Contre science et Dieu

Scepticisme Anti-Dieu Anti-Science (SADAS ?)
Une voix divergente (ni fadace ni salace ni fugasse ni sadique)
par A. zeet (ou Le Messie, le vrai) 09/08/2015 et +

Texte initial
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Introduction
  En rangeant chez moi, j’ai par hasard retrouvé un magazine Science et Vie à sujet très intéressant (Hors-Série n°265, décembre 2013) : « Dieu et la Science ». Je ne l’ai pas lu à l’époque, non par désintérêt mais en l’ayant mis de côté, avant de l’oublier. Désolé.
  Je vais le lire maintenant, avec attention, esprit critique, de manière multiple, car je suis de formation scientifique, d’éducation athée ou agnostique (selon les interprétations des divers frères et sœur), de conviction sceptique : anti-scientisme anti-biblique, de manière argumentée, logique (et bien plus logique que la science expérimentale, faute de réalisme et à cause d’une bosse des Maths personnelle anormale, peut-être issue d’un arrière-grand-père israélite).

Ma spécificité
  Triple :
1/ Je suis d’accord pour trouver monstrueuse l’Inquisition et les religieux interdisant la médecine (dite sorcellerie) pour imposer la prière seule, sous peine de mort. Leurs certitudes dogmatiques ont pour moi un pouvoir de séduction très exactement nul. Mais… faire preuve de vraie intelligence critique démolit les dogmes scientistes tout autant que les dogmes religieux. Les religieux, s’ils étaient honnêtes, casseraient d’ailleurs la science avec facilité, de manière logique, pour s’ouvrir un espace de liberté, et puisqu’ils semblent ne pas du tout explorer cette voie, cela me semble suspect.
2/ Je suis d’accord pour trouver incertaines les affirmations scientifiques enseignées comme Vérités, oubliant le doute, mais je m’étonne qu’il n’y ait pas à ce sujet de débat philosophique/logique/mathématique. L’esprit cartésien est une escroquerie, facile à démonter, mais cette invalidation est étouffée. Avec des milliards d’Euros/Dollars de profit à la clé, ça me semble davantage que suspect.
3/ J’ai une sympathie partielle envers les petits croyants modérés (religieux, scientistes, politiques), et j’envisage que leur position soit en un sens meilleure que la mienne, en terme de tranquillité d’esprit, d’effet placébo (influence positive de la croyance trompée). L’intelligence critique fait mal, je ne suis donc pas prosélyte (ne souhaitant pas à autrui cette douleur), j’ai mal, c’est vrai, mais… il n’est pas moralement juste que l’illogisme triomphe en prétendant à l’intelligence (je dénie le statut moral au machiavélisme assumé et aux tromperies bétonnées genre judaïsme « antiraciste » – bonjour à Sylvie Goldstain de la Rue Boulbonne 1976-82…).

1e page de couverture
  En couverture de ce numéro « Dieu et la Science » figurent 3 sous-titres : « 1/ Big bang, Darwin, ADN… : quelle place pour le divin aujourd’hui ? 2/ Cerveau : sommes-nous programmés pour croire ? 3/ Peut-on être scientifique et croyant ? ». Cela suscite d’emblée de premières remarques ou réponses :
  Ces points me semblent situer malhonnêtement le débat dans le camp scientiste, en aval de ses dogmes : (mon interpétation, sans être une citation :) « 1/ Avec les "découvertes"* scientifiques "expliquant" tout, il n’y a plu’ besoin de légendes religieuses racontant n’importe quoi en bouchant les trous n’importe comment. (* : en oubliant scientistement les réserves de "la logique de la découverte scientifique" écrite par Karl Popper, concernant corroborations partielles timides contre invalidation sans appel). 2/ Un domaine de recherche assez nouveau, autrefois interdit pour raison de paix sociale sous dominance croyante, consiste à expliquer psycho-socio-biologiquement pourquoi les peuples humains sont tentés par l’erreur religieuse. 3/ Les scientifiques qui sont en même temps croyants (ça existe !) se trompent d’interprétation en disant que toute loi matérielle vient du sacré, mais peu importe : ils aident à déchiffrer ces lois, ce qui est utile. »
  Je ne suis pas d’accord avec cette approche de la part des scientistes, et je regrette plus qu’eux l’erreur stratégique des scientifiques croyants, pour une toute autre raison : à mon avis, les scientifiques croyants, comme mon oncle Jacques converti catholique et presque nobélisé, font preuve de double croyance/crédulité (pour la Science et pour Dieu) au lieu de double réserve/clairvoyance/lucidité (contre la Science contre Dieu). Un tableau à 4 cases pourrait d’ailleurs être défini :
 (Précision 13/08/2015: ce tableau se lit "la case semble contenir..." et pas "assurément, la case ne contient que...")
  [Science et Vie me semble sur la ligne du dessus, hésitant entre ligne dure à droite (en haut) et indulgence pour les collègues en partie gauche (en haut). Les Inquisiteurs en bas à gauche ne sont plu’ guère présents en Occident, sauf Créationnistes Protestants Etasuniens ? mais des Islamistes ont repris la même idée. Je suis en bas à droite, tout seul apparemment.]
  Les religieux ont des arguments logiques (oubliés ou censurés en Occident moderne) pour récuser les axiomes matérialistes (ou démolir leur prétendue Vérité incontestable). Mais je ne suis pas dans le camp religieux car je trouve les religions bibliques (Judaïsmes, Christianismes, Islams) moralement horribles : appel au meurtre et à l’esclavage, approbation de génocide, terrorisme, misogynie, intolérance, dogmatisme, etc.
  Réfléchir contre les 2 camps (pour Dieu, pour la Science) ou contre les 3 autres cases (pour l’un ou l’autre ou les deux) semble totalement révolutionnaire. Ce n’est pas nouveau chez moi, mon premier livre (« Contre la Réalité ») a été imprimé en 1993 quand j’avais 29 ans, mais les éditeurs français n’en veulent absolument pas (« les livres, ce n’est pas du tout fait pour réfléchir, déranger »), et l’éditeur monégasque qui s’était dit intéressé ne voyait pas dans quelle collection classer pareille bombe intellectuelle, donc refusée, désolés… Science et Vie avait eux mentionné l’exemplaire reçu, disant sans argument « ces pensées sont dangereuses », et certes, c’est dangereux pour les dominants, idiots ou menteurs usurpant leur place. (Et, entre 1993 et 2015, j'ai mathématiquement démontré les supercheries officielles des textes internationaux Qualité et Santé Publique, hum, ça n'intéresse personne évidemment et je me mets même là en danger, d'élimination discrète ou psychiatrique...).

« Edito »
  En page d’introduction, Science & Vie s’amuse qu’en 2011, le pape sur Terre se soit adressé en direct-radio à des astronautes au Ciel, « une inversion des rôles, emblématique de la façon dont notre rapport au monde et à la transcendance a été modifiée par la science. » C’est faux, c’est une totale confusion entre science et technique. Sans science prétentieuse, les antiques Chinois auraient pu envoyer des humains au-dessus des nuages puisqu’ils maitrisaient le moteur-fusée, et les anciens Chrétiens : pareil avec des montgolfières. C’est entièrement différent de la Science qui prétend découvrir les lois naturelles du Monde, remplaçant les romans et interprétations des religieux par une causalité matérielle.
  Ceci dit, la légende biblique de La Tour de Babel est mystérieuse ou idiote : pourquoi était-ce un crime impardonnable de construire un gratte-ciel autrefois ? et permis depuis, avec montgolfière, avion, tour de bureaux, fusée spatiale ? Certes, la légende d’un Dieu jaloux dans les nuages, ne voulant pas être rejoint par ses créatures mortelles, peut être clamée pour « expliquer » n’importe quoi, n’importe comment, mais j’objecte qu’un Dieu jaloux caractériel n’est pas un Bon Dieu du tout. Par ailleurs, cet épisode Babel est énoncé comme justifiant un tribalisme anti-mondialiste éternel, ce qui me parait une faute morale anti-humaniste (certes cohérente avec le racisme judaïque). L’intelligence aurait consisté à comprendre que cela conduit, non à la paix cordiale entre tous, mais aux écrasements, esclavages, génocides, etc. Rien ne semble débattu, réfléchi (au risque d’interdire les religions bibliques ou le matérialisme athée), tout n’est que dominations, avec éventuel changement de dominants. C’est en ce sens que les scientistes du XXe siècle entendaient surpasser le religieux. Sans réfléchir.
  Quant à dire que Dieu est aux Cieux quand les hommes sont sur Terre, c’est du bla-bla antique (avant invention de l’avion), le principe religieux ne se situe absolument pas là. En effet, un Créateur universel serait partout et nulle part, comme le rêveur en l’abordant depuis l’intérieur du rêve. Il serait dans les toilettes malodorantes autant que dans les églises (au grand dam des prêtres menteurs ou idiots), il serait autant sur terre, sous terre, dans les eaux, les nuages et l’espace extra-terrestre (rien de tout cela n’existant, peut-être). Non, la pensée religieuse, si pensée il y a, ne se situe pas dans les postures du pape.
  Sans surprise, le reste de l’éditorial explique que le renversement majeur est autre : les scientifiques se détournent de Dieu comme explication du Monde (on ne cherche plu’ des « sorcières » ou Juifs à brûler vifs si une gelée tardive détruit les récoltes, comme punition divine) mais les scientifiques s’intéressent à la venue en nous de l’idée divine. Comme je le disais plus haut, il s’agit là d’un parti-pris scientiste, présupposant comme axiome que Dieu créateur de ce monde est une erreur. OR rien ne prouve que le présent monde n’est pas un rêve (d’une portion du moi), avec totale incapacité de la démarche scientifique, appliquée à l’intérieur, de remonter à la connaissance de celui qui rêve et qui peut faire n’importe quoi, démentant les apparentes régularités dites à tort « lois universelles ».
  Certes, ce pourrait être universel en ceci que décrivant cet univers ou ce rêve, mais le label « loi » est totalement erroné, le rêveur pouvant absolument faire n’importe quoi, y compris conférer à un personnage/créature « mortelle » ici le pouvoir d’enfreindre les lois, façon magique ou quoi (pommes tombant vers le ciel, etc.).

Chapitre 1/12 : Le crédo des religions en 8 critères universels
* « Critère 1 : Un récit des origines (…) Exception notable, le bouddhisme ne se réfère à aucun dieu créateur et ignore la question des origines, ce qui le fait osciller entre philosophie et religion. » C’est simplement absurde, non le bouddhisme mais cet article : prétendre à l’universel en admettant des exceptions est auto-contradictoire, illogique. Par ailleurs, ce n’est pas la seule exception, on retrouve une position similaire dans l’Advaita Vedānta indien de Sri Nisargadatta Maharaj (livre « Je suis ») – qui envisage comme moi que les parents sont des personnages amicaux anciens, pas nécessairement la source d'existence du moi ("moi" qui définit l'Univers connu et peut-être l'Univers total).
* « Critère 2 : La perspective d’un au-delà. L’un des points communs à toutes les religions est de proposer une interprétation de la mort qui ne se résume pas à la fin de la vie. » Je suis gêné par le principe de ce chapitre, je ne connais pas les mots adéquats en littérature de définition, mais je crois que c’est l’extension et l’inclusion : est-ce que ces 8 critères veulent dire « il faut les 8 pour qu’il y ait religion digne de ce nom, et pas secte ou philosophie » ou bien alors : « il suffit qu’il y ait un de ces 8 critères pour que ce soit une religion, et pas un matérialisme » ? Je ne sais donc pas si ma remarque vaudra hors-sujet ou objection : il n’y a pas que "au-delà = religion" contre "rien-au-delà = matérialisme", puisqu’avec mon scepticisme basé sur l’hypothèse du rêve, la mort peut être soit la fin de tout soit la fin d’un monde avec réveil dans un autre monde, tout est possible, sans rien savoir ni pouvoir affirmer (sauf à affirmer n’importe quoi avec certitude comme font autant religieux que scientistes).
* « Critère 3 : Des obligations morales. » Idem, il y a une morale athée, qui est simplement l’altruisme : comprendre que la colère suscite la colère en retour, que la gentillesse suscite la gentillesse en retour (on peut l’espérer en tout cas, le faire comprendre aux non-religieux). « Les religions produisent toutes des valeurs morales censées rendre la vie meilleure aux fidèles. (…) Mais tous partagent une règle éthique centrale : traite l’autre comme on voudrait être traité. » Erreur, lourde, très lourde, immense : l’autre n’est pas ici l’autre humain mais l’autre croyant (avec conversion entrante éventuellement interdite aux humains prétendus impurs) : au nom de la religion vraie, les Hébreux ont exterminé les Cananéens, les Chrétiens ont exterminé les Amérindiens des Caraïbes et futurs USA, etc. C’est totalement immoral humanistement, il s’agit de prétention morale abusive, aucunement de morale éthique, honnête (puisque les Hébreux massacreurs ont donné les Juifs scandalisés d’être massacrés, les WASPs envahissant l’Amérique en tuant et réduisant en esclavage ont été scandalisés d’être massacrés par les Japonais ou Islamistes, traités en esclaves dans les camps vietnamiens, envahis par les Latinos)… Mais personne ne réfléchit de manière contradictoire, il ne s’agit que de clamer, déclamer, et les pseudo-analystes de Science et Vie ne sont pas plus honnêtes que les autres privilégiés ayant accès à la parole autorisée (avant Internet).
* « Critère 4 : Une pratique individuelle. L’expérience religieuse permet une communication directe, intime et quotidienne avec le divin, notamment par le biais de prières ». Je ne comprends pas ce qu’est la prière, à part une déclamation de vœux égoïstes ou éventuellement altruistes, généralement sans effet, donc démentant qu’il y ait communication avec le prétendu divin. Je ne vois pas ce que cela a d’un contact intime avec le divin. Certes, comme des autistes aiment se balancer la tête pendant des heures, des religieuses peuvent se soûler d’incantations psalmodiées, mais cela tient de l’auto-hypnose, de l’abrutissement volontaire. C’est permis, mais le contact est virtuel, ne sert à rien et ne prouve rien. Si je rêve, le personnage que je suis ici peut dire n’importe quoi prétendu dirigé vers celui qui rêve, innaccessible, ça n’empêche en rien que la relation n’est pas opérante, et ne détermine en rien ce que va apporter le futur immédiat (rien ne sert de dire à Celui qui rêve ce qu’il construisait, il le savait déjà, par principe). La religion serait donc sottise extrême, ou variante de la méthode Coué, placébo qui fait adorer se convaincre que nos désirs seront couronnés de succès.
* « Critère 5 : Des rites collectifs. La pratique régulière d’un culte entraine la participation à des rituels. » Je ne comprends pas : le principe du bouddhisme est « cesser de vouloir pour ne plu’ souffrir de ne pas avoir », ça n’a rigoureusement aucun rapport avec des rites, même si des marchands de promesses commodes ont pu détourner l’idée en rites assurant paradis (bonne réincarnation ou repos nirvanesque). Il s’agit d’une déviance socio-politique qui n’a rien à voir avec le principe religieux : y a-t-il un Créateur de ce monde (rêveur éventuel) pouvant en braver les lois apparentes ? Que des leaders se soient servis de l’inconnu, rempli par leurs affirmations clamées sacrées donc incontestables, en profitant de cela pour embrigader leurs troupes en armées ou cités, peu importe, ça ne semble que fortuit, pas nécessaire en principe. On est là dans une description des religions classiques (autorisées, reconnues, hors « sectes », nazisme, apartheid), et pas dans une recherche de compréhension, pour cerner le bien-fondé possible de la religion, au risque d’arguments anti-science.
* « Critère 6 : Des lieux sacrés. Certains lieux plus ou moins ostentatoires sont des repères essentiels pour les pratiquants des différentes religions. » Je suis consterné, là. C’est comme si je lisais « qu’est-ce que les jeux olympiques ? Ce sont des pin’s et des autocollants, des porte-clés, qui sont des repères essentiels pour les fans. » La pensée religieuse est ailleurs, peu m’importe les détails vendus aux crédules et aux idiots, en échange de promesses d’allégresse ou quoi. C’est du bas commerce, pas de la pensée contradictoire. Et… « pensée contradictoire » il y a, en religion, puisque c’est le principe de l’hérésie, des variantes, mineures ou classées nouvelles religions, selon les rapports de force politique et/ou militaire.
* « Critère 7 : L’appartenance à une communauté (…) ciment social entre ses adeptes (…) dissidences et schismes, qui ont été des facteurs de désordre, de haine et de guerre. Malgré le message de paix qu’elles véhiculent, les religions sont ainsi souvent devenues des machines à engendrer ou à entretenir des conflits. ». D’accord, ça dit un peu plus loin ce que je disais au point 6. Mais le malentendu n’est pas creusé et c’est dommage. Comme le nationalisme se veut un partage sans haine (entre régions partageuses sans haines indépendantistes), il se définit de l’autre côté par l’exclusion des étrangers (pour ne pas perdre toute richesse dans un partage quasi infini). La religion, en ce sens-là (philosophiquement mineur, militairement majeur) serait une variante du groupisme, avec comme pour les définitions « inclusion et exclusion », ce qu’on inclut amicalement et ce qu’on rejette au risque du conflit. C’est de la psycho-socio-politique (comme dans la caricature, autrefois, Gulliver?, de la guerre sanglante entre ceux qui mangent leur œuf à la coque par le petit bout ou par le grand bout), la question religieuse se situe totalement ailleurs. J’ai vu dans l’émission télé Koh-Lanta, peut-être semi-scénarisée par des sociologues, comment on peut (avec "bâton" et "carotte") générer des groupes solidaires à l’intérieur et hostiles aux autres groupes, oui et alors ? C’est hors-sujet sur la possibilité ou non d’enfreindre les prétendues lois scientifiques du Monde, « prouvées ».
* « Critère 8 : Une institution hiérarchisée. (…) Quant à l’hindouisme, il ne s’appuie sur aucune hiérarchie (…) Enfin, l’Islam sunnite ne possède pas non plus de clergé ». S’il y a des exceptions, là encore, c’est que ce n’est pas un critère obligatoire, et dans le genre, on pourrait jouer au franchement imbécile : « toutes les religions sont chrétiennes, toutes ! (sauf les non-chrétiennes qui font exception) ». Autant se taire que d’énoncer des sottises pareilles.

Partie 1/2 : Dieu et la Science
Chapitre 2/12 : Sommes-nous programmés pour croire ?

* « La foi se cache forcément quelque part dans notre cerveau. Mais où ? ». Je ne suis pas d’accord : le cerveau existe-t-il ? Certes les images semblent passer par quelque part derrière les yeux qui croient voir, mais ce n’est pas forcément un cerveau qu’il y a derrière, si ceci est un rêve, d’un endormi peut-être pas humain (mais onde ou autre). Tout est possible et affirmer des certitudes est une erreur en terme de logique. Il n’y a que certitude relative, en aval d’axiomes récusables, par le simple doute, l’intelligence critique, armée de l’imagination envisageant des possibles. Mais Science et Vie semble écrit par des scientistes pour des scientistes, donc tout passe par le cerveau matériel, l’âme n’existe pas, etc. Je vais avoir du mal à continuer la lecture si elle se confirme aussi orientée, récusable, partisane, absurde dans ses affirmations (interdisant objections, avec soldats psychiatriques contre l’hypothèse du rêve classée schizophrène paranoïde ou paranoïaque schizoïde…).
* « notre intuition est ainsi faite qu’elle nous pousse facilement à croire à la présence d’entités divines autour de nous. ». C’est là du roman : la causalité est présentée ainsi 1/ on a une intuition tangible 2/ cette intuition est programmée pour commettre des erreurs, comme la vision de fantômes et anges divins ; OR l’expérience est exactement contraire : on rencontre des fantômes et anges pas naturels apparemment (pour ma part, je revois couramment mon grand-père mathématicien, quoique décédé officiellement depuis des décennies), l’école nous informe que des gens ont défini un truc s’appelant intuition, et ça pourrait être ça qui déforme le vrai ainsi. Mais peut-être que cette « explication » est aussi farfelue que la decription de l’ange machin comme le troisième fils du demi-Dieu truc avec la chèvre sacrée lambda. On est dans le domaine du discours, à pouvoir convaincant nul. La question est très différente, vue un degré en amont : comment le bla-bla psycho-biologique se justifie-t-il vis-à-vis d’un esprit critique attentif ? A commencer par le point-clé : comment l’expérience ici est-elle garantie ne pas être onirique ? Et la réponse "argumentée" est : "Non ! Interdit de poser la question ! Parce que c'est nous qui avons le Pouvoir ! Si t'approuves pas, c'est l'asile ou la prison !" Hum, dictature, la pensée est ailleurs.
  Alors poubelle… (ou j’arrête pour aujourd’hui, je continuerai peut-être plus tard).
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(Suite 11/08/2015 = ajout 1)
  Avant de reprendre la lecture/analyse, je voudrais ajouter 2 idées, que je n’avais plus en tête quand j’ai décrit ma position, différente des voies religieuses et scientistes :
4/ On pourrait me demander : « Quand tu es malade, vas-tu comme tout le monde voir le docteur scientifique ou bien un risible prêtre exorciste ??? ou un très suspect promoteur de médecine chinoise ou homéo-placébo ? ». C’est un peu moins simple que cela : à mon avis la médecine scientifique perd toute crédibilité en classant malades mentaux les antiscientifiques logiques (« rationalité pathologique »), façon dictature soviétique, et en multipliant les mensonges mathématiques (protocoles statistiques officiels : fautifs). Ceci dit, si j’ai très mal au ventre ou au pied, tout dépend du contexte et/ou du rêve en question : si je suis en 2015 en France je vais comme tout le monde voir le médecin scientifique (qui dit que ses trucs marchent), si je suis en 1215 en France je vais comme tout le monde voir le prêtre prieur (qui dit que ses trucs marchent), si je suis en 1915 en Chine je vais voir l’herboriste traditionnel (qui dit que ses trucs marchent), si je suis en 2812 peut-être je choisis de me réveiller (en me souvenant que ça marche), et dans tous les cas : parfois ça marche, parfois ça ne marche pas. Et j’ai tout démonté les preuves mathématiques de spéciale efficacité scientifique, fausses absurdes mais officielles (avec signataires « experts » prodigieusement enrichis, je pense)… Genre 2 < 1, « oh c’est pas parfait parfait, mais je suis super-diplômé et j’ai confiance, et c’est bon pour le business, dans la vie il faut positiver ! ».
0/ Quand j’ajoutais avec le sourire au nom fictif d’auteur « parasite » la dénomination « ou Le Messie, le vrai », ce n’était pas du tout pour dire judaïquement que je vénère l’Ancien Testament judaïque et que je vais l’accomplir à la place du clown Jésus. Non, je trouve cet Ancien Testament gravement criminel, profondément stupide, mais j’ai entendu son idée/légende qu’un Messie viendrait sauver le peuple juif, et ensuite le reste de l’humanité peut-être. Et je pense effectivement que mes réflexions peuvent ramener l’humanité bestiale à la raison, à commencer par les pires menteurs que sont les israélites racistes et groupes voisins (occidentaux sionistes expulseurs, rares israélites non-sionistes mais visant la race pure supérieure). A mon avis, les enfants juifs naissent innocents, mais l’éducation judaïque (ou judéo-chrétienne sioniste sans rendre les USA aux Amérindiens) en fait des monstres immoraux, suscitant monstruosité immorale en retour. Mon épouse, catholique intérieurement hérétique, m’a avoué être certaine que si Jésus Christ est né en Israël, c’est parce que là étaient les gens les plus méchants du monde, pas du tout parce que les Juifs sont les meilleurs de tous les humains (les préférés de Dieu avant qu’ils refusent hélas Jésus, selon le prêtre de notre ville). Et si je rêve effectivement, je suis bien le seul personnage en lien direct avec le Créateur, « Lui sans être Lui », un peu comme le statut ambigu de Jésus, dit tout puissant mais criant après le créateur (« pourquoi m’as-Tu abandonné ? ») sous la douleur de la crucifixion – au lieu de réfléchir, et concéder que celui qui rêve s’amuse (sans méchanceté dans mes rêves) à inventer des méchants horribles pour me donner le beau rôle. Une fois ces convergences signalées, je ne serais pas du tout partisan d’ajouter un autre Testament Divin Sacré aux 1 ou 2 ou 3 premiers (Judaïsme, Christianisme, Islam), je suis d’avis de classer la Bible intégralement au Musée des Horreurs, comme ramassis-poubelle de légendes horribles, terroristes. Il vaut mieux reprendre la réflexion à zéro que de vénérer ça et prétendre accomplir tel préambule annoncé. (Je ne dirais pas du tout : puisque l’extermination divine des bébés de Gomorrhe est sacrée, l’extermination Gomorrah des bébés d’Hambourg 1943 incarne le Bien, je dirais que les deux sont d’atroces Crimes contre l’humanité – et ce n’est pas Hors Sujet : un autre numéro de Science et Vie consacrait plein de pages à « comment empêcher les Iraniens d’avoir la bombe atomique » sans aucunement envisager de contester équitablement nos bombes atomiques à nous aussi – non : ne surtout pas réfléchir, seulement viser la domination… C’est à vomir.).
  Lecture suite, page 27 : Bien avant d’aborder la question de la « programmation humaine pour croire », je m’arrête, car le texte d’introduction, sensé situer la question, est odieusement partisan, je trouve, or je refuse de suivre cette approche-là, qui pose la question dans les mauvais termes, à mon avis. « Elle est partout sur la planète (…) partout une écrasante majorité d’hommes (…) le sentiment d’une transcendance, la certitude qu’il existe un principe supérieur, voire la croyance dans des phénomènes surnaturels. » Le choix des mots notamment le « voire » me paraît révélateur : il s’agit là de scientisme pur jus, voulant l’exclusivité « réservé à la Science » sur la description du naturel et accordant en souriant un peu de rêve aux croyants quant à un potentiel immatériel virtuel inaccessible (donc ne contestant pas la suprématie scientifique là où elle triomphe). C’est extrêmement orienté, facultatif, et je vois la situation très différemment : chaque être pensant (si je ne suis pas le seul – et l’empathie me pousse à l’envisager : j’ai mal quand je vois un enfant ou Mickey Mouse recevoir une piqûre en serrant les dents et plissant les yeux au bord des larmes)… chaque être pensant, disais-je, a l’expérience de phénomènes dits surnaturels (voler par la force de la volonté, discuter en langue humaine avec son chien, retourner dans le passé, etc.), il n’y a donc pas lieu de le croire ou ne pas le croire : cela fait partie du vécu, MAIS le surnaturel est étiqueté « Rêve », « Pas vrai », OR les scientifiques refusent qu’on pose le même doute pour ici (et punissent d’internement psychiatrique la prétendue confusion rêve-réalité, affirmée schizophrénique) ou mentent de manière éhontée à ce sujet : avec les multiples erreurs cartésiennes antilogiques, avec l’absurde autoréférence « je ne rêve pas, c’est prouvé par le fait que je ne rêve pas », avec amalgame pseudo-moral « si tu étais en train de rêver, tu pourrais violer et tuer tout le monde, tu es un monstre » (oubliant l’équivalent anti-athéisme qu’ils ont évidemment dénoncé : « si Dieu n’existait pas, tu pourrais violer et tuer tout le monde, tu es un monstre »)… Donc tout repose sur la scission rêve-réalité, et pour l’accès au surnaturel (facile, en imaginant, ou « voyant » les yeux fermés), il n’y a aucun besoin de religion, et de bla-bla commandant de ne pas manger de porc ou de viande le vendredi… je ne sais pas si autrui pense, mais il paraît vraiment crédule et illogique (ou mauvais au sens moral, pour ceux tirant les ficelles en ayant conscience de l’abus commis). C’est là toute la philosophie (merci Mr Urvoy au lycée) : « qu’est-ce que le bien ? » signifie « qu’est-ce que le vrai ? » (théorie de la connaissance), « qu’est-ce que le bon ? » (théorie politique), « qu’est-ce que l’agréable ? » (théorie de l’art – je remplace sciemment « beau » par « agréable » car je ne suis pas du tout d’accord avec les prétentions « objectives » à l’art « incontestable », invention de spéculateurs débiles). Science et Vie me paraît nul en philosophie, écartant même le sujet, qui casserait leurs certitudes « réalistes ».
