs, moi je ne suis pas fier, mais déchiré, égaré, ce qui me paraît plus respectable que l’approbation des horreurs commises en notre nom (et plus respectable que la violence terroriste en retour, qui est une autre approche).

« J’ai bien noté ton incompréhension me concernant, mais sache que je suis en très bonne compagnie. Diverses enquêtes récentes (Harvard 2006, Ecoles Polytechniques suisses 2001, CNRS français 1994 : je ne cite que celles que je connais) ont montré qu’entre 45 et 66% (ce dernier chiffre pour les USA) des physiciens, chimistes, astrophysiciens et mathématiciens de haut niveau étaient croyants (chrétiens seulement dans l’étude américaine, chrétiens, juifs ou musulmans dans les études suisse et française), et parmi ces croyants de très nombreux prix Nobel. Je n’en tire aucune conclusion hâtive, sinon que pour beaucoup de grands scientifiques contemporains, science et foi ne sont nullement incompatibles. »
---> Je dénie totalement les caractère « bon », « grand », « de haut niveau », aux leaders scientifiques, prix Nobel inclus, que j’ai mathématiquement prouvés malhonnêtes dans le domaine que je connais professionnellement. Enfin, « malhonnêtes ou déficients » serait peut-être plus approprié, mais l’argent que ces nuls auraient volé en prétendant à la supériorité les rendrait malhonnêtes quand même. Je crains que ce soit hélas confirmé par les bourdes logico-mathématiques de mon autre oncle « directeur de recherches », ne comprenant pas les objections argumentées à son aveuglement total en matière statistique, discipline fondant presque toutes les études dans son domaine.
    J’ai suivi des études scientifiques, en étant diplômé pour récitation servile, mais je ne me suis nullement laissé endoctriner sur le fond, totalement illogique. Ceux qui ont brillé dans ce domaine me paraissent a priori en position de généraux, issus du rang des obéisseurs serviles, à sens critique déficient (quant à la contestabilité des paradigmes et du réalisme en général, de l’induction et ses variantes généralisatrices – logiquement à tort – au futur en ne connaissant que le passé, et en interdisant l’hypothèse du rêve, en refusant arbitrairement l’hypothèse du tout-puissant trompeur).

« Personnellement je respecte pleinement la position de ceux qui ne croient pas comme moi, à commencer par toi. L’intolérance, qui m’a tant fait souffrir dans ma famille, ne m’a jamais paru être une attitude ni digne ni recommandable. »
---> Ceux qui votent pour les sionistes qui nous gouvernent sont co-responsables du racisme outrancier que punit le terrorisme, ce n’est pas de la croyance semi-imaginaire libre mais des actes gravissimes, tuant des innocents, plus ou moins directement. Je ne pars pas en révolution contre la caste sioniste gouvernante, et je ne tue personne, mais je suis choqué, c’est tout. Ils ont le pouvoir d’écraser, briser, et ils s’en servent. Et c’est moi qu’on accuse d’intolérance ? Et quand je pointe une contradiction, me faire taire en me traitant d’absurde, d’inacceptable, incarnerait la tolérance et le respect ? Pourquoi ne pas plutôt déceler mon erreur éventuelle et me l’expliquer : je répète ma question essentielle « pourquoi ne pas traiter les Etasuniens comme les Palestiniens ? »… j’écoute… on ne me répond pas ? j'espère que la réponse n'est pas un inavouable "parce qu'on se range derrière les forts pour brimer les faibles", alors je cherche, et je souffre devant les horreurs des textes sacrés, que je découvre et qui expliquent tout, monstrueusement. C’est Jésus lui-même qui semble avoir inventé (pour autrui exclusivement) la formule : « ne te moque pas de la paille dans l’œil du voisin s’il y a une poutre dans le tien »… Les Inquisiteurs médiévaux (dont j’ai entendu parler, je n’affirme pas qu’ils ont existé) ne trahissaient pas Jésus, le texte sacré leur donnant raison sur le principe et sur la sanction.
    Par ailleurs, je n’ai jamais dit que TOUT chrétien est un monstre, nullement, là n’est pas mon propos : je dis que le texte source est monstrueux, et qu’il faut apparemment se limiter à quelques citations pour en expurger une version estimable, ce qui semble effectivement avoir été fait, discrètement hélas.
    Le thème de la tolérance, ou de la liberté, est un piège : fallait-il « tolérer » le camp d’extermination à Auschwitz, laisser aux soldats SS d’Oradour (ou miliciens Juifs de Der Yassin) la « liberté » d’accomplir la mise à feu ? Je tolère un illuminé croyant à la vie post mortem, et il a peut-être raison, mais je ne tolère pas le nazisme, l’Apartheid (oui, les Afrikaners blancs-race-supérieure se plaignaient vers 1980 de « l’intolérance » mondiale à leur égard, et alors ?), je ne "tolère pas" le racisme antigoy de Jésus avec menace de mort par noyade puis torture éternelle ; je ne tue pas, moi, je n’aime pas du tout (ça se limite à cela). Je n’ai même pas la prétention de faire assurément changer autrui (et mon malaise semi-suicidaire n’est pas prosélyte, pas à recommander). Et comme je crains de mal comprendre, je demande des explications, sans affirmer que je détiens La Vérité. Quel rapport avec l’intolérance ? (Même si j'avoue démolir évidemment les explications incohérentes, comme le fait que l'amour aurait pour symbole l'appel au meurtre vis à vis d'un non-violent simplement incroyant ; si l'exigence de cohérence vaut intolérance, je... ne sais plus quoi dire : c'est la porte ouverte à l'esclavage généreux, le génocide gentil, oui c'est ça la Bible, je n'aime pas ça, c'est tout, désolé pour ceux ne tolérant pas que je n'aime pas, et qui me taxent d'intolérance pour cela... Etant enfant, je me serais laissé tuer plutôt que d'avaler un morceau de fromage, pour moi immonde, en étant satisfait d'avoir le "beau rôle" de victime d'injustice – mon oncle aurait pu connaître une expérience de la sorte, avant de se convertir au gruyère, je ne sais pas).

