DEFINITION BIPOUTRE
(puzzle de taxonomie aéronautique)
Définitions du mot "bipoutre"
Un demi million de variantes discordantes...
par X.Toff, 03/07/2007 (mis à jour 23/01/2023)
Base
Bipoutre, Bifuselage
Bipoutre, Multipoutre
Définitions publiées
Avis d'aérophiles

***** BASE *****
La définition semble a priori aussi simple que bimoteur : bi-poutre (twin-boom en Anglais) = à 2 poutres, c'est à dire 2 éléments allongés supportant quelque chose.
1. Structure basée sur deux poutres
    Cette définition élémentaire n'a rien de spécifiquement aéronautique. Il y a des escaliers bipoutres, des ponts bipoutres etc.
    En aéronautique, on pourrait dire qu'une aile bi-longeron (1A) est bipoutre, qu'un appendice bi-perche (suppotant des sondes par exemple, 1B) est bipoutre. Presque tous les avions auraient des structures bipoutres, ne serait-ce qu'un dossier de siège ou une paroi de caisson, sans que soit définie la sous-classe particulière des "avions bipoutres".
2. Aéronef à empennage porté par deux poutres jumelles
    C'est la définition aéronautique courante, correspondant à l'Anglais "twin-tail-boom (aircraft)" = "(aéronef) à poutres de queue jumelles". Au lieu d'avoir un montage classique, l'aile et l'empennage étant reliés par 1 fuselage (2A), ceux ci sont reliés par 2 poutres (2B). C'est simple et original, cela mérite une place à part dans la taxonomie aéronautique.
3. Support d'empennage porté par deux poutres
    A titre partiel, au sujet d'une part d'empennage, le terme bipoutre peut s'appliquer au sein d'un avion globalement tripoutre (3A) ou quadripoutre (3B) : "support latéral bipoutre" (3A), "empennage arrière bipoutre" (3A), "demi-ailes bipoutres" (3B), "empennage gauche bipoutre" (3B), "chaque empennage bipoutre" (3B).
4. Aéronef à empennage (éventuellement multiple) uniquement porté par deux poutres "jumelles" (plus ou moins)
    Avoir vu, avec la définition 3, le cas d'empennage(s) multiple(s) peut conduire à cette généralisation ou précision de la définition 2 exprimant ce qu'est un avion bipoutre.
    La notion d'empennage signifie ici l'ensemble des petites surfaces annexes de contrôle et stabilisation situées à notable distance longitudinale du centre de gravité. En tant qu'ensemble, on ne pourrait plus dire qu'un aéronef spécial possède 2 ou 4 empennages, il n'aurait qu'un empennage double ou quadruple. Cela peut concerner des monopoutres (4A,4C), bipoutres (4B,2B), tripoutres (3A,4F), quadripoutres (3B).
    La requête de poutres "jumelles" n'est pas une identité ou symétrie mais une simple similarité (de fonction par exemple, portant un élément d'empennage) : les "faux jumeaux" (4D) peuvent éventuellement être autant admis que les "vrais jumeaux" (4B).
    Le cas 4E se voit exclu par cette définition, à moins de la modifier (en 4bis) avec l'ajout "(en plus de l'aile)".
5. Aéronef dont les surfaces portantes sont reliées uniquement par deux poutres
    En s'abstenant de requérir un empennage, il s'agit d'inclure les modèles bipoutres "sans queue" à aile tandem (5A), en plus du cas 4E. Mais cet énoncé exclut les cas 5B, 5C (et 4D), de manière contestable (puisqu'ils étaient bien couverts par la claire définition 4).
    La requête de portance s'entend ici au sens de portance positive ou négative, puisque sur de nombreux avions, le plan stabilisateur arrière exerce une poussée vers le bas, équilibrant la tendance "nez bas" liée au fait que le centre de gravité est plus en avant que le centre de portance.
    Pour éviter d'inclure comme bipoutres les très différents cas 5D et 5E, il faudrait ajouter "longitudinales" (non transverses ni verticales) au mot poutres, formant une définition 5bis.
6. Aéronef dont l'empennage ou la voilure annexe sont reliés au reste de la structure uniquement par deux poutres
    Synthèse entre les définitions 4 et 5, il s'agit ici d'inclure tout à la fois 5A,5B,5C,4D. Au passage, cela inclut l'étrange faux-jumeau 6A, et fait rejeter comme tripoutre l'hybride 6B (dont l'empennage est certes bipoutre au sens 3, en faisant un "avion à empennage bipoutre").
    Remplacer "ou" par "ou bien" dans la définition (devenant 6bis) aboutirait à conserver 5A,5B,5C,4D mais ferait rejeter 6A et accepter 6B. Choisir entre 6 et 6bis introduit clairement un arbitraire, loin de toute évidence intuitive.
7. Aéronef à deux poutres, avec les caractéristiques suivantes :
a) fixées sur l'aile, non sur la nacelle
b) supportant l'empennage, non une aile annexe
c) côte à côte, non superposées
d) parallèles, non convergentes ni divergentes
e) horizontales, non ascendantes
f) rectilignes, non incurvées ni coudées
g) séparées, non accolées
h) majoritairement distinctes de l'aile
i) à section plus ou moins carrée ou ronde, non plate ou haute
j) arrière, non canard
k) portant les 2 dérives
l) jointes directement par l'unique stabilisateur horizontal
m) encadrant, vues de dessous, un unique morceau de ciel clos
n) conférant le statut d'avion bipoutre, non hélicoptère ni autogyre ni planeur

    Ici, c'est le contraire d'une généralisation, il s'agit de décrire LE bipoutre-type (7A, THE twin-boomer en Anglais) et ses nombreux cousins, qualifiables de "bipoutres purs" ou "bipoutres proprement dits". Cela paraît hors-sujet dans une définition de principe, mais c'est une erreur usuelle : la liste des définitions publiées fera apparaître plus loin ces requêtes arbitraires, décrivant des propriétés fortuites propres aux exemples célèbres.
    La méconnue requête m permet de rejeter certains hybrides à très longue nacelle sans contact avec l'empennage (7H) ou poutres en demi-cercle (7I), bipoutres structurellement mais d'aspect tripoutre ou quadripoutre visuellement (vus de dessous).
    Sur le plan des variantes possibles de cette définition précise, 16 384 versions distinctes viennent des différents choix de requêtes annexes, ce chiffre étant la somme des nombre de combinaisons de 0 à 14 propriétés parmi 14... Extrêmes : avec les 14 requêtes, 7A est le seul bipoutre parmi les 10 schémas ci-contre ; avec zéro requête, les 10 sont des bipoutres.

***** BIPOUTRE, BIFUSELAGE *****
    Dans la situation qui a conduit à la définition 2, le choix était "1 fuselage ou bien 2 poutres", mais il faut se demander comment classer les cas "2 fuselages", "2 poutres + 1 fuselage", "1 poutre + 1 fuselage", "2 poutres + 2 fuselages". La problématique est la même en Anglais, les termes twin-boom, twin-fuselage, twin-hull, twin-pod correspondant à bipoutre, bifuselage, bicoque, binacelle. Cela conduit à diverses re-définitions du terme bipoutre.
8. Aéronef dont l'empennage (ou la voilure annexe) est relié au reste de la cellule uniquement par deux corps fuselés ne comportant pas d'habitacle
    Comme les poutres d'escalier ou de pont peuvent contenir des fils électriques ou téléphoniques, les poutres d'avion classique (7A) contiennent les cables de commande de l'empennage. A cela peuvent s'ajouter des moteurs, des radiateurs, des logements de train d'atterrissage, des soutes, des équipements fonctionnels. Toutefois, s'il y a aussi des cabines ou cockpits (8A), le terme de poutre sera ici interdit pour être remplacé par "fuselage" (Convention I: "une poutre habitée n'est plus une poutre, c'est un fuselage"): le schéma 8A sera dit bifuselage, non bipoutre.
    Un bipoutre pourrait certes avoir deux habitacles latéraux mais à condition qu'ils ne portent pas d'empennage (binacelle 8B).