  Ceci dit, un autre mot du texte cité me gêne : « transcendance », qu’est-ce que c’est ? D’après ce que j’ai entendu au niveau familial sur untel ou untel totalement terre à terre, sans même envisager que des questions se posent au-delà, la « transcendance » serait un champ en dehors du matérialisme, au-dessus selon ses partisans, dans l’irréel selon ses adversaires. Personnellement j’oscille entre ces deux regards : d’un côté je comprends la maxime anticléricale « la religion est l’opium du peuple », avec les religieuses en extase, les danseurs vaudou en transe jusqu’à la syncope, les insatisfaits maugréant sans révolution en attendant la récompense divine promise – et personnellement je n’aime pas l’alcool ni le tabac, je n’ai jamais essayé les drogues volontaires interdites, ni la prétendue grandiosité religieuse ; d’un autre côté, je préfère l’invention intérieure (rêveries) aux duretés du monde subi (cauchemars dont/et « le Réel »). « Transcendance » finalement ne renvoie à rien que je connais de l’intérieur, même si j’ai accès quotidien au surnaturel (rêverie d’endormissement), et il me semble que cette transcendance est surtout un truc politique : auto-drogue légale pour les contemplatifs, pseudo-argument pour interdire la contestation (« la Bible n’est pas illogique, ni immorale, ce qu’il y a c’est qu’elle dépasse de très loin notre entendement humain ! » m’ont répondu les Témoins de Jehova venus discuter, en aval de leur primat biblique).
  Toutefois, il me semble avoir vu un autre sens, intéressant, en Mathématiques : les nombres comme Pi sont je crois dits « nombres transcendants », super précis mais pas réductibles à un calcul simple, seulement approchés par infinité d’étapes (Hum – c’est ce qu’on dit, même si je n’ai jamais vu personne me démontrer que 355/113 était une fausse estimation de Pi, inadmissible). Et ce sujet est riche : Dieu me semble un concept un peu comme l’infini : le nombre « moins l’infini » (plus petit de la suite des nombres entiers) auquel on retranche 1, ça reste « moins l’infini » ? exactement comme « avant le Monde, il y avait Dieu, et avant Dieu, il y avait : Dieu »… ? La soustraction ou l’antériorité sont bâties en pratique (réelle ou onirique, peu importe) avec des exemples simples, faciles, mais il n’est pas certain que soit légitime de pousser cela à l’infini, il n’est pas sûr que la question ait encore un sens, que les lois usuelles (bien comprises) s’appliquent. Ça me rappelle les religieux (ou scientifiques croyants) rigolant que la science décrit plus ou moins le « comment » mais oublie totalement le « pourquoi » ! Moi, je ne suis pas certain que tous les « pourquoi » soient légitimes. A l’enfant qui casse un verre en l’ayant tenu avec deux doigts au lieu de cinq, on apprend qu’il faut chercher le pourquoi, pour éviter de casser encore, mais demander « pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien (ni matière ni Dieu) ? » est soit refusé, soit sujet à réponses affirmatives tenant du n’importe quoi. « Pourquoi dans mon rêve la robe de Patricia était-elle bleue ? » ne me conduit pas du tout à dire « je vais croire ceux qui ont une réponse convaincante » mais « je n’ai rien à faire de ce genre de questions »… Sigmund Freud peut me clamer avoir scientifiquement prouvé que tous les humains mâles sont amoureux de leur mère, et veulent tuer leur père, que tous les pères sont symbolisés par la couleur bleue, et qu’il faut rendre la Palestine au Juifs, et porter la barbe kasher si on a la chance d’être né Juif donc adoré de Dieu, je préfère me contrefoutre de trouver une prétendue cause à cette couleur bleue sur une innocente jolie. Quand les affirmatifs divergents vont jusqu’à la guerre (religions, avec exterminations, esclavages, expulsions racistes, etc.) ou l’internement des objecteurs logiques (science, avec psychiatrie), ce n’est pas un sujet bénin du tout.
  Science et Vie me rétorquera peut-être plus loin dans ce Hors-Série ne pas être « scientiste matérialiste » façon anticléricale 1906, notamment parce que la mécanique quantique tend à susciter un changement de paradigme : maintenant, la Science ne décrit pas « ce qui est » mais « ce que l’on sait » (pas « l’être indépendant de nous » mais « l’être auquel nous avons accès »). Mais je ne serai pas d’accord, car le prétendu savoir n’est là aussi qu’une croyance, pour deux raisons : les lois scientifiques sont enseignées comme vérité, sans autoriser l’étudiant à dire « je n’y crois pas » ou à démontrer « c’était peut-être plus ou moins vérifié pour le passé, mais pour le futur, vous n’en avez rigoureusement aucune démonstration (et vos lois exprimées avec le signe "égal" devraient avoir le sens d’approximations avec "environ égal à ± incertitude derrière", et une erreur lourde est commise au niveau des statistiques liées, élargissant les intervalles de confiance quand on prétend réduire le risque, ce qui est faux en matière d’acceptation d’hypothèse testée, plus incertaine et non plus certaine) » ; d’autre part cela se situe en aval de l’axiome d’un monde partagé entre plusieurs observateurs, avec expérience reproductible, alors que je suis peut-être en train de rêver, avec des marionnettes autour de mon personnage ici et n’importe quoi sera confirmé ou démenti dans le rêve d’après, personne n’en sait rien (même si plein de marionnettes tempêtent qu’elles détiennent des savoirs incontestables). Bref, la Science, ce n’est même pas ce que l’on sait du Réel, c’est ce que les scientifiques croient du Réel (en interdisant de demander si le Réel existe, en réservant aux réciteurs diplômés la vérification des calculs). Oh certes, cette objection est philosophique et mathématique, pas scientifique, et alors ? C’est comme dans la mouvance homéopathe, une discussion acharnée entre les partisans de la dilution mille CH (genre 1 molécule/mille comprimés) contre la dilution deux mille CH (genre 1 molécule/deux mille comprimés), les ricanements des pharmaciens classiques étant ignorés comme « totalement hors sujet, pas homéopathes », mais… et s’ils avaient raison ? la faute serait aux pédaleurs refusant de lever le nez de leur guidon, ne voyant pas l’énorme doute pesant sur leur démarche, dont ils s’acharnent à fixer les détails de contenu (en s’autant-diplômant et se récompensant d’immenses prix honorifiques comme summum de l’intelligence humaine)...
  Pour éviter le coup de massue bien mérité, on a « heureusement » détourné la philosophie en la réservant aux érudits, ne concevant cette discipline que comme très positive adoration des maîtres passés, sans droit à réfléchir et démolir. Les adorateurs en chef pérorent et occupent le terrain. Alors… il reste les religieux, qui – en dehors du champ matériel – gardent conscience que les scientistes passent à côté des questions les dépassant. Mais hélas, ils s’en remettent à l’expertise des théologiens, vénérant les affirmations dites sacrées (contradictoires évidemment entre religions candidates) en oubliant l’évidence première : quand je rêve, « je » suis le créateur de ce monde, est-ce que je suis ici en train de rêver ?
  La religion ne marche pas par lucidité du tout, par doute logique. Au contraire, le succès est garanti par les prétendues certitudes rassurantes (concernant la mort notamment), alors que l’humilité dans le non-savoir universel est le contraire, angoissant, quand bien même ce serait lucide, imparable logiquement, supérieur intellectuellement. Non, pour les religieux, la botte secrète est : « il y a un cran "encore au-dessus" qui répare tout et rassure », ouf. Et il suffit de donner son argent au prêtre, rabbin, imam, etc. pour oublier les questions dérangeantes. C’est infantile ou bestial, ça ne me parait pas grand, non.
  Quant aux réponses scientifiques, elles sont nulles aussi. J’ai eu en 1999 un électroencéphalogramme prouvant que je ne rêve pas, bien sûr, disait le docteur, sauf que – après que je me sois réveillé, je suis dans un monde où on ne m’a pas fait d’électroencéphalogramme depuis 1979. Ah oui, c’est légèrement gênant en matière de logique (la démarche scientifique est simplement invalide), mais tant pis, la Science triomphe : devant les tribunaux (des autorités et du peuple réunis) la parole/croyance de l’expert scientifique a valeur de Vérité. C’est simplement faux, mais ça suffit à dominer. Comme l’Inquisition, pas mieux : martyrisant l’intelligence critique.
  Depuis la loi du stalinien Gayssot, applaudi même par les libéraux (et finalement par les Historiens, ayant retourné leur veste avec leur leader Cohen ou Goldsteinberg), le doute est interdit en France. Puni de prison. Le savant dit La Vérité, car il est interdit de contester La Loi. Et si on osait douter… on n’aurait pas eu le droit de chasser la majorité palestinienne en 1948 (sans chasser pareillement les Etasuniens), on n’aurait pas le droit de viser la race pur-sang juif voulue par la religion judaïque intouchable (d’après la mondiale Déclaration des Droits de l’Homme Universels, imposés au monde par manœuvres comme s’en vantait son auteur juif Hessel), toute objection étant punie comme antisémitisme génocidaire ! On comprend mieux, dans ce contexte de totale malhonnêteté, organisée, étouffée, que la philosophie vraie, la pensée, soit interdite (ou « oubliée »)… Et quand ici ou là, je casse tel ou tel mensonge mathématique en procédure officielle, ça n’intéresse évidemment personne : il ne s’agit que de faire du fric, on ne fait bien sûr que semblant de réfléchir : réfléchir en vrai, ça fait trop mal à la tête, ça dérange tout l’ordre en place, alors police/« justice »/prison et psychiatrie/asile garantissent cet ordre. Simplement dictatorial pourri, et stupide ou menteur.
  Et la Shoah n’est pas hors sujet : dans un autre Science et Vie (aperçu aussi en rangeant la semaine dernière), il est « démontré, prouvé » qu’elle a bien eue lieu, c’est « scientifiquement prouvé » ! Ainsi, on a trouvé des traces de gaz mortel sur les murs d’Auschwitz, « c’est la preuve ! ». Sauf que le doute est interdit, car qui dit que ce ne sont pas des cadavres typhoïdes qui ont été décontaminés avec ce gaz pour sauver les autres esclaves, pas forcément utilisé pour son emploi tueur ? (mon laboratoire est ainsi décontaminé périodiquement avec accès strictement interdit, cas ça emploie un gaz tueur de microbes et autres). Non, le doute lucide est IN-TER-DIT ! Et il y a des milliers de témoignages nous dit-on, parmi les milliers de survivants de ces camps d’extermination totale, et… qu’il y ait des dizaines de milliers de prisonniers « condamnés à mort » survivants n’étonne rigoureusement personne, quand les Alliés pouvaient massacrer par le feu cent mille personnes à Dresde ou Tokyo en une seule nuit, mais non : le seul mal est l’antisémitisme ! Sans aucun doute possible (hors de prison)… C’est comme ça que Staline était le plus intelligent humain du monde, sans aucun doute présent (parmi les vivants). Science et Vie est bien dans le camp oppresseur, contre l’intelligence sceptique.
  Je continue la lecture, pfouh… Il va falloir que je fasse plus court pour tout lire, mais – en un sens – j’explicite ma position au vu de ces premières phrases, et c’est satisfaisant aussi. Montrant qu’au lieu de se laisser guider par les journalistes vers la conclusion Science & Vie, il fallait refuser au départ les fausses « grosses évidences » dites poser le débat. Biaisant tout, totalement à tort. Enfin, peut-être que le Réel existe, peut-être que Dieu existe, mais là ce n’est pas la pensée réfléchie qui examine et pèse le pour et le contre, il s’agit de travestir en interdisant les objections. C’est la loi, oui, loi scientifique maintenant ici, loi religieuse autrefois ici (Moyen Age européen) et maintenant ailleurs (Iran). La pensée libre est interdite, l’intelligence aussi, car « dangereuse ». Moi, je crois que le danger est ailleurs : la totale malhonnêteté fait croître la colère vers une explosion qui pourra être une nouvelle extermination, anti-occidentale cette fois. Au lieu d’écraser comme terroristes ceux qui perçoivent ce danger de l’intérieur, il me semble qu’il conviendrait de cesser l’oppression malhonnête, pour avoir le bonheur d’être juste et aussi parce que l’altruisme est logique : la méchanceté génère méchanceté en retour, il vaut mieux cesser d’être méchant. Ça vaut pour le Dieu biblique génocidaire comme pour l’Occident, judéo-chrétien ou en blouse blanche « scientifique ». Certes, si c’est un rêve, on va changer de monde sans énorme catastrophe discrètement amorcée, mais tout est possible, en la matière, dans tous les sens. Je n’ai pour guide que le dégoût vis-à-vis du mensonge triomphateur, de la bêtise applaudie et victorieuse. Je ne cherche pas la victoire à leur place, je n’aime pas les forts écraseurs de faibles, je trouve seulement que les faibles victimes sont plus belles que les forts écraseurs, idiots ou menteurs le plus souvent (en voie scientifique comme en voie religieuse).
  Page 27, suite… Allez, il faut avancer ce livret de 142 pages...
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(Suite 12/08/2015 = ajout 2)
  « Impossible, par exemple, d’interroger la science sur l’existence de Dieu, tant la définition même du concept de Dieu est intraduisible en langage scientifique ». C’est une erreur totale, ou plutôt c’est se focaliser ultra-spécifiquement sur le Dieu biblique, que les Textes Sacrés disent « refuser d’être mis à l’épreuve » – ce qui est certes super-pratique dans le cas d’un Dieu inexistant clamé exister de manière non testable. Mais dans un rêve, la Science pourrait parfaitement démontrer qu’un Créateur surnaturel existe. Certes pas à tous les coups, car le rêveur est libre d’obéir ou non au protocole souhaité par l’expérimentateur – mais si le créateur tout puissant veut prouver qu’il existe, c’est entièrement possible, super facile, hyper-convainquant, ce n’est rigoureusement impossible que pour un Dieu inexistant ou capricieux exigeant croyance sans preuve, pour une raison totalement incompréhensible. Au lieu de guérir à la Jésus des prétendus incurables, au lieu de ranimer des prétendus morts, au lieu de légende de mer ouverte une fois et une seule et avant invention de sismographe et photographie, il peut maintenant et demain démontrer sa capacité à faire n’importe quoi « matériellement ». Exemple, le savant dit : « si Dieu existe, il pourrait faire pleuvoir du jus de tomate dans cette pièce, je viens d’inventer ce test il y a 2 secondes, et il exécuterait cette chose impossible dans pile trois secondes : 1, 2, 3 ! » [et il pleuvrait du jus de tomate de partout sous le plafond, sans même mouiller le plafond, venant de rien, fait dit « scientifiquement impossible »]. Puis : « Allez, contrépreuve : que ce jus de tomate tombé au sol se transforme en diamants durant sept secondes, puis en uranium 241 à demi-vie 1 heure au lieu des cent mille ans que nous avons prouvé certain » [et cela se ferait, avec affichage convergent de tous les appareils certifiés métrologiquement, valant « preuve scientifique »]. « Ah ben oui, alors : toutes nos lois matérielles sont violables librement par une sorte de Créateur de ce monde, on vient de le prouver, et ça pourrait être confirmé, s’il accepte encore. Ça serait tellement facile pour lui, pas besoin de nous enlever l’immortalité ou nous faire griller en Enfer si on ose avoir l’intelligence de douter ! S’il existe, il a ultra-facilement la capacité de nous le prouver, et à nous tous sur Terre sans plus aucune dispute ni guerre, nous le prouver scientifiquement, s’il veut. » Mais les gens (même les athées occidentaux) sont tellement habitués au roman du Dieu biblique légendaire (pétri de contradictions incompréhensibles, prétendues super-logiques inaccessibles pour nous) qu’ils ne conçoivent même pas un Dieu « existant sans contradiction suspecte » comme possible. C’est un tort, colossal, et bien sûr affirmé obligation évidente par Science et Vie, ramassis de bla-blateurs admirant les blouses blanches et diplômés par elles (diplômés en récitation, en propagande, sans le dire ainsi bien sûr, ça s’appelle Connaissance, ou Savoir, ou Connaissance du Seul Vrai Savoir, comme dans les Ecoles Monastiques ou Coraniques). Je dis non : religieux bibliques et scientifiques (jusqu’ici) sont pareillement nuls en logique – c’est je pense la raison pour laquelle, quand ils ont les pleins pouvoirs : faute d'arguments, ils brûlent vifs ou internent les logiciens, interdisent le doute (hérésie d’intelligence critique cassant leurs dogmes).
  Toutefois, avec le faillibilisme de Karl Popper encore une fois, je préssens une réponse possible se prétendant réfutation de ma position : le savant dirait "OK, faisons l'expérience : qu'il pleuve du jus de tomate du plafond dans 3 secondes, 1, 2, 3, rien ! Donc Dieu n'existe pas ou son existence n'est pas prouvable, CQFD !". Eh bien non, pas du tout : l'acceptation du protocole est un possible, aucunement une certitude automatique. Le rêveur peut prouver son existence (éventuelle), mais s'il ne le fait pas, ça ne prouve en rien qu'il n'existe pas (Popper dirait : on a timidement corroboré l'hypothèse non-existence de Dieu, on n'a nullement invalidé l'hypothèse Dieu). J'en ai la preuve avec mon encéphalogramme 1999, puisque ma mémoire, une fois réveillé dans le monde d'après, me dit que cet épisode était un rêve mien : le moi qui rêvait était entièrement libre de produire un tracé "impossible scientifiquement". Au lieu de la sinusoïde habituelle interprétée comme "éveil", écrire par exemple en lettres cursives sur le tracé papier dit en-temps-réel "je vous emmerde, bande de nazes", et à nouveau devant douze experts le validant au nom de l'intersubjectivité (apparente) dite valoir objectivité, avec approbation de trois ingénieurs réparateurs experts certifiant que la machine est sans défaut, avec impossiblement le papier qui recule sans moteur aucun en ce sens, et idem le "lendemain et surlendemain" apparents en répétant mon encéphalogramme. Le rêveur n'a pas choisi de faire ainsi, ça ne prouve pourtant nullement que ce n'était pas un rêve. CQFD inverse, paf. Entre nos deux positions, les nuls en logique croient certes que le choix se fait au sentiment, à la préférence. Comme "entre 1+1=2 et 1+1=9, je préfère la deuxième voie, qui est super-bonne pour le business : 9-2=7 de bénéfice net dans ma poche, yeah !". J'en reste estomaqué. [Et pourtant je récuse moi-même la prétendue logique chaque fois que c'est possible : avec synergie ou prime, oui 1+1 peut faire 3, avec antagonisme ou punition, oui 1+1 peut faire zéro. Mais quand quelqu'un dit "chacun doit payer des impôts, donc pas moi" (ou "pas nous" en version groupiste, genre politiciens ou fonctionnaires ou nationalistes), je ne peux pas suivre, non. Presque tout est envisageable, mais il y a besoin de cohérence, d'honnêteté intellectuelle, minimale (même si en France le vocable "intellectuels" est médiatiquement/scolairement réservé à des malhonnêtes pseudo-penseurs racistes = sionistes antiamérindiens – les autres candidats étant dits "racistes antisémites" puisqu'osant contester la domination judaïque !). Demander la lucidité honnête semble trop demander à Science et Vie et aux Scientifiques croyants, et leurs alliés (peut-être incroyants mais enfermeurs des penseurs contestataires = acceptant le label schizophrénie pour l'incertitude rêve/Réalité).] Oui, je dis plein de choses à la fois, il y a tant à dire, à bousculer, dans le fatras de stupidités dominant.
  Oups, autre objection, ultra-majeure : le rêveur est-il comparable à Dieu ? on pourrait dire que non, pas du tout, en effet Dieu exige d'être adoré, Lui et aucun autre dieu concurrent, alors que le rêveur n'est nullement fier de son oeuvre, n'exige nullement d'être adoré par les personnages qu'il crée, et il se contrefiche qu'un autre rêveur crée un autre monde en parallèle. Mais c'est là encore se focaliser sur le très contestable Dieu biblique, narcissique immonde, massacreur (et tortureur éternel) de ceux qui ne l'adorent pas sous le nom qu'il a choisi. Un vrai Bon Dieu serait comme le rêveur, à mon avis, argumenté. Le Créateur infiniment estimable d'un monde harmonieux aurait créé l'harmonie, nullement inventé le Diable, nullement engendré Jésus traitant racistement/judaïquement les non-Juifs de chiens (Evangile de Saint-Matthieu, épisode de la Cananéenne) et appelant à tuer humainement les parents éloignant leurs enfants de Dieu, nullement élu l'esclavagiste Noé, nullement créé Israël en exterminant les bébés Cananéens et asservissant les survivants, etc. Oui je parle d'un vrai Bon Dieu, comme le Rêveur, pas du monstre vénéré par les croyants ici, avec virtuels bâton (terroristes bombardement gomorrhesque, Enfer, Déluge, Apocalypse) et carotte (Paradis post mortem), à immense succès (avec l'aide des armes à feu et maintenant atomiques, réservées bien sûr à notre camp, "gentil"...). Oui, je souffre, pardon, devant la bêtise ambiante, confirmée chaque jour (dans tous les mondes ou presque). Les pilules qu'on me fait prendre ne servent à rien : le problème n'est pas mon cerveau mais la pourriture au-dehors. Si on me dit que c'est normal, que le destin du Messie est de souffrir pour/avant-de guérir l'humanité, ça ne me console guère. "Dieu-Papa"/Moi-rêveur, Tu/tu pouvais faire mieux, assurément, facilement, je n'aime pas Ta/ta création, toute bestiale écraseuse, démoniaque sans raison. [Ajout évident : on mé répondra que "le fou dit que ce n'est pas lui mais le monde autour qui est fou, c'est justement un signe de folie !" Hélas, ce n'est pas un argument, car il confirmerait la folie des dissidents libéraux ou individualistes sous dictature stalinienne, il confirmerait la folie de Jésus si on l'avait accusé sous le terme "scientifique" de "maladie mentale" au lieu d'hérésie religieuse. Donc l'objection qu'on me fait s'auto-détruit.]
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(Ajout 3 : 13/08/2015)
  Encore une fois, avant de poursuivre la lecture de Science & Vie, je formule des auto-objections à ce que je disais, pour parer les malentendus. Là, il me vient 3 idées supplémentaires, que je résumerais en I) Guérir une leucémie ; II) Leucémie bénigne ; III) Moi/Toi.
I) Guérir une leucémie. Quelqu’un me lisant pourrait hurler un argument gigantesque : « Quoi ?! Tu prétends être Le Messie ?! Alors guéris immédiatement ma fille par la force de tes pouvoirs divins, les médecins scientifiques lui annoncent une mort certaine dans deux à quatre jours ! Vite ! Et si tu échoues, tu n’es qu’un imbécile mégalomane ! ». C’est une double confusion : d’abord (premier volet :), je n’affirme pas que je suis objectivement Le Fils Unique de Dieu, avec certitude et devant être reconnu tel par tous : en cela je ne suis pas du tout Jésus-Christ, je dis qu’il est possible (pas certain mais possible, et : de mon point de vue uniquement) que je sois le seul être pensant de ce monde, seul lié directement au Moi qui rêve ce monde, et sur lequel je n’ai aucun contrôle, apparemment, hélas (donc je ne suis pas spécialement capable de prétendus miracles ici, même si j’ai l’expérience de rêver du surnaturel). Et c’est le second volet : si j’avais ce prétendu contrôle ici (si c’était une rêverie et non un cauchemar), je ne guérirais pas isolément telle petite fille pour faire un miracle éblouissant et que les gens se prosternent à mes pieds ici (avec infinis louanges envers Dieu/moi-Rêveur), je dirais à celui qui rêve (Dieu ou/et Rêveur) : « stop, arrête de tuer les gens, de les rendre malades, souffrants, c’est très méchant, si tu as le pouvoir que ça cesse ici. » Bref, le vrai Fils du Bon Dieu ne ferait pas tel miracle isolé, mais ne ferait hélas rien ou bien supprimerait toute maladie sur Terre (touchant les gentils, les bébés innocents, etc.). La Bible parait simplement imbécile (le Nouveau Testament surtout sur ce sujet, mais l’Ancien judaïque aussi avec son racisme forcené, et le Dernier islamique avec son esclavagisme codifié).
II) Leucémie bénigne. J’entrevoyais une contradiction quand je disais que le prétendu Bon Dieu a créé le Diable (et a confirmé les pouvoirs de celui-ci sans lui botter les fesses et le mettre au pas), mais que c’est apparemment exprès pour donner le beau rôle à son fils ou quoi. Je reviens sur cette idée, assortie de la remarque « leucémie » qui précède, et à la lumière d’une des rêveries que j’ai faites, écrites : la gravissime maladie de mon angelle adorée Pat’icia. Rêver que tel personnage absolument adorable souffre terriblement de la méchanceté humaine ambiante ou de l’attaque naturelle de microbes ou semi-naturelle de tumeurs, est-ce de la cruauté pure ? Ben non, puisque c’est virtuel, imaginaire : c’est juste une idée, pour introduire le sauveur prince charmant ou guérisseur magique (médicalement ou par un miracle de l’amour). Et peut-être qu’il y aura mort au bout, double puisque l’amoureux se suicidera après la « fin » de son adorée, mais ce n’est pas grave puisque ce n’est que temporaire, avant de sourire et de les faire renaître dans le monde d’après (en une multitude ininterrompue de rêveries, façon plus ou moins bouddhiste, sans le bla-bla biblique certifiant qu’il n’y a qu’1 seule mort et donc seulement 2 cases : Réel/Post Mortem). En ce sens, le Bon Dieu ne serait pas un monstre atroce, mais un délirant gentil aimant bien les histoires poignantes à fin triste. Il y a simplement que l’idée de la prière et du miracle, ici, est totalement absurde, puisque le prétendu Diable est Dieu lui-même, une facette de Dieu lui-même (évidemment puisque Dieu est Tout par définition), Dieu joueur créatif. La Bible affirme au lieu de réfléchir et envisager, c’est tout. Et, pour le moi ici, je répète que cette hypothèse rêve ne m’incite en rien à voler, violer, tuer : faire ces actes méchants ferait de moi un méchant, moche, affreux, et je n’aime pas ça du tout (ça n’a absolument rien à voir avec les prétendus « Réel incontestable » et « vu par Dieu qui existe indéniablement et qui voit tout par principe »). [Enfin, pour ce qui est du vol, je n'ai pas les idées claires : je n'aime pas que mon fils adoptif vole les jouets des autres enfants de l'école en les faisant pleurer, mais je ne hurle pas aristocratiquement ou capitalistement que Robin des Bois (ancêtre des communistes, des républicains fiscalistes, des mondialistes anti-occidentaux) était un affreux voleur quand il détroussait les riches oisifs exploiteurs pour rendre aux pauvres travailleurs exploités, ça se discute, et ce n'est pas le sujet ici je crois. Pareillement, j'envisage que le commerce soit du vol légal, y compris son volet pharmaceutique, tant chimique que naturel, mais le communisme inversement me parait une idiote prime à la fainéantise – c'est toute la philosophie politique, alors que là on est en théorie de la connaissance, hum.]
