Pourquoi je vais encore à l’Eglise, malgré tout
point de vue hors-norme d’un « présent à la messe sans communier »
par Jézukri II, samedi 12 juillet 2014 (2014 années après l’autre, paraît-il)

  J’ai passé quelques jours de vacances avec une amie de mes parents enseignants retraités, fière d’avoir elle enseigné le catéchisme pendant des années. Nous n’avons pas parlé de ce sujet, et nous ne nous sommes pas fâchés, ainsi. C’est bien.
  Ceci dit, contrairement à mes parents (et à mes grands-parents anticléricaux), je vais à la messe, presque chaque semaine même, et si une bombe islamiste fait exploser demain l’église de ma ville, je serai sans doute compté parmi les « innocentes » victimes chrétiennes. C’est un total malentendu, et je m’en explique ici préventivement – ou post mortem si j’ai été tué, comme un antinazi brûlé vif à Dresde par les Alliés, un antinationaliste napalmisé à Tokyo par les Américains, un individu vierge exterminé par les anges bibliques à Sodome-Gomorrhe.
  J’ai envisagé il y a treize ans de me faire baptiser, pour que celle que j’aimais vive le mariage à l’église dont elle rêvait, mais finalement ma future-femme, adorable, ne l’a pas exigé. Ça ne me gêne pas de dire « en Dieu je crois, plus ou moins », mais j’ajouterais « bien sûr pas au monstrueux Dieu hébraïque, Dieu peut être la part de moi qui rêve ce monde, je donne simplement tort aux religieux catholiques et protestants ».
  Pourquoi vais-je donc à la messe ?
1 – Pour ma femme et mon fils
2 – Pour écouter ce qui se dit

1 – Logique d’amour familial
  Si j’ai épousé une catholique sans l’exclure par principe, et sans être du tout croyant moi-même, c’est dans un esprit de tolérance, respectant les croyances de l’autre, imaginées secondaires, « dans les nuages ». Toutefois, à la différence de mon épouse n’ayant qu’entendu des passages choisis dans les Evangiles (et trouvant réconfort dans la pompe grandiose des églises, dans la promesse garantie certaine de vie éternelle, au Paradis), j’ai lu ces 4 livres, intégralement, quelques années après notre mariage. Et j’ai été effaré, horrifié, par des passages passés sous silence partout : admiration envers l’esclavage, traiter les non-Juifs de chiens (puisque non enfants de Dieu), pleine approbation des génocides divins (Déluge et de Sodome-Gomorrhe).
  La pire perle est l’appel au meurtre des parents éloignant leurs enfants de Dieu (le raciste Dieu hébraïque, pas du tout le Grand Manitou Apache ou Inca équivalent ailleurs). Ce n’est certes pas sous la terreur que je vais à l’Eglise, à la façon d’innombrables « convertis » du monde entier : je suis plutôt de tempérament suicidaire, et accepterais de mourir en victime du vrai Mal, qu’incarne selon moi l’Eglise moderne comme celle des Conquistadores (esclavagistes et assassins en masse, appliquant l’Evangile en remplaçant simplement la noyade par l’épée ou l’arme à feu). Si je vais accepter que mon fils aille au catéchisme, ce n’est pas en tremblant de peur qu’il me tue ensuite si je n’ai pas montré un enthousiasme suffisant (qu’il me tue comme pourraient le faire des intégristes chrétiens si je m’opposais à son endoctrinement religieux), c’est juste parce que mon épouse estimera cela « bien » pour lui. Et je ne casserai pas leur équilibre en leur lisant les horreurs cachées, non : mieux vaut qu’ils vivent en paix, bercés de propagande mensongère, comme les autres gens. L’intelligence critique fait surtout mal, génère le malaise, le dégoût, je ne leur souhaite pas du tout de se montrer intelligents, de penser juste. L’Evangile demande d’ailleurs, explicitement, d’avoir l’intelligence d’un nouveau-né, et ça se comprend : ça ne tient pas debout une seule seconde avec le moindre soupçon d’intelligence critique. La croyance heureuse, suiviste, vaut sans doute mieux que le déchirement en voyant l’horreur triompher partout. (Alléluia, disent-ils, « oh joie ! » ça veut dire, je crois).

