On me dit super-stupide « antifrançais »
(et je me défends)
par É.Reuridiott, 07-08/03/2017

  Un de mes anciens professeurs de mathématiques, presque un ami, m’a adressé un texte qu’il approuvait et qui me choque profondément : http://jose.castano.over-blog.com/2017/02/la-repentance.html

  Je suis certes difficile à situer, aucun politicien ne représentant ma position, « démocronde » (parti dont je suis le seul membre « existant », à supposer que le mot « existence » ait un sens), qui est une forme de mondialisme individualiste, anticapitaliste anti-communiste, avec philosophie sceptique, ± humaniste égocentrique. Là, je suis plus qu’attaqué, vivement insulté. Je cite (en partie, pour ne pas subir de procès pour copie illégale – le texte complet est accessible gratuitement à l’adresse au-dessus) :
  « La repentance » (…) « de cesse de cultiver le mythe de la culpabilité nationale : Colonisation… Repentance… Soumission… C’est pourquoi, le "remords" aidant, ils s’interdisent (et nos magistrats avec eux) toute action systématique de reconduite à la frontière qui pourrait être interprétée par le lobby pro-immigrationniste comme un acte raciste… » (…) « déjà dans ce pays, la démocratie ipso facto repose sur la cosmopolite reconnaissance du peuple français à disparaître inéluctablement. Ainsi, inexorablement, toutes les traditions historiques qui ont fait la grandeur de la France sont en train de se dissoudre dans un pluralisme qui admet tout et comprend tout et qui n’est que trop voisin de la lâcheté pure et simple. Elle agit, cette France-là, comme si elle n’était plus intéressée à maintenir sa position dans le monde. Elle s’accuse elle-même et se déclare honteuse de son passé guerrier, impérialiste et colonialiste » (…) « Dénigrer l’histoire de son pays, de son passé, sa grandeur et le sacrifice de ses aînés EST UN ACTE CRIMINEL. » (…) « ce type d’autoflagellation jouissive » (…) « Ce dénigrement perpétuel de la France et de son passé colonial par nos "bien pensants", martyrocrates de profession, faussaires de l’antiracisme, est le pire danger auquel elle est confrontée. L’historien Max Gallo, dans son essai "Fier d’être Français", déclare : Il faut bien que quelqu’un monte sur le ring et dise : “Je suis fier d’être français”. » (…) « Pas de héros dans ce pays ! Renversons les statues, déchirons les légendes. Célébrons Trafalgar et Waterloo et renions Austerlitz ! » (…) « Il est temps de redresser la tête, de hausser la voix, de monter sur le ring… et de boxer à la française ! » (…) - REPENTANCE ! C’est un mot que les Français commencent à connaître tant ils l’entendent ! Celui-ci désigne la manifestation publique du sentiment personnel qu’est le REPENTIR pour une FAUTE que l’on affirme avoir commise et dont on demande le PARDON. » (…) « - PARDON ! Mais quelle faute a bien pu commettre la France pour demander PARDON ? Et à qui ? PARDON d’avoir un passé colonial ? Mais, Messieurs les détracteurs, le colonialisme que vous décriez, la main sur le cœur aujourd’hui, n’est rien d’autre que ce phénomène qui a poussé l’Occident à partager l’essentiel de son avance technique avec le reste du monde qui ne l’avait même pas entrevue. L’entreprise s’est accompagnée de souffrances, certes, mais il n’est pas d’aventure humaine qui ne s’accompagne de ce douloureux cortège… Il est le prix de sueur et de sang qu’il faut payer, mais le bilan est positif. » (…) Dans les livres d’histoire, écoliers et étudiants retiennent de l’armée française, qu’elle ne s’est strictement et uniquement livrée qu’à des exactions envers la population civile algérienne. C’est proprement odieux ! A l’inverse, rien n’apparaît sur les bienfaits de la Pacification et sur le bien-être que cette armée-là a apporté à l’homme du Bled. » (…) « Et il se trouve des Français pour soutenir les thèses diffamatoires du FLN !... des nigauds de naissance, champions des « droits de l’homme », de « l’antiracisme » et de « l’antifrance » qui demandent à grands cris la « révision des livres d’histoire ». (…) « "Rien n’est plus dangereux au monde que la véritable ignorance et la