III) Moi/Toi. Evidemment, un interlocuteur peut me dire (devrait me dire) : « non, je ne crois pas que TU es le fils de Dieu, le Messie, le seul être pensant de ce monde ». D’accord, mais c’est simplement un malentendu, comme je l’expliquais dès mon premier livre. Ma position n’est pas « moi-moi-moi-né-Untel-Je… et pas toi-né-autre=imbécile-marionnette », c’est presque le contraire. Je montre (un peu comme Descartes avant qu'il reconstruise tout n’importe comment, un peu comme le Bouddha anciennement, un peu comme Sri machin Maharaj récemment) que la pensée honnête conduit à l’égocentrisme cosmologique. Si vous/tu me lis effectivement, en n’étant pas une marionnette inventée par le moi qui rêve, alors tu sais que le personnage que je suis se trompe en disant qu’il est peut-être en train de rêver, mais écoute ce qu’il dit, et tu verras que tu n’as aucun argument valide pour exclure que toi (ton « moi ») est peut-être le seul être existant, le fils de Dieu en quelque sorte. Oui, il est possible que chacun se trompe en cela, que nous pensions tous effectivement (c’est en ça que la lucidité est sceptique, fondée sur le doute et non l’affirmation type religieuse ou scientifique), mais personne ici-bas ne pourrait le savoir (jusqu’à preuve du contraire : oui, dis tes idées si tu en as), et l’honnêteté consisterait à le reconnaître humblement, pas du tout à enfermer comme malades mentaux les quelques lucides ayant compris (ou les brûler vifs pour hérésie, façon religieuse européenne ancienne). Et quand je dis « personne ici-bas », ça ne veut pas dire à la René-Descartes (christianisme cartésien) que Dieu lui sait tout et contrôle tout, non, ça non plu’ ce n’est pas sûr du tout. En matière de possibles, ma principale base est le souvenir de rêveries et cauchemars : parfois celui qui décide organise en connaissance de cause, comme il le veut bien, et parfois les choses s’enchainent au contraire n’importe comment, et « après réveil », on ne fait que constater « ah oui, j’ai pensé ça, bizarrement » et pas du tout « je l’ai voulu et j’avais entièrement raison, qu’est-ce que je suis bon ». Entre les deux, il y a même un continuum pas clair, ce n’est pas tant une dualité entre deux modes qu’un glissement continu entre l’un et l’autre. Le rêve, la création, c’est potentiellement n’importe quoi, plus ou moins incontrôlé. Pas assurément à tous les coups mais peut-être. [Comme d'habitude, le scientiste peut là ricaner : "tu ne comprends pas ce continuum alors que nous avec la Science on en a l'explication prouvée : le taux cervical de sérotonine béta-4bis !". Oui, mais l'Islamiste et l'Inquisiteur aussi, dans le genre, ont "l'explication prouvée" : "tes pensées et les bas instruments matériels sont guidés par le Démon, rebelle envers Allah/Dieu/Yahvé, qui est grand c'est prouvé et il ne faut pas manger de porc et il ne faut pas rendre les USA comme on a rendu la Palestine, etc." Auto-invalidation. Ce n'est pas parce que quelqu'un prétend savoir qu'il vaut mieux que le lucide envisageant de se tromper, cherchant à discerner, à douter de tout, au risque du blasphème ou de l'asile. A mon avis, les dogmatiques ont tort sur le principe, et peut-être tort sur le contenu ; les sceptiques ont raison sur le principe, et n'ont pas de contenu solide, jusqu'à présent, ici.]
  Hum, je vais reprendre la lecture, page 27 donc…
  Après avoir écrit ça, plus haut, je suis retourné me coucher, et j'ai rêvé, ou/et continué à penser, sur le thème de la démonstration scientifique de neuro-transmetteur Machin : "la corrélation ne peut pas être imputée au hasard !". Enfin, dans ce rêve, j'invalidais leurs calculs en prouvant mathématiquement qu'ils avaient pris un petit risque de première espèce hors sujet au lieu d'avouer un grand risque de deuxième espèce inconnu, mais... entretemps, la démonstration ne portait plus sur le taux en veine cervicale d'humains éveillés mais sur la température de couleur des pommes tombant vers le ciel, prouvée être entre 617 et 621 Kelvins, ±1, valeurs certaines non imputables au hasard ! et puis plu' aucune pomme ne tombait vers le ciel, démentant toutes les lois scientifiques enseignées en faculté des Sciences, et les religieux ricanaient (à raison en tant que possible) : "le hasard n'existe pas, Dieu fait ce qu'il veut, vous fait croire ce qu'il veut, enfreint quand il le veut vos prétendues lois, et le peuple Juif est son unique enfant, adoré : tout cela est écrit dans nos Textes Sacrés qui sont La Vérité, la seule !". Et puis je me suis réveillé ou quoi et, effectivement, aucune pomme ne tombe plu' vers le Ciel, mais parce que c'était un monde que je rêvais n'importe comment, moi et pas le Dieu raciste de la Torah. Ça fait réfléchir, à mon avis. Ça ne démontre rien qu'un possible, pas une vérité, mais ce possible a un sens. Et, je le répète : le statut Réel du monde ici présent est totalement indéterminé, donc la démarche scientifique prétendant trouver une loi valable pour le futur est intrinsèquement douteuse (comme les religions affirmant avec certitude sacrée des choses différentes, incompatibles, toutes se disant la seule vraie connaissance, indiscutable...).
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(Ajout 4 : 14/08/2015)
  Une nouvelle fois, avant de reprendre la lecture/analyse : une auto-objection (partiellement inspirée par une discussion avant-hier je crois à mon travail, au sujet de la Sécurité). Quand plus haut je disais malhonnête d’interdire l’hypothèse de rêve à cause du risque de viol/meurtre (puisqu’on pourrait pareillement interdire l’athéisme), j’oubliais 2 éléments de réflexion importants : Voltaire et le principe de précaution. 1/ Voltaire. Récemment, après la tuerie islamiste des caricaturistes de Charlie-Hebdo, bon nombre de tribuns et anonymes ont clamé qu’il fallait tous lire et relire le « traité sur la tolérance » du « philosophe des Lumières » (nous ayant sorti du Moyen-Age, la raison l’emportant sur la tradition religieuse) : Voltaire. Hélas j’ai lu ce torchon (approuvant criminellement le génocide des Amérindiens) et noté entre autres aberrations un point incroyable : Voltaire claironne que le peuple doit obligatoirement avoir une religion, sinon il ferait n’importe quoi dès que la police aurait le dos tourné ; lu à ma façon, cet argument est : avec un Dieu voyant tout (même un Dieu fictif, une légende), hop, l’ordre en place (même injuste) est tranquille. C’est de la dictature au service de la malhonnêteté, ou vice versa, c’est machiavélique dit-on je crois. 2/ Principe de Précaution. Si honnêtement on interdisait tout ce qui est potentiellement dangereux, on n’interdirait pas que l’hypothèse du rêve (avec la psychiatrie occidentale moderne), et/ou l’athéisme (avec Voltaire), on interdirait les religions (le principe de Paradis post mortem risque de conduire au meurtre suicidaire kamikaze, et approuver le Dieu biblique génocidaire, esclavagiste, raciste, misogyne, risque de conduire à l’imiter), et aussi on interdirait la voiture en déplacement de loisirs (prouvée tuer, pas à 100% mais à bien plus que 0%), et idem : on interdirait l’électricité, la baignade, le chauffage, le chien domestique, etc. Or non, pas du tout : le principe de précaution est purement un principe de malhonnêteté dictatoriale organisée : dans le préambule maintenant officiel à la constitution française, ce principe est défini comme le droit des Autorités légales à interdire au nom du risque même sans preuve scientifique ; autrement dit : ce n’est absolument pas que tout risque tueur est automatiquement interdit, c’est que là où les décideurs le souhaitent, ils peuvent interdire librement au nom du risque, et les opprimés n’ont rien à y redire puisque cela est fait pour leur propre bien ! Donc… libre aux dominants d’interdire le risque « hypothèse du rêve » en tolérant le risque « athéisme », libre à eux d’interdire « le maïs OGM » (peut-être 50 malades par an) en tolérant « la voiture de loisirs » (peut-être 50.000 morts par an), libre aux staliniens d’interdire la dissidence contestataire (incluant tel monstre sanguinaire). Le principe de précaution est « la condamnation au bénéfice du doute », avec amalgame autorisé puisqu’il n’y a pas besoin de « preuve » de danger effectif en chaque point condamné. C’est le principe de la malhonnêteté intellectuelle, balayant les objecteurs puisque le but clamé est la sécurité de tous et des faibles en particulier. Il n’y a qu’une analyse logique qui décèle la supercherie, et la logique est rare, le bagou verbeux a infiniment plus de succès, se réservant même la force sociale et politique.
* Pages 27-29. Le livre étasunien sensationnaliste « Le gène de Dieu » VMAT2 (par l’auteur de « Le gène de l’homosexualité ») est décrié pour faute méthodologique, d’absence de vérification par les pairs scientifiques. Puis « bases génétiques de la religiosité (…) importance de la religion (respect des rites, fréquence des prières…) ». Ce sujet ne m’intéresse pas du tout, que des gens régulés maniaques se lavent 12 fois les dents chaque jour ou prient 8 fois par jour, l’une et l’autre manie (ou servilité paramilitaire à des commandements reçus) n’a aucun rapport avec le bien-fondé éventuel du discrédit apporté aux prétendues « lois universelles » des scientifiques. Que des moutons endoctrinés obéissent aux commandements (religieux ou autres) m’est indifférent.
* Page 29 : « la sérotonine (…) ce neurotransmetteur est libéré en grandes quantités dans le cerveau lors de la prise de certaines drogues, comme le LSD, qui procurent des sensations (…) proches des états extatiques atteints par les personnes mystiques. » Oui, mais c’était une évidence ne nécessitant ni chromatographie séparative du liquide céphalo-rachidien ni identification biochimique par spectrométrie de masse triple quadripôle… : des religieuses en extase et des danseurs vaudous hypnotiques s’auto-soûlent de substances endogènes les faisant planer, OK, mais ça n’a rien à voir avec les arguments logiques que des religieux pensants (il doit y en avoir quelques-uns) peuvent employer pour réfuter la Science. Je vais peut-être arrêter là la lecture de ce chapitre, hors-sujet de mon point de vue. Il y a toutefois un encadré à part, qui m’intrigue, ou m’intéresse.
* Encadré page 29 : « Pourquoi est-on athée ? Sur le plan cognitif, les croyants ne sont pas différents des non croyants ». Là, je doute très fort, et j’ai besoin d’un dictionnaire pour confirmer précisément. Site Internet de Larousse : « cognitif = qui se rapporte à la faculté de connaître ». Mais… qu’est-ce que c’est, la « faculté de connaître » ? D’après ce que je me souviens des contrôles de connaissances à l’école, collège, lycée, université, il s’agissait de réciter les trucs prétendus vrais (ou jongler brillamment avec eux) sans droit à contester leur bien-fondé (ni droit à les démontrer faux, les prouver imposés par abus de pouvoir sans aucun pouvoir de conviction, seulement via bâton et carotte). Bref, il s’agissait de croyance dans ce que racontent les autorités. Et alors… les croyants se disent connaissants et les incroyants peuvent être classés non-connaissants. Comment Science et Vie balance-t-il alors que croyants et incroyants sont tout autant connaissants ? En école catholique, l’élève athée anticlérical sera dit ignare et pas connaissant, noté zéro ; en université de biologie, l’étudiant religieux créationniste sera dit ignare et pas connaissant, noté zéro. Et Science et Vie en dit quoi ? Tout le monde est pareil ? En terme relativiste, oui, mais les dogmatiques (religieux comme scientistes) clament le contraire : la Connaissance leur appartient à eux seuls et les rebelles sont dans l’erreur. Dans ce choc, si les uns (ou bien les autres) ont raison, effectivement ceux d’en face ont tort, mais justement : tout dépend de qui a raison et qui a tort. Sans aborder la question, c’est totalement incompréhensible.
  Euh, une dernière vérification : est-ce que la définition de « connaître » clarifie ? Site Larousse Internet : « Connaître = » 10 sens listés… c’est illisible en clarification, quasiment. Mais, si on excepte le sens « connaître quelqu’un » et tout ce qui s’y rapporte, le plus convaincant pour ici semble le sens « Avoir appris une science, une technique, une langue, etc. ; savoir ». Mais… est-ce relativiste ou pas ? Les créationnistes et les darwiniens prétendent tous au savoir, et puisqu’il y a de totales contradictions entre les diverses affirmations, au moins certains ont tort (ou tous ont tort), est-ce que ça signifie que tous ont un savoir ou aucun ? J’ai l’impression que les deux sens sont possibles : soit « seuls ceux qui ont raison ont le droit de prétendre au savoir » soit « tous ceux qui prétendent au savoir ont un savoir, selon eux au moins ».
  Ceci posé, Science et Vie dit quoi ? Le deuxième sens, apparemment. Bof, peut-être, mais il serait plus correct de reconnaître l’autre emploi possible du mot, qui change tout. Ne pas le dire, c’est passer à côté du sujet… Parce que certains lecteurs scientistes ou religieux contesteront évidemment cela : un enfant de 3 ans croyant normalement au père Noël est « moins avancé sur le plan cognitif » qu’un enfant de 9 ans ne croyant normalement pas au père Noël (bien sûr, selon les Uns, le Père-Noël c’est Dieu, et pour d’autres, le Père Noël est l’inexistence de Dieu). N’est-ce pas là une objection énorme ? Pourquoi ne pas l’examiner ? c’est là que tout se joue… Tant pis, je continue, en soupirant.
* Encadré page 29, suite : « Les pensées religieuses devraient donc logiquement s’imposer à tous. » Non ce n’est pas logique, c’est même totalement faux. Il n’y a strictement aucune implication logique à tirer d’une phrase antérieure très douteuse, pas claire, parachutée sans aucune valeur démonstrative. Zéro pointé, éliminatoire. Qui plus est, il y a une seconde erreur lourde ici : il aurait fallu dire "les pensées religieuses ou antireligieuses" et non pas présupposer que les pensées religieuses seules constituent un savoir, d'où vient cette idée super-douteuse parachutée en prétendant à la logique ? C'est moins que zéro, la note méritée là, c'est carrément négatif (il y a beaucoup de chemin à parcourir pour égaler le nul-zéro ayant rendu copie blanche sans se prétendre logique)...
* Encadré page 29, suite quand même : « Or elles laissent quelques-uns d’entre nous de marbre : entre 10 et 15% des humains, selon les enquêtes, et près de 30% de Français sont athées. » Le sujet semble infiniment plus complexe que cela : il faudrait distinguer trois modes (au moins) de non-croyance : 1/ athéisme : Dieu n’existe pas ; 2/ agnosticisme : Dieu n’existe peut-être pas, ne croire que ce que l’on voit ; 3/ scepticisme : Dieu n’existe peut-être pas, ne même pas croire ce que l’on voit (hypothèse du rêve présent). Demander dichotomiquement aux gens « Dieu existe, oui ou non ? il n’y a aucune réponse "je ne sais pas" autorisée ! », c’est n’avoir rien compris au sujet. Par ailleurs, il aurait fallu dire « tant de % se disent athées » et non « sont athées », car les pressions familiales et sociales, pour certains, entravent la parole exprimée, et pareillement quoiqu'en sens inverse : des provocateurs peuvent dire (exprès pour choquer) des paroles interdites dépassant totalement leurs convictions sincères. Par ailleurs, sous dictature laveuse de cerveau, peut-être qu’environ 70 à 90% ont tendance à suivre en pensant à autre chose, et 10 à 30% ont tendance à se rebeller au contraire, c’est une question de tempérament dit-on en langage usuel (ou de câblage/chimie cérébrale disent les scientistes – sauf les freudiens qui clament prouvé que cela vient incontestablement de la volonté masculine de violer la mère : soit on l'admet et ça le prouve, soit on le dénie fortement, ce qui s'explique par le refoulement, et c'est "donc" encore davantage prouvé...). Mais ça n’a rien à voir avec la bipartition fondamentale entre dictature religieuse injuste écrasant les bons incroyants et régime religieux hélas musclé pour contenir les méchants incroyants (et avec toutes les nuances discutables entre ces extrêmes). Science et Vie (et peut-être la communauté scientifique) passe à côté du sujet, encore.
* Encadré page 29, suite : « (…) recensé quatre types d’athéisme. Le premier est l’athéisme aveugle. Il est lié à l’altération des capacités à se représenter un dieu personnalisé. C’est le cas chez les autistes ». A ma connaissance, le bouddhisme ne contient aucun dieu personnalisé, et le sage dalaï lama n’a rien d’un autiste à « capacités intellectuelles anormalement faibles », au contraire peut-être. Là encore, tout semble focalisé sur le Dieu biblique, dominant certes le monde grâce à la force armée des canons européens et l’immoralité (anti-altruiste) à s’en servir alors qu’on déteste en être victimes (à ce sujet je suis effaré par la bêtise des politiciens/enseignants/journalistes n’ayant nullement remarqué que la prétendue horreur 1940-43, c’était simplement appliquer aux Français le statut indigène qu’ils avaient inventé pour les « sales races » outre-mer). Je dirais que les croyants dominants ont une capacité altérée à comprendre l’altruisme, surtout, le principal problème n’est pas que les incroyants dominés ne comprennent pas la légende qui leur est racontée ou imposée. Par ailleurs, pensons au bébé ou à l’autiste : quand il fait chaud, il pense « j’ai chaud », en quoi est-ce nul comparé au croyant qui dit lui « il fait chaud parce que Dieu le veut, pour me punir de ne pas avoir récité hier quatorze Ave Maria, alinéa 3, comme clairement commandé dans Matthieu 11:24, je connais cet Evangile (La Vérité) par cœur ! », ou au scientiste qui lui dit « la température est de 41° Celsius, car les vents de ce jour ont amené les masses d’air tropical, qui sont davantage chauffées car l’inclinaison de la planète Terre par rapport à la source calorique solaire est de 3,14159 degrés précisement (±0,00002 à 99% de confiance) et… quoi, "est-ce que je rêve tout ça ? ", non on n’a pas le droit de poser n’importe quoi comme question, au risque de tout abattre ma supériorité, indiscutable ! »… Hum, l’autiste ne me parait pas inférieur, là, il est peut-être en position de sagesse spontanée (bébéesque) ayant résisté au lavage de cerveau, à bâton et carotte usuels.
* Encadré page 29, suite : « Le second [athéisme] est l’ "apathéisme", qui s’épanouit dans un contexte caractérisé par un niveau élevé de sécurité (sociale, économique, médicale, etc.) qui engendre une certaine indifférence à l’égard des agents religieux. » Euh, oui et non. Effectivement, il est compréhensible que les affamés (ou esclaves) ont davantage besoin de consolation céleste que les repus (ou esclavagistes) à moitié endormis. Mais ça ne semble nullement une « forme d’athéisme » en soi. Si la religiosité était un crime, la famine serait une explication valant circonstance atténuante, parmi d’autres. Pareillement quoiqu’inversement : si l’athéisme était un crime, le confort serait une explication possible, partielle. Ça n’a rien à voir avec un athéisme de contenu spécial. Or, je le disais, il y a trois niveaux différents dans la non-croyance, avec des contenus contradictoires, des pensées totalement distinctes, il était là le vrai sujet (que j'attendais). Enfin, c'est jouer sur les mots peut-être : j'attendais un sujet "quelles sont les bonnes raisons d'être incroyant et comment ?" or, hélas, le sujet traité s'avère "quels genres d'éléments peuvent pousser plutôt vers l'athéisme complet ?". Le fait d'inventer des mots comme apathéisme (blablater avec auto-congratulation au lieu de réfléchir), ça fait certes super-savant, loin au-dessus du trivial langage ordinaire des "inférieurs" (à "l'Elite"), mais je ne suis pas d'accord, et j'inventerais en retour la croyance apathique, "apathroyance", gobage des légendes véhiculées par l'entourage, au lieu de réfléchir et inventer mieux. Je peux ainsi démontrer que le Dieu Biblique est un monstre niais (ou le serait s'Il existait) puisqu'en rêverie, me conférant comme Lui la toute puissance au service du prétendu Bien universel, j'ai inventé un monde bien bien mieux : pas de maladie ni vieillesse ni hurlements de bébés, pas de prédateurs (même pas nous : pas besoin de manger des êtres vivants, viande ou légumes), pas de mauvaise odeur de chaussette (pas de froideur) ou caca (pas de tube digestif, le délicieux goût des gâteaux n'a pas besoin d'être avalé), aucun besoin d'adorer le Créateur de tout ça (il serait estimable en faisant oublier son relatif génie, pas en écrasant de culte obligatoire à variantes sévèrement punies, de torture éternelle), pas besoin d'écrasement masculin et d'enfantement féminin, pas besoin de sexe animal (juste une partition entre douces angelles timides et anges protecteurs un peu plus grands sans faire exprès), pas besoin de travail (car la nourriture pousserait toute seule dans les assiettes), évidemment ce n'est pas possible "matériellement ici", mais Dieu est tout puissant, oui ou crotte ? Donc... se donner la peine de chercher la cohérence casse tout, tout. Et s'en dispenser tranquillement, à moitié endormi, est de l'apathie. Des deux côtés, croyants et athées.
* Encadré page 29, suite : « Le troisième est l’athéisme incrédule, lié à l’absence d’occasions permettant de renforcer la crédibilité de la croyance (manifestation de la foi, rituels…) caractéristiques des sociétés sécularisées. » Science et Vie m’énerve, à employer des mots savants au lieu de réfléchir correctement. « sécularisé = passé du domaine ecclésiastique au domaine laïc ». Là, c’est une faute lourde d’analyse, comme si ce pavé avait été écrit, au contraire du reste, par un religieux rigoriste au lieu d’un scientiste rigoriste. Ça me parait profondément idiot : est-ce que la crédibilité de la croyance au Père Noël se renforce avec les manifestations d’adoration du Père Noël, les rituels comme La Lettre larmoyante de demande de cadeaux ? Hé, est-ce là de la « crédibilité » ou de l’intoxication dans l’erreur (ou la farce gentillette) ? Mais Science et Vie ne réfléchit pas, il affirme, « puisque ça a été publié par des scientifiques, approuvés par leurs pairs, l’esprit critique n’est pas de mise. L’intelligence critique, c’est quoi ? Hein ? Non, pas besoin ! ». Et, justement, c’est presque une auto-négation des arguments en matière d’incrédulité (qualité de ne pas gober sans réfléchir), puisqu’il est ici question d’athéisme incrédule. J’aurais dit que, quand a cessé le lavage de cerveau par l’Etat religieux, la clairvoyance ne réinvente que rarement la religiosité individuelle. Il reste la pression des familles, par l’éducation endoctrinante puis le contrôle par promesse d’héritage ou palliatif aux soins envers les anciens ("allez, on fait baptiser/communier les petits enfants pour que les grands-parents soient contents et pas totalement méprisés", etc.). Mon oncle à parents anticléricaux s’est certes converti au catholicisme, mais en fait il est hérétique puisqu’il a heureusement dit crotte à l’atroce dictateur Jésus-Christ ayant commandé de noyer les parents éloignant leurs enfants de Dieu et de considérer que les non-Juifs sont des chiens… (c’est dans le texte d'Evangiles officiels, j’ai écrit les numéros de couplet et tout, mais à quoi bon le rechercher encore et encore ? il suffit de les lire, c’est tellement révélateur, pour « comprendre hélas » le massacre des Amérindiens, l’esclavage des non-Juifs noirs, l’expulsion des Palestiniens…).
* Encadré page 29, suite : « Et enfin, l’athéisme analytique, lié à une démarche intellectuelle qui rend la croyance non intuitive et encourage le scepticisme. » Pas du tout : le scepticisme est autant antireligieux qu’antiathée, faute de preuve objective de l’existence et inexistence de Dieu. Pour être athée, il faut être antisceptique, antianalytique, interdire l’hypothèse du rêve et rejeter le surnaturel comme irréel sans aucun critère compréhensible pour cela (tout à l’heure, je rêvais qu’il était midi, mais je me suis réveillé et il était deux heures du matin, avoir pensé qu’il était midi était faux vu d’ici, mais n’était pas du tout impossible vu de l’intérieur, ce n’est déclarable faux qu’après coup dans le monde d’après – et on ignore totalement ce que sera le monde d’après, où l’athée pourra rencontrer Dieu. Non, l’athée n’autorise pas l’hypothèse cosmologique du rêve, ou suite de rêves sans Réel existant). Science et Vie n’a rien compris à l’analyse logique, intellectuelle, sceptique. Ça ne fait certes pas d’eux des gens méchants, si je rêve il ne s’agit que de marionnettes, et s’ils disent n’importe quoi n’importe comment, ce n’est pas très grave. Simplement : la pensée est ailleurs.
  (C’est la fin de ce pavé de page 29).
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(Ajout 5 : 14/08/2015 soir)
* Page 30 : « un sentiment de perspective illimitée et de transcendance de soi au cours de leur méditation (…) diminution du flux sanguin dans une zone du cortex pariétal (…) donc un sentiment d’indifférenciation entre le soi et le non-soi. ». Cette présentation me semble doublement erronée. 1/ Cela présuppose que le soi et le non-soi sont différents, et donc que la confusion mystique est une erreur. Pourquoi ? Où est-ce démontré ? ça ne semble a priori qu’un endoctrinement inculqué aux enfants crédules, l’acceptation (du renoncement à l’égocentrisme total du tout jeune enfant) étant abusivement appelée « âge de raison » : accepter l’autorité affirmative et commandante, accepter et pratiquer aussi la généralisation sans voir que c’est une erreur logique (avoir vu 100/100 cygnes blancs ne prouve pas que tous les cygnes sont blancs, n'en déplaise aux racistes que sont les israélites, les nazis et d'autres). Et si, devenu adolescent ou jeune adulte, l'ex-enfant-intoxiqué remet en question cela, au nom de la raison, justement, il sera taxé de « rationalité pathologique » et enfermé (ou « soigné »/drogué médicalement en déambulatoire), c’est tellement injuste. C’est ce que remettent en cause (mon personnage ici et) les sages indiens Bouddha (« tout est illusion ») et Sri Maharaj (« je suis » est la seule certitude au monde). 2/ Dans un cauchemar, comme dans le prétendu Réel, il y a le plus souvent une nette différentiation entre le soi ressenti (mon personnage) et le non-soi ressenti (les méchants, les cailloux, etc.) MAIS en fait tout ça est du soi – ou plus exactement : est jugé « après réveil » avoir été du soi, sans savoir si ici sera vu pareil après nouveau réveil éventuel. Ça fiche totalement par terre les pseudo-évidences concernant soi/non-soi (et la prétendue erreur de ne plus différencier le non-soi). Les psychiatres peuvent hésiter entre classer le mystique en fou ou « temporairement égaré », mais pourtant chacun devrait (s’il était pensant et lucide) se demander si cet égocentrisme ne cernant plu’ le non-soi n’est pas une supérieure lucidité. Pourquoi aucun religieux (occidental, loin de l’Inde) ne porte-t-il cette idée ? C’est semble-t-il parce que cela débouche sur le scepticisme égaré et pas du tout sur l’adoration d’une légende ultra précise, commandant des rites et promettant des choses. Donc : oui, la raison semble possible, dans le non-savoir sceptique, la perte des scissions simplistes rêves/Réalité et soi/non-soi, pas du tout dans les usines à certitudes (Science ou bien Religions bibliques). Oh, ce n'est certes pas certain, du tout, pas éternel garanti, par principe même (de douter de tout), mais pourquoi autrui (prétendus "intellectuels" inclus) n'a-t-il rigoureusement aucun argument convaincant évitant cette conclusion ? Je pense que soit autrui n'existe pas, n'étant qu'une marionnette incohérente, soit autrui ne pense pas (par incapacité ou paresse ou choix subjectif). Je ne sais pas comment on écrit le signe "environ égal" sur clavier ( ~ ?) mais ma conclusion est donc :
Science ~ Religion Biblique ~ Caca, et croyance religieuse ~ croyance athée ~ coprophilie (lapinesque "manger du caca et aimer ça").
  [Je précise que je dis ça de l'intérieur, non comme refus aveugle par total malentendu en croyant la caricature partisane formulée par un camp adverse : je suis diplômé en science, mon travail est technicien dit scientifique, j'ai eu une grande discussion avec une sommité scientifique à l'échelle mondiale (très chère payée, dans le public puis le privé, et... entièrement d'avis d'éventuellement continuer à mentir – si mathématiquement c'est le cas – à notre profit pourvu que ce soit avec le plein accord des autorités légales, européennes et américaines), et je vais à l'Eglise catholique (accompagner mon épouse à sa demande) en ayant lu la Torah, les 4 Evangiles Chrétiens, le Coran.]
  Je re-objecte moi-même : le parent qui dit à son enfant "ne sois pas égocentrique" n'a pas totalement tort, pour 2 raisons, quoique... 3 étapes : 1/ Le "moi" en position de personnage-parent est peut-être en train de rêver cet enfant, il sait ne pas être une marionnette inventée par l'enfant (qui se tromperait en le classant marionnette) ; 2/ Enseigner l'altruisme et encourager l'empathie fait des enfants gentils au lieu des caractériels égoïstes exigeant tout et tout le temps, il est compréhensible donc de suggérer cette direction "respectant l'autre personnage" ; 3/ Une fois forgé un caractère gentil, il serait honnête de convenir que c'était une tromperie et que la sagesse fait renoncer à ce simplisme voyant en autrui un autre soi.