« 5 – "sauf bouddhisme indien … car sa non-violence sceptique sape la domination sioniste" : ton sens critique si affuté devrait demander aux hindouistes du nord du Sri Lanka ce qu’ils pensent de la non-violence bouddhiste après les horribles massacres de dizaines de milliers d’entre eux par de sages bouddhistes ces dernières années; ou encore demande aux citoyens du Myanmar (ex-Birmanie, à 95% bouddhiste) ce qu’ils pensent de la dictature de leurs généraux bouddhistes, l’une des plus féroces de la planète, qui sévit depuis plus de 40 ans… Non, la violence n’est pas unilatéralement judéo-chrétienne ! »
---> Pas d’accord avec cet argumentaire : le sens critique n’a pas à se soumettre à l’amalgame mais à le prévenir ; je n’ai jamais dit qu’il n’y avait de violence que judéo-chrétienne, j’ai très souvent dit explicitement le contraire (dans mes textes, certes pas dans mes courtes correspondances à des chrétiens, focalisées sur leur position à eux tout en invitant à lire mes textes complets – et à y trouver la faille éventuelle).
    Par ailleurs, il se trouve que la violence diplomatique qui domine l’ONU actuellement est judéo-chrétienne, de même que la violence légale qui domine le pays où j’habite (France) ou habiterai peut-être (Philippines). Cela explique que je me sente davantage concerné par le sujet judéo-chrétien que par les luttes en Sud-Birmanie ou Haute-Volta.
    Enfin, je dis explicitement – un peu partout – que la source du bouddhisme a été détournée : l’idée de renoncer au désir étant violée par ceux prétendant gouverner en son nom ; cela me paraît très différent du christianisme où le texte source appelle au meurtre. Certes, ma principale base au sujet de Bouddha est un texte de l’Encyclopaedia Universalis sur le bouddhisme indien de base (qui n’a aucun rapport avec les dérivés politiques au Sri Lanka, Birmanie, Tibet), et si je lisais le texte source, je pourrais déchanter et classer le Bouddha parmi les méchants, c’est possible, je le reconnais entièrement. Je ne citais là le bouddhisme indien que pour donner un exemple connu ( ?), tombant sous interdiction légale au Pays de La Liberté ; ce qui me frappe, en fait, est plutôt la même condamnation touchant mon scepticisme non-religieux, mais évidemment ignoré des législateurs puisqu’il y a verrou éditorial (réservant la parole aux gens n’ayant rien de neuf à dire, rien de profondément troublant) et détournement de la philosophie (ne visant pas à penser mais à célébrer les penseurs illustres). La non-violence sceptique est en France passible de prison, sous domination de la dictature judéo-chrétienne alliée aux communistes athées – avec confiscation du label « philosophe » par des partisans de la domination américano-sioniste sans honnêteté logique (la sacralisation du racisme divin antiquement prétendu vrai n’est qu’un axiome, la pensée lucide est un cran en amont). Ce n’est pas moi qui manque de sens critique, je pense, mais les législateurs (et leurs électeurs), les « intellectuels » (et leurs relais médiatiques). Je ne suis allié à personne, intellectuellement, et cela change tout. (J’ai même contesté, et montré impropres, les cours de logique pure reçus à l’école).

« 6 – Un dernier point que je voudrais aborder avec toi. Depuis des années que je lis tes écrits, je constate que tu ne cesses de vitupérer contre les horreurs supposées issues de la Bible et plus particulièrement exercées au nom de celle-ci par l’état actuel d’Israël et par ses partisans inconditionnels, notamment occidentaux. Et par ricochet tu en viens à disqualifier tous les croyants, notamment chrétiens, qui pourtant ne sont pas tous partie prenante de ces exactions, loin de là. L’impression qui en ressort est donc que tu attribues au judéo-christianisme des maux parmi les pires de notre époque – tu n’es pas le seul à le faire, d’ailleurs. »
---> Oui, le scandale raciste consistant à ne pas traiter les Etasuniens comme les Palestiniens (avec veto occidental de diplomates obéissant aux gouvernants choisis par nos peuples) me semble officiellement reposer sur la Bible, et l’endoctrinement religieux des masses, éduquées à vénérer au lieu de douter et de s’imaginer à la place de l’autre (principe de simple altruisme) – et les Européens sont allés chercher fortune en conquérant le monde mais interdisent aux non-Européens (et non Etasuniens maintenant) de faire pareil en venant en Occident. L’anti-altruisme règne chez nous. J’ai découvert en lisant les Evangiles que c’est encore plus « profond » comme plan politique immoral : le meurtre et le (quasi) non-partage sont garantis pardonnables pour les zélés adorateurs de Jésus, ce qui termine d’expliquer les horreurs d’Occident, approuvées par la majorité de notre population, oui – je suis clairement anormal. (Mais pas allié aux Islamites qui nous voient à raison comme un camp du Mal sans percevoir leurs propres torts, suivant un autre esclavagiste tueur, ritualiste).
    Il y a en France des athées vigoureux, des communistes, pourquoi sont-ils dans le même camp que les judéo-chrétiens au sujet du martyre Palestinien ? Je ne suis pas dans leur tête, je ne répondrai pas à leur place, mais je vois le tableau télévisé, qui martèle un message ultra-clair, pouvant effectivement suffire : "si vous ne soutenez pas Israël, c'est que vous êtes des néo-nazis d'extrême-droite !". Il est plus facile de répondre "si : je soutiens Israël" que "votre prétendue déduction est illogique, aveugle ou mensongère" (affrontement qui entraîne des hurmements unanimes des judéo-chrétiens modernes, interdisant tout débat "sale pour eux" avec le monde anti-foi, ils semblent trop heureux de diaboliser leurs ennemis, malhonnêtement). C'est mon interprétation, je ne garantis pas que ce soit la vérité vraie, mais je n'entends rien sur ce sujet tabou, alors je dois imaginer.

« Mais sauf erreur ou oubli de ma part, je n’ai jamais lu de ta part de réflexion critique sur les conséquences de l’athéisme militant qui depuis deux siècles s’est dressé notamment contre le christianisme. »
---> Erreur ou oubli, oui, complet : presque tous mes textes (il est certes possible que l’un d’eux soit par hasard non exhaustif sur ce plan) expliquent que l’horreur paraît générale et que Staline et Mao ont fait pareil ou pire sans Dieu. A mon avis, cela n’a aucun rapport avec leur athéisme : ils auraient pu faire pareil en prétendant servir une divinité. Je signale que je classe l'athéisme en religion (puisque l'affirmation d'inexistence de Dieu est invérifiable), de même que l'agnosticisme (le Réalisme étant pareillement parachuté en interdisant l'hypothèse du rêve). Je suis sceptique, et n'ai pas que les judéo-chrétiens comme ennemis me condamnant. En tout cas, il est atroce que l’intuition altruiste, revendiquée par chaque mouvement positif (le scepticisme n'étant que négatif), aboutisse à la violence injuste.
    Et TOUS les électeurs sont (partiellement) coupables, je le confirme – même moi qui (n’avait pas demandé ma carte électorale pendant presque vingt ans et maintenant) vote blanc sans me révolter, je suis coupable de complicité, simplement déchiré et explicitement critique, mea culpa (mais les révolutionnaires causent des victimes collatérales et semblent toujours se faire doubler par d’autres méchants dominateurs, je me sens inapte à préférer la voix du combat).

