Le calvaire hélas sans commentaire des « peaux-rouges »
par Crazy Chick, juifa amérindiophile sous antipsychotiques, 20/07/2014

  J’ai enfin fini de lire le colossal ouvrage « L’Épopée des Peaux-Rouges » (829 pages, par le suisse Jean Pictet, aux Editions du Rocher, Monaco, 1988-1994) et je voudrais en discuter ici, pour « digérer » cette grande œuvre, massive et vraiment majeure pour moi, voire pour l’humanité.
  Cet ouvrage concerne les guerres entre européens et amérindiens ayant eu lieu sur le territoire des actuels USA. Il m’a été prêté aimablement par une amie, ayant interrompu sa lecture bien avant la fin, temporairement peut-être, un peu fatiguée de la morne et triste répétition des scandaleuses violations de traité par les colons européens. J’ai ensuite offert un autre exemplaire à ma mère, enseignante retraitée d’histoire-géographie ; en cours de lecture, elle m’a dit que c’était un impressionnant compte-rendu de faits historiques bruts, méconnus et affreux, lui rappelant les guerres romaines en Gaule – les colons dressant notamment les autochtones les uns contre les autres avec succès.
  Quoi qu’il en soit, en tant qu’acheteur d’un exemplaire, j’ai songé mettre un commentaire personnel sur une librairie Internet, que je pourrais expliciter ici sur une page entière. Mes mots auraient été quelque chose comme : « Ouvrage absolument passionnant, qui m’a révélé quantité d’horreurs commises sur les Amérindiens, ainsi que de similaires horreurs commises par des Amérindiens, mais il manque tout un pan de réflexion, explosif, sur les responsabilités et conséquences – ce n’est clairement pas le sujet, hélas, de ce livre déjà énorme. »

1/ Est-ce un pur livre d’Histoire ?
2/ Où est le débat d’idées ?
3/ Eléments déjà d’auto-contradiction
4/ Détails annexes
5/ La tribalité en question
6/ La fausse légitimité des traités
7/ Le droit de migration asymétrique
8/ Je ne suis pas non plus le Messie
(Autres divergences, ± mineures ?)
(Etre cohérent, absolument)

1/ Est-ce un pur livre d’Histoire ?
  A 95% ou 98%, cet ouvrage détaille des batailles, des escarmouches, en disant explicitement veiller à éviter le simplisme partisan anti-indiens comme anti-blancs, mais le texte inclut aussi des jugements moraux personnels de l’auteur Pictet, dans trois directions :
– Je suis d’accord : les massacres de non-combattants de part et d’autre sont explicitement condamnés, comme honteux, avilissant notamment les prétendus « civilisés » (avec de très multiples « Oradours », massacres de femmes, enfants, vieillards, et de tribus pacifiques). Cela forme en un sens pour moi « référence » sur le sujet, avec bibliographie copieuse, pour l’horreur raciste que je « connaissais » virtuellement par le film Little Big Man, culpabilisant le seul Général Custer : « le seul bon Indien est un Indien mort ». J’avais personnellement entrevu cette injustice (à l’âge de 10-14 ans en 1974-78) avant de voir le film : j’étais simplement pro-indien quand mon frère dominateur était pro-cowboy, bercés que nous étions par les Westerns que je n’aimais pas, glorifiant la conquête de l’Ouest américain, où les forts (comme le viril John Wayne, comme mon grand frère) écrasaient les faibles (comme moi). Etrangement, alors que les troupes françaises s’avèrent impliquées dans les massacres des premiers siècles sur la côte Est (et le génocide total des Indiens Caraïbes aux Antilles, même si ce n’est pas l’objet de ce livre), les médias français n’en disent aujourd’hui pas un mot, tandis qu’ils répètent chaque jour la monstruosité nazie et pétainiste. Le Parti du Bison, dont je n’avais jamais entendu parler, et qui fut élu jusqu’à la Maison Blanche en traitant les Amérindiens comme animaux nuisibles, est aussi dénoncé dans ce livre comme horrible, ce qui est peut-être osé, voire classé « antipatriote » par les lecteurs étasuniens, je l’ignore – en la matière, je suis frappé par la vénération de la Constitution Américaine (comme Française 1789-1793) glorifiant La Liberté, dans un pays à l’époque esclavagiste... Visiblement, ce livre constitue un regard de sensibilité moderne sur le calvaire des Peaux-Rouges, non un neutre compte-rendu de « comment cela a été perçu à l’époque » (par les colons seuls, forcément, leurs premiers opposants n'ayant pas laissé de trace écrite). De même, l’auteur condamne explicitement les milices anti-indiennes s’étant qualifiées fièrement d’ « Exterminateurs » (ou nettoyeurs, épurateurs, amélioreurs, selon leur logique à eux) et semble prendre parti religieusement contre les Mormons ayant assassiné un groupe paisible désigné par révélation religieuse comme incarnation de Satan (à la façon des guérisseuses « sorcières » brûlées vives, en Europe au Moyen Age, en cas de gel tardif ou autre « punition divine »). Il est aussi signalé l’intéressant fait que ce n’est qu’en 1945 que les Eskimos d’Alaska se sont vus conférer une égalité de droits civils avec les colons – j’ajouterais : bien après le scandale raciste de l’élection d’Hitler en Allemagne. Et certes le statut inférieur « indigène » existait encore en 1945 dans l’empire français (parmi les autochtones algériens, seuls les Juifs étaient considérés pleinement français, paraît-il). La propagande usuelle nous ment en affirmant que les méchants racistes en 1939-41 étaient exclusivement l’Axe (comme si l’antisémitisme était un million de fois plus grave que les autres racismes, compréhensibles puisque concernant des "races viles" comme les Amérindiens et Arabes !). D’ailleurs, cette prise de position humaniste de Pictet est « contestable » précisément en ceci qu’elle est accusable d’être antisémite : en effet, elle s’oppose aux Tables de la Loi judaïque selon laquelle Dieu (le Dieu hébraïque, devenu Dieu chrétien) est un dieu jaloux, punissant jusqu’à la quatrième génération les enfants d’incroyants, et exterminant effectivement des bébés en ce sens (Déluge, bombardement incendiaire de Sodome et Gomorrhe)… Bravo à l’auteur pour cette prise de position courageuse, humaniste… mais ce n’est pas de l’Histoire brute.