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(Ajout 6 : 15/08/2015)
* Pages 30-31 : « Certains neurologues estiment aussi que les visions de l’archange Michel et les voix entendues par Jeanne d’Arc, dont celle de Dieu, s’expliquent par l’épilepsie du lobe temporal, une région du cerveau impliquée dans de très nombreuses fonctions cognitives (audition, langage, mémoire, vision des formes complexes) et dans le vécu émotionnel (…) nombreux travaux pour simuler des crises épileptiques temporales à l’aide d’un casque créant des champs magnétiques (…) Les hallucinations auditives et visuelles associées à l’épilepsie du lobe temporal (ou à d’autres maladies, dont la schizophrénie ou l’autisme) peuvent donc revêtir une coloration religieuse sans que cela nous apprenne grand-chose sur le fonctionnement du cerveau. » Ce passage est intéressant, guère affirmatif donc guère suspect d’erreur, mais je le désapprouve quand même. En effet, prenons un exemple fictif parallèle : la manipulation mentale des hyper-difficiles équations M n’est normalement pas possible, car ça fait trop mal à la tête ; toutefois, certains épileptiques, certains dissidents classés schizophrènes, certains « normaux » avec casque magnétique dirigé là et là, y parviennent… à mon avis, peu importe ces détails, la question ultra-importante est : les équations M sont-elles justes ou fausses ? Y avoir accès est-il anormalement génial ou anormalement stupide ? Est-ce une maladie à combattre ou une chance rare valant aubaine en matière de connaissance ? Si c’est une incontestable vérité auxquels les « normaux » n’ont pas accès, classer en « malades mentaux » les quelques lucides constitue un scandale absolu.
  Pour Jeanne d’Arc, je me contrefiche que la Nature lui ait fait rêver Dieu en brouillant son lobe temporal, ou que Dieu ait activé son lobe temporal pour lui parler, (les deux hypothèses sont autant plausibles a priori – et ma troisième hypothèse est que cet épisode du casque ayant fait voir/croire voir Dieu façon Jeanne d'Arc aura disparu quand je me serai réveillé), la question est : est-ce que les paroles rapportées sont crédibles ? « Boutons les Anglais hors de France ! » suggère que Dieu adore les Français et déteste les étrangers (après avoir initialement adoré les Juifs et détesté les goys), ce serait un Dieu raciste monstrueux, nullement un bon dieu – et les Anglais avaient sans doute aussi le même Dieu raciste adorant les Anglais et haïssant les Français, stop : ça ne tient pas debout. Si on déteste les autres, les autres vont nous détester, automatiquement, la Shoah anti-racistes-israélites et leurs bébés était hélas prévisible, presque logique (principe action-réaction, retour à l’envoyeur, etc.). Les Français ont conquis l’Amérique avec les Antilles, Québec, Louisiane, l’Europe avec Napoléon, l’Afrique, Indonésie, Polynésie, etc. (et on m’a fait apprendre à l’école primaire 1973-74 que c’était très bien pour le bonheur du monde entier…) mais ils ont trouvé totalement intolérable d’être pareillement conquis par les Allemands en 1940 (idem pour les Britanniques avec l’Inde, l’Australie, l’Afrique du Sud et la Nouvelle Angleterre, même s’ils ont gagné la lutte frénétique contre « l’atroce projet allemand » de les conquérir eux)… Un bon Dieu ne peut pas couvrir ces aberrations anti-altruistes, non, c’est criminellement idiot, religieux ou pas. Certes, la bêtise sur ce thème constitue à dominer : le Royaume Uni « démocratique » n’a nullement transféré son droit de Véto ONU à l’Inde vingt fois plus peuplée, ni la France « démocratique » au Vietnam indochinois davantage peuplé, les groupes veulent dominer, l’équité altruiste est évitée ou combattue, et les dominants se révolteraient s’ils étaient ainsi dominés. Personne ne réfléchit donc ? Apparemment non, et Dieu (prétendu, biblique) non plus. Lobe temporal ou prout intellectuel, je m’en fous, « où dans le cerveau » n’est absolument pas le problème essentiel.
  Par ailleurs, j’ai lu sur Internet que la guerre de cent ans où a combattu Jeanne d’Arc n’était nullement une invasion des pacifiques Français par les monstres Anglais mais une querelle de succession entre cousins anglais et espagnols du roi de France mort sans descendant (le prétendant espagnol étant un peu plus implanté en France, déjà, que l’Anglais). Au lieu de se mêler de ses luttes militaires entre tyrans oisifs, le « Bon Dieu » aurait mieux fait d’annihiler la peste commençant à décimer des millions de travailleurs agricoles à peu près à la même époque, ou couper la zigounette des Aristocrates franco-anglais exigeant droit de cuissage (et saisie des récoltes, etc.).
  Au passage dans ce paragraphe, le mot de « cognitives » est ici détaillé mais de manière aberrante, car… en rêve aussi, on « entend et voit » alors que ce n’est nullement de la connaissance mais de l’hallucination (selon la définition du rêve – certes contestable si tout n’est qu’une suite de mes rêves, mais alors c’est la notion de connaissance qui disparait, presque complètement). Personne ne réfléchit, donc, apparemment. (Du moins : hors des asiles ou prisons ?).
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(Ajout 7 : 16/08/2015)
* Pages 31-32 : « l’épilepsie, la schizophrénie, l’autisme ou encore les Troubles Obsessionnels Compulsifs sont donc impuissants à élucider le fonctionnement de notre cerveau quant à la croyance religieuse ». Même si la réponse est négative, je trouve affligeant de deviner la question implicite correspondante : « est-il prouvé que la religiosité de 70 à 90% de l’humanité est une maladie mentale ? ». Enfin, moi aussi, constatant que peut-être 99,99% des gens ne sont pas du tout sceptiques, j’envisage que la grande majorité de l’humanité ne pense pas logiquement, mais je n’appelle pas ça « maladie mentale », non. Pour 3 raisons. 1/ Autrui est peut-être une marionnette, de rôle gentil ou méchant mais irresponsable. 2/ La normalité peut être illogique et immorale, ruinant simplement l’utopie démocratique. 3/ Sans être très lucide, on peut être gentil et c’est le plus important je trouve (ma copine imaginaire, classée handicapée mentale, est infiniment moins écraseuse que la normale française, donc mieux que normale à mon sens).
* Page 32, ligne en gros caractères : « Notre intuition place un agent doué d’intention derrière tout phénomène, ce qui rend naturelle l’idée de dieu anthropomorphe. » Oui et non. Non d’abord : le premier mouvement est de voir dans les choses une intention et personnalité, les enfants et animistes peuvent considérer une montagne ou rivière comme méchante ou gentille, ce n’est pas spécialement une personne humaine. Y voir une personne cachée commandant les choses serait un second mouvement interprétatif. Enfin, envisager un automatisme sans intention propre serait un troisième mouvement. Mais je ne suis pas d’accord qu’il s’agisse d’un mouvement de ignare à connaissant, les trois interprétations pouvant avoir raison. L’expérience de l’impossible matériellement, jugé après coup, interprété par la parole parentale en rêve irréel mien (donc un humain créateur, "moi" qui rêve, était caché derrière les apparents phénomènes matériels), suggère que la seconde voix est la plus convaincante (puisque la troisième voie interdit l’hypothèse du rêve au lieu de la réfuter intelligemment). Cette deuxième voie est celle que les religions bibliques choisissent, en assortissant cela des foules d’affirmations prétendues certaines. Le scepticisme basé sur l’hypothèse du rêve est différent, n’affirmant pas que cette voie est La Vérité mais un franc possible, assorti d’une faillite de la connaissance. Plusieurs grilles de lecture sont donc possibles, pour l’expérience, ce qui est dramatique n’est pas la croyance au Père Noël mais de tuer les incroyants pour « crime » d’incroyance ou tuer les croyants pour « crime de croyance ». Bien sûr, si cette croyance ou incroyance sert de justificatif à une grande violence (contre la liberté de pensée sans violence), ce n’est pas le fond qui est combattu mais les conséquences inadmissibles. Le judaïsme est criminel pour le massacre des Cananéens, le Christianisme est criminel pour le massacre des Amérindiens, l’athéisme n’est pas criminel si on dit que les tueurs de curés espagnols et russes étaient des monstres n’ayant rien compris au sujet (sans sacralité imposant respect total, on peut condamner des gens classés avec soi à tort), le scepticisme et l’astrologie ne sont pas impliqués à ma connaissance dans des violences.
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(Ajout 8 : 17/08/2015)
* Page 32 suite : « c’est donc à la psychologie cognitive qu’il faut faire appel pour nous éclairer sur les mécanismes qui nous amènent à accepter le surnaturel, à croire en Dieu. » Mais non !: le surnaturel dit rêvé est une partie intégrante de l’expérience spontanée, il se trouve simplement qu’ensuite, après avoir été vécue, cette portion a été rejetée par les parents, ainsi que par la société, combattant l’égocentrisme et définissant un Réel prétendument partagé (sans preuve aucune), en excluant le dit-surnaturel. Prétendre que nous rejetons spontanément le surnaturel, sauf à être victime d’un mystérieux mécanisme (chez des malades ou beaucoup de gens) conduisant à accepter ce surnaturel impossible, c’est prendre le problème totalement à l’envers. Avec un pouvoir de conviction nul, puisque ça exige la soumission à un axiome non naturel, produit de l’endoctrinement éducatif avec bâton et carotte. Enfin… je comprends que la non-définition du Réel est un problème social : j’ai entendu dire (des ethnologues rapportaient que) dans telle tribu africaine ou amérindienne vraiment à part du sens commun, il était normal d’exiger le remboursement d’argent (ou épis de maïs) qu’on avait rêvé prêter à quelqu’un – et je ne vois pas comment cela peut fonctionner sans exploser par abus infinis via mensonge de souvenirs prétendus sciemment à tort, d’où rente par pseudo-remboursement préférable au dur travail, d’où faillite du système avec misère ou famine (à la soviétique prônant le partage obligatoire qu’il y ait effort ou pas – d’où refus d’effort d’où misère, malgré pression/terreur dictatoriale éventuelle).
* Page 32-33 : « nous produisons des scénarios inventés qui activent nos systèmes d’inférence (…) tout se passe comme si la religion "parasitait" les mécanismes de notre cerveau (…) des capacités mentales que nous activerions avec ou sans religion. » Je suis très gêné, car je crois comprendre inférence comme induction, c’est-à-dire généralisation abusive, erreur, et ce n’est pas une capacité cérébrale « cognitive », connaissante, mais une faute en matière de logique (voir 100/100 cygnes être de couleur blanche tend à faire penser que tous les cygnes sont blancs, mais le 101e peut être noir – on peut certes dire que ça ne s’appelle plu’ cygne alors mais c’est un artefact de langage, et l’objection reste entièrement valable pour « 100/100 des œufs de cygnes éclos donnent des oiseaux blancs »). Et la généralisation inductive est non seulement une faute logique mais c’est aussi une pseudo-logique bestiale : le "réflexe de Pavlov", c’était l'expérience montrant que les chiens éduqués à être toujours nourris après un son de cloche salivaient ensuite au son de la cloche, même sans nourriture (ayant induit à tort en eux la loi « son de cloche implique nourriture », inférée, oui). Je regarde quand même dans le dictionnaire Larousse en ligne : inférence = opération par laquelle on passe d'une assertion considérée comme vraie à une autre assertion au moyen d'un système de règles qui rend cette deuxième assertion également vraie. » C’est étrange puisque l’induction est une erreur (non-vérité), n’est-ce pas une inférence ? Autre source, Wikipedia : « L'inférence désigne les actions de mise en relation d'un ensemble de propositions, aboutissant à une démonstration de vérité, de fausseté ou de probabilité, sous la forme d'une proposition appelée conclusion. On distingue notamment les inférences déductives, inductives et abductives. » Donc il y a la déduction juste, l’induction fausse et l’abduction scientifique qui est également fausse. Je m’arrête un instant à ce point de l’abduction : le chien savant, au vu de 100 sons de cloches avant 100 repas, aurait élaboré l’hypothèse/modèle scientifique « son de cloche implique nourriture », et il l’aurait testé 20 fois, avec plein succès (ou sa version probabiliste : loi toujours vraie avec risque <1/100 puis <1/120). Mais c’est faux et l’expérimentateur Pavlov (ou le rêveur de ce monde) peut soudain contredire la prétendue loi « prouvée » (et la plantant à 100/100 dorénavant, le <1/100 n'étant que passé, pas du tout universel), c’était bien une erreur – donnant tort aux scientifiques et raison aux religieux envisageant un viol des prétendues lois (dans le futur par Dieu, et/ou dans le passé lointain). Euh, je reviens juste à une phrase vue plus haut, page 32 : « notre capacité innée à faire des inférences, c’est-à-dire à avoir des idées intuitives : on attend par exemple d’une pierre qu’elle reste immobile, car c’est ainsi que se comportent normalement les objets. » C’est bien ça, c’est de l’induction, et les scientistes idiots (n’ayant pas lu Karl Popper ni réfléchi par eux-mêmes) ne comprennent pas que c’est une erreur infantile/bestiale. C’est affligeant.
* Page 33 : « Mais quelle est, dès lors, la différence entre Dieu et le Père Noël ? ». Bonne question, à suivre…
* Page 33 (suite) : « La spécificité de Dieu, des esprits ou des ancêtres tient d’abord à ce que nous sommes en interaction constante avec eux. » Je ne comprends pas. J’ai reçu une éducation athée ou agnostique, et il n’y avait strictement aucune place pour le Dieu biblique ou les esprits païens, aucune interaction avec eux, et j’ignorais totalement mes ancêtres (au-delà de mes grands-parents vivant très loin), pourquoi l’auteur dit-il « nous, les humains » pour ce qui est spécifique à sa famille croyante ? C’est un total contresens, une erreur d’expression… ou erreur de raisonnement, puisque c’est pris comme argument fort (voire comme "vérité scientifique" !).
* Page 33 (suite) : « les concepts religieux qui "marchent" sont ceux qui activent plusieurs systèmes d’inférence en même temps, avec le minimum d’effort cognitif (c’est-à-dire en violant le minimum d’intuitions). » C’est rigoureusement illisible sans exemple. Qu’est-ce ici que « marcher » ? Une prière suivie d’apparent effet ? Quand il pleut et que le croyant à Jérusalem prie le Seigneur pour que vienne le beau temps (quand le mécréant à Reikjavik dit « pff, moi je préfère sans pluie »), et que revient le soleil pour tous les deux, comment peut-on dire que la prière a « marché » ? Idem en guérison de maladie, et les religieux le reconnaissent eux-mêmes, puisqu’une normale guérison de rhume n’est pas officialisée comme miracle divin quand il y a eu prière en ce sens, « prière qui marche ». Ou bien est-ce que c’est une histoire de placébo, genre « on guérit en 1 jour de la grippe : à 66%±4% après prière, et à 47±3% sans prière, différence significative » ? Aucun rapport avec le nombre d’inductions ou quoi. Est-ce que la suite explique mieux ?
* Page 33 (suite) : « les extraterrestres sont pauvres en inférences (difficile d’interagir avec eux socialement, de leur attribuer la cause des évènements de notre quotidien…) tout en requérant des efforts cognitifs importants pour pouvoir y croire. L’exemple de la mort est radicalement différent. La vue d’un cadavre humain est d’une grande richesse cognitive. Elle active de nombreux systèmes mentaux (émotion liée à la perte d’un proche, fascination devant quelque chose qu’on ne comprend pas, peur des maladies, peur des prédateurs, etc.). Cette "pertinence multiple" explique que la mort, au contraire des extraterrestres, se trouve au cœur de la plupart des religions : parce qu’ils activent de nombreuses inférences, les concepts religieux liés à la mort ont une plus forte probabilité d’être élaborés par notre esprit, de paraître intuitivement plausibles, d’être acceptés par le plus grand nombre, puis transmis culturellement. » Je ne suis absolument pas convaincu par ce propos. Les dragons (énormes volants cracheurs de feu) faisaient autrefois partie du folklore autant que Dieu, il y a simplement que l’on ne les qualifiait pas d’extraterrestres car personne ne parlait de planètes autour de chaque étoile du ciel, ni du soleil comme une étoile parmi les autres, non. Les éducateurs disaient que la Terre était le seul monde (et sans doute constituait un disque dont Jérusalem ou Eden est le centre), le Ciel nocturne étant une décoration temporaire avec des étoiles fixées sur cette voute. Quant à la mort, c’est un cas de surnaturel courant : rencontrer des gens dits morts est habituel (davantage que plausible) dans les rêves, et déclaré surnaturel par les athées matérialistes. Il y a aussi qu’il y a une énorme demande par crainte de la mort de soi, pour une vie éternelle, et répondre par l’affirmative a évidemment un énorme succès, attirant des foules de candidats-croyants (voulant y croire, surtout si en face les religieux claironnent qu’il suffit d’y croire pour que ça marche, et que ça ne marchera jamais pour les incroyants). Pas un mot de cela chez Science et Vie, semblant ne rien comprendre à rien, en matière de logique psychologique sans mots savants. (Au passage, le mot « explique » me paraît trahir la faute méthodologique commise : une interprétation parmi d’autres possibles n’est en rien une loi prouvée, une cause débusquée, seulement une hypothèse, éventuelle mais douteuse). (Au passage aussi, le mot "efforts cognitifs pour croire" me parait insensé : croire à tort n'est pas du tout connaître ce qui est vrai, sinon les adorateurs sectaires du Mandarom ont un pouvoir cognitif éblouissant : eux seuls connaissent "la personnalité qui extermine des milliards d'envahisseurs extra-terrestres chaque nuit, leur gourou, faisant don de sa semence précieuse sans violer les adeptes naïves, non pas du tout, c'est le Savoir et le Partage cognitif"...).
* Page 33 (fin) : « Dieu est bien ancré en nous et il découle de nos capacités cognitives ordinaires. » C’est un nouveau contresens. Imaginons que l’article ait démontré (ce qui n’est pas le cas) que Dieu est une invention automatique du cerveau humain, alors il demeurerait entière la question : « est-ce une invention délirante ou une lucidité donnant accès au vrai caché ? ». Or les scientistes ont déjà tranché, arbitrairement, par croyance (côté invention), et ne comprennent même pas que la question se pose.
* Bilan du chapitre 2/12 : Apparemment, Science et Vie, sans le dire vraiment en clair, semble croire avoir gagné une première bataille : avoir « prouvé » que la croyance religieuse, partout dans le monde et à toutes les époques, ne vient pas de l’existence de Dieu mais du mode de pensée chez l’animal humain. J’aurais été infiniment plus clair en posant la situation en termes logiques : dans la querelle Scientistes contre Religieux, les Religieux clamaient « si toutes les cultures sont religieuses, ça prouve que Dieu existe ! », ce à quoi les Scientistes répliqueraient ici « Non, ça vient simplement du câblage mental humain spontané (avant de prendre du recul intelligemment comme nous athées) » (effectivement, ils auraient dénié le caractère « seule explication possible » aux religieux, ce qui serait une victoire). Mais là où c’est idiot ou malhonnête, c’est qu’ils « oublient » ou dénient implicitement la contre-attaque adverse : « si vous ne croyez pas en Dieu, ce n’est pas que vous êtes plus intelligents que l’état humain naturel, c’est que vous êtes trompés par Le Démon, vous êtes "malades mentaux" ! ». En effet, un Créateur aurait pu câbler l’être humain pour croire en lui normalement, et seul un court-circuit accidentel (ou criminel) dans le circuit entraverait cette harmonie. (Auto-objection au passage : je dénie ce qu’on m’a appris à l’école, publique française, selon lequel les sépultures d’hommes de Cro-Magnon ou Néanderthal enterrant leurs morts prouvent qu’ils avaient déjà le sens du sacré – non, ils pouvaient simplement avoir découvert que les morts puent moins une fois enterrés, ou entraînent moins de maladie une fois brûlés, et les familles désapprouvent qu’on mange leurs morts, c’est tout à fait pareil chez les athées).
  Je pense que Science et Vie se trompe sur plusieurs autres points :
1/ Avoir constaté l’échec des biologistes à « générer de la religiosité chez les athées avec un casque (de manière répétable et non imputable au hasard) » a conduit à se tourner vers la psychologie, or le caractère scientifique de cette discipline est extrêmement suspect. En effet, loin d’établir des lois indéniables, donc efficacement prédictives (en honnête contexte poppérien de falsifiabilité), elle ne fait que blablater pour « expliquer » a posteriori, sans risque d’être prouvée fausse (s'il y a désaveu ultérieur, cela vient en général d'un changement de "leader d'opinion", ou revirement de leader – c'était tellement facile à démontrer que Paul Feyerabend, dans la "théorie anarchiste de la connaissance", ne s'est même pas appuyé là-dessus, préférant attaquer les sciences dures comme la physique mécanique). C’est ainsi que les professeurs supérieurs de psychologie ont pu enseigner comme Vérité (universitaire diplômée et médicale remboursée par la Sécurité Sociale) les délires interprétatifs de l’obsédé sexuel Sigmund Freud pendant environ un siècle.
2/ Allant à l’église catholique avec esprit critique, je vois comment les choses se passent : les masses de croyants volontaires ne sont pas du tout des mystiques éblouis par la Grâââce divine en quasi orgasme, façon LSD, pas du tout : ils viennent à ce petit rituel de messe, en se levant quatorze fois en signe de respect même si on a mal aux jambes, en mangeant le vieux truc hostie même si c’est pas bon, parce qu’en échange le prêtre dit que ça garantit la vie éternelle, avec effacement des fautes. Oh yes, génial ! Et les gens payent pour ça : super-succès marketing, ça marche ! (sociologiquement ou psycho-sociologiquement ou théâtralement ou machiavéliquement) mais je ne suis personnellement pas dupe, désolé. Et ça me rappelle une autre escroquerie un peu du même genre vécue il y a quelques années : une publicité téléphonique nous informait qu’on avait gagné une boîte de 100 outils gratuite, à venir retirer à un magasin d’une petite ville. Nous y sommes allés et… c’était un entrepôt de fauteuils horriblement chers (peut-être entre 20 et 100 fois le prix courant), et là, les vendeurs disaient aux gens venant comme nous, en les prenants chacun à part : « désolé, on n’a plus de boîte à outils, le stock est épuisé, mais, oh chance incroyable, nous avons tiré votre nom à vous au sort, vous et vous seuls, et vous gagnez l’incroyable réduction de 60% sur le fauteuil de votre choix ! ». Ça restait horriblement cher, absurde, et tout le monde s’en allait en haussant les épaules, et le directeur nous a hurlé à nous « Mais bordel, c’est pas possible, moi j’ai investi un million dans cette opération ! Ça peut que marcher ! ». Eh bien non : flatter les gens, les tromper, n’est pas une « loi scientifique psycho-sociologique » qui marche à tous les coups, en face l’esprit humain peut tout casser avec une arme énorme : l’intelligence critique. Et celle-ci peut renier les prétendus psys comme les religieux, prétendant tous au savoir, à tort.
3/ A supposer que toutes les cultures à toutes les époques aient été religieuses, partageant une même évidence (à tort ou à raison) en ce sens, il n’en resterait pas moins un énorme problème, dans le discours biblique (judaïque, chrétien, musulman), c’est que cela contredit les Textes Sacrés. En effet, selon la Bible, Yahvé/Dieu/Allah ne veut pas du tout qu’il y ait de la religiosité païenne ou autre en chaque humain, Il massacre et torture si ce n’est pas Lui très précisément qui est adoré. Donc les Scientistes ont totalement tort en disant « les Religieux nous disent que "tous les humains tendent à croire" donc "Dieu existe" », non : les Religieux dominants ne disent pas ça du tout, ils disent que le Diable prend soit le visage de la tentation païenne, soit celui pire encore de l’athéisme (ou "l'athéisme dictatorial communiste" dans le discours étasunien). Mais Science et Vie ne réfléchit pas, il combat, le nez dans le guidon, en résumant les publications des scientifiques, qui disent n’importe quoi (en étant bien sûrs validés par des pairs semblables à eux, aussi aveugles, voire incompétents en Maths puisque je vois tant de contresens absurdes publiés comme "preuves chiffrées" en biologie).
4/ Peut-être que depuis le Concile Vatican 2, où les catholiques (sauf intégristes) ont définitivement condamné leur période inquisitrice, le dogme chrétien est devenu « toutes les religions ont raison de croire en la transcendance, simplement nous avons, nous, la lucidité de savoir que c’est Jésus Christ qui a sauvé l’humanité de l’enfer, et que le pape est son représentant actuel ». Mais… le pape Benoît XVI a répété que l’Evangélisation des Amériques avait été une bonne chose, sauvant des centaines de millions d’âmes (les associations amérindiennes ont hurlé mais cela a été rapidement étouffé – sans aucun passage du Pape en Tribunal pour Apologie de Crimes contre l’humanité, sans aucun projet ONU de rendre équitablement l’Amérique aux Amérindiens façon Israël 1948). De même, plusieurs branches de protestants (et israélites) étasuniens voient dans la religion musulmane l’incarnation du Mal, et prédisent que le sionisme triomphant (avec expulsion achevée des Arabes de Palestine, sauf semi-esclaves) sera couronnée par le retour de Jésus (ou l'arrivée enfin du Messie) sur Terre pour en faire le Paradis promis. Il est donc totalement erroné d’avoir simplifié le débat en « tous les scientistes contre tous les religieux ». Celui-ci n’est qu’une des modalités ponctuelles d’un combat tous azimuts pour la domination, l’écrasement de l’autre (anti-altruisme). On pourrait me faire le même reproche, de donner tort à tout autrui (religieux comme athées comme agnostiques), mais la différence absolue est dans le principe sceptique : dénier qu’autrui ait la preuve d’avoir raison, mais envisager qu’il ait par hasard raison. Peut-être qu’autrui est une marionnette mais peut-être qu’il est un être pensant comme moi, peut-être qu’il tombe dans un piège grossier en croyant les religieux mais peut-être que sa croyance spontanée est un accès à la lucidité qui me manque hélas. (Si je crée un monde de créatures en les câblant pour croire en moi Créateur, les scientistes pourront hurler "ça ne prouve rien du tout, ça vient seulement du câblage ! ", et pourtant ce câblage conduisait à la vérité que je les ai créés, et les créatures disant que "tout est automatique naturel sans aucun créateur du tout" se tromperaient, tandis que le sceptique refusant l'incertain manquerait aussi l'occasion d'accéder à la vérité proposée.)
  Donc, Science et Vie n’a rien compris, passant totalement à côté du sujet, du scepticisme lucide et critique envers tous, quoique imparfait. Mais ce n’est que le chapitre 2/12, il n’y a pas lieu de désespérer à ce stade.
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(Ajout 9 : 18-19/08/2015)
* Pages 34-35, Chapitre 3/12 « Sur les traces des tous premiers rites ». Oups, j’ai déjà partiellement répondu plus haut, disant que l’enterrement des morts ne prouvait en rien la transcendance. J’ajouterais peut-être, en voyant l’image annotée « Göbekli Tepe (…) plus ancien lieu de culte jamais découvert. Il a été construit il y a environ 11 500 ans. » que ça semble de l’extrapolation quasi délirante : si dans mille ans, nos descendants découvrent Disney Land, cela prouvera-t-il que notre génération vénérait le Dieu Mickey Mouse ? Ou le Père Noël ? Oui, on peut dire n’importe quoi, envisager tout et son contraire, mais quand on prétend avoir raison et interdit le doute, on est en faute logique (« en faute en terme de logique », pas « très normalement en faute »).
