Un des mensonges sur la pauvreté en France
(et peut-être ailleurs)
par An Thèz, 10/05/2022

dernier ajout

   Je viens de lire dans un livre d’Etienne Chouard (« Écrire nous-mêmes la constitution ») le projet de décréter la misère inconstitutionnelle. Ça me fait grandement soupirer, car cela peut être impossible, car mal pensé. Je m’explique.
   Partout, on nous culpabilise ou nous invective en criant qu’il y a tant de millions (ou de %) de la population française « au-dessous du seuil de pauvreté » (situation de « misère »), ce qui est une honte pour un pays développé, un pays dit riche, impliquant automatiquement des inégalités insupportables (et culpabilité implicite des gens, la grande majorité gagnant davantage que le seuil de pauvreté).
   Mais… le mode de calcul du seuil de pauvreté indique qu’il est fixé à 60% de la médiane des revenus (cette médiane étant le niveau de revenu pour lequel 50% gagnent davantage et 50% gagnent moins). Détail sans importance ? Pas du tout ! En effet, si par une prime exceptionnelle (à prix de consommation inchangés, en rêve tout au moins – ou disons : avec blocage des prix et loyers un peu comme sous Raymond Barre), on rendait tout le monde riche, le résultat des statistiques serait que… pile le même nombre (et %) de gens seraient « en dessous du seuil de pauvreté », donc classés inacceptablement pauvres. Affirmés pauvres mais riches en fait, cela vaut invalidation de ce mode de calcul/déclaration/classification. Poubelle.
   Cela ne nie pas qu’il y a des problèmes d’inégalité mais la façon d’en parler est très incorrecte, très mauvaise, mal pensée.

   Ci-dessous : illustration chiffrée fictive.


-------- Ajout 11/05/2022 : Amélioration, et critique reçue
• A la réflexion, le problème d’absurdité disparaitrait si le terme « seuil de pauvreté » était remplacé par « seuil de revenus dits inférieurs ». Inférieur est relatif comme le calcul, pauvreté est absolu, ce qui est ici faux, incorrect ou mensonger.
• Mon ami contradicteur objecte à mes réflexions initiales sur cette page Web, je le cite (en numérotant pour répondre) : « 1/ J’en suis tombé de ma chaise. Ton calcul tiendrait la route si la médiane des revenus ou des salaires n’était pas aussi basse. 2/ Si effectivement toute chose égale par ailleurs la médiane était de 10.000 euros la question d’avoir 6.000 euros ne se poserait pas. 3/ Malheureusement ta haine des pauvres, occidentaux uniquement semble-t-il, t a encore une fois égaré. 4/ Autre remarque que fais-tu de ceux qui n’ont que le RSA pour vivre qui est de 572 euros par mois (source mes-allocs.fr). C’est à dire le prix d’un loyer pour un studio dans une ville moyenne. 5/ Salauds de pauvres [selon toi]. »
   Je réponds :
1/ C’est faux, ce qui m’est reproché : le calcul est imparable, quel que soient les chiffres ; décréter la pauvreté en relatif fait qu’est toujours* décrétée une pauvreté même quand il y a richesse universelle (* : sauf pile égalité de tous au centime près). Je n’affirme absolument pas que la richesse de tous est la situation actuelle, et j’en parlais, je l'illustrais grosso modo, simplement je dénonce qu’il y a une erreur de méthode (ou méthodologie disent les prétentieux pour faire savants, comme avec leur mot technologie rabâché pour la simple technique).
2/ Non, je ne pose en rien de rien une question pratique avec des chiffres véridiques, j’emploie sciemment des chiffres absurdes pour prouver, par l’absurde, l’erreur de raisonnement commise. Cette question de crédibilité se pose indépendamment des chiffres : si c’est mal calculé, il convient de le dire, et pour le montrer un exemple caricatural est le pluss criant, sans aucune prétention au réalisme. C’était écrit très en clair « fictive, imaginaire, imaginaire ». Si on me répond : « erreur ! les chiffres ne sont pas exacts ! », c’est totalement hors-sujet.
   En science expérimentale (qui a un immense prestige dans la mesure où nous sommes gouvernés par des scientistes, pas scientifiques lucides mais scientistes aveugles), le principe essentiel consiste à imaginer des expériences fictives pouvant donner un départage des théories en concurrence. Affirmer que c’est fictif donc nul n’est pas du tout un argument, du moins en théorie, sans fanatisme se prétendant réaliste (sans comprendre l’appauvrissement de la pensée que générerait leur dictature interdisant les hypothèses pas immédiates-déjà-faites). Je ne comprends pas pourquoi mon exemple est désavoué pour en prendre un autre qui, lui, serait probant, est-il prétendu. Non, c'était déjà probant comme ça.
   Mon exemple fictif n'était pas une médiane à 10.000 Euros au lieu de 1.836, mais 5.836 comme je l'expliquais par un ajout de 4000, soit pile la somme pour atteindre la richesse actuellement, est-il dit.
