Francophonie : moi, je plaide coupable
par D. Rangé Souz Antypsikotic, 17/06/2019
(ajout)

  Les informations télévisées françaises parlent souvent de la grandeur admirable de la francophonie, de la merveilleuse amitié francophone (célébrée à l’étranger par les présidents de la république française, enthousiastes), et je n’ai jamais entendu d’avis négatif à ce sujet. Alors je l’invente, ou réinvente sans doute, d’autres gens n’ayant pas la parole publique étant certainement arrivés déjà à ces conclusions, évidentes.
   Deux parties : 1/ linguistique 2/ géopolitique

1/ Une langue de merde
   On nous affirme, sans avis contraire, que la langue française est incontestablement belle et riche. Moi je le conteste totalement.
– La sonorité du français est laide, avec ces R vilains (absents des jolies langues vietnamiennes et chinoises, et même de l’anglais avec R prononcé autrement). Certes c’est moins affreux que les R roulés russes, les KH (X cyrillique, J espagnol, CH écossais, son arabe fréquent, etc.) mais ce n’est pas beau. Dans les chansons, c’est la musique qui compte essentiellement, une chanson peut être belle même dans une langue totalement inconnue (pour moi : Norvégien, Swahili, etc.), et si le sens est beau parfois, il s’agit d’être compris, pas spécialement d’employer telle langue.
– La complexité inutile est purement rébarbative.
. L’orthographe a sciemment été rendue ultra complexe avec pour seule (mauvaise) raison d’en réserver la maîtrise aux riches disposant de cours particulier, et surtout en en privant le « bas peuple », méprisé et rabaissé activement. C’est une horreur politique aristocratique, puis bourgeoise, antisociale. Débilement, Jules Ferry a décidé de soumettre la population entière à cette usine à gaz inutile, au lieu de simplifier tout avant de rendre l’école obligatoire (à la russe, supprimant notamment les vieilles lettres inutiles comme nos Q et X, voire H en donnant à l’inutile C – pour S et K – le sens CH).
. La grammaire est aussi complexe pour rien de rien.
- La conjugaison ne sert à rien qu’à emmerder les gens : en Anglais on dit sans aucun manque de clarté l’équivalent de Je Aller, Nous Aller, Je Passé Aller, Je Futur Aller, et sans subjonctif. Une usine à gaz m’a été imposée à l’école sans m’informer qu’elle était inutile au vu des langues étrangères, et j’ai souffert en apprenant par cœur à la dure « ces conneries ». A l’âge adulte, les erreurs prétendues « fautes » continuent à être condamnées, pourchassées avec mépris, et c’est immensément lamentable, tout le contraire de l’intelligence. Mais la bêtise commandante triomphe.
- Le genre des noms est aussi une stupidité totale, une usine à faire des fautes pour zéro signification en jeu. Pourquoi faut-il dire un an et une année et condamner une an et un année ? Pourquoi ne pas dire tout ça au neutre/mixte ? Certes, autrefois il s’agissait d’inculquer aux esprits enfantins (mâles seulement, initialement) la prétendue supériorité du masculin sur le féminin, mais les féministes ont abattu cette horreur (incomplètement certes, en 2019). On nous parle pour ce genre inutile de « richesse », poétique ou autre, mais c’est faux : on ne serait pas 6 fois plus riche en remplaçant la dualité masculin/féminin des noms communs par 12 genres associés aux signes zodiacaux, avec accords et conjugaisons spécifiques à chacun – complexifier l’usine à gaz est aberrant, et pas joli du tout, non. Ce serait à réserver aux volontaires jouissant (parait-il) de ces jeux de lettres, pas à imposer à tous comme obligation à la communication entre personnes.
- Une tradition de pédantisme écrit me fait hurler. On apprend à l’école le temps « passé simple », du français ancien, mais je n’ai jamais employé celui-ci à l’oral, et il n’y en a aucun besoin. De même, le faux socialiste Mitterrand jouissait à multiplier oralement les liaisons inusuelles, pour s’attribuer le mérite de lettré, et je trouve ça nul et prétentieux à tort, ce sale type aurait mieux fait d’être honnête/logique (il a ainsi rendu cocus tous ces électeurs de 18 ans en 1981 à qui il avait promis une réduction à 6 mois du service militaire obligatoire, avant de faire à sa guise, différemment, et anti-démocratiquement il a abrogé sans référendum la peine de mort contre l’avis populaire pour les violeurs meurtriers d’enfants multirécidivistes, qu’il faisait nourrir/loger/blanchir éternellement aux frais des contribuables honnêtes).
- Le vocabulaire est complexe de manière peu convaincante. Ainsi, il y a peut-être 35 mots pour dire pain en Français contre un seul en Chinois, mais en Chinois il y a peut-être 35 mots pour dire riz contre un seul en Français, ce qui est simplement une différence de centrage, pas de richesse absolue. Et on voit bien qu’on peut dire Riz machin et Riz untel, sans condamner ceux qui disent Pain machin et Pain untel. Personnellement, je peste presque constamment contre le dictionnaire français qui pratique l’amalgame sur des notions avec des sens immensément différents, conduisant aux amalgames, fausses accusations et défauts de pensée. Exemples : racisme (de naissance ou bien de groupe), juif (de naissance ou bien de pratique), moi (vécu ou qui rêve peut-être ce monde).