stupidité consciencieuse" a écrit Martin Luther King… » (…) « Dès lors, que peuvent bien retenir les jeunes enfants dès leur scolarité ? Une histoire de France faite d’intolérance, d’inégalités, de compassion excessive, de récriminations et d’accusations qui ne manqueront pas de marquer à jamais leur esprit et d’entacher durablement l’image qu’ils se feront désormais de leur pays. » (…) « ce que dénia Jacques Chirac en interdisant les cérémonies en mémoire de l’Empereur Napoléon Bonaparte au nom du complexe des conquêtes des siècles passés » (…) « une nation qui n’a de cesse de culpabiliser et de se mépriser elle-même ? » (…) « "Si vous pouviez… de temps en temps dire un peu de bien de la France ! " » (…) « "La vanité française consiste à se reprocher toutes les fautes sauf la faute décisive : La paresse de la pensée" ». (…) Quant aux adeptes de la « repentance » et de l’anticolonialisme, ils devraient s’inspirer de cette cinglante leçon d’histoire (…) « "En fait le pays le plus riche du monde, les Etats-Unis, fut jadis une colonie. Par contraste, l’Ethiopie, le Liberia, le Tibet, le Sikkim, le Népal et le Bhoutan ne furent jamais colonisés et pourtant ils abritent les populations les plus pauvres du monde…"… » (…) José CASTANO.

1/ Ça revient à dire que les Allemands 1940, plus performants militairement que nous (et en aménagement d’autoroutes, usines chimiques, machines-outils etc.), avaient raison de nous envahir, nous traiter en inférieurs, quasi esclaves (???). Non, ça ne tient pas debout, et il ne fallait pas faire à autrui ce qu’on ne voulait pas subir.
2/ J’ignore si l’Algérie indépendante est un paradis, mais ça ne me parait en rien un argument pour la colonisation. Sinon, pareil : un Etasunien ayant trouvé la France 1944 (sous occupation militaire des USA) calme et besogneuse, parfaite, pourrait dire que notre prétendue libération/autonomie 1945 a été une calamité, avec maintenant l’enfer/chienlit de grèves publiques prenant la population en otage, de manifestations hurlantes et cassant tout, de banlieues qui brûlent (les voitures et autobus des honnêtes gens), donc il fallait maintenir la France occupée sous régime militaire (???). Pareil en France 1792 : un soldat britannique ou autrichien pouvait juger que la révolution Française et sa Terreur dictatoriale constituaient une monstruosité et « donc » qu’il fallait que cet état pourri blet soit repris-écrasé par le Roi d’Angleterre ou de Prusse. Je ne suis pas d’accord : tout écrasement de majorité me paraît illégitime, même si rien ne garantit que ladite majorité fera un usage excellent de sa liberté.
3/ Si l’avance technique justifie la conquête alors Vercingétorix (Asterix) méritait d’être massacré par les Romains grands bâtisseurs de routes et aqueducs, et nos ignares Seigneurs moyenâgeux auraient mérité d’être écrabouillés par les Chinois ayant inventé la poudre à canon. Non, je ne suis pas du tout d’accord : tant mieux pour les inventeurs, et leur avance peut leur permettre le succès commercial, mais cela ne justifie en rien l’écrabouillage militaire pour dominer une population locale classée esclave ou semi-esclave (en 1948, les Malgaches ont été massacrés pour avoir osé contester le travail obligatoire au service des colons français, désolé de trouver ça injuste, coupable, de notre côté.)
4/ Les USA ne sont pas une population autrefois colonisée, la population colonisée a là été exterminée, ce sont les massacreurs envahisseurs qui ont pris leur indépendance, sans rien changer à la culpabilité de l’envahissement massacreur. Moi aussi je peux insulter les avis contraires : ignorant, stupide, criminel, nigaud, intellectuellement paresseux, etc.
5/ Ma repentance a ses limites : je ne me sens pas « personnellement » responsable des crimes commis par les Français d’autrefois, mais je me sens receleur de fortune criminellement acquise, ce qui est inconfortable, quoique pas pénalement sanctionné dans ce cas (les droits de véto ONU perpétuant injustement/aristocratiquement la domination de l’infime minorité franchouillarde et britannique à l’échelle de la planète).
