Caricature sévère des nationalismes franchouillard et sioniste
par Jézukrist-off, 21/11/2015

Ajout 2019
Ajout 2020
Ajout 2021
Ajout 2022
Ajout 2023

  [Avertissement : j’aurais beaucoup de reproches à adresser, a posteriori, à l’éducation scolaire (publique française) qui m’a été imposée, mais un point peut-être judicieux m’a marqué : quand je ne sais plu’ quel auteur d’autrefois écrivait « Mais comment Dieu, qui est un être Bon et Sage, aurait-il pu mettre une âme dans un corps tout noir ?! », ce n’était pas de l’odieux racisme pré-apartheid, mais une moquerie terrible envers les racistes, montrés ridicules/stupides/inadmissibles. Je tente ici un peu la même chose : quand je dirai « vive le feu », ça voudra dire « il est monstrueux de clamer ainsi "vive le feu", non ? », et je le dis ici en clair, pour ne pas commettre la bourde jésuesque de parler au second degré en laissant les interpréteurs au premier degré massacrer les différents en son nom, sanctifié avec interdiction de réfléchir.]

1/ Vive la Franchouille !
1.A Le côté religieux évident
  Evidemment, la Franchouille a un peu molli dans le passé récent : on ne brûle plu’ les athées (insultant Dieu qui les a créés !) ni les scientifiques (clamant que les Français sont des singes !), mais il faut sainement revenir aux bases maintenant (les brûler et réaffirmer le dogme de La Vérité) :
- Le Monde est une surface informe et sale dont ne brille que le centre magnifique : l’Hexagone franchouillard.
- Dieu-le-fils est allé porter la Bonne Parole (la Résurrection des Méritants) en terre barbare (= non-Française), mais il y a été massacré. Evidemment, il n’est pas resté mort là-bas mais revenu sur Terre en Franchouille, près de son peuple chéri : Nous ! (Applaudissements). (Les non-applaudissants, morts le lendemain, se sont soit suicidés de regret aigu, soit ont été punis par la Justice Céleste, tout s’explique).
1.B L’hymne national grandiose
  Notre superbe chanson définissant la Nation est basée sur 3 idées super-majeures magnifiquissimes :
A/ « enfants de la Patrie, le jour de gloire est arrivé » : la gloire divine est réservée exclusivement à la Patrie Franchouillarde. (Les propos en face prétendant le contraire pour d’autres sont évidemment de la pure propagande abrutie.)
B/ « aux armes citoyens, formez vos bataillons » : nos civils, et même les enfants donc, sont tous des soldats prêts à tuer pour servir la Franchouille (c’est-à-dire Dieu).
C/ « qu’un sang impur abreuve nos sillons ! » : phrase-clé, celle-ci exprime que la théorique interdiction de tuer divine n'interdit de tuer que nos prochains, Français de sang pur. Les étrangers et leurs bébés ont le sang impur, tous, sales races, il faut les tuer, et ça nous rendra riches en faisant pousser nos salades ! En 6 mots seulement, des trésors conceptuels sont là exprimés, bravo ! Oh, mille bravos, milliards de bravos, la larme à l’œil, tant c’est beau, et grand, immense, tout à la fois.
1.C L’empire outre-mer
  Certes, la Franchouille, riche de sillons, n’a pas beaucoup de fer ou pétrole (auquel elle a droit plus que quiconque), et n’aime guère faire le sale boulot de récolte ou poubelles, MAIS il suffit de conquérir un bout du monde pour tout arranger, pour le Bien parfait. Nous avons donc pris ce que nous voulions, des gisements minéraux et autres, en écrabouillant gentiment les sous-humains présents là, indigènes indigents (leur statut de serviteurs leur interdisant évidemment le droit de vote entier).
  Enfin, ces sales races-là ont un peu protesté, et finalement, à regret, on a dû les laisser un peu moins bien exploitées. Mais la petite minorité de métropole (inventeuse géniale de La Démocratie !) garde le droit de véto mondial refusé à la majorité bougnoule, évidemment ! Là est notre plus grande fierté, inchangée.
  Et bien sûr, la Franchouille s’autorise les armes de destruction massive de civils bougnouls, interdits légalement en sens inverse, c’est tellement normal.
1.D La question juive/youpine
  Là, il y a deux tendances, dans la Franchouille, à débattre :
- la voie PétVich 1940 : les Juifs Français ne seraient pas de vrais Français mais des bougnouls impurs déguisés, donc normalement dépouillés voire massacrés comme les autres bougnouls.
- la voie HessLev 2000 : les Juifs étaient parait-il la première race élue par Dieu, avant que Celui-ci préfère évidemment les Français, on peut donc amicalement soutenir les Juifs dans leur rejet sévère (à notre façon) des Indigènes Arabes, dépouillés ou tués, chassés, très normalement.

2/ Vive Manitaël !
  Puisque l’ONU a redonné Israël aux Hébreux (prétendus) en leur permettant 2000 ans après de chasser les populations nées là (Hébreux convertis à l’Islam sous incitation financière du calife, etc.), elle va très justement faire pareil avec l’Amérique 500 ans après. Les USA vont donc être redonnés aux tribus vénérant le Grand Manitou, en dépouillant/chassant/tuant/violant les Etasuniens apparemment dépourvus de sang Amérindien, façon palestinienne.
  En 2018, 55% des USA sera redonné aux pauvres Peaux-Rouges survivants des massacres antérieurs, avec les côtes, zones pétrolières et sites sacrés. Dans la guerre 2018-2019, ils vont bien sûr prendre un peu davantage (78%) des Terres et expulser les gens nés là (ceux n’ayant pas fui les massacres de leur race), mais l’ONU dira bravo. Et ce ne sera pas accusable de génocide car il ne s’agit nullement d’anéantir le sang étasunien : une petite minorité étasunienne sera conservée en Manitaël, pour faire les poubelles, les durs travaux agricoles, etc. évidemment sous-payés, et les déportés dépouillés n’auront d’autre choix que d’accepter, ils auront même le droit de vote puisque très minoritaires sans danger électif ! (Mais bien sûr ils n’auront pas le droit de devenir fonctionnaires de l’Etat Manitaélien, ni se marier à des Peaux-Rouges pour avilir leur sang pur de race supérieure élue du Grand Manitou, seul et unique Dieu universel).
  En 2027, les 200 millions d’Etasuniens chassés vers la France et Israël (pays devenus super-miséreux) vont attaquer déloyalement, et grâce à leur supériorité militaire, les Peaux-Rouges prendront les 22% des USA qui leur manquaient. Mais sans les absorber (ce qui donnerait droit de vote aux sales habitants !), non ! En occupant, simplement, pacifiant (un demi-siècle ou davantage) comme l’ont fait tous les peuples conquérants dominant 60% de l’ONU (de ses droits de véto), pour 10% de la population mondiale.
  Bien sûr, la conférence internationale Duhbang II (sur le prétendu "racisme inhérent à la recréation de Manitaël"), n'exprimant très évidemment que haine raciste anti-Peau-Rouge, sera boycottée par tous les penseurs et observateurs !
  En 2100, toutefois, les « pourparlers pour la Paix » (au bon vouloir des Peaux-Rouges en position de force) continueront à envisager une concession : les 200 Millions d’expulsés et fuyards terrorisés de 2018 pourraient (peut-être, un jour dans un futur indéterminé) rentrer avec leurs familles, d’accord, sans plu’ être abattus à la frontière au nom de la sûreté de l’Etat Peau-Rouge. Ils pourraient regagner le Cis-Wyoming et la Bande d’Orégon (sous blocus naval évidemment), renommés USA comme pré-2027, mais bien sûr interdits de toute armée, et séparés du glorieux Etat Manitaélien par un mur, électrifié 800 000 Volts et avec miradors.
  C’est si beau, l’Equité, l’Honnêteté ! Vite, vite, accomplissons ce rêve, non ? Pourquoi ? Y aurait-il comme un léger problème moral quelque part ?