– Je ne suis pas d’accord : l’auteur est militariste, félicite les Amérindiens pour leur efficacité au combat, leur excellente capacité à tuer en situation d’infériorité numérique ou en tirant parti du terrain. Par ailleurs, la bibliographie étant ce qu’elle est dans un contexte de « star-system », l’auteur détaille longuement sa franche admiration envers les chefs amérindiens couverts de succès guerriers (Sitting Bull, Crazy Horse, Geronimo, etc.), méprisant comparativement les anonymes victimes, cela me déplait un peu.
– Je suis frustré : quelques mots d’explication sont donnés, pour faire comprendre l’injuste mépris européen des Amérindiens, qui respectaient leur environnement sans l’asservir pour un rendement maximum. Effectivement, l’attitude européenne est inverse, en se basant sur la Bible qui appelle à multiplier infiniment la population, jusqu’à la promiscuité et aux guerres de conquête externe. C’est effectivement éclairant, iconoclaste en Occident, mais il y aurait infiniment davantage à dire.
  Je ne suis pas du tout Historien, mais je pense pouvoir enrichir le sujet, en croisant ces éléments d’autrefois (sans grand intérêt pour les non-réalistes, bouddhistes ou sceptiques) avec la situation actuelle. Surtout aujourd’hui, jour de commémoration de la terrible Rafle du Vel’ d’Hiv.

2/ Où est le débat d’idées ?
  Au-delà des récits de batailles et tueries isolées, le livre de Pictet signale les conversions au christianisme de tribus, rompant avec leur principe d’harmonie avec la nature. C’est intéressant, mais j’aimerais savoir ce qu’il y avait dans le discours des missionnaires, et dans la tête des autochtones se convertissant. Le fait que l’écologie en revienne aujourd’hui à la sagesse amérindienne (respecter Mère Nature sans l’exploiter abusivement au risque de l’abîmer irréversiblement) laisse à penser qu’un vrai débat d’idées aurait été possible, et je ne vois pas du tout les (bons) arguments chrétiens, dans ce débat. Les religions bibliques ne semblent principalement qu’exciter l’égoïsme (paradis personnel post mortem, favorisation de certains peuples contre ceux de culture différente) et pratiquer le terrorisme (enfer personnel post mortem, extermination des incroyants). Le volet altruiste, anti-raciste, du discours chrétien (Parabole du Bon Samaritain, action de Mère Thérésa) semble lui totalement absent, dans cette conquête tueuse de l’Amérique du Nord. Quoique le discours implicite (horrible selon moi, mais encore formulé par le pape Benoit XVI bien après parution du livre) puisse être qu’il s’agissait de « sauver les âmes » des tués (et leurs enfants), comme avec le supplice « purificateur » du bûcher pratiqué par les Inquisiteurs… Compter les morts de part et d’autre ne me paraît pas suffire, là. Il y a je crois eu faute lourde, immense, des Anglais/Français/Espagnols/Etasuniens/Russes, crime contre l’humanité. Crime au nom de Dieu, insultant Dieu en prétendant Le servir, qu’Il existe ou non – le fait qu’Il ait laissé faire plaidant pour la seconde hypothèse je crois (ou pour Son impuissance démentant la Bible). Or le fanatisme religieux des Etasuniens perdure jusqu’à aujourd’hui (avec pour devise nationale « en Dieu nous croyons », choquant de manière bénigne l’Europe devenue laïque), cela suggère une totale absence de remords concernant cette conquête exterminatrice, déportatrice, esclavagiste, c’est extrêmement grave.