6/ J’enseigne à mon fils (adoptif, philippin) que la France était autrefois très horrible (comme l’Espagne allant prendre/massacrer là-bas), et qu’elle s’est peu améliorée, refusant depuis des décennies (avec gouvernement gauche comme droite) la venue touristique de sa famille (alors que nous sommes allés conquérir le monde, contre le gré des autochtones), discriminée et jugée inférieure en dignité et en droit, avec action officielle en contradiction totale des discours, tous menteurs immondes. Il n’y a pas de quoi être fier, non. Enfin, si certains sont fiers de cette prétendue supériorité française sur les « sales » étrangers, libres à eux de l’être, mais je les considère comme des pourris égoïstes (groupistes), xénophobes ou racistes.
7/ Personnellement, je suis pour la dissolution du peuple français (comme les autres) dans le monde, sans s’arc-bouter sur des frontières policières/militaires artificielles, paraissant absurdes vues du ciel ou quoi. En quoi est-il « mal », « coupable », « inférieur », d’être né ici ou là ? Ce n’est certes pas spécifique à la France, l’autre macho hurlant clame sa fierté d’être « born in the USA » (né aux Etats-Unis d’Amérique), en oubliant que la richesse là-bas résulte du pillage exterminateur des Amérindiens, qui a fait notre fortune occidentale, et n’a jamais été payé, réparé, remboursé. Je ne parle pas d’un petit discours la queue basse, se prétendant à moitié contrit devant les caméras, avant de s’éclater avec notre hyperconsommation jouissive, je parle de casser les droits de véto ONU aristocratiques, les non-respects du désarmement nucléaire signé menteusement, etc. Et si l'on interdit les migrations aux pauvres (et puisque l'on a rendu Israël aux Hébreux prétendus), il faut rapatrier 300 millions d'étasuniens vers l'Europe (d'où misère ici, équitablement enfin). Ou bien il faut déclarer les ré-envahissements coupables et rendre Israël aux Palestiniens, au grand dam de nos dominants. L'honnêteté est possible, mais je semble le seul à la vouloir. Nos politiciens (nationalistes officiels ou nationalistes secrets) ne sont pas du tout dans mon camp, les nationalistes secrets ne font que faire semblant de se repentir, sans aucunement stopper l’oppression terroriste (atomique) du monde. Bref, oui les champions de la pseudo-repentance semblent en majorité des idiots ou des menteurs, mais il y a une vraie culpabilité derrière, qui elle est cachée, négationnée, avec complicité active des législateurs, nationalistes comme J.Castano, quoiqu’un tout petit peu moins (en jouant faussement la culpabilité plutôt que la fierté totale).
8/ Je ne demande pas un « pardon » bla-bla pour continuer à agir par ailleurs comme un pourri, non, je dis pardon en expliquant que nous ne méritons en rien d’être pardonnés si nous continuons à agir en pourris (et il n’y a aucun signe de changement effectif de ce côté, notre Marseillaise continue à clamer super-fièrement que nos civils doivent massacrer les étrangers et leur bébés, coupables d’avoir le sang « impur »). J’ai honte, je ne vois pas d’amélioration. A qui demander pardon ? Les Français devraient commencer à donner leur droit de véto au Vietnam (ex-colonie-Indochine) davantage peuplé que la France, et que nous écrasions par prétendue supériorité raciste, stop, il ne suffit pas de libérer, il faut transférer le privilège ONU aux populations méritantes (ou à l’Indonésie encore plus populeuse, et si on méprise les foules, il ne faut plus se prétendre démocrates mais aristocrates, = salauds selon notre roman officiel). Menteurs pourris sont nos diplomates et dirigeants, pas moi.
9/ Pourquoi suis-je ici profitant du système (étant Français) si je ne suis pas d’accord (qualifié d’Antifrance) ? Ce n’est pas simple : je suis déchiré par la contradiction et suis sous traitement antipsychotique pour ne pas craquer. C’est pareil à mon boulot : j’ai mathématiquement prouvé que ce que nous faisons est malhonnête, mais je ne démissionne pas et me laisse acheter par mon salaire, tentant vainement d’expliquer en interne qu’on devrait mieux faire. Si je démissionnais, perdais mon salaire, ma maison, ma famille, je pourrais me tuer tout de suite sans attendre qu’un microbe ou une gelée me massacre, le fait que je ne me dirige pas dans cette voie ne nie en rien l’escroquerie commise, et mon profond désaccord avec elle. Ceux qui se gaussent de ma position semblent vouloir me tuer, ce n’est pas beau, non.
