Gentillette bande dessinée ± classable antisémite
(analyse politique, même si c’est prétendu raciste)
05/03/2017, par A. Zitt, ex-enfant ayant voulu devenir « dessinateur de BD » quand il deviendrait grand

  Hier au supermarché, j’ai acheté un livre de nouvelles Super-Héros Yo-Kai à mon fils, et je me suis laissé tenter à acheter pour moi-même une bande dessinée Lucky Luke. Pourquoi ? Enfin, j’ai lu (et aimé) étant enfant la trentaine d’originaux de Morris et Goscinny, et je savais que les nouveaux albums étaient plutôt « inspirés de », mais c’est le titre du nouveau qui m’a décidé : « La Terre Promise » (dessinateur Achdé scénariste Jul, Lucky Comics, Novembre 2016). Sans être sûr du tout, j’espérais que ce soit une remise en cause de l’intoxication que nous avons connue dans les années 1970, avec les multiples Western à la John Wayne, célébrant le courage cow-boy et dénonçant la barbarie « indienne » (amérindienne, avant les films compréhensifs « Little Big Man » et « Danse avec les loups »). Lucky Luke, autre fier cow-boy, allait-il dans cet album remettre en question l’invasion de l’Amérique dite religieusement Terre Promise par les Protestants Américains (s’inspirant des Israélites avec Israël) ? Erreur, ce n’était finalement pas le sujet. Ça ne sautait pas aux yeux, mais il y avait sur la couverture des personnages à chapeau judaïque ou mèches juives orthodoxes, le sujet s’avérant être ici l’escorte de migrants juifs polonais, depuis Saint-Louis vers le Far-West. Je n’ai pas trouvé le sujet nul ni génial, j’ai lu simplement. Toutefois, à la réflexion (nocturne), je me demandais si un tel livre était compté comme « délicieux humour juif » ou bien « nauséabond mépris antisémite ».
  Je suis allé voir les 42 avis (à ce jour) sur Amazon en ligne. Il y a bien sûr les applaudissements inconditionnels de quelques fans inconditionnels de Lucky-Luke, mais je relève plusieurs critiques, douces et sans franche accusation d’antisémitisme :
– « indigestion de stéréotypes sur le judaïsme sans humour et trop facile »
– « si l'histoire de la conquête de l'Ouest par les Juifs n'avait pas été traitée, le faire avec le parallèle du 21° siècle est complètement hors de propos. Le lecteur de Lucky Luke lit pour se distraire, pas pour faire de la politique. »
– « clichés sur les juifs d'Europe de l'est »
  Sachant comment ça se passe (ayant été moi-même censuré dans mes critiques Amazon/Fnac d’autres livres), j’envisage que les modérateurs ont ici censuré toute attaque virulente criant à l’antisémitisme dans ce livre. Je vais donc reprendre la lecture, pas à pas, pour moi-même, avec 4 points de vue distincts :
OA : (Scandale !) Odieusement Antisémite [imagination]
LA : (Euh…) Légèrement Antisémite (banalisant coupablement l’antisémitisme) [imagination]
PS : (Excellent !) Pro-Sémite (dédiabolisant le judaïsme) [imagination]
PA : (Hélas…) Pro-Américain (légitimant l’esprit Western tueur) [mon sentiment critique]

* Pages 3-7 : la famille du cow-boy calamiteux Jack/Jacob est juive ashkénaze d’Europe de l’Est, le croyant avocat à New-York.
OA : Scandale ! Tandis que le cow-boy anglo-saxon est « forcément » parfait, le « sale » juif serait une catastrophe ambulante, un raté, c’est une insulte grave. Et dire que tous les Juifs veulent être des riches cols blancs exploiteurs au lieu de prendre leur part du travail de peine, c’est un autre cliché raciste !
LA : Euh… c’est un lieu-commun pas gentil de classer les juifs en petits, médiocres, gratte-papiers, quand les fiers anglo-saxons sont les vrais héros chevaleresques.
PS : Excellent ! Même si les Juifs ne sont pas associés en lettres d’or à la conquête Western, il est ici loué leur participation à cette grande et belle aventure, dans la mesure de leurs moyens (avec spécialisation plutôt sur d’autres domaines que « gardien de vaches », davantage nobles en vérité, même si ça fait moins les Pan !-Pan !-Boum ! qu’adorent les goys idiots – pléonasme).
PA : Hélas… Le sujet n’est pas ici la remise en question du dogme agressif « terre promise » employé par les chrétiens pour conquérir l’Amérique en massacrant les autochtones, mais la part judaïque de la question, comme ignorant que le concept « Terre Promise » était en soi un scandale raciste (méprisant les autochtones jusqu’à les tuer). C’est presque l’inverse du sujet escompté/mérité : au lieu d’illustrer « l’Amérique moderne a été affreusement conquise par massacre comme l’Israël antique », c’est horriblement l’opposé « conquérir l’Amérique n’a été qu’une belle concrétisation du rêve Terre Promise, comme Israël pour les Israélites. » Affreux.

