Gaz public contre gaz privé : mal contre mal
Exemple vécu
22/04/2021, par Dondé Zolé

   Autrefois, il n’y avait qu’un opérateur d’énergie domestique en France je crois : EDF/GDF, et je faisais donc partie de leurs clients bien sûr, sans avoir le choix. Et puis, un démarcheur est venu sonner à ma porte, m’expliquant que la loi avait changé permettant la concurrence et qu’en passant chez eux, ENI, je ferais 30% d’économies. J’étais méfiant, pas convaincu, mais pas hostile, non. Il m’a fait remplir et signer des papiers, qu’il garantissait « sans aucun engagement » : j’allais recevoir sous peu une prévision de prix adaptée à ma consommation, et je pourrais comparer et trancher. Bien.
   Puis j’ai reçu un mot de GDF me disant que c’était la facture finale clôturant mon compte puisque j’avais changé de fournisseur, je ne comprenais pas. Puis j’ai reçu une première facture d’ENI, je comprenais encore moins. Puis j’ai reçu l’estimation ENI sur l’année précédente au cas où j’aie été leur client. J’ai comparé : c’était un peu moins cher pour le gaz, un peu plus cher pour l’électricité, le total étant quasiment le même (à 1% près je crois). Donc j’aurais dit non au changement de fournisseur (le boniment commercial ayant parlé de 30% d'économie étant prouvé faux), mais ENI m’avait déjà « réquisitionné ». Les mots oraux « sans engagement » du vendeur étaient mensongers, c’était de l’escroquerie !
   Mais allais-je annuler chez eux pour retourner chez EDF/GDF ? Euh, je me souvenais qu’étant enfant, les incessantes grèves EDF nous privaient d’électricité, en faisant jeter les contenus de congélateur (la règle sanitaire étant de ne pas recongeler un aliment dégelé). Et EDF/GDF, organismes publics, me faisaient penser à la Sécu, ne répondant pas aux questions et engueulant l’usager osant les déranger. De mon côté, travaillant dans le privé biomédical, j’étais choqué par les mensonges au quotidien, « pour faire du fric ». Et mon honnêteté douloureuse (complice avec silence acheté par le salaire) a finalement été classée souffrance psychotique, me faisant mettre en invalidité « psychiatrique ». Le mensonge vaut normalité dans ce milieu, hélas. Régulièrement, des vendeurs ENI viennent sonner à ma porte pour gagner un client, et je réponds que je suis déjà client chez eux, mais insatisfait, devenu client par manœuvre mensongère, et ils disent chaque fois qu’ils vont en référer à leur hiérarchie, dont je n’entends jamais parler, évidemment puisque ça fait partie des « techniques de vente », peut-être même diplômées.
   Privé contre public, menteurs contre je-m’en-foutistes, mal contre mal. Affreux affreux.

----- Ajout 25/01/2023 : L’affaire de “l’énergie des boulangers”
   J’ai entendu à la télévision parler du scandale « nouvelles factures d’énergie » menaçant de faillite tous les boulangers (et bouchers, et pressings, et restaurants, etc.) : les prix ont été arbitrairement multipliés par x5 à x22, prétendument à cause de la guerre en Ukraine, donc embargo sur le gaz russe (décidé par le gouvernement français sans demander à la population), sachant que le prix de l’énergie est maintenant fixé en Europe selon le prix du gaz (devenu très majeur pour les Allemands ayant fermé leur parc nucléaire), même pour l’énergie majoritairement nucléaire de France. Dans le détail, il est dit qu’EDF produit telle quantité (1MWh ?) pour 50€, mais qu’il a été forcé par l’Europe donc le gouvernement français à le vendre à ce prix à des sociétés privées de vente (comme ENI) ne produisant rien, tous le facturant 280€ au client (après loi éventuelle pour interdire 1200€). La concurrence censée profiter au client a là été une arnaque massacrant presque les clients, poussés à la banqueroute (même si parait-il la loi française interdit de dépasser +15% pour les particuliers comme moi). Bref, la logique de concurrence, au lieu d’être saine vers un moins-disant, a été une aubaine pour que des bandits se fassent des couilles en or. Est-ce que cela me fait réfléchir ?
   A moitié, car… si les bandits « privés » facturaient 1200€ (finalement limités à 280€), le fournisseur public aurait pu profiter de la loi de libre concurrence (de type "monde privé" sans diktat étatique ou poly-étatique) pour continuer à vendre à 50€ (ou 60€ avec marge bénéficiaire pour investissements futurs), raflant tous les contrats, or cela ne se passe pas, sans explication. On nous ment, visiblement. Et pas sans intérêt, le gouvernement déclarant impossible inenvisageable de sortir des aberrations européennes (dont Espagne et Portugal ont obtenu exemption, pourquoi pas nous ?). Visiblement, on nous cache des choses, et incroyablement « la force publique » (police et huissiers) est du côté des racketteurs, appliquant des prix aberrants indépendants du coût, ce que veut le gouvernement (et pas les artisans donc pas la population risquant de voir disparaitre ces services). Faute d’argument entendu, on serait amené à penser que les bandits surfactureurs arrosent grassement les politiciens au pouvoir, justifiant leur refus absolu du bon sens « honnête » (au sens commun, certes pas légal, puisque la loi est écrite par les politiciens, au profit des salauds). Enfin, j’ai entendu qu’il s’agissait de faire plaisir à l’Allemagne pour que nous empruntions nos milliards d’Euros de déficit public sur les marchés avec leur soutien, mais je serais d’avis de stopper totalement ces déficits chroniques (suite à dépenses publiques 10 fois excessives : zéro culture officielle, zéro armée, etc. selon moi) et donc je n’ai en rien à approuver les choix officiels (même si on ne me demande pas mon avis : en république, les dominants décident en disant crotte au peuple).
   En tout cas, cela n’a pas été un match honnête public contre privé, donnant ici immense préférabilité au public, c’est plutôt un mixte de favorisation incompréhensible de pourris parmi les privés alliés aux politiciens dirigeant le monde public, tout en pratiquant des déficits publics aberrants, bloqueurs de solution sage. Tout semble biaisé dans cette affaire-là, pas claire, et mortelle pour plein de commerces, ce qui parait pourtant très grave.