    Certes, un empennage multiple peut avoir une moitié portée par 2 fuselages et l'autre par 2 poutres (8C). La seconde portion sera qualifiable de bipoutre (au sens 3), mais l'avion ne sera pas globalement un bipoutre, puisque les fuselages sont des "quasi-poutres". C'est évidemment contestable, puisqu'il n'y a bien que 2 poutres dignes de ce nom, et cela indique qu'on a plutôt défini "bipoutre pur" que "bipoutre".
    Le cas 8D montre une autre difficulté, il peut être accepté comme bipoutre si on le lit comme deux poutres fixées sur deux nacelles, mais il peut être refusé si on le lit comme deux fuselages changeant de section à mi-longueur...
9. Aéronef dont les corps fuselés porteurs d'empennage et exempts d'habitacle sont au nombre de deux
    Autrement dit, toujours avec la convention I, "peu importe son nombre de fuselages, un bipoutre n'a que 2 poutres proprement dites". Ainsi, l'exemple 8C serait nommé bipoutre, de même que 9A et 9B. Cela discorde avec la définition 8 qui les rejetait.
10. Aéronef dont l'empennage (ou la voilure annexe) est relié au reste de la cellule uniquement par deux corps fuselés (comportant ou non des habitacles)
    C'est la Convention II: "une poutre habitée reste une poutre, même si on peut la qualifier de fuselage". Ce choix, contredisant la Convention I, consiste à dire que le bifuselage-type (10A, He 111Z) appartient au groupe des bipoutres en même temps, même si certains bipoutres ne sont pas bifuselages (10B,10C) : le terme "poutre" désignerait le lien à l'empennage, "nacelle" désignerait l'habitation, "fuselage" désignerait une poutre-nacelle. Un bipoutre simple comporterait un nombre de fuselages égal à 2 (10A), ou à 1 (10B) ou à zéro (10C).
    Le cas 10D reste toutefois difficile : il peut être accepté comme bipoutre si on le lit comme deux fuselages changeant de section à mi-longueur, mais il peut être refusé (classé quadripoutre) si on le lit comme deux poutres fixées sur deux fuselages...
11. Aéronef ayant deux fuselages (corps fuselé reliant l'empennage à la voilure) et seulement deux
    Ici, il s'agit de ne plus dissocier poutre et fuselage (Convention III: "bipoutre = bifuselage"), en faisant remarquer que le corps longitudinal d'un avion, même sans habitacle, s'appele fuselage – par opposition à l'aile, transverse. Un Airbus téléguidé (1A), dont la cabine est remplacée par des réservoirs et le cockpit par un boitier éléctronique, garde une structure centrale, du nez à la queue, nommée fuselage. Le fait que ce fuselage soit souvent habité serait une propriété facultative, non la base de la définition. Un double-Airbus, qu'il soit habité ou non (11A), serait un bifuselage, pas seulement un bipoutre.
    Eventuellement, on pourrait préférer le mot "bifuselage" pour les appareils à gros corps (11A), et "bipoutre" pour les appareils à corps fins (11B), mais sans obligation ni limite nette. Le P-38 (7A), standard bipoutre, serait qualifiable de bifuselage – certains articles le désignent effectivement comme tel, sans se donner la peine de donner une définition.
    Des avions très asymétriques, avec ce que d'autres définitions nomment 1 fuselage + 1 poutre (10B,11C) se verraient qualifier d'à la fois bipoutres et bifuselages.
12. Aéronef ayant deux fuselages (corps habités longitudinaux) et seulement deux
    Toujours avec la Convention III, il s'agit ici de lire dans un dictionnaire la définition de fuselage. On peut découvrir ainsi que c'est le corps habité d'un avion, donc que le fuselage se définit aussi sur les avions sans queue, en tant que long fuseau avec passagers. Le fait que ce fuselage soit souvent empenné serait une propriété facultative, non la base de la définition. Il y a en tout cas débat, avec deux opinions audibles.
    Ainsi l'aile volante binacelle 12A serait dite bifuselage, donc bipoutre, tout autant que l'hybride 12C. Toutefois, le P-38 (7A) ne serait plus bipoutre mais monopoutre, le standard bipoutre devenant le He 111Z (10A) ou le P-82 (8A), rejetés par la définition 8 en tant que non-bipoutres ! Révolution...
    Cette définition 12 est donc formulable, mais elle serait temporaire, le cas 12B la plongeant dans l'impasse : sur cet avion, par quoi est tenu l'empennage ? – la réponse "par une poutre" étant interdite...
    Le terme binacelle paraît plus approprié que bipoutre pour ce type de "bifuselages", mais toutes les conventions/simplifications sont envisageables, les contradicteurs étant balayables comme absurdement pointillistes, excessifs.
13. Aéronef ayant deux fuselages (corps habité longitudinal ou lien voilure-empennage) et seulement deux
    En préservant la convention III, il est possible de donner raison à la fois aux partisans du fuselage empenné et à ceux du fuselage habité, en acceptant les 2 sens avec le mot "ou". Le cas 12B deviendrait alors trifuselage donc tripoutre, cela paraît raisonnable. Mais le P-38 (7A) deviendrait aussi tripoutre, et le Bv 141 (13A) deviendrait le bipoutre type, étonnamment. Un binacelle à empennage bipoutre (8B,13B) serait lui quadrifuselage donc quadripoutre.
    Bilan provisoire : la définition 10 paraît la plus satisfaisante de ce lot, en renonçant à la convention III – bipoutre ne serait pas synonyme de bifuselage, et l'ensemble des bipoutres ne contiendrait pas tous les bifuselages (8C étant exclu). Sans inclusion ni identité, bipoutres et bifuselages seraient deux groupes distincts se recouvrant partiellement.
14. Aéronef dont l'empennage (ou autre plan stabilisateur ou plan portant annexe) est relié au reste de la cellule uniquement par deux corps fuselés
    Variante de la définition 10, cette formulation inclut le cas de bifuselage à fuselages porteurs (façon Burnelli) en tandem joints par 2 poutres (14A).
    Cela fait aussi rejeter le cas 14B comme tripoutre (et accepter le cas 14C comme bipoutre), même si les plaques de renfort appuyant les poutres à partir de la nacelle ne constituent pas un empennage ni une aile annexe, ayant une portance parfaitement nulle (sans extrados bombé, sans angle incident).
    L'énoncé évite de parler de plan horizontal pour prendre en compte le cas de structure portante en V ou en X (surfaces "papillon"): 14D.

***** BIPOUTRE, MULTIPOUTRE *****
    Parfois, tout un ensemble de poutrelles non recouvertes est qualifié de fuselage ou de poutre unique (Alouette II). Cela change la définition bipoutre, spécialement pour les appareils antiques, avant l'avénement de l'aérodynamique.
15. Aéronef dont la structure principale est reliée à l'empennage (ou voilure annexe) par "deux corps fuselés non recouvrables" ou "deux groupes non recouvrables de corps fuselés recouvrables"
    Cela paraît très compliqué, mais c'est ce qui fait la différence : on ne peut pas couvrir deux poutres côte à côte éloignées sans créer une surface déséquilibrant fatalement l'appareil en tangage, par contre on peut couvrir deux poutres superposées (15A) ou quasi-superposées (15B), et leurs poutrelles de jonction, en ne faisant qu'ajouter un peu de stabilité en lacet.
    Certains multipoutres n'en deviennent pas bipoutres pour autant (15C), et les bipoutres à poutres superposées (7B) seraient à reclasser monopoutres, à moins qu'il n'y ait entre les poutres une hélice empêchant le recouvrement.
16. Aéronef ayant deux poutres longitudinales reliant la structure principale à l'empennage (ou voilure annexe), le reste de la structure pouvant être éventuellement consolidé par des poutrelles transverses ou verticales ou obliques
    Cette reformulation est nécessaire si l'on veut désigner comme bipoutres des appareils ayant bien plus de 2 poutres, mais dont l'empennage est bipoutre (au sens 3): 16A.