* Page 10 : les migrants Juifs se sont très bien intégrés à l’Amérique, y compris dans le hold-up de banque (« Monsieur Madoff »).
OA : Scandale ! C’est comme si la judéité du moderne escroc Bernard Madoff était prise pour argument dans sa culpabilité ! Notre association va porter plainte pour dénoncer cet appel à la haine antisémite ! (elle a déjà réussi à faire retirer la mention de judéité sur la page Wikipedia française de Bernard Madoff, elle va ici continuer, faire interdire ce livre).
LA : Euh… c’est un lieu commun pas gentil de dire que les escrocs financiers sont la version juive du hold-up à l’américaine/Western.
PS : Excellent ! Il s’agit de montrer que les Juifs ne sont en rien des êtres à part en Amérique, puisqu’ils en partagent entièrement les bons et mauvais côtés.
PA : Hélas… Le caractère bandit du capitalisme étasunien est ici classé « américanisme » normal et sain. Pas d’accord, non.

* Page 11 : les migrants Juifs disent « nous sommes les SPÉCIALISTES de l’inconfort du voyage ».
OA : Scandale ! Au lieu de condamner le martyre juif, ces mots en font une vocation presque auto-approuvée, quelle honte !
LA : Euh… ça semble le lieu commun selon lequel les juifs se posent toujours en éternelles victimes, en dépit du bon sens honnête, ce n’est pas joli de se moquer ainsi.
PS : Excellent ! Il est ici reconnu que les Juifs sont les principales victimes des aléas historiques (en vérité, le reste n’étant que « détails de l’Histoire »).
PA : Hélas… plaindre les pauvres migrants (juifs surtout), c’est oublier qu’ils venaient accaparer la propriété d’autrui brimé, avec massacres à la clé. Quelle horreur.

* Pages 12-13 : les migrants Juifs débarquent avec des tonnes de livres et le cheval (parlant) se moque en disant qu’il aurait préféré porter les bagages du « peuple de la plume » que du « peuple du livre ».
OA : Scandale ! Double ! D’une part il s’agit de déclarer ridicule la haute culture livresque qui fait la grandeur/supériorité de la communauté juive. D’autre part, cela sous-entend que les Juifs ont mis la main sur le monde des livres alors qu’ils sont inaptes à écrire eux-mêmes. Plainte !
LA : Euh… ça semble le moche lieu commun que les Juifs sont tous des bourgeois cols blancs, et pas du tout des héros aventuriers Western ou véritables champions.
PS : Excellent ! Il s’agit de montrer que, tandis que les anglo-saxons stupides gardaient les vaches, la vraie Culture, l’Intelligence, était une marque proprement judaïque.
PA : Hélas… Cette référence à la « civilisation du livre » (s’étendant en fait bien au-delà de la spécificité juive) méprise les peuples autochtones qui vivaient en harmonie avec la Nature (au lieu de la saccager) sans recours à l’écriture (au nom de quoi les envahisseurs ont osé déclarer « inventer la Loi » ici, à leur très grand profit bien sûr...).

* Page 16 : les Juifs père et fils récitent des prières en langue illisible, en se balançant.
OA : Scandale ! Au lieu de convenir que la judéité est intelligence, il s’agit de prétendre que ce n’est que récitation stupide de textes dénués de sens, avec particularismes de comportement ridicules (ou maladifs semi-autistiques/auto-soûlants masturbatoires) ! Plainte !
LA : Euh… c’est mochement tourner en ridicule des traditions simplement différentes.
PS : Excellent ! Tandis que les goys observant stupidement la scène ne comprennent rien à rien, la spiritualité (si grande et si Haute) appartient véritablement aux seuls Juifs.
PA : Hélas… Au lieu de comprendre que les Amérindiens sont des victimes comme les Juifs exilés ont pu l’être, la logique communautariste étasunienne est la version groupiste de « chacun pour soi », sans aucune intelligence universelle, humaniste.