  Pire encore peut-être : la française loi Gayssot interdit officiellement de douter du génocide nazi des Juifs tout en autorisant pleinement à nier le génocide chrétien des Amérindiens, pourquoi ? Le livre, certes antérieur à cette loi de 1990, ne pose pas la question, celle-ci me semble pourtant très majeure, a priori ou pour comprendre la guerre actuelle, entre l’Islamisme et un Occident qu’il qualifie d’incarnation du Mal (pas seulement pour raison de mécréance, peut-être). La justice équitable, comme la simple honnêteté intellectuelle, voudrait qu’on ose l’auto-critique, plutôt que partir en guerre les yeux fermés, derrière nos dominants de gauche comme de droite, qui vont faire des courbettes au dîner annuel du CRIF (communautariste juif) en interdisant à la population majoritaire le référendum d’initiative populaire. J'ose réfléchir, chercher à comprendre (en pouvant me tromper peut-être).

3/ Eléments déjà d’auto-contradiction
  Personnellement, je trouve extrêmement important un point passé sous silence dans ce livre : j’ai entendu ailleurs (dans plusieurs films fièrement étasuniens) que les colons d’Amérique du Nord, notamment des protestants pourchassés en Europe par le pouvoir catholique, se considéraient comme « les nouvelles tribus d’Israël », auquel le Seigneur (Dieu de l ’Amour) donnait l’Amérique, leur Terre Promise à eux. Or il se trouve que j’ai lu en partie La Bible, et j’ai été horrifié en découvrant que les troupes de Moïse ont ainsi fièrement exterminé les Cananéens vivant en Israël, pour prendre leur terre au nom du Dieu universel, réduisant en esclavage les survivants – sous les hourras jusqu’à aujourd’hui des religions bibliques, donc intrinsèquement racistes (pro-juives, à titre temporaire en ce qui concerne l’Islam, considérant qu’Allah déçu a ensuite changé d’avis – les catholiques ont aussi, longtemps, estimé que le rejet de leur Messie Jésus avait à jamais rompu l’Alliance entre Dieu et les Hébreux). Ces religions bibliques, fondées sur un Dieu raciste, sont entièrement légales (et non classées sectes dangereuses comme le seraient à juste titre la religion nazie ou apartheidienne). La Déclaration « Universelle » des Droits de l’Homme a d’ailleurs été écrite en ce sens, interdisant de contester la moralité des textes sacrés – et c’est tellement universel que cela a été « imposé » tel aux récalcitrants, a fièrement avoué l’auteur juif Stéphane Hessel dans le célèbre livre « Indignez-vous », se trompant de colère. Les aveugles athées communistes, quant à eux, se sont trompés aussi en interdisant l’apaisante croyance en un invérifiable Paradis post mortem, au lieu de pointer les horreurs inadmissibles dans les textes sacrés. Triomphe de la force brute sur l’intelligence convaincante, partout.
  Certes, quelques individus étasuniens, anormaux (en familles chrétiennes ou juives ou musulmanes), ressentent une profonde culpabilité vis-à-vis des Amérindiens spoliés autrefois, mais ce n’est pas leur faute personnelle à eux, bien évidemment. Toutefois, quand l’Occident (avec les USA en première ligne) a décidé de rendre Israël aux descendants d’Hébreux, expulsant à jamais les Palestiniens majoritaires (pour ceux acceptant la déportation, les refuseurs étant tués), cela a semblé indiquer que l’on rétablissait les propriétés antiques au nom de la justice historique. Equitablement, cela devait redonner les USA aux Amérindiens, mais non, pas le moins du monde. Il s’agit de dictature anti-humaniste du judéo-christianisme. La conquête tueuse de l’Amérique, comme celle d’Israël 1948, est donc officiellement assumée comme le Bien selon l’Occident, ainsi prouvé raciste jusqu’au meurtre en masse (d’où bénédiction « logique » des exterminations par nos très chers alliés à Tokyo-Hiroshima-Nagazaki et gloire de nos ogives nucléaires anti-civils).
  Effectivement, Jésus-Christ a déclaré que les non-Juifs sont des chiens, seules les tribus d’Israël étant enfants de Dieu (les non-Juifs n’étant bienvenus que s’ils se contentent de manger les miettes sous la table des Juifs), et il a appelé à tuer les parents éloignant leurs enfants du Dieu hébraïque. D’où le sort des Amérindiens et Palestiniens, atroce (sous axiome d’antiracisme vrai, certes refusé par les judéo-chrétiens, juifo-préférentiels).
  Pas un mot de cela dans les médias français, de pure propagande. Et aujourd’hui encore, sur toutes les télévisions et sans contradicteur aucun (hors de prison), le Premier Ministre Français Manuel Valls a dénoncé avec virulence le « nouvel antisémitisme, racisme haïssant les Juifs en faisant semblant de s’en prendre à Israël »… Sans envisager aucunement la situation objective : le jeu de mots Juifs cache des coupables Juifos, racistes communautaristes (la conversion entrante étant interdite aux "mal-nés"), derrière des innocents juifas d’origine, victimes de racisme. L’amalgame protège l’état raciste d’Israël, éthniquement purifié conformément aux dogmes bibliques, au mépris de la plus élémentaire honnêteté antiraciste, et de la simple intelligence pour prévenir l’explosion de haine en face (se trompant de colère en tombant dans le lamentable piège tendu).
