LA BD « CORINNE ET JEANNOT » ET MOI
( Souvenirs réinterprétés trop tard )
par Phanne Ôtreufwa, 09/02/2022
(dernier ajout)
1/ Le temps passé
   A la fin de l’école primaire, j’étais lecteur assidu de l’hebdomadaire de bandes dessinées Pif-Gadget et, en lui, mes feuilletons préférés étaient peut-être « les jeudis de Corinne et Jeannot » (le Jeudi de l’époque correspondant au Mercredi de classe allégée, maintenant ici), par Tabary. C’était l’histoire, mille fois répétée en variantes, du jeune garçon Jeannot, un peu bête et très naïf, et sa camarade Corinne, très jolie blonde qu’il adore amoureusement mais qui le martyrise systématiquement en se moquant de sa bêtise. Je trouvais ça horriblement injuste, scandaleux, mais j’étais addict à cette lecture scandalisée, me confortant dans ma révolte contre mon frère ainé, me brimant non par surplus d’intelligence (j’étais toujours premier de la classe et lui : en relative difficulté scolaire, sauf très brillant en sport) mais par différence d’âge et de force physique.
   Les différences étaient pourtant immenses : je n’étais nullement « amoureux » de mon frère (en classe de 6e, à une rédaction où il fallait faire le portrait de quelqu’un, j’ai inventé ultra-sérieusement le sujet « je hais mon frère », noté 18/20 je crois tant l’argumentaire était logique ordonné, et inventif vu de l'extérieur), je n’étais pas stupide à-la-Jeannot fonçant dans tous les pièges évidents (me semblait-il, même si mon frère ricanant me jugeait ainsi super-naïf inférieur ridicule). Cette lecture renforçait en tout cas mon sentiment de scandale justement dénoncé, la personne rigolarde vainqueuse étant la plus méchante des deux, avec honneur (relatif) au vaincu systématique, frustré mais honorable en comparaison.

2/ Le souvenir réanalysé
   Plus tard, j’ai grandi, faisant du judo puis de l’aïkido pour résister physiquement à mon frère, et avec l’adolescence mes pensées se sont éloignées du cercle familial pour « tomber amoureux » effectivement, d’une petite blonde justement (je n’ai pas du tout pensé au personnage « Corinne de Corinne-et-Jeannot », mais à la réflexion ça me parait évident, même si le prénom Sylvie est éloigné de Corinne). Et cet amour m’a tué : à 15 ans et demi, je suis tombé de la falaise, dans la montagne, et j’étais prêt à recommencer (davantage efficacement) d’un immeuble de Toulouse si un prof n’était pas venu me dire qu’on n’a pas le droit de mettre sa mort sur la conscience de celle qu’on aime. (Me piégeant légume dans une vie de merde, qui allait durer 19 ans avant mon second suicide, « pour » la même fille/femme, voulant me faire interner chez les fous pour cette fidélité « maladive » quand elle s’éclatait échangistement, entre riches et musclés peut-être, comme mon frère à nombreux succès amoureux). Après deux ans d’hôpital, j’étais cette fois guéri de cet amour erroné envers « une méchante », déguisée en « gentille timide effacée » autrefois au lycée. Et, en un sens, je me disais : je suis victime, on ne m’avait pas prévenu de ce risque-là, dans l’amour (et la vie en général, dont l'amour se confirmait à moi le point le plus important). Ni mes parents, ni les profs, ni mes lectures de romances ou quoi. J’ai oublié de me dire : « peut-être que j’aurais dû lire très différemment les histoires de Corinne-et-Jeannot », l’adorée quoi qu’elle fasse se montrant une affreuse personne, si on ouvre un peu les yeux.
   Mes parents, de par leur tradition familiale, ne m’ont dirigé que vers la course aux bonnes notes et l’ascenseur social, oubliant que cela n’a de sens que si on est en vie, pas mourant cafardeux. Les profs de biologie n’ont fait que dire « attention aux maladies sexuellement transmissibles, jeunes filles prenez la pilule, garçons attendez quelques années votre tour viendra ». Les profs de Français (littérature) se référaient à de vieux livres et une féminité différente, pas libérée casseuse consommatrice de mâles jetés après utilisation.

3/ L’histoire qui manquait à cette BD (selon mon avis immensément personnel)
   Dessins à bulle sur une moyenne page, racontant une histoire inusuelle dans cette série :
   « Jeannot, ayant trouvé un trèfle à quatre feuilles, devient brillant à l’école, perd son regard ahuri pour devenir clair et apparemment lucide. Il reste amoureux éperdu de Corinne, mais dans leur nouvelle classe à Maths très difficiles, elle a d’immenses difficultés, est insultée ("débile ! feignante !") par professeurs et camarades, la pauvre. Larmoyante perdue, elle n’a de sourires que pour Jeannot, ému, croyant certain qu’elle est amoureuse de lui, réciproquement, et en secret aussi, timides. Alors Jeannot lui vient en aide généreusement, proposant de l’aider en maths sans rien en échange qu’un sourire, simplement, et (secrètement) l’espoir de la revoir les années suivantes, sans qu’elle redouble. Et… alors que les violons d’une fin heureuse accueilleraient une simple acceptation gentillette, non : paf, elle refuse ! Alors, Jeannot prend conscience qu’il n’est pas joli de se focaliser sur le domaine scolaire où Corinne peine, et il l’invite au cinéma. Elle refuse encore plus sèchement, exigeant qu’il lui fiche la paix. Alors Jeannot se suicide, d’une chute du septième étage, et sur sa tombe Corinne éclate de rire, avec le V de la Victoire, et trois garçons autour la bisouillent sur les bras et dans le cou… »
   Oui, cette éventualité avait de quoi surprendre, bouleversant l'Univers de jeune lecteur garçon s'identifiant à Jeannot, que ce soit en BD une page suffisant sans besoin de roman 300 pages prétentieux blablateusement. Cela aurait été davantage formateur que des dizaines de milliers d'heures de cours scolaires, totalement inutiles finalement pour éviter le cimetière prématuré d'échec total n'ayant rien vu venir...

Post Sciptum
   Cherchant sur Internet une image de « Corinne et Jeannot, par Tabary », pour illustrer un peu, en petite taille (thumbnail) pour ne pas enfreindre de Copyright, j’ai eu la surprise de voir (ou redécouvrir, pour la version album que j’ai eue à l’âge adulte, sans noter ce détail) que les « Jeudis » de Corinne et Jeannot ont été rebaptisés les « Vacheries » de Corinne et Jeannot. Cela m’évoque 2 choses :
- En un sens, ce nouveau titre est bien plus formateur (merci ?), si on l’associe à un mot de Georges Brassens : « Une jolie fleur dans une peau de vache ; Une jolie vache déguisée en fleur ».
