L’humanité est hélas bestiale
ma philosophie, seul vrai amour de la sagesse
(par Mé de Fourmis, 08/12/2017)

  En vieillissant, j’en viens à philosopher sur « le sens de la vie » ou quoi, pas du tout dans les sentiers battus mais à ma façon, jugée maladive mais pertinente selon moi.

Dieu ou Yin-Yang, fausses sagesses
  J’ai entendu bien des chrétiens se lamenter que le consumérisme actuel fait oublier le vrai sens de la vie, mais… je considère ces chrétiens (et israélites et musulmans) comme des criminels, adorateurs d’un génocidaire (auteur du Déluge massacreur de bébés innocents reprogrammables) raciste criminel (ayant souhaité l’extermination des goys cananéens, pré-Palestiniens, jusqu’aux enfants inclus).
  Par ailleurs, quel sens de la vie trouvent-ils, eux ? Procréer et transmettre, leur adoration du prétendu tout puissant. Je ne trouve pas ça grandiose du tout : procréer ne me semble pas une noble tâche mais une pulsion bestiale (niquer pour les hommes, pouponner pour les femmes ? – cochons et truies font ça aussi « bien »). Quant à l’adoration du prétendu Dieu à existence invérifiable, réponse à tous les mystères, ça rappelle fort le sentiment puéril qu’en demandant aux parents, on aura réponse à tout, facile, sans devoir affronter la terreur de l’incertitude.
  Ainsi mis à la poubelle les religions occidentales et moyen-orientales, reste l’apport grandiose des religions asiatiques. Le bouddhisme est sensé quand il invite à ne plu’ désirer pour ne plu’ souffrir de ne pas avoir, l’hindouisme est compréhensible quand il envisage que les âmes d’humains décédés passent dans des animaux éventuels, mais… les moines bouddhistes vivent de mendicité au lieu de cesser l’exigence de nourriture, les hindouistes mangent du poulet parce que (ils ont besoin de protéines et) telle volaille a mordu telle célébrité divine, ce n’est pas crédible sans le Grand N’importe Quoi qualifié d’esprit religieux.
  Plus intéressant me semble le concept de Yin et Yang, force masculine et faiblesse féminine, chaque élément étant admiré de l’autre. Enfin, étant un mâle, je préfère une douce petite jeune fille à un grand champion musclé, mais je suis très réservé sur la réciproque. J’estime faire le bien en protégeant une pauvrette sans défense, mais je trouve très moche qu’elle choisisse le vainqueur des combats de coqs, classé bestialement comme le plus puissant, géniteur d’enfants forts, viables.

Un autre idéal
  A mon sens, la pauvrette (bien mieux que les candidates au poste de femelle dominante) devrait aimer « le plus gentil » et pas le plus riche, le plus viril, le plus dominateur (sale type).
  Ainsi, le monde parfait serait composé exclusivement de gens doux, avec deux saveurs : masculine protégeante et féminine protégée (câlinante). Il n’y aurait pas d’enfant car les bébés sont horribles (hurleurs chiasseux) et les enfants sont désagréables (capricieux égoïstes, poussant les mères à devenir autoritaires, gâchant tout à leur douceur théorique).
  Puisqu’il n’y aurait pas de générations remplaçantes, il n’y aurait pas de générations disparaissantes, pas besoin que les humains soient mortels. Le bla-bla racontant que c’est une punition divine éternelle me parait nul, les nouveaux arrivants étant innocents selon moi – enfin, un bébé est moche à hurler pour déranger et obtenir tout ce qu’il désire mais ça ne mérite pas peine de mort.
  Il n’y aurait pas besoin de nourriture, donc pas besoin de travail (ou tâche primitive de cueillette-chasse), pas de surpopulation, donc pas besoin de coloniser les régions froides imposant chauffage. Pas besoin de pieds et aisselles qui puent (etc…), raté de conception sans avantage aucun.
  Bref, on peut faire bien mieux que le monde pourri qui nous entoure. Le problème est que pour faire ça, il faut être tout puissant. Donc soit le tout-puissant n’existe pas, soit ce n’est pas un être bon mais un pervers ou sale type.
  La solution existe : me bombarder moi en tout puissant, ce qui est possible dans un univers qui s’appelle la rêverie. Au risque de l’asociabilité (les commères condamnant les gens « dans la lune » et les compères les écrabouillant sans pitié).

Fourmilières
  A l’évidence, il y a un besoin de compagnie humaine (ne serait-ce qu’une copine virtuelle pour le moi). Et cela traduit un fond indécrottable, entravant la liberté de l’esprit solitaire.
  Toutefois, cet état d’esprit sociable va en pratique très peu vers l’amour universel (ne pas tuer d’animal ou de carotte, mourir de faim) mais semble toujours survenir en version groupiste. L’humanisme méprise les animaux et légumes à manger, mais c’est un moindre mal que l’esprit de clochet haïssant les humains dits « étrangers » (« impurs » dit l’hymne national français, « inférieurs » disait la loi française gouvernant l’indigénat en mentant sur l’égalité).
  La solution miraculeuse semble l’altruisme : ne pas faire à autrui ce que je ne voudrais pas qu’il me fasse. En pratique, c’est tout le contraire : les pays riches (comme la France) refusent les visas aux pauvres, alors que si on était pauvre on voudrait tenter sa chance en pays riche ; les pays dominants militairement/nucléairement (comme la France) refusent que d’autres les rejoignent en puissance massacreuse (et il suffit d’oublier le chapitre sur le désarmement du traité de non-prolifération, la malhonnêteté règne) ; les israélites se considèrent race élue universelle mais interdisent aux autres un racisme comme le leur ; les champions de la liberté d’opinion font discrètement exception pour imposer leur dogme à eux (loi Gayssot) ; les franco-anglais champions de la colonisation ne toléraient pas d’être eux-mêmes conquis (au point de massacrer les bébés des dits envahisseurs – « guerres mondiales »), etc.
  Mais à la réflexion, l’altruisme ne tient pas debout en ce monde : je mange alors que je ne voudrais pas être mangé, donc il faudrait ne plus manger, commencer par là. Les réalistes concluraient qu’il s’agirait de m’éteindre pour atteindre la paix. Le Bouddha, Jésus et Mahomet ont essayé, effectivement, mais ils se sont merdeusement arrêtés en s’inventant des raisons, mauvaises.
  Enfin bref, si je ne fais pas que rêvasser, le ventre vide, c’est que je suis moi-même un bestiau, hélas, désolé. Ce n’est pas grandiose mais ça aide à resituer le monde qui semble là autour de moi (si je ne suis pas dans un rêve nocturne, cauchemar).