  Questionner la très-coupable religiosité des sionistes étasuniens (gouvernants et masses dressées par les religieux et journalistes) me paraît donc essentiel, et ce livre de Pictet donne témoignage de l’horreur en question. Le silence de l’historien sur cet aspect religieux est assourdissant. Ce n’est certes pas son sujet, mais ça explique pourtant intégralement l’horreur de la conquête américaine, poursuivie au nom de Dieu (et de l'Amour du prochain) pendant des siècles, et la haine anti-américaine (et anti-occidentale) générée en face chez les dits terroristes, ça pointe le mensonge éhonté qui continue à être proféré au nom de la Liberté (sélective).
  Je pense qu’il y a dans ce livre la parfaite démonstration, aucunement signalée hélas, que la Bible est un moteur à Crimes contre l’Humanité (jusqu’à aujourd’hui), élisant le racisme en bestialisant les prétendus-inférieurs, asservissables, déportables et même tuables « de plein droit » (prétendu divin). La conversion d’Amérindiens à cet horrible christianisme a donc été une absurdité, acte de terreur ou mensonge de bavards cachant les passages atroces des Ecritures. Il ne s’agit nullement d’une grande œuvre détournée, ici ou là, par quelques personnes cupides avec alibi faussement religieux : cette hypothèse est explicitement démentie par les horreurs des textes sacrés, quoi qu’affirme à ce sujet mon oncle converti catholique, sans autre argument que de me prétendre "aveugle fou de haine". La diabilisation évite le débat, c'est très très pratique, et efficace, même, quand on a le pouvoir. J'appelle simplement cela "injustice", certes bénigne comparé au sort des Amérindiens.

4/ Détails annexes
  J’ai découvert avec stupeur, dans ce livre, comment le prix de la peau de castor ou de la loutre de mer a pu générer une invasion ou annuler un projet de conquête supplémentaire, dans telle ou telle région. On retrouve cette incongruité dans les livres bibliques, où les appropriations racistes et guerres de religion côtoient les détails policés d’une société surveillant les taux d’intérêt bancaire et cours des échanges marchants. Ça n’a guère changé, les détails économiques étant scrutés sans s’offusquer des disparités colossales entre riche Occident peu travailleur et pauvre Asie besogneuse, asservie monétairement, au nom menteur du Bien, de la Liberté et du respect égal de chacun (voire de la "haine de la finance" pour les socialistes occidentaux, menteurs).
  J’ai aussi appris dans ce livre que les Amérindiens avaient majoritairement pris parti pour les esclavagistes dans la Guerre Nordistes/Sudistes, nombreux ayant été les chefs amérindiens adoptant la coutume européenne de traiter les Africains en esclaves. Cela ruine mon ancien manichéisme qui classait les Amérindiens en « gentilles victimes pures, se laissant hélas aller à la colère parfois ». Cela suggère simplement que l’humanité est intrinsèquement mauvaise, ou cédant partout aux pires penchants écraseurs des faibles (faibles militairement, les Afro-américains s’étant montrés supérieurement résistants en survivant à l’esclavage – qui a exterminé à d’autres moments les Caraïbes, les Amérindiens des USA et du Brésil, les Juifs, les Cambodgiens).

5/ La tribalité en question
  La plupart des Amérindiens n’étaient pas des anges, mais pratiquaient au contraire la guerre tribale chronique. De l’autre côté, la Bible prétend que l’humanité unie a offensé par sa performance Dieu, qui l’a donc à jamais divisée en tribus ou nations hostiles. Il me semble qu’il aurait fallu en parler. L’auteur, lui, ne déplore l’esprit tribal que militairement, en tant que manque d’alliance face à un ennemi en surnombre, sans envisager du tout que les prétendus humanistes chrétiens pratiquaient eux aussi une guerre tribale. Et que cela continue avec le nationalisme, nullement interdit après les horreurs de 1914-18 (et dans l’ultra-patriote pays USA, sans complexe à ce sujet, notre suspecte extrême-droite se situe simplement à droite, l’extrême-droite étant là-bas le Ku-Klux-Klan et les assassins de socialistes).