- Ce titre est un peu injuste, les vacheries n’étant pas symétriques mais Corinne étant la piégeuse triomphale systématique, Jeannot étant le pigeon naïf (même s’il a pu un petit peu, parfois, essayer de piéger Corinne en retour, avec échec toujours de son côté à lui). Enfin, j'imagine ça à l'ancienne librement, peut-être que de nos jours les impératifs de parité interdiraient une culpabilisation féminine seulement, attirant des hurlements au sexisme (même si mon expérience est une fille/femme tueuse et un garçon/vieux-garçon victime. Je dis ça sans généraliser en rien, l'inverse étant très possible, davantage connu : j'ai entendu parler du livre "on ne badine pas avec l'amour" et de la récente criminalisation wokiste systématique des hommes blancs hétérosexuels comme seuls et horribles oppresseurs)...

- - - - - - - - - - - - - Ajout 26/04/2022 : Influence
   A la réflexion, je pense hyper-majeure l’influence de cette bande-dessinée là sur ma vie, mon cœur, mon quotidien : en effet, maintenant que je suis en invalidité, je passe beaucoup de temps à écrire des nouvelles romantiques (dans la série « Ma copine tortue », 28 tomes déjà, peut-être 1.500 nouvelles et 4.000 pages) correspondant pile aux mots d’introduction que j’ai employés pour la BD Corinne et Jeannot (« C’était l’histoire, mille fois répétée en variantes, du jeune garçon […], et sa camarade […] très jolie […] qu’il adore amoureusement »). Ces personnages, s’appelant différemment (Gérard et Patricia) sont devenus mon univers mental favori quand je m’échappe de la « réalité » (ou monde subi, si je rêve ici ou toujours) : rêverie d’endormissement (nocturne ou sieste ou repos pour soulager la douleur) ou d’inaction (passager en taxi fréquent pour le lointain centre anti-cancéreux, salle d’attente avant rendez-vous médical, etc.). Quand je ne suis pas en train de « jouer » le personnage indiqué sur ma carte d’identité (technicien, fils, mari, malade, etc.), je suis dans ce monde-là, réinventant à ma façon les histoires de Corinne et Jeannot, avec une tout autre héroïne, adorable, quoique méprisée par le monde entier, sauf « moi » (mon personnage, « Gérard »).
   Ce n’était pas évident, comme filiation mais le principe de petites historiettes répétées (et auto-suffisantes chacune) sur le même thème et avec les mêmes personnages, c’est indéniable à la réflexion que j’ai été puissamment influencé. Quand j’avais 16 ans, ces deux personnages devaient être les héros d’un roman (« Petit univers »), puis ça s’est muté en petites nouvelles quand je suis entré dans la vie professionnelle, à 20 ans (il y a 38 ans). Ce parallèle explicatif n’est pas très important, il me fait sourire, simplement.

- - - - - - - - - - - - - Ajout 04/07/2022 : Discussion
   Mon ami contradicteur habituel a lu ce petit site qu’il commente (c’est moi qui numérote pour répondre) : « 1/ Pif était une bande dessinée sponsorisée par le parti communiste. 2/ Ça ne risquait pas de se retrouver chez moi à l’époque. 3/ Décidemment je ne sais pas quand tu abandonneras cet « évangile du travail » totalement réactionnaire. Et tu te dis de gauche ! 4/ Difficile de donner mon avis sur une bande dessinée dont j’ignorais jusqu’à l’existence. Mais ton analyse, je ne sais pas si elle vraie ou fausse, est très intéressante. »
--> Je réponds :
1/ Mes parents m’avaient parlé de ça : l’éditeur Vaillant était proche du parti communiste français. Mais ça ne se ressentait absolument pas à la lecture des histoires, souvent comiques, ou d’aventures généralistes (Enfant, je ne l’aurais pas ressenti si ça avait été manifeste mais même maintenant, quand mon frère m’offre d’anciens numéros, je ne le note nullement, avec regard critique adulte). Certes, le « bon héros » était humaniste positif partageur, pas raciste aigri égoïste, mais ce n’est pas spécialement communiste, ça pourrait autant être chrétien ou « républicain laïc » (comme disent les discours actuels) ou moral (comme disait la génération avant moi je crois, avec matière « morale » à l’école) ou autre. Ce n’était nullement un endoctrinement à suivre Le Parti, Le Leader, etc. Cette bande dessinée a bercé peut-être 70% de ma génération, dont moins de 5% sont devenus sympathisants communistes ; si c’était le but, c’est presqu’entièrement raté. Non, j’ai plutôt l’impression que les auteurs de bandes dessinées proposaient des créations libres (pas communistes) et un rédacteur en chef peut-être communiste rejetait ce qui heurtait ses valeurs, comme l’exploitation pour le fric. Bof, ça ne déjuge pas une publication, cela.
2/ Oui, dans des familles anticommunistes (ou autres ?), il est possible que ce magazine ait été proscrit, mais abusivement à mon avis. Enfin, je n’affirme pas du tout qu’il était parfait, je suis maintenant choqué par les aventures avec plein de morts tués violemment, donnés à adorer aux jeunes enfants, mais les jeux vidéo ont fait bien pire depuis, avec tuerie active par le jeune joueur, pas seulement spectateur.
3/ Je ne comprends pas ce qui m’est dit là. Oui, la droite c’était le culte du fric et la gauche le culte du travail (avec faucille et marteau comme emblèmes, dans une des variantes), et je suis de gauche – quand mon ami, aberrant, me classe habituellement « de droite », se réservant à lui-même le statut « de gauche », tout en me reprochant ici de valoriser le travail (??). Par ailleurs, le progressisme c’était la sexualité avec les enfants (ensuite classée pédophilie horrible et maintenant classée viol) et l’assassinat des futurs bébés légalisé (débat interdit en France, revenant avec influence étasunienne), qualifiant de réactionnaire toute objection. Oui, je dis ce qui me parait juste et pertinent (sans prétendre au vrai objectif contre un faux objectif) et ça amène à me faire insulter comme réactionnaire dogmatique, sans argument aucun, outch !