3/ Vive les Droits de l'Homme Sincères !
(ajout 23-24/11/2015, avant que je sois peut-être emprisonné pour délit de pacifisme = collusion avec les Terroristes :)
  En cet an 5785 Juif (2025 chrétien), anniversaire des abominables tueries antisémites au supermarché kasher de Paris, l’Association du Monde Libre (AssMonLib) réclame la mise en cohérence des Droits de l’Homme Universels dont rien moins que l’article 1, fondateur, est un odieux manifeste d’antisémitisme, génocidaire nazi. Expliquons attentivement :
– L’article 18 dit que tout homme a la liberté de choisir sa religion, donc le judaïsme est entièrement légal, vénérant l’esclavage des Cananéens et le massacre de leurs bébés, pour Yahvé, Dieu Universel ayant fait l’Homme (Juif) à son image. Les impurs goys peuvent eux choisir le christianisme, vénérant l’Israélite Jésus qui leur a expliqué qu’ils doivent se reconnaître chiens et s’estimer heureux de manger les miettes tombant des tables juives (Evangile de Mathieu, épisode Cananéenne).
– De plus, les Nations Unies (incarnant le Bien équitable et les Droits de l’Homme) ont reconnu l’admirable victoire du Juif athée Ben Gourion chassant d’Israël la majorité palestinienne, interdite de conversion au judaïsme (pour rester, majoritaire) puisque de sale race. En tuant les récalcitrants, et quelques centaines d'enfants ici ou là, pour encourager le départ épurateur, très bien. Avant interdiction éternelle de retour, confirmée par boycott international de la prétendue conférence mondiale sur le racisme sioniste, auto-contradictoire aberrante (si on clame que Le racisme est inadmissible, c'est parce que cette horreur signifie « haïr Le Juif »).
– Enfin, la Cour Européenne (incarnant le Droit Légal International du monde libre) a reconnu pleinement valide la française Loi Gayssot, corrigeant le droit de l’homme 19 sur la liberté d’opinion et d’expression en punissant sévèrement le doute quant aux massacres de Juifs (nos martyrs), tout en autorisant bien sûr à nier les massacres d’Amérindiens (par nos financiers) et d’Arabes (par nos libérateurs d’Israël).
  Donc on ne peut plu’ du tout dire « Tous les humains naissent libres et égaux en dignité et en droit », comme si le sang impur valait le sang Juif ! C’est non seulement un Sacrilège mais c’est surtout et abominablement une insulte raciste antisémite, préfigurant une Shoah numéro 2 !!! Il faut remplacer d’urgence cela par un énoncé en clair : « Hormis les très admirables individus 100% purs juifs, qui naissent et vivent libres, innocents et supérieurs, les humains naissent et vivent suspects d’antisémitisme, donc surveillés, égaux entre eux, en dignité moindre et en droits restreints. »
[P.S.(01/12/2019) c'est du second degré : cette abomination n'est pas mon opinion, mais une caricature de ce que serait le point de vue dominant (qui m'écrase), s'il cessait de mentir pour avouer ses fondements]
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  Ajout 01/12/2019 : Pseudo-débat
   L’autre jour (26/11/2019 ?) à la télévision (émission-débat « L’heure des Pros »), l’animateur, au sujet de l’héroïsme (prétendu) des 13 militaires français morts au Mali (le 25/11/2019) dans un accident au combat contre les djihadistes, a posé la question « Combien de Français aujourd’hui seraient prêts à mourir pour leur pays ? ». Je ne crois pas qu’il y ait eu de réponses énoncées, mais les 8 personnes présentes se lamentaient que le nombre de tels Français soit faible, genre « moins d’un tiers » (j’aurais pu dire « moins de 5% » mais s’il y a 30% de votants pour les partis hypernationalistes français, je corrige mon chiffrage approximatif ; autour de la table télévisée, 8 sur 8 étaient des séniors partisans d'envoyer les jeunes d'ici se faire tuer pour leur pays, ce n'est pas "mourir soi-même" peut-être, pas simple à comptabiliser).
   Cela m’a choqué mais en sens inverse : je ne fais pas partie des tels « candidats à mourir pour mon pays regrettant d’être aussi peu suivi par mes compatriotes » : je fais partie des anti-nationalistes trouvant moche le principe de nation/pays (principe xénophobe rejetant l’étranger), et je suis désolé que ce principe fasse tuer des gens.
   Je ne suis pas un égoïste survivaliste forcené, refusant de mourir pour quoi que ce soit, pas du tout : je suis mort deux fois pour celle que j’aimais, mais je l’aimais d’amour (au sens de tendresse infinie, pas de fornication bestiale), c’est immensément différent du concept de nationalité, qui regroupe certains monstres (massacreurs d’enfants) et exclut certains anges (Mère Theresa, Patrycja Niezewska, etc.).
   Enfin, j’imagine qu’est envisageable tout un argumentaire compliqué, mais je vais le parer. On me dirait : « en combattant pour la France au Mali, ces militaires protégeaient les Français (dont celle que tu aimes) des terroristes ! Il s’agit donc bien de mourir pour ceux qu’on aime, simplement en se joignant ensemble par souci d’efficacité ! ». Ma réponse est néanmoins solide, jamais présente dans les débats télévisés, certes, interdite par la loi et la constitution même : « je ne vois pas la guerre Occident-Islamisme comme notre Bien résistant à un grand Mal, à mon avis c’est une guerre du Mal contre le Mal, les dominants parlant au nom des occidentaux sont coupables d’approuver le terrorisme raciste (fanatiquement religieux ?) qui a fondé et maintenu les USA et Israël, et avec missiles atomiques terroristes prêts au décollage, en face ce sont des esclavagistes dictatoriaux pas mieux, je ne vais pas tuer et me faire tuer pour un de ces camps, si on me demande mon avis. »
   Bref, je répondrais « Non, je ne suis absolument pas prêt à mourir pour ce pays dit mien ou un autre pays, et je me donne raison de penser ainsi ; arguments solides à l’appui, je donne tort à ceux qui, sans argument valide, me donnent tort de penser ainsi ».
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  Ajout 27/04/2020 : L’hymne vraiment discuté
   Discussion entre moi-même et un ami contradicteur :
– (Moi) L’hymne national français appelle à verser le sang impur (des étrangers), c’est explicitement une condamnation du sang familial et non seulement des actes : c’est du racisme pur et dur, meurtrier, et ceux qui tuent les bébés de colons venant derrière les armées envahisseuses auront pareillement suivi à la lettre ce commandement de verser le sang prétendu impur. Ce qui est super-idiot immoral, c’est qu’on s’offusque (évidemment) quand des français à l’étranger se font égorger, alors qu’il s’agit exactement du même principe retourné contre nous. « Faites ce que je dis pas ce que je fais »…
– (Lui) Non, le sang impur de la marseilleuse n’est impur que parce qu’il viole le territoire national. Il n y aucun racisme là-dedans. C’est en fait l’idée de nation qui commence à se dégager de la révolution. A tort ou à raison. Effectivement la réciproque n’est pas évoquée mais après tout personnellement, je ne connais pas tous les hymnes étrangers.
