Le chômage par les mères
Une hypothèse au moins envisageable
par Monz Éparvau, 06/06/2020

ajout

  En France, il est clamé qu’un des plus grands drames est le chômage de masse, et quand je dis qu’il me semble s’agir de « faux chômeurs, refuseurs de travail (car les agriculteurs doivent recruter à l’étranger des travailleurs daignant accepter le travail proposé et payé) », on me répond que c’est faux car la moitié des demandeurs d’emploi ne reçoivent aucune indemnité (ce qui ne m’explique en rien pourquoi ils refusent les travaux agricoles). Toutefois, je crois qu’un élément majeur d’explication vient du parallèle (ou contraste) avec l’Allemagne voisine, où règne parait-il le plein emploi. L’Allemagne a parait-il une population décroissante (alors que les politiciens français clament qu’il faut impérativement une politique nataliste pour qu’il y ait prospérité) et par ailleurs la tradition allemande (3/4 des cas ?) est que la mère de famille reste au foyer sans chercher un emploi. Là me semble l’explication, oui.
  Si une mère de famille s’occupe des enfants, le mari est à disposition pour tout travail, même loin, c’est un vrai demandeur d’emploi. Mais, en France, où la tradition est la mère au travail, avec nounou (payante) pour s’occuper des enfants (c’est estimé bon pour le PIB), un travail loin sera refusé puisque non rentable avec les frais de garde automatiquement générés par cette longue absence. Surtout qu’en France, la fiscalité est presqu’entièrement focalisée sur la position d’employeur, ce qui conduit à payer deux heures (charges comprises) le travail d’une heure demandé à autrui. Donc n’est accepté que le travail très cher payé ou à proximité, en refusant tout le reste. Le contexte est bien au « refus du travail » (quelconque). Les mères sont des mères avant d’être des demandeuses d’emploi.

  Plusieurs objections :
- On pourrait me rétorquer que mes propos sont inadmissiblement misogynes, la charge des enfants incombant autant au père qu’à la mère. En théorie peut-être, mais ça ne correspond absolument pas à mon expérience. J’ai été, à de très multiples reprises, surpris par l’immense « désir d’enfants » féminin, que les hommes ne font qu’accepter comme contrepartie à leur désir de relations sexuelles. Il n’y a absolument pas symétrie en la matière, mais la normale me semble « mère par intérêt immense, père par consentement ». Je ne trouve donc pas scandaleux du tout que, dans les divorces, la garde des enfants soit « normalement » confiée à la mère, avec paiement par le père (plutôt que l’inverse ou dans 50% des cas). Les féministes hurlent certes n’importe quoi, mais elles ne sont en rien crédibles, puisque ne demandant nullement l’abolition du sport féminin (pour un sport unisexe), ni l’interdiction des magasins de vêtements féminins (pour vêtements unisexe), la destruction des lieux publics d’aisance séparés hommes/femmes, etc.
- On pourrait aussi me rétorquer que bien des demandeurs de travail ne trouvant pas d’emploi sont des hommes ou des femmes sans enfant, ce qui prouverait mon erreur. Je ne crois pas : dans la mesure où le problème spécifique des mères a été institutionalisé comme « droit au refus » (sans l’appeler ainsi), celui-ci est étendu au nom du principe d’égalité. Ainsi, les fonctionnaires de l’ANPE clament qu’ils ne sont pas des flics, et refusent (avec appui syndical tonitruant) d’imposer un emploi à une personne le refusant. C’est compréhensible dans le cas d’une mère de famille, faussement « demandeuse d’emploi » (en fait emploi secondaire à la tâche qu’elle estime principale), alors c’est étendu, à tort mais au nom de grands principes prétendus.
- Quand je disais idiot de tant taxer le travail (et ne pas taxer les flux financiers ou autres), on me rétorquera que je suis imbécile car si on taxait les financiers, l’argent partirait à l’étranger. C’est faux : cela est entièrement spécifique à la conception nationaliste du monde, or je suis pour un monde uni, à nos dépens, oui. Quand Michel Rocard avouait que la « gauche » française c’est le principe « la France n’a pas vocation à partager la misère du monde (mais elle doit en prendre sa part) », j’entends ça comme « nous nationalistes français avons vocation à être héritiers de richesse refusée aux sales étrangers (en leur donnant une petite aumône pour nous prétendre généreux) », je ne suis pas d’accord, et la bêtise et le mensonge ne me semblent pas miens. La constitution française exige d’ailleurs le principe de souveraineté, et donc 0,00% des candidats à élection présidentielle française sont pour l’abolition des frontières (françaises et européennes). Les prétendus libéraux mondialistes comme les prétendus antinationalistes mentent, pour vivre riches protégés par la police des frontières (contre les migrants qui voudraient venir partager notre opulence matérielle). Le mensonge sur le chômage est finalement presque bénin dans ce contexte. Dans une page d’instruction civique de mon fils au CM2, j’ai lu la définition incroyable « voter : exprimer son opinion », c’est de la propagande pur jus. En effet, quand mon opinion est interdite de candidature par la loi, la constitution, je ne peux pas voter pour elle, c’est interdit (et/ou diabolisé par les médias unanimes, comme pour la candidature antisioniste de Dieudonné, clamée raciste antisémite même quand l’antisionisme apparait comme une évidence antiraciste, anti-« racisme anti-goy », ce racisme antigoy étant lui protégé par la loi, toute objection étant passible des tribunaux pour prétendue haine raciale antisémite… L’amalgame règne, et punit l’opinion osant la différence.).

