VIVE L’OPIUM-DÉTOXIFIÉ DU PEUPLE !
(Comme une religion mais en mieux)
par Veu Nirobut, 14/11/2020

Ajout
Constat
Envisager mieux
Retour sur le principe opiacé
Tolérance vraie, sans bla-bla menteur républicain

Constat
  Il est célèbre que Karl Marx a écrit « la religion est l’opium du peuple », au sens (me semble-t-il) de « ça plait aux gens mais c’est mal, à interdire comme les drogues, pareillement dangereuses ». Je vois les choses différemment : l’opium rendant les gens heureux (je ne sais pas, je n’ai jamais essayé) serait bel et bon s’il n’était pas dangereux.
   J’imagine que pour Marx, le danger de la religion était d’éduquer/endoctriner la population à accepter d’être dominée « par le grand Capital » en escomptant récompense post mortem, au lieu de sainement (selon lui) entrer en révolution et prendre possession des moyens de production bien mérités (par le travail). C’était un danger pour l’accomplissement de la bonne marche de l’histoire, vers moins d’écrasement de la population par quelques-uns. Il a dû se retourner dans sa tombe en « voyant » que sa doctrine a abouti au stalinisme, avec écrasement de la population par le leader et les apparatchiks, hum. Et en plus, c’était mal pensé, car en rendant tout le monde fonctionnaire, son système rendait tout le monde je-m’en-foutiste méprisant l’usager et refusant l’effort, d’où inconfort quotidien puis misère générale.
   Personnellement, je vois dans la religion un tout autre danger : celui de donner droit « divin » (prétendu incontestable) à des meurtres pratiqués. Je ne prétends pas que toutes les religions sont concernées : je connais peu les religions animistes africaines, les religions amérindiennes du Grand Manitou, les religions du Grand Nord glacé, mais comme Marx, je pense surtout aux religions esclavagistes dominant le monde européo-méditerranéen (puis le monde entier, après agression militaire colonialiste considérant « sous-hommes » les populations attaquées) : judaïsme puis christianisme puis Islam.
- Le judaïsme se base sur l’antique massacre des Cananéens (enfants et bébés inclus), après le commandement sacré « Tu ne tueras point » (sous-entendu apparemment : ne tue pas ton prochain juif mais tue le sale goy) pour fonder Israël, et cela a été recommencé en 1948 aux dépens des Palestiniens, avec appui de l’Occident judéo-chrétien (à masses chrétiennes et dominance judaïque ?), jusqu’à aujourd’hui. D’où guère avec l’Islam, qui est la grande affaire mondiale depuis l’écroulement du communisme stalinien (les guerres israélo-arabes étaient d’abord militaires avec tanks et avions de fabrication soviétique, puis la disparition de l’URSS a conduit au terrorisme asymétrique à base islamiste).
- Le christianisme se base (selon moi, même si c’est caché par les églises modernes) sur l’appel de Jésus-Christ à tuer humainement les parents éloignant leurs enfants de Dieu-Yahvé (pro-Juif, comme rappelé racistement dans l’épisode de la Cananéenne). Cela a été accompli dans les Croisades massacrant les Musulmans, dans la conquête de l’Amérique massacrant les Amérindiens à dieu autre – ce qui a débouché sur la fortune des maîtres du monde présent, sans aucune punition, sans rendre les USA aux anciens propriétaires quand Israël a été rendu aux Juifs, et avec exemption du devoir de mémoire (officiellement avec la raciste loi Gayssot en France) : le racisme domine, pro-Juif anti-amérindien, jusqu’au meurtre de masse impuni. [J’ai entendu un autre aspect, mais hors des Evangiles de Jésus-Christ que j’ai lus : il parait que le premier pape, Saint-Paul ou quoi, a dit « tout ce qui est, Dieu le veut », ce qu’ont adoré les dictateurs pour soumettre les peuples sans révolte, mais quand les chrétiens se font massacrer, par tsunami à Lisbonne ou brigands en Algérie, je ne comprends pas comment le Dieu chrétien l’aurait voulu – quoique la contradiction n’embarrasse pas les croyants aveugles.]
- L’Islam ressemble sur ces plans à judaïsme et christianisme, sauf que le racisme pro-juif de Dieu est dit abandonné, Dieu ayant été déçu. Donc hostilité à la recréation d’Israël brimant les Palestiniens, et d’où massacre des « mécréants » du camp coupable de ce côté.
   Ces aspects tueurs sont très horribles, mais constituent presque un détournement : le principe de religion est l’extase spirituelle (« mystique » ?) de l’individu peu matérialiste, en tirer un outil de massacre effectif est presque une contradiction, une dépravation. De même pour les aspects ritualistes, rigoristes commandements à suivre à la lettre, apparemment pour se dispenser vis-à-vis des moins faciles incitations au partage, vis-à-vis des appels à renoncer à l’égoïsme (individuel et groupiste).