« Face aux exactions indiscutables que l’on peut marquer comme de provenance judéo-chrétiennes depuis un siècle, les effroyables massacres (plus de cent millions de morts, selon les études les plus autorisées) commis par les régimes politiques explicitement athées (nazis et communistes) du 20ème siècle ne semblent guère te soucier ! »
---> Faux, injuste et insultant, m’accusant de favoritisme malhonnête.
    (Hitler se disait catholique, paraît-il, et faillit s’allier aux Américains en 1944 contre les Soviétiques athées, mais ce n’est pas le problème).
    On peut repartir de mon texte, moi, je ne crains rien, à la différence de Jésus ou l’Ancien Testament, où il faut cacher tout ce qui est inmontrable aujourd’hui. Mon Evangile de Patriciard (comme précédemment mon Autre Testament de Dieu, mon site de maquettisme uchronique, etc.) se fondait très explicitement sur le rejet conjoint de Marx et/ou Hitler et de l’Ancien Testament, mais si on ne lit pas, certes… on se trompe. Et avec des points d’exclamation pour frapper plus fort. Outch, ça fait mal (à mes valeurs intellectuelles et morales), oui.
    Le mot de voix « autorisées » me hérisse : il est ici (et maintenant) autorisé de cracher sur le nazisme et le communisme, avec tapis rouge médiatique et félicitations unanimes, il n’est pas autorisé de demander pourquoi les Etasuniens ne sont pas traités comme les Palestiniens ; cela situe comme foncièrement malhonnête l’autorisation en question, relevant de la propagande. Oui, Staline et Hitler sont des personnages monstrueux, d’accord, mais j’exigerais un film sur la Nakba 1948 (et sur l’équivalent aux USA-Caraïbes-Pacifique avant ?) pour chaque film sur la Shoah 1944, moi, pour être équitable en termes de condamnation du racisme criminel, on en est immensément loin… Croire la voix dominante ne m’est alors pas possible : elle entend guider racistement, non informer objectivement.

« Moi, ils me gênent profondément, car ces régimes politiques qui se sont voulus entièrement "débarrassés de Dieu" ont été les pires régimes criminels du passé récent – pas besoin, pour eux, de remonter à l’Antiquité, au Moyen Age ou à la conquête du Nouveau Monde ! Et surtout ces régimes politiques ont tous été criminels, sans exception, certains continuant de commettre actuellement leurs méfaits (Chine, Corée du Nord, Vietnam, Cuba etc..) sans provoquer la détestation horrifiée qui devrait s’ensuivre d’un asservissement aussi terrible des personnes humaines. Par un étonnant paradoxe on peut toujours, en 2010, s’afficher ouvertement "communiste" en France, comme si de rien n’était ! »
---> Je ne connais pas les crimes du Vietnam communiste, mais je suis convaincu (par les films et les articles aéronautiques, si c’est crédible, je n’en sais rien) que les Nord-Vietnamiens ont combattu des monstres, se disant chrétiens même si ce n’est pas le problème (déclarant la guerre sur mensonge organisé, traînant les jeunes filles locales en prostituées ou objets violables, tuant les civils hésitants entre deux feux, exigeant l’exploitation des pauvres travailleurs de peine par les riches héritiers oisifs, etc.). Etre communiste ne me paraît pas pire que judéo-chrétien, ou plus exactement : ça me paraît aussi contestable. Quoique… avec un communiste réformateur, on peut théoriquement discuter, il peut reconnaître que Staline a été un monstre, que la faillite soviétique prouve que Marx s’est partiellement trompé sur un point majeur, qu’il faudrait envisager un communisme adouci, etc. De l’autre côté, Jésus Fils-Unique-de-Dieu-pour-Toujours (affirmant connaître, sauf datation précise, tout sur tout jusqu’à la Fin du monde, incluse) appelle explicitement au meurtre des infidèles : là, il n’y a plus de discussion, et l’intouchable « liberté religieuse » (sauf 2 non-réalismes Indiens bravant le dogme sur la Shoah et ses réparations) interdit tout procès pour incitation religieuse au meurtre, le procès étant par contre prévu contre ceux qui oseraient ainsi suspecter les religieux autorisés.
    Donc : oui, le judéo-christiannisme, à première vue, me paraît pire que le communisme. Peut-être pas en nombre de morts, je n’ai aucune source incontestable à ce sujet, et je ne crois pas trop à l’Histoire, mais en terme de mode criminel d’anti-réflexion (à la source, sans ne concerner que les déviations totalitaires en pratique).
    Le triomphe chrétien de l’Inquisition a donné lieu paraît-il, via la révolte anticléricale (poursuivie par mes grands-parents, dont les parents de mon oncle), à un monde ouest-européen actuel partiellement tolérant, tant vis à vis de l’utopie chrétienne que de l’utopie marxiste, et il importe effectivement de ne condamner que les actes, pas les rêves. Si Marx a appelé au meurtre, il est passible du tribunal d’accord ; Jésus a lui explicitement appelé au meurtre, mais sa vénération est légale, pour une raison indéterminée à mes yeux (« le poids de l’Histoire » signifie pour moi « la loi du plus fort, du dominant »).
    La loi Fabius-Gayssot (judéo-communiste avec totale approbation chrétienne et laïque) entraîne par contre l’emprisonnement (et viol, et ruine, divorce, suicide) des sceptiques non-violents, là est pour moi le scandale français principal, la menace majeure me concernant directement. Seuls les hyper-nationalistes antiarabes antijuifs (contre qui a été votée cette loi aveugle tapant beaucoup plus large) y sont opposés, mais étant juif mondialiste anti-frontière, je ne veux nullement me ranger sous leur relative protection groupiste (ce qu’a fait le candidat antisioniste) : le piège menteur s’est refermé, abject. L’amalgame triomphe, la justice en France est morte, raide raide morte, ce n’est pas le communisme (réformé) le problème.

