La vulgarisation scientifique semble cracher sur le scepticisme, s’approprier à tort la notion de doute

Zététique Toc-Toc : le doute puissance 1000…
(Christophe Meunier, 28/04/2006 + retouche 08/08/2009)

Contexte personnel
[hors Bac scientifique (C, 1981,
avec 18/20 en Maths, 17/20 en Philosophie),
réforme du Service Militaire pour troubles psychiatriques]

dernier ajout

Résumé
    Le doute proprement logique invaliderait la démarche scientifique, la zététique n’est pas un scepticisme scientifique mais une croyance comme une autre, crachant sur le scepticisme, oubliant/censurant les doutes imparables.

Base
    Dans le vieux Science & Vie n°1032 de Septembre 2003 figurait un long article sur la zététique*, ou chasse aux BLURGs (Balivernes Lamentables à l’Usage Réservé des Gogos). Je partage l’idée que les tordeurs de cuillers par la force de l’esprit ou les prédictions astrologiques n’imposent pas de respect particulier, ne faisant que séduire des personnes en quête de mécanismes secrets cachés par les institutions dites sérieuses.
- Un des articles s’intitule "seuls 4,3% des Français ne croient en rien" et le titre a priori me gênait. S’il s’agit d’un estimateur de 43 personnes sur 1000, il faudrait donner en pourcentage estimé un nombre de décimales cohérent avec l’incertitude, et j’aurais amplement préféré "environ 4%" à "4,3%", mais bon, poursuivons. (Je dis "nous" en tant que multiple-moi : celui qui lit, celui qui cherche à comprendre, celui qui conclura). (Le calcul d'incertitude bêta binomial indique que, en supposant l'échantillon représentatif avec un risque inconnu de se tromper en cela, un échantillon de mille personnes donne une estimation 4,3% avec un intervalle de confiance à 95% = 3,1% à 5,7% [à 99% = 2,8% à 6,2%], un échantillon de dix mille personnes donne une estimation 4,3% avec un intervalle de confiance à 95% = 3,9% à 4,7% [à 99% = 3,8% à 4,8%] ; bref, dire "c'est 4,3%" au lieu de "ça semble 4 à 6%", voire "4 à 5%" en cas d'immense échantillon improbable, constitue de l'incompétence mathématique, oubliant le doute automatiquement inhérant aux mesurages partiels, et pour un article justement sur le doute, cela paraît mal parti...).
- "Pourquoi les scientifiques passent-ils leur temps à démystifier de prétendus phénomènes paranormaux ? Parce qu’il y a ‘’danger’’, répondent les zététiciens. Les ‘’cultes de déraison’’ attirent et fascinent, empiètent sur la capacité de chacun à raisonner, menacent le libre arbitre de l’homme." Bien, j’apprécie que le but soit le libre arbitre et la capacité à raisonner, mais attention : il faudra, selon ces valeurs même, accepter les objections logiques à la démarche scientifique, sans exiger de soumission cultuelle. Poursuivons.
- "Si l’on en croit les derniers sondages sur les parasciences (…) seuls 4,3% de l’échantillon déclarent ne croire ni en un phénomène paranormal, ni en une religion, ni en la vie après la mort". Il faudrait préciser le sens de "ne pas croire". Entre l’atheisme croyant que Dieu n’existe pas et le scepticisme non convaincu que Dieu existe ou n’existe pas, il y a un abîme. A mon avis (sceptique), les athées semblent aussi crédules que les croyants, la question semble mal posée. Par ailleurs, le bouddhisme (une de ses variantes tout au moins) semble une philosophie classée religion, sans croyance en Dieu et sans mort proprement dite, la question ignore donc tout un pan du sujet. Je ne sais pas encore si je fais partie des 4% ultra-minoritaires, théoriquement balayés par le principe démocratique en dépit de leur implicite statut de "sages" dans cet article.
- Il y a d’abord les croyances périreligieuses (Diable, miracles, …) pour les très-religieux, les croyances parareligieuses (astrologie, réincarnation, …) pour les ni-très-religieux ni-très-athées, les croyances parascientifiques (soucoupes volantes, Yéti, …) pour les matérialistes. Cela semble devenir clair : doutant de tout, je n’ai aucune foi dans l’une de ces croyances, je ferais donc partie des 4%. Mais je crains un malentendu sur l’idée de "miracle" : je n’adhère pas à la conviction qu’il y a assurément un Dieu pouvant outrepasser ce qui serait les lois naturelles, donc je n’ai pas foi dans les miracles, mais je ne crois pas non plus à des lois assurément inviolables, telles que prétendues par ceux qui excluent toute possibilité de "miracle". Tout me paraît possible. A suivre.
- "Bref, que l’on soit athée, religieux ou agnostique, on trouve toujours croyance à laquelle se fier". Il me paraît contradictoire que des agnostiques soient classés croyants, mais je comprends que cela désigne ici les agnostiques en matière de religion. Oui, les gens qui veulent croire peuvent trouver des chaussures à leur pied, et alors ? Moi je ne refuse pas de croire, je ne trouve simplement aucune raison convaincante, et je n’ai pour l’instant rencontré aucun personnage de monde involontaire (Réel ou cauchemar) me ressemblant en cela : de mon point de vue, tous les personnages autres que moi-même (et la copine qui peuplait mes rêveries à l’hôpital) sont des crédules s’évitant le désarroi de réfléchir sur ce qui dérange, ou évacuant la question sans réponse. Grand bien leur fasse, s’ils existent, mais là où je suis choqué, c’est quand ce monde définit une "rationalité pathologique" pour me donner tort, d’autorité, faire taire mon questionnement, au nom d’un "libre arbitre dans les limites du raisonnable convenu" – convenu sans recevoir mon avis, écrasé sans argument... Exit la logique, c’est une pure affaire d’autorité sociale.
- L’encadré qui suivait le texte comportait une Liste des croyances au paranormal, auquel je vais tâcher de répondre une par une : j’y crois, oui ou non ?
- "Guérison par magnétiseur, imposition des mains" : euh, je ne crois pas que le magnétisme du guérisseur assure le succès thérapeutique, mais je peux envisager par exemple qu’un croyant fervent subisse un tel choc émotionnel qu’il guérisse par effet placebo ; cela m’aurait classé où : crédule ou non ? La question semble mal posée.
- "Transmission de pensée" : je ne sais pas, je ne vois pas comment je pourrais différencier une pensée exogène d’une pensée endogène. De plus, la question n’a de sens que si l’on présuppose qu’il y a plusieurs êtres pensants distincts au monde, et je n’en suis pas pleinement convaincu, il n’y a que multiplicité de personnages "faisant comme si". Question mal posée, spécifique au point de vue commun (occidental).
- "Explication des caractères par les signes astrologiques, horoscopes" : je dirais que je n’y crois pas, n’ayant jamais entendu d’argumentaire suscitant mon adhésion, la tradition ayant pour moi une valeur de conviction nulle ; ceci dit, je comprendrais que des scientifiques aboutissent un jour à dire qu’il y avait quelque once de crédibilité dans la partition astrologique, après avoir établi (selon tel ou tel critère) que – à telle latitude (impactant la durée du jour) avec tel mode d’habitation – les bébés nés juste avant l’hiver ont tendance à un développement affectif un peu différent des bébés nés juste avant l’été ; une fois encore, je ne sais pas où cette position médiane me classerait.
- "Prédiction des voyants" : je peux entendre une prétendue prédiction, voyante ou scientifique, sans y croire autrement qu’à titre de possible, méritant éventuellement précaution ; cela ne paraît pas envisagé dans la bipartition entre crédules écoutant les scientifiques et crédules écoutant les non-scientifiques.
- "Inscription de la destinée dans les lignes de la main" : comme pour l’astrologie, cela me fait sourire, je ne vois aucune raison d’y croire, mais je ne déclare pas que ceux qui y croient ont assurément tort, tout est possible, notamment si Dieu existait.
- "Envoûtements, sorcellerie" : ne sachant pas de quoi il s’agit, je n’ai pas foi en l’existence de ces phénomènes – s’il s’agit simplement d’une variante méchante du thème des miracles, ma position est la même : tout me paraît possible, sans croire à une véracité ou fausseté assurées.
- "Passage sur Terre d’extra-terrestres" : là encore, cette question requiert tout un préambule de vérités dont je ne suis pas convaincu : la Terre est une boule dans l’espace, avec des êtres vivants et pensants, nés sur elle, la question étant de savoir si d’autres êtres vivants sont nés très loin ailleurs avant de venir nous voir ; de mon point de vue, ce Monde (observation et souvenirs) ressemble à un film, et les personnages sont peut-être nés dans mon imagination onirique, non par enfantement physique sur la Terre ; j’ai vu des Martiens verts au cinéma crois-je me souvenir, les souvenirs de cinéma et les ouï-dire scolaires ou autres ne sont a priori pas plus convaincants (ni impossibles) les uns que les autres.
- "Tables tournantes" : la question ‘’pourquoi pas ?’’ est-elle considérée croyance ou non-croyance ? Tout ce questionnaire semble biaisé, adressé exclusivement à des camps de croyants se donnant formellement tort les uns les autres.
- "Fantômes, revenants" : là, le présupposé est que l’on distingue le Réel du Rêve, car j’ai le souvenir d’avoir rencontré des personnes ultérieurement classées comme préalablement décédées (schématiquement : je rencontre mon grand-père, puis je me réveille et conclut que c’est un rêve, mon grand-père étant décédé il y a plusieurs années). Si je rêve, ma pensée divague et beaucoup de choses sont possibles. Tant qu’il n’y aura pas l’ombre d’un critère crédible pour séparer le Rêve/cauchemar du Réel, je ne peux pas répondre. Et j’ai rêvé avoir un "encéphalogramme prouvant que je ne rêve pas", les prétendues preuves scientifiques n’en sont pas.
- Bilan : j’aurais répondu "Je ne sais pas" aux 11 questions posées, ce qui m’exclut des 4% ayant répondu 11 Non, et des 96% ayant répondu au moins 1 Oui... Ce cas, discréditant le mode d’analyse de l’article, pourrait enrichir la réflexion auto-critique des auteurs, mais cela ne semble pas du tout leur sujet. A mon avis, ils sont aveugles ou ce sont de simples marionnettes, jouant un rôle très fier que je n’aime pas.