4/ Je n’ai nullement prétendu pratiquer une analyse vraie, qui serait éventuellement fausse contrairement à mes dires, je n’ai fait qu’exposer un ressenti, et des occasions manquées dans le message qui aurait pu me parvenir à l’occasion de cette lecture. C’est ultra-personnel, pas du tout objectif, et ça ne prétend pas l’être, même si ça peut grandement enrichir le sujet, quant au jugement sur ces bandes dessinées pour la jeunesse.
- - - (ajout 04/07/2022 plus tard, après avoir relu ce site moi-même)
3'/ Apparemment, mon ami ne parlait pas ici de mon propos politique habituel sur le travail, sur les méritoires travailleurs étrangers, sur les non-méritants refuseurs de travail français (et fonctionnaires français pépères au lieu du rude travail en monde privé). Ici, il pointe peut-être mes mots concernant la focalisation sur le travail scolaire qui a été mienne dans mon enfance, jusqu’en milieu de classe de seconde, alors cassé. Mais ce n’est absolument pas ma position actuelle, pourquoi m’accuserait-il maintenant de conserver un évangile du travail ?? Tout au contraire, j’approuve notre camarade de seconde démissionnaire vis-à-vis de la scolarité, Thierry G., lucide six mois avant moi, moi qui était intoxiqué, selon mon jugement maintenant (le retrouvant avec le site copainsdavant je lui ai dit en clair comme mea culpa et respect envers sa voie à lui, meilleure selon moi maintenant). Et puis, j’ai tellement émis de reproches à la scolarité qui a été la mienne… ma position actuelle est presque un absolu contraire d’Evangile du travail scolaire, sacré, non pas du tout, du tout (même si je peux mentionner avoir été dans l’erreur, de 3 à 15 ans d’âge – je ne réécris pas mes souvenirs pour les fausser, non). Enfin, la personne la plus intelligente du monde, dans mon imaginaire, est Patrycja Njezewska, ma copine n’existant pas, classée handicapée mentale pour avoir (à l’âge de 5 ans) inventé lortograf de patrisya, un milliard de fois plus logique et plus simple que l’usine à gaz de la langue française académique. Cassée injustement, comme presque hérétique, elle n’a trouvé que mon soutien à moi, tout au contraire d’inquisiteur ayatollah sacralisant la parole professorale scolaire.
   J’ajouterai également un nouveau point, découvert récemment en lisant l’ouvrage « France démocratie défaillante » de François Garçon : selon ce livre, la prétendue méritocratie scolaire (spécificité française) ne récompense que des réciteurs par cœur immensément bachoteurs, sans originalité ni inventivité ni pragmatisme. Je ne suis pas allé vérifier mais je l’entends sans m’offusquer en criant à la calomnie, non. J’avais certes constaté que le concours de médecine était un par-cœur crédule récitant des montagnes de choses, de manière hyper-stupide débilitante, mais la difficulté des Maths en voie C lycéenne 1978-1981 m’avait fait penser que Maths-Sup, Maths-Spé, Polytechnique, dans le prolongement, était davantage hyper logique difficile que réciteur. J’entends ce démenti, effectivement possible, je n’y oppose aucun prétendu Evangile de « mérite sacré via le travail scolaire », non pas du tout. Accusation 100% erronée.
   Enfin, concernant le caractère prétendu réactionnaire d’un évangile du travail scolaire, ça me semble s’apparenter au classement en « extrême-droite » par mon ami de la chaine télé C-News, qui répète que le niveau scolaire s’est totalement effondré pour donner le Bac à tous, l’accès universitaire à tous, d’où alignement par le bas, sur les plus mauvais, définissant maintenant le niveau requis (accepté pour diplômer). J’avais avec étonnement fait ce constat, hors politique, à mon travail vers 2017, avec un stagiaire « Bac+5 » ne sachant presque pas écrire, niveau jugé inadmissible à Bac moins 5 à mon époque. Mais je ne vois nullement le rapport entre ce constat et l’idée de réaction anti-progrès. Le progrès serait-il de devenir tous très mauvais ? Non, je ne comprends pas. Certes, il convient de remettre en question les critères de jugement, inappropriés autrefois (comme me l’a montré la condamnation de Patrycja) mais quels sont les arguments positifs pour parler de progrès sans le détail génial de l’ortograf de patrisya, immensément inventive et ultra-logique, nullement n’importe quoi craché direct sur papier par facilité n’importe comment et avec incohérence… On m’insulte mais sans le moindre argument, encore une fois, et de manière tellement vague que je ne peux guère argumenter en retour (puisque l’accusation n’est pas justifiée pas à pas ou quoi, seulement balancée, parachutée, presque méchamment). Ouille.

- - - - - - - - - - - - - Ajout 27/02/2023 : Echange d’avis
   Mon ami contradicteur habituel me répond tardivement pour ce qui était ma partie 3/ du 04/07/2022 (ci-après, c’est moi qui numérote pour répondre ensuite) : « 1/ La gauche n’a jamais été le "culte du travail". 2/ C’est bien pour ça que la vraie gauche se bat pour la retraite et la limitation des heures de travail. 3/ Et contre le travail des enfants ou 4/ le travail de nuit pour les femmes. 5/ La gauche est née véritablement de la lutte contre l’esclavage au travail ce qui a pour conséquence que tu es de droite. 6/ Le slogan du front populaire était "l’outil à l’ouvrier, la terre au paysan et la paix au peuple" pas "travail, famille, patrie". Ceci dit je ne te traite pas de pétainiste. 7/ Quant au "progressisme" c’est un mot sorti des macronistes qui consiste à favoriser le "progrès" en matière sociétale mais à être totalement réactionnaire en matière sociale. 8/ On allonge le temps de l’avortement autorisé pour les femmes mais 9/ on fait travailler celles-ci jusqu’à ce qu’elles en crèvent. » Qu’est-ce que j’en pense ?
1/ Il me semble abusif de parler au nom de la gauche en général pour la dire exempte de culte du travail. Durant mon adolescence (1977-1984 environ), le monde était binaire, avec gauche plus ou moins communiste d’un côté, droite plus ou moins anticommuniste de l’autre, et le symbole du communisme était le marteau et la faucille, donc le travail industriel et agricole, tandis que le symbole anticommuniste capitaliste était le dollar, méprisant le travail pour que triomphe le capital oisif. La gauche était pour rémunérer le travail, la droite était pour payer au minimum le travail afin que les rentiers fassent un max de bénéfice. Cela semble donner totalement tort à mon ami MAIS, certes, tout récemment, la leader écolo-féministe-gauchiste Sandrine Rousseau a clamé que la valeur travail est de droite, et que chacun doit avoir un droit à la paresse, rémunéré bien entendu (payé par les travailleurs ??). Les socialistes et Insoumis n’ont pas désapprouvé cela je crois, seulement les communistes ont crié au scandale. Bref, il y a un rude débat à gauche sur le sujet.