Envisager mieux
   Il suffirait de condamner les textes sacrés monstrueux, esclavagistes intolérants massacreurs, pour en tirer des versions gentillettes, douces.
   Pareil, cela suggérerait un Créateur éventuel pour l’Univers matériel, avec accès immatériel possible vers lui par autohypnose extatique, avec mention en retour que ce dieu souhaite notre gentillesse partageuse plutôt qu’égoïsme d’accaparation et violence, nationalismes compris (et autres esprits de clocher haïssant l’étranger sans le connaître). Cela pourrait promettre un Paradis post mortem invérifiable, pour ceux ayant bien fait. Ce bien-faire serait récompensé pareillement qu’il soit athée ou généré par la croyance en ce dieu-là. Pour raison de diversité, il pourrait y avoir des variantes différentes : ce Dieu serait appelé Allah centré sur le vendredi, ou Yahvé centré sur le samedi, ou Deus centré sur le dimanche, ou Mickey-Mouse centré sur le Lundi, etc. C’est tout, voilà. Anodin, gentillet.
   Oui, une telle religion mériterait d’être « en libre accès », avec « liberté de religion » au sens des Droits de l’Homme universels. Mais pas les « religions » judaïque, chrétienne, musulmane, nazie (remplaçant Juif par Aryen), apartheidienne (remplaçant Juif par Blanc).
   Donc il serait possible d’envisager un monde en paix, équitable et bon, mais il n’aurait absolument pas fallu s’allier aux religions telles qu’elles étaient, avec leurs textes sacrés périmés inadmissibles aujourd’hui.

Retour sur le principe opiacé
   Je ne suis pas un réaliste fanatique condamnant tout ce qui emmène « dans les nuages ». L’alcool n’est pas horrible en ceci qu’il endort ou fait rêver, mais en cela qu’il rend violent (par désinhibition ?) et fait vomir partout. De même, les drogues classées criminelles (dont l’opium) n’ont pas à être condamnées (« illégales » !) si elles sont bénignes. Des formes améliorées seraient potentiellement bien, comme le vin sans alcool obtenu par transformation biochimique savante.
   Rendre « l’opium » religieux dénué d’effet secondaire violent permettrait ainsi de l’accepter, comme très possible. Si les matérialistes non-rêveurs n’aiment pas ça, tant pis pour eux, chacun son truc. Les « croyants » peuvent choisir cette voie si elle est ainsi facultative et non matière à obligation écraseuse d’autrui. Les religions deviendraient alors comme des drogues (détoxifiées) en vente libre, et même accès libre non payant puisqu’il n’y a plu’ besoin de support papier (à fabriquer, à imprimer, à transporter, à stocker, à distribuer matériellement) à l’ère informatique.
   Un petit programme Religions 2.0, en shareware gratuit, donnerait ainsi accès aux diverses croyances adoptables pour se soûler de légendes magiques et espoirs grandioses quant au post mortem. Ce serait devenu bien. Vive cet opium du peuple là, pas l’autre ancien, monstrueux.

Tolérance vraie, sans bla-bla menteur républicain
   Si cette religion améliorée remplaçait l’ancienne, à mon avis on devrait être libre de choisir, pour la Création du monde, entre les romans Big-Bang et Dieu-en-7-jours, ou autres (matérialisation de prouts célestes, etc.). De même, les os de dinosaures ne seraient pas affirmés « objectivement » âgés de X millions d’années, mais peut-être créés hier (comme « apparemment très vieux ») par Dieu tout puissant, ou le Moi qui rêve, tout est envisageable. La maxime bouddhiste « tout est illusion » ne serait plu’ punie de prison, mais seraient condamnés le sieur Gayssot et tous les approbateurs de cette dictature organisée (et raciste projuive anti-amérindiens, qui plus est).
   Un monde meilleur serait très possible, mais il semble infiniment loin d’ici, hélas.

----- Ajout 15/11/2020 : « Prières »
   J’oubliais un point important dans le tableau faisant le succès religieux apparemment : les prières (encouragées, consolidées).
   Effectivement, les textes religieux réécrits pourraient inclure cet encouragement anodin à croire en ses prières, « pouvant » apporter miracle (ou non) exauçant les souhaits formulés. Il ne s’agirait nullement de garantir que ça marche à coup sûr ou qu’une force supérieure est constamment à notre écoute et ne refuse le miracle que si l’on a mal fait (mal accompli les rites ou quoi), non, simplement : moins de matérialisme encourage à rêver de magie fabuleuse, et ça ne fait pas de mal en soi.
   Certes des médecins anticléricaux intolérants peuvent hurler qu’il faut se soigner matériellement et pas se perdre en autohypnose inactive, mais ce commandement n’a de sens que si on refuse la mort, ce qui est un activisme facultatif, la sagesse pouvant être ailleurs. Pour le volet politique de même : les activistes reprochent aux rêveurs de ne pas se battre, mais l’expérience montre que les révolutions débouchent (toujours ou presque) sur des horreurs violentes, des détournements par profiteurs.
   Donc oui, les religions v2.0 auraient sans doute un volet « prières », consolidant l’espoir par méthode Coué.