* Pages 18-19 : Les Juifs refusent de manger du lapin, et aussi du cochon, avec plein d’autres interdits et rites.
OA : Scandale ! Le ton est ici au ridicule absurde au lieu de convenir que c’est une des modalités de la liberté. Plainte !
LA : Euh… en principe, un particularisme n’est pas stupide aberrant, ce n’est pas gentil de laisser penser le contraire.
PS : Excellent ! Il s’agit de rappeler que la religion, ce n’est pas du bla-bla à la messe une heure par semaine mais une vraie mise en ordre de la vie de tous les jours, l’exemple judaïque étant sur ce plan admirable, même s’il est à tort méprisé voire condamné par les sales monstres goys antisémites.
PA : Hélas… Le grand interdit sur la consommation de viande non abattue rituellement côtoyait l’entière liberté de massacrer les « sales Peaux Rouges », c’est presque une caricature de l’aberration étasunienne, se disant championne de la Liberté (sauf peaux-rouges parqués, pour les quelques non-massacrés)…

* Page 21 : Le patriarche juif est choqué d’être escorté par un goy, à cheval goy aussi, mais l’accepte finalement.
OA : Scandale ! C’est là prétendre que le racisme est juif alors que c’est l’exact contraire ! Et il est mensonger ignoble de déclarer les Juifs assez stupides pour classer les animaux domestiques en juifs et goys ! Plainte !
LA : Euh… il n’est pas gentil de se centrer sur le caractère « rejetant l’autre » de l’entraide judaïque.
PS : Excellent ! Ceci explique que, même si les Juifs préfèrent évidemment « l’autre Juif », ils sont fort aimablement disposés aux relations interculturelles.
PA : Hélas… L’exemple juif n’est qu’un exemple de cette société pourrie communautariste, bannissant les amérindiens et eskimos, réduisant les Noirs à la misère héréditaire, en élisant certaines familles dominantes.

* Page 25 : Le patriarche juif explique que, hors Lucky Luke, tous les héros Western sont juifs, Davy Crockett/Niderman, Buffalo Bill, Calamity Jane, en dépit de leurs noms d’artistes.
OA : Scandale ! Au lieu de considérer des individus comme simples personnes, il s’agit là de mettre en avant leur judéité, comme entachant leur célébrité par un piston raciste secret ! Plainte !
LA : Euh… pourquoi se centrer sur le caractère juif de ces personnages, ce qui devrait être un détail hors-sujet ?
PS : Excellent ! Il s’agit de prouver que la conquête de l’Ouest est avant tout une œuvre juive, même si c’est méconnu.
PA : Hélas… Les légendes occidentales (souvent pro-juives à l'américaine, cf. véto ONU étasunien systématique contre les sanctions internationales des abus sionistes) tirent gloire des tueurs d’Amérindiens (Crockett) et affameurs d’Amérindiens (Buffalo Bill), au lieu de les classer en monstres avec Hitler.

* Page 27 : Le patriarche judaïque déclare que les rouleaux de la Torah sont un trésor précieux.
OA : Scandale ! Il s’agit là de tourner en ridicule pitoyable une tradition magnifique. Plainte !
LA : Euh… au pays de la fièvre de l’or et tout ça, cet épisode parait ridicule, et il n’est pas gentil de se moquer.
PS : Excellent ! Loin des richesses agricoles puis pétrolières ou autres, il est magnifique de convenir que pour les Juifs, le trésor est l’écrit de la pensée !
PA : Hélas… en se focalisant sur de vieux textes dépassés, les migrants ont réitéré l’horreur raciste de la conquête du Pays Israël (en massacrant les Cananéens, bébés compris, qui oseraient refuser l’esclavage). Il ne s’agit pas là de trésor mais de pièce (vénérée) très coupable à charge.