2/ Je ne suis pas d’accord avec mon ami, car à mon avis, la vraie gauche est par principe : humaniste universaliste, elle ne se battrait pas pour accroître les privilèges des travailleurs français, les moins travailleurs d’Europe (35 heures, 5 semaines de congé payé, retraite à 62 ans, nombre de jours fériés record je crois), mais pour que les pluss défavorisés du monde progressent jusqu’au stade français, s’il est tenable ce qui n’est pas certain (vu les milliers de milliards de déficit ici accumulés).
3/ J’ai écrit un site entier sur le travail des enfants, où je désapprouvais les lieux communs sur le sujet. Mon ami oublie que le travail scolaire est du travail aussi, certes pas pour le fric mais pour être endoctriné ce qui ne vaut guère mieux (et cet endoctrinement est autant par la gauche que par la droite, presque rien n’a changé en 1981, la scolarité restant abrutissante, scientiste, sioniste, etc. comme dressage assidu de moutons obéissants stupides).
4/ Affirmer que les femmes sont de pauvres choses spécifiquement à protéger du travail de nuit traduit un machisme périmé, devenu hué comme patriarcal. Les féministes clament l’égalité, sans demander des faveurs spéciales les classant en semi-handicapées de par leur sexe prétendu faible (par les hommes, odieux de fausse supériorité selon elles).
5/ M’affirmer esclavagiste est de la diffamation odieuse ne reposant sur rien de rien. Au contraire, je suis opposé au semi-esclavagisme pratiqué par l’Occident grâce à ses monnaies fortes, phénomène qu’approuve entièrement mon ami, ne concevant le partage équitable que derrière des frontières nationalistes closes, kéynésiennement. Par ailleurs, affirmer que les communistes vantant le marteau et la faucille sont « donc de droite » traduit une profonde confusion mentale.
6/ Je n’ai pas l’esprit de famille et suis anti-frontière, pourquoi mon ami ose-t-il me dire proche du slogan « travail famille patrie » (même s’il ne va pas jusqu’à me traiter de pétainiste) ? Et le mot travail est ce qui résume son « outil à l’ouvrier, terre au paysan » sans qu’il y ait contradiction en rien, là. Le reproche qui m’est fait parait donc insensé, mal pensé pour le moins.
7/ Je ne suis pas d’accord avec le mot dit « progrès » sous-entendant que c’est bien alors que cela devrait être discutable, condamnable, comme le prétendu progrès soixante-huitard de sexualité étendue aux jeunes enfants, ce qui est maintenant classé pédophilie horrible à emprisonner. Balancer un mot prétendu bien ne garantit en rien que c’est bien, à mon avis ce terme est abusif comme auto-promotionnel circulaire (comme l’aberration « j’ai raison puisque j’ai raison »). Non, je n’aime pas ce prétendu progrès-là. Et s’opposer aux abus n’a pas à être classé réactionnaire, ça peut être du bon sens ou du sens éthique, simplement.
8/ Déclarer progrès l’autorisation d’avortement tard me semble un des cas horribles de mensonge. C’est un encouragement à l’infanticide avec broyage du crâne d’un innocent, certes pas fini mais tout comme un prématuré en couveuse déclaré né donc intouchable. La loi prétendue de progrès peut être horrible, comme l’autorisation de meurtre ou de torture ou d’esclavage si elle venait à être décidée, tout cela pouvant être clamé progrès par divers menteurs autosatisfaits criminalisant leur opposition.
9/ Mon ami exagère « à peine » quand il dit que repousser l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, c’est faire travailler les femmes jusqu’à ce qu’elles en crèvent, en omettant de signaler que l’espérance de vie féminine est actuellement 85,6 ans, 21 ans pluss tard (23 ans pluss tard avant réforme)… Hum, moi qui suis quadri-cancéreux à 59 ans sans retraite vivante prévue, j’appelle cette mise à mort féminine au travail : un mensonge, ou exagération absurde si c’est dans la bouche d’un humoriste jouant l’idiot.

- - - - - - - - - - - - - Ajout 06/03/2023 : Discussion à nouveau
   Mon ami contradicteur répond à mon ajout du 04/07/2022 volet « 3’) » avec plusieurs objections, que je renumérote pour contre-répondre : « A/ Ce que tu ne vois pas ou ne veux pas voir c’est qu’il n’y a aucun mérite à être un esclave. B/ Si tu étais de gauche, comme tu le prétends contre toute logique, c’est un argument que tu ne penserais même pas à utiliser. (…) D/ Je ne me permettrai pas non plus de juger un système (scolaire) dans lequel j’ai globalement échoué. E/ Mais d’après ce que j’ai lu le système scolaire français n’est pas le meilleur du monde et contrairement à ce que l’on nous dit ne l’a jamais été. F/ Ne pas voir que C-News est d’extrême droite est ahurissant. Le propriétaire de cette chaine, je crois que c’est Bolloré, un oligarque français est très lié politiquement à Marion Marechal Le Pen. Et ne s’est jamais caché d’en faire la promotion à travers sa chaine. G/ Je pense qu’il y a une totale confusion dans cette idée que le niveau scolaire et universitaire a baissé. On s’appuie sur l’orthographe défaillante des élèves. Mais aujourd’hui on n’écrit plus, on carbure au SMS. Les jeunes ont remplacé la connaissance de l’orthographe par celui de l’informatique. Les deux d’ailleurs se ressemblant beaucoup par incohérence et illogisme. Ton ingénieur bac+ 5, était-il un bon ingénieur ou un grand écrivain ? Tout le problème est là. H/ Une fois de plus dès qu’on est en désaccord avec toi, on t'insulte. Ce n’est pas sérieux. »
   Je contre-réponds, assez choqué comme souvent :
A/ Non, je ne le vois pas, et ce n’est pas que je ne veux pas le voir, c’est que je le conteste totalement. Pour un travail donné, fait de manière correcte, si l’individu producteur A réclame 1 milliard, B réclame 1 million, C réclame mille, D réclame cent, l’Esclave E le fait pour zéro obligé, je ne dis absolument pas que le pluss grand mérite va à l’individu Esclave, le pauvre, obligé et totalement sous-payé, et je ne l’ai jamais jamais prétendu. Simplement je dis qu’en mérite D > C > B > A. Bien sûr que faire aussi bien pour moins cher est un mérite, c’est comme ça que le monde s’améliore, en faisant toujours moins cher les mêmes choses, (et, si on n’aime pas l’idée de décroissance, en vision croissante :) afin de faire pour aussi cher de mieux en mieux (de mieux en mieux étant habituellement de pluss en pluss cher). C’est la logique privée, pas spécialement capitaliste mais simplement marchande et d’artisanat, un monde qu’ignore totalement mon ami, fonctionnaire planqué, payé assez cher quelle que soit la performance, même exécrable, et avec garantie de paiement par un état à financement dictatorial (réquisition violente « légale ») et déficit illimité (pour raison que j’ignore, que je ne comprends pas, certes). Qu’il appelle « esclavagiste » toute position hostile à la sienne est une honte, et cela insulte les vrais esclaves, la situation d’esclave (pour en fait « petit employé du monde privé ») étant ainsi dite très majoritaire ce qui n’est pas du tout vrai ici maintenant pour l’esclavage = sans salaire aucun et avec libre droit de vie et de mort pour le propriétaire de l’individu (façon Grèce en l’an -50 ou USA 1800).