– (Moi) Je suis en total désaccord avec ton interprétation du « sang impur » de la marseillaise (que je maintiens constituer « un racisme pur et dur »). Si des actes sont coupables, comme celui d’attaque par-delà la frontière, c’est une culpabilité d’actes et en rien une culpabilité de sang, confondre les deux c’est se tromper de colère, c’est explicitement du racisme. C’est comme un policier qui appréhende un voleur arabe et lui dit « sale arabe », c’est du racisme, il aurait dû dire « sale voleur », pointant les actes effectivement répréhensibles et pas un prétendu déterminisme de sang ou équivalent socio-ethnologique. Par ailleurs, le champ La Marseillaise date de 1792, or ensuite dans les années 1800 avec Napoléon, il était chanté par les troupes françaises assaillant les pays étrangers pour y imposer la domination française, bref ce n’était plu’ un chant défensif blâmant les attaquants, c’était un manifeste tonitruant de la prétendue supériorité française sur les étrangers classés inférieurs impurs. Heureusement que les étrangers n’ont pas tous un hymne aussi horrible. Enfin, je ne connais pas tous les hymnes étrangers, je ne comprends rien à l’hymne étasunien écrit en vieil anglais, mais les hymnes philippins et écossais parlent de beauté locale et de fleurs, ça n’a rien à voir avec un chant de guerre appelant à tuer les étrangers. /Oups, en me relisant, je perçois une incohérence dans ce que je disais : je ne voulais pas dire « incontestablement, il est indéniable que La Marseillaise date de 1792 et que les armées napoléoniennes vers 1800… », tu aurais raison de me rétorquer « je croyais que tu doutais de l’Histoire ». Effectivement, ce que je disais était une objection interne au point de vue historique qu’on m’a raconté à l’école et la télé, et effectivement un cran en amont je doute que ce soit la vérité indéniable, c’est vrai. C’est comme pour le fait que les USA aient été pris aux Amérindiens massacrés : je n’en sais rien dans l’absolu, c’est seulement le roman fier que m’ont raconté les films à la John Wayne, et je discours d’abord à leur niveau, avant de prendre du recul. OK ?
– (Lui) Sais-tu par exemple que la Marseillaise était chantée par les Sudistes montant au combat lors de la guerre de Sécession. Les Sudistes esclavagistes, oui. D’aucuns c’est vrai étaient d’origine française (Louisiane) mais pas tous. En quittant le territoire français ce chant n’a plus vraiment de raison d’être et est utilisé n’importe comment et pour n’importe quoi. Les Sudistes se sentant brimés par les Nordistes, avant la guerre civile, bien sûr. Donc tirer une fois de plus de n’importe quel usage de ce chant une vision raciste ne tient pas.
– (Moi) Je ne suis pas historien clamant que tel usage passé prouve ceci ou cela, ce que je disais des armées napoléoniennes était indicatif secondaire, le problème majeur ce sont les mots même : condamner le sang est du racisme tout au contraire de condamner des actes, qui est juste.
– (Lui) Une fois de plus tu balayes d’un revers de main des arguments qui te gênent sous prétexte que tu ne crois pas à l’histoire. Ceci dit tu ne tires aucune logique de mes histoires de Sudistes mais tu tires argument de Napoléon. Je maintiens que beaucoup de gens comprennent de travers cette histoire de sang impur. /C’est à peu près comme ceux qui condamnent le mot « nègre » utilisé il y a un siècle. Le mot est devenu péjoratif mais il ne l était pas à l’époque.
– (Moi) Ok, mettons Napoléon à la poubelle, c’était immensément secondaire dans mon analyse, pas essentiel du tout. /J’essaie de comprendre ton point de vue, qui me parait presque insensé. Ainsi, autrefois selon toi, quand quelqu’un faisait quelque chose de mal, les gens et savants considéraient que cela salissait son sang, irrémédiablement et de manière non transmissible aux enfants ? Et par respect pour la sacrosainte histoire nationale (selon toi ?), il faut répéter les erreurs d’autrefois même si elles sont totalement invalidées par les autorités actuelles ? Et tu dirais que « les noirs sont des singes » parce qu’on pensait ainsi en 1640 ? Ben non, ce qui est périmé est à mettre à la poubelle, selon moi, pas à glorifier et rendre obligatoire, à enseigner dans les écoles comme grandiose imposant le respect.
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  Ajout 29/04/2020 : Eloquence nationaliste douteuse
  Un lien Internet m’a fait découvrir le discours de « Bill François » ayant remporté la finale « Ma France à moi », concours d’éloquence de la chaine télé France 2. ( https://www.youtube.com/watch?v=lIzsgNMrYY8&feature=youtu.be&fbclid=IwAR28-xmNGYBc72ftwfxpJj4lFopw3xVLJedQ5LAzsIAe4vSwj-QFNNc9NNM )
  C’est un discours semi-comique (faisant rire le public, pas moi), formant une « déclaration d’amour à la France » et je ne suis pas du tout d’accord. Je cite des passages me choquant :
– « Chère France, » --> C’est une personnification prenant pour acquis la définition de la nation française, en écartant a priori mes objections sans argument, ça part mal (et la suite ne démentira pas cette mauvaise impression).
– « On t’a fait par le passé des déclarations de guerre, » --> C’est un drame que des diplomates ʺfrançaisʺ aient fait massacrer les gens d’ici au nom du concept de solidarité forcée ʺFranceʺ, abusif à mon avis.
– « On te remplit chaque année une déclaration d’impôt, » --> Ce n’est pas la France au sens des gens ici, là ça parle de la bureaucratie détenant le pouvoir de coercition, au nom menteur de la représentativité, interdite de contestation par interdiction du référendum d’initiative populaire. C’est très moche, pas anodin.
– « Mais ce soir je viens avec une déclaration d’amour. » --> Chacun ses sentiments, mais le fait que ce soit primé sous-entend, abusivement à mon avis, que ces sentiments-là, nationalistes, sont bien, l’antinationalisme humaniste étant classé mal, sans argument, paf, sanction. Injuste.
– « J’aurais aimé ne pas être français pour pouvoir te choisir ma France. » --> Si j’étais né dans un autre pays, il est immensément probable que je n’aurais pas choisi la France avec sa langue idiotement compliquée pour rien, avec ses fonctionnaires privilégiés me choquant, etc. Mais là : pas un argument, à ce stade.
– « (…) Capable du meilleur comme du pire, Tu es le pays de la haute couture, Et du bronzage marcel, » --> La prétendue haute couture n’est haute qu’en prix à mon goût, je trouve immensément laids les prétentieux défilés montrés à la télé. Le marcel masculin n’est pas plaisant pour moi mais je n’en sais rien d’un point de vue féminin, appréciant peut-être un beau jeune homme hyper-musclé en marcel. En faire la définition du meilleur comme du pire parait très contestable, ça semble un point de vue de morgue bourgeoise : ʺvive les vêtements très chers réservés à nous riches, honte aux vêtements bon marché accessible à la vile populaceʺ. Je suis choqué.
– « De la poularde aux morilles, Et du sandwich triangle poulet-mayonnaise, » --> Je n’ai jamais goûté la poularde aux morilles (et je n’aime guère les champignons d’habitude), je ne suis pas persuadé que ça me plairait davantage qu’un sandwich au poulet. L’orateur parle là à ceux de sa caste, c’est moche. Ça me rappelle une publicité avec un produit de charcuterie maintenant moins cher, une (fausse) grande bourgeoise prétendant se la réserver en chassant autrui au nom de « nous n’avons pas les même valeurs ! », je n’aime pas ça, quand c’est pris au sérieux, au premier degré.
– « Des pains au chocolat et des chocolatines. » --> Qu’il y ait des particularités régionales synonymes n’a rien à voir avec le meilleur et le pire, chaque région clamant avoir raison, mochement, en méprisant les autres. La France méprisant les pays étrangers est dans cette même démarche moche antihumaniste.
– « Tu as donné au monde les Droits de l’Homme, » --> J’ai abondamment critiqué ces droits de l’homme, immensément mal écrits, et semblant mal pensés. Mais l’orateur récite la propagande dominante pour affirmer que c’est non seulement bien mais c’est le meilleur. Je n’appellerai pas ça don mais cadeau empoisonné, incitation au mensonge.
– « Et tu obliges les enfants à apprendre le plus-que-parfait du subjonctif, Encore de nos jours. » --> La langue française semble une calamité, oui, une usine à gaz hyper-compliquée pour rien de rien, mais au lieu de la critiquer en face, l’orateur vise ici à exceller en éloquence prétendue, avec tête vide de critiques argumentées. Non seulement les modes passés du subjonctif ne sont pas employés, mais le subjonctif lui-même est inutile (abusivement imposé sous peine de déclaration « faute », alors qu’il n’existe pas en anglais, langue aussi claire), le passé simple de l’indicatif est un archaïsme inutile (pleinement imposé à l’école, sans discussion permise), etc. Ecole de bêtise soumise, non ce n’est pas tel minuscule détail cocasse, hyper-précis.