  J’aurais été intéressé de savoir si l’anecdote du film Little Big Man était exacte, en ce qui concerne la tribu (Sioux ?) se désignant comme « les êtres humains », donc autorisée à tuer les autres tribus comme des animaux, mangeables de plein droit – ce qui est une horreur en termes d'humanisme. Les Hébreux avec leur Bible, Jésus-Christ inclus, appliquaient cette logique tribale, autorisant à traiter les autres de chiens. L’auteur a visiblement une piètre culture religieuse, lui qui déclare que la déportation de telle tribu dénudée, par temps de gel, avec hécatombe des marcheurs majoritairement morts en route, constitue sans doute la pire horreur jamais commise sciemment par des chrétiens. Or la Bible vénérée par les Chrétiens inclut l’extermination des Cananéens, dite approuvée par Dieu, et Jésus a appelé au meurtre des parents éloignant leurs enfants de Dieu, ce qui revient à constituer une tribu chrétienne exterminatrice vis-à-vis de toute résistance (et qui a victorieusement écrasé le monde entier, avant concurrence de l’Islam similaire en cela). Les Amérindiens pratiquaient-ils la même « logique » ? Dans ce cas, ç’aurait été une lutte à mort du Mal contre le Mal, avec simplement victoire du camp chrétien, jusqu’à aujourd’hui inclus. Je vois là un élément très majeur de réflexion, un sujet de pessimisme profond, un million de fois plus important que la beauté de visage du célèbre chef Sitting Bull, ou sa taille en centimètres. Erreur de priorité dans les sujets chez Pictet, à mon avis. Mais égratigner le dogme occidental n’aurait pas du tout permis la publication, certes. Je remercie donc l’auteur pour être parvenu à me communiquer cette histoire, en faisant stratégiquement l’impasse sur les évidences terribles qui dérangent l’ordre injuste qui est en place, verrouillé.

6/ La fausse légitimité des traités
  Ce livre explique comment les traités de paix ont été enfreints systématiquement par les colons blancs, mais il oublie à mon sens de pointer une horreur hélas « légale » : les coupables entorses aux traités antérieurs étaient chaque fois « légitimées » par le traité suivant, écraseur, rendant impossible « en droit » la présente punition de ces fautes avérées. Pourriture judiciaire.
  Etant antimilitariste contrairement à l’auteur, je crois aussi qu’il aurait fallu signaler l’injustice inhérente aux traités eux-mêmes : systématiquement, les forces armées coloniales écrasaient les autochtones, faisant signer aux survivants un abandon de terres (voire une acceptation de déportation ailleurs), et à mon sens cela constitue en soi un crime de guerre. L’acceptation sous menace d’extermination est-elle un juste support à la légalité ? Je trouve ça odieux.
  On a retrouvé cette horreur dans les pillages napoléoniens (d’Italie, d’Egypte, etc.), non réparés à ce jour je crois, les lourdes pénalités sur l’Allemagne vaincue en 1918 (conduisant à la rancœur extrême des Allemands, jusqu’à l’élection d’Adolf Hitler avec ses horreurs), le caractère prétendu incontestable de la recréation d’Israël (l’interdiction de retour des expulsés, et terrorisés ayant fui, étant encore aujourd’hui confirmée par l’Occident unanime – sauf rares antisionistes osant contester la supériorité judaïque donc automatiquement prétendus antisémites haineux et dangereux…). Ce légal « droit de la guerre », à brimer les vaincus, me parait une faute morale grave. La propagande nous le confirme en déclarant honteux ce qu’a accepté le Maréchal Pétain en 1940, mais c’est totalement occulté quand les écraseurs n’ont pas (encore) été renversés.
  Le livre ici examiné a aussi le tort, je crois, de se satisfaire des réparations en millions de dollars pour les pires injustices commises envers les Amérindiens – quand c’est la totalité du PIB des USA (non 0,1%) qui est en fait volé, par les envahisseurs/dévaliseurs. C’est certes mieux que rien, mais c’est se donner bonne conscience à trop bon compte, je trouve cela coupable. Les descendants d’Amérindiens, miséreux, semblent évidemment prêts à signer n’importe quoi, préférant des millions à rien, mais ça n’absout pas du tout la très lourde faute commise autrefois, que réparerait l’expulsion des non-Amérindiens (façon palestinienne, puisque cela s’est fait, avec approbation mondiale à l’ONU – en accordant certes aristocratiquement droit de veto aux 21e et 22e populations du Monde, France et Royaume-Uni, en en privant l’Indonésie musulmane, 5e population du monde…). Lire le livre de Pictet et conclure « c’était pas juste, ce qui se faisait à l’époque » est possible bien sûr, mais j’y vois personnellement le prémisse à une injustice très actuelle, cachée, avec l’opium du sport nationaliste (berk !) pour que personne parmi les normaux ne réfléchisse. Avec domination par le principe de démocratie indirecte, et impôts exigés pour payer les armées atomiques, avec police/justice/prison (pour délit d’opinion depuis la raciste loi Gayssot), ça tient certes debout, en qualifiant de monstres totalement incompréhensibles les points de vue différents, avec complicité des journalistes et de la fausse "intelligentsia".