« Sans nullement exonérer le christianisme, ou le sionisme et ses partisans de leurs exactions, voire de leurs crimes, je pense que depuis le 20ème siècle l’athéisme politique a montré clairement son vrai visage : l’inhumain et la barbarie, à un niveau jamais atteint auparavant dans toute l’histoire de l’humanité. Ce qui n’empêche évidemment pas des humains d’être athées à titre personnel, très honnêtement et sans approuver en rien les horreurs commises par les régimes politiques athées. »
---> Il se trouve que le judéo-christiannisme domine actuellement l’ONU, et l’ONU par principe empêche une éventuelle paix équitable sur Terre (via l’abolition des frontières xénophobes, France-USA-Israël compris). Des communistes ont fait pareil (« Grande Guerre Patriotique » de Staline), oui, mais l’utopie marxiste humaniste a été détournée je crois. Jésus, lui, n’était pas du tout humaniste, puisqu’il exigeait que les non-Juifs mangent comme des chiens les miettes sous la table des Juifs. Je trouve ça monstrueux. Oh, ça on ne le répète pas dans les Eglises et à la Télé, mais c’est dans le texte, noir sur blanc. Quant à dire que les militants actifs du sionisme extrême (Grand Israël du Nil à l’Euphrate) sont les seuls et uniques responsables des crimes (éventuels au sein) de celui-ci, je ne suis pas d’accord : les électeurs donnant le pouvoir à des sionistes modérés (comme Sarkozy, Strauss-Kahn, Bush, Obama, etc.) sont co-responsables. Et sans crime de sang direct, il faut je crois percevoir que l’interdiction de retour des « expulsés sous peine de mort » (témoignage d’Emile Shoufani dans un livre offert par mon oncle, merci) engendre chez certains la haine meurtrière en retour, presque automatiquement – ce serait pareil parmi nous si nous avions été chassés en masse en 1940 pour plus d'un demi-siècle (en affirmant par exemple que les Gaulois ont été chassés en Germanie par les envahisseurs Romains dont nous descendrions selon telle religion). Altruisme : s'imaginer à la place de l'autre avant de décider. Ce n’est certes pas conforme à la propagande ambiante, mais les débats étant interdits à ce sujet (classé antisémite, en fait antiraciste), c’est simplement désolant. Je pense sincèrement que les électeurs sont coupables sans s’en rendre compte. Sinon, pourquoi aucun ne m’expose-t-il la logique qui me manque pour comprendre ? Les propos ici reçus sont me semble-t-il des contresens et amalgames, avec un soupçon de dogme (hiérarchico-scientifique, historien) et de mépris (culturel en approuvant la prétendue « Elite » sociale), ce n’est pas logiquement pertinent, ce n’est aucunement convaincant.

« Mais – et ce sera mon dernier mot, hélas très pessimiste – est-ce que tout ceci ne veut pas dire simplement que le pouvoir politique corrompt inévitablement plus ou moins profondément tous ceux qui le pratiquent, indépendamment de leurs options philosophiques ou religieuses, car ils finissent par estimer que tout leur est permis et à se croire tout-puissants ? »
---> Ce n’est pas, je crois, qu’un problème de quelques individus leaders. Je ne comprenais pas qu’on ne puisse pas s’entendre entre personnes de bonne volonté, effectivement altruistes. Mais… ce serait certes inconfortable, car l’équité nous ferait partager la misère du Monde, ce que nous (presque tous parmi nous, certes pas l’abbé Pierre ni Mère Thérésa, ni moi autrefois avant de me marier à une catholique ambitieuse) refusons aristocratiquement, c’est effectivement presque automatique. Nietzsche s’est trompé : le Christ n’a pas du tout enseigné à préférer toujours le pauvre au riche, le soumis au dominant. Jésus a excité les esclaves à rêver devenir maîtres d’esclaves, plutôt qu’à viser l’harmonie et le respect, frugal. Il n’a pas condamné le principe de domination, mais voulu se l’approprier, lui et les siens (post mortem, voire sur Terre). Ce sont ses paroles, pas moi qui détourne et insulte, désolé. (Il dit aussi tout le contraire, je sais, et me répondre « non, au contraire il a dit ceci » n’efface pas ses propos inverses, bien davantage suivis).

    Finalement, le point clé me semble l’affaire « sens critique de nouveau-né » : quand je cite Jésus-Christ, un Chrétien (que je ne soupçonne pas de méchanceté ni mensonge volontaire) me dit que j'insulte les Chrétiens et fais preuve d’intolérance. Les bras m’en tombent. Je ne ferai sans doute pas lire ceci à mon oncle, ou je ne sais pas, je suis pessimiste. Il vaut mieux se sourire (en parlant de fleurs et de famille) que se maudire (en abordant ce qui fâche), je pensais qu’on pouvait s’aider à comprendre, je suis naïf, pardon.

            J. C. (ce sont les initiales de nos prénoms signatures, ça ne veut pas ici dire Jésus-Christ)

----- FIN À JAMAIS DU DIALOGUE : 23-24/07/2010

« Devant un tel déluge mono-idéique d'affirmations péremptoires, truffées d'incohérences, de contradictions et d'amalgames absurdes, devant une telle détestation viscérale envers le judéo-christianisme, je regrette vivement d'avoir répondu à ton premier mail, et je refuse tout net de continuer le moindre échange. »
--> Je prends donc note qu’à la question « pourquoi traiter les Etasuniens différemment des Palestiniens ? », il n’y a pas la moindre ébauche de réponse, que l’insulte, puissance dix. Plutôt que de pointer mes prétendues erreurs et me les faire reconnaître (oui je peux me tromper, oui je peux le reconnaître, moi), il s’agit de rejeter en bloc avec la certitude absolue (affirmée, indiscutable) qu’il s’agit d’idioties à ne même pas examiner. C’est là une parfaite illustration de la technique argumentaire biblique : « il ne faut pas mettre le Seigneur à l’épreuve » (et, oh, par pur hasard, s’Il n’existait pas, ça éviterait de le reconnaître – ici : on ne répond même pas sur le contenu détaillé, et oh, par pur hasard, si les accusations étaient partiellement ou totalement fondées, ça éviterait de le reconnaître).
    Je retire totalement l’admiration qui était mienne vis à vis de mon oncle, mais je continue à admirer l’Abbé Pierre, Mère Thérésa et mon ancien prof, les prêtres ouvriers, les théologiens de la libération, en quoi est-ce là de la détestation viscérale ? J’ai écrit un nouvel Evangile à la gloire de Jésus (revu et corrigé), en quoi est-ce de la détestation viscérale ?
    Ce qu’il y a semble-t-il, c’est que le blasphème (envers Moïse ou Jésus ou Mohammed) engendre la fureur de (la majorité des) croyants, aujourd’hui comme hier (si hier a existé), et le fait que Jésus (s’il a existé) ait été tué pour cela ne semble nullement pris en compte pour réfléchir, en débat contradictoire. Pas question ! La seule approche consiste à diaboliser le contestataire. Qu’il s’estime heureux s’il n’est pas tué sur l’heure ! Outch ! « Jésus est amour », qu’il disait, tonton… Et l’auto-contradiction serait mienne ? Il est interdit d’en discuter, oui, je comprends : c’est pratique, quand on a tort (mais là cette remarque est hors sujet, puisqu’il a raison… la preuve : il l’affirme ! Ah oui, alors il ne me reste plu’ qu’à me taire. Tristement.).