10/ On m’a raconté qu’un de mes aïeux avait fui l’armée obligatoire de Napoléon 1er, disparaissant en forêt pour ne pas aller se faire tuer sous peine de mort, et s’il n’avait pas fait d’enfants avant, je ne serais pas là (à supposer réalistement que je ne sois pas Dieu rêvant le présent monde). Je refuse de célébrer l’Austerlitz napoléonien personnellement, je ne célèbre pas davantage Waterloo ou Trafalagar (antinapoléoniens) car je doute que le camp d’en face était mieux, c’est tout. La propagande scolaire à l’école primaire m’a enseigné qu’il fallait s’enthousiasmer d’Austerlitz, et j’ai répondu comme ça m’était commandé pour avoir des bonnes notes, mouton benêt classé « bon élève », mais avec le recul, je ne suis plu’ du tout d’accord.
11/ Je ne comprends absolument pas ce qu’est la Nation. Un groupe de gens payant des impôts aux mêmes dominants ? Bof, c’est changeable par une modification administrative. Je comprends mieux les francophones que les non-francophones, mais les limites (présentes) du groupe linguistique n’ont rien à voir avec la Nation, et je regrette la pourriture de cette usine à gaz inutile qu’est la langue française – il aurait été mieux qu’une génération antérieure se mette à l’esperanto mondial et il y aurait beaucoup moins de problèmes inutiles, et je suis prêt à m’y mettre en faisant partie de la génération sacrifiée, acceptant l’effort (mais je suis tellement ultra-minoritaire en cela que cet effort ne sert à rien, hélas). La Nation, ce serait les gens partageant une même Histoire ? Bof, l’Histoire est ce qu’on m’en a raconté à l’école, si on m’avait raconté autre chose j’aurais cru autre chose et je m’en contrefous. Et je ne suis pas fier de cette histoire, de l’indigénat imposé (aux autochtones algériens non-juifs) jusque bien après la signature de « tous les enfants naissent égaux en dignité et en droits », avec sionisme (et non-véto ONU de l’Inde, Vietnam, Indonésie) voulu par les prétendues élites actuellement pour continuer à opprimer les basanés. Quelle horreur.
12/ Oui, la conséquence logique de ma position (au cas – impossible – où elle devienne majoritaire) serait une ruine française et occidentale partageant la misère du monde, et ça me parait logique honnête, nullement une horreur valant auto-contradiction. J’ai la solution (je ne suis pas partisan de la misère crasse) : il s’agirait de réduire la surpopulation, les naissances, les grossesses, en visant la prospérité en situation de décroissance, ce qui ne correspond pas au dogme des économistes (nullement argumenté mais parachuté au titre de l’autorité), or cela peut fonctionner parfaitement. Les blablateux peuvent condamner, insulter, mais j’ai les armes mathématiques prouvant ma logique donc leur illogisme.
13/ Je ne suis pas du tout martyrocrate professionnel mais employé au service d’autrui (refusant simplement les promotions vers responsabilité complice). Je ne fais en rien partie d’un lobby pro-immigrationniste, je constate simplement que les Français entendent voyager touristement où ils veulent sur la planète mais interdisent l’entrée touristique (visa) aux « sales » pauvres étrangers – bien avant que certains réussissent éventuellement à passer à travers le mur (de droite comme de gauche, identique). Cette asymétrie fondamentale ne s’explique me semble-t-il que par un postulat raciste/xénophobe : notre supériorité (ou notre « grandeur » clame Castano). « Si l’on va à l’étranger, ça aide les nuls là-bas, qu’ils s’estiment contents ; mais au contraire s’ils veulent venir ici, c’est pour voler (partager de force) notre richesse, qu’on mérite de naissance, à la différence de ces sales races (et on dit crotte aux Droits de l’Homme "tous les enfants humains naissent égaux en dignité et en droits" – nous nous attribuons la gloire immense de l’avoir écrit, ça nous dispense de l’appliquer pour de vrai). » Je ne suis pas du tout d’accord avec ça.