3/ C’est faux, cela tient de la diffamation mensongère, dont j’ai certes l’habitude (entre sourire et soupir) avec cet ami. Non, pas du tout, je ne hais pas les pauvres, miséreux sans l’avoir en rien voulu. Simplement, je suis choqué que soient culpabilisés les gens en donnant à plaindre des faux pauvres, ou pauvres l’ayant bien cherché : refus de l’effort scolaire, refus du travail pénible pas immensément payé, etc. La vie est dure, et ceux qui refusent l’effort n’ont pas une vie de rêve, ça me semble simplement normal, mérité, hélas pour eux. Il n’y a nulle haine là-dedans. La haine est en sens inverse, chez les culpabilisateurs prenant ces cas de pauvres en prétexte à leurs attaques (si on ne se ruine pas à tout partager avec lesdits pauvres). Ce sont eux qui crient, qui insultent, qui font activement du mal. Je paie mes impôts (et charges +++ sur feuille de paie) pour redistribution, maximale en France comme nulle part ailleurs au monde, la situation n’est pas du tout un égoïsme à l’étasunienne, avec presque zéro impôt mais zéro aide publique. Vouloir un supplément de partage n’est pas assurément justifié par un besoin matériel, ça semble un prétexte à violence verbale chez les accusateurs, dits souvent « bobos de soit-disant gauche ».
   Pour ce qui est de la partie « Occidentaux ou pas », c’est totalement hors-sujet, ma réfutation du mauvais calcul de « seuil de pauvreté » étant valable partout, isolément ou globalement. Mais oui, c’est une discussion que nous avons entamée mon ami et moi sur mes sites démocronde et/ou humbilisme, et je peux en dire quelques mots ici. Il est clair que la richesse est relative aux prix : en Suisse, ils gagnent 2 ou 3 fois davantage qu’en France mais avec des prix 2 ou 3 fois plus élevés, ça ne fait pas d’eux des riches et nous des pauvres, chacun mesure sa richesse par rapport aux prix alentours. Ceci dit, quand un Suisse vient en France, il a un « pouvoir d’achat » énorme, il est (du fait d’être Suisse) « riche en France », pareil pour un Occidental se rendant dans le Tiers-Monde. J’étais « classe moyenne basse » en France (ce qu’on appelle maintenant CSP-moins je crois) mais j’étais vu comme un « très riche » aux Philippines, un prince charmant (tant mieux pour moi, et je me suis marié là-bas), mais j’en éprouve de la culpabilité, pour injustice géopolitique, pas organisée par moi, mais dont je suis profiteur, quoique culpabilisé. (Mon ami, lui, ne semble pas du tout culpabilisé par ceci, au-delà des frontières, toute son attention va vers les « pauvres de France ».) Oui, les soi-disant pauvres de France ont des revenus princiers, vus de pays pauvres. Ce sont les pauvres en pays pauvres (et presque sans assistance publique) que je plains en premiers, et les semi-pauvres de France me paraissent partiellement privilégiés, en comparaison. Le regard global me parait humaniste, bien, le regard nationaliste me parait antihumaniste, égoïste-groupiste, mal plutôt, selon mes valeurs. Tel est le contexte, même si ce n’était pas du tout le sujet.
4/ Qu’il y ait effectivement des cas dans la première case : moins de 1101€/mois, ce n’est en rien une surprise, dans mon chiffrage ultra-simplifié j’envisageais 5 millions sans aucunement affirmer zéro. Et mon sujet n’était en rien de rien comment « je » gère leur cas, je m’attachais exclusivement à l’erreur de principe sur le calcul du « seuil de pauvreté ».
   Ceci dit, si politiquement, on me pose la question, je peux répondre mon avis personnel, même si c’est complètement hors sujet. Ces gens n’ont qu’à soudain (ultra-anormalement en France moderne) se mettre à accepter les emplois sans-qualification non pourvus (et certes « non-dégradants » ni dangereux, pas prostituée ou militaire-à-tuer) : il y en a des centaines de milliers, refusés par tous, tous les faux « demandeurs d’emploi », parce que les horaires ne sont pas idéaux, ou parce que le salaire est seulement le SMIC, etc. Faux chômeurs, oui, ces gens ne sont pas à plaindre, à l’opposé total des chômeurs étasuniens de 1930, sauvés par Roosevelt leur ayant fait construire des barrages, loin dans la montagne, job pas idéal mais accepté puisque ces gens étaient vraiment sans rien, eux.
   Par contre, certes, les gens occupés à temps plein ou presque en activité non-déclarée, ou illégale, ne peuvent pas accepter un emploi (officiel) à temps plein, mais il est mensonger qu’ils se déclarent « en recherche d’emploi » et pauvres. On nous dit que, puisqu’il n’y a pas de travail dans les quartiers, les gens font dans le commerce secret de drogue mais j’ai tout à fait l’impression que c’est le contraire : entre un dur travail payé très petitement (SMIC) et un travail tranquille apportant richesse (quoiqu’illégale), le choix semble vite fait et un nombre considérable de gens préfèrent la voie illégale, tout en étant plaints par les bobos n’ayant rien compris. Quand, dans le titre, je parlais de « un des mensonges » au sujet de la pauvreté, c’était en ce sens-là (il n’y a pas que le « seuil de pauvreté »), l’autre mensonge énorme étant les trafiquants/voleurs riches classés pauvres car sans revenus officiels. C’est tellement énorme que les officiels ont décidé d’inclure le commerce de la drogue illégale dans le PIB, ainsi très rehaussé (pour nous affirmer puissants, riches, et obtenir prêts bancaires internationaux ou quoi).
