Une forme "malhonnête donc légale" du bouddhisme ?
Fausse sagesse tibétaine
(par Ké Flautan, 26-27/10/2016)

(dernier ajout)

  J’ai été choqué par une double-page à la fin du livre « Trois amis en quête de sagesse » (2016, L’iconoclaste/Allary Editions, par Matthieu Ricard, Alexandre Jollien, Christophe André). J’explique en deux mots la contradiction que je perçois :
– Ce que je connaissais du bouddhisme se limite à deux idées dont une m’intéresse fort :
. la sagesse qui arrête la souffrance consiste à « ne plu’ vouloir » pour cesser de « souffrir de ne pas avoir ».
. la grande idée « tout est illusion » rejoint mon antiréalisme, au risque de l’illégalité en France (négationnisme classé crime depuis 1990, avec jurisprudence 2008 punissant le simple doute).
– Dans ce livre, le Français moine bouddhiste tibétain Matthieu Ricard milite incroyablement pour la Réalité (pages 107-108-118-300), puis pages 442-443 il déclare qu’en matière de liberté, les musulmans anti-Charlie-Hebdo ont tort, qu’il faudrait les éduquer pour leur apprendre la tolérance, et qu’il ne faut pas faire n’importe quoi, qu’il faut respecter la loi, qui a raison d’interdire le négationnisme concernant l’Holocauste !

  Ça ressemble certes au dalaï-lama actuel, cherchant alliance en France, donc cachant la part ici illégale du bouddhisme (« tout est illusion, même l’Holocauste ») pour discourir de banalités. Je vois simplement cela comme de la prostitution stratégique, s’alliant aux puissants et à leurs dogmes anti-liberté de pensée, en parjurant sa propre foi, pour obtenir succès diplomatique. Peut-être que s’il allait en Arabie Saoudite, il approuverait la loi interdisant de douter d’Allah et Mahomet, dogme local donc bien (sans avouer que son opinion à lui est différente, affreusement interdite). Cette manœuvre calculée me déplait, pour un but politicien dominateur, le retour à la théocratie dans son pays, nourrissant le clergé sans travail. Aucun rapport avec la vraie source de la pensée bouddhiste osant véritablement l’iconoclasme, interdit, donc – tout au contraire – ce ronron soumis est légal ici, effectivement, très mochement.
  D’ailleurs, comme le dalaï-lama ne reproche nullement à l’Occident son christianisme, Matthieu Ricard ici ne fait aucune remarque à son ami Alexandre se disant fervent chrétien-bouddhiste, même au sujet de la liberté – en oubliant simplement que le Christ a dit (Matthieu 18.6-9, Marc 9.41-42) que le mieux pour les parents détournant leurs enfants de Dieu, ce serait de tuer ces parents, après les avoir terrorisés par les préparatifs en ce sens. Mais vénérer cela est ici entièrement légal, donc « les méchants » à éduquer à la tolérance, ce sont exclusivement les islamistes, et les esprits sceptiques (ou logiciens) osant le doute dit négationniste… Lamentable.
  Via l’Holocauste, Matthieu Ricard appelle au respect des dogmes judaïques, sans couvrir en rien de sa « bienveillance », répétée, le sort des palestiniens expulsés pour cause de « sale race », avec alliance des Occidentaux à Israël, confirmée et reconfirmée. C’est cela la bienveillance à son idée : s’allier aux dominants pour écraser les dominés. Heureusement que le Bouddha est au nirvana, Bienheureux, sinon il se retournerait dans sa tombe, trahi, je crois.

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Répression (30/03/2018)
  Hier aux informations, il était expliqué qu’en Egypte une nouvelle loi allait punir de prison l’athéisme. Et il était montré un extrait où, sur un plateau télévisé, un jeune se disait athée, et le présentateur choqué exigeait qu’il quitte le plateau immédiatement et aille d’urgence voir un psychiatre.
  Avec les discours politiciens usuels sur la Liberté, ici, cela sous-entend que c’est encore une crise d’intolérance des maudits Islamistes/Arabes et que rien de tel n’est envisageable chez nous (et dans les pays respectant la Déclaration des Droits de l’Homme). Mais c’est totalement faux : le christianisme est légal ici, et selon les Droits de l’Homme prétendus Universels, or parmi les textes sacrés chrétiens est la requête (par Jésus lui-même, dans 2 Evangiles) de tuer les parents éloignant leurs enfants de Dieu, donc assassiner les athées normaux (n’enseignant pas le catéchisme à leurs enfants). Donc, avec Mahomet disant sans doute pareil (je ne me souviens plu’), les Islamistes sont cohérents dans l’horreur intolérante, quand nous ici sommes incohérents, jouant de manière explosive sans rien comprendre à rien, ou en mentant de manière éhontée. Pareil avec le judaïsme et la maxime « Je suis un Dieu jaloux qui punit », reprise d’ailleurs par les Chrétiens pour massacrer/génocider les croyants au Grand Manitou amérindien – quand toute hostilité au judaïsme est ici punissable de prison car prétendue antisémite raciste (et le génocide amérindien est oubliable/niable selon notre loi Gayssot 100% projuive).
  Au contraire, je pense que la liberté n’est pas méritée par les ennemis de la liberté (nazis, staliniens, inquisiteurs, etc.) et que les intolérantes religions du Livre (judaïsme, christianisme, Islam) doivent donc être interdites.
  Au passage, je note que la psychiatrie est un alibi faussement scientifique pour éliminer les divergences d’opinion, en pays islamiste (athéisme) comme communiste (individualisme) comme occidental (non-réalisme). Cela me semble achever de discréditer cette discipline, politiquement engagée (n’importe comment) et à objectivité nulle.