B/ Si mon ami débite des imbécilités (comme le point A me classant esclavagiste de droite !) à propos du fait que je me dise de gauche, je ne le dirai plu’ jamais. Je juge en tout cas que lui est de fausse gauche, en faveur de certains privilèges contre les pluss-à-plaindre (les petits travailleurs du secteur privé comme je l’étais depuis 34 ans avant invalidité). En respectant bien davantage ces humbles, et les humbles étrangers, je me jugeais davantage à gauche que lui, mais s’il tire ses jugements péremptoires d’une définition incroyable (publiée quelque part ?) clamant ce qu’est la gauche, je ne vais pas me battre pour ce qualificatif, je le mets à la poubelle pour en rester aux idées sans étiquette (mensongère, donc, pas besoin). Ce serait si simple avec gauche pro-majorité-humbles, droite pro-minorité-privilégiés, mais non, inimaginable pour lui, pour me descendre en flammes, injustement, il préfère, pas moi du tout.
D/ A mon avis personnel : si, on peut juger un système dans lequel on a échoué. Je comprends qu’un candidat à la direction du parti communiste, écarté de cette direction, devienne anti-communiste en repensant à tout ça, pareille démarche me parait très saine et entièrement légitime. C’est même davantage instructif d’écouter un renégat ayant connu le système de l’intérieur plutôt qu’un absolu refuseur externe n’ayant jamais perçu l’éventuelle logique interne. Personnellement, j’ai « échoué » à l’examen de médecine première année, mais en ayant démissionné bien avant cet examen, après quelques mois m’ayant dégoûté (et mes parents m’ont demandé d’aller quand même à l’examen pour obtenir l’équivalence avec la première année universitaire scientifique (« Deug ») – éventuellement utile si je n’étais pas admis à l’IUT – mais finalement j’ai été admis et je ne me suis même pas renseigné pour savoir si j’avais obtenu ladite équivalence. C’est donc un système dans lequel j’ai échoué que je critique vertement, avec mille arguments, et pourquoi aurait-il fallu que je réussisse le concours (en me battant férocement contre les concurrents positifs) pour que ces arguments négatifs deviennent pertinents ? Non, je ne suis pas d’accord du tout.
E/ Je n’ai jamais entendu quelqu’un de sérieux crédible dire que nous avions le meilleur système scolaire du monde. J’ai peut-être entendu un oncle de ma famille le dire, sans argument ni preuve d’étude sérieuse, et je ne l’ai simplement pas cru du tout. Et parfois des journalistes peuvent dire quelque chose comme ça, mais ça semble de la propagande nationaliste passéiste (« à la Eric Zemmour » d’après son clip de campagne présidentielle 2022 ?) n’ayant nullement examiné exhaustivement les systèmes scolaires des autres pays autrefois.
F/ Je note que ma perception argumentée est ahurissante pour mon ami, qui n’argumente en rien de rien (sauf à parler de faux sujets). Je me contrefiche de qui détient le capital propriétaire, moi je regarde le contenu et c’est ce qui compte en matière de prétendu positionnement politique (et c’était ainsi pour Pif-Gadget : quel que soit le propriétaire payeur, c’est le contenu qui me parait devoir être jugé), et le contenu habituel normal, sans extraire un truc hyper spécial une fois sur mille (en cachant le contraire absolu, tout aussi présent et rare). Enfin, il peut être utile de mentionner un éventuel patron dirigiste cherchant à laver les cerveaux, pour voir avec doute le contenu plutôt que le gober avec naïveté crédule, mais ceci dit, les préférences du propriétaire ne prouvent absolument pas un biais dans le contenu, si celui-ci passe l’examen avec doute. Et dans toutes les émissions de chaine C-News que j’ai vues, jamais jamais je n’ai entendu une avalanche de louanges sans réserve envers Marion Maréchal (ou Marine Le Pen qu’elle soutenait, ou Eric Zemmour qu’elle soutenait ensuite), simplement : jamais. Et regarder en routine cette chaine ne m’a en rien de rien fait voter de ce côté aux élections, même pas en tentation forte ou quoi, non : rien. Mon ami regardant bien moins que moi cette chaine en sait apparemment mille fois pluss que moi sur le contenu, cela m’étonne mais il est content de lui, très fier de ses jugements péremptoires, qu’il considère discutables en rien. J’appelle ça de l’aveuglement intolérant, mais tant pis. Quant au qualificatif extrême-droite, je le trouve horrible, car il fait référence au nazisme, fascisme, pétainisme, franquisme (voire royalisme pour avant 1918 ou quoi), qui n’a rigoureusement aucun rapport avec les préférences éditoriales de C-News. Certes, beaucoup d’intervenants à C-News sont sensibles à l’insécurité (ça me semble apolitique) et nationalistes, de manière inefficace puisque me convaincant en rien de rien, mais il n’y a pas qu’eux, et nationalistes aussi étaient des gens de gauche par le passé (Marchais, Chevènement, Rocard, etc.). Pire : le mot « étaient (nationalistes) » n’est pas le pluss approprié, en effet, eux « avouaient (leur nationalisme) » quand leurs confrères le partageaient en le cachant donc semblaient faussement ne pas l’être. Ce n’était pas « avoué » puisque c’est classé « extrême-droite donc horrible génocidaire antisémite »… Mon ami lui-même, keynésien en faveur d’une économie fermée, est pour le rejet de l’étranger car étranger, et cette discrimination est explicitement nationaliste, il devrait avoir l’honnêteté de reconnaître que ça rend incohérente sa prétention à être de gauche opposé à la « nauséabonde extrême-droite » (il pue lui-même, en ce sens). Mais arrêtons ces histoires menteuses de gauche et droite. D’autant que le prétendu-libéral prétendu-centriste Emmanuel Macron s’est avéré avec la crise covid19 un dirigiste extrémiste, fanatique compulsif (contraire absolu de la douce modération opposée aux extrêmes – aboutissant à définir un extrême-centre virtuel incompréhensible), achevant de faire exploser la scission gauche-droite qui définissait le monde politique avant sa 1e élection.