- "L’emprise des sectes" est un titre d’encadré sur la même page, avec seulement des données chiffrées de comptabilisation. Là je ne vois pas le rapport avec la crédulité : entre un croyant vénérant une religion institutionnelle, en s’interdisant tout esprit critique à son encontre, et un croyant faisant de même vis à vis d’une religion non-institutionnelle, classée secte (ici en ce moment), je ne vois pas la différence. Cela me paraît hors-sujet.
- Le volet suivant est titré "Quand le doute enquête", le sous-titre ajoutant "Les zététiciens utilisent l’arme du doute pour traquer le surnaturel. Sans mépris ni dédain, ils font face à l’étrange, en se livrant à la rigueur de l’expérimentation." D’accord, ils mènent une investigation selon la démarche expérimentale, exigeant reproductibilité et absence d’interférence pour conclure à la véracité d’un phénomène selon leur critère. Mais je ne vois pas le rapport avec l’arme du doute, qui permet pareillement de suspendre la crédibilité de l’expérience, exigeant une preuve logique de non-rêve pour conclure à la véracité. Si des Islamistes intégristes venaient enquêter dans les laboratoires pour savoir si ce sont de "vrais Musulmans, donc des gens crédibles" qui font les expériences, ils pourraient eux aussi prétendre manier l’arme du doute – tout en interdisant formellement de douter de la sacralité du Coran, ou en prenant pour preuve que le Coran se déclare lui-même sacré. C’est une parodie de doute, de rigueur, c’est une démarche de croyant, s'auto-approuvant circulairement (j'ai raison puisque j'ai raison), suivant une certaine voie en refusant arbitrairement les autres.

Quasi caricature
    Dans le Science & Vie n°1031 d’Août 2003, titré "100 Questions, 100 Réponses, Vous allez enfin tout comprendre", j’ai été choqué dans le questionnaire préliminaire par un point en particulier : "10 questions de culture générale… scientifique. (…) 2. Laquelle de ces propositions est vraie ? A) la Terre tourne autour du Soleil B) le Soleil tourne autour de la Terre C) la Terre et le Soleil tournent autour de Vénus". Personnellement, j’aurais voulu répondre : on apprend à l’école que c’est A et pas le B apparent intuitivement, encore moins C absurde, mais je ne suis pas d’accord, car B est aussi valable que A et même A pourrait être faux si je suis en train de rêver et me réveille dans un monde très différent, ce qui n’a rien d’inhabituel d’après mes souvenirs (quoique le Soleil y soit peu marquant). J’aurais répondu "Je ne Sais Pas", ou plus exactement "Je doute qu’il y ait une Vérité accessible ici".
    La "bonne réponse" (c’est moi qui ajoute des guillemets), page suivante, est dite A. D’après les tailles du petit diagramme en bâton, il y aurait eu environ 780 réponses A, 180 réponses B, 20 réponses C, 20 NeSaitPas. Le titre du texte est "résultats tout juste passables, voire médiocres", donc je ferais partie ici des 1/5 de "mauvais" tendant à rendre médiocre la moyenne. Mauvais élève récitant mal la récitation, peut-être, mais cela s’appelle chez moi l’esprit critique, et j’aurais pu comme à l’école répondre ce que je savais attendu, en envisageant d’aller dire au prof à la fin de l’heure ce que j’en pensais : "vous ne devriez pas insulter les opinions différentes, moi c’est vous que je trouve mauvais, mauvais enseignant, pitoyable penseur".
    Le texte explique la position professorale : "aujourd’hui comme hier (1998), une personne sur cinq continue de penser que c’est le Soleil qui tourne autour de la Terre et non le contraire. Et il ne se trouve guère plus d’un français sur dix pour savoir que…". Non, monsieur, ce n’est pas du savoir, c’est de la croyance : vous êtes persuadé que l’autorité qui vous a formé détient la vérité. Libre à vous, mais vous devriez respecter les autres opinions. Selon le modèle astronomique actuellement admis par de prétendus experts (d’ailleurs non élus au suffrage universel, et enseigner/endoctriner avant de demander l’approbation des élèves/serviteurs est le principe de la dictature déguisée…), la Terre tourne autour du Soleil, mais, comme elle tourne aussi sur elle-même : du point de vue de la Terre, le Soleil tourne autour d’elle, c’est géométriquement imparable. Tout dépend du référentiel retenu, et il n’y a pas des stupides d’un côté et de brillants penseurs de l’autre. La sagesse ou la simple honnêteté conduirait à dire : "selon les autorités, rendues crédibles par leur efficacité (à prédire les éclipses par exemple), la réponse est A vu de loin, B vu de là où nous sommes ; eux préfèrent voir de loin".
     Un autre article du même numéro me donne d’ailleurs raison : "Les réponses à toutes ces questions sont-elles vraies ?" : "(…) le Soleil tourne bien autour de la Terre comme le décrit Ptolémée si l’on se place dans un repère géocentrique". Bref, alors que les sous-officiers écrasent les esprits rebelles (rebelles à l’endoctrinement), les hauts-officiers ou observateurs savent qu’il y a abus de pouvoir. Cela confirme qu’il ne s’agit pas de savoir mais de Culture, au sens de dogmes usuels écrasant les velléités d’esprit critique, mutilant sans argument le simple doute. Ce n’est pas glorieux.
    Qui plus est, ma position sceptique va bien au delà : s’il faisait nuit, je dirais que l’existence du Soleil n’est qu’un souvenir suspect. Il fait jour et je dis que c’est peut-être une illusion, un détail de rêve avant un éventuel réveil sous un ciel éternellement noir ou la lumière de trois soleils. Tout est possible, et affaire de croyance, en mes souvenirs présents par exemple, ou dans des archives matérielles présentes (pouvant disparaître comme les mondes temporairement-cohérents, apparemment-tangibles, clairement-involontaires, des cauchemars).

Déclinaison
    A ce sujet, j’ai reçu cette semaine une publicité pour "60 Maxi-Fiches claires et passionnantes : l’Univers en QUESTIONS" et je pourrais voir ce que donnent mes réponses, pour trouver une éventuelle faille dans ma position.
- "D’où vient la Lune ?" : elle peut venir de "mon" imagination (du moi en train de rêver, pas de mon personnage ici je crois), ou d’un scénario cosmologique, certes.
- "Quand la comète de Halley reviendra-t-elle ?" : peut-être la nuit prochaine si je le rêve (le calendrier pouvant d'ailleurs y dire n'importe quoi), ou dans X années pour tous les humains selon les calculs savants faits dans ce monde, ou jamais si ce monde s'est évaporé (réveil post-rêve ou changement de rêve).
- "Comment a-t-on su que la Terre est ronde ?" : ce n’est pas un savoir mais un dogme, considérant que ce qui se voit ici maintenant est vrai ; peut-être que la planète Terre n’existe pas, que le Monde est une surface infinie ; si je m’envolais en fusée et voyais un globe se dessiner, peut-être serait-ce simplement un rêve aussi.
- "Quand l’homme est-il apparu sur Terre ?" : il semble que les personnages humains sont apparus au début de ce rêve/Monde, début dont je ne me souviens pas ; tout un scénario affirme prouvé que je suis un enfant de parents nés d’autres parents etc., c’est une possibilité, oui, rien de plus tant que la crédibilité de l’expérience en ce monde sera un postulat arbitraire.
- "La Lune s’éloigne-t-elle de nous ?" : peut-être que la Lune n’existe pas quand je ne la regarde pas, elle n’est présente continuellement et à telle ou telle distance de moi que selon un conte scientifique, certes plaisant selon certains critères, certains choix.
- "Où se trouve la ceinture d’Astéroïdes ?" : peut-être qu’elle se trouve dans la question seulement, ou dans de vagues souvenirs de représentations imagées, ou physiquement dans un espace au delà du ciel, tout est envisageable.
- "Pourquoi le Soleil brille-t-il ?" : jusqu’à preuve du contraire, il ne brille pas au milieu de la nuit, et je n’ai pas de raison de croire ce que me dit au téléphone une voix se prétendant de l’autre côté de la Terre. Par ailleurs, la notion de "pourquoi" n’est pas forcément pertinente : aux Scientifiques prétendant avoir la réponse via la fusion nucléaire de l’hydrogène, les religieux continueront de demander pourquoi cela est-il, et idem pour le big bang si les savants explicitent leur scenario : pourquoi ? Si je repense à ce qui me semble, vu d’ici, mon rêve de la nuit dernière, je peux demander "pourquoi le personnage de ma femme portait une robe verte ?", et en quoi formuler un enchaînement d’idées associées apporte-t-il quoi que ce soit à quelque chose ? Ce qui est vu est vu, oui, et alors ? Je comprends que les gens en quête d’efficacité (médicale par exemple) fassent abstraction des doutes et cherchent à généraliser les régularités apparentes, exprimées en causalités et lois. D’accord, mais c’est un simple acte de foi, ou une habitude spontanée, infantile d’après mes souvenirs étiquetés comme les plus lointains. Avec le recul, on perçoit que c’est un choix précaire, rejetant sans ligne claire une partie de l’expérience, dite onirique et virtuelle. C’est un choix compréhensible, le scandale n’est que dans la prétention à la Vérité seule et unique, jugeant ridicule les logiciens (autodidactes, car il est exclu d'obtenir un titre sans se conformer aux conventions), et menaçant de les enfermer à l’asile s’ils ne se rétractent pas. Sans tirer les leçons de l’histoire "Galilée", la Science n’est qu’une chapelle dominante. Si elle a le prestige d’une certaine efficacité, peut-être attribuable à une fantaisie de celui qui rêve, elle n’en usurpe pas moins les prétentions à la Vérité.

Conclusion
    Finalement, les prétentions de certains scientifiques à être les humbles soldats du doute et de la logique indiquent seulement qu’ils ont bien enregistré la propagande. Ce n’est pas idiot, c’est un simple acte de foi, refusant d’admettre le doute sacrilège venant de la logique pure. Comme en Union Soviétique, les dissidents "refusant de comprendre" l'évidente Vérité (méthodologique, ici) sont classés fous, les individus déclarés "inaptes à comprendre" l'évidence sont classés idiots.
    La chapelle scientifique fait simplement sa promotion, espérant passer du statut de groupuscule minoritaire (ayant tort démocratiquement) à celui de guide approuvé par la population. Cela ressemble à une grande manœuvre politique, volontariste et en passe de triompher en écrasant l'adversité, cela n’a aucun rapport avec l’exercice effectif du doute.