« Il ne peut d'ailleurs pas y avoir de dialogue avec quelqu'un tellement persuadé d'être seul à raisonner correctement et prétendant détenir, lui seul, la vérité. »
--> C’est totalement aberrant, d’entendre cela. J’ignore si Dieu existe, s’il y a une vie après la mort, si la mort (du moi) existe, si le monde existe, et – au vu de ça – on considère que je prétends péremptoirement détenir moi seul la vérité ? Si j'avais eu le courage d'être logique dans ma scolarité, j'aurais été classé sub-débile pour faute de ne pas réciter Les Vérités (orthographiques puis scientifiques), et mon oncle a lui brillé socialement dans ce monde-là. Je doute, mon oncle affirme (aux minuscules détails de variante près), ça me paraît le contraire de ce qu'il dit. Et quand je dis que je trouve criminel le racisme de Jésus, c'est une Vérité seulement en ceci que JE le pense, et je demande à autrui de m'expliquer sa réponse à lui, sans l'interdire de parler ou de me contester.
    Je ne fais que poser des questions, et me dire outré (pris aux tripes, effectivement) par les réponses que je lis dans la Bible, et que je casse aisément par la simple logique altruiste.
    Je suis ouvert, j’essaye, mais pas ouvert à n’importe quoi. Jésus a traité de chiens les Non-Juifs. Il a souhaité que les incroyants soient mis à mort par ses partisans. Il a exigé de prendre aux pauvres pour donner de plus en plus aux riches (en exigeant ailleurs l’exact contraire, selon son sens de la logique et de l’honnêteté intellectuelle, oui). Il a exprimé son admiration pour les esclavagistes croyants (selon la télé, c’est Mohammed qui a commis cette horreur objective, mais le texte officiel de l’Evangile montre que Jésus a fait pareil avant, mais… chut, il faut pas le dire, il ne faut même pas penser). Il faut se taire et prier. Et si des bombes nous explosent à la tête, c’est à l’évidence venu du Diable, puisque nous sommes parfaits (et c’est pour ça que l’autocritique est interdite, huée). Et qui a créé le Diable, qui se dispense de lui ôter ses armes ? « Chut ! », on a dit, enfin !
    D’ailleurs, ça m'éclaire, différemment. En effet, j’avais visiblement oublié un point dans mon argumentaire sur la dénégation que l’Evangile soit un texte sacré intouchable : le langage courant, sur un point en désuétude mais issu apparemment de la tradition chrétienne, emploie l’expression « telle instruction (de manuel-utilisateur Lambda, d'administrateur Epsilon...) ce n’est pas parole d’Evangile », autrement dit : c’est contestable, discutable ; sous-entendu : au contraire, si c’était un extrait de l’Evangile, ce serait totalement incontestable, indiscutable. Effectivement, c’était là une pleine erreur de ma part, que je reconnais entièrement : avoir imaginé qu’on pouvait discuter des points contestables dans l’Evangile. Par principe, la simple idée de ce faire est interdite ! Il est DONC condamnable d’aborder le contenu éventuel de cette contestation !

