Non, si j’étais président, moi…
Chanson grave, théoriquement
par A.Bittude De Raivey, 26/09/2022
1. explication
2. ma chanson imaginaire
3. mon texte

1.   Sur Internet, en logiciel Amazon Musique, j’ai aperçu hier (proposé par la machine) un titre « Si j’étais Président » de Gérard Lenorman. Je le connaissais peut-être mais l’ayant oublié, ai-je pensé, et en demandant à l’écouter j’ai reconnu la musique, oui je l’avais entendue autrefois sans écouter les paroles (Internet me dit que ça date de 1980, au pluss profond de ma dépression adolescente). Mais maintenant, il me paraissait intéressant d’écouter le détail des paroles. Et éventuellement, voire sûrement, réécrire les paroles à ma façon. J’ai tant à dire, tellement majeur, capital…
   Pour la forme, je voulais mettre en parallèle les paroles originales, en explicitant les « e » muets (‘) ou prononcés (eu), en comptant les pieds, et cela dirigeant ma réécriture précisément, pile. Mais… cela semble tout bancal, hésitant entre 6+6 (pieds) et 6+7, sans plan clair : pour la version enregistrée originale sur disque, cela donne 6+7 (3 fois) 6+6 (2 fois) 6+7 (2 fois) 6+6 (1 fois) 6+7 (3 fois) 6+6 (2 fois) 6+7 (2 fois) 6+6 (1 fois). Mais la version en direct discorde : artisteu devenant artist’, magiqueu devenant magiq’, etc. faisant basculer des 7 en 6, tandis que des « oui » et « dis » insérés dans le texte font basculer des 6 en 7. Même dans les la-la-la-la finaux (selon la transcription Internet/LyricFind, ici erronée), il y a 6+7 (3 fois) 6+6 (1 fois) 6+7 (4 fois). Je me sens donc en droit de tout écrire en 6+6, pour simplifier. C’est aussi très artificiel, pas du tout intuitif (hors de Toulouse prononçant tous les E muets ?), et je trouve choquantes des prononciations comme écologiheu, industriheu, pâtisseuriheu… En réécoutant pour tout pointer, je note par ailleurs deux « erreurs » apparentes : « Tarzan seurait ministreu » en début de vers fait 7 pieds au lieu de 6, il aurait fallu « s’rait » ou « ministr’ » pour le 6 habituel, de même « Au bord des fontain’ [coulerait etc.] » fait 5 pieds au lieu de 6, il aurait fallu « fontaineu » pour le 6 habituel.
   Pour le contenu, cela semble se vouloir une plaisanterie pour enfants, en parlant de Mickey (et autres Minnie, Picsou, Simplet des dessins animés Disney), Tintin, Zorro, Tarzan, Bécassine, Maya. Toutefois quelques paroles sont politiques :
- Opposition néant, si j’étais Président
- On f’rait des trucs marrants, si j’étais Président
- On seu feurait la guerr’, à grands coups deu rythmiqueu
- Neu comptez pas sur moi, pour fair’ d’la politiqueu
   Pour finaliser l’ensemble, je note que dans la transcription, il y a 16 vers puis 12 vers, puis des enfants chantent 4 vers, puis le chanteur reprend 4 vers, puis les la-la correspondent à 8 vers (ce qui semble correspondre à des multiples de 4 vers chaque fois). D'où ma version, tout en 6+6 pieds par vers, avec 16 vers puis 12 puis 4 puis 4 puis 8 (par phrases de 4 vers) :

2.   (Première partie)
  Si jeu meu reutrouvais, sans trop faireu exprès,
Pourquoi moi président, de la républiqueu,
Avant d’démissionner, sans combatreu les autr’,
J’expliq’rais quoi changer, à ceu mond’ si méchant.
  Si sans rendr’ l’Amériq’ : nous laisser envahir,
Chacun son tour enfin, justiceu humanist’,
Latinos Amériq’, à leur tour pareill’ment,
Et trent’ millions d’Arab’, prendraient tout Israël.
  Civilisation stop, Occident poubelleu,
Lang’ uniq’ dans leu mond’, espéranto pinyin,
Smic mondial monnaie une, sans rentiers ni oisifs,
Travail de pein’ payé, pas les chefs trop tranquil’.
  Sans privilèj’ public, et sans assistanat,
Religions condamnées, si esclavagisteu,
ou racist’ terrotist’, Déluj’ à oublier,
Paradis post mortem, deu gentilless’ seul’ment.
  
