Crash de l’avion German Wings = Légitime Défense ?
un autre regard, qui change tout…
Par I.Majine, 24/03/2016, anniversaire du vol 9525 le 24/03/2015

dernier ajout
Contexte
1/ A la télévision (et semble-t-il dans la presse écrite dont elle se fait l’écho), tous les observateurs ont hurlé contre le pilote de ligne, dit « malade mental », qui a crashé son avion avec 149 autres personnes entrainées dans son suicide. Il était clamé qu’un suivi psychiatrique ultra-attentif devait être appliqué aux pilotes, systématiquement, partout, avec interdiction d’exercer à la moindre suspicion de tendance suicidaire. (Il était toutefois reconnu que ce serait difficile, car les pilotes ne seront pas sincères à ces entretiens s’ils sont menacés d’interdiction de vol et de ruine relative).
2/ A mon travail, à la pause déjeuner, j’ai entendu une semblable unanimité, quoique différente : ce pilote serait un monstre, car – qu’il se suicide, d’accord, mais – qu’il entraine des innocents dans sa mort est monstrueux.
3/ Ayant été suicidaire moi-même, étant classé (et soigné comme) malade mental, je vois les choses très différemment : il me semble que je comprends ce pilote, et – sans lui donner raison – j’estime que les torts sont partagés, non pas entre lui et son employeur, mais entre lui et « le public » dont il a tué une partie. Cette mienne opinion attirera certainement des hurlements, mais je vais m’expliquer, car c’est très logique (version dissidente), et c’est très grave. Les hurleurs et les condamneurs ne semblant pas comprendre le problème, mon avis presque « de l’intérieur » présente en tout cas un intérêt notable en prévention (si tel était le but, sans tabou décrété indiscutable au risque de tuer).

Mon explication est la suivante :
A/ X souffre tant qu’il veut se tuer, s’auto-euthanasier.
B/ Donc X cherche à se procurer des barbituriques, pour s’éteindre sans douleur ni terreur : simplement « ne plus se réveiller ».
C/ Or la société unanime interdit la vente libre de barbituriques, totalement réservés aux endormissements temporaires réversibles (et peut-être aux euthanasies vétérinaires).
D/ Donc X décide de se tuer « horriblement hélas », et pour punir (en retour) la société qui l’y condamne, il décide d’en massacrer une partie avec lui.
E/ Donc crash de German Wings ou attentat-suicide.
    En un sens, c’est un acte de guerre, entre l’individu et la société.

Comment l’éviter ?
I/ Par la négociation
. Côté société : cesser de condamner les suicidaires à l’horreur, autoriser l’auto-euthanasie, avec contrôle médical éventuel (car une vente libre de barbituriques fournirait l’arme de meurtre à des très-vivants voulant tuer leur belle-mère ou leur voisin dit ennemi, etc.).
. Côté individu : épargner les bébés (et enfants ?), voire les anormaux contestataires tristes, qui n’ont pas du tout approuvé la sociétale interdiction d’auto-euthanasie.
II/ Par le changement d’approche
. Côté société : cesser de considérer que le suicide est un révélateur de maladie mentale, mais admettre qu’il s’agit d’un simple choix personnel en toute conscience, peut-être même bénéfique en situation de surpopulation. (Les économistes ne sont pas crédibles quand ils appellent à toujours davantage de population ici, en bouclant les frontières contre les migrations ; les parents sont contestables quand ils exigent le maintien en vie d’un enfant qui souffre et qui n’a pas demandé à vivre). Cesser de marteler le jugement général « ça ne pleure pas un homme » (donc s’il pleure « c’est une femmelette, un raté, immonde »), et le dogme sociologique anti-introversion « la normalité c’est avoir plein d’amis, sortir et pratiquer des activités » (le repli douloureux est une autre voie, triste respectable).
. Côté individu : considérer que le tueur d’autrui n’est pas romantique superbe héroïque mais moche massacreur brisant des bonheurs innocents. La douleur respectant l’être aimé est plus belle que l’acte violent secouant l’être aimé ayant hélas rejeté (se tuer pour prouver le mal qu’il/elle a fait n’est pas un splendide acte d’amour mais une vilaine vengeance égoïste). Censurer les paroles de la chanson « Pour que tu m’aimes encore », à réécrire en « Sois heureux à ta façon, snif, pourrait-on rester amis quand même ? ».

    Cela peut paraître dérisoire, anodin stupide, mais ça ne l’est pas du tout. Cela peut faire 150 morts ici (passé) ou là (futur), faute d’avoir réfléchi en face.