– « Bref, le Français tombé là-dedans quand il était petit, Est forcément un être assez insaisissable. » --> Je ne suis pas d’accord avec l’accord implicite affirmé ici envers les contradictions et bêtises imposées, qui forment des moutons abrutis, à logique cassée.
– « Qui commémore chaque année l’histoire de ta glorieuse Révolution, » --> Les politiciens commémorent, en étant applaudis par quelques suivistes sans esprit de contradiction, mais au lycée on étudie (ou étudiait vers 1980) les atrocités de cette révolution pas du tout grandiose, ce qu’a oublié apparemment cet orateur, simplement nul en pouvoir de conviction, en attrait.
– « (…) Qui est très fier d’avoir inventé le French Kiss, » --> Je ne suis nullement fier de ce geste prétendu français par je ne sais qui (comme la capote dite anglaise ici est dite French condom par les anglophones), que je n’ai personnellement jamais pratiqué avant l’âge de 38 ans. L’histoire des traditions m’indiffère, ne me concerne en rien, ne me parait pas plaisante en elle-même.
– « (…) Le français, jamais à l’heure mais toujours râleur, » --> C’est un jeu de mots ʺà l’heure/râleurʺ, mais c’est faux, inapproprié : ce ne sont nullement tous les français qui sont en retard mais quelques-uns, selon les spécificités individuelles (même dans ma famille, il y a ceux qui veulent grande marge de sécurité et ceux qui s’en moquent). En sens inverse, une tradition en la matière dit que les philippins ou les malgaches ne s’intéressent pas aux horaires précis, et la tradition française leur parait esclave de l’horloge au contraire. Quant au fait décrié de critiquer (le mot râler étant une façon péjorative de le dire), elle correspond à mon avis à l’intelligence critique, à la droiture personnelle face aux horreurs commandées. En 1940-44, le discipliné peuple allemand a pu massacrer sur ordre, mais je préfère le résistant peuple français, qui a tendance à refuser les ordres reçus, le qualifier de moche râleur me parait injuste (enfin, c’est là généraliser abusivement encore, il y avait des collabos chasseurs de résistants dits terroristes, etc.).
– « Te critique en permanence, c’est sa façon de t’aimer. » --> Le fait que les gens critiquent les gouvernants, les politiciens, les fonctionnaires régentant la population, ça peut être de l’auto-défense (que j’approuve) vis-à-vis d’abus de pouvoir, ça n’a rigoureusement rien à voir avec aimer la France (ce que je n’approuve pas du tout).
– « Et c’est vrai que devant le prix d’un croque-monsieur Dans un de tes trains en retard, » --> J’ai travaillé dans la fabrication de sandwiches SNCF, et c’est une arnaque organisée, pas du tout admirable : il s’agit de profiter du monopole pour pratiquer des prix énormes. Quant à la mauvaise qualité de service des trains français (si souvent en grève...), elle me semble aussi liée au monopole faisant qu’il n’y a aucun risque de faillite en cas de service exécrable. C’est un drame de la fonction publique à la française, ça n’a rien d’une beauté nationale acceptable malgré tel ou tel petit inconvénient. En Allemagne, les fonctionnaires n’ont pas le droit de grève, et cela casserait ces imbécilités légales, dites à la française.
– « Ou quand tu nous envoies chaque année un formulaire administratif Qui nous redemande notre date de naissance, Comme si elle pouvait avoir changé d’une année sur l’autre, » --> Cela fait rire le public mais ça parait injuste. La date de naissance ne compte pas comme information nouvelle mais comme confirmation/vérification qu’il n’y a pas erreur par homonymie. Au laboratoire d’analyses médicales, la piqueuse ne demande pas notre date de naissance pour la découvrir (elle l’a sous les yeux) mais pour confirmer qu’on est bien la personne dont elle va remplir les tubes de sang à analyser.
– « (…) La santé gratuite pour tous, » --> C’est faux. Les gens qui n’ont pas de mutuelle (comme mon épouse) renoncent aux soins trop chers, ou avec ʺdépassements d’honorairesʺ. Tant qu’elle ne travaillait pas, elle était couverte par ma mutuelle, mais depuis qu’elle travaille (ce qui est méritoire), paf, elle n’est plu’ couverte, sauf à dépenser une part importante de son salaire en mutuelle à elle. Ce n’est pas magnifique car français, c’est très injuste stupide et pas facteur d’applaudissement de la France, faussement dite démocratique alors que la population subit plein d’aberrations sans avoir le droit de dire stop quand la question ne lui ai pas posée par les autorités.
– « Ou un but de Kylian Mbappé, On se dit aussi ʺAh ça, c’est bien, la France ! ʺ. » --> Ici, le souhait implicite semble faire doublement appel au chauvinisme des supporters de foot (dont je ne suis pas) et à l’antiracisme faisant adorer un joueur à nom très africain (OK). Mais il est faux d’en conclure que cela implique le bien du pays. Un individu brillant brille, quelle que soit sa nationalité, c’est presque une faute de raisonnement d’affirmer le contraire. En sport d’équipe, c’est certes biaisé, mais si Richard Virenque gagnait en vélo pour les montres F, ça n’avait aucun rapport avec « c’est bien, les montres F », la confusion est d’une stupidité totale, même.
– « Et comme nous, les français, on est timide, » --> C’est faux : la tradition française, surtout vers Marseille m’a-t-il semblé en y passant, est « grande gueule », par rapport à la réserve suédoise par exemple. Enfin, il ne faut pas généraliser et, ici comme ailleurs, il y a des timides et des non-timides, en un éventail sans classes disjointes, et selon les pays, les intensités de ces éventails varient, simplement.
– « (…) cette façon dont tu maries l’inutile au sublime sans jamais te prendre au sérieux, » --> Plein de politiciens et scientifiques et religieux s’affirment détenteur de savoir, de sérieux incontestable, tout au contraire. Et il n’y a rien de sublime à ma connaissance, malgré les discours abusifs sur le prétendu Art (correspondant à ʺj’aime bienʺ ou ʺj’aime pas tropʺ en langage relativiste, modeste ou clairvoyant). Que cet orateur se gargarise de préciosité le fait peut-être briller dans ses salons mondains, mais sa parole est inaudible pour moi.
– « Ça te rend belle et c’est pour ça qu’on t’aime. » --> Dire qu’on aime les belles est peut-être maintenant passible des tribunaux depuis la prise de pouvoir des féministes, pouvant estimer que cela chosifie donc insulte la féminité…
– « C’est, écouter France Gall à Paris en bagnole, Ou le chant des cigales au pays de Pagnol. » --> Là encore, ça ressemble à des mots n’importe comment pour faire une rime ou affirmer qu’on n’oublie pas le terroir sans négliger la capitale non plu’. Je ne vois pas le rapport avec la chanteuse France Gall, dont certaines chansons étaient plaisantes pour moi (Diego libre dans sa tête) et d’autres pas du tout selon moi (Débranche !).
– « C’est ta Corse en montagne, et tes vins bourguignons. Les fest-noz de Bretagne, et le pont d’Avignon. » --> Ici aussi, on ne voit pas l’argument. Implicitement, ça semble aller dans la direction de reconnaître les particularismes locaux, en dissuadant les indépendantismes, mais sans aborder la question du bien-fondé de son nationalisme s’il ne souscrit pas au rejet de l’autre qu’est pareillement le régionalisme indépendantiste. Zéro pensée donc autosatisfaction lyrique ? Je n’aime pas les vins et fromages d’où que ce soit, pour moi ce n’est en rien sublime mais immonde, clamer le contraire est insulter mon droit à la différence, ma liberté d’opinion (certes illégale en France, dont certaines lois sont gravement pourries).