* Page 36 : « Quel humain préhistorique a ressenti en premier la présence immatérielle d’un dieu ou d’un esprit ? Lequel a envisagé pour la première fois un "au-delà" de la mort ? Quel homo a-t-il eu recours au surnaturel pour expliquer un orage, un volcan ou un séisme, et soulager l’angoisse engendrée par ces phénomènes inhabituels ? (…) l’humanité est née il y a des millions d’années ». On est là parachuté en milieu scientiste, en aval d’une foule d’axiomes prétendument démontrés. Les créationnistes bibliques ne sont pas d’accord que les hommes préhistoriques ont existé, puisque le monde est âgé de six mille ans selon eux, et moi j’envisage que ce monde date peut-être de mon réveil ce matin, passé et futurs étant totalement inconnus, voire inconnaissables présentement. On me dit que la datation au carbone 14 prouve objectivement que… et c’est faux : qui m’a prouvé que la vitesse de dégradation du carbone 14 était la même hier et « avant moi » (concept quasi insensé) ? Si on me fait compter les couches annuelles d’écorce d’arbre pour prouver la corrélation avec le carbone 14, ça ne me convint en rien : non, ce n’est pas chaque arbre qui grandit d’une couche chaque année, dans mes rêves les arbres peuvent avoir 200 années marquées et être âgés de trois minutes, moment où je les ai inventés, tandis que les compteurs Geiger disent n’importe quoi comme en a décidé le moi qui rêve. Et les scientifiques n’ont aucun argument valide pour récuser l’hypothèse du rêve. Donc science --> poubelle.
  Dit autrement : le scientiste avis « il est indéniablement prouvé que ça s’est passé ainsi » est faux, l’avis scientifique sans croyance partisane est « tout semble être comme s’il s’était passé ceci, et je choisis d’y croire ». Or, ainsi, les Bibliques fanatiques ont, relativement à eux-mêmes, raison de dire que le monde est âgé de 6000 ans, puisque « le monde avant la Bible » est dénué de sens pour eux. Et moi qui suis éveillé depuis trente minutes, je peux dire que ce monde semble âgé d’une trentaine de minutes, et j’ignore tout du reste, et le concept même de minute pourra avoir disparu (dans ce que j'appelle actuellement dix minutes ou) demain, je n’en sais rien, investiguer les souvenirs que je classe comme « crédibles » semble un choix douteux, partisan, pas une nécessité logique. Les scientistes nous montrent les dinosaures « pour preuve incontestable » et c’est une erreur : oui, cela a pu exister il y a soixante à deux cents millions d’années, mais oui aussi, ces os ont pu être créés par Dieu ou son copain Diable il y a mille ans, en truquant le C14 pour vous faire croire des sornettes, mais oui aussi c’est peut-être le moi endormi qui rêve ce monde qui vient d’inventer ces os et l’affichage du compteur C14 – objectivement, en considérant toutes les hypothèses, on ne sait rien, tout est possible. Il y a seulement que les religieux bibliques ne peuvent pas tenir cette ligne-là (cassant le scientisme par la logique), faute de tolérer la réponse « bof, j’y crois pas, non » à leur commandement « il faut prier/communier/réciter/croire… ». Le Bouddha pouvait faire beaucoup mieux, à partir de sa maxime « tout est illusion » (possible), mais en Son nom des religieux ont pris le pouvoir politique pour diriger les foules, avec rites et promesses, comme la concurrence hélas.
  Je reviens à la phrase initiale de Science et Vie, et elle me paraît absurde. Le tableau présenté est celui d’hommes préhistoriques « censés donc scientistes », et puis soudain, un déviant aurait généré l’erreur religieuse, attirant hélas plein d’adeptes. A mon avis, il faut plutôt voir (même du point de vue scientifique) les choses en sens contraire : avec des chimpanzés ou bonobos ou dauphins ou perroquets ou poulpes, examiner comment fonctionne leur sentiment de « normal habituel/naturel » puis voir comment les uns et les autres réagissent au très inhabituel qualifiable de surnaturel, pour essayer d’imaginer comment ils classent cela dans leur tête. Avec éventuellement génération de rites comportementaux, exemple : peut-être qu’un chien a glapi wouf-wouf-aoh juste avant que soit rétablie la distribution de nourriture après cloche pavlovienne, et alors « puisque ça semble marcher », tous les chiens disent wouf-wouf-aoh en préventif (et même si ça ne marche pas à tous les coups, ils peuvent être convaincus que ça augmente les chances que ça marche, façon prière). Au contraire, présupposer que les hommes préhistoriques possédaient une description cohérente et matérialiste du monde (du Big Bang à eux, entièrement guidé par des lois automatiques universelles) paraît douteux, pour le moins. Je dis ça sous hypothèse darwinienne "ancêtres animaux de singes et hommes, puis différentiation en deux lignées puis émergence de la conscience dans la voie humaine" (c’est envisageable, comme tout roman).
* Page 36 suite : « retracer les origines du sacré (tout comme celle du langage, du calcul ou de l’art) relève de la cause perdue. (…) défi. Avec un atout dans leur manche : les indices laissés par nos ancêtres, grâce auxquels il est possible de remonter le temps, vaille que vaille. » On est en pleine confusion, presque explicitement, là. Le mot « possible » me semble la clé : oui il est possible d’imaginer presque n’importe quoi, oui il est possible de l’affirmer vrai, oui il est possible de se tromper. Mais si on en a conscience, on ne prétend pas à La Vérité, on est sceptique et pas scientiste ni religieux. Pire : puisque tout est envisageable, il est faux de déclarer prouvé que la grotte de Lascaux a été peinte il y a 17 mille ans ± mille : Dieu a pu créer ces dessins il y a 75 ans la veille de leur découverte, avec des propriétés C14 ressemblant à de très anciennes peintures ; et j’ai pu rêver ça sans que Lascaux ait été découverte avant ma « prétendue naissance », et peut-être que dans le rêve d’après qui pourrait être désigné comme le Vrai Réel loin des délires nocturnes, aucun lieu-dit au monde ne s’appellera Lascaux et n’aura ce genre de murs peints sous terre. Oui, les scientistes affirment, déclarent prouver, mais c’est faux, sans leurs axiomes, facultatifs. Certes, mon objection est philosophique, pas scientifique, et alors ? En sens inverse, Galilée risquait le bûcher car ses objections n’étaient pas bibliques, et alors ? Prétendre avoir raison en brûlant/internant les avis contraires est grave moralement, et un guide de logique altruiste semble pertinent : ne pas broyer autrui au titre d’un choix arbitraire déclaré obligatoire, si on ne veut pas être pareillement victime de ce principe, appliqué par une autre chapelle. Mais ça dépasse infiniment le niveau de réflexion de Science et Vie, cela : il est ici hors de question d’envisager que les axiomes sont erronés. Le « c’est prouvé » est donc relatif, et donc objectivement faux (si par hasard le phénomène décrit était vrai, on ne pourrait pas le démontrer vrai). Alors on évite de publier la démolition, on déclare « dangereuse » sa simple expression. Avant mise au goulag psychiatrique, c’est simplement de la dictature, de la bêtise. Il était là, le sujet : les scientistes d’aujourd’hui en France font comme les Inquisiteurs religieux d’autrefois, la pensée lucide semble simplement une troisième voie : le doute (interdit par la loi Gayssot de la République, évidemment, au nom de la Liberté, en effaçant le génocide amérindien au nom de la lutte obligatoire contre le racisme et l’antisémitisme, l’antisémitisme étant circonstance aggravante et il est rigoureusement interdit d’envisager que cela soit un principe raciste…). C’est une montagne toute pourrie, de malhonnêteté triomphante, mais qui tient debout en écrasant par la force, « publique », pour « le Bien des gens », et avec propagande journalistique et scolaire, c’est gobé par la majorité des gens (= des personnages autour, si je rêve), incroyablement.
* Page 36 : « Une chose est certaine, ou presque : il y a 11500 ans, les hommes pratiquaient déjà une forme de culte (…) constructions monumentales du début du Néolithique, qui constituent probablement le plus ancien temple construit de la main de l’homme. ». Chaque mot continue à m’irriter, à décliner le malentendu. Quand Galilée allait être brûlé, un des juges plutôt clément, aurait ainsi pu dire « Allez, une chose est certaine, ou presque : les étoiles sont des lumières plantées sur la voute céleste, les planètes ne peuvent pas exister puisque pas mentionnées dans la Bible incontestable. » Croire comme certain vaut-il « presque certitude objective » ? Je pense que non, mais moi, je n’ai pas la parole et l’autorité donc les écraseurs ont le monopole de la certitude, ou « presque certitude »… Ensuite, un monument peut être érigé par une population soumise à un chef tyrannique mégalomane, sans que cela implique obligatoirement qu’il se prétende de droit divin et soit adulé. Enfin, il n’est nullement certain que les monuments dits vieux aient été "construits de la main de l’homme" : j’ai visité aux Bermudes un palace fabuleux du Roi Machin (dont j’ai présentement oublié le nom) et, puisque dans le présent monde je n’ai jamais été aux Îles Bermudes, c’est maintenant étiqueté invention onirique, construite instantanément par mon esprit et pas longuement par des mains besogneuses. Alors, oui, on peut être certain, et oui les certitudes d’un instant peuvent passer intégralement à la poubelle l’instant d’après. Une fois encore, ce serait bénin s’il n’y avait ni guerre de religion ni internement politico-psychiatrique (dit bien sûr « purement médical » quand c’est dans le camp de nos autorités, de nos tribuns se réservant la parole)…
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(Ajout 10 : 20/08/2015)
* Page 36 (suite) : « plusieurs centaines de kilomètres ! (…) indice probable de pèlerinage ». Pourquoi "probable" et pas "possible" ou "éventuel" ? Oh, ça impressionne davantage et les mathématiques font souvent peur aux gens, mais pas à moi : montrez votre calcul de probabilité et je vais le casser… (Non, c’est du discours, de la manœuvre oratoire littéraire à la « sciences humaines », pas de l’honnêteté mathématique, tellement barbante pour ces gens-là, mais simplement honnête).
* Page 38 : « réalisées par des Sapiens il y a 30 000 ans (…) Aucune distinction ne sera faite entre religion et magie (…) préoccupations paraissant dépasser l’ordre matériel. C’est l’hypothèse (…) largement débattue (…) mais le fait que des hommes aient non seulement éprouvé le besoin de représenter des animaux, mais surtout eu le courage de descendre dans des grottes obscures et parfois difficiles d’accès pour le faire, tend à prouver qu’il s’agissait, sinon d’une religion, du moins d’un acte hautement symbolique. » C’est simplement faux : je peux rêver ces peintures sans qu’elles aient existé hier. Oui, j’ai des souvenirs étiquetés « hier » et « il y a dix ans » suggérant que ces peintures étaient déjà là, mais d’autres « souvenirs » avec la même datation intuitive disent que je vole à toute vitesse sans moteur ni aile par la force de la volonté, que je parle dauphin et rencontre des disparus dits morts, etc. c’est simplement n’importe quoi. Et puisque je peux inventer présentement les affichages Carbone 14 (et les savants certifiant que ça signifie ceci ou cela), ce roman de Lascaux ou Chauvet est un simple film, pas spécialement crédible. Oh non, rien n’est prouvé, il y a seulement que des orateurs en congrès se sentent approuvés en écrasant la concurrence de leurs semblables suivant d’autres romans. Bof. Mathématiquement (en "science pure"), une preuve c’est vraiment autre chose : on n’arrive pas à y échapper, c’est obligatoire, sauf à récuser les axiomes employés, avoués récusables en clair.
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(Ajout 11 : 22/08/2015)
* Page 44 : « Il fait à peu près consensus aujourd’hui que le cerveau de l’homme normal ne fonctionne pas bien en deçà de 1000cm3 (pour une moyenne actuelle de 1350cm3) ». On ne m’a en rien demandé mon avis pour dire qu’il y a consensus : ce doit être exclusivement entre prétendus spécialistes, auto-intronisés ou via leurs copains dirigeants, c’est une victoire socio-politique n’ayant rigoureusement aucun rapport avec une valeur de vérité, qui parerait de manière convaincante les objections de l’intelligence critique, remettant en cause les axiomes de base. Au Moyen-Age, il y avait ainsi consensus (entre théologiens dominants) pour brûler les hérétiques ; en URSS, il y avait ainsi consensus (au sein des cercles autorisés à penser) pour enfermer comme fous les individualistes, etc. Par ailleurs, le fait qu’il y ait l’expression « l’homme normal » dans la phrase en fait un énoncé infalsifiable (non-scientifique selon Popper) : si un cerveau de nain adulte fonctionne très bien à 800cm3, ça n’invalidera en rien la loi puisque ce cas sera dit « anormal », hop, le tour de passe-passe est joué ! C’est simplement de la tromperie, prétendant à tort à la crédibilité. Et, effectivement, tout se tient : quand je démolissais la science par la logique, Science et Vie clamait « ces pensées sont dangereuses », pas fausses ni infondées, non pas du tout, mais dangereuses pour l’ordre en place, pour l’injustice et bêtise triomphantes, bien consolidées en achetant quelques puissants qui auraient pu critiquer.
* Page 44 suite : « le cortex préfrontal, considéré comme le siège des fonctions cognitives supérieures. » Vu que cognitif renvoie à connaissance qui renvoie à récitation qui renvoie à perroquet qui renvoie à bestial, « cognitif supérieur » me parait auto-contradictoire. Si c’est la capacité logique ou inventive, je considère que c’est en un sens supérieur aux animaux (du moins : à ce qui est raconté qu’ils sont), mais ça n’a rien à voir avec une connaissance – concept qui enterre le doute sceptique sans argument aucun. Et seuls les neurobiologistes considèrent des aires du cerveau comme pouvant faire ceci ou cela, donc là encore le mot « considéré comme » m’exclut, puisque pas considéré tel par moi. Cette lecture est horripilante, refusant le débat pour balancer ses prétendues vérités. Et, de l’intérieur, je sais par expérience comment ça se passe : les grands pontes scientifiques ne voient aucun inconvénient à mentir si c’est avec l’aval des autorités : peu importe la vérité (et surtout la vérité mathématique, venant d’une discipline rigoureuse qui les rebute), le seul but est la prospérité, à la fois personnelle (avec honneurs, richesses, profil de carrière vertigineusement ascendant) et partagée (avec emploi pour les « inférieurs » et semi-esclaves asiatiques), mais les questions dérangeantes ? « les gens intelligents ne se posent pas ces questions » m’a-t-il été répondu. Pleine victoire du mensonge et de la bêtise, oui, je le vis au quotidien, vu de « en bas » car je me suis sabordé socialement après être tombé amoureux de la dernière de la classe (que je préférais à moi-même) au lycée.
* Page 45 : « ce n’est qu’à partir de 11 ans, lorsqu’ils accèdent à la logique formelle, que les enfants établissent des hypothèses détachées du monde sensible et réfléchissent à des choses abstraites, telles que l’art, l’amour ou la religion. » Je ne suis pas d’accord. A 8 ans, je débattais violemment avec l’enseignant quant à la prétendue logique de l’orthographe française, et l’art me paraît du verbiage, au-delà du « j’aime/j’aime pas » qu’on entend d’enfants de 3 ans aussi bien (de même que « tu m’aimes pas ! » d’enfant battu ou brimé, de même que « prions le Seigneur » en famille croyante assidue). Ce texte affirme n’importe quoi, éliminant les objections sans le dire, pour ne garder comme "Vérité à 100%" que ce que tel ou tel article pouvait déclarer "apparence 70%±20% (si l’échantillon est représentatif par chance)".
* Page 45 suite : « Un outil peut devenir un ornement pour le corps, par exemple, et ce découplage cognitif serait déterminant pour voir apparaître le sentiment religieux. » Non : plein d’enfants à Noël préfèrent jouer avec les boîtes carton (d’emballage/transport) qu’avec les jouets présents dedans, baptiser cela « supérieur découplage en matière de connaissance » parait inutilement verbeux, interprétant n’importe comment, et cela n’a rien à voir avec l’idée religieuse essentielle (de prétendu "surnaturel" pouvant braver les prétendues "lois naturelles", comme chaque être pensant en a l'expérience via cauchemars et rêveries, hors du prétendu "Réel" indéfini en toute honnêteté).
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(Ajout 12 : 23/08/2015)
* (Interlude) Avant de reprendre la lecture, je voudrais répondre à une nouvelle auto-objection, concernant le mot que j’employais plus haut : selon moi, toutes les questions « pourquoi ? » n’ont pas forcément de sens. Cette objection envisageable est la suivante : on pourrait me répondre que mon entendement humain capitule devant la détermination ultime de tout en terme de causes (conditions initiales et lois) et de conséquences (automatiques), mais que la Nature (ou « Dieu mécanique » si on veut) exécute automatiquement ce déterminisme absolu, dont la Science cherche à s’approcher asymptotiquement (de plus en plus sans jamais arriver au bout). Je contre-objecte, en 4 directions : le possible indéterminisme à petite échelle, le possible indéterminisme psychologique, l’erreur inductive du déterminisme, l’anéantissement du concept de preuve.
- Possible indéterminisme à petite échelle. Avec les livres du physicien penseur Bernard d’Espagnat, et avec les articles de Science et Vie même, il semble que l’idée « tout est déterminé sans hasard aucun » correspond davantage à une pensée périmée du scientisme façon XIXe siècle qu’à l’état moderne des sciences (dit « somme actuelle des découvertes scientifiques »). En effet, la mécanique quantique des particules élémentaires est expérimentalement prouvée conforter le hasard, l’incertitude, et au contraire les modèles à lois cachées (supputant que l’incertitude quantique correspondrait à un temporaire manque de connaissance) ont été démentis par les expériences du physicien Alain Aspect (vers 1982-84 quand j’étais étudiant). La situation serait donc très différente de la thermodynamique qui calcule « de loin » les propriétés d’énergie sans s’intéresser au détail de chaque particule contribuant à l’ensemble (même si ce sont ces particules qui toutes ensemble font la loi, « statistiquement juste ») – l’observateur ne pouvait pas dire quand la 197 943 417e molécule d’eau, en partant de là dans telle direction, tombera dans le tuyau de vidange mais la Nature l’a déterminé à l’avance (le mouvement brownien d’agitation thermique de l’eau ne semblant n’importe quoi que parce que nous manquons d’acuité optique et puissance de calcul). En mécanique quantique, c’est différent, confirmé « scientifiquement », « expérimentalement », et c’est plutôt le déterminisme à l’ancienne qui est démenti. Semble-t-il.
- Possible indéterminisme psychologique. Quand je parlais de 197 943 417e molécule et pas d’une autre, faisais-je preuve de ma liberté de choix humaine bravant le déterminisme ? Les psychologues pourront éclater de rire, en expliquant au contraire que la neurochimie du cerveau, conjuguée à l’addition moulinée automatiquement de mes expériences (selon des lois encore inconnues, certes) m’amenait à choisir (ou choisir de taper) ce chiffre 197 934 417 et pas un autre (et/ou à le contester et le changer, si c’est ce qui s’est passé sans l’avoir dit), TOUT étant écrit, prédéterminé, simplement inaccessible pour nous qui manquons de connaissance. Toutefois, le problème est que la psychologie échoue jusqu’à présent à prouver qu’elle est une science, qu’elle découvre des lois. Elle ne fait que blablater pour prétendument expliquer a posteriori tout et son contraire, sans avoir aucune force prédictive (et multipliant les fautes lourdes en mathématiques dans les publications). Le déterminisme psychologique semble donc une croyance douteuse, bien davantage qu’une suggestion expérimentale solide.
- Erreur inductive du déterminisme. Le point précédent amène mon classique couplet « à la Popper » : le déterminisme inspiré de ceci ou cela serait erroné, car un exemple se contente de « faire croire » (quand un contrexemple prouve, en rejet). Ainsi, l’occurrence de gelée tardive ruinant les récoltes (les plantes en zone tempérée ayant automatiquement répondu, à la douceur printanière revenue, par une reprise de leur cycle, au risque de la vulnérabilité au gel) était dit imprévisible au Moyen-Age, exprimant la punition de Dieu uniquement, et les scientifiques ont été très fiers de démontrer que cela était en fait prévisible par l’observation satellitaire des masses d’air polaires et tropicales, avec alertes au risque-gel et action préventive efficace (humaine) de chauffage des cultures : ce qu’on prend pour aléa imprévisible pouvait n’être qu’un manque de connaissance de ce qui se passe automatiquement dans le détail. Mais il s’agit là d’un simple exemple, ou de 100 exemples, et en « conclure » qu’absolument tout fonctionne ainsi est une généralisation abusive, une faute en matière de logique, puisque rien ne prouve que le 101e point ne le démentira pas. Et c’est cette erreur de simplisme enfantin/bestial, généralisant à tort, que pourrait avoir cassé la mécanique quantique.
- L’anéantissement du concept de preuve. Je ne suis pas un scientifique (ou épistémologue) poppérien, je n’ai fait qu’entendre cette part de logique, qui n’épuise pas le sujet. En effet, il est faux d’affirmer qu’un contrexemple apporte un démenti catégorique à une généralité prétendue (1 cygne vert suffisant à invalider « tous les cygnes sont blancs »). Non : une expérience invalidante peut avoir été faussée, et reste le problème de l’axiome réaliste. Je réexplique encore : 1/ Si le cygne vert a été observé par un alcoolique ou drogué (« familier des éléphants roses », ayant garé son septième carrosse d’or pur tiré par mille chevaux sur le parking là dehors), son témoignage ne vaut pas preuve ; de même une expérience passée, minutieuse et avec plein de témoins experts, peut avoir été faussée par un tiers facteur, qui était inconnu à l’époque. Il est célèbre que des mesures physiques en laboratoire ont ainsi été faussées par la présence de murs autour (on ignorait que cela intervenait dans le phénomène observé), ou des mesures astronomiques par l’enclenchement de nouveau four à micro-ondes à la cafeteria du personnel, etc. 2/ Si je suis en train de rêver, c’est autant la découverte du 101e cygne, étrangement vert, que les 100 cygnes précédents normalement blancs, qui sont illusoires, ne valant aucunement preuve. Et il n’y a même pas à dire « en tout cas, c’était valide dans le Réel, en excluant les rêves », puisque la démonstration qu’ici est le Réel a entièrement échoué : il n’y a eu strictement aucune réponse valide à mon livre sur le sujet – les scientifiques gardant le nez dans le guidon sans réfléchir, et les « philosophes » (prétendus ou/et diplômés) roucoulant d’érudition passéiste au lieu de réfléchir aux problèmes énormes, bouleversant la pensée universelle.
  Je reprends la lecture du Science et Vie « Dieu et la Science » :
* Page 46-47 : Chapitre 4/12 : « 100 000 ans de religion. Mais quel intérêt pour notre espèce ? Sacrifices, interdits, rituels réguliers… La religion impose des contraintes extrêmes, auxquelles presque tous les humains se plient. Pourquoi ce coûteux caractère n’a-t-il pas été supprimé au cours de l’évolution ? » La datation 100 000 ans et l’évolution darwinienne du monde entier ne sont nullement des vérités mais des hypothèses, puisque l’hypothèse du rêve n’a nullement été réfutée. Qui plus est, l’idée que la Nature optimise tout en tout n’est pas la théorie darwinienne elle-même mais une version extrémiste particulière, opposée à une branche concurrente disant que la majorité des mutations transmises sont sans utilité (ce n’est que s’il y a partition entre normaux tués et mutants survivants qu’une mutation peut être vitalement sélectionnée). Pour ce qui est des lentes évolutions partielles, il se peut que sous régime polygame le riche leader soit à la fois le prêtre et le père de la plupart des enfants, etc. J’ai aussi parlé d’effet placébo, bénéfique par tromperie. Et les sacrifices pouvaient être bénins pour les tueurs : des ennemis sans plus les nourrir à ne rien faire (captivité refusant l’esclavage), des animaux ensuite mangés par les organisateurs un peu comme d’autres formes d’impôt payé aux dominants pour éviter leur réquisition violente. Par ailleurs, les missionnaires religieux allaient souvent faire de nouveaux adeptes avec des promesses invérifiables (post mortem), et sans imposer de mise à mort, seulement des rites très bénins. Et la royauté ou dictature a dominé pendant des millénaires, presque tout le monde s’y pliant, pour ne pas être massacré, oui et alors ? Tout est envisageable, il n’y a pas scandale logique « religion = coût pour la survie de soi » à expliquer « grâce à la Science » seule. Tout le chapitre semble erroné encore une fois, passant à côté du sujet principal, à savoir que religions comme sciences semblent des marchandes de certitudes abusives, refusant de réfléchir (et c’est certes un peu bénéfique, ou rassurant, pour les gens s’ils ont une pensée normalement frileuse).
* Page 49 : « Les comportements religieux auraient donc été sélectionnés au cours de l’évolution pour favoriser la coopération entre individus, et révélerait de la sélection de groupe. (…) du darwinisme appliqué à la religion ! ». Je suis dubitatif. Si on prend l’exemple de la conquête du pays Inca par les Espagnols : la civilisation Inca a disparu, balayée par l’inimaginable brutalité des conquérants, est-ce que ça signifie qu’un système très imparfait a été remplacé par bien mieux ? Pas du tout, les pires meurtriers peuvent gagner, et en conclure que ce sont donc les « meilleurs biologiquement » paraît très contestable. La façon dont fonctionnent les religions, bibliques en tout cas, est simplement la carotte et le bâton : virtuels (Paradis et Enfer post mortem) ou effectifs (privilège raciste pour le sionisme, assassinat des différents, etc.). Peut-être que ça marche, mais je dirais « hélas », ce qui change tout. (Et dans le genre, l’Antéchrist de Nietzsche disait que Jésus était débile de préférer le faible au fort, le malade au bien portant, au risque de débiliter biologiquement l’espèce, ne s’améliorant que par triomphe des forts et disparitions des faibles… Ceci dit, Jésus n’a pas du tout été un ange, puisqu’il traitait les non-Juifs de chiens et appelait à tuer les parents qui éloignent leurs enfants de son Dieu à lui… Ça me confirme surtout que religieux et antireligieux peuvent être aussi horribles, aussi anti-altruistes). Evidemment, le point d’exclamation « Darwin appliqué à la religion ! » signe un paradoxe, puisque les religieux bibliques sont farouchement opposés au roman darwiniste démentant leur roman créationniste, mais ce n’est pas du tout ici une réconciliation. C’est que les scientistes prétendent « expliquer » la religion comme le reste. Quand les soviétiques « expliquaient » l’individualisrme par la psychiatrie, ce n’était pas du tout qu’ils se réconciliaient avec cette branche de pensée, c’est qu’ils appliquaient leur grille de lecture (contestable) à tout y compris à l'individualisme ennemi (pour l’écrabouiller, l’évacuer, prétendument).
  Autre point, la « sélection naturelle », avérée chez certaines bactéries sous certains antibiotiques, concerne des éléments vitaux essentiels, or la religion paraît très secondaire en la matière en temps de paix. Et s’il y a guerre de religion, « sélectionnant » les croyants par massacre des incroyants, ce n’est en rien la juste application d’une loi de la Nature, c’est un Crime atroce, qui scandalisera pareil quand le camp des tueurs deviendra victime (ce qui arrive aux Occidentaux massacreurs d’Amérindiens et envahisseurs du Monde, maintenant tués par les Islamistes et envahis par les pauvres du Sud et de l’Est). La biologie « darwinienne » est hors sujet, en ce domaine, postulant que la survie et la reproduction sont l’essentiel alors que la grandeur humaine peut (?) résider dans le suicide et le choix de ne pas avoir d’enfant. Affirmer que les humains sont des animaux ne me convint pas, et non pas parce que je nous classe demi-dieux ou intellects supérieurs au-dessus de vils corps supports, mais parce que j’envisage que les animaux, végétaux, bactéries, montagnes, sont partiellement équivalents (à leurs façons) sans qu’on le sache.
* Page 50-53 : Chapitre 5/12 : « Les animaux sont-ils mystiques ? (…) Les chimpanzés et les bonobos perçoivent certainement la mort comme un changement d’état permanent. Mais nous ne savons pas s’ils conceptualisent leur propre mort, s’ils savent qu’ils vont mourir un jour. » C’est une erreur d’analyse car cela présuppose comme évidence que les humains savent qu’ils vont mourir un jour, ce qui est faux. Dans plusieurs religions bibliques, ce qui meurt n’est que le corps, pas le Moi (l’âme) qui est éternel, avec vie post mortem, donc simple changement d’état. De même des hindouistes et bouddhistes sont certains que le Moi passe de corps en corps, étant éternel. Les chimpanzés n’imaginant pas l’absurde disparition du Moi (leur Moi, chacun) ne seraient en rien inférieurs bestiaux. Pareil pour moi-même sceptique : j’envisage que l’Univers ne soit qu’une suite de rêves, rêveries, cauchemars, du Moi endormi, avec un début/une fin/des parallèles, tous totalement inconnus, en toute rigueur. On peut croire n’importe quoi, oui, mais il ne s’agit pas de savoir.