17. Aéronef n'ayant que deux poutres apparentes entre ses divers éléments, celles-ci reliant la structure principale à l'empennage (ou voilure annexe)
    C'est un peu le contraire de la définition précédente : il est ici considéré que seuls les bipoutres lisses (et aucun multipoutre) sont dignes du nom bipoutre (ou "bipoutre proprement dit"). Toutefois, presque aucun avion ancien ne serait ainsi bipoutre, presque tous étant multipoutres indépendamment du lien à l'empennage : le train d'atterissage classique (alors non rétractable) était constitué de 3 ou 4 "poutres" (au sens 1) liant cellule et roues (ou socles, skis, flotteurs) et la voilure (alors biplane) était consolidée par de nombreuses "poutres" inter-plans : 17A.
    Conséquence surprenante : seuls des hydravions seraient bipoutres de manière permanente, un avion classique (7A, P-38) perdant son caractère bipoutre quand il sort son train d'atterrissage...     Finalement, la description complète du type 7A comportait des critères supplémentaires :
o) seulement deux poutres externes, quelque soit la direction
p) un corps habité et un seul
q) corps habité distinct d'une poutre
r) un nez et un seul
    Cela fait donc au total 18 propriétés, et 262 144 variantes à la définition du mot bipoutre...

***** DÉFINITIONS PUBLIÉES *****
    Après le tour d'horizon analytique, il convient de discuter les diverses approches officialisées, toutes étant discutables sauf acte d'autorité arbitraire. Leur spécificité commune est de se présenter comme raisonnables et pratiques, s'attachant à classer des machines existantes ou industriellement envisagées, sans se soucier des délires irréalistes.
(Source : magazine Le Fana de l'Aviation)
18. Système de double fuselage - exemple : Caudron G.III
    Cette définition n'est pas claire, tant que le mot fuselage n'est pas défini. Or une définition usuelle de fuselage est "Corps fuselé d'un aéronef portant l'habitacle, par opposition à la voilure". Donc le mononacelle Caudron G.III (comme le P-38) aurait 1 seul fuselage et non 2. Risque d'incohérence, d'incompréhension.
    Le schéma 18A, classable bipoutre, indique que cet énoncé mixte la définition 3 (requerrant 2 poutres mais pas "seulement 2"), la définition 10 (une nacelle non empennée n'étant pas considérée fuselage ni poutre, tandis qu'un fuselage n'est pas rejeté comme étant différent d'une poutre), la définition 15 (les poutres superposées étant considérées comme une seule poutre), la définition 16 (les poutres inter-plans ou porte-roues n'étant pas comptées).
(Source : Dictionnaire Robert, sens Aviation)
19. Avion dans lequel la partie arrière du fuselage est remplacée par 2 poutres carénées
    Cette définition colle parfaitement avec l'exemple 7A (P-38), en posant les requêtes 7j et 7n (arrière, avion) arbitrairement (rejettant 7G, 7J). Il est requis un fuselage avant (rejetant le modèle sans nacelle 2B, la nacelle longue 7H), unique, empenné (9B) ou non, et les structures arrières emploient le terme différent de poutres, comme s'il ne pouvait s'agir de fuselages (19A). Les bifuselages donc ne seraient pas bipoutres, de même que l'hybride 10B à 1 fuselage + 1 poutre. Par contre, l'exemple 5C (monofuselage bifide) est admis, même sans empennage lié (voir l'arrière du schéma 19B). Le mot caréné, comme notre "lisse", exclut la définition 15, mais une structure multipoutre est admise, pourvu que cela concerne la partie avant (19B).
    Il manque une logique compréhensible à cette définition (au delà de la description du P-38), la focalisation sur l'arrière n'étant pas justifiée, pas plus que la requête d'un fuselage unique et court.
(Source : Dictionnaire Larousse)
20. Avion dont l'empennage est relié au reste de la cellule par 2 poutres
    Cette définition colle parfaitement avec l'exemple 7A (P-38), en posant les requêtes 7b et 7n (empennage, avion) arbitrairement (rejettant 5A, 7J). La notion de poutre n'est pas clarifiée, pouvant inclure ou exclure le cas de fuselage (donc le statut des bifuselages 8A n'est pas tranché). La notion "l'empennage" est également floue, pouvant inclure ou exclure le cas d'empennage multiple (autrement dit: de multiples empennages), donc 4B. Par ailleurs, faute de terme "uniquement", il n'est pas explicitement rejeté le cas "2 poutres et 1 fuselage", donc 9B.
    En pratique, cette définition est donc imparfaite, concernant de nombreux modèles construits (rejet arbitraire des types 20A, 20B, statut indéterminé des types 8A, 4B, 9B).
(Source : Dictionnaire Hachette)
21. Qualifie un avion dont l'arrière est constitué de deux éléments qui supportent l'empennage de queue
    Etonnament dans un dictionnaire, il ne s'agit a priori pas là d'une définition : aucun critère n'est énoncé, seulement des propriétés sans dire si elles sont essentielles. C'est comme si l'on traitait le mot "riche" par "qualifie un homme corpulent au compte en banque opulent", ceci étant souvent vrai mais n'excluant pas la possibilité de riche maigre, de femme riche, de riche sans compte en banque, et ne définissant finalement pas le sens du mot riche. Ainsi, la phrase pour "bipoutre" décrit parfaitement l'exemple-type 7A (P-38), en mentionnant les propriétés 7j et 7n (arrière, avion) mais sans exclure les cas différents (canard 7G, hélicoptère 7J). On note tout de même que le mot "éléments" n'exclut pas le cas de fuselages (donc les bifuselages 8A seraient aussi qualifiables de bipoutres). La notion "l'empennage" est là encore floue, pouvant inclure ou non le cas d'empennage multiple (autrement dit: de multiples empennages), donc 4B.
    Deux lectures sont finalement possibles : soit on lit de manière implicite "qualifie uniquement" et c'est une vraie définition rejetant arbitrairement 7G, 7J, 21A ; soit on lit "qualifie entre autres" et ce n'est pas une définition, permettant de déclarer bipoutres aussi 7G, 7J, 21A et potentiellement n'importe quoi (1A, 1B, 2A même)...
(Source : Dictionnaire Maxi Dico)
22. Qui comporte deux poutres parallèles
    Ici, aucune mention spécifiquement aéronautique, et l'on part donc de la définition 1 (acceptant 1A, 1B), assortie de la propriété arbitraire 7d (parallèle), qui recouvre certes parfaitement l'exemple type (7A). La notion de poutre n'est pas définie, pouvant inclure ou non le cas de fuselage (bifuselage 8A). Par ailleurs, faute de mot "uniquement", il n'est pas exclu que le cas "2 entre autres" soit autorisé (type "2 à gauche, 3 à droite", 22A), et cela sans requérir aucun lien à empennage. Enfin, un multipoutre dont seules 2 poutres sont parallèles (22B) serait bipoutre.
    Il manque une logique compréhensible à cette définition (au delà de la description du P-38), la focalisation sur le parallélisme n'étant pas justifiée.
(Source : Dictionnaire Robert, sens général)
23. Qui comporte deux poutres parallèles maintenues à un même massif - exemple : certains ponts roulants
    Puisque la définition Maxi-Dico a paru intéressante sans spécificité aéronautique, la version non aéronautique de la définition Robert pouvait s'avérer intéressante, en évitant de se centrer abusivement sur le P-38 (7A). Hélas, on retombe sur un autre arbitraire, le même que celui de Maxi-Dico, relatif au parallélisme, qui convient d'ailleurs à l'exemple type 7A. Les remarques sont donc les mêmes.
    La spécificité de requerrir une implantation commune constitue toutefois un apport, mettant même en question le caractère bipoutre de l'exemple type 7A, puisque la demi-aile gauche peut être structurellement indépendante de la demi-aile droite. En tout cas, sur un biplan à poutre gauche haute et poutre droite basse (23A), la condition ne serait pas remplie. De même pour un appareil à poutres implantées sur des nacelles distinctes (23B).