7/ Le droit de migration asymétrique
  Hormis la question de la tribalité (et bien sûr des horribles vengeances tuant aussi femmes et bébés, tortures de prisonniers, achèvements de blessés), il y a un point sur lequel je donne partiellement tort aux Amérindiens, qui n’est nullement abordé dans ce livre. Il me parait très compréhensible que des pauvres foules de migrants ne tolèrent pas la sous-exploitation de vastes étendues par les gens s’affirmant propriétaires en étant simplement nés dessus. Mais il faudrait en cela être cohérent : comme les Amérindiens refusaient l’envahissement (en étant alors tués), les Etasuniens refusent aujourd’hui l’envahissement par les pauvres Latinos (les premiers colons WASP, white anglo-saxon protestants, luttaient déjà contre l'arrivée des Italiens et Irlandais), et les Européens occidentaux refusent actuellement l’envahissement par les pauvres Africains et Est-Européens. Equitablement, cela mériterait pareille extermination, de nous-mêmes, égoïstes refusant le partage (de la misère du monde), surtout après que nous ayons conquis le monde sans du tout rester chez nous. Nous prévenons donc cette redistribution équitable par l’horreur de la menace atomique sur les civils innocents (avec prière religieuse pour « la Paix » préservant nos acquis conquis militairement)… Quelle honte ! Suis-je le seul apte à l’autocritique dans cet Occident immoral ? (Comme je suis classé "juif honteux"...) Avec Internet, contournant l’hermétique verrou éditorial/officiel, la lucidité semble heureusement émerger, elle n’était que refoulée, pas absente (je ne suis pas un surhomme, seulement un esprit anormal, à vocation de martyre presque masochiste, libéré de la propagande diabolisatrice)…
  En tout cas, si l’on refuse maintenant la migration/dépossession, il ne fallait pas envahir l’Amérique, ni Israël en 1948. Et si les propriétés antiques prévalaient (pour justifier Israël), il faudrait néanmoins condamner l’envahissement de l’Amérique, rendre aux Mohicans la ville juive de New York, rapatrier en Europe et Israël les centaines de millions de personnes descendants des envahisseurs. D’où ruine, méritée, juste, partageant très normalement la misère du monde. Non, chut, il ne faut surtout pas penser équitablement. Cela conteste le triomphe américano-sioniste et c’est « donc » classé antisémite, criminel néo-nazi, hop le tour de passe-passe rhétorique est accompli. Tromperie. Nulle. Et dangereuse vue la compréhensible haine générée en face.
  Si les immoraux islamistes (esclavagistes, intolérants) échouent à tordre le cou à cet Occident lui-même immoral (raciste pro-juifo, menteur), j’espère que l’Asie y parviendra. Nous (sionistes USA et alliés) sommes en tout cas le Mal raciste, avéré, grand merci à ce livre de me l’avoir pleinement confirmé.

8/ Je ne suis pas non plus le Messie
  Jésus-Christ a peut-être existé, il a peut-être été un honorable (voire surhumain) humaniste anti-raciste donc anti-Juifo. En étant ainsi le Messie venu sauver (des futurs pogroms et du futur Hitler) les Juifas injustement haïs par hamalgame. Ses propos hérétiques auraient été intégralement déformés, retournés, par les rédacteurs d’Evangiles. Toutefois, je ne pense finalement pas être sa réincarnation sur Terre (même si je me suis sérieusement posé la question, délire mégalomane ?). En effet, je n’aime pas cette humanité dont l’idéal presque partout semble être le Loto, donc la richesse imméritée (protégée injustement par la force armée, la police). La conquête de l’Amérique, allant exactement dans ce sens, n’est finalement qu’une péripétie sans horreur très particulière.
  Et puis… j ’avoue un biais psychologique faussant peut-être l’analyse en moi : la jeune fille que j’aimais éperdument en 1979-98 répétait qu’elle était antiraciste, alors que ses pays favoris étaient Israël et les USA ; elle m’a rejeté, ne me sachant pas juif, me sachant laid et triste, matheux et pas danseur. Alors, quand je démolis le honteux dogme américano-sioniste, je me débats en fait peut-être (voire : sans doute) davantage avec des démons personnels (une rancœur totalement refoulée pendant deux décennies), plutôt que pour le Bien objectif de l’humanité. Etant replié solitaire, et acceptant le traitement débilitant aux antipsychotiques, je suis de toute façon davantage asocial défaitiste qu’activiste leader charismatique.

(Autres divergences, ± mineures ?) - 23/07/2014
  L'essentiel que j'avais à dire est dit ci-dessus mais, à la réflexion, deux autres points (liés) m'ont gêné, dans le livre de Pictet, et ça serait à rajouter dans le paragraphe "Je ne suis pas d'accord":
– A deux moments dans le livre, je crois, pour un acte de "bravoure guerrière extrême" (selon Pictet, continuation victorieuse du combat malgré blessure très grave) et pour le grandiose stoïcisme en allant se faire pendre par les colons, Pictet dit que cela montre l'immense valeur de leur race amérindienne ("rouge"). J'ai été choqué car je trouve ça raciste. J'aurais dit au contraire : « tel acte grandiose de tel individu particulier dément le classement en "race inférieure, bestiale", mais le simple fait de raisonner en races rendait coupable de tribalisme l'approche chrétienne : les individus avaient droit au respect, sans être asservis, déportés ou massacrés, pour "faute" d'être nés dans telle ou telle famille. ». Ce n'est pas une divergence d'approche entre historiens, c'est une franche opposition d'opinion sur le côté moral, non-historique, des commentaires.