* Page 29 : le cow-boy est choqué par l’interruption obligatoire du samedi/shabbat.
OA : Scandale ! Au lieu d’accepter cette spécificité comme un droit entier, il s’agit là d’en faire une idiotie aberrante, imputable à de très stupides gens ! Plainte !
LA : Euh… même si on peut comprendre la logique terre à terre des vachers agricoles, il est peu charitable de laisser penser qu’est justifiée leur colère à l’encontre des rites juifs.
PS : Excellent ! Il est rappelé que même dans l’aventure la plus échevelée, les membres du peuple juif placent l’obéissance à Dieu Yahvé loin au-dessus des minuscules contraintes pratiques. Bravo !
PA : Hélas… interdit odieux de voyager le samedi (ou Dimanche, offensant Dieu) mais aucun problème pour chasser les Amérindiens (condamnés par Dieu), c’est comme un renversement démentiel des évidences humanistes (de Jésus-Christ, théoriquement, détournant le tribalisme/racisme israélite vers un humanisme), dans ce pays hyper-religieux que sont les USA.

* Pages 35-37 : le jeune juif chante une chanson triste magnifique, qui désarme le bandit et fait pleurer les animaux sauvages.
OA : Scandale ! Il s’agit de tourner en dérision pitoyable le talent artistique tellement présent et fort dans la communauté juive ! Plainte !
LA : Euh… le côté excessif moqueur est gênant, comme si les Juifs étaient ridicules de se lamenter toujours.
PS : Excellent ! Il est grandiose de reconnaître la supériorité judaïque en matière d’Art et de Culture.
PA : Hélas… On chante la larme à l’œil le soir au coin du feu, et le jour on pétarade pour massacrer les populations autochtones… cette société étasunienne est profondément absurde, voire maladive, atrocement pour les victimes (négationnées via le rappel quotidien des horreurs de la Shoah en « oubliant » l’extermination totale des Amérindiens Caraïbes/Mohicans et très avancée des Comanches/Sioux/Apaches etc.).

* Page 39 : Des officiers de cavalerie s’étonnent que les migrants entrent dans les dangereux territoires indiens, disant « Des "colons juifs" dans les territoires ? Vous avez trop d’imagination, sergent ».
OA : Scandale ! Cela fait référence presque explicitement à la colonisation 1967-2017 des territoires palestiniens par les Israéliens, et le sens subliminal est ici une condamnation ! Sans argument aucun ! Plainte !
LA : Euh… ça n’a rien à faire dans une histoire de Far West au 18e siècle ou quoi, de dénigrer comme de coutume (antisémite) la colonisation des portions d’Israël légitimement reprises en 1967.
PS : Excellent ! C’est un même élan effectivement, contre la barbarie, qui a amené la colonisation de l’Amérique et de la Palestine ! Bravo !
PA : Hélas… L’absence de condamnation dans ce propos est, clairement, une approbation : les colons étasuniens se sentaient irréprochables d’envahir le pays d’autrui, comme les Israéliens, quelle horreur ! La sagesse équitable est l’exact contraire : soit « si l’on a rendu Israël aux descendants d’Hébreux » il faut rendre les USA aux descendants d’Amérindiens, soit « si l’on ne rend pas les USA aux Amérindiens » il ne fallait pas rendre Israël aux Hébreux. Telle est l’honnêteté humaniste. Hélas, ce qui prime est le racisme pro-judaïque ou le fanatisme religieux judéo-chrétien, pour se donner raison de reprendre Israël sans rendre les USA en parallèle. Horreur. (Et certains Palestinophiles, choqués par cela, nous tuent évidemment, nos chefs menteurs clamant avoir déclaré la guerre contre eux en notre nom – « terrorisme » ré-expliqué).

* Page 46 : après l’attaque indienne, puis l’accueil amical en tribu (? Lucky Luke ayant tiré mille cartouches sans tuer/blesser personne ?), les migrants arrivent à la ville voulue, qualifiée de « votre terre promise (…) vous le méritez bien ».
OA : Scandale ! Au lieu de convenir que la Terre Promise du peuple Juif est l’éternel Israël (selon la célèbre chanson de Richard Anthony « la Terre Promise ils l’ont bien méritée »), il s’agit ici d’exiler les Juifs à Madagascar ou en Amérique, loin de tout, racistement ! Plainte !
LA : Euh… il est maladroit, presque malsain, de laisser entendre que les Juifs ayant déjà trouvé leur terre promise en Amérique, ils n’avaient aucunement à reprendre Israël en 1948. Ce mépris à l’égard de l’essence de la judéité frôle dangereusement l’antisémitisme.
PS : Excellent ! C’est là légitimer que l’épreuve subie légitime la consolation exceptionnelle. Evidemment ça se lit au second degré, pour valider la recréation d’Israël état juif, après l’horreur de la Shoah.
PA : Hélas… il s’agit de dire que, puisque les colons ont survécu à l’hostilité des autochtones (envahis !), ils méritent de prendre le pays où ils sont arrivés. Quelle horreur… Au lieu d’applaudir la tête vide, il faudrait prendre un parallèle avec nos pays occidentaux devenus « terre promise » des pauvres du Sud et de l’Est : les Africains ayant bravé notre police pour nous envahir méritent-ils de prendre la France ? les Mexicains ayant bravé la police étasunienne pour envahir là-bas méritent-ils de prendre les USA ? « Nous-seulement » est la définition de l’égoïsme groupiste, le contraire de l’honnêteté équitable. Le contraire est la morale « ne pas faire à autrui ce que l’on ne voudrait pas subir », point élémentaire ici oublié, malhonnêtement ou stupidement.