    Évidemment, il sera prétendu que les "jusqu’au-boutistes" ultra-logiques poussent le doute à l’excès, en une sorte de cancer, de maladie mentale. C’est comme la "pensée mauvaise" que rejettent les théologiens affirmant que la Vérité, toute la Vérité, est dans la Bible, ou bien le Coran, etc. J’en doute simplement, et cela me met en danger, dans ce monde. Le relativisme n’est pas dans les mœurs, la tolérance est restreinte "dans les limites convenables" que chaque camp définit autour de sa position. La Science n’est ni pire ni meilleure sur ce plan.
    Certes, la Science parait efficace dans ce Monde-ci, et je pourrais lui faire un peu confiance "au bénéfice du doute", mais il s'agit d'un jeu de mot pour une démarche de croyance, et le "bénéfice du doute" pourrait autant être accordé aux astrologues ou autres. Dans certains Univers, ce sont des chamans qui semblent deviner ce qui arrivera, ici ce sont des blouses blanches, c'est pareil : je peux craindre ou espérer ce qu'ils annoncent. Quant à croire que tout vient de la sagesse de la démarche expérimentale, cela me parait difficile: en une journée avant de me rendormir, je n'aurais absolument pas le temps de vérifier, même ponctuellement, tout ce qu'ils prétendent vérifiable, et l'essentiel des lois invoquées fait appel à la confiance, la croyance, en la stabilité d'un monde revenant là d'où on était parti en s'endormant. Cet acte de foi est possible, intuitif, je le fais même à moitié en séparant des souvenirs cohérents ou incohérents avec le présent, mais avec du recul, ça ne justifie pas de perdre sa liberté de ne pas y croire. Parfois, toutes les fatalités prétendues disparaissent, en un réveil qui invalide les évidences et les sciences, cela peut arriver tout à l'heure, les personnages savants n'ont absolument pas la preuve du contraire. Ils ont peut-être raison, mais en termes logiques, j'ai le droit d'en douter.

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* : (Précision, 30/04/2006) Avec l'aide de l'encyclopédie Wikipedia, on peut détailler le principe explicite:
    Selon la définition d'Henri Broch, la zététique est "l'Art du doute". C'est une démarche qui s'appuie sur une posture philosophique, le scepticisme, et qui utilise un outil, la "méthode scientifique" pour essayer d'appréhender efficacement le réel. Elle est une contribution à la formation chez chaque individu d'une capacité d'appropriation critique du savoir humain. La zététique encourage à penser par soi-même avec ordre et méthode, à mille lieues des dogmes, des préjugés et des idées préconçues. Elle est, pour reprendre le mot du biologiste Jean Rostand, une "hygiène préventive du jugement".
    Cela confirme pleinement l'abus de pouvoir, sachant que le scepticisme franc aboutirait à contester l'outil scientifique, le prétendu "savoir humain", les dogmes méthodologiques. Avec Descartes et "Le Discours de la Méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences", la question amont, qu'est la crédibilité du monde présent, a été formulée en Occident, pour être arbitrairement évacuée (vie le dogme religieux puis le dogme réaliste, dans tous les cas avec erreur logique de circularité). Les prétentions au doute, au scepticisme, sont alors illégitimes, aveugles ou malhonnêtes. Que ces zététiciens parlent de bon sens, d'autorité, d'efficacité, soit... mais pas de sens critique, d'absence de dogme, puisqu'ils se servent du classement en maladie mentale du scepticisme logique. Brûler les hérétiques, sans débat contradictoire, semble certes une coutume classique, mais il serait honnête d'avouer la situation d'écrasement arbitraire, de refus autoritaire vis à vis des objections imparables.
    Ce jour, j'ai ajouté sur l'article Zététique de Wikipedia un lien vers la page où j'écris ceci, en intitulant ce lien "La zététique refuse en fait le doute proprement dit" – au paragraphe "Liens externes critiquant la zététique", en complément de "Croire ou ne pas croire à la voyance, enjeux de savoir, enjeux de pouvoir", "Devenez savants, découvrez les sorciers", "Une critique sévère de la zététique". J'ai suivi ce troisième lien, vers une page "La zététique, une honte pour la science", apparemment écrite par un scientifique fonctionnaire, classé schizophrène puis paranoïaque pour avoir jugé crédibles des preuves du paranormal, et qui juge que la psychiatrie exprime, sous couvert de prétendue science, le totalitarisme barbare de ce pays dit libre. Je suis d'accord en partie, mais ma critique de la zététique est inverse (quoique sous la même menace psychiatrique): je ne dis pas que le paranormal est prouvé exister, je dis que le monde des sciences n'est pas logiquement prouvé exister. Ceci dit, les médicaments psychotropes m'aident (s'ils ont effectivement un effet) à rester légume et ne pas trop réfléchir, l'intelligence et l'honnêteté sont presque invivables dans le monde du travail, en tout cas le monde privé fondé sur le mensonge pour s'enrichir.
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Renoncement 03/05/2006 - L'ajout que j'ai fait à Wikipédia/Zététique a disparu. J'ai ré-essayé de l'ajouter et il a de nouveau disparu. Sans message de refus par les modérateurs. L'aide en ligne indique que les autres consultants/modificateurs peuvent supprimer ce qu'ils veulent. Et dans la page Discussion, un intervenant dit que mon lien (qu'il a supprimé de la liste des liens critiques?) "ne semble pas apporter grand chose". Je ne vais pas me battre, je renonce à être lu (à supposer que les personnages de ce rêve éventuel soient capables de lecture autonome). Je me sens toutefois conforté dans l'idée qu'il est interdit d'invalider logiquement la Science, dérangeant des partisans farouches, des croyants aveugles, jouant à se prétendre sceptiques dans une farce sans pudeur. Et il vaut certes mieux être censuré qu'emprisonné ou brûlé vif. Mais à la place des censeurs, je ne serais pas fier... Je resterai ici, sur mes pages, maintenant convaincu d'être rejeté pour crime d'hérésie imparable (seulement étouffable). Soit.
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Navrant... 17/09/2006 - Je suis retourné voir la discussion Wikipedia sur l'article Zététique, sans envisager d'y participer et me faire censurer arbitrairement, mais simplement, humblement, pour voir si des arguments convaincants y avaient été exprimés, pouvant m'éclairer.
    Je n'ai trouvé aucun tel argument, rien. Par contre j'ai été frappé par plusieurs diatribes insultant les pages personnelles d'inconnus comme moi, classées de valeur nulle par principe, en requérant de se fonder exclusivement sur l'avis de gens connus et les références publiées.
    Cela confirme que le débat n'est pas honnête entre individus de bonne volonté, cherchant à raisonner par eux-mêmes et trouver des arguments probants – les plus fervents défenseurs de la zététique exigent de se soumettre aux autorités institutionnelles, supportées par les médias adeptes du star-system et des avis experts, avec en toile de fond les diplômes universitaires attestant qu'ont bien été récitées les leçons. La pratique individuelle de "doute et scepticisme" (valeurs que disent incarner les zététiciens) aurait dû conduire ces exigences de suivisme à l'auto-destruction.
    Par expérience personnelle (c'est à dire d'après mes souvenirs présents) : les publications "littéraires" d'essais sont réservées aux moutons ne menaçant pas leur éditeur d'une franche hostilité de la part des microcosmes oligarchiques faisant la parole officielle, "intellectuelle", médiatique. Par expérience professionnelle : les publications scientifiques recèlent parfois des monstruosités de biologistes ayant totalement compris de travers (au profit de leur thèse) les mathématiques qu'ils manipulent. Affirmer sans réserve aucune la supérieure crédibilité de ce qui a été officiellement publié est une attitude de croyant, de mouton, de militaire s'interdisant de réfléchir, de critiquer, de douter.
    Je sais qu'on me répondrait que ce n'est pas l'autorité qui tranche mais la Réalité des faits. Erreur : il n'y a là qu'un choix, oubliant le débat amont qui porte sur la crédibilité du monde présent (dit Réalité ici comme dans la plupart de mes rêves passés, contradictoires), débat sans réponse honnête depuis René Descartes, et condamné ici psychiatriquement.
    Les insultes croisées au sujet de la zététique ne sont apparemment qu'une affaire de violence socio-politique, aucunement un enrichissant échange intellectuel honnêtement fondé sur le scepticisme franc et la logique pure. Certes, ce n'est pas parce qu'une bonne position serait mal défendue par des soldats aveugles que sa pertinence est nulle, il se trouve simplement que le débat de fond (via le lien que j'avais mis) n'a pas été amorcé, il a été refusé, chassé. Dont acte.
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Miracles... 01/01/2007 - Quand je disais que, contrairement aux scientifiques obtus, j'envisageais la véracité des miracles, je me trompais partiellement : un numéro entier de Science et Vie (Hors-Série n°236, Septembre 2006) est consacré à l'étude scientifique du thème des Miracles, citant des coopérations Eglise/Science traquant l'inconnu pour des motifs différents (preuve d'inexpliquable/indice de nouvelle explication), des études mondiales nombreuses dépassant largement le laboratoire de zététique de l'Université de Nice. C'est certes plus fin qu'un rejet arbitraire, il n'en reste pas moins que c'est un examen biaisé, s'arrogeant (sans aucun argument) le monopole de la crédibilité.
* Il est satisfaisant de lire que le risque d'erreur n'est jamais nul dans les sciences de la vie. Mais il est prétendu que la loi de Poisson (ou loi des événements rares) permet de calculer la borne supérieure d'un intervalle correspondant au risque minimal qu'il est impossible d'éliminer ("As Low As Reasonably Practical") – c'est bien de "pratique réaliste" qu'il s'agit, aucunement de "logique" ou fiabilité mathématique: la loi de Poisson part de la probabilité d'occurrence (et du nombre de cas testés), or comment prétendre que la probabilité d'occurrence est connaissable en dehors du strict domaine des cas ayant été recensés pour l'estimer ? Même sans loi causale classique, mécaniste et systématique, les lois sur aléas rarissimes sont donc basées sur des généralisations douteuses, extrapolant du passé (ou des cas connus) en supputant une constance (ou une universalité). Or le miracle possible serait que le présent ne ressemble pas du tout au passé, que le futur ne ressemble pas au présent, que le "pas encore connu" ne ressemble pas au "déjà connu", et – en termes logiques – rien ne l'exclut. Ce devrait d'ailleurs être une évidence en sciences de la vie, où les généralités (faussement appelées "lois") établies puis "validées/prouvées" sur les générations passées sont parfois contredites sur les générations suivantes (voir la sensibilité des bactéries aux antibiotiques). Les leaders scientifiques et enseignants qui inculquent leurs "vérités", en prétendant à la raison, n'expriment qu'une foi en la généralisation. Implicitement, leur logique est circulaire donc invalide : les succès passés de la généralisation autoriseraient à généraliser sur le bien-fondé intemporel de la généralisation ; c'est refuser, sans argument, d'envisager que les succès de la généralisation s'interrompent, ce qui serait possible si celui qui génère peut-être ce monde en décide ainsi – Dieu ou Satan en hypothèse religieuse, partie inaccessible du Moi en hypothèse onirique/solipsiste.