   Par ailleurs, les loyers du secteur privé ne sont pas ce que paient les gens au RSA, je crois, les assistantes sociales leur trouvant des solutions moins chères ou gratuites, tel est leur travail. Le système français est à ce sujet totalement aberrant : les gens qui travaillent, font l’effort notable de travailler, perdent toutes les aides antérieures (ou d’une personne ayant toujours refusé le travail), et ce qu’ils gagnent, à l’heure travaillée à la dure, est grandement amputé de toutes ces dépenses. Personnellement, j’ai connu l’exemple (bénin mais illustratif) de mon épouse, qui était couverte par ma mutuelle quand elle était « femme au foyer » et, quand elle a commencé à travailler, vouloir travailler, ma mutuelle a coupé les ponts, exigeant qu’elle paie une cotisation elle aussi, amputant grandement son salaire, donc bien moindre en avantage apporté (par le travail). Nous ne nous plaignons pas, mais je trouve aberrant ce mode de « prise en charge » dissuadant du travail, pour ceux qui l’ont compris, dont ne fait apparemment pas partie mon ami.
5/ Des vrais pauvres français ne l’ayant pas cherché, s’il y en a, sans refus de travail non qualifié, je ne suis pas sûr qu’il y en ait. Je ne les insulte pas s’il n’y en a pas. Et s’il y en a, je leur dis sans haine aucune : « acceptez les emplois non pourvus ». S’ils répondent « non, j’ai pas envie », je leur dis – toujours sans haine : « alors démerdez-vous, ne culpabilisez pas autrui, simplement ». Mais ce ne sont même pas eux qui attaquent en parlant de pauvreté insupportable, ce sont les bobos de gauche ou classe équivalente (où je situe Etienne Chouard et mon ami), comme se dispensant eux de partager, tant leur engagement à culpabiliser autrui leur parait une contribution déjà admirable. Je ne suis pas d’accord. Si je classe des gens en salauds, ce n’est en rien de rien pour leur pauvreté (accusation diffamatoire m’insultant, c’est très moche atroce, m’assimilant aux fanatiques protestants étasuniens qui classent les riches en bonnes personnes aimées de Dieu et les pauvres en méprisables personnes malaimées de Dieu) mais pour leurs mensonges financièrement intéressés, qui en font des bandits, et la légitime défense justifie mon hostilité, qui n’est en rien une attaque infondée, un acte de mépris me classant supérieur (en honorabilité et revenus tout à la fois).
   Précision : je gagne davantage que la médiane française mais ma femme nettement moins, en moyenne tous les deux (= médiane tous les deux), nous sommes sous la médiane (nationale), je n’appelle pas ça un riche méprisant et insultant les pauvres. Pourtant, mon ami m’insulte (injustement, prétends que j’insulte horriblement des innocents) et je n’aime pas ça. Même si ça fait réfléchir que de répondre à une attaque injuste, d’accord, merci en un sens.

-------- Ajout 16-20/10/2022 : Critique pareille ou différente
• Mon ami contradicteur objecte avec retard à mon ajout du 11/05/2022, et je ne vois rien de neuf, mais il s’agit peut-être de malentendus que je traitais sur mon site humbilism.htm plutôt qu’ici. Je vais donc ré-expliquer ici. Il me dit « 3) Une fois de plus, je ne peux que t’exhorter, à toucher du doigt la pauvreté en te renseignant auprès des associations qui s’occupent de ladite pauvreté. A moins de nier l’évidence tu verras le problème. 4) Je ne peux pas encore accepter une argumentation qui parle de plein emploi alors que le pire des ultralibéraux (comme toi) reconnait qu’il y a six millions de chômeurs et au mieux 700.000 emplois non pourvus. Surtout que le chiffre est de 400.000 en étant généreux. Mais on ne parle jamais de la qualification des gens. Il manque de médecins. Je crois être, hélas, très bien placé pour savoir que n’est pas médecin qui veut. Ou chauffeur de bus avec plusieurs milliers d’euro de coût de formation et une limite d’âge et de santé draconiens. Je veux bien qu’être dealer de drogue soit une situation paradisiaque. Sauf qu’il faut éviter la prison et surtout les concurrents qui n’hésiteront à vous mitrailler pour prendre votre place. Ou vous bruler dans votre voiture. Ça s’appelle faire un barbecue. Je n’ai jamais vu ni entendu que les assistances sociales faisaient baisser les loyers. Tout ça ce n’est pas sérieux. ».
