Non au démarchage téléphonique
Par Té Léphophob, 14-15/06/2022

Historique téléphonique personnel
   Etudiant seul en 1982-84 puis adulte seul 1984-97, je n’avais pas lé téléphone, je refusais d’avoir un téléphone. Préférant la tranquillité, pour rêver (ou pleurer, sans que ceci soit officiel). Ma famille voulant me parler de temps en temps j’allais téléphoner d’une cabine publique une fois par mois, pour joindre mes parents et une fois par semestre pour mon frère ainé (et ma petite sœur quand elle a quitté la maison de mes parents ? j’ai oublié). Je n’avais pas d’amis, pas de vie, j’étais légume, le cœur brisé, j’écoutais en boucle l’instrumental Broken Down In Tiny Pieces, cassé en petits morceaux.
   Puis, suite à mauvais conseil, j’ai acheté un téléphone enregistreur pour appeler celle que j’aimais (sans retour, depuis 1979) puis après être « tombé » de ma fenêtre, deux ans d’hôpital bourré de médicaments psy, je ne me souviens pas. Puis j’ai repris le travail, à mon usine à la campagne, et on m’a dit d’acheter un téléphone portable, nouveauté éteignable qui permettait d’appeler des secours si ma voiture tombait en panne en forêt sur la route du travail, vu que je ne pouvais plu’ marcher des kilomètres (les docteurs avaient pronostiqué que je ne marcherais plu’ jamais, et je marchais un peu, presque, mais guère).
   Puis j’étais marié, et on avait un téléphone « ligne » non éteignable. Qui sonnait tout le temps pour démarchage publicitaire, presque insupportable (pour, cinquante fois moins souvent, un appel de famille qu’on aurait accepté). Mon épouse, femme de ménage, avait des employeurs handicapés, bataillant à grand peine pour atteindre le téléphone avant interruption de sonnerie (le temps avant cela n’étant nullement programmable), avec chute possible, catastrophe. Et cela pourquoi ? parce que des démarcheurs veulent nous vendre des trucs, c’est pour se faire du fric, un max de fric pour les décideurs, et un salaire pour les exécutants. Déranger ainsi les gens, dangereusement, pour « rien », abus de signal d’urgence possible (en cas de mauvaise nouvelle médicale dans la famille), cela méritait de porter plainte selon moi. Mais les faiseurs de lois étant alliés des dérangeurs cupides, ça semblait désespéré.
   Puis le président François Hollande a promis de faire cesser le démarchage téléphonique, et cela a diminué, nettement, mais actuellement sous ère Macron cela recommence, avec la spécificité de concerner des domaines particuliers, comme autorisés eux : isolation de maison, mutuelles santé, formation. Mon fils (de 13 ans) ayant eu une expérience téléphonique traumatisante ou quoi, refuse de répondre au téléphone, et quand le téléphone sonne à son étage, il court dans les escaliers (de notre triplex) m’apporter le combiné avant que ça arrête de sonner, au risque de chute, potentiellement grave.

Souhait de loi
   Il faudrait selon moi : assimiler l’appel téléphonique pour raison autre qu’amicale/familiale à un dérangement incorrect, abus de signal d’urgence. Si c’est pour impératif administratif ou autre, d’accord, c’est exceptionnel. Mais ce serait interdit comme démarchage illimité pour vendre des trucs, pour le fric, passible de prison et ruine pour les contrevenants (tous multirécidivistes puisque tel est leur métier, joindre 100 personnes pour réussir finalement à placer 1 contrat, auprès de naïf ou influençable ou crédule ou handicapé).
   Certes, le discours de ce gouvernement est que l’isolation, c’est pour le bien de la planète donc les boîtes faisant du fric sur cela, c’est pour la bonne cause, pour la planète. Sauf que… l’argumentaire du GIEC est un mensonge éhonté, la preuve de responsabilité humaine dans le réchauffement climatique, c’est faux et usage de faux, confondant science et scientisme (mais certes nos dirigeants sont scientistes, à commencer par le grand chef Macron, pourri réélu donc approuvé par la majorité). On est donc condamné à subir leurs saloperies dérangeantes, pour le fric, j’estime que c’est une honte.

Que faire ?
   Bien sûr, il serait possible d’en revenir à « pas de téléphone », pour cesser d’être dérangés, mais mes parents sont maintenant âgés, malades gravement, ils veulent que nous restions joignables, pour mauvaise nouvelle peut-être imminente, il serait moche de le refuser pour raison de tranquillité.
   Bien sûr, il serait possible de voter pour d’autres que Macron, mais (outre qu'il faudrait pour cela approuver un autre pourri) ça ne marche pas : la majorité vote pour lui, ou une majorité de minorité mais avec lois pourries ça lui laisse le pouvoir. Il faudrait une révolution pour casser ces trucs moches, mais ça peut déboucher sur pire encore, comme 1789 donnant le génocide de Vendée et La Terreur, comme 1917 donnant divers génocides ici méconnus et Le Goulag.
   Alors on tait sa gueule et on fait avec, mais je crache ma rancœur (qui n’est quand même pas une haine) sur cette page Internet, ça soulage un petit peu.

Une génération en retard ?
   J’ai entendu parler des smartphones, que plein de gens ont dans la poche en permanence, ou devant les yeux quand ils marchent dans la rue, dangereusement. Je n’en fais pas partie, ça ne m’intéresse pas. Enfin, je sais de quoi il s’agit : accessoirement, c’est un téléphone mais principalement c’est un ordinateur avec Internet, pour FaceBook (pour mon épouse, gardant le contact ainsi avec sa famille étrangère). Personnellement, j’ai un ordinateur et ça me suffit : utilisé pendant temps de loisir et pas en permanence du tout. Et surtout utilisé en écriture, dessin vectoriel, retouche d’images, pas en communications. Clairement, le smartphone n’est pas tant un outil de jeunes (mes parents retraités en ont un tous les deux) mais d’extravertis, avides de discuter en permanence, sans repli pour rêver ou réfléchir. Chacun son truc. Toutefois, mon épouse se plaint aussi des publicités incessantes, sur son Smartphone, qui a donc apparemment un peu le même problème que le téléphone de la maison.
   Je serais d'avis d'interdire toute publicité, qui génère plein d'insatisfaction et de violence qui plus est. Mais aucun politicien ne le propose, même pas les prétendus anticapitalistes, apparemment. Je suis tout seul, pas content, voilà le tableau.