Suis-je d’accord pour l’enfance sans aucun travail ?
par En Dubitatif, 01/01/2023
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   Un ami contradicteur, choqué que je trouve les Occidentaux privilégiés, surtout les fonctionnaires français comme lui (il semble jaloux de ses privilèges sans le dire) caricature ma position en disant : « Distribuons les pioches pour casser las cailloux. Vive l’esclavage, vive les quinze heures de travail par jour et le travail des enfants à six ans, non cinq. »
   Il était totalement faux que j’ai dit quoi que ce soit avant concernant le travail des enfants, je vais me pencher ici sur le sujet. Le reste est très faux : je trouve odieux que mon ami estime normal pour les Asiatiques ce qui lui parait intolérable pour lui-même et compatriotes (c’est de la xénophobie active). Ceci dit, revenons au travail des enfants.

L’historique
   A l’école (de mon temps obligatoire jusqu’à seize ans, avec classes « de transition » pour les inaptes à l’orthographe qui sont peut-être 80% des Bacheliers actuels, 50% des Bac+5 actuels…), on m’a raconté qu’au Moyen-Age, les parents faisaient des enfants pour les aider aux champs. Puis quand a été instaurée l’école obligatoire, il y avait deux mois de congé pour la période des récoltes, ayant grand besoin du travail des enfants. Rien n’était dit de la survivance de ces vacances depuis lors, sans travail agricole enfantin (mais privilège enseignant-public sacro-saint). J’ai lu un livre, sur la rédaction d’une Convention des Droits de l’Enfant, mais j’ai oublié le contenu (hormis le personnage adorable d’une petite cambodgienne effacée, différente des autres enfants conviés, gueulards), je crois qu’y figure l’interdiction du travail enfantin. Il est affirmé je crois que l'enfance doit être consacrée à l'acquisition des savoirs, la découverte des grands maîtres, ou des choses de ce genre (répétées en boucle à la télé).
Ma position, en première approche
   Je n’ai pas les idées claires, dans la mesure où le travail scolaire me semble une forme de travail aussi. Que ce soit « pour soi » n’est pas du tout assuré : j’ai renié toute mon éducation scolaire en montrant que la langue française était un instrument de torture idiot et inutile, remplaçable très aisément par un million de fois mieux (et dix fois mieux que l’espéranto). De même, j'ai invalidé l'objectivité de tous les prétendus savoirs, qui n'en sont pas, mais constituent la répétition simpliste de ouï-dire, suiviste en condamnant les objections logiques, c'est une école d'endoctrinement, tout le contraire d'un éveil à l'intelligence (ce qui peut quand même survenir, heureusement). Enfin, les prétendus "grands auteurs" sont en général des scribouillards merdeux, simplement pistonnés ; j'ai cassé menu Descartes en logique, Voltaire en éthique, l'érudition ne devrait pas dispenser de l'intelligence critique, cette prétendue éducation est un apprentissage de l'admiration stupide, qu'escomptent recevoir les dominants aux commandes, honte à eux. Bref, des gens font « travailler les enfants » en prétendant que ce n’est pas « du travail », avec punition des récalcitrants, ce serait une sorte de dictature, et sans salaire ce qui rapproche de l’esclavage ; oui, je parle là de la scolarité (façon française) pas des tâches agricoles ou casse de cailloux.
Le côté sexuel
   La minorité était en France jusqu’aux 21 ans quand j’étais gosse, puis jusqu’à 18 ans avant que j’y arrive. Mais… la majorité sexuelle est dite à 16 ans, et j’ai lu qu’en moyenne, les filles françaises couchaient à partir de 16 ans, les garçons français à partir de 17 ans (et avec la courbe normale, si la moyenne est vers 16 ans, il peut y avoir 15% ou 35% à 15 ans et moins). Eh, c’est un comportement adulte ça, pas du tout de gamin/gamine. Je vois là une contradiction, prolongeant à tort le temps protégé par le statut de mineur, non astreint au travail pour vivre. Ces petits jouisseurs sans contrainte ni responsabilité assumée me choquent. La loi sur l'avortement légal et remboursé évite bien des tragédies familiales mais je considère qu'il s'agit d'assassinat de futurs bébés innocents (comme nés prématurés en couveuse, ni plus ni moins). Ce qui se pratique me choque de tous les côtés, je serais pour l'abstinence jusqu'à 18 ans et davantage hors mariage, la bestialité fornicatrice devrait se contrôler pour prétendre à la respectabilité (ou ne pas survenir pour prétendre à l'innocence).