* Il est dit que pour prouver l'efficacité d'un traitement (médical ou religieux), deux protocoles (et seulement deux) peuvent prétendre conclure en termes de causalité : l'essai randomisé répété (méta-analyses) voire l'essai randomisé isolé, dans lesquel les individus testés sont tirés au sort. Je ne suis pas d'accord que ces deux protocoles puissent prouver une causalité : ils ne permettent que de départager deux hypothèses, causalité et hasard, sous hypothèse commune de matérialisme déterministe. Sans cette hypothèse, tout serait différent : en aval des tirages au sort, un Tout-Puissant ou rêveur aurait parfaitement la liberté de faire apparaître tel ou tel résultat d'expérience, ne révélant aucune causalité mais sa simple liberté de faire ce qu'Il veut. Certes, "pouvoir prétendre" ne signifie pas que c'est à juste titre, une prétention pouvant être erronée, mais d'innombrables autres protocoles pourraient alors pareillement prétendre à tort prouver quelque chose, et la limitation à deux élus ne tiendrait donc pas.
    Bref, ce thème des Miracles n'est toujours pas traité logiquement, sans a priori arbitraire, ce n'est qu'un croustillant sujet de bavardages entre convaincus refusant les objections, au nom du sacré ou de la Santé mentale – les scientistes ne font pas mieux en la matière que les croyants religieux. Le doute est ailleurs, la prudence logique est ailleurs, dans un scepticisme digne de ce nom.
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Le mot juste... 18/05/2007 - J'ai corrigé aujourd'hui beaucoup d'emplois ci-dessus du mot "agnostique". J'avais été trompé à son égard, on m'avait dit "Si tu crois en Dieu, tu es croyant ; si tu n'y crois pas, tu es athée ; si tu ne sais pas, tu es agnostique." J'en avais conclu que je suis agnostique. Erreur. La définition exacte est que l'agnostique ne croit rien d'autre que l'expérience, et rejette donc la métaphysique ; cela n'a rien à voir avec mon cas, puisque je doute de l'expérience aussi, et l'invalide peut-être par la métaphysique en amont (ou plus exactement par l'hypothèse du rêve/cauchemar assortie d'impasse logique). Ma position est simplement sceptique – un des scepticismes possibles, puisque je ne partage pas automatiquement les propos différents se réclamant de ce principe.
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Cosmologie… 14/07/2009 – J’ai été choqué par un nouvel article, dans Science & Vie Hors-Série n°242 « L’Univers aujourd’hui » (publié en Mars 2008, mais découvert hier, transmis par une abonnée) : « Univers : peut-on vraiment le penser ? » par Jean-François Robredo, philosophe des sciences, publié en 2006 chez PUF. Le titre paraissait sage, intéressant, mais c’est le contenu qui m’a choqué, d’intolérance et dogmatisme. Je présente ci-après ma lecture critique.
* Einstein se disait en « danger d’être enfermé dans un asile d’aliénés ».
--> Espérons que les scientistes ne retourneront pas ce principe de domination dite « médicale » contre leurs adversaires, après avoir pris le pouvoir (politique, social, éducatif).
* Einstein a fondé la « cosmologie scientifique », contestée dans son contenu (Big Bang) et son principe même.
--> Oui, je doute du Big Bang (basé sur une constance non-démontrée des propriétés apparentes du monde actuel) et du bien-fondé de la science (située en aval de l’axiome réaliste, nullement démontré). Cet article va-t-il me convaincre de la légitimité intellectuelle des affirmatifs docteurs es-science ? A voir.
* Cosmos est un terme piège, signifiant à la fois le monde et l’ordre du monde (donc présupposant un discours rationnel sur la nature).
--> Peu importe les termes, ceux-ci ne prouvent rien. Par contre, je suis en total désaccord avec l’idée que la science constitue le discours rationnel. Son hégémonie est illogique, balayant sans argument valide une foule d’objections intellectuelles, et le fait qu’elle possède une forme de cohérence interne ne la place que comme bulle parmi de multiples candidates. A suivre, puisque une forme de science humble, si tel est le sujet de l’article, pourrait éviter cette critique rédhibitoire.
* (Bla-bla érudit sur les Grecs antiques nommément cités et précisément datés)
--> Ça n’intéresse que les réalistes croyant les discours historiques, le débat logique est ailleurs. La philosophie (moderne occidentale) est dépravée : érudition n’est pas intelligence mais croyance dans les racontars des prétendus experts, diplômés pour avoir bien répété le discours professoral (les Islamistes ou Marxistes appliquent la même logique à tout autre chose, sans davantage convaincre l’esprit libre, sans toucher l’intelligence critique).
* Cette nouvelle manière de voir était : un unique principe ordonne tout et permet de comprendre la nature toute entière.
--> Le mot « comprendre » est le cœur du problème. Bon nombre de fanatiques discordants (scientistes, créationnistes, psychanalystes) prétendent que leurs dogmes font tout « comprendre ». Cela signifie seulement qu’ils ont une grille de lecture s’appliquant à tout, cela ne prouve en rien que cette grille interprétative a valeur de vérité. Erreur logique. L’unicité de principe ordonnateur est un acte de foi : si la vitesse de décroissance radioactive du Carbone 14, ou la vitesse de la lumière, ont changé dans le passé, tous les scénarios scientistes sont faux, donc leur valeur proprement logique est très exactement nulle. Leur prétention à la rationalité est mensongère : prétendre connu ce qui est inconnu est une faute logique élémentaire, relevant de l’induction généralisante (tare enfantine ou bestiale, en amont de l’intelligence critique, proprement humaine).
* « Cette ultrarationalisation de la pensée et de la connaissance… »
--> Affirmer quand on ne sait pas n’est aucunement super-rationnel mais carrément antilogique. Prétendre qu’affirmer quelque chose constitue de la « connaissance » constitue un jeu de mot, renvoyant au double sens : idée (contestable) et savoir (incontestable).
* « … n’était pourtant encore qu’une métaphysique. En effet les philosophes ont spéculé sur le cosmos, c’est-à-dire proposé des interprétations possibles et différentes, mais n’ont pas prouvé ce qu’ils affirmaient. »
--> D’accord, mais il faudrait en conclure que c’était antirationnel, illogique, menteur donc.
* « Or c’est lorsque l’on prouve ce que l’on dit, en réduisant les différences des interprétations à l’unité de la vérité, que l’on est dans la science. »
--> Il s’agit du discours scientiste, prenant pour idoles les blouses blanches du moment. Ceci a été cassé de manière convainquante par Karl Popper et l’épistémologie (philosophie des sciences, qui est prétendument le métier de cet auteur…) : la science, logiquement, est inapte à prétendre détenir la vérité, elle ne fait que proposer des théories, temporairement acceptées si efficaces en prédiction, dans l’attente d’éventuelles preuves contraires. Monsieur, vous avez volé votre titre de philosophe des sciences (et votre accès privilégié à la publication), n’ayant rien compris aux idées, ne brillant qu’en érudition. C’est certes le principe de la moderne philosophie française, mais cela vaut à mes yeux auto-réfutation.
* « Reste à savoir si, malgré cette rationalité commune, la science peut se substituer à la métaphysique et remplacer les interprétations subjectives multiples par des connaissances qui s’imposent à tous. L’histoire a répondu positivement… »
--> Nouveau jeu de mot : « s’imposer à tous », c’est ce que firent les dictateurs (inquisiteurs, staliniens, fascistes, sionistes, etc), par le biais de la carotte (scolaire, universitaire) et du bâton (policier, militaire). Ce n’est nullement logique, c’est la loi du plus fort, du plus violent, moralement fautive (si on définit la morale altruistement : traiter autrui comme on voudrait être traité à sa place). La pensée est ailleurs que dans cet écrasement politico-social. Non ? s’agit-il de s’inposer par la force de conviction ? je n’y crois pas : soumis à une décennie d’endoctrinement scientifique (et diplômé pour avoir répondu comme exigé), j’en conteste intégralement la pertinence – sauf « logique et mathématiques » qui faisaient accessoirement partie du cursus (à titre d’outils) et semblent purs, formels, conditionnés à la libre acceptation d’axiomes douteux reconnus tels.
* Copernic et Gallilée ont apporté le changement décisif : les « lois de la nature » bouleversent le questionnement humain, qui bascule du pourquoi (métaphysique) au comment (scientifique).
--> Erreur. Des siècles après Gallilée, bon nombre de religieux continent à demander « pourquoi y a-t-il ces lois ? Ces lois créées pour aboutir à nous prouvent l’existence du Créateur ». S’intéresser au détail du scénario est un simple choix, passant totalement à côté du sujet métaphysique, sans aucunement invalider celui-ci (sauf dogmatisme hégémonique, certes, au nom de l’autorité).
* « A la clé ? La découverte que la ronde des planètes autour du Soleil respecte des lois, celles de la mécanique céleste, mais aussi que la suspension dans l’espace des astres s’explique par les lois de la gravitation et que le fait de ne pas ressentir le mouvement terrestre trouve son origine dans les lois des mouvements relatifs. »
--> Là, le malentendu est clair : puisque la loi pourrait être l’œuvre du Créateur, cette loi ne prouve en rien l’inexistence du Créateur inaccessible. « Expliquer » ne prouve rien de rien : les religieux expliquent davantage de choses que les scientifiques, et de manière discordante, douteuse – le tsunami a eu lieu précisément à telle heure en tel lieu car c’était à la verticale d’une conjonction des astres virtuels X et Y, activés par le discours anti-religieux de Z, tournant son regard vers… « Parvenir à expliquer » (a posteriori), c’est la porte ouverte au n’importe quoi. Prétendre à des causes de causes de causes, davantage que tel autre système concurrent, ne prouve en rien que ce que l’on dit n’est pas du délire imaginatif. Quant à « trouve son origine » (vraie), c’est une erreur logique à nouveau, il faudrait dire « une des origines possibles est ». Effarant de dogmatisme, sans l’ombre d’un argument à ce stade. Ce qui aurait été mille fois plus convainquant, ç’aurait été de départager science et concurrents par le succès prédictif risquant l’erreur, là scientifiques et religieux ne sont pas là sur le même plan – mais sans « victoire » des scientifiques, puisque des religieux en concluent que Satan choisit de couronner de succès les « épreuves expérimentales », pour mieux égarer les humains de la Foi humble et adoratrice, etc. Les deux interprétations sont pareillement possibles, logiquement.