   Je réponds :
   3/ S’il y avait effectivement de la pauvreté à plaindre, il n’y aurait pas d’emploi non qualifié qui serait proposé et ne trouvant aucun candidat. Le fait qu’il y ait de tels emplois, pas explicitement refusés car pas imposés, mais « n’intéressant pas » les prétendus pauvres fait que leur pauvreté est un choix. Ce serait incompréhensible si c’était affreusement pénible mais plein de mécanismes d’aide rendent cela (ici maintenant) vivable, très très vivable et même préférable puisque les emplois proposés ne sont pas acceptés. Personnellement, j’ai aidé mon épouse à déposer une offre d’emploi pour s’occuper de moi handicapé, et il y a eu zéro appel en deux mois, pas cent ou deux cents correspondant au nombre de personnes demandeuses d’emploi dans ma ville, non : zéro était « intéressé ». Il ne s’agit absolument en rien de gens demandant « un emploi » (qu’ils puissent faire) mais demandant « un emploi plaisant, agréable et/ou cher payé ». Et ce système, de refus d’emploi en grande routine, est financé par ponction sévère sur les « pigeons » qui travaillent, en ayant eux (pour la plupart) accepté un travail pas plaisant et pas cher payé, c’est totalement scandaleux. Pour les emplois de serveurs dans la restauration et pour les emplois dans l’agriculture, il est faux d’affirmer qu’une coûteuse formation préalable est exigée : si des acceptants acceptaient, ils seraient formés extemporanément par les collègues, ça suffit pour débuter, et ensuite l’expérience qualifie mieux. Prendre l’exemple des médecins n’est en rien un argument mais un alibi pour cacher la forêt des abus ordinaires derrière quelques arbres très spéciaux, pas inexistants mais ne constituant en rien le fond du problème, seulement un masque alibi.
   4/ Je ne suis en rien de rien ultralibéral, et je prends ça comme une insulte, de la part d’un Nazi ! (paf, en retour). Je suis en désaccord avec la sur-rémunération des chefs, ce n’est en rien de rien un espoir de « laisser-faire universel », il y a totale erreur de diagnostic et, dans la mesure où je me suis explicitement justifié cinquante fois sur ce thème, c’est de la mauvaise foi éhontée, de l’insulte injuste, pour classer avec quelques horribles pour mieux taper sur quelqu’un, très injustement (quoique facilement certes). C’est à la limite de l’atrocité argumentaire, totalement contraire à la plus élémentaire honnêteté intellectuelle. Je n’ai jamais parlé de plein emploi, c’est faux. Simplement, si les six millions de chômeurs étaient des vrais demandeurs d’emploi, il n’y aurait pas 400.000 emplois non qualifiés non pourvus (dont celui que nous avons rédigé). Tous ces emplois trouveraient preneurs, automatiquement, et il resterait 5.600.000 vrais chômeurs, mais ce n’est nullement la situation. Et non pour une raison de roulement, quelques jours avant que les emplois vacants soient occupés, non : les emplois n’intéressant pas restent vacants des mois et des mois. Cela prouve que les six millions de chômeurs, tous, refusent ces 400.000 emplois. Jamais je n’ai dit qu’il n’y aurait plu’ de chômeurs s’ils acceptaient ces emplois, jamais, mais il se trouve qu’ils ne les acceptent pas, et cela conduit ailleurs la conclusion. Totalement prouvée par A+B. Qu’un prétendu pauvre de ma ville m’explique pourquoi il n’a pas répondu à mon offre d’emploi, lui proposant salaire au SMIC contre travail sans qualification. Non, ils ne répondent pas, car c’est indicible, la seule réponse possible étant « ça ne m’intéresse pas, je suis demandeur d’emploi intéressant pas d’emploi quelconque ». Situation d’enfant gâté pourri, subsistant par ponction dégueulasse sur les gens ayant fait l’effort d’accepter un travail pas plaisant, eux.
   Quant aux gens choisissant la voie de la drogue, je n’ai jamais dit qu’ils « avaient raison de ce faire car c’est un paradis ». Jamais. Erreur ou mensonge. Simplement, je constate et comprends que certains (pas moi) préfèrent cette voie, en termes d’avantages/inconvénients jugés personnellement, avec une diversité d’avis évidemment. Il faut songer que ce n’est pas qu’échapper à la misère, c’est viser une grande richesse, qui conduit à avoir les pluss jolies filles (compte tenu de la mentalité féminine usuelle attirée par le fric, pour vivre en princesses), je ne prétends pas que c’est une voie sûre et certaine, il y a simplement concurrence entre deux voies : frugale difficile sûre d’un côté, riche facile risquée de l’autre, et cela ne conduit pas les masses à choisir la difficulté semble-t-il. Comme je le disais : la preuve en est le « zéro candidat » à notre offre d’emploi, en deux mois (61 jours) : zéro demande d’explication, sans même parler de rendez-vous pour en discuter, rien, rien.
   Au temps du New Deal, Roosevelt avait sauvé des millions de chômeurs étasuniens de la famine en leur faisant construire des barrages (loin des villes), mais avec les chômeurs français actuels, il y aurait au contraire « zéro candidat » à cette construction (dite salvatrice) : les chômeurs français « ne seraient pas intéressés » par ce travail difficile peu payé, donc pas candidats. Et ils ne meurent pas de faim du tout, du fait des systèmes de solidarité (idiots, démotivants) en place.
