Séduction bestiale sans réserve ?
25/05/2020, par Annormal Maskulain

   J’ai lu ce jour une « nouvelle » MSN, choquante, d’analyse d’un livre récent : https://www.msn.com/fr-fr/lifestyle/other/sexe-et-s-c3-a9duction-les-enseignements-de-la-psychologie-c3-a9volutionnaire/ar-BB14uaYD et ne suis pas d’accord avec ce qui est dit, du tout, et ça me semble grave, d’où le présent site, argumenté posément.
  Le principe présenté là est que, selon la branche (aux Etats-Unis ?) de la psychologie se réclamant de l’évolution darwinienne (reproduction des plus aptes à survivre, élimination des moins aptes), la séduction humaine a plusieurs volets différents :
1/ La séduction féminine consiste à choisir un géniteur, père biologique : le plus fort, garantissant des enfants viables, costauds ;
2/ une autres séduction féminine consiste à choisir un père aux enfants, père adoptif éventuel : un riche, garantissant accès des enfants au bien-être matériel ou à la dominance sociale ;
0/ la séduction masculine elle ne serait pas définie, les hommes ne faisant que se chercher plein de jeunes belles fertiles pour toutes les engrosser pareillement, répandre leurs gênes à eux.
  Je trouve ça abominable : ça signifierait que la tendresse n’existe pas, la partie 1 (et 0) étant purement à visée fornicatrice engrossante, la partie 2 étant vendre son entre-cuisses à un riche en échange de son fric, pour les enfants choyés.
  Moi, tout au contraire, j’estime que l’amour humain n’a aucun besoin d’enfants, aucun besoin de fornication engrossante (les excités sexuels pouvant recourir à la masturbation sans charger une humanité en surpopulation chronique). L’amour c’est quoi ? C’est un miracle de relation interpersonnelle : « plus je l’aime, plus elle m’aime ; plus elle m’aime, plus je l’aime ; etc. (réaction en chaîne, miraculeuse, cercle vertueux conduisant au mariage de fidélité éternelle de cœur). Le risque est l’inverse, le désamour : « moins je l’aime, moins elle m’aime ; moins elle m’aime, moins je l’aime ; etc. (réaction en chaîne, négative, cercle vicieux conduisant au divorce de cœur). Aucun besoin de fornication et d’enfants pour ces mécanismes d’affection. L’amour serait simplement une forme enthousiaste réciproque de relation à l’autre, relation fidèle à deux seuls, sans aucun rapport avec la perpétuation de gènes (ou de l’espèce).
  Certes, les humains vrais ne semblent pas fonctionner selon « mon » schéma : la plupart des femmes expriment un « désir d’enfant » irrépressible, d’autres (et la plupart des hommes) ne veulent que la fornication jouissive sans enfants. Dans mes rêves, le couple idéal est un jeune homme impuissant (après chute de la falaise, rejeté comme « pas beau » par une future échangiste assoiffée de sexe tuant les futurs bébés par pilules anti-nidification + avortements) et une jeune femme malformée (incapable de relations sexuelles et procréation). Cœurs purs, c’est beau, magnifique selon moi.
  Choisir Darwin au contraire, c’est réduire l’être humain à un bestiau, je n’aime pas ça, et c’est partiellement injuste.