Demi-double-objection (26/03/2016)
    J’objecte moi-même, à moitié, sur deux points : puisque je mentionne l’attentat-suicide comme compréhensible, suis-je un « atroce allié des monstres terroristes » ? (actuellement cibles de tout le monde en Occident) et puisque je dis détester l’expression « ça ne pleure pas un homme », suis-je en colère contre la chanson de ce titre par Herbert Léonard ? La réponse est doublement non, mais de manière complexe :
- Terrorisme
    Je serais d’accord pour condamner le terrorisme MAIS tous les terrorismes :
. Je répète que je trouve monstrueux que notre société terrorise ses adolescents (et autres) candidats au suicide en les obligeant à se tuer horriblement sans possibilité de fin douce type « ne plu’ se réveiller ». Ce n’est jamais appelé « terrorisme » parce que c’est dominant, institutionnel, mais je trouve que c’est là qu’est le problème, et – je le répète – terroriser des terroristes, en retour, n’est pas un scandale mais me parait une normalité regrettable, en un sens. L’argument implicite (prétendu « bon sens usuel ») est évidemment « si le suicide était facile, sans douleur, il deviendrait commun, généralisé, d’où hécatombe incroyable », mais je suis personnellement d’accord que les tristes aient un droit à mourir (pour moins de surpopulation sur la planète), je souhaiterais que les volages abandonneurs n’aient plu’ un « droit de tuer dans l’horreur » vis-à-vis des naïfs romantiques. Il n’y a certes aucun débat permis sur le sujet mais je trouve cela très grave. Opposé à l’Occident moderne, je considère que séduire est un acte de violence, séduire tous azimuts est un crime de sang, ça ne justifie aucun « terrorisme » (surtout : sans le dire) pour faire tenir debout l’ensemble « moderne ».
. Les médias nous répètent tous les jours la glorieuse victoire du Bien allié contre le Mal de l’Axe en 1940-45, sans signaler que c’est une victoire du terrorisme exterminateur de bébés en masse (Hambourg, Dresde, Tokyo, Hiroshima, Nagazaki, etc.). Pour ne pas négocier avec le camp dit ennemi horrible, ses innocents ont été massacrés, mais chut, personne ne le dit, personne (médiatisé) ne pense. On nous dit que ces pays sont les seuls fautifs, pour avoir attaqué les premiers, mais… si un homme viole votre fille, allez-vous violer sa fille en représailles ? Quelle horreur, terroriste, prétendue gloire morale.
. Les médias nous cachent tous les jours que les Islamistes sont les derniers antisionistes du monde, et que l’Occident sioniste (« droit à l’existence de l’Etat Juif en Israël ») est allié au terrorisme raciste israélien, qui a massacré quantité de Palestiniens en 1948, expulsant des camions entiers de gens (pour seul crime d’être « de sale race ») et faisant fuir de terreur la majorité – interdite de retour depuis, promise à être tuée à la mitraillette si quiconque ose forcer le passage à la frontière, vers l’état affirmé Juif. C’est le terrorisme auquel sont alliés nos politiciens, journalistes, financiers, juges, unanimes.
- Belle chanson
    (Les paroles sont à http://www.paroles.net/herbert-leonard/paroles-ca-pleure-pas-un-homme ). Le sens est que l’auteur de la chanson (auteur par ailleurs admirable pour ses livres d’avions) entend ce message usuel « ça ne pleure pas un homme », qu’il désapprouve : il souffre sans larmes ou avec (phrase finale : « Moi je sais qu’un homme, ça peut être un homme et pleurer »). Sans virilité victorieuse prétendue normalité mâle, à tort je pense. C’est davantage une variante de ma position qu’un contraire.

On me répond (29/03/2016)
    Un proche me fait remarquer que les kamikazes et le pilote de German Wings veulent emmener le plus de monde possible avec eux, et qu’il s’agit de… « Des personnes qui n'ont rien fait, rien demandé, rien martyrisé, rien solidarisé. Des innocents, quoi. » Il m’est rappelé que moi ou mon fils aurions pu être dans cet avion.
    Je ne suis nullement convaincu :
– Si le pilote de German Wings avait voulu massacrer un maximum de monde, il aurait visé l’écrasement sur une ville, non sur ses montagnes romantiques de vacances. Ce qu’il a fait sciemment, ce n’est pas "tuer par surprise les citadins sur qui l’avion se serait écrasé", c’est faire partager aux passagers quelconques, des minutes entières, sa terreur en voyant la mort horrible arriver droit devant, ce à quoi le condamnait l’interdiction (dite majoritaire ou unanime) d’endormissement éternel.
– Quand les Alliés (que nous font chérir politiciens, enseignants et médias) ont brûlé vif un maximum des populations civiles (bébés inclus) de Hambourg/Dresde et Tokyo/Nagazaki, ils massacraient des personnes n’ayant rien fait, rien demandé, pareil. Moi et mon fils aurions pu être parmi ces victimes-là, si nés à l’époque, oui, mais cela rend-il monstrueux insoutenable la tuerie en question ? Ce n’est pas si simple : Hitler a été élu, la population japonaise ne se révoltait pas contre ses généraux ; moi ici, je désapprouve l’interdiction de suicide sans douleur (et la guerre aux antisionistes), mais je ne fais nullement la révolution pour contrecarrer les politiciens faisant le contraire en clamant me représenter – ce que j’accepte, en maugréant, en écrivant mon désaccord simplement, seulement, et je peux effectivement être tué pour cette complicité partielle, résiduelle, qui n’est pas pleine innocence, non, et qui entraîne ma famille dans les conséquences en représailles, hélas.