– « Et ta langue, partagée par-delà les frontières, De Québec à Alger, on peut aimer ses airs. » --> A en croire les récits historiques, l’Algérie et le Québec n’ont pas choisi la langue française en étant charmés par elle, il y a eu conquête par les armes, massacrant les résistances en face, c’est à mon sens un crime contre l’humanité. Que les vainqueurs gardent l’amour possible de leur langue d’origine ne me parait pas magnifique mais traceur de culpabilité, si c’est ce qui a rendu riche la région d’ici (avec naissance riches pour les descendants).
– « (…) Tu essaies d’apporter, de manière équitable, La joie au Petit Prince autant qu’aux Misérables, » --> Ça cite de prétendus chefs d’œuvre littéraires, comme on apprenait à le faire en classe de français au lycée, c’est scolaire soumis, nul en pertinence, applaudisseur conventionnel des trucs décrétés au programme par les autorités (anti-démocratiques sans l’avouer).
– « (…) même dans le brouillard et la nuit, Simone Veil. (…) » --> C’est un jeu de mots (ayant grandement fait rire le public) aussi nul que de dire à un nommé Meunier : ʺMeunier tu dors, ah-ah-ah, ridicule tu es ! ʺ, sauf que là, avec le dogme légal sur la Shoah, ça appelle vénération et soumission. Sans demander pourquoi la nommée Veil a survécu à un prétendu camp d’extermination incontestable. Sans demander si la célébrité de cette dame n’est pas contestable quand elle a surtout légalisé les massacres de futurs bébés pour convenance personnelle (choix de baise insouciante sans assumer les conséquences).
   Bref, ce grand discours dit vainqueur admirable, c’est un orateur qui pratique l’autosatisfaction, se fait plaisir, et enchante un public servile sans intelligence critique, je trouve ça affligeant. Et c’est gagnant, évidemment, dans la lignée de l’endoctrinement scolaire. L’amour de la nation, comme tout autre amour, me parait intimement lié au fait de tout pardonner jusqu’à en mourir, et moi je ne suis absolument pas d’accord avec cela, concernant la nation où je suis né sans qu’on me demande mon avis : je pointe les fautes choquantes et trouve immensément injuste qu’on nous tue pour ces fautes affirmées commises en notre nom (menteusement – je décode la propagande, dite « antiterroriste » notamment).
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  Ajout 03/12/2021 : Clip Zemmour sur la France d’avant
   Il y a moins d’une semaine, j’ai vu le clip de candidature présidentielle d’Eric Zemmour, très nationaliste, regrettant la France d’avant, qu’est-ce que j’en ai pensé ?
   Euh, hélas le texte ne semble pas figurer sur Internet, donc je ne peux pas répondre à chaque point, mais je vais me contenter de la partie célébrités dites très admirables, est-ce que je l’approuve ?
   Euh encore : Internet ne semble même plu’ avoir le clip vidéo en question, peut-être censuré pour des questions de droits d’auteur quant aux images, ou d’interdiction aux mineurs éventuels (contrairement aux infos télé montrant la même chose). Je cite donc très approximativement ce dont je me souviens.
- Jean-Paul Belmondo : je n’admire en rien cet acteur, que je n’apprécie même pas. Je crois que j’ai vu un seul film où il jouait (Le magnifique) et c’était moyen, pas mal, sans plus. Mes films préférés sont tous étasuniens sauf Le Grand Bleu, très postérieur aux films de Belmondo. Aux USA, les films cherchent à plaire au public, en France les cinéastes se font plaisir en méprisant le public (les films de Godard sont particulièrement insupportables, voulant que les joueurs surjouent, jouent mal, pour que le spectateur n’oublie pas une seconde que c’est un spectacle artificiel, je ne suis pas d’accord : le cinéma ne me semble super que s’il y a immersion et identification à un pseudo-vécu).
- Alain Delon : pareil que Belmondo, et je n’ai vu je crois que le film Zorro en entier où il jouait. Sans intérêt particulier. N’étant ni une femme ni homo, je ne comprends pas quand on me dit qu’il était supérieurement beau.
- Brigitte Bardot : je crois que je n’ai jamais vu de film avec elle, seulement des extraits. J’ignore si elle est bonne actrice, elle jouait des rôles déplaisants (rebelles, revêches, grande gueule) dans les extraits que l’ai vus. Elle était assez jolie mais pas davantage que plein d’étrangères, en Amérique et ailleurs.
- Jean Gabin : je n’ai jamais vu de film avec lui, les extraits que j’ai vus étaient nuls, comme très prétentieux autosatisfaits se regardant jouer théâtralement.
- Georges Brassens : je n’aime pas ses chansons, aucune. Comme chanteurs français célèbres, je crois que je n’aime qu’Yves Simon, Michel Berger, voire Etienne Daho.
- Barbara : la chanson L’aigle Noir (seule que je connais d’elle) est pas mal mais pas grandiose, et plutôt mieux chantée par d’autres personnes en reprise. Il y a plein de chansons françaises féminines jolies, mais à voix moins rauque, surtout « Diego libre dans sa tête » (parlant de personnage étranger, pas du tout franco-français).
- Johny Halliday : je trouve très mauvais ce chanteur hurleur, il n’y a qu’à ses tout débuts qu’il a fait une chanson pas mal, « retiens la nuit », mais dans le top 100 de cette décennie 1960, pas dans le top 10, pas très magnifique. Avec des E-pas-muets agressant l’oreille (mondeu vagabondeu etc.).
- Pascal : ça me semble un très mauvais penseur, n’ayant rien compris au sujet. Son pari ne devait pas conduire au catholicisme mais à l’Islam, davantage disant en termes de bâton et carotte pour crédules. Et ce n’est pas grandiose mais bestial abrutissant.
- Descartes : ce faux penseur est un escroc, ayant bien posé la question sceptique de départ mais reconstruit illogiquement en prétendant à la logique, c’est archinul scandaleux.
- Verlaine ou Beaudelaire : j’ai « étudié » ces auteurs au lycée, j’ai trouvé ça sans aucun intérêt, affirmé grandiose à tort, pas peau du tout. Paul Eluard me parait le seul poète parfois plaisant.
- Claude Sautet ou Henri Verneuil : je crois que je n’ai jamais vu de film de ces cinéastes, ça devait être la génération avant moi (Zemmour a 5 ans de plus que moi), comme les films de Gabin.
  Bilan : Je suis en total désaccord avec ceux (comme Zemmour) qui disent que cette France d’autrefois était magnifique, bien mieux que l’étranger ou que la France plus récente. Le cas Descartes est à mon avis la clé : des stupides réciteurs de propos scolaires s’affirment grandioses au lieu de réfléchir contradictoirement. Un monde uni sans complexe de supériorité me paraitrait mieux que cette xénophobie passéiste autosatisfaite. Et mieux vaut écrire activement, créer, que lire, bouffer du déjà fait, à mon avis. Les consommateurs de Culture ne méritent pas je crois de se dire supérieurs aux autres.
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  Ajout 21/12/2021 : Fausse philosophie nationaliste
   Je lis ce jour une nouvelle MSN/Europe1 qui me déplait : « Pour Michel Onfray, les Français ne sont pas "juste des gens qui bouffent du foie gras" » (https://www.msn.com/fr-fr/actualite/politique/pour-michel-onfray-les-fran%C3%A7ais-ne-sont-pa/s-juste-des-gens-qui-bouffent-du-foie-gras/ar-AARZbZW?ocid=msedgdhp&pc=U531 ). Je cite et commente :
• « (…) Michel Onfray réagissait au tweet de Valérie Pécresse dans lequel la candidate à l'élection présidentielle donnait sa définition "d'être Français" (…) "Être Français, c'est avoir un sapin de Noël, c'est manger du foie gras, c'est élire Miss France et c'est le Tour de France." Une définition réductrice pour le philosophe qui dénonce "un mépris" de la classe politique. "Aimer les gitanes et rouler au diesel aussi ? (...) Je pense que ces gens-là, la classe politique, veulent absolument récupérer le peuple. (…)." »
--> A première vue, j’étais plutôt d’accord avec Onfray pour donner totalement tort à Pécresse : je suis français (involontairement), je n’aime pas le foie gras, je ne regarde pas le tour de France (un truc de prétentieux écraseurs des faibles) ni Miss France (un truc de géantes prétentieuses impudiques), et je n’avais pas de sapin de Noël quand j’étais seul (j’accepte celui de mon épouse étrangère, depuis mon mariage). Qu’il y ait 90% des gens français qui disent oui à chacun de ces trucs, ça ne ferait que 65% (=0.9^4) qui diraient oui aux 4 à la fois, et pourquoi les 35% autres seraient-ils déclarés non-français ? ou anormaux ? c’est quoi cette police de la prétendue normalité nationaliste ? La question parait idiote (la nationalité par les goûts), au-delà de tel ou tel contenu contestable affirmé pour la réponse.