  La solution contre le chômage (à mon avis) :
1/ Ne plu’ comptabiliser comme « demandeuse d’emploi » une mère refusant (avec de bonnes raisons) le travail lointain, et idem pour un père veuf (la situation étant la même alors, sans aucun principe machiste).
2/ Secondairement, rayer de la liste des demandeurs d’emploi les célibataires sans enfant refusant les travaux agricoles et autres (restauration à horaires décalés, etc).
[1b/ Pour ne pas avoir à gérer une contradiction avec « l’incitation officielle à faire des enfants », stopper la propagande nataliste, la fiscalité nataliste, et s’il y avait besoin de davantage de population ici, il suffirait d’ouvrir les frontières aux migrants, humanistement, sans plu’ domination officielle de l’attitude « rejet de l’autre » (en faisant semblant de cracher sur l’extrême-droite ne faisant qu’avouer en clair ce que les autres partis cachent).]
[[1c/ Si les migrants maîtrisent mal la langue française, abolir les imbécilités de cette usine à gaz inutilement complexe qu’est la langue française (ou anglaise pour la prononciation des voyelles), en formant les nouvelles générations à l’espéranto ou au vietnamien (chinois alphabétique ?). Oui, réfléchir secoue notre petit confort pépère, j’ose.]]
  Cela résoudrait le problème du (faux) chômage en France, à mon avis, argumenté. Je ne suis pas étonné qu’aucun parti politique ne l’envisage, la situation me semblant « tous menteurs, tous pourris », extrêmes inclus.

  Bref, j’en reste à mon idée que le système français est mal organisé, idiotement, avec mensonge omniprésent, la question du chômage de masse (avec emploi d’étrangers pour les travaux agricoles) en étant un exemple très très révélateur.

• Ajout 26/07/2020 Objections reçues
  Un ami contradicteur objecte sérieusement : (c’est moi qui numérote) « 1/ Je me refuse personnellement à mélanger comme tu le fais vision morale et science économique. 2/ J’utilise ce mot à dessein car je crois qu’il y a une science économique. 3/ Le principe, même chez les pires ultra-libéraux, est qu’il existe un ʺsalaire naturelʺ. C’est à dire un salaire en dessous duquel on ne peut pas survivre ni élever ses enfants. C’est ce que tu nies. »
  Je réponds :
1/ Je justifie aisément mon mélange d’économie et morale : il y a eu au 20e siècle deux grandes classes d’économies, les économies capitalistes et les économies marxistes. Elles différaient en plein de points particuliers de détail mais sur le fond l’opposition était morale : le communisme trouvait immoral que le riche héritier exploite le travailleur de peine, d’où invention d’un autre système, économique, pour raison initialement de morale (ou de « philosophie politique » en d’autres termes). Soit partage obligatoire, loto interdit, distribution frugale sans cupidité, soit (façon étasunienne) "liberté" de course de tous à faire un maximum de fric pour soi-même. C’est une question morale/immorale qui détermine l’économie, totalement, via les lois cadres (organisant le système en usage et diabolisant le système opposé).
2/ Je ne crois pas qu’il y ait de science économique ni de sciences humaines en général. Il s’agit de bla-bla expliquant après coup, sans avoir en rien découvert des lois de la nature avec valeur prédictive établie. Récemment après la crise de 2008-2009 s’est effondré ce qui aurait pu passer pour une telle loi, en économie : « l’endettement public massif provoque inflation massive » ; il s’agissait de généralisation abusive, crue (à tort) vraie « en attente de contradiction expérimentale » (maintenant avérée). Si les économistes prédisaient crédiblement le futur (principe poppérien de science faillibiliste), on serait depuis longtemps sortis de la crise post « trente glorieuses », mais il s’agit de purs discours inaptes à connaître le futur, ce n’est pas de la science expérimentale mais du verbe autosatisfait.
3/ Le prétendu salaire naturel varie d’un facteur 1 à 1000 selon les pays, ce n’est pas du tout naturel mais artificiel. Par ailleurs, le prix des choses n’est aucunement leur valeur intrinsèque mais ce que les commerçants prévoient que les clients accepteront de payer (j’ai été choqué quand le département marketing de notre entreprise nous a dit ça, mais c’est la grande routine du système marchand, et pas seulement chez les vendeurs de tapis avec tradition arabe). Bref, si plu’ personne n’a de quoi acheter les aliments, le prix de ces aliments va baisser pour s’ajuster en faisant moins de marge qu’avant, sinon sans vente c’est la banqueroute, mais donc le prix n’est nullement un invariant objectif, or il conditionne le pouvoir d’achat, donc le prétendu « salaire minimal extrême ». Il serait donc impossible de chiffrer (comme « existant » indéniable) le « salaire naturel, qui n’est qu’un rapport de force fluctuant. De même, le coût des enfants est totalement différent en système français (école gratuite) et étasunien (école payée par les parents riches), et l’ambition de parents voulant que leur enfant « réussisse » (devienne riche) n’est pas un minimum naturel, mais un choix artificiel chez certains. Pareillement, le fait de manger ce qu'on veut ou habiter chez soi peut être, selon les gens ou zones, considéré comme un besoin vital ou bien un luxe réservé aux riches.
3 bis/ Je ne suis pas « pire que les pires ultra-libéraux », je ne suis presque pas libéral : si je m’imaginais maître du monde, je condamnerais la « liberté de xénophobie » (nationalisme, patriotisme), la « liberté d’héritage oisif exploitant le travail d’autrui », les hyper-rémunérations indécentes de quelques-uns géniaux en rien, etc. Et je construis ma pensée tout seul, sans me rallier à de prétendus penseurs célèbres, ne me convainquant en rien de rien.
  Voilà, je pense avoir répondu solidement à ces objections, parées.