Ajout explicatif (30/06/2017)
    Au sujet du traitement « psychiatrique » (« médical ») du suicide, je peux préciser une anecdote vécue : j’ai ainsi été tué par une psychiatre, et une partisane des psychiatres. En 1998, vingtième année après ma première tentative de suicide (1979), j’ai envoyé toutes mes économies à celle que j’aimais sans retour (depuis 1979), et – au téléphone, continuant à refuser de me revoir – elle m’a exhorté à aller voir un psychiatre, me donnant deux noms dans la grande ville pas très loin. Je suis allé voir l’une, qui m’a dit que mon problème c’était que mes parents avaient connu les privations de la guerre 1939-45, et qu’elle refusait de travailler avec les suicidaires, exigeant de ma part un papier certifiant que je n’allais pas me tuer ! Résultat ? Je me suis réveillé à l’hôpital, tout cassé, ayant visiblement sauté de l’immeuble comme je l’envisageais chaque jour depuis presque vingt ans. Si l’indécision à ce sujet devenait intolérable, dixit la psy, il fallait trancher, ce que j’ai fait (même si je ne me souviens pas de la pensée décisionnaire – les docteurs m’ont dit qu’avec ces trois semaines de coma, je n’ai pas dormi donc pas enregistré la dernière journée avant). Bref, les psychiatres prétendant combattre la mort auto-infligée… tuent, poussent les hésitants à se tuer. C’est peut-être ce qui est arrivé au pilote German Wings. Je ne dis pas bravo au corps prétendu médical, en fait constitué de bourreaux aveugles et fanatiques, tueurs (différemment, indirectement).

Euthanasie (09/04/2021)
    Je lis ce jour une nouvelle sur l’euthanasie et le suicide assisté (https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/euthanasie-le-geste-fort-d-olivier-falorni-pour-d%C3%A9noncer-l-obstruction-contre-sa-loi/ar-BB1frqoo?ocid=msedgdhp ). Deux camps seulement s’affrontent : ceux qui refusent que quiconque demande à mourir, même souffrant le martyr sans espoir aucun de guérison (droite franche ? catholique ou non) ; ceux voulant que l’euthanasie/suicide-par-endormissement-éternel soit permis en cas de maladie incurable mortelle à courte échéance moins d’un mois estimé (gauche et centre-droit ?). Où est-ce que je me situe dans ce débat ?
    Je suis ailleurs, pour le suicide par endormissement mais pas exclusivement dans le cas de maladie incurable assurément mortelle à brève échéance :
– Par simple respect envers l’individu voulant partir, même jeune adolescent au cœur brisé comme je l’ai été.
– Affirmer que les docteurs savent assurément le futur (mort certaine dans tant de temps) est du scientisme auquel je ne crois pas. Je dis ça de manière sceptique après avoir invalidé la prétendue obligation logique du réalisme, ce qui invalide la science expérimentale ; d'autres peuvent aboutir au même point en croyant au miracle, religieux ou autre.
– L’individu interdit de s’endormir à jamais est obligé de choisir une mort violente atroce, c’est un acte de violence abominable, et en légitime défense il peut massacrer quelques-uns de ses bourreaux en partant (cf. crash German Wings), très mauvais calcul de la société dictatoriale/tortionnaire.
– Moi-même, j’ai été poussé deux fois à la mort violente atroce, et ramené deux fois à la vie de force, et je suis aujourd’hui marié un peu souriant, est-ce que cela donne raison aux sauveurs de force et interdiseurs de barbituriques ? Pas du tout, j’aurais mieux fait de partir à 15 ans au premier essai, mangeant moins d’oxygène pouvant manquer aux autres humains, polluant moins en abimant la planète sans faire exprès, et une personne de moins est plutôt mieux dans une humanité en surpopulation chronique, risquant guerre et violence à cause de la promiscuité refusée (xénophobie, égoïsme groupisme rejeteur, etc.). Bref, non, mon cas n’est nullement un contrexemple contre le droit au suicide.
    Dans les débats entendus à la télé, il était dit avec horreur que les médecins euthanasiants donneraient la mort, ce qui est contraire à leur rôle (en oubliant l'avortement, hum). Mais ce n'est pas du tout une injection mortelle que je demande, c'est la fourniture (ou autorisation d'acquérir) des barbituriques librement, pour que la personne voulant partir se donne la mort elle-même, aucun rapport avec des médecins tueurs. C'est très indirectement que les médecins sont impliqués, via l'interdiction d'avoir ces substances sans avis médical, il suffirait de lever cette obligation (pour tel cas, sans que les meurtriers d'autrui puissent d'en servir).