• « Pour le philosophe, cette définition du Français retranscrit un manque de "culture" (…) Mais elle aurait pu en appeler aux Mythologies de Roland Barthes, par exemple, en expliquant que c'était la DS, le steak frites, l'Abbé Pierre, le tour de France." »
--> Pareil, je n’aime pas la prétendue culture française (plein de nullités prétendues génialissimes, dont Onfray lui-même), ni les voitures (utile mais c’est tout) ni l’Abbé Pierre (que je ne connais presque pas du tout). Pourquoi serais-je rejeté à ce titre ?
• « (…) Pour le philosophe, être Français, c'est avant tout "aimer la France, point à la ligne". Et ce, quelque soit "sa couleur de peau, sa religion ou son origine". »
--> Erreur totale : ce n’est pas la définition de Français (figurant sur mon passeport) mais de « franchouillard », français fier de l’être, ce que je ne suis effectivement pas. Actuellement, plein de Français nés ici, d’origine étrangère, agitent les drapeaux de leur pays d’origine en hurlant de joie, quand leur équipe de foot nationale a gagné, et des fanatiques comme Zemmour clament qu’ils ne sont pas français et mériteraient expulsion. C’est apparemment ce que veut, sans argument aucun, ce prétendu philosophe blablateur Onfray. Je n’aime pas ça. Je n’aime pas le sport, je n’aime pas les drapeaux, je préférerais un monde uni, et vers où m’expulseraient alors ces imbéciles heureux ? xénophobes ce que je classe en immoraux antihumanistes anti-altruistes.
• « (…) pour quelqu'un qui naît en France, ça dépend aussi de son milieu, de ses parents, de l'époque, de l'école, ce qu'on lui aura fait lire, écouter, entendre etc. Donc, l'amour, ça existe avec des coups de foudre, mais ça existe aussi avec la construction. (…) »
--> Là encore, c’est se tromper de sujet : être français n’est pas « aimer la France (ou ceci et cela de France) »’, c’est un statut administratif commandé par des dirigeants xénophobes. Oui, il y a des franchouillards enthousiastes, mais ça n’a aucun rapport avec le fait d’être français, d’origine par exemple, et on ne choisit pas ses parents. Par ailleurs, dans une même classe d’âge, et même entre frères et sœurs, les goûts sont très divers, divergents, rien n’indique une corrélation de goûts et appartenance à tel groupe (sauf groupes de fanatiques de tel truc, mais c’est immensément particulier).
• « "c'est aimer et comprendre la France." Aimer et comprendre ces figures comme "cet espèce de génie de Montaigne" ou encore "la folie de Rabelais" mais aussi la "grandeur littéraire et politique de Victor Hugo". »
--> Je trouve effarant de stupidité ce prétendu philosophe, obsédé de littérature et classant non-français les lecteurs n’ayant pas aimé trois prétendus grands auteurs, affirmés tels par le programme scolaire national. C’est aussi stupide que le foie gras en matière alimentaire, moi je dis : chacun ses goûts, sans y voir motif à rejet, exclusion.
• « Autrement dit, "tous ces gens qui, quelle que soit leur religion, leur origine, ont aimé la France et ont contribué à son rayonnement", conclut le philosophe. »
--> Le prétendu philosophe conclut avant d’avoir commencé à réfléchir, commencé à envisager des objections, c’est archinul, et promus totalement à tort. Dans mon idéal humaniste au contraire, « no border », le fait d’être français serait énonçable comme un lieu de résidence, involontaire, simple descriptif géographique, s’il y a besoin d’un classement pour telle ou telle administration (s’il y a besoin d’administration, ce qui n’est pas sûr). Et dans ce monde uni, la pulsion nationaliste serait un séparatisme anti-autrui groupiste, ignoble (bénissant des monstres, condamnant des gens bien). Mais bien sûr, ce fier abruti ne m’écoute pas, puisqu’il me classe non-français donc vil. C’est affreux de bêtise et mépris injustifié (sans l’ombre d’un argument, lui, contrairement à ma défense argumentée). Au passage, je note le terme effroyable de « rayonnement de la France », que le président Macron expliquait récemment comme le droit de véto ONU, un des 5 pays majeurs du monde – ce que j’attribue à un scandale privilégié, pour le 19e pays du monde démographiquement, en méprisant honteusement les asiatiques 2e (Inde) et 3e (Indonésie musulmane), classés indigènes donc sous-hommes. Ces privilèges français sont une pourriture ignoble, en rien une grandeur morale ou intellectuelle.
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  Ajout 14/01/2022 : Volet alimentaire patriote
   Il y a trois jours, une nouvelle MSN/LeFigaro m’a frappé (« Roussel attaqué à gauche pour ses propos sur le vin, la viande et le fromage: "Jusqu'où iront nos tortionnaires de la table ?" », à https://www.msn.com/fr-fr/actualite/other/roussel-attaqu%C3%A9-%C3%A0-gauche-pour-ses-propos-sur-le-vin-la-viande-et-le-fromage-jusqu-o%C3%B9-iront-nos-tortionnaires-de-la-table/ar-AASDh1O?ocid=msedgdhp&pc=U531), bien que je ne l’ai pas commentée tout de suite. Je cite et réponds :
• « Thomas Morales (…) a notamment publié (…) "Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage : c'est la gastronomie française. Le meilleur moyen de la défendre, c'est de permettre aux Français d'y avoir accès" a déclaré le candidat communiste Fabien Roussel (…), déclenchant des réactions d'hostilité, notamment de la part de Sandrine Rousseau. Ces gens-là, ridicules compulsifs, n'ont aucune limite. Aucun respect. Aucun doute. Ils s'attaquent aux derniers bastions de notre humanité gourmande avec la mine satisfaite des ascètes revanchards. Ils ont osé salir la trinité sur laquelle repose notre identité millénaire : le vin, le fromage et la viande. »
--> Je suis effaré : moi qui n’aime pas le vin et le fromage, je savais être méchamment insulté comme « mauvais Français », mais là (de la part de ce commentateur-auteur Morales) l’insulte est pire : je ne serais « pas humain ». Sans argument aucun, c’est de la bêtise profonde, de l’intolérance féroce, immorale, anti-altruiste.
• « (…) Ils nient (…) nos vignerons et nos laitages, nos labourages et nos pâturages. Ils raillent la typicité de nos paysages et les Hommes qui ont façonné depuis si longtemps notre géographie intime ; le dur labeur et l'héritage ; le savoir-faire et l'esprit de partage ; les traditions et la nature toute puissante ; en somme, notre onde nostalgique. »
--> C’est de la confusion mentale : j’aime bien les produits frais jus de raisin et yaourt, même si je déteste les versions affinées (cacas microbiens ?) vin et fromage (et je laisse autrui les adorer, s’il veut), ça n'insulte personne. Et, même, si je ne suis jamais entré dans une fromagerie, je ne raille pas les fromagers ni les insulte, je laisse entièrement le droit à des gens d’être leurs clients, simplement ce n’est pas moi, « chacun ses goûts » me parait une sagesse très élémentaire, très évidente. Sauf dictature féroce imposant à autrui ses propres choix. Est par ailleurs amorcée la transition vers un sujet nationaliste, via l’héritage et la tradition, en refusant la remise à zéro des compteurs à chaque génération : il veut que les enfants ne naissent pas innocents mais receleurs de crimes antérieurs, quelle horreur !