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Anti-scepticisme (15/10/2019)
  J’ai vu aujourd’hui (LCI, vers 11h35) une interview de Matthieu Ricard, le célèbre moine bouddhiste français multi-publié. Et il disait ce qu’il pensait des climato-sceptiques : « des ignares rétrogrades, ou des vendus ». Je prends ça comme une insulte personnelle, et je contre-attaque :
   Eh, une des maximes du Bouddha est l’antiréalisme « tout est illusion », immensément anormal, illégal en France (débilement classé raciste antisémite par les promoteurs de la Loi Gayssot), mais que je trouve immensément judicieux, sous forme sceptique : « tout est peut-être illusion, je ne pourrai peut-être jamais savoir ». Or ce recul récuse l’axiome réaliste qui sert de fondement (souvent ignoré) à la démarche scientifique. Bref, bouddhistement, il est légitime (philosophiquement) de douter des scientifiques, du Giec alarmiste, de la fin du monde annoncée. En vous prétendant bouddhiste et crachant sur ceux qui doutent des scientifiques officiels, vous semblez faire alliance aux puissants en reniant votre maître "éveillé". Peut-être que c’est stratégiquement calculé pour que ces puissants soutiennent votre vision du Tibet non-chinois, mais c’est de la basse politique, en mentant philosophiquement, c’est très moche.
   En dehors de ma récusation sceptique des dominants scientifiques, j’ai trois autres arguments, qui sont totalement contraires à vos insultes :
- « ignare » : je suis diplômé de l’université en Sciences, et je conteste par logique/mathématiques/chimie/biologie la pertinence des scientifiques leaders, c’est osé mais tout le contraire d’ignorant ;
- « rétrograde » : autrefois le scientisme (l’abus de pouvoir scientiste, affirmant certain le douteux) dominait, et il domine encore (malgré les réserves majeures de K.Popper et P.Feyerabend) ; appeler à douter lucidement est tout le contraire d’un retour en arrière, c’est révolutionnaire pour accéder à la liberté de pensée, argumentée ;
- « vendu » : pendant des décennies, j’ai lutté de l’intérieur contre les mensonges scientifiques, qui me déchiraient car j’étais acheté (pour me taire en externe) par mon salaire ; maintenant que je suis en invalidité (psychiatrique), je suis au contraire libéré de cette complicité obligatoire bloquant ma démolition (de la crédibilité se disant scientifique), c'est tout le contraire d'être vendu aux puissants (position qui semble vôtre bien davantage, abandonnant le scepticisme bouddhiste pour alliance à certains riches puissants).

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Manque de lucidité haut placé (04/11/2020)
  Un ami vient de mettre sur FaceBook une citation du Dalaï-Lama, prétendu supérieurement sage bouddhiste : « La religion ne transforme pas les hommes en criminels ; ce sont les criminels qui utilisent la religion comme alibi de leur soif de pouvoir. »
  Je ne suis absolument pas d’accord, enfin ça se discute, ce n’est en tout cas pas une vérité indiscutable :
1/ D’accord, la religion bouddhiste n’a (à ma connaissance) jamais transformé d’humains en massacreurs/voleurs, mais sa version tibétaine a transformé les moines en exploiteurs de la population, tenue de les nourrir, ce que les communistes chinois ont classé asservissement criminel, selon leur logique anticléricale limitant la valeur au travail.
2/ Une religion comme le judaïsme (et ses dérivés christianisme, Islam) inclut dans ses textes sacrés le meurtre pour délit d’opinion en prétendant que cela correspond à commandement divin. Cela est une très forte incitation à se comporter ainsi à nouveau si on vénère activement le vieux texte sacré (ce qui est incroyablement légal, erreur à mon avis de la laïcité à la française et des droits de l’homme prétendus « universels »). Au nom des victimes, Palestiniens, « hérétiques » brûlés, « mécréants » décapités, on peut tout à fait pointer la responsabilité pleine et entière des textes prétendus sacrés. On m’a raconté dans mes études scolaires que les envahisseurs/massacreurs de l’Amérique étaient en fait de mauvais chrétiens, prétendant agir au nom de Jésus pour en fait accomplir tout le contraire de ses paroles ; mais… j’ai lu (plus tard) les Evangiles, et j’ai été effaré de découvrir que Jésus appelle explicitement au meurtre de ceux détournant leurs enfants de son dieu à lui, Yahvé. Non, les tueurs n’étaient pas des idiots ne sachant pas lire (ni les religieux les entourant/approuvant), simplement ils suivaient des passages du texte maintenant un peu cachés, pas clamés sous les caméras. Le Dalaï-Lama ne semble pas avoir lu les textes sacrés, et leurs horreurs, c’est simplement de l’incompétence, mais c’est lui qui a tous les micros, hélas. Autre hypothèse : ce serait du pur mensonge, que commet là le Dalaï-Lama, pour se placer en "religieux professionnel donc quelqu'un de Bien".
3/ En théocratie comme Israël ou l’Iran, certes tuer au nom de la religion n’est pas classé « criminel », mais c’est tout relatif. Et ces pays interdisent donc le relativisme pour imposer le dogme. Vu de l’extérieur, je trouve ça entièrement criminel, simplement.
[Ajout : 4/ (en relisant ce site) le bouddhisme enseignant la maxime « tout est illusion », classée criminelle (de droit commun) en France car ne respectant pas le dogme de la Shoah, le bouddhisme (sincère) conduit automatiquement à la position de criminel (fausse accusation de criminalité, vu de l’extérieur, mais c’est comme ça en interne). Le dalaï-lama le cache, stratégiquement, comme insultant les gens qui perçoivent le mensonge.]