2/ Un résidu d’empire injuste
- On entend souvent dire que si les Américains (étasuniens) n’étaient pas venus sauver la France en 1917 puis 1944, « nous parlerions tous allemand ! », ceci étant vu comme une calamité. Mais alors, pourquoi avoir nous-mêmes envahi l’Afrique (et autres) pour en faire des terres francophones ? C’est simple, et nullement admirable, c’est le principe de l’égoïsme : « j’ai raison d’imposer mon point de vue, il est intolérable qu’autrui m’impose son point de vue ». Enfin, en version groupiste, je/moi est remplacé par nous et autrui est remplacé par eux, mais ça reste aussi moche, injuste (source de colère justicière en face).
- Si la langue française s’est imposée au monde (sur les divers continents : Sénégal, Indochine, Polynésie, Guyane), ce n’est nullement par son caractère génial ou clair éventuel, c’est suite à conquêtes militaires suivies d’embrigadement scolaire des populations locales, en crachant sur leurs spécificités de langue et culture. C’est une forme de dictature méprisante, raciste ou apparentée, c’est coupable/incohérent moralement (si la morale est altruiste : ne pas faire à autrui ce qu’on ne veut pas qu’il nous fasse). En 1940, les Allemands (affirmés horribles par la propagande encore actuelle) nous traitaient simplement comme nous traitions les Indigènes, il aurait mieux fallu réfléchir nous-mêmes avant ces horreurs (apparemment pas encore comprises par les tribuns actuels, diabolisant spécifiquement les nazis). Que les ex-colonisés restent francophones n’est donc en rien une merveille (d'autant plus qu'on leur interdit de venir nous envahir comme nous les avons envahis) mais un résidu de crime à vaste échelle.
- J’ai lu par ailleurs que Louis XIV ayant révoqué l’édit de Nantes en déclarant donc le protestantisme illégal, beaucoup de (riches) intellectuels français avaient dû s’exiler, et ont brillé dans diverses capitales européennes, tout en gardant le français comme langue d’expression, tendant ainsi à devenir langue commune européenne. Je ne dis nullement bravo, mais – comme nos contemporains l’exigent des immigrés (pauvres) venus en France – ces expatriés auraient dû adopter la langue des pays les accueillant, même si cela demande un effort, qu’ils s’en soient dispensés en fait des gros fainéants asociaux, dominateurs, je n’aime pas ça.
- Certes, je préfère une humanité unie parlant une même langue, plutôt que l’esprit de clocher faisant que chaque micro-tribu parle sa propre langue en rejetant les dits étrangers (en montagne : vallée suivante), mais je serais d’avis d’inventer – pour le monde entier – la langue commune optimale, sans que les plus forts (aux poings ou en armée massacreuse) imposent à autrui d’apprendre leur langue à eux. La langue française (de 2019) est une candidate exécrable à ce concours de langue optimale.