– De même, Pictet exprime comme une calamité la disparition des tribus là où les survivants se sont intégrés dans la société étasunienne, ce qui me rappelle les immenses soupirs (ou colères) écologistes sur la "disparition à jamais, humainement provoquée, des espèces qui étaient menacées (comme le Moa en Nouvelle-Zélande)". Je ne suis pas d'accord : en ce qui concerne les tribus humaines, raisonner ainsi est une forme de racisme (type élevage bovin ou canin, visant la race pure). Mon idéal humaniste personnel est au contraire un monde uni, à la Babel (condamné par la Bible), sans rejet de l'étranger ni pression pour les unions endogames racistes (type "tradition judaïque", regrettée par Woody Allen condamné familialement pour son mariage avec une asiatique). L'énorme scandale de la conquête américaine n'est nullement l'intégration au monde de tribus haïssant a priori l'étranger, il est je crois le massacre d'innocents (traités comme des chiens), au nom fallacieux de l'amour du prochain. J'enrichirai la problématique par trois éléments : 1/ en arrivant à Toulouse en 1975 à l'âge de 11 ans, j'ai été rejeté comme sale Parisien exterminateur de la race occitane ; je pense que c'était très injuste, je préfère un monde uni, quant aux exterminateurs d'innocents occitans ("tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens !"), ce sont eux seuls qui méritent jugement, châtiment (et non vénération "patriote" côté vainqueur). En ce sens, je préfèrerais expulser les Israéliens racistes que les Etasuniens descendants de racistes. 2/ Toutefois, les USA (sont en majorité racistes sionistes, patriotes xénophobes, et) ont des "races" blanche et noire nettement séparées comme en Afrique du Sud (même s'il y a quelques mulâtres) ; je préfère la société brésilienne mélangée avec dégradé continu du blanc au noir (la différence USA/Brésil est criante en ce sens sur un terrain de football ou autre). 3/ Idem pour la Palestine 1948/1967 : le drame selon moi n'est pas la disparition de la prétendue nation palestinienne (assimilée à un génocide par les Islamistes), il est dans l'expulsion et meurtre d'innocents, pour cause implicite de "sale race". Faire de la seconde couche de conquêtes israéliennes, 1967, un état Palestinien, ne répare donc en rien l'horreur des spoliations racistes 1948. Je donne ainsi tort à tous les politiciens et médias (donc peuples endoctrinés) occidentaux, racistes jusque dans leur "sionisme modéré", je le confirme. Ce n'est pas bénin mais sujet présentement à la guerre, là-bas et même guerre civile ici, presque.

(Etre cohérent, absolument) - 26-29/07/2014
   Je serais évidemment très critiquable si je prétendais inventer l’autocritique de l’Occident, et du judéo-christianisme, sans procéder à ma propre autocritique. En particulier, ce que j’ai écrit contre la tribalité, pour le « juste » partage avec les pauvres migrants, sera dénoncé comme une flagrante auto-contradiction par les autres pro-amérindiens (s’il y en a, et il est clair en tout cas que cela affaiblit l’argumentaire de ma « démonstration » diabolisant l’autre camp). Je dois donc reconnaître mon erreur ou bien m’expliquer… je vais m’expliquer.
  La conquête de l'Amérique du Nord ne se présente presque jamais comme la lutte d'un camp entièrement fautif contre un camp parfait :
- les Westerns à la John Wayne condament les sauvages Amérindiens mais avouent dans le camp du Bien la présence de quelques brutes illégales (et marchands véreux, vendant les fusils aux ennemis) ;
- le film Little Big Man montre le "bon côté" des Amérindiens exterminés racistement mais aussi leur côté contestable (sans le dire ainsi) : tueurs, violeurs, racistes ;
- l'historien militariste Pictet relate les horreurs commises de part et d'autre par les soldats/guerriers tout en les déclarant également valeureux ;
- l'antimilitariste que je suis y voit une guerre du Mal contre le Mal, broyant des individus innocents (comme les autres guerres, semble-t-il).