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(Ajout 13 : 24/08/2015)
* Page 53 : « concerne la hiérarchie sociale. Pour Freud et d’autres après lui, la religion est apparue quand nous avons tué notre propre mâle alpha (le mâle dominant) pour le remplacer par un dieu tout-puissant (…) se prosternent devant le pape (…) soumission ». Ça semble très lié au roman biblique, le bouddhisme n’a pas du tout de Dieu tout-puissant, je crois, et j’ignore les détails des croyances africaines ou scandinaves ou amérindiennes. Sinon, j’ai aussi entendu dire, dans le même genre à-la-Freud, que l’enfant grandissant ne perçoit plu’ ses parents comme tout-puissants et tout-connaissants, et apaise son désarroi en les remplaçant par un substitut virtuel prenant cette place rassurante. Mais je ne suis pas d’accord : cette toute-puissance n’est nullement une invention naïve, c’est une expérience vécue, via la rêverie (et le cauchemar interprété comme irréel). Et comme il n’y a rigoureusement aucun critère convaincant de non-rêve, le prétendu-surnaturel fait simplement partie du vécu. L’invalidation d’une partie de l’expérience par la notion de « rêve », sans aucun critère distinctif, devrait conduire au scepticisme égocentrique, la religion serait simplement une facilité d’esprit immature, adoptant un candidat (parfois demi-imposé ?) rassurant l'esprit, au lieu d’inventer la déroutante lucidité (punie d’asile actuellement en Occident)…
* Page 54 : « chimpanzé (…) "danse de la chute d’eau" peut durer dix à quinze minutes (…) établir une relation causale qui n’existe pas, donc une superstition. » Erreur encore. Si, en employant une colonne polaire hilic, je parviens à retenir le composant chimique difficile qui résiste à mes tentatives de séparation depuis des jours, est-ce une « superstition » si je rêve (la cause étant en fait la fantaisie du moi qui rêve) et est-ce une cause si je ne rêve pas (faute d’autre explication, « fantaisie de Dieu » étant scientifiquement interdit) ? Mais, puisqu’on ne sait jamais si on rêve , tout serait suspect de superstition, y compris la Science, intégralement.
* Page 54 suite : « il n’existe aucune trace incontestable d’une éventuelle croyance surnaturelle chez les primates, nos plus proches cousins, et encore moins chez les espèces plus distantes de nous. » Au contraire, j’ai entendu des gens dire que leur chien endormi profondément aboyait parfois à demi, comme s’il rêvait. (Et les neuro-biologistes avec leurs encéphalogrammes pourraient éventuellement confirmer chez les chiens une activité cérébrale type « sommeil paradoxal »). Ainsi le chien rêverait et agirait dans ce rêve, à moitié jusqu’à l’extérieur – comme des gens disent parfois avoir uriné en rêve dans de somptueuses toilettes en or massif, avant de se réveiller mouillés et honteux… Bref, si les chiens rêvent, ils ont l’expérience de la vie intérieure, commandée par leur moi et non par les forces naturelles. Mais Science et Vie oublie de penser (si ce n’est pas publié dans une revue dite « scientifique », ça n’est même pas imaginable, pour eux apparemment).
* Pages 56-59 : Chapitre 6/12 : « Les cultes du cargo. Ainsi naissent les religions. » Il est donné l’exemple des religions du cargo en Malaisie, fondées suite à l’envoi d’avions cargo apportant (durant la guerre du Pacifique) des richesses vues comme magiques. D’accord, ça conforte l’idée que les populations sont enclines à broder n’importe comment, à écouter les interpréteurs se disant experts en magie impossible, et alors ? La question du bien fondé éventuel de la religion ne s’en pose pas moins, tout à fait indépendamment. Je connais quantité de gens qui croient la télévison où de prétendus experts affirment certains le Big Bang il y a tant de milliards d’années, alors que ce n’est qu’une théorie jusqu’à preuve du contraire, et y croire (sans examen dubitatif avec intelligence critique en éveil) est de la pure crédulité, religions et sciences prospèrent sur ce fond, même si certaines pourraient avoir raison, en partie voire en totalité. Il était là, le débat, pas dans le dénigrement du seul camp adverse, sans s’imposer la même épreuve.
* Page 59 suite : Pavé « Secte ou religion, où se situe la frontière ? ».La question est intéressante, je pensais a priori que toutes les religions seraient classables en sectes suspectes, celles bien implantées historiquement bénéficiant de complicité dite tolérance. Science et Vie cite deux définitions contradictoires, soit « mouvement religieux minoritaire », soit « atteintes aux lois et à l’intégrité des personnes. » Ce n’est pas clair, et ça me confirme que toute religion pourrait/pouvait être classée secte condamnable à un endroit et un moment donnés. Et la prétendue « atteinte aux personnes » est acceptée volontairement par les adeptes, ce qui rend peu probants les discours sur les sacrifices aberrants que les croyants acceptent de consentir incroyablement. Non, beaucoup de gens veulent croire et sont victimes consentantes des escrocs en costume de prêtres ou en blouse blanche réputée scientifique. Prophéties religieuses, traditions astrologiques promettant la connaissance du futur, voyances de mediums et devins annonçant ceci ou cela avec certitude: oui , cela fait des adeptes, en quantité, bien plus que la logique ou les mathématiques pures. D’ailleurs, cela se tient : si je cite les blouses blanches dans ce lot, c’est surtout parce qu’il est très courant que le médicament donné par un médecin scientifique ne marche pas, et si « ça marche », on aurait peut-être tout autant guéri spontanément sans médicament, ET les preuves mathématiques de l’industrie pharmaceutique sont une cascade de fautes et aberrations, prescrites officiellement (ce qui est bien pire qu’un trucage discret par tel ou tel petit bandit malhonnête) – il y a donc supercherie à grande échelle, sous l’auréole de la Science (énoncée comme La Vérité par l’école publique, les médias, la « Justice »). Donc, en blouse blanche comme en habit religieux, annoncer le futur est éminemment suspect, d’escroquerie. Personnellement, je préfère le doute, même s'il est inconfortable (en partie parce qu'il est puni par la Loi Française, avec approbation de tous les pseudo-intellectuels valets du pouvoir).
* Page 60 : « les rituels n’impliquent pas forcément une dimension spirituelle ni même une croyance explicite. Ainsi le défilé français du 14 juillet ». Effectivement, je suis hostile au 14 juillet (nationalisme, militarisme) comme aux religions (sauf bouddhisme indien peut-être). Et je suis effaré par la propagande pour le 14 juillet, pour l’armée, pour la nation, dans les écoles et les médias, les tribunes, je suis même choqué, mais ma position n’est pas proposée aux élections et, vu le lavage de cerveau ambiant, inutile de me porter candidat (aucune chance de dépasser 0,01% des votes).
* Page 62 : « la multiplicité des nouvelles pratiques religieuses (…) une véritable ouverture du "marché des biens de salut". (…) Le XXIe siècle s’annonce plus sûrement spirituel… ». [Je n’aime pas l’expression XXIe siècle (après Jésus-Christ) dans un livre sur les religions, devant théoriquement faire attention à ne pas en privilégier une parmi les autres. Il est célèbre que le calendrier musulman est différent, mais j’imagine que le calendrier judaïque aussi, et quand j’ai demandé à des voyageurs revenant de Chine « en quelle année » on était là-bas, les gens se sont fâchés, disant « on s’en fout complètement ! ». En tout cas,] je trouve plutôt positif que la religion ne s’impose plus par abus de position dominante, broyant les gens, se croyant obligés de suivre, il paraît bien mieux (intellectuellement) que les gens aient la liberté de choix, de critique. Cela pourrait éviter les guerres de religion. Toutefois, d’après les actualités télévisées, ce n’est pas du tout la tendance actuelle, puisque l’islamisme dur, ouvertement intolérant jusqu’au meurtre, progresse de manière vertigineuse – et l’Etat Français est en guerre ouverte, militaire, contre cet islamisme, avec mes impôts réquisitionnés sans me demander mon accord (le refus de la guerre ne figure pas parmi les candidatures, et les candidats s’engagent à donner plein droit au vainqueur de faire la guerre et donner sa population à tuer…). Il vaudrait mieux réfléchir, au rique de tout casser : dans la guerre avec le monde arabo-musulman, nous ne sommes aucunement le camp des gentils mais des monstres racistes. En effet : tous nos gouvernants (et opposants autorisés) approuvent la recréation d’Israël en 1948 expulsant la majorité palestinienne sans du tout rendre équitablement les USA aux Amérindiens (en devant accueillir 200 millions d’Etasuniens expulsés), donc nous sommes les racistes dominants, monstrueux, et il est interdit d’en parler car on est taxé de racisme antisémite ! (alors que ça n’a strictement aucun rapport avec la respectabilité des bébés, pouvant parfaitement naître innocents). Mais la déclaration affirmée universelle des Droits de l’Homme ("imposée aux opposants" s'est félicité son auteur Hessel) l’affirme en clair : la liberté de religion (même raciste) est sacrée, donc… impossible de contester politiquement le sionisme, la seule possibilité légale est l’islamisme radical, d’où son immense succès, évident face à nos menteurs sionistes. Mais personne ne réfléchit, surtout pas Science et Vie.
* Pages 60-61 : retour sur encadrés « Bahaïsme (…) Caodaïsme (…) Pacte universel (…) ». Je ne connaissais pas ces religions minoritaires, j’irai peut-être lire sur Internet les nouvelles tables de la Loi, « les 10 mots du Pacte universel » du Péruvien Ataucusi. Moins aberrantes que les premières tables ? (bibliques).
* Pages 62-63 : retour sur encadrés « Moon (…) Japon (…) Rastafarisme ». A lire, effectivement, s’il y a des spécificités éclairantes. « au Japon (…) 1984) dénombre près de 3000 "nouvelles religions" ». D’accord, chaque medium prétendu peut fonder sa religion et trouve des adeptes. Apparemment, chez les extravertis ne vient pas l’idée que le merveilleux est à l’intérieur de soi potentiellement, d’où cette soif de croyances externes. « rastafarisme (…) S’appuyant sur une version revue de la Bible, ». Pareil que pour le Pacte universel plus haut : je lirai peut-être cette Bible revue, tant l’original est horrible, terroriste et/ou stupide. J’espérais une version rendue estimable, et si quelqu’un l’a écrit, ça mérite effectivement examen. Merci à Science et Vie pour ces points de détail pas inintéressants, quoique hors du sujet « Dieu et la Science » (si ce n’est que ça contribue scientistement à dénigrer les « grandes religions » que de montrer ce foisonnement hiérarchique ressemblant à un délire automatique généralisé).
* Page 64 : Chapitre 7/12 : « Un monde sous influence religieuse ». Je le lirai, mais ça semble des statistiques descriptives sans grand intérêt pour la réflexion de principe.
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(Ajout 14 : 28/08/2015)
* Encore une fois, avant de poursuivre la lecture critique, je critique mon propre texte plus haut : quand je disais que l’Evolution à la Darwin était avérée chez certaines bactéries en présence de certains antibiotiques, il aurait fallu grandement préciser. En effet, je ne voulais pas du tout dire que cela prouve que le darwinisme est la vraie loi du monde, pas du tout. En effet, si ce que j’ai visuellement constaté était un rêve (environ un milliard de petites bestioles dites coli échouent à pousser en présence de fosfomycine, mais 1 seul individu résiste, et forme colonie, multipliant jusqu’à devenir le nouveau milliard environ, presque totalement résistant), alors ce n’était pas le Réel mais seulement un possible. Quoi qu’il en soit, dire que l’évolution est impossible en vrai semble faux : c’est possible, au moins en rêve, mais tout n’est-il pas un rêve ? Peut-être que si, de mon point de vue. Et si autrui pensait aussi, il saurait que je me trompe, mais il ne serait pas en position de savoir que je pense donc qu’il ne rêve pas, lui. Tout ne semble donc que croyance, théorique, ou faussement prouvée avec l’électroencéphalogramme cru Réel et cru prouver ceci ou cela.
* Page 66 : « Agnosticisme : 684 millions. L’agnosticisme considère qu’il est impossible de répondre à la question de l’existence de Dieu. » Je suis gêné par cette définition. Pour deux familles de raison. 1/ Parler de « l’existence de Dieu » est ambigu, et Descartes s’est engouffré là-dedans pour pseudo-démontrer « l’existence de Dieu ». En un sens, le schtroumpf « existe », puisqu’il a été imaginé, dessiné, voire cru existant « en vrai » par plusieurs enfants de 1 à 3 ans, et j’ai cassé l’escroquerie cartésienne en expliquant que le schlips (qui est un schtroumpf qui existe en vrai) existe « par définition », comme Dieu, est-ce de cela que l’on parle ici ? 2/ Dans mes souvenirs, les définitions en la matière ont évolué, peu clairement. Il me semble qu’au départ, j’avais entendu dire qu’il y avait les croyants en Dieu d’un côté, les incroyants athées de l’autre côté. Et puis j’ai entendu dire que les incroyants se scindaient entre les affirmatifs athées clamant que Dieu n’existe pas et puis les hésitants agnostiques disant qu’ils ne savaient pas, présentement. Et puis j’ai lu dans un dictionnaire que l’agnosticisme, c’est ne pas savoir si Dieu existe ou non, ET ne croire que ce que l’on voit. Comme cette dernière précision ne cadrait toujours pas avec ma pensée, j’ai cherché et trouvé : les hésitants se scindent en agnostiques réalistes et sceptiques sûrs de rien. Mais la définition Science et Vie (ou Dictionnaire Machin différent de celui que j’avais regardé) affirme tout autre chose : selon les agnostiques, la réponse est « impossible », au sujet de l’existence de Dieu. Cela me parait un contresens aberrant : imaginons que Dieu Tout-Puissant existe en ayant choisi de se cacher jusqu’ici et décidant soudain de se montrer avec total éclat incontestable (bouger les montagnes, faire pleuvoir sur demande du jus de tomates de « sous le plafond » etc.), alors l’athée dira « je me trompais », mais le sceptique et l’agnostique avaient raison de douter en attendant cette nouvelle donne. Or… comment les agnostiques dubitatifs pourraient-ils exclure comme impossible ce scénario puisqu’ils n’excluent pas l’idée de Dieu tout puissant pouvant faire n’importe quoi ? Ou sinon, cela voudrait dire que… ceux que Science et Vie nomme agnostiques sont des croyants en la pseudo-certitude suivante : « si Dieu existait, il ne se manifesterait jamais en clair ». Mais d’où viendrait cette absolue certitude ? Tous les dubitatifs deviendraient donc sceptiques, ce groupe se scindant alors entre les sceptiques réalistes croyant au Réel partagé et les sceptiques complets envisageant être dans leur rêve personnel. En attendant, avec des définitions aussi peu claires, comment a-t-il pu être procédé à un comptage ? ou même à une estimation ? (qui serait plus honnêtement marquée comme 684 millions ± 500 millions, à 95% de confiance, si notre modèle est juste, si l’échantillon est représentatif, si cette réponse était comprise, et sue tolérée).
  684 millions sur 7 milliards, ça fait un peu moins de 10% – est-ce à dire que c’est minoritaire négligeable « démocratiquement », ou que c’est peut-être la petite part de lucidité dans une humanité majoritairement bestiale ? (comme De Gaulle traitait les électeurs de « veaux », comme Jésus Christ traitait les non-Juifs de « chiens »). Pour me faire une idée, j’ai voulu voir sur Internet combien il y a d’Occidentaux dans le monde, environ 10% aussi ? Mais pas facile de trouver la réponse : CEE+USA+Israël+Canada+Australie+Nouvelle-Zélande fait 508+319+8+35+23+4 millions = 897 millions, un peu moins de 13% des 7 milliards, mais ça compte comme Occidentaux les Polonais, Tchèques, Roumains, Baltes, etc. alors que ce n’est pas du tout comme ça que s’est défini l’Occident = avant la chute du Mur de Berlin Est/Ouest. Enfin, admettons : environ 10% aussi, et… 60% (=3/5) des Droits de Véto ONU, en prétendant incarner la démocratie, le juste respect de chacun… Difficile de réfléchir, dans la masse de mensonges ambiants. Mais oui, une lucidité peut être minoritaire, un aveuglement peut être majoritaire (Hitler semble avoir été élu sans truquer les élections). Je préfère essayer de penser juste, en espérant que ce sera suffisamment séduisant pour que la majorité comprenne. Enfin, c’est de l’utopie, et pas même vraiment mon utopie à moi. Je vis ma position comme logicien injustement brimé, pas comme Lumière Universelle prétendant guider les 7 milliards à coup sûr. Ce serait contradictoire puisque j’envisage qu’il s’agit de marionnettes créées temporairement par le Moi qui rêverait ce monde.
  Pour le comptage 684 millions, qui m’a recensé ? sans m’en informer ? et sans me donner droit à juger la pertinence du questionnaire ? (n’incluant pas la réponse « scepticisme »)… Ce n’est pas de la science, c’est tout au plus du ressort des « sciences humaines », c’est-à-dire du bla-bla infalsifiable, même pas scientifique.
* Page 66 (suite) : « Athéisme : 136 millions. L’athéisme est une position philosophique qui soutient qu’il n’existe rien dans l’Univers qui ressemble à ce que les croyants appellent un dieu ou Dieu. » Là encore, cette définition me gêne. Je suis (parait-il) né dans une famille incroyante, mais je n’ai entendu parler de l’Univers (trous noirs et tout) que vers dix ans je crois, et de philosophie que vers seize ans, n’étais-je donc pas athée avant cet âge, même si je pensais que les croyants étaient ridicules avec leurs certitudes adulant des légendes ? Par ailleurs, est-ce que l’athéisme contient la position « Dieu, le Dieu biblique existe, mais il n’est pas "dans l’Univers", Il est "au-dessus de l’Univers" ! » ? Là encore, les scientistes semblent ne rien comprendre au sujet. Les multitudes d’Univers font partie du vécu de chaque être pensant, avec les rêves dits "Univers inexistants" a posteriori, pourquoi en privilégier un en particulier ? Ne faudrait-il pas prendre du recul et donner le tableau d’ensemble, pouvant bouleverser la perspective ? Pour cela, il faudrait penser, ça semble trop demander à Science et Vie, qui ne fait que compiler des sources dites officiellement crédibles.
* Page 67 : le tableau des religions et non-religions du monde se termine sans inclure le déisme des francs-maçons, respectant (ou adorant ?) un prétendu « Grand Architecte de l’Univers » dit totalement inconnaissable (ai-je entendu dire).
* Page 68, les groupes religieux cités sont, non pas une cinquantaine (55 ?) comme pages 66-67 mais 5 : les chrétiens, les musulmans, les hindous, les bouddhistes, les juifs. Et je suis effaré : pas un mot sur les animistes (« religions tribales : 243 millions » page 66), mais mise en avant des juifs (« judaïsme : 15 millions » page 67), pourquoi ? sauf privilège antihumaniste... Pire : il n’est pas dit « Israélites » = pratiquants du judaïsme, mais « Juifs », mot dont 1 des 2 définitions est « descendants des Hébreux ». Bref, c’est une totale confusion entre groupe religieux et race endogame raciste, ici approuvée sans signaler le terrible problème intrinsèque que cela pose : le risque de retour de bâton raciste. (La propagande médiatique claironne que la Shoah est une monstrusité absolue, totalement inexplicable, mais j'ai lu dans un livre de Shlomo Sand qu'un leader israélite avait écrit dans les années 1930 : "intégrer les Juifs allemands dans la nation allemande ?! Non ! Une race inférieure ne peut pas faire disparaître la race supérieure !" Ça n'excuse pas l'extermination, mais ça explique la colère, et c'est usuellement caché bien sûr, avec interdiction de dénoncer le racisme judaïque – dénonciation malhonnêtement classée antisémite donc raciste aggravée !). Le mot Israélite aurait évité cela, et il aurait même fallu équitablement ignorer ce groupe numériquement ultra-mineur, pour ne pas exclure avec mépris des groupes plus importants. Certes… groupes numériquement importants, selon le principe de l’utopie humaniste "1 être humain = 1 voix", mais en matière d’influence, d’ « importance », c’est effectivement très différent, immensément différent. Le groupuscule israélite étasunien commande le sionisme des USA et du monde occidental, qui domine le monde entier (privant de véto ONU le milliard de musulmans du monde, ainsi que les 2e et 3e pays du monde que sont démographiquement Inde et Indonsésie, etc.), les Amérindiens d’Amazonie peuvent eux être 16 millions (>15), c’est totalement négligeable en comparaison. On nous ment avec l’idée que l’Occident (ou la France ou la Science) incarne l’égal respect de chaque être humain. Science et Vie n’est nullement objectif mais allié aux puissants, aux lobbies triomphants.
* Page 68-69 : « L’Europe, championne de l’athéisme. "Croyez-vous en un ou plusieurs dieux (ou êtres suprêmes) ?" Oui/Non/Sans opinion (…) l’athéisme (en violet) [= Non] (…) France 20/39/41, Suède 21/37/42 ; Italie 54/13/33, Etats-Unis 75/7/18, Brésil 90/3/7, Indonésie 97/0/3 ; Chine 23/26/51, Japon 13/33/54 ». Ce questionnaire me parait biaisé, nul. Est-ce que le sceptique croit en Dieu ? Non, il ne croit pas, mais ça ne veut pas du tout dire qu’il est athée c’est-à-dire croyant en l’inexistence de Dieu. D’accord il fallait peut-être faire simple, mais ce n’est pas une raison pour faire faux. Enfin, si on exclut l’interprétation dite désigner l’athéisme, ces résultats de sondage sont effectivement intéressants, d’accord. Aidant à comprendre notamment la religiosité forcenée des élus Etasuniens.
* Page 68-69 : « Ceux qui croient en une vie après la mort. "Que se passe-t-il après la mort ? " Quelque chose/Rien/Sans opinion. (…) France 28/39/33, Etats-Unis 69/11/20, Indonésie 95/2/3 ». Je suis gêné, encore une fois. Le mot « sans opinion » me parait faux. Pour dire que « mon opinion est "je ne sais pas" », serais-je forcé de dire que je n’ai pas d’opinion ? pourquoi ? De même, il y a une foule de degrés dans le « quelque chose » : un athée peut dire « oui il se passe quelque chose : les chairs se putréfient, les molécules se dispersent, les atomes se réarrangent », aucun rapport avec la religion, aucun. Un sceptique égocentrique peut dire « oui, il se passe quelque chose : soit un autre monde, soit une extinction totale, je n’en sais rien, on verra bien, à supposer que la mort du moi ait un sens, ce dont je ne suis pas certain du tout. Je suis déjà mort plein de fois, dans plein de mondes dits rêves, est-ce que c’est de ça que vous parlez ? quelle preuve vous avez que c’est pas un rêve aussi ici ? ». Mais non, Science et Vie ne réfléchit pas, n’envisage pas une pensée riche, contradictoire, ils classent aveuglément en 3 cases prédéfinies, sans envisager les questions logiques.
* Page 70 : « La France (…) une part grandissante de la population se déclare désormais sans religion ». A ce sujet, je me souviens de mon voyage touristique aux USA en 1982, on nous a conseillés : « à la question obligatoire "quelle est votre religion ?" répondez "Catholiques Romains", pour ne pas avoir de problème, les athées étant très suspects de communisme, ennemi des Etats-Unis ». Oui, se dire quelque chose, s’afficher quelque chose, ça n’a rien à voir avec la pensée personnelle, c’est un jeu de rôle socio-politique, je pense que le débat sur la religion mérite d’être ailleurs.
* Page 71 : « Des fidèles moins nombreux et plus âgés. Non-croyants/Sans-avis/Croyants. 1947 : 20%/14%/66% ; 2011 : 44%/-/56% ». Pourquoi la catégorie Sans-avis a-t-elle disparu ? A-t-elle été incluse dans Non-Croyants ? (donc à lire "1947 : 34%/-/66%"). Ce serait à la fois juste et faux : juste car ceux qui ne se disent pas croyants sont implicitement non-croyants, faux car on introduit un biais si un camp a le privilège de pouvoir dire « tous ceux qui ne sont pas avec moi sont contre moi ». Et peut-être que des Sans-avis incluaient des cas « c’est personnel, j’ai pas envie de vous répondre », classer ça en incroyance est une erreur lourde. Ou bien… les Sans-avis ont été exclus des comptages, et dans ce cas le 20%/14%/66% serait transformé (via 20%/-/66% réaccru pour un total à 100%) en "1947 : 23%/-/77%".
* Page 71 suite : « En quoi croient les Français… en une vie après la mort ? au Ciel ? à l’Enfer ? aux miracles religieux ? à la réincarnation ? aux pouvoirs surnaturels des anciens décédés? Oui certainement/Oui probablement/Non probablement pas/Non certainement pas/Ne peut pas dire ». Là, ça semble à moitié bien posé, comme question, car entre la croyance sûre et l’incroyance sûre, il y a la croyance modérée et l’incroyance incertaine, mais… la formulation oblige à trancher, sans choisir le point milieu, sauf à répondre « ne peut pas dire » comme ceux refusant de répondre. Enfin, si j’avais été confronté à ce questionnaire, il me semble que je n’aurais guère pu répondre aussi simplement. Crois-je en une vie après la mort ? Ça dépend ce qu’on appelle mort, puisque je suis mort plein de fois, et j’ai vécu après, mais si on appelle mort l’extinction totale et éternelle du moi (si c’est possible), par définition il n’y aurait rien après. Donc je ne peux pas dire. Est-ce que je crois au Ciel ? Si c’est au machin biblique du monstre délugeur génocidaire, je n’y crois pas du tout, mais j’ai vécu au Paradis, oui j’y crois certainement, c’est classé Rêve, et alors ? Pareil pour l’enfer, classé cauchemar, sans aucun critère distinctif. Les miracles religieux me semblent une question mal posée : je ne crois pas aux lois inviolables des scientistes, cassées par mes rêves et rêveries, donc ce qu’ils appellent miracles est commun, mais ça n’a rien à voir avec la religion, même si un personnage religieux peut faire ça comme n’importe qui (le rêveur décide). Tronquer ça en « Je ne peux pas dire », me paraît du gaspillage, comme répondant à un questionneur ayant oublié de se poser les questions de fond. Est-ce que je crois à la réincarnation ? Pareil, c’est Oui et Non, je suis mort plein de fois et jusqu’ici il y a toujours eu un après (si mes souvenirs présents ne sont pas des fictions délirantes), mais les scientistes crient que les rêves ne comptent pas, faute de matérialité dite « incarnée », mais ils n’ont aucun critère valable pour prouver qu’ici n’est pas un cauchemar de plus. Est-ce que je crois aux pouvoirs surnaturels d’anciens décédés ? Ben, quand je revoyais hier mon grand-père décédé il y a vingt ans, il faisait acte surnaturel en étant là et discutant Maths, mais c’est déclaré onirique invalide par les scientistes (totalement incapables de se justifier pour que je ne les case pas eux en monstres cauchemardesques).
* Page 73 : « Les églises de moins en moins fréquentées ». Je vais à l’église, y accompagnant mon épouse croyante, pourtant je suis incroyant, pourquoi Science et Vie me compte-t-il comme super-croyant ? Eh, prétendus analyseurs, il faut réfléchir et comprendre, pas compter dans des cases en fermant les yeux et se bouchant les oreilles !
* Page 73 suite : « D’après un sondage (…) les catholiques pratiquants sont également de plus en plus critiques vis-à-vis des positions de l’Eglise sur les questions de société : 75% d’entre eux réclament un changement du discours sur la contraception, 68% sur l’avortement, et 69% sur le remariage des divorcés. » Le principe du catholicisme est un troupeau de moutons humains décérébrés, guidés par le berger Jésus puis le pape reprenant le flambeau, ce n’est pas du tout un espace démocratique où l’on répond aux souhaits de votants, non. Vu la concurrence, le catholicisme va donc normalement s’effondrer au profit d’autres acteurs répondant mieux au « marché ». Et c’est mérité, tant est stupide cette église, refusant de lire ce qu’elle prétend adorer. Le Bon Dieu glorifierait la vie humaine et en chaque pré-bébé ? Pourquoi a-t-il exterminé l’humanité par le Déluge ? (sauf l’esclavagiste Noé et sa famille)… Ceci dit, j’approuve le fait de voir un meurtre dans chaque avortement « de confort » (pas destiné à sauver la mère d’une mort dite certaine sinon), et dans chaque utilisation de pilule contraceptive (pour s’envoyer en l’air en tuant les ovules fécondés sans s’emmerder à assumer les conséquences de ses actes bestiaux). Bref, les religieux étaient stupides incohérents mais avaient un peu raison quelque part, les rebelles sont à mon avis criminels mais ont raison de résister à des idiots menteurs.