* Page 47 : voyant un shérif local, la jeune juive demande si tous les juifs d’ici sont obligés de porter une étoile sur leurs vêtements.
OA : Scandale ! Faire rire d’une horreur antisémite est en soi une célébration de la haine antisémite ! Plainte !
LA : Euh… c’est manquer de respect envers les victimes juives de Vichy, que de se moquer en disant qu’elles ressemblaient à des héros de western, avec leur étoile (de la honte, en fait, fausse honte affreusement décrétée).
PS : Excellent ! Le fait que les héros-shérifs aient porté une étoile n’est qu’un détail de l’Histoire, tout devant être ramené au point majeur de l’Histoire humaine : la Shoah ! (et Israël en réparation).
PA : Hélas… les détails vestimentaires des personnages de films hollywoodiens n’ont pratiquement aucune importance, cachant le scandale colossal du génocide amérindien.

* Page 47 encore : un des cousins du personnage Lévi de l’histoire va se marier à une juive Strauss (Strauss comme le premier maire juif d'Amérique deux pages plus loin), et ils envisagent de vendre des pantalons bleus.
OA : Scandale ! Au lieu d’acheter des blue-jeans de cette marque comme d’une autre, il s’agit ici de clamer « attention ! vous enrichissez des sales Juifs en achetant ceux-là ! ». Plainte !
LA : Euh… il semble déplacé de mêler les aléas commerciaux et la religion des créateurs… comme si être juif prêtait à suspicion.
PS : Excellent ! Les plus grands succès économiques (et pour le bien des peuples) intervenus en Amérique sont effectivement dus à des Juifs. Bravo !
PA : Hélas… La richesse trouvée dans le pays américain conquis est devenu un détail anodin de la vie courante, négationnant les massacres commis pour en arriver là, quelle horreur… (c'est une sorte de Recel de Crime contre l'humanité).

* En conclusion :
– Il y avait beaucoup à dire, politiquement, sur cette bande dessinée, pas du tout innocente.
– Des accusations (légères ou énormes) d’antisémitisme peuvent être lancées contre les auteurs, c’est envisageable, avec lecture partiale en ce sens – même si une lecture exactement contraire est possible aussi.
– Personnellement, je considère que c’est une histoire pro-juive pro-américaine, raciste anti-améridienne (et anti-arabe), ce qui me choque. Et ce n’est pas du tout de l’antisémitisme raciste, de condamner le racisme judaïque/sioniste, c’est de l’antiracisme. Interdit. Pas besoin que j’aille expliquer tout ça sur Amazon (qui censurerait à coup sûr), surtout que je l’ai acheté ailleurs.
– Le problème super majeur à retenir me paraît le point de la page 21 : la préférence judaïque est un racisme quand le critère de judéité n’est pas l’adhésion à une religion prosélyte y invitant, mais un trait héréditaire (racial !) transmis aux enfants de juives – tentant de dresser les enfants d’origine juive (juifas, innocents sauf selon les racistes antisémites nazis et néonazis) en judéo-préférant juifos (politiquement très contestables, racistes, même s’ils clament que les dénoncer constitue le seul vrai racisme). Ce scandale qui gouverne les médias et l’édition est le suivant : c’est comme si les racistes partisans de l’apartheid hurlaient contre toute mise en accusation d'eux-mêmes par les antiracistes en disant qu’ils sont là persécutés par des racistes anti-blancs. C’est idiot ou malhonnête, mais ça domine, gouverne et fait tuer. Oui, cette lecture de bande dessinée peut faire réfléchir…