2 – Ecoute
  A l’église (catholique), je suis un peu amusé de voir les gens réciter les paroles qu’ils ont apprises, ou que le prêtre demande de lire, sans aucunement contester, ou même signaler les points potentiellement très contestables. C’est peut-être ça, « communier » : s’entendre ensemble dans un même élan de dévotion, guidé par les prêtres, experts en cérémonie. Je ne communie pas, simplement « je suis là », j’accompagne ma femme (dévote, heureuse de ces grandes paroles) et mon fils de 5 ans (actuellement hostile à cette très longue séance sans personnage mignon ou amusant – les dessins animés de la télé sont infiniment plus à son goût).
  Toutefois, puisque je suis là dans les rangs de l’église (physiquement), j’écoute un peu ce que disent les orateurs, et je suis très choqué par deux points, que je juge gravement incorrects voire pire :
– « Parole du Seigneur » ajoutent les lecteurs de passages bibliques, en conclusion, et je trouve ça terrible. A mon sens, la Bible a été écrite par des humains simplement ordinaires ou franchement mauvais, pleins de contradictions et d’espoirs aberrants, de fausses certitudes, et ce serait presque audible ainsi, au titre du droit à l’erreur (s’il n’y avait pas des millions de morts avec l’évangélisation du monde infidèle, encore approuvée au XXIe siècle par le pape Benoit XVI), mais affirmer qu’il s’agit de l’intouchable Vérité émanant de Dieu me parait insensé (ou criminalisant Dieu, vu le contenu horrible)…
– « Israël, le peuple de Dieu » est cité chaque dimanche, presque, avec un passage de l’Ancien Testament (Torah judaïque, devenue base judéo-chrétienne), et ce racisme me paraît odieux. Si Dieu est raciste, comme Hitler quoique de l’autre côté, il ne mérite aucun respect, aucune admiration, aucune dévotion, à mes yeux. Certes, cela cadre avec le commandement divin « tu ne tueras point », respecté scrupuleusement par les Hébreux massacrant les Cananéens (« tu ne tueras pas de Juif » étant le sens évident – encore évident en Palestine 1948-2014, avec bénédiction franco-anglo-étasunienne à l’ONU)… Je trouve que cela se range avec le nazisme et l’apartheid, dans les horreurs sectaires à dénoncer sous les crachats (au risque de froisser les hypnotisés qui trouvent ça très très bien), pas du tout dans les libres motifs d’adoration grandiloquente, incontestable en droit (contre le droit ordinaire, civil).

  Que faire ? Ne plus aller à l’Eglise (qui me choque profondément) ? Non, ma femme serait triste, alors qu’elle est heureuse que je vienne, que je participe un peu financièrement même (en donnant 2 Euros à chaque quête pour le prêtre). Et je n’entendrais plus ces horreurs stupides qui m’aident à comprendre le monde : le sionisme actif de nos dirigeants (approuvant l’interdiction de retour pour les majoritaires expulsés, religieusement classés « de sale race »), le caractère soumis des gens gobant ce qu’on leur raconte (pour ne protester que contre les entraves à leur puissance d’achat)… C’est affligeant, je suis affligé, je le dis ici, et je pourrais donc être assassiné, comme le serait Jésus-Christ (le vrai, celui de la Parabole du Bon Israélite-Samaritain soignant le quelconque-Palestinien blessé) s’il revenait, et entendait le tissu de mensonges professé en son nom. Je suis peut-être Jésus, en fait, ça expliquerait bien des choses – le Diable étant dans les églises, ainsi que dans les gouvernements commandeurs des armées avec ogives « judéo-chrétiennes » (et dans les avions-suicides en sens inverse). L’Holocauste de ce monde sera bien mérité, les croyants n’étant nullement les seuls sauvés mais les pires coupables (pas ma femme et mon fils, n’ayant nullement lu les livres sacrés, mais la prétendue intelligentsia, théologienne comme laïque religiophile à la « Droits de l’Homme »). Je ne veux pas tuer les croyants (à la façon chouan ou russe ou espagnole), je voudrais les réveiller, c’est sans doute impossible et je suis triste, défaitiste, dégoûté.
  Est-il totalement honteux que j’aille encore à l’Eglise après avoir dit cela ? Je ne le crois pas puisque les spectateurs catholiques répètent à destination de Dieu « Pardonne-nous comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». Quoique l’auto-contradiction ne les dérange pas, leur idole Jésus-Christ appelant, au nom de « Dieu qui est Amour », à tuer humainement les incroyants terrorisés par le protocole de mise à mort (sans envisager que Dieu tout puissant les euthanasierait gentiment pendant leur sommeil, s’Il existait)… L’Eglise, c’est clairement n’importe quoi, jusqu’au terrorisme meurtrier, oui – l’Islam n’a rien de spécifique en cela, quoi que claironne la propagande occidentale, totalement unanime. Au nom fallacieux de l’intelligence, de la grandeur, de la bonté. En face, Staline a dit pareil sans Dieu : il ne doit y avoir que deux types d’humains, les adorateurs de Moi et les morts… Ça parait sans espoir : un humain de bonne volonté est-il naturellement conduit au suicide ? C’est ce qu’a fait je pense le vrai Jésus, il y a deux mille ans, les propagandistes rédacteurs des Evangiles déformant totalement son message humaniste pour glorifier le racisme anti-goy, l’esclavage, le meurtre au nom de Dieu, la torture physique des opinions opposées, l’enrichissement du capital contre le travail et le partage. Oui, je lis entre les lignes (dites sacrées), ces lignes étant trop abominables par elles-mêmes.
  [Certes, j’ai aussi entendu parler de la « lecture au second degré » : Jésus a effectivement pu être un comique ridiculisant le point de vue religieux, étant donc tué pour offense inadmissible envers le sacré, en étant simplement compris tout à l’envers par les lecteurs au premier degré, avec millions de victimes récalcitrantes, jusqu’à aujourd’hui – ça ne me fait pas du tout rire, personnellement, je trouve très mauvais cet humour noir.]