« Je te laisse bien volontiers à tes haines obsessionnelles. »
--> Je vois la haine en sens opposé. Je demandais des explications, je demandais où je me trompais et je reçois une bordée d’injures avec refus de tout échange futur, en regrettant même l’ébauche d’échange passé. Refus du compromis, de la tentative de compréhension mutuelle, refus de l’arbitrage par la persuasion honnête employant des arguments pertinents et bons.
    Ma conclusion est donc que le judéo-christianisme semble hautement criminel, injustifiable en débat contradictoire, en discussion honnête. Réservé exclusivement aux croyants aveugles, avec le sens critique d'un nouveau-né, comme le dit Jésus lui-même, ponctuellement lucide.
    Etant non-violent, je ne rejoins pas les islamistes ni les communistes, mais cela confirme à mes yeux qu’ils s’en sont pris à un système pourri jusqu’à la moelle. Apparemment, j’ai inventé (dans l'Evangile de Patriciard) le Jésus estimable (débile et fou selon les conventions présentes, mais honnête et bon selon moi jusqu'à exposé contraire convainquant), le Jésus « des 2000 dernières années » était une mocheté… avec immense succès... ayant pour cela flatté "judicieusement" les mauvais instincts.
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(Dernier ajout 29/07/2010) A la réflexion, la phrase finale de mon oncle s’avère encore plus « riche », « éclairante », que je ne l’avais perçu au premier abord, en lecteur choqué :
– Cette attitude de refus insultant illustre totalement la position que j’envisageais pour les judéo-chrétiens dissuadant les athées de s’opposer au racisme sioniste ou judaïque : on clame que les accusateurs sont des monstres haineux et du coup on n’a pas à discutailler avec eux, et la population guidée par les médias et notables suit et approuve. Il est clair que des républicains n’iraient pas se jeter dans ce guêpier, seul un anormal isolé dans mon genre peut avoir l’inconscience de le faire. J’envisageais ce scénario à titre de délire imaginaire, mon oncle illustre au contraire que c’est pleinement la situation dominante. Ça fait peur, mais je suis content d’avoir deviné juste, dans le brouillard sans évidence.
– L’accusation de haine pour le contradicteur me rappelle très fort celle des diplomates (et journalistes) occidentaux, claquant la porte de Durban 2 (conférence internationale sur le racisme inhérent à l’américano-sionisme) en criant à la haine antisémite. Si est demandé un débat qui nous mettrait le nez dans le caca, imparablement, on refuse et on hurle qu’on fuit là les très méchants fous de haine qu’on laisse fourbir leurs turpitudes avec le plus haut mépris. Je ne sais pas si c’était dans le texte de Machiavel mais c’est une grosse évidence pratique : les cris oratoires diabolisateurs dispensent de l’honnêteté (qui ferait affronter les accusations au risque de s’avérer coupable).
    Donc, finalement, cette réponse dure à avaler s’est avérée très intéressante. Merci tonton (même si un prétendu haineux obsédé ne sera pas cru en disant cela).
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(Sources/Précision, 10/09/2011, entendant les préparatifs de célébration du 11 Septembre 2001, répété "monstrueux totalement incompréhensible")
– Pour les propos que je prêtais à Jésus, dans le "débat" avec mon oncle (personne dite d' « intelligence exceptionnelle » dans un texte familial de ma mère), je dois citer mes sources (dans les 4 Evangiles officiels), prouvant faux ses mots « pour les chrétiens la seule approche de Dieu qu’ils connaissent, c’est Jésus Christ, dans sa mission d’amour et de solidarité avec les humains, et pour eux la seule toute-puissance de Dieu est celle de l’amour » :
- Racisme de Jésus anti-goy : Matthieu 15.21-31
- Appel de Jésus au meurtre des incroyants : Matthieu 18.6-9, Marc 9.41-42 (et Luc 17.1-2 moins clairement : tuer les fauteurs de scandale)
Et aussi :
- Jésus admire les esclavagistes croyants : Matthieu 8.5-13
- Jésus approuve l’esclavage héréditaire pour les familles à parents endettés insolvables : Matthieu 18.25
- Jésus veut prendre toujours davantage aux pauvres pour donner encore plus aux riches : Luc 16.20-26, Marc 4.24-25
J'ai été censuré sur un forum Internet car j'ai signalé que Jésus préconisait de mettre à mort les infidèles. Visiblement, les Chrétiens modernes n'assument absolument pas les éléments d'intolérance tueuse dans leurs livres les plus sacrés (qu’appliquaient sans mensonge ni détournement les Inquisiteurs, les Conquistadores tueurs), et les camouflent pour diaboliser exclusivement les Musulmans (autrefois : les athées). C'est simplement malhonnête, intellectuellement malhonnête. D’où refus de "débat argumenté texte en main", certes, ça s’explique. L’intelligence est simplement ailleurs. Enfin, le caractère bouché des croyants n'est pas une surprise pour les dits-mécréants (athées, agnostiques, sceptiques), mais pourquoi en Occident sont-ils (sauf moi ?) complices de nos lois injustes et contradictoires, discriminatoires en exemptant de condamnation les religieux éducateurs et croyants approbateurs ? Comme les croyants, les incroyants ne me répondent pas ou haussent les épaules. Intelligence et honnêteté ne semblent pas de ce monde, donc. Autrui, au sens d'alter ego, ne semble pas exister – heureusement pour lui peut-être, compte tenu de la loi du plus fort, armé.
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(Complément, 16/09/2011)
Evangile selon Saint-Luc, 18.15-17 « On présentait à Jésus même les nourrissons (…) "celui qui n’accueille pas le Royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas". »
Et c'est "moi" qu'on affirme insupportablement insultant (quand je dis que les Chrétiens semblent fiers d'avoir l'intelligence critique d'un nouveau-né)? Au bac (C 1981 Toulouse) en épreuve de philo, un des sujets était "qu'est-ce que 'apprendre à lire' ?" – je n'ai pas pris ce sujet, heureusement : je crois que je me serais planté, je n'imaginais simplement pas qu'un presque Prix Nobel ne sache pas lire ce qui est écrit, en insultant ("traitant d'insultants ignobles") ceux qui déchiffrent alphabétiquement et prononcent ce qui est marqué (et clamé sacré, indubitable pour l'Eternité), s'émeuvent du sens choquant a priori. Je ne comprends pas, mais là aussi, la source sacrée possède la botte miracle (employée notamment par les discuteurs témoins de Jéhova, en cas de défaite argumentaire) : "les voies du Seigneur sont impénétrables" (il ne faut pas chercher à comprendre, il faut obéir aux religieux ?). "Intelligence exceptionnelle" mon oncle ? Hum... Je tousse, pardon. J'ai encore du mal à digérer. Ce n'était pas de l'intolérant refus de discussion de ma part, c'était un débat possible, eh bien non : refusé. Comme "il ne faut pas mettre Dieu à l'épreuve", autre citation sacrée (de l'Ancien Testament je crois), et (oh par pur hasard) s'Il n'existait pas, ça éviterait de le reconnaître. Le bla-bla rhétorique (imposant ses axiomes par diabolisation indiscutée de l'adversaire), pour obtenir la loi "à tous les coups je gagne", ce n'est pas ma définition personnelle de l'intelligence, désolé.
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(Autre approche, 11/01/2012)
   Un autre de mes oncles m’a suggéré de réfléchir à la phrase (peut-être de Michel Onfray) : "je respecte la foi, je vomis les églises". Euh… Ce n’est pas ma position, mais il s'avère effectivement intéressant de m'expliquer :
1/ Je respecte la foi ? Oui et Non (A et B)
2/ Je vomis les églises ? Oui et Non (C et D)