G/ Je ne suis pas d’accord avec mon ami, et pourtant je suis immensément critique vis-à-vis de l’orthographe française : j’ai non seulement montré qu’elle était idiote et contre-productive mais j’ai proposé une réforme extrémiste, simplificatrice immensément, prête à l’emploi (via 3 variantes à débattre) si le sujet devenait public (et non « raillé, blâmé, plus ou moins empêché voire interdit par une avalanche d’insultes injustes sans argument »). Je ne dis absolument pas « il faut absolument respecter l’orthographe française académique actuelle », là n’est en rien mon propos ; ce que j’observe, c’est qu’à cette difficile épreuve qui nous était imposée au nom du « bien faire », la plupart des jeunes nouveaux diplômés ont échoué. Qu’ils échouent en étant récompensés, oui, c’est explicitement une baisse de niveau d’exigence, un effondrement même (non en qualité intrinsèque des personnes mais en performance montrée).
G’/ Les SMS ne répondent absolument pas au besoin n°1 d’une langue écrite, qui est d’être compréhensible. (Certes la langue française académique a quelques petites crottes en ce sens comme les mots « fils » et « plus » : multiples « fil’ » de laine et « fiss » de famille, « pluss » davantage et « plu’ » devenu zéro, mais) en SMS, tout n’est que mystères à sens multiples possibles. Pire : il s’agit de conventions personnelles où chacun simplifie à sa façon en mélangeant diverses langues et divers modes d’abrégé, en se comprenant sachant ce qu’il veut dire mais sans se demander en rien si le receveur va décoder pareillement (2U prononcé touyou en Anglais peut vouloir dire To You donc « pour toi » ou « deux unités » ou dans ma famille philippine le mot « tuyu » qui veut dire ensommeillé, ou monsieur Deuzu, ou Dehut, etc.). C’est pire encore qu’un dialecte, c’est un amoncellement de conventions sans logique, sans unicité, sans clarté. Préférer cela à une langue claire tient de la confusion mentale, pas d’un choix raisonnable. Certes c’est court, mais ma langue française simplifiée est courte aussi, avec la différence totale d’être claire et logique ce qui change absolument tout.
G’’/ Les jeunes ne connaissent pas l’informatique comme je la connaissais moi, bien que cela n’ait en rien été mon métier (seulement : un loisir annexe). Ils savent bidouiller avec des outils informatiques en tant qu’utilisateurs, pas en tant que programmeurs. Moi au contraire, j’ai écrit des dizaines de programmes (statistiques, graphiques, ludiques) en Basic Applesoft et codes sources pour imprimante Apple Scribe, et plusieurs programmes en Pascal pour MacIntosh Classic, j’ai été formé professionnellement en macros Excel (sans les utiliser) et j’ai programmé chez moi en macro-commandes Corel Draw-6 (même si ça a disparu ensuite avant Draw X7), j’écris en routine « du code » en langage Internet Html, etc. la plupart des prétendus « jeunes s’y connaissant en informatique » n’y comprennent rien, ce n’est pas du tout leur domaine d’expertise. Il y a simplement qu’ils sont des utilisateurs frénétiques de programmes mal expliqués dont ils parviennent à deviner les règles sous-entendues (sachant ce que les programmeurs ont l’habitude d’employer comme conventions non-dites). Une telle habileté en bidouillage (par habitude en domaine spécial guère exploré par les générations antérieures), je n’appelle pas ça une expertise en connaissance (remplaçant l’ancienne équitablement), désolé.
G’’’/ Je ne sais plu’ ce qu’est un « grand écrivain », j’ai le sentiment d’avoir été à ce sujet : trompé, endoctriné, par l’école, cachant que les publications se font au piston (sauf exception, parait-il non-inexistante), que les promotions sont une question de fric et de favoritisme ethnique ou autre (appartenir aux minorités promues). Ceci-dit, est-ce que notre stagiaire allait être un bon ingénieur ? ça dépend ce qu’on appelle bon. S’il a besoin d’une secrétaire corrigeant ses brouillons pour en fournir une présentation acceptable (lisible par autrui non proche), ce n’est pas très productif ni très rapide, mais le contenu peut certes être pertinent. Toutefois, je juge totalement injuste que ce genre de rebelle à la langue soit maintenant loué quand autrefois c’était classé « débile mental inapte à la scolarité », oui c’était injuste et je suis d’accord qu’il fallait stopper cet abus MAIS en changeant la langue, pas en bénissant le n’importe quoi illisible par autrui. Que cet ingénieur soit très fier de lui, en tout cas, me parait très très abusif. Autrefois il aurait été ouvrier (ou employé du pluss bas étage) et n’est pas meilleur que les ouvriers (/employés etc.) d’autrefois, qu’il méprise actuellement comme inférieurs, pour ceux pas encore en retraite, c’est très injuste, scandaleux, traduisant un profond manque d’intelligence critique.