(Source : Livre "ULM", glossaire par A.Berger)
24. Se dit d'un appareil dont la partie arrière du fuselage est constituée de 2 poutres principales portant l'empennage
    L'expression "se dit de" prête aux mêmes remarques que le "qualifie" de Hachette : ce n'est une définition que si on lit "se dit uniquement de". L'expression "partie arrière du fuselage" prête aux mêmes remarques que celles faites sur cette expression de Robert au sens aéronautique. L'expression "portant l'empennage" rejoint le "supporte l'empennage de queue" de Hachette. La principale spécificité porte sur la notion de "poutres principales", qui fait admettre 24A (multipoutre à poutres superposées) et 24B (multipoutre à poutres non recouvrables).
(Source : Canada Aviation Museum Glossary, sur Internet)
25. Un type d'avion dont les surfaces de queue étaient connectées à ses ailes par 2 longues structures ressemblant à des fuselages (A type of airplane whose tail surfaces were connected to its wings by 2 long fuselage-like structures)
    On note les requêtes 7n et 7a (avion, fixation sur aile), collant avec le type 7A en rejetant arbitrairement les cas 5C, 7J. La notion de queue pourrait faire croire à une requête 7j (arrière), mais il s'agirait d'un malentendu, les avions-canards (7G) étant qualifiés par les anglo-saxons de tail-first (queue en avant). Les bifuselages (8A) sont ici aussi inclus parmi les bipoutres. Le pluriel sur les surfaces d'empennage est une élégante façon d'inclure les empennages multiples (4B, 5B). L'expression "surfaces de queue" permet de s'affranchir de certaines dérives alaires (4E bipoutre), mais pas toutes (25A non bipoutre) ; en contrepartie, cela conduit à ignorer les empennages centraux (3A,25B bipoutres).
(Source : Encyclopédie Wikipedia, sur Internet, version anglaise)
26. Aéronef ayant ses stabilisateurs et dérives montés sur la queue de soit deux fuselages soit deux poutres, fixées soit sur les deux côtés d'un fuselage unique, soit sur les ailes ou les moteurs (Twin-boom aircraft have their tailplanes and vertical stabilisers mounted on the tail of either two fuselages or on two booms fixed to either both sides of the single fuselage, the wings or the engines nacelles.)
    Ici encore, sont couverts le fuselage bifide (5C), le bipoutre à nacelle (7A), le bifuselage classique (8A). Les spécificités sont la requête de dérives (refusant 26A), leur position sur les poutres (refusant 4E). Par ailleurs est refusé le mixte 1 fuselage + 1 poutre (10B, 26B). L'aile volante à aile tandem avec 2 poutres (5A,20A) est également rejetée comme non-bipoutre.
(Source : Encyclopédie Wikipedia, sur Internet, version française)
26'. Dont les gouvernes de queue ne sont pas installées sur le fuselage, mais rattachées aux ailes par un double longeron - exemples : Rutan Voyager, Sukhoi Su-80
    Ici, est exclu le fuselage bifide (5C, 26'A) tandis que sont inclus le bipoutre à nacelle (7A) et le bifuselage classique (8A, non 26'B). Les exemples donnés impliquent que l'on parle de queue arrière exclusivement (excluant 7G, 22B, 25A, 42F tout en acceptant 14B, 16A, 26'C).
(Source : NMSTC Glossary, sur Internet)
27. Avion avec 2 longues structures ressemblant à de minces fuselages reliant ses ailes et son stabilisateur (Airplane with 2 long structures looking like slim fuselages linking its wings and tailplane)
    Décrivant le bipoutre type 7A, cette définition pose les requêtes 7a, 7b, 7n (porte-empennage, fixées sur l'aile, avion) et une forme adoucie de la requête 7l (présence de stabilisateur, même fixé sur la ou les dérives). Sont rejetés les bifides (5C), les hélicoptères (7J,20B), les modèles double-monopoutres (8D), ceux sans stabilisateur (5B). Moins anecdotique, le fait de parler de minces fuselages indique qu'il ne s'agit pas de fuselages normaux, habités, ce qui élimine les bifuselages (8A) et apparentés (19A,27A,27B). Le pluriel à ailes et le singulier à stabilisateur paraissent moins définitifs : une aile monobloc (2B, 7H) peut voir ses moitiés gauche et droite qualifiées d'ailes, tandis que deux stabilisateurs (4B) forment en un sens un stabilisateur double.
(Source : Air&Space Smithsonian magazine )
28. Fuselage interrompu, queue liée aux ailes avec 2 tubes – exemples : P-38, FB.5, S.55 (Fuselage interrupted, tail assembly connected to the wings with 2 tubes)
    La description correspond pile au bipoutre type 7A (la requête 7a est explicite, rejetant le bifide 5C), avec une nacelle centrale et deux petites poutres. Cela semble rejeter les multipoutres (15A) et bifuselages (8A), pourtant certains figurent dans les exemples : FB.5 et S.55, cela paraît contradictoire.
    Des bipoutres originaux sont néanmoins couverts : 28A, 4D, 4E, 5B, 7B, 7C, 7G, 7H, 7I, 7J, 9B, 10C, 14B, 16A, 17A, 23A, 25B, 26A.
(Source : Dictionnaire Hachette Multimedia en ligne, sur Internet)
29. Différentes structures incluant deux poutres parallèles et spécialement des éléments liant stabilisateur et aile ou fuselage, sur certains avions
    La requête de parallélisme (7d) est la même que celle de la définition Maxi Dico. Le "spécialement" rappelle le "qualifie" d'Hachette, semblant indiquer un exemple, non une condition nécessaire pour un emploi aéronautique.
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(Source : Dictionnaire Answers.com, sur Internet)
30. Se dit d'un avion dont l'empennage est relié au reste de la cellule par 2 poutres
    Version "se dit de" (non-définition) de l'énoncé Larousse.
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(Source : TV5 Monde, sur Internet)
31. Qui a deux poutres placées en parallèle
    Variante de la formulation Maxi-Dico
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(Source : dictionnaire Reverso, sur Internet)
31'. bipoutre : (nom féminin,) Comportant deux poutres parallèles
    Variante de la formulation Maxi-Dico
(Particularité : « une belle bipoutre » est affirmé correct, « un beau bipoutre » est classé faute, contrairement à toutes les autres définitions.)
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(Source : Memodata Alexandria, sur Internet)
32. Qui comporte 2 poutres parallèles maintenues
    Variante de la formulation Maxi-Dico.
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(Source : Editions Eyrolles, sur Internet)
33. Ensemble de deux poutres métalliques parallèles constituant l'ossature d'un tablier de pont
    Version non aéronautique. La requête de caractère métallique paraît invraisemblable (un pont ne pouvant pas être bipoutre s'il est tout en bois ...). On pourrait ajouter une requête s) poutres métalliques, et cela ferait 19 propriétés, 524 288 versions de la défition...
(Source : Livre "Catamarans du ciel", par X.Toff)
34. Aéronef à 2 poutres, encadrant un morceau de ciel clos – exemples : P-38, P-82, H-43, Ca.1
    Ici est définie une forme de bipoutre pur, ressemblant au P-38 (7A) en incluant les bifuselages (8A) et hélicoptères (7J), mais en refusant les bi-empennages classiques (4B, 34A), arbitrairement (requête 7m), tout en acceptant certains multi-empennages (34B). Pour ce qui est des poutres verticales, elles sont dénommées poutrelles et éléments de voilure, non poutres (acceptant 17A comme bipoutre).
    Dans le détail, étaient données 2 autres définitions, envisageables :
- 34bis: (sens large) Objet comportant deux éléments reliés à une structure commune.
- 34ter: (sens strict) Avion, possédant un fuselage médian, dont la partie arrière est remplacée par 2 poutres supportant un unique empennage, en étant fixées par une seule extrémité au reste de la cellule, et présentant la propriété d'être parallèles, non étayées, longues, tubulaires et carénées.