  Au delà de l'anecdote à la Little Big Man, le problème me semble profond et encore actuel : les « nouvelles tribus d’Israël » reprenaient le racisme esclavagiste et tueur qui est un principe judaïque (même si le signaler aujourd’hui, citant le texte sacré, est malhonnêtement condamné comme raciste antisémite…), jusqu’à Jésus-Christ inclus effectivement (et inspirant la théologie de Mahomet, reprenant le principe de ritualiste dictature au nom de Dieu sans plu' de racisme). Tandis que les Amérindiens haïssaient l’étranger migrant, ce qui n’est pas non plus humaniste mais préfigurait le principe xénophobe fondant les républiques modernes, méchantes [le faux alibi Européaniste, prétendu anti-nationaliste, ne fait que déplacer le rejet vers les non-Européens]. Au-delà des horreurs ponctuelles, d’un côté comme de l’autre fondées sur la vengeance haineuse, je vois de graves erreurs profondes, de principe, avec un score 4-1 (l’Occident étant pire) que je me refuse à lire 5-0 (ou 3-0) pour "mieux" convaincre. L’erreur amérindienne est leur tribalité, rejetant certains gentils pour choyer certains méchants. Les erreurs européennes puis étasuniennes sont l’esclavage/meurtre des incroyants, le pardon automatique réservé aux croyants, le retour au tribalisme pour rejeter Italiens puis Mexicains, le sionisme sans rendre équitablement les USA aux Amérindiens. Mal contre Très très Mal.
  Autre aberration chez moi spécifiquement : comment puis-je donner tort à l’humanité entière sans faire preuve de présomption insoutenable ? Mon sentiment personnel n’est pas que je suis surhumain mais que je suis anormal – je suis classé psychotique, fou, suicidaire, et cela me paraît injuste, mais j’entends que ce jugement est prétendu médical, objectif (comme l’était l'écrasement de l’individualisme en Union Soviétique). A la réflexion, ma principale spécificité est d’être quasi insensible à l’humain « esprit de famille » : brimé par mon grand frère, je préférais l’étranger à mon propre frère. Ma seconde spécificité est d’avoir une « sensibilité logique », qui s’est construite de manière biaisée en étant très convaincu/marqué par deux épisodes éducatifs, alors qu’il s’agissait de propagande mensongère : 1789 et 1944. J’ai ainsi trouvé abominables les aristocrates français brimant racistement, au nom du Dieu biblique, les manants dépourvus de « sang bleu »… alors que les révolutionnaires en face étaient eux-mêmes des tueurs esclavagistes, outre-mer. Et j’ai trouvé abominables les nazis assassinant racistement les bébés de parents juifs… alors que les Israélites (et autres adeptes des religions bibliques) vénéraient eux-mêmes l’extermination et esclavage héréditaire des Cananéens, le bombardement incendiaire de civils au nom de Dieu… Le discours manichéen ne tenait donc pas debout, mais il m’a convaincu d’un Bien théorique, imaginaire. Ce qui me classerait en victime du lavage de cerveau républicain, irrécupérable pour le « bon sens » pratique, normalement calculateur, avec égoïsme assumé : étendre la requête d’équité à ses propres dépens (au-delà de l’aumône) n’est pas normal, du tout. Il s’agissait de bla-bla pseudo-intellectuel, nullement des fondements pour ruiner la domination occidentale. Ne pas l’avoir compris est une faute. Le comprendre maintenant et en rester à ce reniement destructeur est donc classé fou ou/et criminel…
  Avec l’âge, j’ai perçu cette incohérence partielle, et l’ai résolu de manière iconoclaste : je refuse le dogme biblico-capitalo-communiste de la croissance (éternelle), je préférerais un abandon de la fécondation en masse, pour faire décroître la population humaine jusqu’à quelques rares individus dans une vaste Nature préservée – façon « peaux rouges » mais sans tribalisme (ni autoritarisme Inca). Comme je ne suis pas violent mais triste, ce n’est qu’un rêve, sans aucun espoir de triompher un jour des instincts bruts, bestiaux, de l’humanité. Simplement, je ne prétends pas aimer cette humanité-là, telle qu’elle est. Je préfère la rêverie. Quoique… mes rêves préférés ne sont pas ceux d’une lassante humanité idyllique : j’y suis seulement « un gentil » protégeant ma faible copine (classée bougnoule et handicapée mentale) des méchants ultra-majoritaires autour. Tout se rejoint et se coordonne avec ma cosmologie sceptique égocentriste, fondée sur l’infalsifiable hypothèse du rêve (en ayant réfuté par la logique sa contestation cartésienne). Le monde dit réel ne serait qu’un rêve d’une portion inaccessible de moi (faisant de mon personnage en quelque sorte le centre du monde, le « fils unique de "Dieu tout puissant" »). Et si ce rêveur inaccessible choisit de me placer en tant que gentil dans un monde de méchants, ce n’est peut-être pas par cruauté caractérielle horrible (façon Déluge par le Dieu jaloux) mais pour que je trouve l’équilibre qui me manque, en ayant le sentiment de mériter l’amour de ma copine, même sans être musclé ni viril ni riche (et en ayant donc été rejeté autrefois par sa sosie, dernière de la classe mais finalement ambitieuse sioniste volage, "normale"). Ça expliquerait tout, tout. Sans incohérence je crois : je suis simplement sensible et logique, ce qui est condamné, illégal : classé "antisémite"…
  Le livre de Pictet est bien, en ce sens, une bombe explosant en moi de manière anormale, en me confirmant pleinement la montagne de mensonges cachée derrière la statue de la Liberté, la société championne du légalisme.