   Cela apparait de manière explicite avec les propos sur l’immigration : l’extrême-droite veut zéro-immigration mais tout le monde leur répond que ce n’est pas possible, sinon agriculteurs et restaurateurs n’auraient plu’ d’’employés ! (« l’immigration est obligatoire pour que tourne l’économie ! »). C’est là oublier que ce n’est le cas que si les immigrés acceptent ce que les Français refusent. Il ne s’agit en rien d’embaucher des super-compétents ouvriers agricoles et employés de restauration, simplement des pauvres êtres (vrais pauvres) acceptant l’effort peu payé. Eux sont très méritoires selon moi, alors que nos chômeurs sont un groupe exécrable, se plaignant alors qu’ils refusent « l’effort comme tout le monde » (après avoir refusé l’effort de la scolarité produisant des diplômes recherchés par les employeurs). Royaume des fainéants, qui me choque, c’est tout. Que je sois insulté pour cela me parait totalement scandaleux. Ce n’est pas moi qui mérite des reproches mais ces exploiteurs et leurs alliés, et les autres exploiteurs aussi (dit Le Grand Capital, que mon interlocuteur oublie totalement que je condamne). C’est vraiment trop injuste, comme disait le petit poussin Caliméro.
   Réserve partielle concernant notre offre d’emploi familiale : l’interlocutrice de Pôle Emploi a immensément insisté pour que nous disions ce qui serait un « pluss » pour choisir parmi cent réponses à notre offre d’emploi, et nous avons répondu que de l’expérience, voire un diplôme dans ce domaine, serait un tel « pluss », mais en rien ne constituait une requête obligatoire (puisque nous ne pouvions que payer au SMIC, pas au tarif de travail spécialisé). Mais il est possible que la formulation d’offre d’emploi par la conseillère Pôle Emploi ait présenté ça comme « que tous ceux n’ayant pas ces qualifications renoncent à se présenter », ce serait du sabotage organisé, puisque la présence de chômeurs est ce qui garantit leur salaire durable, à ces prétendus « faciliteurs d’embauche » faisant peut-être le contraire. Enfin, je crois que nous aurions refusé un énoncé d’offre qui aurait dit cela, mais il y avait peut-être des mots comme « points positifs possibles », pas faux du point de vue de l’employeur au cas où il y ait pléthore de candidats, mais très faux stupides scandaleux si cela aboutit à zéro candidature. Bref, les faux chômeurs ont peut-être quelque excuse, de ne pas s’être sentis désirés pour l’emploi en question, mais s’ils étaient effectivement dans le besoin, ils auraient tenté leur chance, ce qui n’a pas été le cas, cela ne bouleverse donc pas la conclusion.
   Précision aussi : notre offre n’était en rien un SMIC complet pour 35 heures par semaine mais 8 heures par semaine au SMIC horaire car nous n’avons pas les moyens de payer davantage (payer environ 16 heures de SMIC par semaine puisque les charges doublent le montant versé à l’employé). Mais accepter plusieurs temps partiels est la grande routine pour des millions de travailleurs courageux, dont mon épouse elle-même, comment entendre quelqu’un exigeant 35 heures par semaine chez un employeur et un seul, bien payé, et sans difficulté ? Non, c’est irrecevable, ce n’est en rien à plaindre mais à condamner. Le leader communiste l’a dit l’autre jour (« pour une France du travail, pas de l’assistanat »), et il s’est fait cracher dessus par toute la fausse-gauche, n’ayant plu’ comme électeurs que ces assistés (et leurs alliés comme mon ami – fonctionnaire lui, je ne sais pas si c’est lié, ça demanderait une analyse spécifique, pas essentielle me semble-t-il).
   Dernier détail : mon expérience personnelle. Quand en 1984, diplômé technicien supérieur Bac+2, j’ai décidé de m’enterrer socialement sans « continuer les études », j’ai envoyé mon CV à plusieurs compagnies avec lesquelles travaillait l’université technique. J’ai été convoqué à plusieurs entretiens, et dans le cas qui a finalement débouché sur mon embauche (pour 34 ans…), avait été soulignée une phrase au Stabilo Boss : « salaire demandé : SMIC ou davantage ». Autrement dit : quelqu’un comme moi ne demandant pas davantage que le SMIC, même pour un travail qualifié, c’est un vrai « demandeur d’emploi », motivé pour travailler et servir, c’est exceptionnel en France, très anormal dans le bon sens. Cela me semblait une évidence de bien-faire à l’époque mais j’ai compris le malentendu des décennies pluss tard. Usuellement, s’appellent « demandeurs d’emploi » non pas ceux qui recherchent un emploi, mais ceux qui exigent un emploi bien payé ou plaisant. Si ces exigences excessives étaient un facteur de misère, je dirais « tant pis pour eux », mais ce n’est même pas le cas, les politiciens de fausse gauche font payer les travailleurs courageux pour entretenir cette masse de refuseurs chroniques, « pas intéressés » par le travail en général. Là me semble le scandale, pour un esprit de gauche vrai, quoi qu’en dise mon ami, de fausse gauche cachant qu’il est d’extrême-droite atypique, pour les privilèges aux nationaux paresseux en faisant travailler durement (et cotiser) les immigrés acceptant la difficulté, eux, pour fuir la vraie misère, non indemnisée, pour eux.
   On l’entend d’ailleurs dire de nombreux restaurateurs ou agriculteurs, voulant faire régulariser leurs employés immigrés sans papier : n’acceptent leurs emplois (légaux, payés au SMIC) que des étrangers, presque tous les Français refusant, très durablement. L’évidence me semble là, pas dans les insultes de mon ami contre moi. Je pourrais me contrefoutre du sujet, puisque les cotisations me sont piquées que je sois d’accord ou pas, et tous les partis politiques étant d’accord pour ce racket, il n’y a pas d’enjeu pratique, il se trouve simplement que je m’essaie à une pensée lucide, moins injuste que la normale. Je peux arrêter demain, ou tout de suite, si je ne prends que des coups dans le nez, pour rien de rien.