   Bref, une langue de merde, imposée mochement, il n’y a pas de quoi être fier. Hélas, j’ai été élevé avec cette langue maternelle (dans laquelle se forme ma pensée spontanée, donc), et les autres langues apprises à l’école et en dehors n’étaient guère mieux : anglais à orthographe anti-phonétique (exemple lettre i prononcée i ou aï, on ne sait jamais, sauf à apprendre par cœur), latin et russes à déclinaisons inutiles, chinois à prononciation impossible des milliers de caractères inconnus, etc. Je ne connais pas l’esperanto, mais j’espère que l’écroulement mérité de l’Occident (receleur de la fortune volée aux Amérindiens et autres) amènera le triomphe d’une langue chinoise alphabétique comme le Vietnamien. Oui, je me déclare prêt à faire l’effort de l’apprendre, alors, si je ne suis pas déjà mort (si la mort du moi existe).

Post Scriptum. Je ne prétends nullement dire ici Le Vrai indéniable, je ne fais que parler du monde ici autour, apparent, et j'espère que c'est un mauvais rêve, sans en être sûr du tout.

--------------- Ajout 16/02/2022 ; Autres points, liés

A/ Les pluriels
   On écrit "la fois et les fois, le pas et les pas, le gaz et les gaz, le flux et les flux", alors à quoi sert de marquer le pluriel ailleurs (le clou et les clous, le chou et les choux, le cheval et les chevaux, l'œil et les yeux, etc.) ? Il serait parfaitement clair et suffisant d'écrire/dire les clou, les chou, les cheval, les œil, etc. l'article expliquant le sens pluriel sans redite (comme des prépositions et autres ont évité au Français les déclinaisons du Latin à apprendre par coeur pour chaque mot ou groupe de mots ; "de" pour génitif, "à" pour datif, etc.). Si l'on veut la clarté et pas la complexité inutile, pour les pluriels le choix est vite fait, contre la langue française 1882-2022.