H/ Si je dis « le temps semble pluvieux » et qu’on me répond : « non, je ne suis pas d’accord avec toi : ça va tourner à l’ensoleillé », je ne me sens en rien de rien insulté. Affirmer que je me sens alors insulté (toujours, « dès que » je suis contredit) est une énorme erreur ou un mensonge total, malhonnête ou stupide ou autre guère mieux. Ceci dit, dans un tout autre domaine, politico-moral, quand on me dit que mes propos prouvent que je suis de type T, type que personnellement je trouve horrible et totalement contraire à mes valeurs, oui je me sens-là insulté, totalement et à juste titre (non que l’insulte soit juste mais il est juste que je ressente cela comme insulte). Qu’on me réponde que T est autorisé admissible légal n’est en rien le sujet : on m’a classé comme un « affreux selon moi » et je le ressens donc comme insulte, c’est totalement sérieux, argumenté, logique. Et il est faux ou aveugle de clamer le contraire. Ce que je dis là se rapporte essentiellement aux jugements « de droite », « libéral », « ultralibéral », « capitaliste », « esclavagiste », « raciste », « antisémite », « colonialiste », etc. mais ce pourrait être pareillement « suprématiste blanc » ou « néo-nazi 2.0 » ou « pervers narcissique » ou « insultant misogyne », etc. Il n’y a pas du tout concordance à 100,00% entre « l’horrible selon moi » et le classé illégal. Et qu’on me classe comme horrible selon moi, c’est une des définitions du sentiment d’être insulté – peut-être pas selon les psychologues idiots bouffeurs de Freud mais en analyse réfléchie, intellectuellement honnête.

- - - - - - - - - - - - - Ajout 04/06/2023 : Discussion encore
   Mon ami contradicteur habituel répond à mon ajout du 27/02/2023 : « 1) J’ai déjà répondu à ce point. Comme d’habitude tu fais des amalgames. La gauche existe pour lutter contre le travail qui tue. Mais l’esprit ouvrier considère que seuls, travaillant véritablement, contrairement aux « bourgeois » qui ne font rien et vivent en parasites, les ouvriers sont méritants (avec les paysans). 2) Je me répète, c’est normal, je suis gâteux. La gauche, contrairement à toi n’est pas pour les travaux forcés. Comment expliques-tu la lutte contre la suppression (c’est en réalité ce qui va se passer) de la retraite par répartition. 3) C’est une idée intéressante de croire que l’apprentissage est une forme de travail. On la trouve aussi chez le sociologue Mac Luhan. J’avoue que ma religion n’est pas faite sur ce point. 4) c’est à ce genre de propos que l’on voit non seulement ta mauvaise foi mais ton ancrage foncier dans la droite dure ultralibérale. Remplaçons femmes par enfants ou vieillards et tu verras l’horreur de ton argumentation. Je ne te savais pas féministe radical qui croit contre toute logique et observation que les hommes et les femmes c’est pareil. Et que la seule différence est sociétale. Encore un effort et tu vas finir au cabinet de Marlène Schiappa. Ultralibéral et ultra féministe. 5) J’ai déjà répondu à ces arguments, plus haut. 6) J’ai déjà répondu à ces assertions plus haut mais je vais me répéter. La gauche ce n’est pas l’esclavage. Le slogan du front populaire était "l’outil à l’ouvrier, la terre au paysan, la paix au peuple". Pas "tuons nous au travail" comme Pétain, l’infâme première ministre Borne qui parait-il est fille de résistants. La dégénérescence cellulaire sans doute. 7) Je n’utilise jamais le terme de progrès en tant que progrès civilisationnel donc je suis étonné de ce que tu dis. Surtout que ce terme a été détourné notamment par Macron et sa bande. 8) Même remarque que précédemment. Il est possible que j’ai dit que certains considéraient que c’était un progrès. Mais c’est tout. 9) Je ne sais pas si tu t’intéresses au tennis mais c’est à peu près comme si on demandait à Mac Enroe (63 ans) de gagner Wimbledon. Ridicule. »
--> Je réponds :
1/ Ça commence mal, par un jeu de mot, inutile pourri. Si dans l’assemblée, la gauche existe, c’est exclusivement parce que c’est un demi-cercle, définissant donc une gauche et une droite (vues du centre, je crois – ça pourrait être inversement vu de l’extérieur). Ensuite, une tradition a fait que se sont mis à gauche plutôt tel truc, inutile d’employer le mot gauche, pourquoi ne pas parler du truc en question ? Je ne parlerai plu’ de gauche ici, concept de merde pour amalgames seulement. Et alors il dit quoi, mon ami ? Lui (et d’autres) sont contre le travail qui tue, sous-entendu les autres sont favorables au travail qui tue. Je trouve cela idiot et diffamatoire, comme d’habitude. Peut-être qu’en 1880, des capitalistes étaient néo-esclavagistes tueurs, mais je n’en vois plu’ trace. Même les patrons sévères sont terrorisés à l’idée de décès par accident du travail ou maladie professionnelle leur coûtant des fortunes. Et dans les trois décennies précédant l’arrivée de Mitterrand, les majorités électorales étaient-elles tueuses de travailleurs ??? C’est du blabla de diabolisation insupportable. Stop. Réfléchissons, ne diabolisons pas, surtout à tort. Quant aux paysans, mon ami (ou Marx) pense mal : les prolétaires de la campagne sont les ouvriers agricoles, saisonniers ou non, tandis que les paysans propriétaires/vendeurs peuvent être des bourgeois ou similaires, plus ou moins intermédiaires (même s’ils ne sont pas riches car personne ne veut plu’ acheter leurs terres, fatigantes à travailler et ne rapportant plu’ énormément, comparées à d’autres investissements ou placements).
2/ Je refuse de parler de gauche, terme d’amalgame immensément contestable. Mon ami dit en tout cas que je suis pour les travaux forcés et lui pas. Telle est son opinion, sans argument aucun puisqu’il refuse de m’écouter. Je redis quand même une dernière fois ma position : lui est pour le statut privilégié d’enfant gâté-pourri fonctionnaire français, sans besoin de dur travail mais avec quand même la rétribution élevée de type occidental, ce qui est incohérent, sauf exploitation sur le dos des vrais travailleurs. Les gens comme lui sont des petits profiteurs alliés aux grands profiteurs et la position juste me semble le contraire : non profiteurs acceptant l’effort,, ce qui conduit à se faire insulter très méchamment. Enfin, je devine son « explication » : je me serais laissé contaminer par les travaux forcés imposés par les exploiteurs et, même sans plu’ d’exploiteur, je croirais que ces travaux forcés restent obligatoires, ce qu’ils ne sont pas. Ce n’est pas une explication idiote impossible, mais j’évalue sa crédibilité à quelque chose comme 10% oui, 90% non : si le présent monde est un rêve, je n’ai aucune idée crédible de ce qui peut être nécessaire ou pas, donc d’accord je pourrais croire à une fausse nécessité. Mais, même si cette hypothèse du rêve reste ouverte irrémédiablement, j’ai plutôt tendance spontanée à croire mes impressions, et je pense que ce qui me parait impossible est impossible. L’union Soviétique a essayé la voie à 100% de fonctionnaire, 0% exploiteur privé et… le résultat a été une banqueroute dans la misère, malgré de considérables richesses naturelles : 100% d’enfants gâtés attendant tout du partage ne faisaient plu’ aucun effort, et la performance était donc proche de nulle, d’où misère. Il ne semble pas y avoir de miracle. L’effort est nécessaire à la prospérité matérielle, sauf exploitation (par grands exploiteurs genre rentiers capitalistes ou petits exploiteurs comme fonctionnaires français ou refuseurs de travail français). Cela me parait simplement logique et cohérent. Sans tuer personne à la tâche.