(Deuxième partie)
   L’écol’ des théori’, pas du tout du savoir,
Eviter polémiq’, tout reulativiser,
Pas deu grands homm' ni femm’, tous seul’ment pistonnés,
Le faux Art pas beau : crott', personnifier les chos’.
   Mais la logiq' les Maths, décoder les mensonj’,
L’intelligens’ chacun, c’est très possibleu oui,
Contreu les faux sachants, pas confondr’ sciens’ scientism’ ;
Le droit au dout’ partout ; changer la loi ignobl’.
   Et pas Droits deu l’Hommeu, allyés aux religions,
Aux pires xénophobies, via le concept Nation,
Non pour un mond’ uni, amical, respectueux,
Un autr’ mond' ceu seurait, doux équitabl’ honnêt’.
   « Qu’un sang impur abreuv'… », condamné sévèr’ment,
Pauvreu anciens trompés, dur’ment intoxiqués,
Direu maint'nant stop, fair' mieux, cela devient urgent,
Ou un’ révolution, coup’rait nos têt', machett'.
  
(Cœur d’enfants)
   Hélas perdr’ les achats, c’est pas facil’ à vivr’.
Mais si ça évit' tout, des guerr’ nous massacrant,
Ouais faut y réfléchir, c’est vrai hélas quand mêm’,
OK deuveunir grands, en ouvrant mieux les yeux.
  
(Reprise du chanteur)
   Bien, les peutits lucid', vous pouvez en sortir,
De l’enfer que j’ai eu, en mon temps qu’est passé,
L’altru-ism’ est pas simpl’, ni la frugalité,
Mais c’est la gentilless’, qui veut ça et voilà.
  
(Complément)
   Mais bien sûr ce gars-là, pas élu président,
Et mêm’ pas candidat, trop cher et trop violent,
Il aurait mêm' pu pir', êtr’ tu-é ou prison,
Moins-osé : crucifyé, longtemps en arri-èr’.
   La politiq’ la vraie, intéressant vraiment,
Et pas deu star-system, ni bla-bla satisfait,
Oser l’honnêteuté, courageux suicidair’,
Ou au moins humbl’ paisibl’, fin du match si atros’.


3. Transctiption de mon contenu (sans vers, avec E courants non explicités phonétiquement) :
  (Première partie) Si je me retrouvais, sans trop faire exprès ; Pourquoi moi président, de la république ; Avant de démissionner, sans combatre les autres ; J’expliquerais quoi changer, à ce monde si méchant. Si sans rendre l’Amérique : nous laisser envahir ; Chacun son tour enfin, justice humaniste ; Latinos Amérique, à leur tour pareillement ; Et trente millions d’Arabes, prendraient tout Israël. Civilisation stop, Occident poubelle ; Langue unique dans le monde, espéranto pinyin ; Smic mondial monnaie une, sans rentiers ni oisifs ; Travail de peine payé, pas les chefs trop tranquilles. Sans privilège public, et sans assistanat ; Religions condamnées, si esclavagistes ; ou racistes terrotistes, Déluge à oublier ; Paradis post mortem, de gentillesse seulement.
   (Deuxième partie) L'école des théories, pas du tout du savoir ; Eviter polémiques, tout relativiser ; Pas de grands hommes ni femmes, tous seulement pistonnés ; Le faux Art pas beau : crotte, personnifier les choses. Mais la logique les Maths, décoder les mensonges ; L'intelligence chacun, c'est très possible oui ; Contre les faux sachants, pas confondre sciences scientisme ; Le droit au doute partout ; changer la loi ignoble. Et pas Droits de l’Homme, alliés aux religions ; Aux pires xénophobies, via le concept Nation ; Non pour un monde uni, amical, respectueux ; Un autre monde ce serait, doux équitable honnête. « Qu’un sang impur abreuve… », condamné sévèrement ; Pauvres anciens trompés, durement intoxiqués ; Dire maintenant stop faire mieux, cela devient urgent ; Ou une révolution, couperait nos têtes, machette.
   (Cœur d’enfants) Hélas perdre les achats, c’est pas facile à vivre ; Mais si ça évite tout, des guerres nous massacrant ; Ouais faut y réfléchir, c’est vrai hélas quand même ; OK devenir grands, en ouvrant mieux les yeux.
   (Reprise du chanteur) Bien, les petits lucides, vous pouvez en sortir ; De l’enfer que j’ai eu, en mon temps qu’est passé ; L’altruisme est pas simple, ni la frugalité ; Mais c’est la gentillesse, qui veut ça et voilà.
   (Complément) Mais bien sûr ce gars-là, pas élu président ; Et même pas candidat, trop cher et trop violent ; Il aurait même pu pire, être tué ou prison ; Moins-osé : crucifié, longtemps en arrière. La politique la vraie, intéressant vraiment ; Et pas de star-system, ni bla-bla satisfait ; Oser l’honnêteté, courageux suicidaire ; Ou au moins humble paisible, fin du match si atroce.