Le coté genré
   J’ai entendu aussi à la télé que depuis 1 an ou 2, il est officiel qu’un enfant quel que soit son âge peut choisir son sexe en désaccord avec les constats biologiques et même en cas de désaccord des parents. Là encore, cela fixe ces petits comme immensément responsables et mûrs, c’est en totale contradiction avec leur surprotection prétendue exigée. Quant au fait que cela corresponde à un vrai problème, c’est parait-il très contesté, la dissonence de genre étant un phénomène (génétique) ultra-rare autrefois, alors que les demandes de changement de sexe ont été multipliées par 4.000 depuis le nouvel encouragement à exprimer en ce sens les frustrations et malaises divers. En tout cas, tout semble incohérent, dans les lois ou instructions ministérielles, pour s’adonner au wokisme effréné (victimisation maximale des minorités) au lieu de chercher à penser raisonnablement. Les enfants semi-autonomes semblent une des clés en cela.
Excuse de minorité
   De même, j’ai entendu dire que les mineurs encourraient pour leurs crimes, devant tribunal pour enfants, au maximum la moitié des peines encourues par les adultes de 18 ans, pour dite « excuse de minorité », appelant à mesures éducatives plutôt que coercitives. Je ne suis absolument pas convaincu du bien fondé de cette mesure, qui m’est imposée par les législateurs (faux représentants disant merde aux référendums). Tout le monde même adulte peut être amélioré par accompagnement attentif, inversement je crois voir des monstres irrattrapables dès l’âge de 12 ans (d’après mes souvenirs, du Collège Pasteur à Brunoy en 1975), il n’y a en rien à les exempter de totale punition dissuadant de recommencer. Certains grands enfants se comportent en bestiaux inaccessibles à la discussion, le seul espoir de les contrôler me semble une sorte de dressage animal à la dure, obtenant obéissance par crainte panique des très rudes punitions. L'angélisme est inadapté à certains cas, il faudrait le reconnaître je crois.
Mineurs non accompagnés
   Un autre point choquant, vu récemment, est le scandale migratoire des mineurs non accompagnés, devant être pris en charge par l’aide à l’enfance française (avec logement nourriture et formation gratuits jusqu’aux 18 ans prétendus), même quand ils ont détruit leurs papiers d’identité attestant (ou non…) qu’ils sont mineurs et quand ils refusent les tests de vérification de minorité biologique (comme s’ils avaient quelque chose à cacher, mais interdit de le supposer)… Invoquer le sort de petits miséreux me parait là un énorme mensonge pour des bandits menteurs en nombre (et je ne suis pas anti-migration, je suis anti-frontière mais sans super-prime aux bandits exploiteurs de lois pourries).
Bilan
   L’enfance me parait à la fois surprotégée à tort, et martyrisée à tort (par les enseignants stupides, les législateurs menteurs). A mon avis, il faudrait tout abattre pour tout repenser, mais je pense que ça ne se fera jamais. Je ne suis pas d’accord avec le nouveau dogme de l’enfant-roi (ou gâté pourri) : je suis choqué par l’adolescente qui a décidé de ne plu’ travailler à l’école pendant un an en 1978-79 pour se faire des vacances, payées par la société rétribuant les profs et les cantines, c’est un abus. De même pour les jeunes caïds de 15 ans ou 17 ans qui écument actuellement les banlieues, avec assurance d’immunité car considérés « pauvres petits chéris ayant souffert d’éducation inadéquate ». La surprotection de fautifs est une faute, contraire à l’éthique, à mon avis, et s’il faut dire crotte à la convention sur les Droits de l’Enfant, je le dis, car elle a été écrite sans me demander mon avis, peut-être même sans envisager les objections, évidentes. Ce que je dis n’est aucunement qu’il faut tuer les bambins à la tâche de peine mais que les préados puis ados devraient être déjà astreints aux commandements usuels, punition de la violence et du mensonge intéressé, besoin d’effort consenti pour recevoir aide normale en retour.
