Excès anti-mâles ?
14 AOU 2016, par Veekteem Delahmoor, pensant à Seelvee M.
Dans un SPAM (de pinterest.fr je crois), j’ai reçu une image d’histoire drôle, sans prétention mais faisant réfléchir. Ce n’était pas absurde, mais comme « osant dire des choses habituellement sous-entendues, gênantes ». Le principe en était une fin abrupte, incroyable mais pas idiote, peu m’importe (au-delà du sourire ponctuel), ce que j’en retiens est le message de fond : « les femmes cherchant un mari veulent H1/ qu’il ait un emploi, H2/ qu’il aime les enfants, H3/ qu’il ait belle allure (habits riches et/ou gros muscles ?), H4/ qu’il aide aux travaux domestiques, H5/ qu’il soit romantique, H6/ qu’il ait d’autres qualités encore, ce qui n’existe pas (sourire) ; les hommes cherchant une épouse veulent F1/ qu’elle sache faire la cuisine, F2/ qu’elle aime le sexe. (point final, sourire) ».
Oui, c’est caricatural, tournant les hommes en ridicules esclavagistes obsédés-sexuels, forçant le trait bien au-delà du raisonnable (notamment, il est célèbre que la plupart des hommes n'aiment pas les épouses dépensières, grandes-gueules, infidèles, exhibitionnistes, etc. donc on pourrait aussi facilement monter jusqu'à 5 critères). Mais ça me semble aussi dire des choses habituellement cachées : la plupart des hommes aiment le sexe mais n’aiment pas les enfants que ça peut générer, quand la plupart des femmes aiment les enfants mais moins le sexe via lequel ils sont générés, tandis que le vœu de romantisme est surtout féminin quoique jugé très secondaire aux questions matérielles (tâches ménagères et standing social – les deux se rejoignant en ceci qu’une princesse ou grande bourgeoise commande à des domestiques sans peine personnelle).
Je ne prends évidemment pas ça comme vérités révélées, mais il s’agit d’éléments importants qui m’ont été complètement cachés dans mon éducation/scolarité (dans les années 1970-80), sous le dogme de l’égalité homme/femme. Certes, ce masquage était une invitation judicieuse à être différent, minoritaire, « mieux » peut-être que la bestialité commune, mais la découverte brute de la loi cachée peut être facteur d’effondrement, causant bien des suicides adolescents, et je pense que c’est grave.
Toutefois, peut-être que les suicidés sont les inaptes à accepter ces tendances (bestiales ?), donc inadaptés, condamnés à la chute sévère. En un sens, être "trop bien" est choquant ou maladif. Quoiqu'il y ait tout un éventail dans tous les sens, en matière de tendances, et cela peut jouer aussi. Ainsi, j’étais un anormal garçon matheux romantique, mort à 15 ans d’avoir vu ma proposition d'amitié rejetée par une « fausse-timide fausse-douce fausse-victime scolaire, en fait dure et ambitieuse, jouisseuse avide de sexe échangiste » – le souhait majoritaire de mariage étant là hors-sujet, ce que n'envisageait pas la petite histoire, effectivement simpliste.
(– Ajout, 16 AOU 2016 – je la savais de parents divorcés, je me disais "oh, la pauvre...", j'aurais plutôt dû envisager "peut-être de féroces tendances anti-fidélité"... L'erreur est rarement drôle.)
– Ajout n°2, 19 AOU 2016, bénin, post mortem pour moi : un autre enseignement possible de cette petite histoire caricaturale s’oppose également à la pensée unique féministe/égalitariste. En matière de repassage et guerre anti-poussière, la plupart des hommes ne seraient pas machos esclavagistes mais désintéressés ; ce seraient les femmes avec leurs rêves de princesse qui se rendent esclaves de ces faux besoins, et qui veulent en rendre esclaves aussi leurs conjoints, désapprobateurs, d’où tensions, rancœurs, colères, bien loin du paradis romantique dans les nuages.