• Par ailleurs, il me fait d’autres critiques, répondant à un texte plus ou moins libre de ma part dont je n’ai pas tracé de site source. J’inclus ça ici. Il me dit ; « 1) Sans lire ton livre, je n’ai pas assez de temps pour ça, je constate que tu hais les religions du Livre. Je crois même que tu veux les interdire. Sois clair avec toi-même. 2) Je considère Chirac et Sarkozy qui sont ou étaient des dictateurs de droite comme pas loin du fascisme.je te rappelle que Sarkozy a violé les résultats du referendum de 2005. Quant à De Gaulle, je ne le considère pas comme un fasciste mais il est revenu en 1958 grâce au coup d’état du 13 mai à Alger. Donc la question se pose. Et aujourd’hui Macron qui décide de la paix et de la guerre en violation de la constitution. Quant à C-News,je ne sais plus qui a traité cette chaine de Fox news à la française. Et il a raison. Quant à Zemmour il a développé son programme sur une chaine télé en Italie. Son programme c’est chasser les musulmans de France et si ceux-ci ne sont pas d’accord, on fait quoi ? On les noie dans la Méditerranée. Pourquoi son mouvement s’appelle "reconquête". C’est évidemment en référence à la Reconquista en Espagne. Je te rappelle qu’Hitler voulait chasser les Juifs à Madagascar avant de changer d’avis et de les tuer. Zemmour et Hitler même combat. Quant à l’idée de réécrire les textes sacrés c’est impossible il est déjà dur de les interpréter si possible correctement. 3) Je suis toujours en désaccord sur ce point. Soit on croit aux textes sacrés et c’est Dieu qui massacre ou on n’y croit pas et il n’y a pas de fait prouvé. Tu es en contradiction. 4) Aujourd’hui le sens de racaille a changé. Ça désigne la délinquance bronzée. Tu peux comme toujours nier l’évidence. Je n’utilise jamais le mot "raciser". (…) 6) Je te rappelle une fois de plus, tu t’entends décidemment à me faire passer pour gâteux, qu’à frontières fermées, dans les années 1960, c’est là qu’il y a eu le plus d’immigration. Immigration légale. Effectivement je suis de gauche car je ne veux pas que les gens se tuent au travail surtout que ce n’est pas nécessaire. Et toi de droite parce que tu veux que les pauvres soient en fait condamnés au bagne et à casser des cailloux. Je ne sais pas, par contre si croire aux fantômes est de droite ou de gauche. Je ne crois pas aux fantômes que tu appelles " refuseurs de travail". J’aimerais assez que tu me cites un nationaliste de gauche. A la limite un "patriote" qui serait Chevènement et encore. Quant à Marine Le Pen, elle est d’extrême-droite exactement de la même façon que Zemmour mais en moins radical. »
   Je réponds :
   1/ L’accusation de haine m’horripile. Elle est imparable même quand injuste même quand bien pire est commis. Ainsi les macronistes ont pondu des lois contre la haine, injustifiable pour quelque motif que ce soit, et quand Macron dit qu’il veut emmerder au maximum les non-vaccinés-covid19, ça ne compte pas comme haine, pourquoi ? Parce qu’il y a les autorisés à haïr, sans même le dire, et les interdits de haïr, sans même le faire, c’est une honte absolue, une domination atroce. Moi je constate que tu hais mes arguments qui eux n’ont pas de haine, tu préfères comme ça ? Je n’aime pas ce jeu. Les religions du Livre sont toutes esclavagistes et génocidaires fièrement, terroristes, pourquoi sont-elles exemptées de la loi ordinaire ? Ce n’est pas moi qui manque de clarté mais ce qui m’entoure, incompréhensible à mes yeux. Les textes des religions du Livre n’ont pas fait partie de mon éducation, ni familiale ni scolaire/universitaire, et je ne comprenais rien à la marche du monde. Pour finir, je me suis attelé à les lire et j’ai été horrifié par cette violence injuste, envers les incroyants, et ça explique effectivement la marche du monde, c’est en légitime défense que je réagis, pas du tout en attaque unilatérale.
   2/ Zemmour n’a jamais parlé de tuer les Musulmans, il serait en prison s’il l’avait fait. C’est le diaboliser injustement que d’affirmer que tel est indéniablement son projet. Et moi je « sais » que toi, ton projet est d’assassiner les rouquins, monstre ! salaud ! Non, tu es sérieux ou c’est du grand n’importe quoi ? Et puis je te rappelle que des milliers de Juifs ont passé des années en camp de concentration sans jamais être tués, cf. le témoignage de Viktor Frankl, tu récites bien la propagande (contraire aux témoignage mais le dogme s’impose par principe ! en dictature, voulue par toi !), tu n’iras pas en prison toi, « bravo »…
   Quand tu dis que « Zemmour veut chasser les Musulmans comme Hitler voulait chasser les Juifs, donc ça prouve que Zemmour veut tuer les Musulmans », ça me parait totalement insensé. Je te rappelle que Hitler voulait être artiste peintre professionnel, cela m’autorise-t-il à dire : mon voisin veut devenir artiste peintre comme le voulait Hitler, ça prouve donc que mon voisin veut exterminer les Juifs ! Ben non, c’est de l’immense n’importe quoi totalement illogique : une ressemblance partielle n’entraine en rien que soit prouvée une totale similitude en tout. D’ailleurs mon ami aime le beau temps, comme Hitler, cela prouve donc que mon ami veut exterminer tous les Juifs, donc je vais porter plainte contre lui… Ben non, c’est totalement idiot.