• « Ils biffent de notre vocabulaire, les plaisirs de la table, forcément coupables selon eux, de notre lamentable passéisme et de notre incurable attachement aux métiers de bouche. C'est une partie de notre culture qu'on veut abattre, raser au nom de l'homogénéisation et de l'assujettissement à toutes ces nouvelles ligues de vertu. Leur aveuglément à transformer nos modes de vie est plus qu'inquiétant. Sans le vin, le fromage et la viande, la France perdrait son âme et aussi son principal attrait touristique. Émanation de ce que nous avons de meilleur et de plus sensible, cette trinité-là a forgé les existences les plus modestes. »
--> N’ayons pas le texte-source ici critiqué, il est difficile de se faire une opinion. Mais le sujet est bien « la France », comme cela semblait s’annoncer. Et les gens hostiles à ce nationalisme sont dits violents (abattant), moralisateurs (vertu) et aveugles ne voyant pas le meilleur et le plus sensible. Cet auteur n’a donc pas le moindre soupçon de logique relativiste, pour envisager que des préférences personnelles différentes sont possibles chez divers individus nés au même endroit. C’est affligeant d’intolérance stupide.
• « (…) Notre pays, bâtisseur du goût, explorateur des saveurs, inlassable découvreur des infinies variations du palais, se distingue justement par cette civilisation de la bonne table. Chez nous, la chère n'est pas triste. »
--> Faux : durant toute mon enfance et adolescence, j’étais terrifié par les repas « à la française » m’obligeant à avaler des trucs pour moi immondes. Cette torture chronique était immensément triste. Quand à 18 ans j’ai quitté le domicile parental, j’ai commencé à aimer les repas, infiniment moins français mais apatrides, peu importe : bons, ou délicieux même.
• « Quand ailleurs, on mange sur le pouce, à la va-vite, esclaves du temps moderne, la France résiste tant bien que mal grâce au repas en famille. Elle le sanctifie même. (…) »
--> Non, ce n’est pas « la France » puisque je suis français, de naissance, et suis d’avis différent. Un plat très délicieux est mangé très vite, en silence en solitaire. Les trucs organisés avec les famille ne peuvent pas être aussi bien, puisque les goûts sont divers et la plupart des plats ne plaisent pas à tout le monde (voire pire, avec les allergies de certains ou réactions inflammatoires graves).
• « En France, on accompagne un crottin de Chavignol d'un sancerre, l'un de ces vins de Loire, pas prétentieux pour un sou qui ouvre l'esprit et nourrit l'imaginaire. »
--> Il y a bien d’autres pays qui ont des traditions culinaires célèbres, certains adorent les restaurants italiens, moi j’aime beaucoup les restaurants vietnamiens (pas tout ce qui est proposé mais plusieurs découvertes ressenties comme géniales), j’aime bien Mac Donal étasunien nettement meilleur en goût selon moi que les restaurants franchouillards mettant du vin et du fromage dans tout (berk, pour moi), quoique la plupart des pâtisseries françaises sont délicieuses, mais ça n’a rien à voir avec la nationalité. Quant à l’imaginaire, il est possible n’importe où et n’a pas spécialement de relation avec le fait de se nourrir, je ne dis pas ça comme bête matérialiste hostile au rêve, je suis un grand rêveur ayant écrit des centaines ou milliers de rêveries sentimentales, ayant inventé une consolidation philosophique de ceci, rejetée par les faux penseurs dominants, prétentieux à tort, comme cet auteur Morales.
• « Un verre de vin, un morceau de fromage et les jours gras, une pièce de Charolais ou de Limousine, la vie retrouve alors des couleurs insoupçonnées. Ces gestes qui paraissent anodins, prennent aujourd'hui, face à la fronde, un merveilleux éclat. »
--> Moi si on m’impose vin et fromage puant, la couleur et l’éclat qui apparaissent sont ceux du vomi ! Ça n’a rien de rien d’objectivement merveilleux.
• « Quand je bois un sauvignon, je loue mon terroir argilo-calcaire, je m'incline devant les chèvres et je perpétue mon histoire familiale. En plus de leur négation alimentaire, ces gens-là méconnaissent totalement les trésors de notre littérature française qui fait valser les mets et les mots. Dans son roman (…) René Fallet sonnait déjà clairons et trompettes : (…) chez Dumas (…) »
--> Cet auteur imbécile estime que le bon, le bien, le vrai, appartiennent aux auteurs célèbres, le reste étant de la merde. Je ne suis pas d’accord, et ces littéraires sans logique sans sensibilité me paraissent des monstres de fausse supériorité. Fonder le nationalisme alimentaire sur ça me semble nul et non avenu.
• « Jusqu'où iront nos tortionnaires de la table ? Après le vin, le fromage et la viande, nous supprimeront-ils le café du pauvre, cher à Alphonse Boudard ? »
--> Je ne peux guère juger, au cas où les gens vilipendés aient voulu interdire vin, fromage et viande. Mais il aurait fallu le dire. S’ils n’ont fait que condamner le centrage sur 3 produits rejetant le reste, c’est immensément différent et aurait pu susciter la même haine absurde, de nationalisme fanatique se sentant offensé, et contre-attaquant selon l’adage « la meilleure défense, c’est l’attaque »…
   Bref, le nationalisme alimentaire me semble aussi horrible et immoral que les autres formes de nationalisme.
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  Ajout 03/08/2022 : Cris méchants
  La télé montre un sportif amateur youtubeur (Tibo InShape) ayant mis un drapeau bleu-blanc-rouge dans sa salle de sports et qui est pour ça traité de facho, il réagit scandalisé : « On peut être fier d’être français, que ceux qui n’aiment pas la France : qu’ils s’en aillent ! ». Un commentateur ajoute : « Si vous n’aimez pas le drapeau tricolore, allez-vous en ailleurs ! Dans un pays qui aura vos valeurs ! L’Algérie ou l’Arabie Saoudite ou le Mali ! » Qu’est-ce que j’en pense ?
  Ça me parait injuste, je n’aime pas la France mais je n’aime pas un autre pays à la place, je n’aime pas le nationalisme, et alors j’irais où ? Pourquoi les nationalistes commanderaient ici (et partout) ? ça me parait très injuste, abusif, dictatorial. Non seulement ce n’est pas du bon sens, mais c’est le contraire absolu, un cri de xénophobie agressive, repoussant comme « sales étrangers, à jeter dehors » les personnes à point de vue humaniste.
  Cela dit, en ce qui me concerne, je n’aurais pas attaqué ce nationaliste en le traitant de facho, je l’aurais laissé penser à sa façon, escomptant qu’il fasse pareil en sens inverse. Si cette agression initiale sert de prétexte à réaction expulsante, il est envisageable que l’agression initiale vienne d’un faux adversaire, voulant justifier la réaction comme prétendue légitime défense. Attention. A qui profite le crime ? Pas à moi…
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  Ajout 27/11/2022 : Explication historique du patriotisme
   J’ai eu la surprise hier d’entendre sur chaine-télé C-News une discussion intéressante avec l’auteur d’un livre expliquant « l’invention du concept patriote » dans la Grèce antique (livre « la mélancolie d’Athéna : l’invention du patriotisme » par Michel De Jaeghere). J’ai pris des notes, que je vais éventuellement commenter ensuite :
1/ L’idéal patriotique grec consiste à défendre sa patrie au prix de sa vie.
2/ Cela vient en partie d’un fond universel : le sens de la justice, en remerciant la société qui a protégé mon enfance, d’ordre, services, langue, etc. Ne pas remercier serait ingrat, injuste.
3/ Avant la Grèce du 9e siècle avant Jésus-Christ, il y avait de tels attachements collectifs mais fragiles, liés à la domination d’un « + fort » local, un jour renversé évidemment.