* « Aucun doute, le gain, du point de vue des connaissances, est considérable : les phénomènes physiques s’expliquent par eux-mêmes, de manière interne, du fait des lois qu’ils respectent, et non plus en fonction de principes métaphysiques qui leur sont extérieurs et auxquels ils sont soumis. »
--> Des scientifiques monothéistes jugent au contraire que les lois de la nature ont été établies par Dieu, avec un savant calcul pour aboutir à nous (et totale liberté d’enfreindre ces lois à volonté, en ce qui Le concerne). Ils jugent que, en l’absence de connaissance externe, se cantonner à observer le mécanisme apparemment interne est évidemment inférieur et non supérieur en connaissance. Chaque camp méprise l’adversaire. Entre eux, les sceptiques ont la sagesse de douter, et envisager d’autres possibilités. Condamner (sans argument objectif) le doute constitue une faute en termes de logique.
* « De quoi sortir enfin la cosmologie de la métaphysique ? Eh bien, non. Pour comprendre, il faut savoir que ce vaste mouvement du remplacement des principes par des lois n’épargne pas les notions qui fondent la science. »
--> Erreur. « Pour comprendre », il suffisait de faire preuve d’intelligence, d’honnêteté logique, en percevant que l’énoncé de dogme n’était nullement convainquant. Il n’y a rien à « savoir », à avoir entendu d’experts ou autres. Cette pensée est indigente. Certes, il pourrait s’agir d’un artifice oratoire : voyons d’abord tout le discours standard avant d’examiner les objections, sans les élever au fur et à mesure. Il n’en reste pas moins que les termes « pour comprendre » et « il faut savoir » révèlent un mépris insoutenable vis à vis des lecteurs, considérés comme moutons décérébrés, buvant la vérité qui leur est présentée, venue des grands hommes en photo : Platon, Einstein, Comte, Merleau-Ponty. Oui, c’est dans la logique française : adorer les « grands hommes » (déclarés tels par les autorités) et combattre toute ébauche de pensée individuelle, d’intelligence autonome. Affligeant de pseudo-intellectualisme à la française (ou à l’occidentale, ou à la nature bestiale préférant l’adoration des plus écraseurs – même illogiques).
* « du fait des lois, l’univers devient désormais ce qui est respecté de la même façon partout dans l’Univers. »
--> Je ne comprends pas, désolé. La science n’a jamais prouvé que la gravité existe dans les autres galaxies, elle aboutit seulement à une infinité de modèles dont certains sont compatibles avec les observations apparentes actuelles. La conclusion logique est : oui, le respect partout de cette loi est une hypothèse paraissant plausible, possible en l’état actuel des observations (tandis que les contradictions font l’objet de développements en cours, à départager). L’erreur logique, commise par cet auteur, est de prétendre prouvé que cette hypothèse vaut loi obligatoirement respectée et s’appliquant à tout.
* « D’autre part, la notion de vérité se dote d’un nouveau contenu, via l’avènement de la notion d’objectivité, considérée comme étant ce qui s’impose à tous les esprits. »
--> Risible ou honteux. Ce qui « s’impose » avec carotte et bâton ? Sous menace d’emprisonnement ou internement ? Intellectuellement, logiquement, j’ai cassé la Science dans mon premier livre, expliquant qu’elle était invalide si on reconnaissait arbitraire ou circulaire l’exclusion de l’hypothèse onirique (égocentrique). Sans recevoir l’ombre d’un contre-argument, autre que « je préfère un autre regard » ou « ce raisonnement est dangereux (pour l’ordre en place) ». Alors, bien sûr, sont exclus « ceux qui n’ont pas compris », comme sous Staline, et tous les « bien-pensants » sont d’accord pour reconnaître que… Non, moi je dirais « tous les endoctrinés », exempts de pensée logique autonome. Les sous-officiers de propagande et lavage de cerveau, comme cet auteur, sont grotesques. Qu’ils se qualifient parfois de philosophes est une honte.
* « Les théories scientifiques, contrairement aux constructions métaphysiques, sont mises à l’épreuve des faits. »
--> Cela peut obtenir l’assentiment des réalistes, mais sans l’axiome rejetant arbitrairement l’hypothèse du rêve, les « faits » présents sont peut-être des délires cauchemardesques, temporaires, et assortis de fausses confirmations prétendument passées, inventées au fur et à mesure. Il ne s’agit donc que d’un choix primaire, bestial, dépourvu d’intelligence critique. La supériorité de ce choix n’est pas objective mais propre aux partisans de cette voie. Le dogmatisme relève de la stupidité. La sagesse conduirait à dire : ce « bon sens » réaliste paraît un choix possible, satisfaisant par certains côtés, mais ne restant pur que s’il est humble et conscient de sa subjectivité. Par ailleurs, prétendre que le Big Bang a eu lieu il y a 14 milliards d’années n’est pas testable, ce n’est pas vrai, tout ce que l’on pourrait dire c’est : « effectivement, tout se passe comme si… », ce à quoi les religieux répondront, de manière valide : « tout autant, tout se passe comme si le Créateur avait fait cela il y a 6000 ans, et le Diable vous a égaré en vous donnant à voir… », et le solipsiste ajouterait « tout autant, tout se passe comme si ce monde était mon présent cauchemar ». Le choix « à l’épreuve des faits » (« faits » contestés par certains) n’est pas une épreuve impartiale mais un parti-pris scientifique, circulaire donc invalide (« j’ai raison donc j’ai raison » ne prouve pas que j’ai raison).
* « Paradoxalement, pour ce qui concerne la cosmologie, ce changement de perspective va conduire à son exclusion du domaine scientifique. »
--> Ça n’a rien de paradoxal ou étonnant, il suffisait de réfléchir au départ pour le dénoncer. Cet auteur me prend vraiment pour un débile. Non, le débile, c’est lui. Mais voyons s’il va comprendre ensuite.
* « Ainsi depuis Gallilée et avant la ‘’folie’’ d’Einstein, la cosmologie est exclue de la science. Elle est même pour le philosophe Auguste Comte une activité scientifique interdite. La cosmologie redevient une occupation métaphysique, voire religieuse, laissée à l’esprit de chacun. »
--> Bien, une lueur de lucidité, mais en quoi Einstein y a-t-il changé quoi que ce soit ? A suivre.
* « C’était toutefois avant qu’Einstein, dans son article de 1917 intitulé Considérations cosmologiques sur la théorie de la relativité générale, s’affranchisse de l’interdit et réintroduise des considérations scientifiques dans le domaine réservé de la métaphysique. »
--> Peut-être que les dominants se l’interdisaient, mais il devait bien y avoir des scientistes avant 1917, déclinant à rebours les mouvements d’étoiles sur d’invérifiables millions d’années antérieurs, en postulant l’universalité des lois présentes et locales. Qu’est-ce qu’Einstein a apporté de révolutionnairement convainquant ?
* « La cosmologie est-elle une science ? ou ce qui revient au même : l’Univers est-il vraiment connaissable ? »
--> Je rappelle que la connaissance est un jeu de mot, entre idée contestable et savoir incontestable (sans compter que la connaissance parfaite et incontestable des pièces de Molière n’empêche pas qu’il s’agit d’histoires imaginaires) . Toutes les idées sont possibles. Sans le concept clé de prédiction risquant l’erreur, risquant l’invalidation humble, et sans le rejet arbitraire des « explications » mythologiques ou oniriques a posteriori, on ne comprend rien. Le débat semble mal posé, s’égarant sur des problèmes de mots propres au choix scientiste. Je répète : qu’a apporté Einstein ?
* « Si l’Univers résiste à devenir un objet de science normal, il l’est pourtant devenu à sa manière, à partir de plusieurs faits observés. Le premier étant la fuite généralisée des galaxies, découverte dès les années 1920. »
--> Bon, ça sous-entend qu’Einstein était visionnaire, davantage que convainquant par lui-même, on rejoint l’idée que j’aurais voulue voir exposée en clair. Il aurait donc prédit à l’avance ce fait, risquant l’erreur et couronné de succès. Mais… en quoi a-t-il été donné tort aux religieux affirmant : « Satan vous donne l’illusion de ce mouvement galactique pour vous détourner du Livre de la Vérité » ou encore « Dieu vous présente cette illusion, tentation hérétique, pour vérifier que vous lui restez néanmoins fidèles » ? Personnellement, j’examinerai différemment la question : on me dirait que la lumière des étoiles passant sur un prisme, montre décalées les raies spectrales des éléments (sur terre toujours placées ici et là), je répondrais que le prisme peut être déformant ou fantaisiste ou trompeur ou réagissant différemment à la lumière lointaine ou vieille, j’expliquerais que je peux rêver n’importe quoi sans que ça prouve rien, je serais enfermé… Ainsi, on n’a pas le droit de pointer l’illogisme des dominants : c’est la prison ou l’asile. Les scientistes ont pris le pouvoir, l’exerçant comme les religieux avant eux. Disant crotte à la logique critique. Einstein, présenté comme l’humain le plus intelligent de tous les temps, semble avoir été un sot, à moins que son personnage soit déformé ou imaginaire. Parler de « découverte » pour cette fuite des galaxies me fait sourire : on peut découvrir un théorème, valide apparemment depuis toujours et pour toujours (si on ne change pas de sens logique), mais si ce monde est un rêve, ces galaxies ne sont en rien une vérité, seulement une anecdote temporaire ne prouvant rien, il n’est pas sûr que ce monde est un rêve certes, donc on en reste au doute incertain, sans aucune découverte de prétendue vérité incontestable.