   Quant à dire qu’il y a une façon correcte d’interpréter les textes sacrés, je ne vois strictement aucune raison d’y croire. Ça affirme tout et son contraire, c’est totalement incohérent, rien n’indique qu’il y ait une lecture correcte possible, ça semble plutôt une usine à millions d’interprétations divergentes, prétendues fautives par les puissants ayant le pouvoir, eux s’arrogeant le label de « correct », sans convaincre mais en écrasant.
   3/ Non, « croire » les textes sacrés ne suffit pas, rien n’était clairement dit à ce sujet. Pourquoi Dieu, qui a (parait-il) commis le Déluge exterminateur et condamné l’Humanité à la mortalité qu’il applique un peu partout tout le temps, aurait-il besoin de bras humains pour massacrer ? (après avoir commandé aux humains de ne pas tuer, hum). Des gens incohérents ont affirmé que Dieu leur a dit de massacrer et ça me parait immensément suspect d’invention, croire ces racontars n’est pas croire Dieu, pas du tout. Je ne suis en rien en contradiction. Toi tu es contradiction explicite, je ne sais pas trop où mais apparemment, telle accusation se balance comme ça, n’importe comment, en dépit de toute logique. Je ne suis pas d’accord avec cette façon de faire, mais je peux la retourner pour essayer de te faire comprendre : salaud stupide ! Tu préfères ?
   4/ Je ne suis pas sociologue ni prétendu expert de la nov-langue. Tu peux affirmer n’importe quoi, je ne risque pas d’avoir la preuve que c’est faux.
   Je ne comprends rien (et je crois mal pensée) l’affirmation que les années 1960 à frontières fermées ont connu le maximum d’immigration : s’il y avait tant d’immigration, cela prouve au contraire que les frontières n’étaient pas fermées (aux personnes), et que les produits soient soumis à droits de douane à la frontière est un autre sujet, indépendant, il n’y a pas lieu de tout mélanger pour en tirer (prétendu) argument.
   Le « toi de droite » est de l’accusation mensongère, de la diffamation, de l’insulte, honte à toi nazi, empêchant le débat honnête pour clamer tes condamnations injustes ! Jamais je n’ai été pro-riches anti-pauvres, jamais jamais, c’est du délire absolu de ta part, affirmé péremptoirement vérité incontestable. Mon avis explicite est tout au contraire de condamner la sur-rémunération des chefs et des oisifs rentiers. Mais pour m’enfoncer plus bas que terre, tu mens en m’affirmant pro-riches, esclavagiste, c’est odieux, atroce de malhonnêteté. Mon monde idéal serait frugal pour tous, ça ne veut pas dire casser des cailloux tous mais sans ton idéal à toi de français refuseurs de travail faisant travailler les « sales » étrangers, en fermant les frontières keynésiennement aux produits étrangers moins chers, pour qu’il n’advienne surtout pas d’équilibre entre notre richesse et leur pauvreté. Nazi tu es, oui, toi, si on joue aux insultes. Hypernationaliste à prétention sociale. National-Zocialiste, Na-Zi. Pas moi, anti-frontières donc pas National machin, et pas pro-riches dans ce qui serait ce monde uni, je suis universaliste (±, sans trop savoir ce que désigne exactement ce terme) et pas du tout anti-pauvres. Ce que tu exploites très malhonnêtement c’est qu’à mon utopie première, essentielle, s’ajoute une prise de conscience de ce qui a ruiné l’Union Soviétique, et que tu n’as toujours pas compris, toi et ta fausse gauche : l’attente du partage conduit à la misère pour tous, donc il faut un peu forcer au travail, sans plaindre les refuseurs de travail (statut spontané majoritaire, je crois que c’est Coluche qui le disait : « l’homme n’est pas fait pour le travail, la preuve : ça le fatigue ! »). Mais mon objection anti-assistanat (anti-exploitation par les assistés), comme elle s’oppose à toi, tu la classes malhonnêtement avec d’autres opposants à toi-même, qui sont les pro-riches anti-pauvres. C’est au mieux de la confusion mentale, si c’est involontaire.