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(Ajout 15 : 29/08/2015)
* Pages 78-79, Chapitre 8/12 : « De Copernic à Einstein… Et dire qu’ils avaient la foi (…) condamnation de Bruno ou le procès de Galilée, et l’on en déduit rapidement que la religion fut une entrave, un frein au développement de la pensée scientifique. Or, la foi fut en réalité un moteur pour les savants ! (…) pour honorer le créateur d’un monde si fascinant. Pour se rapprocher de Dieu. ». Encore une fois, on est hors du domaine qui m’intéresse mais il y a là une cascade de malentendus ou fautes que je ne peux pas laisser passer en tournant simplement vers la page suivante. 1/ Oui, politiquement, l’Inquisition a entravé le développement de la logique expérimentale, avec interdiction d’oser essayer soi-même, avec injonction violente à s’en remettre à la prière seule, au bon vouloir divin. Avec guérisseuses herboristes brûlées comme sorcières, etc. 2/ Si Copernic ou Einstein ont pu prétendre honorer Dieu/Yahvé en démontant ses recettes, c’était simplement qu’ils n’avaient pas lu la Bible : l’épisode de Babel dit en clair que le Dieu biblique ne supporte pas que les humains se rapprochent de Lui, et qu’Il peut donc tout casser à nos constructions avec colère, si l’on ose. Les Inquisiteurs avaient donc raison relativement au texte sacré, et glorifier « l’esprit religieux » de telle célébrité savante est un contresens. Il s’agissait de déviance anti-sacralité quoique liée à une forme de religiosité personnelle, court-circuitant les religieux et Textes Sacrés. Enfin, le texte va peut-être le dire plus loin, mais je ne me laisse pas porter par le mensonge d’introduction, tant l’objection en sens inverse parait évidente. Toutefois, la Bible est tellement stupide qu’un autre passage peut parfaitement commander l’exact contraire plus loin, le choix entre passages contradictoires relevant de la domination politique imposant ses choix subjectifs, très nullement. Mon oncle catholique refuse de répondre à mes objections, mais à mon avis, ces prétendus admirateurs de Dieu devraient plutôt se demander pourquoi le prétendu Bon Dieu Tout Puissant laisse faire le Diable, les microbes, les maladies ultra douloureuses, les tsunamis et typhons... non, leur tableau n'est nullement cohérent et, quand ils disent "les voies du Seigneur sont impénétrables" ou "nous humains ne pouvons pas comprendre", ça signifie en clair "ce roman est effectivement incohérent, mais on s'abrutit en s'interdisant de poser les questions dérangeantes"... Je fais mille fois mieux avec le modèle de la rêverie : oui un gentil tout puissant peut construire un film avec des méchants, non parce qu'il approuve ces méchants ou est leur complice mais pour me donner le beau rôle (de sauver la gentille face à la menace)... 3/ Parler de « savants », de « savoir », ne relève pas de la pensée proprement scientifique mais de la déviation scientiste, prétendant que les hypothèses un peu corroborées (logique expérimentale) sont les indéniables Lois découvertes, éternelles. C’est immensément partisan, cassable. Il conviendrait de réfléchir au lieu de compter les coups entre fanatiques opposés. 4/ Ce monde n’est pas du tout fascinant mais tout pourri, quoi qu’en dise Science et Vie : en rêverie où j’étais tout-puissant, j’ai inventé un milliard de milliards de fois plus beau et enchanteur. Et si on me dit que c’est « impossible en vrai », ça veut dire que Dieu n’est pas tout-puissant (bien moins puissant que moi rêvasseur), ce qui invalide le point de vue admiratif prétendument démontré. 5/ Le mot « en réalité », au passage, est une insulte à l’intelligence critique : comment m’est-il démontré que le roman historique (de Moïse à Einstein) est la réalité ? Oh, ce n’est pas « démontré », puisque j’ai cassé l’intégralité des démonstrations prétendues, dans mon livre « Echapper à la dictature réaliste », mais si j’ose douter, je serai enfermé comme « malade mental ». CQFD : dictature, stupidissime. Alors oui, les scientistes peuvent s’allier aux religieux : entre réalistes broyant l’intelligence critique, ils peuvent s’entendre, pour raconter presque n’importe quoi, en imposant leur bla-bla.
* Page 80-81 : « Nicolas Copernic (1473-1543) (…) viscéralement croyant (…) qui assène un K.O. magistral au vieux modèle géocentrique (…) contredit les Ecritures, qui affirment à plusieurs reprises que le Soleil se meut autour de la Terre. (…) arrête le Soleil dans sa course pour permettre la victoire d’Israël sur les cinq rois amorites (…) "La Bible n’étant pas un livre de science, argumente-t-il, elle ne doit pas être lue au pied de la lettre. (…) elle ne peut pas dire que la réalité est tout autre, ce qui jetterait un trouble terrible dans l’esprit des croyants." ». C’est plus intéressant, car plus fautif, que ce que je m’attendais à lire. 1/ Copernic n’a aucunement invalidé le point de vue géocentrique : par rapport à la Terre, le Soleil tourne autour, après Copernic comme avant, ça reste géométriquement exact même si le modèle héliocentrique est/était vrai. Et par rapport à la France, les Australiens marchent la tête en bas (et ils peuvent répondre que c'est nous qui marchons la tête en bas, au contraire), dire que c’est un propos idiot est un propos idiot, interdisant stupidement le relativisme, très logiquement possible. 2/ Croire viscéralement aux légendes racistes élisant Israël me parait par contre une très grave erreur morale, antihumaniste donc anti-altruiste, insultant les non-Juifs que Jésus affirmait « chiens », quelle horreur. 3/ Si la Bible ne fait que dire de vagues idées, dont plein d’erronées, alors la vie post-mortem pourrait faire partie de ces erreurs totales, et plu’ personne ne serait intéressé, et encore moins passionné, « voulant y croire ». Copernic a oublié de réfléchir, lui aussi. 4/ « "La réalité est" l’héliocentrisme » constitue une fausse vérité scientiste. Copernic ne faisait que préférer son modèle à des modèles concurrents, aujourd’hui le Soleil n’est plus le centre, ni même la Voix Lactée, etc. Entre des modèles, il y a des choix fluctuants, pratiqués par les autorités ou leaders d’opinion dans les congrès scientifiques. Quant à savoir si la Réalité existe, le débat n’est même pas tranché, philosophiquement. Les scientistes clament avoir raison, comme les fanatiques hurlant que la Terre est un disque dont Jérusalem est le centre, c’est du même ordre d’aveuglement. 5/ "Ne pas semer le trouble dans l'esprit des petites gens croyants" est simplement une horrible excuse à tous les mensonges, toutes les dictatures : s'il y avait là un sage principe, cela donnerait raison à Staline ou Hitler, enfermant/massacrant les contestataires, puisque énoncer le moindre doute troublait l'ordre qu'ils voulaient, ordre pour le bien des gens eux-mêmes disaient ces bourreaux. Pour moi, cela vaut "invalidation" du propos.
* Page 82-83 : « Giordano Bruno (1548-1600) (…) Persuadé que rien ne peut limiter la toute-puissance divine (…) quantité de mondes dans un univers infini en grandeur, et que Dieu est infiniment présent en chaque chose (…) "Il n’a donc plus rien à voir avec celui de la tradition biblique (…) qui lit dans les pensées, punit les péchés, répond aux prières…" Génie purement spéculatif, puisqu’il n’utilise aucun instrument scientifique ni ne trousse la moindre équation (…) précipiter la pensée astronomique dans une ère radicalement nouvelle (…) d’être accusé d’hérésie par l’Inquisition et de mourir ligoté au poteau d’un bûcher ». Là, ce n’est pas un scientifique croyant dont le parcours est relaté, comme s’il s’agissait seulement de montrer les horreurs de la religion au pouvoir, broyant le scientifique Galilée plus tard et assassinant d’autres contestataires avant (ici). Quoi qu’il en soit, je confirme que le tableau croyant, à la Bruno comme classique, est incompréhensible (peut-être idiot) : si Dieu ne répond souvent pas aux prières, est-ce parce qu’Il est un sadique voulant notre souffrance ? ou (dit à la Bruno) est-ce que Dieu contient Le Mal le plus ignoble ? Je peux répondre, moi avec l’hypothèse parallèle onirique : peut-être que le rêveur s’amuse à me faire affronter un Mal, oui, mais ça ne justifie rigoureusement pas la moindre adoration, dévotion, non, pas du tout. La religion mériterait la poubelle (sauf que le cérémonial grandiloquent plaît à mon épouse, et ma copine imaginaire aimait prier pour croire l’impossible miraculeusement possible). Tout change, s’éclaire, avec ce principe d’assumer l’hypothèse du rêve. Et, je le répète : non seulement les religions bibliques seraient invalidées, mais aussi le projet scientiste, puisque le rêveur est libre d’enfreindre les prétendues lois naturelles.
* Pages 84-85 : « Johannes Kepler (1571-1630) faire de la science (…) c’est rendre hommage à Dieu créateur en célébrant la magnificence et la perfection de l’œuvre divine qu’est l’Univers. (…) "Puisque Dieu a créé le monde par amour des hommes (…) les hommes, en retour, doivent faire de la science par amour de Dieu, pour Dieu. (…) Les lois mathématiques (…) sont l’expression même des pensées de Dieu. Faire de l’astronomie, grâce aux mathématiques, c’est donc à proprement parler se convertir et entrer dans les pensées du Créateur." ». Je trouve ces « immenses pensées » affligeantes de bêtise : l’odeur du caca et la très douloureuse (et complètement inutile) arthrose du genou, Kepler trouve cela immensément parfait exprimant l’amour absolu envers nous ? ou bien il y a comme un raté quelque part ? ou une avalanche de milliards de ratés dans tous les domaines ? (Et si la maladie punissait les incroyants, pourquoi a-t-elle torturé le pape Saint-Jean-Paul-II pendant des années ?) Et Kepler a-t-il examiné les possibilités d’auto-agencement créant de l’ordre complexe apparent sans besoin d'intelligence constructrice ? Pas besoin d'examiner et il ne faut pas douter, puisqu’il est croyant, comme soûlé par le sentiment d’immensité sans l’ombre d’une once d’intelligence critique. Appeler ça science est presque une farce, une forme d’invalidation. Et puis il reste l’épisode Babel (foulé au pied) des Ecritures prétendues Sacrées, le Dieu Biblique interdisant aux humains paraît-il de s’approcher de Lui. Sous peine de crise de colère caractérielle. Oh non, ce n’est pas admirable du tout, même si un type complètement ivre peut tout trouver génial, certes. Et il ne risque pas d'être classé fou, lui, puisqu'il est du côté des puissants (religieux autrefois, blouses blanches aujourd'hui) – seule l'intelligence dérangeante est persécutée.
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(Ajout 16 : 30/08/2015)
* J’ai oublié de noter/vérifier un point, quand Kepler parlait de perfection divine : à quand remonte la colonisation massacreuse de l’Amérique au nom du Dieu biblique ? Après lui ? Wikipedia me dit : « Christophe Colomb (1451-1506) » et « Pizzaro (1478-1541) » avec mise à mort de l’empereur Inca en 1533. Donc c’était bien avant Kepler, et parler de « perfection » pour cette religion est une complicité de génocide, de crime contre l’humanité. Certes, les gens de la Renaissance n’avaient pas la télé et les informations dont nous disposons, mais ce qu’on fait les conquistadores (et Inquisiteurs brûlant Bruno) n’est rien d’autre qu’appliquer le contenu des Evangiles officiels, vénérés par Kepler. En effet, Jésus Christ a appelé à tuer humainement les parents détournant leurs enfants de Dieu (le Dieu hébraïque précisément, puisqu’il a dit par ailleurs que les non-Juifs sont des chiens), et il a appelé aussi à tuer humainement ceux par qui le scandale arrive. Les massacreurs au nom de Dieu n’étaient donc nullement des brutes travestissant une noble source grandiose, ils étaient au contraire des gens supérieurement instruits (puisque « sachant lire » des siècles avant l’école pour tous, et comprenant ce qui est écrit, sans cacher l’atroce pas montrable – ce que font les religieux d’aujourd’hui).
* Pages 86-87 : « Galiléo Galilei (1564-1642) (…) il ne fait aucun doute que la Nature est l’œuvre de Dieu, et les Saintes Ecritures celle du Saint-Esprit. (…) contre une interprétation littérale du récit biblique (…) la science, domaine où la théologie n’a pas voix au chapitre (…) importance de l’observation et de l’expérience (…) mathématisation, mais dont les résultats doivent être vérifiés expérimentalement. » Ces mots sont immensément modernes, et semblent la position aujourd’hui encore des scientifiques croyants (judéo-chrétiens). Toutefois : 1/ Je conteste totalement que les dites Saintes Ecritures soient un chef d’œuvre, il s’agit de légendes terroristes, destinées à « faire croire » sous la menace d’extermination (Déluge, bombardement incendiaire, Apocalypse) et torture (Enfer, géhenne). 2/ Comme je le disais plus haut, si les Textes Sacrés ne sont pas lus littéralement, absolument plu’ rien ne garantit la vie post mortem (vie éternelle et Paradis non terrestre possible), ce qui fiche à l’eau la totalité du truc, sans plu’ aucun intérêt positif – il resterait le bâton militaro-terroriste mais la carotte disparaitrait. 3/ Bénir observation et expérience est malhonnête puisqu’est disqualifiée « observation et expérience oniriques » sans aucun critère valable de rêve et de non-rêve. 4/ La « vérification » est le domaine de toutes les fautes statistiques que je détruis les unes après les autres. Ce n’est absolument pas probant. Ce dont l’on a besoin pour prétendre avoir assurément raison contre avis opposé, ce n’est absolument pas de vérifier « oui, c’est possible » mais de preuve « non, on ne peut plu’ le contester ». Or le faillibilisme de Karl Popper l’a expliqué : les lois sont toutes « en instance de réfutation » – on ignore totalement si elles seront encore vérifiées dans le futur, tout n’est que matière à généralisation inductive en la matière, ce qui est une faute en matière de logique, une simple croyance. Et j’ai personnellement montré que les statistiques invalident (montrent très improbable), elles ne valident aucunement (ne montrent jamais très probable un modèle). Oui, ça casse la pharmacie mondiale, la Science entière, mais mathématiquement (honnêtement) c’est imparable (jusqu'à preuve du contraire).
* Pages 88-89 : « René Descartes (1596-1650) (…) auteur du Discours de la méthode (…) Dieu étant parfait, pas question pour lui de revenir sur ses choix (…) une fois que Dieu a lancé le monde, celui-ci "tourne tout seul", en quelque sorte. (…) Le propos de la science est de s’intéresser uniquement au comment des choses (…) celui de la religion à leur pourquoi. ». En 1992-93, j’ai écrit la mise en pièces du Discours de la Méthode, démontant sa cascade d’erreurs logiques, sans intéresser personne et surtout pas Science et Vie, se voulant cartésien et nullement prêt à constater que le cartésianisme est une imposture. L’important est la célébrité, la « Culture », absolument pas la logique, la pertinence… Les bourgeois pérorent dans les salons, en blouse blanche pour « les meilleurs », les logiciens asociaux à lunettes sont eux passibles d’internement psychiatrique… Quant à l’idée de perfection, c’est simplement idiot : avoir créé le Diable (prétendu vrai par les religieux, expliquant tout le Mal partout) a été une bourde colossale, décréter que ce n’est pas vrai a simplement un pouvoir de conviction nul (ou négatif). Enfin, j’ai lu Torah, Bible, Coran, sans rien comprendre au pourquoi prétendu clarifié : pourquoi ce Dieu hébraïque est-il un jaloux caractériel massacreur qu’il faudrait admirer positivement comme fabuleux et bon ? Il semble au contraire un dictateur féroce, et inefficace à faire le bien universel alors qu’il serait tout-puissant, il est donc très méchant et très nul. Dernier point : si le monde tourne tout seul, à quoi sert la prière ? (que personne n’écoute pour action), à quoi servent les rituels religieux (que personne ne comptabilise pour décider du Salut annoncé) ? ça ne tient simplement pas debout.
* Pages 90-91 : « Blaise Pascal (1623-1662) (…) machine à calculer mécanique (…) puisque la raison humaine est finie, elle ne peut tout bonnement pas comprendre l’infini (…) proche du protestantisme (…) Dieu seul a déjà décidé qui est sauvé et qui ne l’est pas, et oblige à mener une vie austère. (…) calcul des probabilités, qu’il vient d’inventer (…) le plus sage est de parier sur l’existence de Dieu. Si Dieu n’existe pas, on ne perd rien. Mais s’il existe, on gagne tout. » Mon oncle catholique m’a offert une version luxe des « Pensées » de Pascal et je ne suis simplement pas d’accord avec ces principes logiquement incorrects : 1/ Le principe du pari ne dirige en rien vers le christianisme, il dirige vers l’entreprise (de lavage de cerveau) ayant le plus gros bâton, la plus grosse carotte… L’Islam en ce sens peut parfaitement invoquer le même principe pour mettre à la poubelle le christianisme de Pascal, pauvre type simplement dénué d’intelligence critique. 2/ Dire que le Salut est obtenu assurément par les croyants, et par eux seuls, constitue un acte de foi particulière, nullement une évidence logique. Oui, dans la Bible, Dieu est un jaloux narcissique caractériel, exigeant très violemment d’être adulé chaque jour ou à chaque seconde, mais ça ne semble pas crédible. Les mots « Dieu le père » ou « le Bon Dieu » évoquent au contraire un être généreux qui voudrait se faire oublier pour que l’harmonie parfaite soit auto-entretenue, paisiblement. Un père estimable ne torture pas ses enfants déménagés ailleurs sans plu’ témoigner leur admiration constante envers lui, non. Et il ne joue pas du chantage (à l’héritage financier ou autre) pour imposer qu’on lui témoigne des égards encore et encore : non, il veut que ses enfants soient heureux (et surtout pas en guerre sanglante pour des querelles procédurales sur comment admirer le père)… Pascal a une force de persuasion nulle... donc Science et Vie l’adore, « évidemment » (ils se ressemblent, sur ce plan).
* Pages 92-93 : « Isaac Newton (1643-1727) (…) immense foi (…) pour ne pas s’épuiser, le monde a toujours besoin d’être remis en mouvement (…) pas selon une causalité mécanique ou matérielle, mais plutôt spirituelle. (…) Dieu, en somme, est indispensable pour permettre au monde de continuer d’exister (…) met en doute la divinité du Christ et professe que Jésus ne peut être l’égal de Dieu le Père. » Certes, c’est moins incohérent que la position de Descartes (pichenette initiale divine donc prières maintenant absurdes), mais ça n’est qu’une autre croyance dans le vaste éventail du n’importe quoi possible. Qu’est-ce qui incite à penser que Dieu est « toujours là », et pourquoi ne fait-il rien pour nous épargner le Mal, et s’Il s’en fout qu’on souffre, pourquoi Lui rendre hommage, compte tenu des immenses ratages qu’Il nous impose ? Oui, un monde rêvé a besoin du rêveur pour « être » apparent, mais ce n’est pas pour autant un monde « existant » (à supposer que le concept d’existence indépendante du Moi ait un sens, autre que virtuel imaginable), et ça ne justifie en rien de vénérer le rêveur, qui ne le demande nullement d’ailleurs, pilotant tout un peu n’importe comment, sans maîtriser vraiment les choses parfois (« cauchemar » au lieu de « rêverie »). Enfin, si je rêve, c'est encore plus "tordu" que cela : le moi rêveur ne demande pas à être adulé, mais il montre la caricature (repoussante) d'un Créateur narcissique tyrannique qui lui exigerait cela...
* Pages 94-95 : « Charles Darwin (1809-1882) (…) indubitablement croyant (…) cite la Bible comme une autorité morale (…) athéisme à la fin de sa vie (…) les souffrances d’innocents ne sont pas conciliables avec l’existence d’un Dieu bienveillant (…) indigné par l’idée que son père, son frère et nombre de ses amis pourraient être éternellement damnés pour être incroyants. » Oui, c’est là la culture de ma jeunesse athée, semble-t-il, puisqu’on rejoint là plein d’objections gravissimes que je faisais aux religions bibliques, incohérentes (contestant en particulier le caractère "dit moral" de la Bible, terroriste intolérante). Mais… il faut peser le pour et le contre, Monsieur Darwin : si les croyants ont raison, la vie sur Terre est une microgouttelette presque sans importance dans la vie éternelle, et comme un médecin peut dire à l’enfant « je ne suis pas méchant : cette piqûre-vaccin fait un peu mal, mais c’est juste 3 secondes et c’est pour ton bien, tu le verras bien toi-même, plus tard », le religieux peut dire pareil pour la souffrance d’innocents sur Terre quelques années avant des milliards de siècles de bonheur en récompense, si on a accepté l’épreuve sans pour autant perdre la foi. Je ne dis pas que là est la vérité, pas du tout, je constate simplement qu’il y a des logiques différentes pouvant postuler à la vérité, sous réserve de cohérence (et la Bible est certes truffée d’incohérences graves). Quant à la damnation des incroyants, elle peut aussi être « aménagée » par un prêtre doux : « en fait, on n’annonce des foudres divines terribles que pour contenir les très-méchants, mais en vrai, "la torture éternelle des incroyants (ex-incroyants puisque constatant leur erreur)" n’existe pas. Ce qu’il y a c’est que : soit vous êtes croyant fidèle et récompensé par le Paradis éternel, soit vous êtes incroyant et vous disparaissez en poussière comme le disent les athées pour ce qu’est la mort, et ils ont raison pour leur mort à eux. » Mais non, le débat n’a jamais lieu en ce sens : religieux et anti-religieux veulent écraser l’adversité, pas envisager les possibles, au risque de conclure « tout est possible, on ne sait rien de rien »…
* Pages 96-97 : « Louis Pasteur (1822-1895) (…) il prie Dieu avec ferveur (…) que Dieu s’appelle Brahma, Allah, Jehova ou Jésus (…) ayant prouvé, dans les années 1860, qu’aucune expérience ne montre que la vie peut naître autrement que de la vie, Pasteur déclare, à propos du dogme de la génération spontanée qu’il vient d’invalider : "il ne s’agit ici ni de religion ni de philosophie (…) C’est une question de fait. " ». C’est intéressant car faux : dans mes rêves, des êtres vivants naissent purement de mon imagination, sans aucun transfert de chromosomes depuis leurs parents, sans même cellules microscopiques (quand bien même le rêveur pourrait générer une expérience montrant faussement cela) c’est un fait de mon vécu. Que cela soit classé non-fait, car onirique, je l’ai invalidé, montrant qu’il n’y a aucune critère de non-rêve (énoncé jusqu’à présent) qui soit valide. Donc… si ! l’interprétation des prétendus faits est une question de philosophie ou/et de religion. Zéro pointé, Maître Pasteur… Je ne devrais pas dire ça, puisqu’on est sensé à mon travail vénérer Pasteur et ses disciples (et c'était exigé par les professeurs qui m'ont diplômé), hum. Euh, on pourrait me dire que les personnages de mes rêves ne sont pas des "êtres vivants" (donc autonomes), eux, mais... des êtres vivants existent-ils ? Non, ce n'est pas prouvé, en ce sens, puisque "je" peux tout rêver, depuis toujours.
* Pages 98-99 : « Albert Einstein (1879-1955) (…) en prouvant définitivement la réalité des atomes (…) Dieu et la Nature sont deux noms pour une même réalité, que Dieu est la Nature même. (…) "le travail scientifique mène à un certain sentiment religieux qui est bien sûr très différent de la religiosité de quelqu’un de plus naïf. (…) la science sans la religion est boiteuse, la religion sans la science est aveugle. (…) Dieu ne joue pas aux dés !" ». Tant pis, je continue à démolir… En quoi la science sans la religion est-elle boiteuse, c’est-à-dire « marchant mal » ? Effectivement, la science (se disant brillante pour ses "explications" a posteriori) jusqu’ici échoue à prédire faillibilistement les tornades locales et tremblements de terre, par exemple, mais la religion n’aide en rien dans ce domaine ! Et, Monsieur Einstein, plus célèbre « intelligence juive » du monde : en quoi est-il respectable d’avoir expulsé la majorité palestinienne d’Israël et pas la majorité euréopéano-africaine d’Amérique ? (ce qui a un sens judéo-chrétien seulement, pas du tout humaniste objectif) Pourquoi le racisme religieux (judaïque) est-il dispensé de toute poursuite ? Oui, Einstein a condamné le massacre raciste de Der Yassin, qui a victorieusement fait fuir des centaines de milliers de Palestiniens, mais les scientifiques n’ont nullement appelé à réparer cette horreur, et les psycho-sociologues peuvent publier des milliers de pages sur l’antisémitisme sans jamais envisager qu’un racisme judaïque intrinsèque (à cette religion) constitue le fond du problème. La vraie science pourrait avoir quelque légitimité, mais l’alliance triomphante science/judéo-christianisme parait abjecte, et ça boite horriblement, comme le montrera la révolution anti-occidentale qui finira vraisemblablement par abattre cette civilisation pourrie mensongère raciste/aristocrate. Plus anecdotique : la phrase qui dit que Einstein a « prouvé définitivement la réalité » des atomes est fausse : il n’a fait cela qu’en aval de l’axiome réaliste, que les sceptiques récusent. Si je rêve actuellement (et je ne peux pas le savoir, jusqu’à preuve du contraire), peut-être que Einstein et les atomes n’existent pas plus que les Schtroumpfs et l’éther du vide.
* Page 100-101, Chapitre 9/12 : « Dieu a-t-il encore un sens ? (…) les astronomes ont acquis toutes les preuves : l’histoire de l’Univers commence il y a 13,8 milliards d’années ». Pas du tout ! Il ne s’agit pas de preuves objectives mais de croyance assez répandue envers un modèle, présupposant l’axiome réaliste. Si je lis « les experts fans de SM ont acquis toutes les preuves : Superman existe et il est né il y a 23 ans ! (peu importe qu’on dise ça en 1933 ou 2015) », je peux dire « non, pas du tout ! » et d’autres disent « si, j’y crois moi ! tous les experts (diplômés) sont unanimes ! les imbéciles sont eux à enfermer »… Je soupire, oui.
* Page 101 suite : « Certes, la science a progressivement contredit le récit de la création de l’Univers dans les Saintes Ecritures. Mais en restant muette sur les origines du monde, elle laisse en réalité toute sa place à Dieu ou à tout principe transcendant. » Je n’aime pas le mot « en réalité », mais ce n’est pas complétement le sujet ici, seulement un mot malheureux pour « appuyer » le « mais ». De même, je suis gêné par la mention « les Saintes Ecritures », qui ne renvoie qu’au récit biblique très précis, exclusivement, sans envisager les très floues références africaines, amérindiennes, etc. Plus généralement, l’erreur colossale est ailleurs : la science ne fait pas du tout « tout connaître quant à l’origine de ce monde, hormis les tout premiers instants voire l’avant-Big-Bang si avant il y a eu », non : il reste possible que ce monde soit un cauchemar du moi endormi, inventant n’importe quelle mesure ou congrès scientifique disant n’importe quoi avec certitudes et tonnes d’archives dites preuves objectives, à tort. Oui, c’est au-delà de la Science, totalement, mais ça n’a rigoureusement rien à voir avec les religions, toutes affirmatives, alors que je ne sais rien. Le moi qui rêve est-il humain ? ou poisson ou onde (genre prout ?) ? mystère…
* Page 103, encadré : « la diversité des espèces observées sur Terre. Loin d’avoir été créées séparément, elles sont issues d’un même ancêtre commun, et se transforment au gré des mutations de leur ADN. » Le gré en question est bien la question, selon les religieux ça peut être la main de Dieu, là où les scientistes voient (croient voir) un hasard complet sans organisation à cela. Mais, de toute façon, c’est faux : l’espèce timidiline (sorte de petite chien-chat bleue silencieuse, sans griffes et sans caca) a été créée séparément, dans un rêve à moi, et elle n’a pas d’ADN jusqu’à ce que le rêveur ait éventuellement la fantaisie d’en décider différemment (avec prélèvement de salive ou quoi, passage sur machine spéciale, à résultat cru). Vu d’un cran au-dessus, sans interdire l’hypothèse du rêve, ça ne tient simplement pas la route, autrement qu’à titre de possible. Objectivement (si cette notion a un sens), il ne s’agit pas de dire ce qui est, seule vérité permise, tout ne semble que choix, croyance. Cracher sur les affirmations abusives de la Bible, dans ce contexte, est incorrect en terme de méthodologie.