* « Car pour expliquer ce phénomène local et incontestable il a fallu faire appel à une explication globale, générale, universelle : l’expansion de l’espace. »
--> Non, ce phénomène est contestable (voir plus haut), et il est « explicable » par plein de discours discordants, et le modèle scientifique standard n’est pas encore cohérent, introduisant diverses variables non vérifiées à ce jour, comme matière noire, constante cosmologique, énergie noire, etc. Il s’agit de discours prétendant à la vérité, non de vérité objective.
* « Autrement dit, l’expansion de l’espace est un fait scientifique cosmologique nécessaire pour expliquer un fait scientifique non-cosmologique, la fuite généralisée des galaxies. »
--> Non, doublement. 1/ La fuite des galaxies n’est pas un fait mais une interprétation possible, supputant entre autres choses l’Universalité de l’effet Doppler (ou équivalent, peu importe) et l’absence d’autre loi lointaine donnant de semblables effets apparents ici. 2/ Une « interprétation pour expliquer » n’est pas « nécessaire » sans tomber dans l’absurde : donner raison aux moyenâgeux brûleurs de sorcières clamant « comment expliquez-vous cette gelée tardive ayant ruiné les récoltes, ou comment expliquez-vous ce mouvement de masse climatique froide, ou comment expliquez-vous cette chute de pression anormale, etc. puisque vous échouez à dire l’avenir avec vos prétendues lois matérielles, hein ? hein ? Nous, nous seuls avons L’explication, très nécessaire »…
* « De la même façon, la découverte, en 1965, du rayonnement fossile ne peut être interprétée qu’en termes cosmologiques. »
--> Faux. Ce peut être interprété comme une loi distante inconnue, ou un caprice de Dieu ou Satan, ou une fantaisie du rêveur déroulant ce monde de délire. Ou comme une fable ici enseignée comme vérité par les puissants sans qu’aucun élève n’ait tout vérifié par lui-même – petit soldat tenu de croire et admettre, obéir (et quand les travaux pratiques contredisent l’illustration de la loi, c’est qu’il a mal opéré, tout faussé, il faut refaire, ou être puni en cas de mauvais travail à nouveau…). Ou comme une future théorie scientifique à venir, qui sera encore davantage couverte de succès prédictifs (comme la mécanique relativiste a enterré la mécanique newtonnienne, anciennement prétendue seule possible). Le dogmatisme effarant de cet auteur indique qu’il n’a rien compris à la science, et à la philosophie en général. Mais bien sûr diplômé et publié, puisque pissant dans le sens du vent dominant, dissuadant les dominés de réfléchir par eux-mêmes, de contester les autorités (au moyen de la logique, de l’honnêteté intellectuelle), sacrilège !
* « Par ailleurs, les observations (réelles, répétées, vérifiées…) de répartition de matière dans l’Univers… »
--> Ces observations ne sont "réelles" que sous axiome réaliste, ou sous (invalide) démonstration circulaire de réel, c’est logiquement nul (« imaginons, à titre d’hypothèse que 2=1, ajoutons 3, ça implique 5=4, retranchons 3, ça implique 2=1, qui est donc démontré, n’est plus une hypothèse »). Ces observations ne sont "répétées" que si l’on croit que les traces du passé ne sont pas imaginaires, inventées au fur et à mesure. Ces observations ne sont "vérifiées" qu’en supputant l’honnêteté des expérimentateurs et experts juges (l’expérience professionnelle milite au contraire pour la plus extrême suspicion, les affirmations fausses de la part de hauts diplômés scientifiques, mathématiquement nuls, étant très courantes, souvent même pas perçues). Enfin, ce qui est observé n’est nullement de la « matière dans l’univers » mais des images (en visible ou autre trace similaire), une des hypothèses étant que cela correspond à de la matière. L’autre nuit, j’ai rêvé d’un ciel à lune double, et cette lune paraissait matérielle dans ce monde là, et maintenant c’est classé délire hallucinatoire, bien que tous les témoins et savants (dans ce rêve) voyaient la même chose que moi. Interdire le doute permet d’affirmer n’importe quoi, certes, mais la logique est ailleurs, et la philosophie théoriquement aussi (si elle n’avait pas été confisquée par les érudits illogiques, simples applaudisseurs en chef, faisant acte d’autorité socialement sans argument autre que carotte et bâton).
* « Et cette homogénéité est nécessairement cosmologique puisqu’elle ne peut s’expliquer que si sa cause implique l’Univers dans sa totalité. »
--> Voilà, quand on n’a pas d’argument, il suffit de répéter, en haussant le ton pour affirmer encore plus fort…
* « Et on pourrait citer encore bien d’autres faits qui ne s’expliquent que dans un cadre cosmologique : nucléosynthèse des éléments, âge des galaxies, noir de la nuit, etc. »
--> Si on interdit toutes explications concurrentes, il n’en reste certes plus qu’une… et cela prouverait donc sa véracité ? C’est presque insoutenable de stupidité, ou malhonnêteté intellectuelle.
* « L’affaire est-elle alors réglée ? La cosmologie est-elle finalement devenue une véritable science ? Eh bien, là encore, pas tout à fait. »
--> Oh surprise : nous aurait-on affirmé des imbécilités ? Pourquoi ne pas les avoir contestées dès leur énoncé ? Pourquoi ne pas avoir formulé celui-ci avec les réserves logiques évidentes ? Certes, cela peut être un récit de parcours personnel, de la part d’un crédule simple d’esprit, salement endoctriné mais récupérable. A suivre.
* « Les considérations cosmologiques ne sont extrapolables que pour ce qui est ou sera observable ».
--> Faute logique. L’extrapolation est une faute logique, relevant de l’induction, de la croyance, de la foi, et aucunement du savoir, de la vérité. Certes, ce qui n’est pas observable est encore moins connu, mais la prétention à victoire partielle est déjà une faute.
* « impossible d’exclure de la réflexion, ni même des connaissances à venir, ce que l’on ne peut observer ».
--> D’accord, c’est la version modérée du réalisme matérialiste, admettant une once de doute. Mais je répète que la notion de connaissances présentes et passées s’avère tout autant critiquable, sans admission d’axiomes en série et soumissions aux prétendus experts, approuvés par leurs « formateurs » et collègues au même moule.
* « Autrement dit, il peut bien advenir d’éventuels changements, corrections, surprises et autres révolutions scientifiques, le cadre de compréhension rationnel et scientifique n’en sera pour autant jamais invalidé. »
--> Faute logique ou abus de langage. Un système en aval d’axiome, prétendant à la vérité en excluant tout système concurrent, est-il rationnel et à jamais valide ? Je ne suis pas d’accord : vu d’un cran au-dessus, ce n’est qu’une bulle de cohérence interne, dans l’erreur quand elle prétend à la véracité absolue en excluant toute concurrence.
* « Cela veut-il dire que rien ne peut contredire la théorie du big bang ? Partant, faut-il renvoyer cette théorie dans la catégorie des théories non-scientifiques parce qu’infalsifiables ? ».
--> Je ne comprends pas, une nouvelle observation peut parfaitement contredire le principe du big bang, c’est le principe scientifique qui est en faute logique, pas spécifiquement telle théorie temporairement acceptée.
* « Au vrai, cette dénonciation de modèles scientifiques ambitieux et pour certains invérifiables ne peut s’appliquer à la cosmologie relativiste de type big bang. Pour une bonne raison : celle-ci est justement très sensible aux faits, aux découvertes, même minimes. »
--> Ben oui, mais écarter les mauvaises accusations n’est pas valider, c’est une autre erreur logique, une malhonnêteté. On ne démontre pas la vertu de Louis XVI en montrant que Robespierre était pire. C’est idiot, hors sujet (du moins en débat honnête, hors stratégie oratoire de tromperie rhétorique par amalgame implicite entre objections).
* « Par exemple, si l’on trouvait un seul atome plus vieux que l’Univers, c’est la théorie toute entière qu’il faudrait jeter sans hésiter. »
--> Réserver la contradiction aux disciples (ayant gobé les dogmes sur le mode de datation des atomes) amoindrit sensiblement le propos, qui n’est donc pas lucide, qui est exempt de recul. Des croyants affirmeront que l’Univers date de 6000 ans et que les laboratoires sont trompés par Satan, ils peuvent expliquer la totalité de l’observable avec cette théorie, et ils attribueront leur échec en pouvoir prédictif à la puissance de Satan, tolérée par Dieu à titre d’épreuve pour nous. Ils jetteront sans hésiter les datations scientifiques, et ils ont peut-être raison : créons une simulation informatique d’êtres « à intelligence scientifique » que l’on trompe ainsi par de pseudo-observations biaisées en sachant qu’ils généralisent, et croient confirmer objectivement par mise à l’épreuve, ils aboutiront à des conclusions universelles fausses, c’est automatique. Et on aura pu « révéler » à mille de ces êtres des scénarios invérifiables, dont un sera juste, prédisant l’extinction de l’ordinateur à telle date, prédiction totalement invérifiable mais que l’on accomplira. Un des « illuminés » aura su la vérité, et les scientifiques auront eu totalement tort, commettant une erreur logique en prétendant au savoir incontestable, en fait pur acte de foi arbitraire.
* « Les occasions de falsifier la théorie du big bang sont donc infinies et sa force est d’ailleurs que tous les efforts pour l’invalider expérimentalement sont, à ce jour, restés vains ! »
--> Si j’y repense assez fort, je vais peut-être rêver tout à l’heure d’un monde où l’expérience contredira cette théorie, avec unanimité des experts choisissant un nouveau paradigme. Sur le moment, ce sera déclaré certain, confirmé et re-confirmé, « prouvé », et dans le monde suivant (après réveil) on me dira que j’ai rêvé, sans qu’il y ait de critère valide pour démontrer que le monde alors présent n’est pas un rêve lui aussi. Globalement, c’est incohérent, c’est de la semi-vérité fragile, instantanée, en voie de réfutation. Se référer à des siècles d’expérimentations cumulées, dans ce contexte, est risible, illogique en tout cas. Certes, c’est une des possibilités, mais affirmer que ça constitue la seule possibilité rationnelle est totalement faux. Partisan.
* Reste donc une question : que faire de ce que l’on n’a pas encore observé ? Ici, la métaphysque reprend ses droits, parce qu’on raisonne sur l’inconnaissable ».