B/ Grands cris officiels
   Ce jour, l’Académie Française a rappelé (d’après les informations télévisées) que notre langue française est suffisamment riche et précise pour ne pas avoir à employer l’anglais.
   Je ne suis pas du tout d’accord que cette langue soit précise, claire, je l’ai déjà dit mais je vais peut-être le détailler ici :
– L’affiche « plus de radis » est incompréhensible, pouvant être « Zéro radis restant, plu’ de radis » (no more radish) ou bien tout au contraire « Davantage de radis maintenant, pluss de radis » (more radish). Pourquoi un mot dit-il tout et son contraire, avec des prononciations différentes non explicitées à l’écrit ? C’est très mauvais. De même, « défendre » est positif si c’est prendre la défense de, ou négatif contraire si c’est interdire. « Supporter » est positif si c’est avec enthousiasme, ou négatif contraire si c’est tolérer de justesse. Le mot lui-même est là obscur, pas clair du tout.
   Presque aussi obscur, « savoir » réciter une légende est immensément différent de savoir la vérité derrière les légendes. « Connaissance » du détail d’une théorie est immensément différent de la connaissance de la vérité. La confusion d'un sens pour l'autre, en grande routine, est un piège trompeur, exact opposé d'une honnêteté claire, d'un sens précis.
– Certains mots sont des outils totalement imprécis ne voulant rien dire par eux-mêmes : faire (la sieste, beau), être (grand, d’accord), avoir (froid, de la chance), etc.
– Les homographes sont des pièges inutiles, dans « les fils de laine du fils de famille », une même écriture donne deux sons et deux sens distincts, en quoi est-ce clair ?
– En sens inverse, les homophones sont des pièges anti-clarté aussi : le poil de barbe tombé sur le poêle à charbon.
– Plein de mots sont à double-sens empêchant gravement une réflexion lucide à cause de l’amalgame commis :
. Juif designe une origine innocente (juifa) et un comportement contestable politiquement (juifo).
. Antisémitisme désigne un racisme se trompant de colère = mal anti-altruiste (anti-juifa) et un antiracisme humaniste = bien altruiste (anti-juifo).
. Moi/Je désigne un personnage ressenti et un possible personnage rêveur construisant ce monde.
. Racisme désigne un mépris de certaines ethnies humaines dites inférieures (sens courant) et un qualificatif appliqué à l’humanisme universalisant accusé de ne pas respecter les minorités différentes. Et aussi (récemment) toute hotilité à un groupe (anti-vieux, anti-jeunes, anti-automobiliste, anti-cycliste, etc.), même argumentée objectivement sans injustice.
. Intellectuel désigne les gens à forte capacité de réflexion (intelligents) et les blablateux fiers d’eux-mêmes (érudits)
. Elite désigne ce qu’il y a de meilleur (top) et aussi les dominants même nuls en efficacité et logique (aristocrates).
. Science désigne la recherche de lois naturelles (avec sens humble de jamais acquis) et la prétention à tout connaître du vrai (scientisme).
. Un scientifique désigne une personne appliquant lucidement la démarche scientifique (avec doute et humilité) et un réciteur diplômé des prétendues lois scientifiques (théories en instance de réfutation, mais prétendues vraies indéniables).
. Réel (= Réalité) désigne le non-rêve (sens philosophique) et l’affirmé vrai abusivement (sens courant).
. Technologie désigne la science chapeautant les techniques et veut dire technique aussi.
. Démocratie désigne un système politique avec le pouvoir au peuple (démocratie directe) ou à des faux-représentants (république).
. Réussite désigne un enrichissement maximal aux dépens d'autrui (mal moral) ou l'accomplissement de souhait personnel anodin (bénin moralement).
. Demandeur d'emploi désigne quelqu'un cherchant un travail rémunéré (sens ancien) ou bien un travail très plaisant très rémunéré sinon refusé (sens moderne occidental).
. Haine désigne une violence et aussi toute objection qui se voit interdite en la prétendant violente.
Etc.
   Ces bêtises de mauvaise expression ont pu faire des millions de morts innocents, oh non ce n’est pas riche et admirable mais éminemment critiquable.
   Note : pour ces amalgames, de mots mal explicités, c’est pareil en Anglais, ce n’est pas spécifiquement le Français qui est pourri mais l’expression officielle, un peu partout voire partout. Les Académies semblant s'en contrefoutre pour se préoccuper de bêtises (traditionalisme orthographique, etc.).

C/ Crime classé polémiquement ?
   Je disais que l’envahissement colonisateur par les Français (et autres) a été un crime à vaste échelle, mais était-ce selon moi un « crime contre l’humanité » ? (cf. polémique 2017 entre candidat Macron et Pieds-Noirs, que la candidate présidentielle Valérie Pécresse vient de relancer en certifiant qu'il n'y a nullement là eu crime contrre l'humanité). A mon avis, ça dépend de la définition. Selon Google : « acte criminel à l'encontre d'un groupe humain, violant gravement les droits de la personne. » Oui, assurément, l’envahissement spoliateur (prenant possession) par loi du plus fort armé est en soi un crime contre l’humanité, toujours. Presque toutes les guerres offensives le seraient, notamment les guerres napoléoniennes où les viols en série (en plus des quelques amours envers les vainqueurs écraseurs, logique féminine ?) font dire que ces guerres ont laissé une « empreinte génétique » des Français dans les populations est-européennes, comme des Etasuniens au Viêt-Nam etc. Oui, employer le mot d'atrocité me semble légitime. Le statut "indigène" (sans droit de vote ou à collège électoral réducteur), pour les colonisés de l'ex-empire français, me semble avoir très clairement été un crime contre l'humanité (même si cet avis sera classé antisémite par les dominants clamant que le seul crime contre l'humanité à été la Shoah, en niant racistement les calvaires de non-Juifs, Amérindiens notamment).