(Source : Livre "Fantômes fourchus", par X.Toff)
35. Aéronef sur lequel des éléments d'empennage sont portés par 2 poutres et seulement 2
    Suite à l'abandon de la requête m, il s'agissait ici d'inclure les types 4A, 5B, 10A, 34A. Par contre, l'aile tandem 5A se voyait arbitrairement exclure par le nouvel énoncé. Et était inclus dans le sujet, avec inconfort, les modèles 4E et 35A, tandis que le modèle 35B était rejeté ou indécis.
(Source : Livre "Fantômes fourchus", traduction anglaise, par X.Toff)
36. Aéronef dont la queue est portée par 2 poutres et seulement 2
    Cette variante est équivalente, si ce n'est que 5B était plus aisément inclus dans les bipoutres. La question des poutres annexes n'est pas tranchée, des Mistels et autres multipoutres (36A, 36B) étant plutôt rejetés, sans que l'énoncé ne le justifie vraiment.
(Source: dictionnaire russe Cybernet Aviatsiya, sur Internet)
36'. [Traduit par Google translate] Avion bi- faisceaux : un avion dont la queue (généralement bi-quille) fait sur les poutres, fixé à aile. [Traduit avec l’aide de Silencer1, via l’anglais] Aéronef bipoutre : aéronef qui a l’empennage de queue (généralement bi-dérive) porté par les poutres, connectées aux ailes. (Twin-boom aircraft: aircraft, that have tail empennage [predominantly - twin-fin tail] have been carried on the booms, connected to the wings).
    Curieusement, ce texte ne reprend pas le bi- (dvoukh- en Russe) inclut dans l’adjectif, donc un avion tripoutre serait bipoutre! (36’A). Parler de queue (ou empennage de queue) au singulier est aussi mystérieux, pour les cas d’appareils multi-queue: biqueue 11B exclu ? appareil tri-surface 9B (à queue avant aussi, si on nomme les canards “à queue avant”) exclu? Par contre, on note très clairement le rejet ici des bifides 5C "sans lien aux ailes" (ou "sans ailes" pour les hélicoptères) et des non-empennés (36’B).
(Source: dictionnaire polonais "definicja.funduszemsp.info” [Samolot dwubelkowy], sur Internet)
36". [Traduit avec l'aide de Google translate] Avion bipoutre : dont la queue est montée sur l’extrémité arrière de deux faisceaux parallèles placés côte à côte dans un plan horizontal ; soit avion à deux poutres et coque centrale en plus, soit avion à deux fuselages similaires.
    C'est une variante de l'ultra-précise définition 7, décrivant 7A avec les requêtes bcdefjn et une toute nouvelle : le caractère "queue à l'extrémité des poutres", qui fait exclure 36"A. Enfin, le complément requiert que l'éventuelle nacelle soit centrale, ce qui exclut 36"B.

***** AVIS D'AÉROPHILES *****
    De nombreux passionnés d'aviation ont cherché une définition satisfaisante au terme "bipoutre". Même sans publication, de tels avis réfléchis méritent d'être enregistrés.
(Source : Correspondance de P.Deweer)
37. Aéronef ayant 2 et seulement 2 extensions (autres que fuselages contenant cargaison ou personnes) qui portent la queue, stabilisateur(s) et/ou dérive(s), à l'arrière ou bien à l'avant de l'appareil [A tail boom is an extension (other than a fuselage holding freight or people) which carries the tail; twin-boom aircraft has 2 and only 2 extensions carrying elevator(s) and/or fin(s) & rudder(s), at the rear of the aircraft (or else: in front of it)]
    Cette définition, qui exclut les bifuselages 8A, 10A (mais accepte le binacelle 8B et le bifuselage 8C), ressemble à la définition 9, et inclut pareillement 9A, jugé tripoutre par d'autres définitions.
    Pour rejeter 8C,9A, il suffirait d'une variante 37bis, déclarant que la totalité de l'empennage doit être portée par lesdites poutres (en rejetant 4E de ce fait).
    Le mot "ou bien" serait remplacé par "ou" (c'est à dire et/ou) dans une version 37ter, évitant de rejeter 9B, 10C, 34A, 34B, 35A.
    L'inconvénient est que des dérivés type 7A ont des réservoirs dans les poutres, moyennes, et que ceux-ci peuvent être remplacés un jour par de petites charges transportées, ce qui ferait basculer hors du champ bipoutre, sans aucun changement extérieur (37A). De même, un bifuselage avion double (10A) deviendrait monopoutre si l'un des anciens fuselages était dépourvu de passagers et charge (37B) et deviendrait bipoutre si le second fuselage faisait de même (11A). Bipoutre serait défini fonctionnellement, non sur le plan de l'architecture ou de l'aspect.
(Source : Correspondance de O.Lacombe)
38. Avion à double queue (twin-tail airplane)
    Il s'agissait ici de décrire le P-38 (type 7A), mais il semble que le groupe des double-queues est bien plus large que celui des bipoutres, on l'a vu avec les exemples monopoutres 4A,4C et le cas 38A en constitue une autre illustration, voire 38B avec queue arrière + queue avant. Déclarer bipoutres tous les double-queues ne semble pas satisfaisant, il ne s'agit pas de synonymes mais d'approches concurrentes.
(Source : Correspondance de D.Lemaire)
39. Avion ayant son aile avant et dérive arrière liées par 2 fuselages.
    C'est un autre choix dépeignant bien le cas 2A, incluant le bifuselage 8A, mais rejetant le canard 7G, le modèle sans dérive 26A, voire le fuselage bifide 5C. Les cas 39A et 39B seraient aussi exclus.
(Source : Correspondance de A.Stockell)
40. Aéronef ayant 2 fuselages séparés (côte à côte) qui sont liés par l'aile et peut-être par le plan de profondeur [an arrangement where an aircraft has two separate fuselages (side by side) which are linked by the wings and perhaps by the tail ailerons]
    Ici encore, le cas bifuselage 8A fait référence, le type standard 7A à poutres inhabitées étant vraisemblablement inclus, d'après le sens implicite de fuselage comme lien aile-empennage. Par contre le cas sans aile 7J est exclu, et le cas de poutres superposées 7B également, les deux se rejoignant dans l'exemple 40A.
    Par contre, la requête de poutres séparées (7g) est judicieuse, quoique rare, dépeignant 2 fuselages accolés comme 1 fuselage bilobé (40B).
(Source : Opinion X.Toff 2007)
41. Sens I : aéronef comptant 2 et seulement 2 structures tubulaires externes différenciées. Sens II : aéronef dont les surfaces séparées longitudinalement sont reliées uniquement par 2 structures tubulaires externes différenciées.
    Il s'agit ici de définir "bipoutre" au sens strict. Le sens I s'attache à la notion "2 poutres et seulement 2", incluant les poutres transverses ou verticales ou porte-sondes (acceptant 5D,5E,41A, refusant 15A,15B,16A,17A) et incluant les fuselages (acceptant 8A, refusant 8C) même non empennés (acceptant 12A, refusant 8B). Surprise : le Bv 141 (13A) serait un bipoutre alors que le P-38 (7A) serait compté tripoutre, mais il est vrai que leur nacelle est en un sens une poutre joignant le nez à l'aile, à moins que la nacelle soit quasi-sphérique, pas du tout tubulaire (41B,41C). Le fuselage bifide (5C) serait compté tripoutre, 27B étant lui quadripoutre.
    Le sens II s'attache aux poutres impliquées dans la structure longitudinale, par un arbitraire usuel (refus de 5D,5E), comme les avions asymétriques désignent en fait ceux ayant une asymétrie latérale, non avant/arrière ou haut/bas. Ici, 7A serait bien bipoutre, 13A monopoutre, mais le cas de fuselage bifide (5C,7J) resterait tripoutre (avion tripoutre à empennage bipoutre, comme 9B, selon définition 3). Les fuselages empennés seraient comptés (8A bipoutre, 8C quadripoutre), mais pas les fuselages non empennés (12A sans poutre, 8B bipoutre). Le mot "séparées" conduit à rejeter le cas à aile circulaire 41D, et c'est discutable. La focalisation sur les surfaces ferait accepter 41E comme bipoutre, non quadripoutre ni pentapoutre, et à l'évidence rien n'est parfait.