• A/ Oui, je respecte la foi en tant que principe : je n’ai absolument aucune inimitié (et j’éprouve même une grande sympathie) envers mon épouse et une jeune fille imaginaire de mes rêveries, se classant croyantes en ceci qu’elles pensent qu’il y a un au-delà immatériel, surnaturel, partiellement accessible via la prière solitaire, et qui les fait croire en une forme de vie post mortem meilleure. Cela me semble en soi bénin, voire une façon assez sage d’améliorer la tranquillité d’esprit. Peu m’importe que ce soit des illusions imaginaires ou des intuitions véridiques. D’ailleurs sur le fond, ma position (le scepticisme onirique) est assez proche, en matière de non-matérialisme, de vie post mortem possible, mais il me manque leur confiance. Je trouve leur position préférable à la mienne, en un sens, mais l’esprit critique (ou « intelligence critique », dit positivement) m’empêche d’y avoir accès : il se trouve simplement que ma tendance personnelle, spontanée comme réfléchie, est au doute, pas à la confiance, pas à la Foi – chacun son truc.
• B/ Non, je ne respecte pas la foi biblique : j’ai lu (en grande partie) les textes sacrés des 3 principales religions vues de France (ignorant presque entièrement les religions africaines, asiatiques, nordiques, amérindiennes) : Judaïsme, Christianisme, Islam, et j’ai été terriblement choqué. Il s’agit d’adorer un Dieu raciste (« raciste au début » selon le Coran), misogyne, dictatorial, génocidaire, massacreur d’enfants (et embryons), narcissique colérique, appelant à tuer les incroyants pour délit d’opinion… Je trouve que ces textes, tous esclavagistes (donc anti-altruistes car à ma connaissance personne n’aimerait être esclave), devraient être mis hors-la-loi – l’esclavage étant maintenant interdit. Ou bien ils pourraient être classés comme « Mein Kampf » (non brûlés mais conservés) à titre d’horreurs passées instructives, à vénération condamnée, explications à l’appui. (Ce que j’aurais aimé lire à la « Maison d’Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés », c’est cette explication : « Tu adores ces sacrées histoires d’esclaves ? OK, alors tu seras esclave ! Tu refuses en prétendant appartenir de naissance à la race élue ? OK, alors tu seras victime d’autres racistes prétendant pareillement être la race supérieure ! Non ? Alors reconnais que cette religion est criminelle, et on pourra vivre en paix…) ». Stop, arrêtons l’usine à violence. Les religions bibliques ne sont pas les seules, certes, les athées Staline et Mao ont commis des horreurs aussi, mais ils méritent de passer en jugement pour ce qu’ils ont fait, l’intouchabilité du sacré me choque. D’ailleurs, cela ruine la crédibilité des Droits de l’Homme (affirmant l’entière liberté de religion, ce qui est auto-contradictoire avec l’article premier interdisant le racisme). Ces « Droits » dictatoriaux (interdisant le scepticisme, sans l’ombre d’un argument) sont malhonnêtement (ou stupidement) prétendus universels, avec droit à l’apartheid et au nazisme s’ils étaient des dogmes religieux.
• C/ Oui, je n’aime pas les églises (le mot « vomir » me paraît excessif, sauf cas particulier genre Inquisition, conquête tueuse des Amériques et d’Israël, djihâd « mineur externe ») : ces professionnels du lavage de cerveau me paraissent criminels (de mépris actif envers la respectabilité individuelle). Il s’agit des experts en interprétation des textes sacrés, beaucoup trop volumineux et peu clairs pour diriger simplement en ne faisant appel qu’à l’intelligence logique et morale, sans parachutage de prétendues vérités incontestables à objection interdite. Au lieu de reconnaître que ces textes sont nuls, ces églises tirent grand profit à commander en leur nom, en s’évitant le travail de peine productif. Ceci concerne aussi le bouddhisme, ayant en pratique avili la judicieuse idée de départ (« ne plus vouloir pour ne plus souffrir de ne pas avoir ») via la mendicité monastique d’une part, via la théocratie tibétaine d’autre part.
• D/ Non, je ne vomis pas les églises : si la population était lucide, elle n’irait simplement pas adorer les monuments églises (même s’il y a visite touristique) et ne nourrirait pas les églises professionnelles, celles-ci deviendraient des groupuscules d’illuminés clamant des certitudes risibles, sans danger majeur. [Pourquoi « risibles » si par hasard la Bible disait vrai ? Parce que le prétendu tout-puissant Créateur se clamant le Meilleur du Monde serait moins bon moralement et intellectuellement que moi et des dizaines (ou milliards) d’autres gens.] Que les religieux osent citer les textes sacrés où l’Israélite Jésus affirme que les non-Juifs sont comme des chiens, où Mohammed dit qu’il faut se laver les mains avec de l’eau bénie après avoir violé une chèvre]. Et s’il y a passage à l’acte religieux violent (ou justification religieuse d’assaut tueur), ce serait condamnable par les lois de droit commun, ni plus ni moins que l’athéisme stalinien, le meurtre inter-individuel opéré par un quidam, etc.
• Bilan/ Je respecte pleinement la croyance transcendantale en un au-delà, mais je déteste (à titre d’auto-défense) les textes sacrés des 3 religions bibliques (et toute Foi en eux), et je n’aime pas les églises qui font la fortune injuste de profiteurs s’appuyant sur ces vieux textes esclavagistes, nullement intemporels mais périmés.
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(Impressions de lecture du livre parareligieux « Le Royaume » des Cieux, d’Emmanuel Carrère, 11-31/01/2017)
– Il est énervant à se prétendre écrivain de métier, et à se lamenter de ne plu’ avoir envie d’écrire : par quel piston a-t-il ce métier, avec publication de tout ce qu’il écrit, quand le commun des auteurs (ayant des choses à dire, eux), sont refusés de publication par les éditeurs ? Lui il n’a rien de rien à dire, mais il prend la place, sans le moindre soupçon d’autocritique, ou de jugement comme quoi ce système des livres est pourri par l’esprit star-system.
– Il est énervant quand il détaille ses blablas en psychanalyse sans justifier en rien que cette prétendue thérapie ait un effet quelconque. A priori, c’est un luxe bourgeois pour les narcissiques payant quelqu’un pour les écouter des heures parler d’eux-mêmes, mais non : pas une once de réflexion à ce sujet, et c’est publié bien sûr.
– Pour la partie historique antique, il ne s’émeut en rien que les Juifs (prétendus admirables) aient massacré les Cananéens en se prétendant de droit supérieur, divin. Une telle religion mériterait au contraire les plus hautes accusations, voire interdictions comme dangereuse criminelle/criminogène (avec réédition 1948 de la conquête tueuse antique). Et il faudrait très urgemment cesser d’employer le mot Juif pour les partisans de cette religion horrible, raciste, le mot Juif désignant aussi une ascendance involontaire (innocente sauf pour les racistes – d’autres racistes).
– Plus encore, quand il dit que les Juifs ne voulaient pas frayer avec les autres peuples, il ne lui vient pas à l’idée que ce rejet de l’autre est explicitement un racisme, très durable, qui va entraîner retour de bâton en 1933-1945, et incroyablement être couronné de succès avec la recréation d’Israël 1948 en chassant les Palestiniens (sans aucune justice historique, qui ferait équitablement rendre les USA aux Amérindiens, non pas du tout, le triomphe est purement raciste sioniste). Non, pas un soupçon de réflexion critique, ce livre est un torchon archi nul, dénué d’intelligence ou honnêteté.
– Il dit que le Dieu des Juifs est colérique, jaloux, ne pensant qu’à son peuple, mais il ne lui vient pas à l’idée que mépriser les autres peuples est du racisme – il ne serait pas édité s’il était pertinent, logique, honnête. Il se vautre donc dans la nullité, et il en vit, moi je suis content de ne pas avoir acheté son livre (qu’on m’a prêté) – même si le temps viendra où le prêt de livre sera condamné par la justice française, comme le téléchargement illégal de musique. Je n’aime pas son monde tout pourri.