--> Faute logique. Il n’a nullement été démontré que l’apparent est objet de connaissance objective et stable. Considérer que l’on laisse aux objections le domaine non-scientifique, en laissant régner la science sur son domaine, c’est rien moins qu’oublier d’écouter les objections à la science, imparables en termes logiques. Ce n’est pas la science qui est fautive (en terme de libre discours possible), c’est sa prétention hégémonique à régner sur l’observable depuis bien avant mon dernier réveil et bien après le moment présent. Certes, ce règne s’effectue par loi sociale du plus fort, politiquement, en réprimant les objections, les interdisant, les diabolisant, les désignant comme criminelles ou pathologiques. La philosophie est ailleurs, désolé.
* Plus exactement, il faut accepter un ‘’dédoublement’’ de la cosmologie, à la fois science et métaphysique. Le plus important étant de ne nier ni un aspect ni l’autre… ni la coexistence des deux. Sachant que la nature rationnelle des deux activités impose que les certitudes de l’une ne viennent pas contredire de façon flagrante les certitudes de l’autre. Un accord qui conduit à un enrichissement mutuel plutôt qu’à une supériorité de l’une sur l’autre. »
--> C’est clair : il s’agit d’une manœuvre politique d’alliance entre dominants, les scientifiques partageant le pouvoir avec les religieux pour régner sur les humbles déclarés stupides. Je ne suis pas d'accord. Les certitudes des croyants sont toutes aussi invalides, qu’ils soient scientistes ou religieux ou internés. La logique et l’honnêteté intellectuelle sont ailleurs, dans le doute et le choix assumé comme tel.
* « Le dialogue entre science et philosophie devient dès lors primordial et la seule chose absolument nécessaire pour regarder le ciel et le voir dans toutes ses dimensions actuelles. »
--> Ce mot « actuel » est mystérieux, ou un aveu de faute philosophique. La démarche scientifique conduisant à l’erreur dans tous les mondes oniriques, sa validité n’est que temporaire et relative, fausse sur la durée. Une vraie philosophie consisterait à le percevoir et le dénoncer, mais effectivement, la triple alliance scientifiques-religieux-philosophes peut interdire aux quidams de réfléchir, devant s’en remettre aux experts. Manœuvre de tromperie lamentable, malhonnête, offense à la logique.
* « Jacques Merleau-Ponty, ‘’tout discours sur le cosmos est philosophique par quelque côté’’.
--> Si par philosophie on entend la « parodie de philosophie » illustrée par cet article, effectivement les scientifiques peuvent acquiescer, sans risquer d’y voir contredit leur pouvoir de domination. En théorie, au delà, tout discours scientifique est en aval d’axiome refusant les alternatives philosophiques. Les deux sujets sont donc liés, mais cet article n’a pas dit un mot des arguments contestataires pertinents.
* « Mais dans tous les cas, nous ne sommes pas livrés à l’arbitraire ! ».
--> Si ! Ou bien, sinon, il y aurait des arguments solides et convainquants, dont aucun n’est apparu dans cet article raté.
* « Le nouveau chemin des étoiles inauguré par Einstein est finalement une expérience de liberté que tout homme peut emprunter sans risquer de sombrer dans la ‘’folie’’ ou, pour paraphraser Pascal, de s’effrayer des espaces infinis. »
--> Malhonnêteté confirmée : les hérétiques qui avaient été blessés d’être traités de fous, sont maintenant parvenus au pouvoir et décrètent un vaste espace de liberté… pour tous ceux admettant leurs dogmes. Pendant ce temps, les contestataires, n’ayant rien « compris » à la juste limite du « bon sens », sont condamnés ou internés, avec l’approbation des puissants alliés. La logique est morte ou mourante, donc. Lamentable. Cet article relève du « faux et usage de faux ». Il y a des scientifiques moins obtus, théoriquement lucides, humbles, même s’ils ont rarement la parole.
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Impossibilités logico-scientifiques 28/08/2009 – J’ai (encore) été choqué par un article de Science & Vie, dans le n°1103 mensuel (affichant fièrement en couverture « élu meilleur magazine de l’année 2009 ») : « Quand la science rencontre ses limites » (titre qui paraissait alléchant pouvant annoncer un doute épistémologique relativisant les "certitudes" scientistes). Il est nettement trop long pour être cité en entier. En première approche, je citerai les passages hors-texte, en gros caractères :
- « Si certains des rêves les plus fous de l’homme commencent à devenir des réalités, il en est certains qui se heurteront A PRIORI toujours aux lois fondamentales de la matière ou du temps. Et ce, quels que soient les progrès à venir de la science. Explications. »
-->Je verrai les dites explications, mais je conteste a priori totalement qu’il y ait connaissance de lois certaines universelles, éternelles. Le futur est logiquement inconnu, cela me paraît a priori imparable.
- « On ne peut contester le premier principe de la thermodynamique, qui interdit de créer de l’énergie EX NIHILO, car il découle de lois présentes dans d’autres théories fondamentales, jamais prises en défaut. (RB, de l’Institut de Physique Théorique du Commissariat à l’Énergie Atomique) »
--> Faux. Je conteste la véracité absolue de ce principe (ce qui n'a pas été pris en défaut jusqu'à aujourd'hui peut l'être demain), et des théories n’ont aucunement force de loi. Qui plus est, elles sont contredites par mon expérience personnelle – refusée par les scientifiques la prétendant “onirique” alors qu’ils n’ont aucun critère valide pour démontrer que leur monde à eux ne l’est pas (cauchemardesque). Que le Réel (partagé par de multiples êtres pensants) existe, c'est une opinion, aucunement une exigence logique.
- « Ce que les théories actuelles interdisent dans leur domaine d’application ne deviendra jamais possible par l’advenue d’une théorie qui les engloberait : les Grecs considéraient qu’une pierre ne pouvait pas tomber vers le ciel ? Cela n’a pas changé avec la relativité ou la physique quantique ! (CR, du Centre de Physique Théorique de Luminy) »
--> Faux, les anciens Grecs n’avaient (je crois) nullement imaginé l’apesanteur vécue aujourd'hui dans les satellites, et illustrée rêveusement par la fusée de Tintin : une rasade de whisky formant une boule (sans tomber dans le verre) et partant n’importe où, vers le plafond par exemple. Selon le principe scientiste actuel, les Grecs antiques auraient parfaitement pu affirmer (et croire ‘vérifier’) que cela était totalement impossible dans tout l'Univers et pour toujours.
- « Quand le milieu scientifique dit que c’est impossible, il exprime non pas une croyance mais un avis adossé à des principes robustes. (MS, Directeur de l’Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules) »
--> Faux, un avis est bien une croyance. Prétendre connaître le futur d’après la robustesse du passé est de la pure induction, faute logique. Ce n’est qu’en aval des axiomes réalistes ou empiristes ou matérialistes que la position est solide (plus ou moins). Sans croyance, le dogme a une valeur nulle (quoique admissible bestialement: avec carotte et baton).
- « Le langage de la physique – la logique – a cette caractéristique fondamentale : il permet toujours d’énoncer des questions auxquelles il est impossible de répondre avec les théories en place. (GD, Informaticien, Professeur à l’Ecole Polytechnique) »
--> Faux, la Science Physique n’a aucunement une démarche logique quand elle prétend avoir raison d’affirmer ce qui est impossible avec pour seule base des théories présentes et de l’expérience passée récente. La logique pure, mathématique, se place elle en aval d’axiomes récusables, énoncés comme tels.
- Maintenant, je reviens au texte, l’avis de célébrités (ou dominants sociaux) ayant une valeur démonstrative nulle sauf pour les adeptes du star-system – certes inculqué par endoctrinement, dans le cursus scientifique, je suis passé par là (avant de le récuser, ou plutôt : en lé récusant en cours de route mais en continuant à répondre comme demandé pour avoir diplômes et salaires, carottes matérielles). « Il existe des barrières que ni la science ni le temps qui passe ne peuvent lever . Et des rêves qui ne deviendront jamais réalité. »
--> Cela semble limiter le droit à réfléchir aux réalistes, et je ne vois aucune raison logique à cela. Je rappelle que le dogme réaliste ne repose sur rien de logiquement valide (voir mon livre « Echapper à la dictature réaliste »), et l’hypothèse religieuse envisageant que Dieu (ou les dieux) peut (peuvent) enfreindre les lois de la Nature n’a aucunement été invalidée, seulement refusée par les incroyants en matière religieuse, maintenant socialement dominants.
- « Retourner dans le passé ? Construire un moteur perpétuel ? Prédire l’avenir ? Traverser les murs ? Impossible. C’est la science qui l’assure. »
--> Faux, la science l’affirme, le fait croire, mais cela ne s’adresse qu’aux croyants scientistes, logiquement nuls (en prétention hégémonique à La Vérité) comme les autres croyants. On peut les croire au bénéfice du doute, comme les chamans ou astrologues, mais leurs succès prédictifs sont peut-être une fantaisie cauchemardesque, ce n’est en rien une obligation logique.
- « Comment le sait-on ? »
--> Faux, on ne le sait pas, on le croit, ou on croit le savoir après endoctrinement scolaire et rabâchage médiatique.
- « Prenons la machine à remonter le temps : c’est la logique, premier critère d’impossibilité, qui l’interdit. (…) Un homme du XXIIe siècle empruntant un tel trou pourrait ressortir en 2010 et tuer un enfant de 1 an qui aurait dû devenir son grand-père… Mais privé de ce dernier, comment le voyageur temporel pourrait-il naître et donc retourner dans le passé pour tuer son grand-père ? Ce paradoxe logique annihile un rêve »
--> Faux, il n’y a aucune évidence logique absolue en la matière. Selon une religion indienne (voir mon analyse Web) et selon mon scepticisme égocentrique, il n’est nullement certain que le moi soit né de parents humains, ceci n’étant qu’un conte fondé sur ce qui semble arriver à autrui. Avec moins de retenue, je dirais même qu’il me paraît confirmé que certains humains existent sans avoir été engendrés par leur prétendus parents, c’est le cas des personnages de mes rêves, nés de mon imagination avec des personnages ‘parents’ pour simple entourage. Bref, l’impossibilité affirmée ne relève pas d’un argument de logique pure mais d’une constatation en aval d’axiome (réaliste), or si cette impossibilité était enfreinte, cela aboutirait simplement à invalider l’axiome en question. En amont des axiomes, logiquement, il ne faut pas dire que c’est totalement impossible, c’est faux.