   La question de la retraite par répartition n’a absolument aucun rapport. Je suis pour la suppression de cette retraite par répartition, qui n’aurait jamais dû être décidée et dont la suppression va de toute façon faire des malheureux : ceux ayant cotisé pour autrui et qui ne toucheront pas de cotisation d’autrui, mais la faute en incombe aux décideurs aberrants ayant décidé ce système autrefois. Le principe de la retraite est que, quand on devient âgé, on devient fragile, on est abîmé, on ne peut plu’ travailler efficacement sans multitude d’arrêts-maladie, invalidité, handicap ; si on ne veut pas que tous les handicapés et tous les vieux meurent de faim, il faut donc qu’ils soient payés par quelqu’un. L’un des principes est la répartition = payés par les autres, mais si l’évolution fait passer de quelques vieux et innombrables payants à quelques payants et innombrables vieux, ça va faire écrouler le système, les payants devant payer énormément ou les assistés recevant presque zéro ; à cotisation inchangée et pension inchangée, c’est la banqueroute, ce n’est simplement pas possible. Quelle est l’alternative ?: l’épargne, payer pour soi-même plus tard. Je dis cela sans être capitaliste, sans exiger des fonds de pension rentiers exploitant les courageux travailleurs, non pas du tout. Cotiser pour soi-même et alors on reçoit en fonction de ce qu’on a cotisé, c’est juste et honnête. Sans tuer personne à la tâche forcée.
3/ Je ne connais pas Mac Luhan, peu importe. Je ne réclamais pas un Prix Nobel pour cette idée, qui me parait très évidente.
4/ Je suis effaré par ces insultes. Je note une contradiction totale dans ce qui se dit et c’est tout, c’est l’absolu contraire de prendre parti fanatiquement pour un camp. Comme d’habitude, je disais entendre des bribes contraires ayant chacune une part de raison mais incompatibles entre elles, ma conclusion est que ça les disqualifie toutes, non que ça les approuve toutes. Cela me semblait dit en clair, mais apparemment il y a total malentendu, le présupposé de mon ami étant que je dis n’importe quoi très méchamment, outch. Je ne pense pas mériter ces coups.
6/ Je me souviens de l’usine LiP vers la fin des années 1970 : à l’issue de grèves très fortes, le personnel (cgt-iste ?) avait obtenu que le patron dégoûté (n’exploite plu’ les ouvriers mais) abandonne, ferme l’usine ; c’est alors devenu une coopérative ouvrière, royaume orgasmique de l’auto-gestion sans plu’ travail harassant, et… l’usine a fait banqueroute, plu’ personne ne faisant d’effort mais tous attendant tout du partage. A petite échelle, ça annonçait l’effondrement soviétique : sans effort (et sans exploitation), le monde du travail ne tient pas debout. Mon ami lui veut le paradis fonctionnaire se payant en rackettant le monde privé qui travaille, moi je suis pour que tout le monde travaille en supprimant le statut de fonctionnaire français (et c’est très vivable, l’effort, je l’ai connu plus de trois décennies, sans que ça me tue).
7) Je n’ai pas entendu récemment les macronistes détourner le terme de progrès, Mais je ne garantis pas suivre l’intégralité de l’actualité.
9) J’ai écrit un site Internet sur les tennismen d’autrefois Borg et McEnroe (https://www.kristofmeunier.fr/borgenroe.htm , 4 écrans). Et je ne vois absolument pas le rapport avec la question des retraites. Avant 1980 (ou : entre 1946 et 1980 ?), l’âge de retraite pour les employés était de 65 ans et… on ne demandait aucunement aux tennismen de gagner à 63 ans des compétitions entre tous. C’est ce qu’affirme mon ami qui est ridicule, absurde, idiot. Mais pas innocent, puisque c’est pour m’insulter, me traiter de ridicule, d’oser penser à ma façon.
   Je suis bien placé pour savoir qu’atteindre 65 ans ou 64 en restant valide n’est pas évident : j’ai été mis en invalidité à 55 ans et normalement je devrai mourir avant 63 ans (je suis à mi-chemin, 59, en aggravation), mais ça ne m’empêche pas d’être lucide sans diaboliser n’importe comment les avis différents du mien. Et je suis choqué par les tribuns hurlant que « chacun a le droit à une décennie de retraite en bonne santé » ; je pense que non, la vie n’est pas un paradis, on a besoin d’être arrêté si on est en mauvaise santé, sans rapport avec l’âge.
   Par ailleurs, il est faux qu’on est destiné à faire la même chose toute sa vie. McEnroe pouvait être écolier ramasseur de balles à 14 ans, tennisman professionnel à 24 ans, vendeur de billets (ou crèmes glacées) à 64 ans, ça n’a rien d’impossible. En ce qui me concerne, c’est après ma mise en invalidité que j’ai invalidé la fausse preuve du GIEC, ce qui devrait normalement faire économiser 153 mille milliards d’Euros jusqu’en 2050, ce n’est pas rien comme apport, mais ce n’était pas mon job de jeunesse. Et alors ? Non, on ne devient pas incapable de quoi que ce soit à 62 ans (pour les Français, davantage pour les « sales » étrangers ?)… il y a des mensonges de partout, dans cette affaire. A commencer par le gouvernement, qui se prétend démocratique pour imposer ce que refuse le peuple, avec complicité des journalistes, apparemment unanimes puisqu’ambitieux dans ce système tout pourri. (Ce n’est pas que je suis pour 64 ans au lieu de 62, ni le contraire, mais je tente de prévenir les malentendus habituels qui me diaboliseront à tort.)