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Ajout 02/01/2023 ; Réponse contradictoire reçue
   Un ami contradicteur, lisant ce que j’ai écrit ci-dessus, me répond (c’est moi qui numérote pour re-répondre) ; « Je n’aurai qu’une réponse. 1/ Les filles ont leurs règles à peu près à treize ans, je crois. Donc elles peuvent être mères. Crois-tu que ce soit une bonne solution ? 2/ Il y a un découplage tout à fait normal entre le physiologique et le moral que ton discours 3/ toujours à droite méconnait complètement. 4/ L’enfance doit être protégée et l’adolescence aussi. »
   1/ Effectivement, la « puberté » pourrait être prise, comme chez les animaux, comme point de passage de l’enfance à l’âge adulte. En première approximation avant discussion éventuelle des complexités humaines. Un de mes camarades (JJH) d’école primaire venait en cours d’année d’une autre école dont il avait été exclu, on nous prévenait que c’était un cas difficile, sa mère l’ayant eu à treize ans (sans que nous, âgés de 10 ans en 1972, comprenions ce que ça impliquait – pas facile à dire, même maintenant avec le recul adulte. Était-ce un cas d’inceste oui ou non ? Avec viol oui ou non ? au sens ancien avant décision parlementaire récente de décréter ça viol automatiquement en dessous de 15 ans…). Pour les garçons, la puberté est sensiblement au même âge, avec apparition de moustache et poils pubiens, voix grave. Mais j’ai vu un monstre de 12 ans, en classe de 6e S.E.S. ( ? ou « de transition » ?) d’une violence inouïe, voulant crever l’œil d’un autre avec une fourchette, mais bloqué/empêché par les jeunes autour ; affirmer que c’est un pur bambin innocent me parait faux, inapproprié, injuste. C’était un monstre dont il fallait se protéger, pas du tout une victime à protéger, quels que soient les discours « de l’excuse » sociologiques prétendus de gauche alors qu’ils prennent le parti des monstres contre la population générale des petites gens (que devrait vouloir protéger la gauche, au sens où je l’entends). Bref, cette scission absolue à la puberté est envisageable mais guère convaincante, passant à côté du problème me semble-t-il. Le problème est un problème de réponse générale à un comportement, la biologie hormonale (et conséquences visibles) n’ayant rien à voir avec cela. Oui, une mère de 13 ans n’était probablement pas assez mûre pour s’occuper convenablement de son enfant, mais des mères de 16 ans ou 18 ans (voire 20 ou 25) sont aussi totalement dépassées, n’ayant pas du tout imaginé vraiment ce bouleversement de chaque seconde de leur vie, le comptage des années est un indicateur mais pas le fond du problème.