    Les poutres fixées sur nacelle (8D,23B,35A) resteraient difficiles à classer, petits tubes fixés sur gros tubes ou bien tubes changeant de section, comme l'illustre le cas 41F, peut-être bipoutre.
(Source : Correspondance de Jean-Luc Vacheron, 2008)
42. Aérodyne à 2 poutres-fuselages longitudinales (non courtes nacelles).
    Les bifuselages (8A, même à entretoises et sans empennage : 42A) seraient des bipoutres, sauf les dirigeables doubles (42B) mais les modèles à poutres latérales et fuselage central sans empennage (7A, 42C habituellement « chefs de file » des bipoutres) seraient classés tripoutres, à moins que la structure centrale soit davantage un cube (42D) ou une boule.
    L’examen de divers projets historiques (Bv 141, Bv P.163, Bv P.170, XF5U-1) précise la situation : le cas asymétrique 13A serait bipoutre, le cas 42E quadripoutre après hésitation, serait classé aile volante sans poutre le cas 41A, et le cas 42F : monopoutre binacelle (avec nacelles porte-empennages).
    C’est effectivement inusuel de ne plus associer le mot poutre au soutien d’empennage (ou aile secondaire) tout en rendant synonymes poutre et fuselage même sans présence de cabine (42C devenant donc tripoutre trifuselage). Le point faible semblerait la séparation fuselage/nacelle, parfois au jugé (nez habité sans prolongement arrière, structures porte-hélices).
(Source : Correspondance de JB, 2009)
43. Un "bipoutre » comprend deux très similaires poutres longitudinales et parallèles, creuses (un « bifuselage" comprend une nacelle habitée dans chaque structure longitudinale). S’il n’y a aucune nacelle habitée, cela dépend de la largeur de l’élément longitudinal : une poutre est faite d'une seule pièce, un fuselage peut avoir une structure (monocoque) rivetée avec des anneaux de soutien intérieurs. (A "twin boom" has two very similar "longitudinal, parallel, hollow beams". A "twin fuselage" incorporates "a manned pod in each longitududinal structure". If there is no manned pod, it depends on the width of the longitudinal element: a "boom" is made of a "single piece of material", a fuselage may have a riveted (monocoque) structure with inner support-rings.)
    La requête de poutres creuses exclue les poutres pleines (type humain volant 43A ou oiseau bifide), refuser les poutres transverses ou divergentes est aussi un choix (43B), ne pas requérir d’empennage est également inusuel (43C). Le plus original consiste à séparer bipoutres et bifuselages sans rejeter leur « semi-conjonction » (43D accepté bipoutre, et non bifuselage à cause du « chaque » de la définition bifuselage) et sans recouvrement (43E rejeté : non bipoutre). Enfin, la grande similarité requise exclue les directions et tailles différentes (43F). Le fait d’exclure les très grosses structures à armature interne (43G) n’intervient que s’il n’y a pas de nacelle habitée (43H accepté). Le cas de 3 ou 4 poutres dont 2 sont similaires (43I) n’est pas très explicitement traité dans ce premier jet, mais l’inclusion ne valant pas égalité, cela semble accepté.
(Source : Réflexion de X.Toff, 2009, inspiré par le mot "jumelles" de JB)
44. Aéronef dont la queue* est portée seulement** par deux poutres*** jumelles
*    : (et/ou l'aile auxiliaire éventuelle)
**   : (par l'aile éventuellement et)
*** : (longitudinales ou obliques)

    Les bipoutres canards (7G), à aile tandem (20A) ou avec nombre quelconque de nacelles habitées (44A) sont acceptés. Les poutres verticales ou transverses (44B, 44C) ne sont pas comptabilisées. Les différences excessives entre poutres (44D) placent hors-sujet.
(Source : Réflexion de X.Toff, 2009, multi-niveaux et "à tiroirs")
45.
A- Sens large : basé sur 2 poutres (aile à structure bipoutre, train d’atterrissage gauche bipoutre, tripoutre à arrière bipoutre)
C- Sens restreint : raccourci pour dire « dont la queue est bipoutre ». Aéronef non conventionnel* dont la silhouette est basée sur deux poutres jumelles** portant seules la queue*** et « pures » (auquel aucun autre nom**** ne convient mieux quant au soutien de queue).
* : architecture longitudinalement basée sur autre chose qu’un fuselage unique entre centre de portance et queue équilibratrice
** : côte à côte, ou l’une au dessus de l’autre
*** : queue éventuellement multiple (« queues »), et hors portion éventuellement sur l’aile (« aile empennée ») – une aile auxiliaire peut former la queue
**** : une nacelle habitée portant empennage est dite fuselage ; un flotteur portant empennage est dit flotteur empenné ; une longue structure portante est dite portion d’aile ; une haute structure allongée est dite dérive étirée ; un fuseau moteur portant empennage est dit fuseau empenné
(B- Sens intermédiaire : comme sens restreint mais en incluant les poutres-fuselages, poutres-flotteurs, poutres-portantes, poutres-dérives, poutres-contreventées, poutres-motrices)
(D- Sens très-restreint : dont le stabilisateur horizontal, unique, est porté par deux poutres pures ne formant pas « support de dérives »)
    Pour le « sens restreint », sont étonnamment rejetés des bimoteurs célèbres (45A refusé), tandis que sont acceptés des bihélices très similaires à moteurs actionnant des hélices à distance (45B accepté) ; très limites semblent aussi les cas de nacelles débouchant sur des poutres, un carénage changeant tout (45C : nacelle+poutre à babord mais fuselage à tribord).
    Pour le « sens très-restreint », n'incluant pas les cas sans stabilo (5B) ou à empennage en V inversé ou W (14D), ne sembleraient tolérées que les dérives hors-poutres (45D accepté, 45E discuté puis accepté…), en excluant même le cas de dérives posées sur des poutres soutenant par elles-mêmes le stabilisateur horizontal (45F).
(Source : Réflexion de X.Toff, 2009, simplifiée)
46. Aéronef à queue (arrière, unique pour tout l'appareil) portée par seulement deux "poutres" (poutrelles ou fuselages ou intermédiaires)
     Les avions à queue portée par l'aile (46A) sont exclus, de même que les modèles à deux queues séparées (46B) ou à aile tandem portant l'empennage (46C) et même l'ensemble des modèles canards à dérives arrières (46D).
     En sens inverse, sont acceptés des modèles tandem à empennage séparé (46E), des canards à dérives avant (46F), des multipoutres avec seulement 2 poutres porte-empennage (46G). Le cas de queue composite est plus difficile, obligeant à fixer une limite arbitraire, quelques centimètres de décalage longitudinal séparant la queue biplane (46H) et les stabilisateurs décalés en double queue.
(Source : Opinion de Stargazer2006, en 2010, après discussion)
47.
1/ Un bipoutre est un aéronef à deux éléments longitudinaux portant la queue sans être des fuselages, c’est à dire sans contenir charge utile conséquente ni poste de pilotage, sans être les principaux éléments longitudinaux de l’appareil.
2/ Un bipoutre porte sa queue doublement, on peut retirer ses poutres et queue(s) pour en faire un aéronef sans-queue, alors qu’un bifuselage est une sorte de double aéronef, même dans le cas où l’un des deux fuselages ne porte pas de cockpit.

     On peut s'amuser à mesurer les conséquences surprenantes du choix 1/ (sans cockpit ni charge 2B et 11B classés non bipoutres "bifuselages" ; bifuselages 8B et 8D admis comme bipoutres bifuselages) et noter que certaines queues multiples ou avant semblent conduire à un statut discutable (8C, 9A, 9B, 47A).
     Par ailleurs, la compatibilité des choix 1/ et 2/ peut être questionnée, les avions-doubles 47B et 47C pouvant perdre leurs poutres en devenant sans queue, tandis que le bifuselage 47D n'est pas du tout un double.