* Page 104 : « avoir tout compris du fonctionnement d’une horloge n’explique pas qui est responsable de sa fabrication ! ». C’est là en quelque sorte le pacte scientifique actuel : tous prétendent décrire ce qui est réellement, et la frange scientiste affirme qu’il n’y a rien d’autre, quand la frange judéo-chrétienne affirme que cela vient de Dieu et eux seuls le « savent », « comprennent ». C’est bien le drame : les religieux ont renoncé à l’idée imparable selon laquelle la science ne connaît rien du futur, l’inférence depuis le passé étant une généralisation inductive, une faute logique (qui marche souvent, certes, mais ne prouve rien – libre au Créateur de ce monde de tout casser ou d’améliorer enfin). En ce sens, le scepticisme avec hypothèse du rêve reprend le flambeau, contre le matérialisme aveugle, qui évacue plein d’expériences personnelles selon des critères mystérieux (avec un Réel mal défini et à existence non prouvée).
* Page 105, « si la science ne peut pas tout dire du "monde", elle laisse en réalité toute sa place à Dieu ou à tout principe transcendant. » C’est confirmé : là est le compromis trouvé entre scientifiques croyants et scientifiques incroyants, la science décrit ce qui est "indubitablement" et laisse les esprits croyants imaginer des interprétations fumeuses, hors-sujet pour la science proprement dite. Ainsi, la science mesure les masses d’air en mouvement puis évalue le risque de gel tardif (catastrophique pour les cultures et l’alimentation), mais si des illuminés veulent dire qu’en vérité les molécules sont dirigées par une grande main invisible à la place du hasard, les scientistes peuvent hausser les épaules (sans guerre) car ça ne change rien à leur domination. Mais la raison, la vraie, logique, est encore ailleurs : peut-être que les masses d’air vont s’annihiler avec un réveil du moi montrant que tout ça était du délire, mien, et le gel/les cultures/l’alimentation/la planète Terre n’existent peut-être même pas. On ne sait rien, même si la tendance apparemment spontanée est de croire. Ce qui semble juste est d’en avoir conscience, simplement : ne pas prétendre au savoir (ou prouver toutes les auto-contradictions signalées, crayon en main et avec axiomes avoués, sans s’en remettre à un vague sentiment affirmé incontestable).
* Page 106 : « la fiabilité et la rigueur scientifique sont fondées sur le fait que la science est une aventure collective ». Contresens, lourd. Si je rêve, les personnages marionnettes qui approuvent mon personnage n’ont strictement aucune crédibilité, ne faisant que jouer un rôle, au bon vouloir de celui qui rêve. Inversement, si j’ai fait enfermer/éliminer les penseurs pointant là où mes pseudo-évidences sont contestables, le caractère collectif des « autorisés à penser » est risible. Sous Staline aussi, "tout le monde" était bien d’accord pour convenir que Josef Staline était le plus génial humain depuis 13,8 milliards d’années, tous en convenaient avec ferveur, enfin « tous » : tous parmi les survivants, et hors de prison et asile. Science et Vie n’y a pas songé ? Ben non, l’intelligence critique est criminelle, maintenant, depuis qu’elle s'en prend (avec moi) à la dictature réaliste et plu’ (avec eux) à la dictature chrétienne… Je ne suis pas d’accord, et ça me semble simplement lucide.
* Page 106 suite : « Des vérités scientifiques temporaires. (…) les vérités scientifiques ne peuvent aucunement servir de socle solide à quelque dogme religieux que ce soit. (…) la religion a donc tout intérêt à ne pas tenter de s’appuyer sur la science pour asseoir son magistère, les deux pouvant néanmoins coexister en bonne intelligence… y compris éventuellement à l’intérieur de chaque individu. » Sauf que… religions bibliques et science partagent un dogme : le réalisme, selon lequel autrui existe, tout n’est pas qu’illusion, la présence d’un moi n’est pas la seule certitude universelle, etc. C’est une alliance entre croyances, pas une œuvre de la raison en amont des croyances. (Et je reconnais la tentation de ces croyances, comme à moitié spontanées, "infantiles ou bestiales" comme une partie du moi : j’ai tendance à voir en autrui un autre moi ressentant la douleur sans faire semblant, oui. Ça ne prouve rien mais ça tend à susciter la gentillesse donc je trouve ça plutôt bien, même dans les rêves où c’est faux, virtuel, comme je prête à l'officielle marionnette Mickey Mouse des sentiments et des douleurs, pareil).
* Page 106-107 : « Finalement, il y a trois modes de relation entre la science et la religion : l’indifférence, la goujaterie et la politesse. (…) Comme quoi, même dans un monde où la science aurait réponse à tout, elle n’aurait pas d’autre choix que de partager ses prétentions avec Dieu. » Le mot goujaterie est une insulte forte. [Les mots de précision plus loin sont incompréhensibles je trouve : « lorsque les scientifiques pensent pouvoir traiter de la question de l’origine de l’Univers et les religieux qu’ils ont déjà la réponse. » Quoi ? « traiter que » ? « pouvoir que » ?] Apparemment, le propos vise à dire qu’il ne faut pas s’ignorer entre religion et science, ni s’insulter, mais coopérer. Je ne trouve pas ça du tout convaincant, même si les mots sont choisis pour conduire le lecteur dans cette direction. Je prendrais un contrexemple : si on me dit qu’entre nazisme et stalinisme, il ne faut ni s’ignorer ni s’insulter mais coopérer… je dis non, je dis crotte, je montre les crimes des deux camps. Les religions bibliques vénèrent l’esclavage, le génocide, le racisme, la guerre sainte ; la science évacue les objections sceptiques en classant folle/enfermant l’hypothèse du rêve, dite « rationalité pathologique », « maladie mentale »… Horreur. La raison et la morale ne me semblent donc nullement résider dans l’acceptation des deux mais dans le rejet des deux.
* Pages 110-111, chapitre 10/12 : « Communauté scientifique, Vers la fin du sentiment religieux (…) les théories scientifiques laissent toute la place à une transcendance, même si elles ne permettent plus d’accepter les dogmes religieux au premier degré (voir p.100). » Il faudrait clarifier ces mots d’introduction, renvoyant (comme à un acquis) à des pages que j’ai le sentiment d’avoir réfutées (comme partisanes et non convaincantes). Qu’est-ce qui « ne permet plus » de croire que les os de dinosaures sont des pièces fictives, avec datation C14 correspondante, enfouis dans le Sol par le Diable trompeur ? Est-ce la loi de la république (ou de l’ONU) qui ne le permet plu’ ? Ce n’est plu’ le dogme dominant, c’est tout. Le créationnisme biblique est permis aux USA, chiffrant à six mille ans et à 7 jours ce que la science considère 13,8 milliards d’années et 7 millions d’années environ. Selon quels axiomes n’est-il plus permis ceci ou cela, et pourquoi ne pas convenir que ces axiomes sont facultatifs, examiner si – sous les axiomes concurrents – on tombe sur une contradiction insoutenable ou non ? Pour cela, il faudrait réfléchir, en cessant d’affirmer, stoppant la propagande scientifique – du coup, ça ne relèverait plus de ce magazine…
* Pages 111-112 : « Dès 1916 (…) aux Etats-Unis (…) certains politiciens et conservateurs religieux accusèrent les professeurs de sciences de conduire leurs étudiants vers l’irreligion, mettant en danger la morale dans le pays. (…) eu tort : près d’un siècle après sa prophétie, la science est loin d’avoir détruit le sentiment religieux. » Je vais lire la suite de l’argumentation, qui ne fait là que débuter, mais cela aurait pu être abordé plus haut : je conteste totalement que la religion aux USA soit morale : elle justifie l’extermination totale des Mohicans et les brimades terribles envers les autres Amérindiens, « païens non chrétiens » (donc à tuer selon l’abominable Jésus-Christ) c’est immensément horrible pas du tout sage et facteur de paix. S'il n'y a aucune poursuite à l'ONU, c'est uniquement une question de rapport de force, les dominants dictant la loi (et la prétendue "déclaration universelle des Droits de l'homme").
* Pages 113-114 : « La croyance en Dieu peut être un choix rationnel. Les principes de la foi sont complémentaires avec ceux de la science. » Je ne comprends pas où est la rationalité dans le fait d’appeler « bon Dieu », « tout-puissant ô combien vénéré », l’exterminateur ayant assassiné par Le Déluge des milliers ou millions de bébés reprogrammables. Qu’on m’explique où est la cohérence prétendue – les alliances entre puissants sont de la politique machiavélique pas de la rationalité pure. (Et si tuer un bébé est bénin pour Dieu, puisque conduisant simplement les âmes pures au Paradis, pourquoi a-t-il été interdit à une secte chrétienne Danoise – mentionnée par Voltaire – d’assassiner les enfants juste après leur baptême, ainsi "sauvés" avant de pécher ? Je demande de la cohérence, s’il vous plaît…).
* Pages 116-124, chapitre 11/12 : « L’évolution dans l’œil du créationnisme (…) les plus radicaux rejettent tout simplement les acquis de la science (…) en 1925 par la condamnation d’un professeur qui avait eu le tort d’enseigner Darwin (…) "La théorie de l’évolution, en particulier la question du hasard, laisse toute sa place à l’interrogation théologique, je ne vois pas pourquoi cela devrait déranger les croyants." De quoi inviter ces derniers à reconnaître les acquis des sciences de l’évolution. » La notion « acquis de le science » est un contresens épistémologique. La science n’est que théories temporairement dominantes, en aval du choix d’axiomes réalistes (et autres axiomes, comme le matérialisme à lois éternelles refusant la possibilité de surnaturel, même passé révolu). Indépendamment de cela, la question de « l’enseignement (public ?) » est un sujet difficile : en sciences en France, on m’a fait réciter (et jongler avec) de prétendues vérités, avec interdiction (punitive) de répondre « non, vos théories j’y crois pas » – principe pourtant légitime en matière de logique appliquée. Alors je ne suis pas choqué que cette forme d’oppression soit elle-même punie (sur le plan moral, une des plus grandes évidences est « ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse »). Le drame ici est plutôt que les groupes religieux faisant enterrer Darwin ne sont nullement des libertaires ouverts mais veulent imposer leurs dogmes bibliques à eux. Mal contre Mal, à mon avis. Ou alliance Mal avec Mal, si les dogmes divers sont rendus compatibles par discours interprétatif spécial.
* Page 125, Chapitre 12/12 : « Le saviez-vous ? Espérance de vie, santé, mémoire, stress, cœur, bonheur, prière, addictions, générosité, méditation, suicide, métabolisme, démence, Q.I., chromosomes, opinions, immunité, douleur, université ». Ces thèmes, ou certains d’entre eux, sont effectivement intéressants à discuter dans le cadre de ce livret « Dieu et la science », mais je suis très gêné par le titre, parlant de savoir. En effet, le principe semble le suivant : « vous l’ignoriez, mais on va vous dire ce qui est, alors vous saurez. » et je ne suis pas d’accord : ce n’est pas parce qu’on me raconte quelque chose que c’est vrai. Et les prétendues preuves sont récusables par la mise à la poubelle des axiomes réalistes. A suivre.
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(Ajout 17 : 01/09/2015)
* Pages 126-127 : « La religion serait plutôt bonne pour la santé (…) certaines négligeaient de faire analyser des grosseurs mammaires, comptant avant tout sur leur foi pour les faire disparaître ! » Oui, rassurer à tort peut avoir un effet placebo, je le disais a priori avant de lire cette page. Et la question des pré-cancers est plus compliquée que présupposé ici. La plupart des succès « indéniables » de la science médicale en ce domaine sont des « faux positifs » qui auraient pu ne jamais évoluer en vrais cancers, plombant les statistiques de prétendus succès en guérison (tout en ayant affolé les gens en annonçant une maladie mortelle quasi-imparable – c’est bon pour le business, certes, mais ce n’est simplement pas honnête). Quant au tort religieux, en matière de santé, il est ailleurs me semble-t-il : dans l’incapacité totale des Textes Sacrés (et commentateurs) à expliquer pourquoi le Bon Dieu Tout Puissant n’annule pas les maladies, fait souffrir, et même des gentils, des religieux ensuite classés saints, etc. S’Il n’existe pas, c’est logique, mais puisqu’Il est clamé exister avec totale certitude et davantage encore, ça ne paraît simplement pas cohérent.
* Page 127 : « certains cultes s’avèrent tout de même dangereux (…) sur les témoins de Jéhovah ont ainsi mis en évidence que les membres de ce courant présentent un risque accru de faire un séjour en hôpital psychiatrique ». Je suis consterné – le mot « hôpital » pour les asiles de prétendus-fous ne suffit en rien à prouver qu’il y a maladie, il peut y avoir souffrance, liée à la dissidence, à la position d’écrasé par les prétendus lieux communs ici et maintenant, c’est compatible avec le fait d’avoir raison quand la majorité a tort hélas. Dans les mots de Science et Vie, là, je crois lire pareillement, implicitement : « le scepticisme s’avère très dangereux pour la santé mentale, en effet ses adeptes font ou feront des séjours en hôpital psychiatrique ». Et sous Staline : « l’individualisme et le libéralisme ne sont pas des perversions honteuses mais de simples maladies mentales immensément dangereuses, la preuve en est que tous leurs adeptes doivent être internés en hôpital (psychiatrique) ; et bien sûr ils clament ne pas être fous (que c’est « le système » qui est fou et qui les persécute horriblement), cela prouve en fait leur folie à eux, c’est un signe caractérisé, de paranoïa hallucinatoire, et ils refusent évidemment les médicaments contrôlant leurs pensées malades, disant qu’il s’agit de débilitants, alors qu’il s’agit de médicaments les soulageant (ils le reconnaissent eux-mêmes...) !!! ». Oui, la science armée de psychiatrie est une dictature.
* Page 130 : « les activités spirituelles (réflexions sur le sens de l’existence, sur la vie après la mort) en dehors du cadre d’une église entraînent un risque accru de 50% de subir des troubles de l’anxiété (…) une conception spirituelle de la vie en l’absence de cadre religieux rendrait plus vulnérable aux troubles mentaux. » Non, erreur d’analyse. Si on mettait à l’asile les écologistes anxieux de la pollution ou quoi, en les déclarant malades mentaux, il n’empêche qu’ils pourraient avoir raison, et que la prime Santé donnée aux aveugles nous conduit droit à la catastrophe climatique et/ou chimique. Ici, pour le caractère « spirituel », c’est pareil : oui, les matérialistes ne se posant aucune question, et les moutons fidèles se laissant rassurer par N’importe-Quoi en réponse, vivent plus tranquilles que les sceptiques, quand bien même ceux-ci pourraient avoir la spécificité d’être lucides, de comprendre la situation. Cela me semble surtout disqualifier la psychiatrie.
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(Ajout 18 : 02/09/2015)
* Page 132 : « catholiques et protestants, mais aussi juifs, hindous et athées ». Je l’ai déjà mentionné : en matière de religion, le terme sans équivoque est « israélites », non « juifs », sinon l’extermination des juifs par les nazis n’aurait rien de raciste, n’étant qu’un épisode des guerres de religion (qui ont créé l’Amérique européenne, etc.). En clair, et c’est très important à expliquer/clarifier, la confusion vient du fait que les non-juifs « de race » sont exclus de la religion judaïque, laquelle se réserve racistement à la « race élue » de Dieu. Et cela est toléré, grâce à une cascade de mensonges officiels pour prétendre raciste la moindre objection. Cette aberration gouverne jusqu’au plus haut de l’état français, belge, étasunien, etc. Science et Vie n’est pas tellement plus idiot que les autres, simplement complice de l’horreur intellectuelle, élisant le mensonge pour punir la clairvoyance. (Et, contrairement à Dieudonné menacé de prison pour en rigoler ouvertement, je ne trouve pas ça drôle du tout.)
* Page 132 suite : « une utilisation négative de la religion (par exemple le sentiment que Dieu nous rend malade pour nous punir). » Effectivement, les religions bibliques sont tellement peu claires sur la maladie – épreuve divine ? punition divine ? attaque diabolique ? aléa matériel ? – que les « fidèles » interprètent n’importe comment, peut-être en choisissant l’explication vraie, mais ce serait par hasard.
* Page 135 : « L’activité de leur cerveau est enregistrée en IRM. Résultat : trois semaines après le début du programme, l’amygdale (région du cerveau impliquée dans la gestion des émotions) des méditants réagit moins (…) Preuve est ainsi faite que la méditation peut modifier le fonctionnement du cerveau. » Je suis très gêné par le terme « preuve », qui est totalement erroné si l’on ne se situe pas en aval d’axiomes réalistes. En effet : si je rêve ce que je lis, il n’y a là aucune preuve de rien, il n’y a que racontar dissoluble dans un futur réveil. Qui plus est, même à l’intérieur du camp réaliste, je ne comprendrais pas l’argumentaire. En effet, si je lis que « quand on gifle un étudiant, l’IRM prouve que l’activité de son cerveau est modifiée, cela prouve que la gifle peut modifier le fonctionnement du cerveau », de quoi parle-t-on ? Evidemment qu’une gifle, surtout imméritée, fait réagir, n’est pas rien pour l’individu frappé, et alors ? Pourquoi faut-il des mesures IRM et un haut salaire de chercheur pour dire cela ? Ce n’est qu’au sein d’un projet scientiste ou matérialiste que cela me semble avoir un sens : la méditation (ou la gifle) impacte le fonctionnement du cerveau, donc cela fait réagir l’individu de telle façon, qu’il le veuille ou pas, c’est matériellement déterminé. Or ça peut être le contraire : tel stimuli fait réagir de telle façon, souvent, et l’IRM ne fait que noter la conséquence que cela a (en général) sur les tracés/affichages.
* Page 136 : « Quand l’esprit guide le métabolisme (…) méditation (…) se promènent par -25°C à -30°C (…) température centrale des religieux ». Oui, le dogme cartésien d’indépendance totale entre corps et esprit a été abandonné, et les maladies psychosomatiques sont maintenant célèbres, mais cela est hors-sujet pour savoir si la religion a raison ou pas, quant à la présence quelque part de Créateur pouvant enfreindre les prétendues lois naturelles. Un des problèmes sur cette prétendue « inviolabilité » des lois est qu’elle est établie par généralisation inductive, « souvent » étant interprété en « toujours ». Et c’est ce que les moines en question prouveraient faux, ici, puisque se comportant différemment de la masse habituelle de gens testés, mais c’est cela qu’il aurait fallu analyser : l’erreur dite scientifique, et pas le mystère de la semi-matérialité du sentiment religieux.
* Page 136 suite : « leur niveau de télomérase augmentait par rapport à celui d’un groupe témoin ». Attention, on est en plein dans la « démonstration statistique », là, et cela est éminemment suspect. Certes, les validations par significativité (comme ici) évitent l’absurdité totale des usuelles « validations par non-significativité » (façon linéarités, équivalences, normalités, etc.), mais c’est très connu dans le monde biomathématique : une significativité ne veut rien dire si elle n’est pas mise en rapport avec un jugement (hélas subjectif) d’expert. Exemple : « des obèses de 160 à 230kg ont été classés en 2 groupes, méditants et non méditants ; après deux ans de test, la masse moyenne des méditants avait baissé de 0,002kg±0,001 à 95% de confiance, soit 0,001 à 0,003kg excluant la valeur 0,000 (contre -0,001±0,002 dans le groupe témoin, incluant évidemment 0,000) donc cela prouve que la méditation fait maigrir ! » – là où « l’expert » (ou le bon sens) aurait ajouté quelque chose comme « on parle d’amaigrissement, digne de ce nom, quand il y a minimum 7,1% (ou 10%) de baisse en masse corporelle ».
* Page 137 : « les méditants étaient deux fois moins nombreux à manquer des jours de travail, les sportifs s’abstenant eux-mêmes deux fois moins que les séniors oisifs ». Oui, changer quelque chose au quotidien des gens n’est pas sans effet, et alors ? Heureux les « chercheurs » payés à enfoncer ces portes ouvertes… Le sujet « science et religion » méritait un autre traitement, simplement.
* Page 138-139 : « La concentration atténue la douleur (…) Ces performances demeuraient jusqu’à présent mystérieuses (…) IRM (…) cortex somatosensoriel primaire (impliqué dans la localisation des stimuli douloureux) (…) ne viendrait pas d’une atténuation de la perception douloureuse, mais d’une réponse cognitive autre dont témoigne l’activité de l’insula dans le cortex cérébral ». Non, ce n’était pas mystérieux pour moi : je savais clairement que quand on a l’esprit concentré sur quelque chose, on s’écoute moins, on tend à négliger les signaux du corps nous détournant de ce qui nous intéresse ou préoccupe. Il est célèbre (dans ma famlille) que les "retraités à 50 ans" se mettent à souffrir à 51 ans comme les "retraités à 65 ans" se mettent à souffrir à 66 ans : ayant moins d’urgences pratiques à gérer, ils s’écoutent davantage et ont mal presque partout. De même, quand un tsunami arrive, certains handicapés réussissent à se lever et marcher, miracle ? Non, il y a juste que la douleur moyenne est là supportée, oubliée en quelque sorte. Et la science ne devrait pas s’en tirer en clamant « on a scientifiquement prouvé que la concentration atténue la douleur », elle devrait dire « on s’est complètement planté en affirmant que la douleur était un élément objectif, universel mesurable, sans aléa de perception, on conclut n’importe comment, le plus souvent, attention ». Au passage, l’emploi répété du mot « cognitive » m’énerve, j’en ai parlé plus haut, il n’est pas crédible, servant seulement à « faire savant ».
* Pages 140-141 : « Tarzan n’avait probablement pas la foi (…) nos esprits sont certes très réceptifs aux idées religieuses, mais ne les génèrent pas spontanément. Ce qui laisse ouverte la question de l’origine des religions. » Effectivement, j’avais envisagé d’émettre une objection à ce sujet plus haut, mais je crois que j’ai oublié, je ne pensais pas au Tarzan homme-singe imaginaire mais à l’enfant-sauvage (d’un film je crois, et d’un livre que j’avais lu sur ce sujet) : l’enfant non socialement élevé comme humain croit-il au surnaturel ? il serait intéressant de se poser la question. A mon avis, par le rêve, contredit ensuite sans explication, et par la rêverie guidée enchanteresse, cet individu a l’expérience du n’importe quoi, et il peut en tirer trois modes de pensée possibles : "le monde est n’importe quoi incohérent" ; "tout est à l’intérieur de cette tête (moi) peut-être même si je ressens presque la douleur qui fait grimacer mes compagnons ou parents (adoptifs)" ; "tout ça est guidé par des forces mystérieuses et faire un peu n’importe quoi (danse de la chute d’eau) protège peut-être du pire mais rien n’est sûr". En tout cas, ce qui me paraît clair, c’est qu’il n’aurait jamais inventé l’aberration super-précise du Dieu biblique raciste amoureux du peuple juif et haïssant les Amérindiens (ou initialement raciste haïssant ensuite les Mécréants, en version coranique). Quant à l'idée sur "l'origine des religions puisqu'apparemment pas spontanée", ça semble un clin d'oeil aux scientifiques croyants, leur disant quelque chose comme "on vous laisse appeler Dieu calculateur ce qu'on appelle nous Big Bang automatique, travaillons à décrire ce qui est, alors on vous laissera délirer sur l'origine". C'est une proposition d'alliance, passant simplement à côté du sujet critique, un cran en amont : est-ce que ce monde est crédible ou suis-je en train de rêver avant de me réveiller je ne sais où ?
* Page 140 suite : « Religiosité n’implique pas toujours générosité (…) Californie (…) se traduirait davantage en générosité chez les moins religieux (agnostiques, athées) que chez les plus croyants. (…) Malaisie (…) les croyants sont plus enclins à donner à des gens de leur propre confession qu’aux autres. » Il y a je pense un biais dans l’étude étasunienne, c’est que les protestants, ou la plupart, ont pour principe que le Salut est prédéterminé, non conditionné par l’action ici-bas, donc inutile de se priver en étant généreux pour « gagner » le Paradis. L’étude malaisienne est elle assez évidente (je le disais plus haut sans prétention scientifique) : comme les autres groupismes, ou "égoïsmes groupistes" (esprit de clocher, régionalisme, nationalisme, continentalisme), les religions ne sont pas des humanismes mais consistent à favoriser le soi en rejetant l’autre, certes pas individuellement mais en termes de groupes.
* Page 141 : « Les croyants pensent que Dieu partage leurs opinions (…) pensent que Dieu a créé l’homme à son image (…) les individus ont, de manière égocentrique, tendance à attribuer aux autres humains leurs propres opinions (…) quand il s’agit de leurs concitoyens, la réalité (…) peut venir infirmer l’idée d’une communauté d’opinion. Tandis que Dieu ne répond pas aux sondages ! (…) que Dieu incarne la vérité et que l’on pense généralement que nos propres croyances sont vraies. » L’histoire biblique de Dieu à l’image de l’homme mériterait de s’y attarder : quand je (humain présentement) rêve, je suis Créateur de monde, pouvant bouger les montagnes et tout, tout, ça explique le parallèle ou ressemblance, et ça bouleverse les données du problème – ce que n’a pas compris Science et Vie hélas. La notion d’égocentrisme mentionnée dans la phrase d’après me parait dévoyée : l’égocentrisme solide consiste à penser qu’autrui n’existe peut-être pas comme autre moi, seulement comme marionnette façon rêve cauchemar. La pâle copie du même nom "égocentrisme", qui consiste à dire « tout le monde (sain d’esprit) pense sans doute comme moi puisque je suis sûr d’avoir raison » est tout à fait autre chose. Et il peut y avoir désaccord entre les deux formes : le scepticisme égocentrique, justement, consiste à envisager ne rien savoir, sans que personne ne détienne la vérité (si le concept de vérité à un sens – au-delà du refus d’auto-contradiction malhonnête).
* Page 142 : « Plus on est intelligent, moins on croit (…) L’étude est bien entendu très controversée ». Difficile en effet d’aborder la question. Je n’aime pas le mot intelligence (on me dit super-intelligent parce qu’il y avait sélection par les maths et la logique, mais je serais super-nul s’il y avait sélection par la musique et la sociabilité). En tout cas, je vois deux tendances opposées, que m’a aidé à cerner ce Science et Vie, merci :
– La religion simple, simpliste, consiste à gober des réponses prémâchées pour ne pas affronter les grandes questions déstabilisantes, c’est un facteur d’intelligence basique.
– La religion floue, philosophique, consiste à trouver insatisfaisantes les réponses purement matérialistes, en envisageant (arguments à l’appui) un au-delà, c’est je crois un facteur d’intelligence périlleuse (ou condamnée).
  Visiblement, la science se gausse de la version simpliste, triomphe et tolère – sous certaines formes convenues – les réserves de version floue. Tout en écrabouillant le scepticisme, comme la religion simpliste écrabouillait l’hérésie, la différence offensant le dogme. Ça me conforte dans l’idée : « science ou religion ? non, la sagesse est ailleurs » (je ne dirais pas « au-dessus », ce serait prétentieux).
  Euh, j'ai finalement analysé les 142 pages de ce Science et Vie (petits catactères mais avec photos et pages A5) en 52 pages A4 (gros caractères mais sans photo et avec pages A4), c'est très long, mais lire/relire ces 52 pages critiques me paraît plus informatif que les 142 pages sources, oubliant de réfléchir de manière contradictoire.