   Staline, se présentant comme grandiose leader de la Grande Guerre Patriotique, était un nationaliste de gauche. De même Georges Marchais condamnant la venue de travailleurs immigrés, échappant certes à la misère mais provoquant des enchères décroissantes gênant sa quête d’opulence « toujours pluss » ici. De même Mitterrand chantant La Marseillaise « qu’un sang impur abreuve nos sillons » : « les sales étrangers, contrairement à nous, ont le sang sale et il faut donc les tuer pour s’enrichir (de production agricole et autre) ». Et le colonialisme (la France écrasant les petits pays étrangers, asservis, broyés avec mépris dominateur) était de gauche à une certaine époque, ai-je lu sur Wikipédia (j’ai oublié les noms de célébrités concernées). A peu près tous nationalistes. Les hommes de gauche de l’histoire française étaient ainsi nationalistes aussi, je n'ai pas entendu parler d’anti-frontières, même si mes connaissances ne sont pas du tout universelles (et je n’affirme rien d’indubitable, puisque je ne crois pas à l’histoire, simplement je répète ce que j’ai lu comme prétendu « faisant consensus » des historiens, que je peux répéter ici ou là s’ils ne me menacent pas de prison en cas de doute). Pour la présidentielle française 2022, il y avait en tout cas zéro candidat anti-frontières, et même la prétendue gauche franche Mélenchon-Arthaud-Poutou se montrait nationaliste comme les autres, puisque c’est le principe de cette élection : favoriser les Français contre les non-Français, principe nationaliste (et patriote, bla-bla que de faire la prétendue différence entre les deux). Moi je désapprouve tous ces candidats nationalistes, donc je vote blanc, ou je ne me déplace pas (car handicapé) sans faire de procuration, le blanc n’étant pas compté différemment d’une absence, sans invalider l’élection en cas de 50,1% bulletins blancs.
   Marine Le Pen n’est pas clairement d’extrême-droite si on songe qu’elle est populiste contre l’oligarchie de la caste dirigeante. Être pour le peuple contre ses quelques bourreaux, c’est être de gauche, extrême-gauche même vu que la gauche molle fait partie de ces bourreaux anti-peuple (anti-restauration de la peine de mort qui serait faite par référendum, anti-référendum d’initiative populaire, anti-répétition du référendum de 2005 qui a été trahi par les politiciens, etc.). En dehors de ce volet, elle est hypernationaliste c’est vrai, mais la droite molle l’était autant dans les années 1990, et l’extrême-gauche de Staline aussi, en 1941-45 et après. Ces étiquettes gauche-droite ne servent à rien qu’à culpabiliser, condamner, pour un mot attribué en refusant arbitrairement toutes les objections. Le pire est que cela marche : c’est ainsi que Macron a été réélu, contre Marine Le Pen qu’il présentait comme la nouvelle Hitler, effrayant évidemment plein d’électeurs, votant donc pour lui à regret car tellement mécontents de lui pourtant, mais entre le mal avéré et le prétendu pire abominable, hop le choix s’est fait majoritairement pour la prorogation du mal avéré. Mon ami fonce à 100% dans cet étiquetage diabolisant, moi je ne suis pas d’accord avec ça. Je n’ai pas du tout voté pour elle car je suis anti-nationaliste totalement, donc en total désaccord avec elle au plan géopolitique, mais sociétalement je préférais son mouvement vers le peuple que la prétention immense de Macron à ce que sa prétendue élite de « sachants » en impose à la vile populace… (principe aristocratique immensément pluss à droite que la Le Pen).

-------- Ajout 08/05/2023 : Débat en retard
   Mon ami contradicteur répondait hier à mon ajout du 16-20/10/2022 :
* « 3) Je t’ai donné tous les chiffres et les organismes qui les ont produits. Je t’en donne un dernier celui de la DARES, un organisme d’état qui donne le chiffre de 384000 emplois non pourvus. Il y a cinq à six millions de chômeurs. Continue, toi et la droite ultralibérale, à tenir ces propos littéralement criminels. Et conduire la France à sa perte. »
--> Là ça devient grave. Que mon ami soit éventuellement bouché sans rien comprendre aux énormes évidences, tant pis, mais qu’il me traite de criminel et « de droite » (« salaud pro-riches »), ça dépasse les bornes. J’essaie une dernière fois, inspiré par une anecdote que m’a raconté mon épouse : notre petit neveu lui a dit « tata, j’ai très très soif ! », elle a répondu « tiens, voilà de l’eau », il a goûté à peine et recraché, en criant « c’est pas bon, je veux du Coca-Cola ! ». Alors… il y a six millions d’assoiffés suppliant pour recevoir un verre de boisson, on leur fournit 400,000 verres d’eau (ça ne suffit pas du tout au total, mais c’est un petit début). Sauf que… les 400.000 sont rejetés, et pris par personne d’autre, tous disant « je veux du Coca ! ». Et bien, cette anecdote prouve totalement qu’il s’agit de six millions de faux assoiffés, enfants gâtés-pourris en fait. Il n’y a absolument aucun besoin de six millions de verres d’eau pour le prouver, les 400.000 ayant été refusés par l’intégralité des 6 millions. Et s’ils reçoivent du Coca-Cola payé par les vrais travailleurs matraqués de taxes autoritaires sous peine de prison, c’est totalement abusif scandaleux, et oui ça peut engendrer un abandon de poste de tous les travailleurs (ou flemme générale, qui a écroulé le communisme soviétique), d’où ruine générale, mais avoir compris l’abus n’est pas criminel, c’est au contraire la lucidité même, la pure et simple honnêteté intellectuelle. Pour une raison qui m’échappe totalement, c’est pourtant hors de portée de mon ami (et d’un autre parleur se disant de gauche à la télé en débat). Me juger « criminel, moi », dans cette affaire, c’est atroce honteux.