(Source: Opinion de Silencer1, 2010, après avoir traduit la définition russe)
48. qui a deux structures de type poutres (généralement closes) portant empennage. Donc de vieux avions comme Farman et Voisin (avec empennage connecté au reste par fils et barres multiples) ne sont pas comptés comme bipoutres. (that has two separate beam structures [mostly enclosed], carrying empennage. So old aircraft, like Farman and Voisin [where empennage has been conected to other parts by wire and bars] were not counted as such machines.)
     L’énoncé peut se comprendre de deux façons: les quadripoutres dont deux poutres portent empennage (48A) sont inclus ou exclus (a priori : “qui a deux structures de type poutre portant empennage, et eventuellement d’autres poutres ne portant pas empennage”, mais peut-être au contraire : “qui a deux et seulement deux structures de type poutre, et elles doivent porter empennage”). Les avions à poutres longitudinales reliant des ailes, sans empennage, sont aussi exclus (48B).

(Source : analyse spéciale de Jens Baganz, 1e version, 2011)
49. (Bipoutre :) Aéronef qui utilise deux structures (qui sont par construction séparées du fuselage) pour porter plan de profondeur ou dérive (mais généralement pas de charge notable, hors moteurs et trains d'atterrissage ou dispositifs divers). [Bifuselage : Aéronef qui utilise deux structures (par construction séparées) pour porter des charges. Bipylone : Aéronef à embryons de poutres ne portant pas d'empennage.]
     Avant d'examiner les implications de cette définition (analysées avec la 2e version ultérieure), il convient d'expliquer que son auteur a trouvé de multiples exemples historiques la rendant peu appropriée, au niveau du critère de charge notable (marchande ou cargo etc.). Par ailleurs, alors que les pures poutres accueillent sans problème moteurs, lourds trains repliables, radars, 49A) si l'on greffe des petits containers porte-paquets urgents (pour raisonner civilement, 49B), on devient bifuselage et plus du tout bipoutre... Certes, le mot « généralement » laisse une porte ouverte, mais ce n'est plus tout à fait une définition, permettant de trancher objectivement pour savoir si un cas est inclus ou non.
(Source : analyse spéciale de Jens Baganz, 2e version, 2011)
50. (Bipoutre :) Aéronef qui utilise deux structures (qui sont par construction séparées du fuselage, ou différentes de lui) pour porter plan de profondeur ou dérive (mais pas de pilote). [Bifuselage : Aéronef qui utilise deux structures (par construction séparées) pour porter pilotes et charges éventuelles. Bipylone : Aéronef à embryons de poutres ne portant pas d'empennage.]
     On est ici assez proche de ma définition 20, avec le centrage sur l'empennage (excluant les bipylones 1B, 36'B, 41A, et étrangement les ailes tandem 5A, 20A, 50A sauf 50B), mais sans refuser les poutrelles additionnelles ne portant pas d'empennage (46G) et en refusant les bifuselages (non seulement les monopoutres 12B mais aussi les purs 8A, 11A) à l'exception des binacelles bipoutres (8B, 8D, 47B, 47C) et des bifuselages à poutres additionnelles (8C et 10D). D'ailleurs, sont inclus les cas 50C et 50D comme bipoutres-bifuselages-bipylones (alors que la définition 20 aurait classé 50C en bipoutre binacelle et 50D en quadripoutre). Ceci se retrouve avec les monofuselages 9B et 9C, bipoutres ici, quand les monofuselages monopoutres 10B et 11C sont exclus. Le centrage sur le pilote est aussi discutable, les énormes cabines de 50E étant qualifiées de poutres quand la petite structure pilote de 50F se voit refuser ce titre pour être dite fuselage.
(Source : analyse spéciale de Jens Baganz, 3e version, 2011)
51. (Bipoutre :) Aéronef à deux poutres ; poutre : structure portant plan de profondeur ou dérive, qui est par construction séparée et/ou différente de la structure du fuselage. (A boom is a structure to carry elevator and/or fin/rudder, that is constructionally separated and/or different from the structure of the fuselage).
     Ceci trace plus précisément la frontière parmi les bifuselages : 51A dit bifuselage presque pur, 51B dit bifuselage bipoutre.
(Source : lecture de Patrycja Niezewska, 2014)
52. (Bipoutre :) Avion (anormal mais crédible) ayant 2 arrières au lieu de 1. (N'un avion que n'a deux arrières au lieu de une, pas normal gentiment).
     L'insistance (pudique) sur "l'arrière" plus que sur "la queue" (= sexe mâle en argot français) exclut le canard 46F et la nacelle ultralongue 52A. Par contre cela inclut inusuellement les cas 52B, C, D, E. Le cas à centrage aberrant 52F est lui exclu comme non crédible.
(Source : opinion initiale de Hesham Hasan, 2014)
53. (Bipoutre :) Aéronef dont la queue est (totalement ou partiellement) portée par deux poutres, similaires . (Aircraft whose tail is supported, totally or partially, by two similar booms).
     Seraient inclus comme bipoutres des cas que je classe comme tripoutres (53A, B) ou quadripoutres (53C). Par contre, les poutres très différentes sont exclues (53D).
(Source : opinion modifiée de Hesham Hasan, 2016)
54. (Bipoutre :) Aéronef à deux éléments longitudinaux portant empennage. (Aircraft with two longitudinal elements, holding tail parts, e.g. Fauvel AV.28)
     Seraient inclus comme bipoutres des cas que je classe comme ailes volantes (54A, B) tandis que les poutres latérales resteraient exclues (54C).
(Source : opinion de Mossie et Flyer, 2016)
55. (Bipoutre :) Aéronef dont le(s) plan(s) de profondeur est (sont) porté(s) par deux poutres ; une nacelle portant dérive n'est pas une poutre.
     Seraient inclus comme bipoutres des cas que je classe comme tripoutres (55A, B, C) tandis que seraient classés ailes volantes des bipoutres sans stabilisateur (55D)
(Source : opinion de X.Toff, 2016)
56. (Bipoutre :) Aéronef à deux longs éléments, longitudinaux ou presque, reliant surface(s) d'empennage et structure principale.
     Seraient exclus des cas à quasi-poutres sphériques (56A) ou plates incurvées (56B, 52C) tandis que serait inclus des cas à poutres pas du tout jumelles (56C, 10B, 11C, 14C, 26B, 28A, 35A, 53D).
(Source : opinion de Steelpillow, 2016)
57. (Bipoutre :) Aéronef à deux poutres ; une poutre est un dispositif soutenant quelque chose d’externe à son extrémité (pas interne comme un moteur sinon c’est une gondole, ou une nacelle si grand et compliqué). [A boom is there to support something external on the end. If it just holds something internal like an engine then it is a pod or, if rather large and complicated, a nacelle.]
     Seraient exclus des cas à empennage distant "intégré" (57A, 57B) tandis que serait inclus des cas à poutrelles sans aucun rapport avec l'empennage (57C).
(Source : opinion de Tophe, 2017)
58. (Bipoutre :) Aéronef à empennage éloigné de l’aile, porté par deux poutres.
     Seraient exclus des cas à dérives alaires (58A, 7F), à dérives peu éloignées sur nacelles alaires (58B), à dérives multiples partiellement alaires (58C, 58D). Mais la limite reste floue avec les « winglets » plus ou moins verticales ayant fonction d’envergure accrue (58E).
(Source : opinion de McColm, 2017)
59. (Bipoutre :) Aéronef avec deux longs dispositifs tenant la queue ou tenant une aile tandem, sans compter les fuselages (similaires mais avec équipage ou passagers ou charge). (Aircraft with 2 long devices holding the tail or holding a tandem wing, not counting fuselages [similar but with crew or passengers or load])
     Le non-comptage des fuselages fait classer bipoutres des avions à 2 poutrelles + fuselage(s), comme 59A, 59B. Inclure les ailes tandem explicitement conduit à un partage étonnant, refusant certaines structures bilatérales (59C) tout en acceptant des structures triples (59D).
(Source : opinion de Tophe, 2018)
60. (Bipoutre :) Aéronef dont la queue est portée par des poutres, dont 2 sont longitudinales.