4/ La nouveauté a été l’invention de la liberté et de la décision par discussion et persuasion sans menace d’écrasement, défendre ce bien-là n’était pas qu’une soumission mais une adhésion, bien davantage efficace. La délibération collective est bien préférable à l’obéissance servile. On parle de « miracle grec ».
5/ A l’époque il y avait guerre perpétuelle intercités, avec esclavage des perdants, il y avait beaucoup à remercier de ne pas être soi-même ainsi esclave.
6/ Il a ainsi été défini un patriotisme de compassion puis cela a été dénaturé en volonté de puissance. Après 1945, la géopolitique étasunienne s’est très fort inspirée de cet exemple grec, face à l’ennemi commun soviétique, mais perdurant absurdement après effondrement de l’URSS en 1989-91.
7/ On dit que la patrie est l’alliance d’un peuple, un territoire, une souveraineté, ce à quoi s’ajoute une langue, un passé, des vertus.
8/ « A quel prix sauver la patrie ? » : la question s’est posée en 1940, avec réponses différentes de Pétain et De Gaulle.
9/ En pratique, la patrie a été à tort confondue à un régime politique : tel roi, telle république. Cela conduit à la guerre civile, les désaccords politiques étant jugés ennemis de la Nation donc à massacrer.
   Je commente :
1/ Le patriotisme antique semble infiniment pluss capital que la version moderne, qui semble seulement un égoïsme groupiste rejetant les prétendus étrangers. Employer le même mot est presque inopportun.
2/ Je ne suis pas d’accord : l’ordre alentour n’est pas un don généreux désintéressé mais une entreprise d’embrigadement pour assurer sa propre survie de système dominant. Au lieu de remercier, il me paraitrait plus adéquat de s’en défaire par prise de recul lucide.
4/ J’apprécie la discussion honnête mais elle semble l’exception, rarissime, habituellement chacun cherche par tous les moyens à imposer ses idées. Y compris par tromperie, chantage, mensonge, amalgame, etc.
5/ Un monde esclavagiste est un monde anti-altruiste, immoral à mes yeux, je ne vois pas lieu de remercier pour cette horreur morale.
6/ Je ne suis pas convaincu par le bienfondé de ce parallèle. L’alliance par choix d’un ennemi commun est un principe compréhensible, mais justement au-dessus des nations, pour alliances entre nations multiples.
7/ Je ne comprends toujours pas ce qu’est un peuple, surtout en ayant eu l’expérience de l’indépendantisme occitan (et entendu parler des équivalents corse, breton, savoyard, chti, etc.) au sein de la prétendue patrie France. Pareil un peu partout, avec Québec, Ecosse, Catalogne, etc. Inversement la nation belge semble assez solide avec ses 2 langues. Et personnellement, je désapprouve la langue française, qui m’a hélas été inculquée comme base de la pensée en dépit de ses défauts affreux, je trouve affreux une grande part du passé de ce pays France, et alors quoi ? Je ne suis pas patriote ? C’est vrai, mais avec de bien meilleures raisons que si je l’étais. Je définirais au contraire la nation comme l’objet de l’égoïsme groupiste (remplaçant le « je » égoïste pur par un « nous », simplement), comme une forme de communautarisme, antihumanisme, exclusion arbitraire de l’autre, caca moral.
8/ L’exemple ukrainien récent m’amène personnellement à revoir totalement ce que m’a raconté la propagande gaullienne de mon enfance. La Tchécoslovaquie a évité des millions de morts, de viols, de ruines, en simplement se couchant sans résister au nom de la Patrie, tant en 1939 qu’en 1968. La télé clame que la résistance ukrainienne est héroïque, moi je trouve que c’est la source de violence la + extrême, très contestable. Si le chef Zelinsky avait accepté d’être remplacé (par un pion de Poutine – et lui n’avait pas été élu comme un immense espoir grandiose incarnant l’espoir vibrant de tous mais comme un clown professionnel en forme de pied de nez vu que tous les candidats semblaient pourris corrompus), cela aurait épargné des tas de vies innocentes, la propagande le cache soigneusement chez nous. Propagande patriote, oui, patriote semble synonyme de malhonnête, ici.
9/ Ce qui est dit là ne correspond pas au tableau que je vois alentour : les prétendus patriotes, dits extrême-droite, sont classés comme ennemis par les prétendus bien-pensants humanistes, alors que ce n’est qu’une divergence politique. Ce ne sont pas les patriotes qui classent en ennemis des compatriotes, ce sont certains des antipatriotes qui agissent ainsi. Historiquement, il a pu y avoir autre chose, mais il ne faut pas généraliser abusivement.
   Bilan : le point très nouveau pour moi était là le point 2, comme quoi l’antinationalisme serait de l’ingratitude. Je ne suis absolument pas d’accord. Mon éducation en école publique a été un endoctrinement assidu, débilitant, et finalement : loin de faire n’importe quoi pour remercier de cela, je le condamne et m’en détourne, pour inventer bien mieux, même si c’est impossible en pratique tant les forces oppressives en place bloquent tout (sauf révolution massacreuse, pas souhaitable non plu’). Cela ne conduit pas à la guerre mais à la passivité désapprobatrice.
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  Ajout 13/02/2023 : Pseudo-fascisme
   J’ai vu à la télé hier un extrait d’interview où la leader écologiste féministe Sandrine Rousseau confirmait pleinement que le parti Rassemblement National est (selon elle, voulant que cela soit : selon tous) « fascisant » car il juge que les Français sont meilleurs que tous les étrangers, ce qui lui parait inadmissible à elle.
   Moi, c’est cette oratrice que je juge inadmissible, de bêtise (apparente), sous cette forme accusatoire condamnante. Tous les populaires commentateurs sportifs notamment, sous tous les régimes (droite mais aussi centre et gauche) clament que les Français sont les meilleurs du monde (et que s’ils ne sont pas chaque fois partout champions du monde, c’est la faute de l’arbitre ou de pas-de-chance ou autre) ; cela n’a aucun rapport avec un autoritarisme politique comme le fascisme. Pire : l’intolérance féroce envers les nationalistes, sans argument aucun, me parait davantage proche de la mentalité fasciste que l’idéologie nationaliste, qui peut être un rêve anodin limité au sport et à la langue (et de manière quasi universelle, vu l’insuccès du projet espéranto de langue mondiale commune). Il convient de noter aussi, à mon avis, que la religion israélite non prosélyte relève du projet nationaliste, en excluant l’autre prétendu mal né « donc » mal-aimé de Dieu universel (prétendu, prétendument), et l’interdiction de tout ce qui ressemble de près ou de loin à de l’antisémitisme aurait dû en pratique faire taire cette oratrice, osant dénier que les Juifs sont meilleurs que tous les autres… Mais non, elle semble se placer en malhonnête au sein d’un système malhonnête, et cela peut continuer inchangé. Hélas, au lieu de parole honnête (n’hurlant pas au fascisme partout) en système honnête (accusant en premier de nationalisme suprémaciste la religion israélite et l’état juif d’Israël).
   Si je n’aime pas le nationalisme, moi, ce n’est pas du tout au nom d’une injure parachutée (« fascisme ! ») mais en conclusion d’une analyse logico-morale y voyant un anti-altruisme asymétrique. Cela relève de l’égoïsme groupiste, forme de tribalisme aussi moche moralement que l’égoïsme individuel. Je préfère infiniment le respect de l’autre, ce qu’on préférerait évidemment recevoir en étant de l’autre côté. Vers la paix universelle au lieu de guerre tribale éternelle (virtuelle selon les amateurs de sport national).
   Autre chose : le nationalisme me semble moins un fascisme qu’un esprit de clocher. Je me souviens, dans le livre français « La guerre des boutons », de la haine entre deux villages ruraux proches, avec cette grande déclaration : « les Longeverne sont des peigne-culs »… Moche mais pas fasciste, non, aucun rapport.