– Il dit que Jésus est, comme le Bouddha, l’un des hommes à la pensée la plus brillante de tous les temps (même s’il n’avait pas été Dieu). Je ne suis nullement d’accord : « les non-Juifs sont des chiens » et « il faudrait tuer les parents détournant leurs enfants de Dieu » (du Dieu judaïque) sont des horreurs abominables, nullement des paroles de grand penseur suscitant admiration objective – il était là le vrai sujet mettant en question la religion chrétienne, sujet raté intégralement par ce livre.
– Tout un débat porte sur la circoncision, admise à moitié comme obligatoire par les uns (pour l’Alliance à Dieu) et totalement obligatoire pour les autres. Je suis effaré que cela soit écrit sans réserve aucune. En quoi le fait qu’un quidam ait rêvé un truc en fait-il une obligation universelle grandiose ? Peut-être que la famille raciste endogame (consanguine) des Hébreux avait une tendance à la tare génétique phimosis, justifiant circoncision (comme le porc contenait souvent du ver solitaire rendant malade, donc à ne pas manger), mais en avoir fait une obligation divine tient du n’importe quoi, un milliard de fois moins crédible que l’existence de Dieu, déjà douteuse. Alors, ce blabla pointilliste totalement dénué d’intelligence critique (qui mettrait en question les bases), il ne m’intéresse pas, non.
– Carrère affirme que seuls des athées idiots contestent l’existence de Jésus-Christ. Je trouve cette insulte atroce : au lieu de réfléchir et poser le pour et le contre, il balance une insulte enterrant l’opinion différente de la sienne. C’est quasi insupportable de bêtise ou malhonnêteté. Tout d’abord, il n’y a pas que des athées, il y a des sceptiques, et ceux-ci ne sont nullement idiots, mais disposent d’un argumentaire solide, dont n’a même pas idée l’auteur des insultes, horrible bonhomme (mais bien sûr publié, pistonné pourri).
– Imaginant un micro-évangile de base, l’auteur inclut dans les phrases-clés « Qui n’est pas avec moi est contre moi ». Moi au contraire, je trouve cette phrase affreuse, très affreuse, classant les neutres en ennemis. C’est digne des pires tyrans, summum d’intolérance.
– L’auteur s’affirme « doué » (pour l’écriture) et envisage que ce livre soit son chef d’œuvre absolu. C’est horripilant de suffisance, et je conteste entièrement le « don » prétendu. Des dizaines de milliers d’auteur français, non publiés, écrivent aussi bien que lui, voire mieux, sur des sujets infiniment plus majeurs, et seul un piston invraisemblable semble justifier la publication du présent torchon, oubliant de réfléchir et beau en rien.
– L’auteur ironise en disant que tous les « bons » empereurs (romains) étaient antisémites et antichrétiens. Je regrette ce vocable, usuel mais gravement erroné, criminel à mon sens. Comme la religion chrétienne pouvait être rejetée, la religion israélite pouvait être rejetée, mais ce n’était en rien un racisme, donc ce n’était pas de l’antisémitisme. Ce qu’il y a, c’est que la religion israélite se réserve à la prétendue race élue, hébraïque, c’est elle qui est intrinsèquement raciste, pas ses adversaires. L’erreur de condamnation est excessivement grave. Elle a pu faire six millions de morts en 1939-45, et débouche sur la guerre actuelle Occident-Islamisme, prétendant combattre l’antisionisme prétendu antisémite. Horreur, très grave. Ce livre est plus encore que nul. Et c’est édité, ça, bien sûr, il ne faut surtout pas réfléchir avec logique et honnêteté.
– Selon l’auteur : après la prise destructive de Jérusalem par les Romains, le judaïsme s’est limité à des « actes de bonté ». Ça ressemble au pays des bizounours, et ça ne parait pas crédible. Vues les fortunes accumulées par la diaspora dans le commerce et l’usure, la bonté en question s’entend comme « entre Israélites, aux dépens des sales goys », et cela change tout. Mais pour être édité en France, il faut être puissamment israélophile, ça se confirme pleinement, une fois de plus.
– L’épisode de la Cananéenne est ici dit, pages 550-551, concerner une grecque d’origine phénicienne. Il dit, au nom de Jésus, « je guéris les Juifs d’abord, car ce sont les enfants de Dieu, quant aux païens ce sont des chiens ». Mais il ne lui vient pas à l’idée qu’il s’agit là d’un manifeste féroce du racisme israélite, nullement démenti jusqu’à aujourd’hui – avec notamment les Israéliens pleurant après l’assassinat de Rabin, se disant bouleversés qu’un Juif ait tué un autre Juif ! comme si tuer un goy ou un chien, ça va, mais tuer un Juif : oh-là-là quel crime ! Non, pas une once de réflexion dérangeante, chez cet auteur, donc publié à ce titre : pissant dans le sens du vent, soumis aux racistes Israélophiles dominants.
– Page 556, « la grande violence que Jésus n’a jamais, absolument jamais dirigée contre les pécheurs mais seulement contre les gens de bien. » Erreur lourde, comme si l’auteur ne savait pas lire. Dans deux Evangiles, Jésus appelle à terroriser et tuer les parents éloignant leurs enfants de Dieu, en leur attachant au cou une lourde pierre que tournent les ânes pour broyer les céréales, puis à les emmener en mer et les jeter par-dessus-bord. Dans un 3e Evangile, c’est moins clair, ce détail explicitement meurtrier étant préconisé par Jésus contre « ceux par qui arrive le scandale », autres soit-disant-pécheurs et pas du tout gens de bien. L’auteur ne sait pas lire, ou ment, ou cache, c’est injuste, débilitant pour le lecteur n’ayant pas lu lui-même les Evangiles : qu’il se taise plutôt, qu’il cesse de voler la place chez les éditeurs…
– Sur la fin, premier point intéressant du livre, mais mal exploité : sont mis en parallèle quatre paraboles très surprenantes, comme immorales, de Jésus. L’histoire du comptable renvoyé, le fils prodigue, les ouvriers de la dernière heure, la parabole des talents. En bref, l’employé qui filoute son patron en étant félicité par lui le démasquant, le fils indigne qui revient est fêté en méprisant l’autre fils fidèle et travailleur, les ouvriers ayant fait 1 heure de travail sont autant payés que ceux ayant travaillé onze heures, il faut prendre au pauvre pour donner au riche. Là où je voyais des absurdités totales, l’auteur explique ici que c’est pour illustrer de manière déroutante le Royaume de Dieu, échappant à la raison, où les derniers sont les premiers, ou la pute vaut mieux que la noble dame, etc. Cohérence en ce sens. D’accord, mais ça ne tient pas debout je crois : pas besoin d’aller à la messe toute sa vie en payant les prêtres puisque donner un centime tout à la fin est encore mieux, pas besoin de travailler (et nourrir l’humanité) puisque le salaire n’a aucun rapport avec l’effort fourni, pas besoin de condamner l’avortement puisque les meurtriers sont davantage bienvenus que les honnêtes gens, pas besoin de respecter les contrats puisque filouter en douce est applaudi. Cela donne une jungle nullement policée, qui n’est plu’ ordonnée propre et saine, mais relève du n’importe quoi, avec vraisemblablement triomphe du plus fort, bestialement. C’est l’exact contraire du message de l’Eglise, qui appuie ici tous les conservatismes (au-delà même du bon sens conciliant). Mais l’auteur ne le note pas, oublie de réfléchir. C’est très dommage.
– Tout à la fin, l’auteur se lamente que, tandis que Jésus promet bonheur et récompense au pauvre faible boiteux, lui auteur à succès il est riche et intelligent. Je ne suis pas du tout d’accord : il est vantard, pistonné, mais il n’a en rien fait preuve d’intelligence dans ce livre raté, comme totalement dénué d’intelligence critique.