     Plusieurs multipoutres seraient bipoutres (60A, B, C, E) et certains avions à 2 poutres ne seraient pas bipoutres (60D).
(Source : opinion de Tophe, 2018 bis)
61. (Bipoutre :) Aéronef qui n’est pas un bifuselage mais qui a néanmoins la queue (ou les queues ou l’aile tandem) entièrement portée(s) par deux poutres/poutrelles.
     Cette définition est simple pour les cas classiques (acceptant les bipoutres 2B, 7A, et les binacelles bipoutres 8B, 8D, refusant les bifuselages 8A, 10A, 59C), mais départage d’une certaine manière les cas 61A refusé et 61B accepté.
(Source : opinion de Tophe, 2020)
62. (Bipoutre :) Aéronef dont aile(s) ou/et empennage(s) sont reliés au reste de la structure par 2 poutres au total.
     Cette définition inclut les anormaux 62A, 62B, 62C, et rejette le plus classique 62D.
(Source : opinion de E.B, 2022)
63. (Bipoutre :) Avec un empennage horizontal unique, commun aux deux poutres, par ailleurs, les poutres n'ont pas vocation à accueillir la charge utile.
(Trifuselage ou trimaran) : avec un empennage complet sur chacune des deux poutres, le tri-fuselage ou trimaran (comme celui qui avait fait le tour du monde en 1986), chacun des trois fuselages peut éventuellement avoir un gros diamètre et contenir une charge utile (passagers, soute de transport, ...).
     Les cas bipoutres classique 7A, et 63A à poutres moteurs trains, sont confirmés bipoutres, tandis que le cas 63B à 3 nacelles et 2 empennages séparés est exclu (comme trifuselage). Et puis : exclure toute charge sur les poutres rejette le cas 63C (ni bipoutre, ni trifuselage à cause de son stabilisateur commun), et exclure les empennages séparés rejette le cas 63D (à 2 fuselages et 1 nacelle, classé trifuselage) et 63E (à 1 nacelle charge utile et 2 poutres).
(Source : opinion de Tophe, 2022)
64. (Bipoutre :) Aéronef dont le nombre de structures longitudinales portant la queue est deux (sans exclure le cas de queue avant « canard »).
     Le mot "queue" peut être ambigu, quand les empennages ne sont pas à l’extrémité longitudinale de l’avion (42F ou 64A avec poste arrière formant vraiment "queue" explicite, ou au contraire avec poutres arrière même si les empennages qu’ils portent sont au niveau de l’aile [64B] ou si l'empennage est ailleurs sur fuselage [64C]). D'autre part, le mot "longitudinal" indique que les poutres obliques (43B) ou circulaires (64D) sont exclues.
(Source : opinion de Tophe, 2022 bis)
65. (Bipoutre :) = à empennage bipoutre = ayant 2 (et seulement 2) éléments longitudinaux porteurs d’empennage, et dont l’empennage n’est porté que par ces éléments.
     Les « poutrelles » ou « fuselages » liant ailes tandem (dessin 5A) ne comptent plu’ comme poutres, puisqu’un focus est là mis dans la définition de poutre sur la notion de support d’empennage. En sens inverse, le fait d’avoir un fuselage joignant deux ailes tandem en plus de 2 poutres porte-empennages (65A) ne ferait plu’ compter celui-ci comme troisième poutre excluant du sujet. Par contre, autre élément propre à cette définition, les poutrelles non longitudinales portant empennage (65B) ne doivent pas s’ajouter aux 2 poutres proprement dites. Et même l’aile porte-empennages-supplémentaires devient exclue (65C). Toutefois, une aile tandem porte dérives constitue elle-même la partie horizontale de l‘empennage (65D, 65E).
(Source : opinion de Tophe, 2022)
64. (Bipoutre :) Aéronef dont le nombre de structures longitudinales portant la queue est deux (sans exclure le cas de queue avant « canard »).
     Le mot "queue" peut être ambigu, quand les empennages ne sont pas à l’extrémité longitudinale de l’avion (42F ou 64A avec poste arrière formant vraiment "queue" explicite, ou au contraire avec poutres arrière même si les empennages qu’ils portent sont au niveau de l’aile [64B] ou si l'empennage est ailleurs sur fuselage [64C]). D'autre part, le mot "longitudinal" indique que les poutres obliques (43B) ou circulaires (64D) sont exclues.
(Source : opinion de Tophe, 2022 bis)
65. (Bipoutre :) = à empennage bipoutre = ayant 2 (et seulement 2) éléments longitudinaux porteurs d’empennage, et dont l’empennage n’est porté que par ces éléments.
     Les « poutrelles » ou « fuselages » liant ailes tandem (dessin 5A) ne comptent plu’ comme poutres, puisqu’un focus est là mis dans la définition de poutre sur la notion de support d’empennage. En sens inverse, le fait d’avoir un fuselage joignant deux ailes tandem en plus de 2 poutres porte-empennages (65A) ne ferait plu’ compter celui-ci comme troisième poutre excluant du sujet. Par contre, autre élément propre à cette définition, les poutrelles non longitudinales portant empennage (65B) ne doivent pas s’ajouter aux 2 poutres proprement dites. Et même l’aile porte-empennages-supplémentaires devient exclue (65C). Toutefois, une aile tandem porte dérives constitue elle-même la partie horizontale de l‘empennage (65D, 65E).
(Source : vidéo YouTube « Twins ! Histoire des aéronefs bifuselages » de Gary Evans en 2022 ; lecture par Tophe en 2023 en 3 fois ; A/ visionnage de la vidéo sans le son et interprétation, B/ réinterprétation avec une autre hypothèse, C/ écoute du son avec la vidéo)
66a. (Bipoutre :) = avion avec deux poutres contribuant à porter la queue sans que ces poutres n’incluent des personnes ou des moteurs (ce qui serait bifuselage et non bipoutre).
66b. (Bipoutre :) = aéronef avec deux poutres contribuant à porter la queue, peu important que ces poutres incluent des personnes ou moteurs (forme bifuselage) ou non (forme bipoutrelle).
66c. (Bipoutre :) = aéronef avec deux structures longitudinales sans qu’il s’agisse de fuselages portant des personnes (ce qui serait bifuselage et non bipoutre).
     La vidéo en images sans explication semble présenter comme bifuselages le P-38, le P-61, le C-119, l’Argosy (à poutres sans occupants avec moteurs), mais pas les bipoutres très majeurs O-2 et DH-100 (à poutrelles sans occupants ni moteurs) ni les planeurs ou voilures tournantes bipoutrelles. Toutefois, les exclus de classe bifuselages ne sont pas forcément les seuls bipoutres, la classe bipoutre au sens large pouvant inclure les bifuselages. Mais le son explicatif finalement dit que le P-38 est bipoutre non bifuselage, tandis que P-61 et C-119/Argosy ne sont pas présentés comme bifuselages (ou comme bipoutres) mais comme avions remplacés par des bifuselages construits ou envisagés. Par ailleurs, il n’est pas mentionné le portage de queue comme un critère, « fuselage » désigne seulement une longue structure longitudinale occupée d’équipage ou passagers (comme sur les multipoutres Savoia-Marchetti SM-55 et 66 – avec poste de pilotage non oblong). Enfin, il est étrange contradictoire que soient présentés comme bifuselages le Savoia-Marchetti SM-92 et le Messerschmitt Me-109Z, tous deux asymétriques à une seule poutre habitée…
(Source : Opinion X, 2023+...)
67. ???
    Tout un chacun est libre de classer les 216 dessins ci-dessus en "bipoutres" et "non-bipoutres" avant de tirer un énoncé justifiant ce choix. Me le communiquer éventuellement à cmeunier27@free.fr pour qu'il soit inclus ci-dessus, et je rajouterai peut-être des schémas illustratifs ou problématiques.
Note : Le décompte des versions de cette définition n’est pas exactement le n° de la dernière citée mais il faut ajouter 12 du fait des cas 26’, 31’, 34bis, 34ter, 36’, 36’’, 45B, 45C, 45D, 47/2, 66b, 66c n’ayant pas entrainé incrément.