   2/ Ce n’est nullement moi qui partais du changement physiologique à 13 ans pour dire qu’il faut traiter les adolescents en adultes. Tout au contraire, c’est l’objection 1/ qui m’est ici adressée, n’ayant pas été abordée dans mon texte initial. Néanmoins, je trouve anormal que des gaillards forts et grands d’un mètre 80 (30 centimètres au-dessus des dames âgées) soient considérés comme bambins angéliques. Récemment à Cannes, trois grands « jeunes » de 14 ans ont agressé une femme âgée de 89 ans je crois. Arrivant par derrière, l’un l’a assommée d’un violent coup sur le crâne, le second lui volant son sac (de courses et papiers/argent, 10€), le troisième filmant la scène pour publication comme trophée glorieux sur Internet. Et on nous dit « c’est des petites bêtises de gosses pas finis (psychologiquement) » ? Je ne suis absolument pas d’accord : ces monstres méritent d’être cassés violemment, tout comme s’ils avaient 18 ans. Mais les angélistes faisant les lois triomphent, et il n’y aura pas sanction sévère : le filmeur a été acquitté et les deux autres ont été simplement mis dans un camp d’éducation spécialisé, dont l’un s’est d’ailleurs échappé tant la liberté est la règle. C’est manifestement pris en charge par des irresponsables se croyant au monde des bisounours… tandis que la vieille dame, longtemps hospitalisée, est sortie finalement, mais avec des séquelles, tant physiques qu’émotionnelles (terrorisée à l’idée de marcher dans la rue dorénavant). Mon jugement est que nos lois et magistrats ne nous protègent en rien, sont du côté des monstres, « excusés », bénis, presque approuvés. Je ne suis pas d’accord du tout. Certes, un bambin normal est innocent, gentillet, et à 14 ans il ne faut pas le mettre en prison s’il hausse un sourcil, mais là n’est pas la question : il s’agit de traiter le cas de jeunes à comportement monstrueux, monstrueusement violent incompatible avec la vie en société. Et j’ai vu ça dès l’âge de 12 ans, je le répète, les « excuseurs bisounours » me semblant totalement irresponsables face à la jeune victime qui aurait pu avoir l’œil crevé à coup de fourchette. Je recevrai peut-être la prochaine fois l’horreur complémentaire : l’excuse psychiatrique, pour dire que ce n’est nullement la faute de l’agresseur car il avait perdu son discernement et c’est la faute de la (prétendue) maladie associée. C’est du même ordre d’horreur anti-innocents.
   3/ Le mot « à droite » est une insulte que je récuse totalement, que je considère menteuse diffamatoire. Il s’agit dans mon propos de protéger les petites gens innocents, au total contraire de favoriser la minorité riche contre la majorité pauvre (principe « de droite »). C’est un contresens total chez mon interlocuteur, et j’assimile cela à de la confusion mentale. Pire : ce n’est nullement désintéressé mais cela sert à diaboliser l’interlocuteur en s’attribuant le beau rôle (« de gauche, généreux »). Je suis en total désaccord : la bienveillance envers les monstres offusque la masse des petites gens, victimes potentielles des pluss forts. (C’est comme ça que Mitterrand a sciemment fait grimper en flèche l’extrême-droite et ça continue avec Marine Le Pen à 46% de voix ou quoi après 5 ans de macronisme : chasser les petits électeurs vers l’extrême-droite est un plan établi sciemment, escomptant triomphe du centre en retour (en diabolisant juste au moment des élections l'extrême-droite comme fasciste nazie génocidaire), c’est calculateur politicien affreux, je ne suis pas d’accord). Je classe mon ami à la vraie extrême-droite, type nazie, na ! Oui, ça reste(rait) discutable, mais puisqu’il m’insulte sans envisager discussion, je fais pareil en sens inverse.
   4/ Je ne suis pas d’accord avec l’idée de « protéger » les monstres en cours de finalisation, pas d’accord du tout. Le bla-bla sociologique décrète que c’est la société toute entière qui est coupable, nullement les individus prétendus fautifs et je ne suis pas d’accord. Les individus doivent assumer ce qu’ils font, il n’y a pas lieu de leur chercher des excuses avec bla-bla infini. L’angélisme abusif me semble une faute lourde, c’était le sens de mon propos initial et l’avoir déclaré fautif me semble fautif, au contraire. Je préfère protéger les innocents que les coupables, pour mon ami c’est le contraire, notre désaccord est absolu. (Il a la loi française de son côté, les interprétations de magistrats aussi, hélas. Sans révolution, ça parait désespéré – et je ne suis pas du tout révolutionnaire activiste mais pessimiste désabusé défaitiste).