- « (…) C’est que les sciences physiques reposent, depuis Aristote, sur le principe de causalité temporelle : un effet advient après une cause. (…) Dès lors que ce produit viole le principe de causalité temporelle, il est impossible. EXIT, malheureusement, la machine à remonter le temps. »
--> Faux, ce pourrait être le principe qui est invalide. Citer des Grecs illustres et ponctuer de mots latins le discours constitue de l’érudition, valeur socialement célébrée, c’est nul en matière logique. L’auteur de cet article se fait mousser selon les valeurs en place, mais son pouvoir de conviction est nul. Je précise comment fonctionnerait "ma" machine à remonter le temps : j'ai 45 ans en 2009 puis, ensuite, je reviens en 1979 où j'ai 15 ans, et je recommence un nouveau futur (sans plus du tout avoir "déjà eu" 45 ans). De cela, j'ai l'expérience, et les gens qui m'affirment que ce n'est pas réel s'avèrent inaptes à énoncer le critère accessible qui ferait reconnaître le Réel. S'ils disent que c'est un monde qui n'enfreint pas la règle de causalité temporelle, c'est de la validation circulaire (logiquement nulle : "j'ai raison puisque j'ai raison", "la Bible est la Vérité puisque la Bible le dit") et c'est valable dans plein de rêves, ce qui ne prouve donc rien.
- « Curieusement, la logique a beau imposer ses règles à la physique, elle n’a pas le pouvoir d’interdire d’autres rêves tout aussi forts que le voyage dans le temps. »
--> Faux, si la logique s’imposait, l’hégémonie scientiste serait clamée invalide, alors que cet article en est un vibrant manifeste, se disant logique. Erreur (idiote) ou mensonge (malhonnête).
- « (...) Eh bien, un tel générateur ne peut être construit tout simplement parce que le premier principe de la thermodynamique l’interdit. (…) Contester le premier principe, c’est signer automatiquement la ruine des autres théories, alors que celles-ci ont donné jusqu’ici une entière satisfaction théorique et expérimentale… Absurde ! »
--> Faux, ce n’est pas absurde mais logique, c’est la réfutation logique de l’induction. Au vu de 100 cygnes tous blancs, on avait conclu que tous les cygnes sont blancs, et cela a été pleinement confirmé sur 1000 cygnes de plus. Mais un jour il naît (ou on découvre) un cygne noir, et cela n’avait rien d’impossible, seule la généralisation dogmatique étant fautive. Se moquer des logiciens, traités d’absurdes, relève de la rhétorique, du mensonge verbal pour gagner le lecteur à une cause (en fait très discutable). C’est logiquement très nul, c’est intellectuellement malhonnête.
- « Le mouvement perpétuel (…) ne verra donc jamais le jour. Et il n’est pas le seul à tomber sous les interdictions des lois physiques. »
--> Faux, les théories, même consolidées inductivement, ne sont des lois (à enfreinte interdite) que pour les croyants scientistes. Cela ne prouve rien de rien… ou rien d’autre que le dogmatisme illogique des croyants, refusant d’envisager qu’ils se trompent.
- « (…) Passe-muraille, mouvement perpétuel, prédiction de l’avenir, voyage dans le temps… On le voit, la science est sans pitié, et condamne quelques uns de nos rêves les plus fous à ne pas quitter notre imaginaire. »
--> Faux, ce n’est pas le principe scientifique, ou le contenu présent des théories enseignées (« jusqu’à preuve répétable du contraire, tout se passe comme si… »), qui entraînent cette condamnation, c’est l’attitude scientiste dogmatique ayant la spécificité d’interdire le doute, même le doute logique pur.
- « Les emboîtements gigognes des théories n’y feront rien: les impossibles ne deviendront pas des possibles. »
--> Faux, il est logiquement erroné de prétendre qu’une loi actuelle restera “éternellement valide sauf à être englobée dans une loi plus générale faisant apparaître quelques possibles supplémentaires”. Comme pour les cygnes, rien n’empêche le futur de révéler un cas contredisant totalement la théorie actuelle. Et dans vingt générations (futur lointain), peut-être que tous les cygnes seront noirs, la logique ne l’exclut nullement. Ce qui l’exclut, c’est l’illogique induction, croyance généralisante.
- « Et quand bien même ni la logique ni les théories physiques ne les interdisent expressément, les scientifiques n’hésitent pas à qualifier certains rêves d’impossibles. (…) Un avis partagé par la communauté des spécialistes concernés, sur la base de leurs connaissances théoriques. »
--> Faux, l’enseignement scientifique est un endoctrinement à croire et répéter des théories prises comme vérités, en condamnant les expériences “ratées” qui les enfreignent. Par ailleurs, il est interdit de douter de la réalité du monde vécu présentement par le moi, sans quoi s’écroulerait tout le prétendu édifice de “savoir”. Il ne s’agit pas de connaissances objectives, ou même lucides égocentriquement (l’objectivité ne se définissant pas si autrui n’exite pas), mais de croyances, imposées avec baton (mauvaises notes, exclusion, prison même avec la Loi Gayssot, ou attaque militaire avec l’article 1 du diktat des “universels” Droits de l’Homme) et carotte (diplôme, haut salaire, aristocratique hégémonie mondiale). L’avis unanime des champions ayant gagné cette course de rats-moutons est évidemment biaisé, la logique est ailleurs, dans le doute osant comprendre que le dogme usurpe ses droits. Les sceptiques, ayant commis l’hérésie de percevoir l’illogisme des “grands hommes”, sont disqualifiés, évidemment. Comme, en Science Islamiste, tout est permis sauf démentir la sacralité du Coran, comme en Science Stalinienne, tout est permis sauf démentir le génie absolu du leader – c’est le principe dictatorial, à force logique nulle mais force sociale vaiqueure. Abject.
- « Le consensus sur un tel impossible découle d’un ‘faisceau de présomptions’, comme en justice, qui ne laisse place à aucun ‘doute raisonnable’. Cela vaut preuve. »
--> Faux, le statut de preuve ne vaut pas si sont interdits les avis contraires argumentés (ou s’ils sont envoyés à l’asile, façon stalinienne). Comme en justice, il y a des “erreurs judiciaires”, ces consensus d’avis n’ont pas valeur logique, ont une valeur rationnelle nulle. Pire : le jugement n'est pas ici soumis à un jury de personnes au hasard (sous axiome de sagesse populaire), ici le jury est limité aux plus zêlés serviteurs des théories en place, ayant subi plus d’une décennie d’endoctrinement à croire sans douter de la méthodologie, sans réfléchir aux hypothèses alternatives échappant au réalisme inductif généralisateur, en évacuant toute la part d’expérience qualifiée d’onirique (sans aucun critère de reconnaissance : j'ai rêvé que mon encéphalogramme 'prouvait' que je ne rêvais pas, c'était très possible je le savais logiquement avant même de le rêver en pratique). Non, ne surtout pas réfléchir lucidement, il faut condamner en suivant le dogme de cette nouvelle inquisition.
- « Ainsi certains de nos rêves les plus fous se brisent-ils au contact de la science. Soit ils s’écrasent sur le mur froid de la logique, soit ils se délitent sur les barricades des théories, soit ils tombent dans les oubliettes. (…) il permet toujours d’énoncer des questions auxquelles il est impossible de répondre avec les théories en place (…) Ce qui oblige à créer de nouvelles théories. Jamais un physicien ne cessera de poser les questions ‘impossibles’ qui fertilisent la science. Et cela, ce n’est pas seulement possible, c’est certain ! »
--> Faux, un Créateur tout-puissant pourrait nous révéler la totalité des lois gouvernant ce monde, et il n’y aurait alors plus rien à découvrir. Bien sûr, il ne s’agit que d’une hypothèse, mais s’accomodant à la totalité des observations jusqu’ici, en terme logique cela reste valide. Affirmer que la course à la connaissance continuera perpétuellement est une faute logique de plus (généralisation inductive, encore). Lamentable. Mais, certes, les philosophes (professionnels ou enseignants) sont trop nuls pour mettre les scientistes le nez dans le caca, leur cursus à eux visant l’amour du verbe et l’érudition vénérant les grands hommes verbeux (de notre civilisation adulée), nullement la logique pure, le sens critique, l'humilité évitant les fausses affirmations et gloires usurpées. La pensée est ailleurs.
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Le passé chiffré 09-11/01/2011
Un article dans Science & Vie n°1116 (Septembre 2010) présente les principes de la Paléoclimatologie, que je récuse comme logiquement invalides (pour savoir le climat passé lointain).

* A) « Les cernes des arbres (…) Car le nombre d’atomes disposant de neutrons supplémentaires varie selon la température »
--> 2 « erreurs » (confondant « possible » et « assurément vrai ») :
– A1/ Une loi présente n’implique en rien que cette loi était identique dans un passé lointain. Ce n’est qu’en aval d'un principe mécaniste de Lois de la Nature éternelles que cette constance s’impose. En amont de pareil axiome, elle est invalide.
– A2/ Qui a vérifié cette loi sans l’apprendre par cœur en cours de science (propagande et endoctrinement de type religieux) ? Pour l’immense majorité des approbateurs, il s’agit d’un ouï-dire, cru avec foi de type religieuse, ou obéissance de type enfantine. En Travaux Pratiques scolaires, un élève ne réussissant pas à confirmer la Loi prétendue, et cela de manière répétée, ne se voit pas décerner le Prix Nobel corrigeant salutairement une erreur passée mais une mauvaise note pour travail de sagouin, le doute est interdit, la Loi a « raison » contre l’expérience vérificatrice (individuelle).
– A3/ Les notions d’atome et de neutron ne sont en rien des évidences s’imposant à la raison, mais des théories ayant vaincu leurs concurrentes et les avis sceptiques, dans les joutes verbales entre académiciens. Il ne s’agit pas de vérités indubitables, ce sont des hypothèses en instance de réfutation expérimentale (et des dogmes temporairement dominants).

* B) « Les sédiments lacustres. Jusqu’à plusieurs centaines de millions d’années (…) Et même la température de l’eau : on l’obtient par exemple en étudiant l’abondance relative de calcium et de magnésium dans la coquille des foraminifères planctoniques fossiles. Sur certains sites, les sédiments permettent de distinguer des couches annuelles de dépôt, et donc de lire le climat avec une grande précision ».
--> Erreurs similaires, B1-B2-B3, et :
– B4/ Où a été invalidée l’hypothèse créationniste selon laquelle l’Univers a 6000 ans (et les os vieillis de dinosaures seraient un piège artificiel bricolé par le Créateur pour égarer les esprits crédules) ? Où a été examinée l’hypothèse sceptique selon laquelle ce monde est peut-être un cauchemar artificiel né il y a moins d’une journée ? Le propos ici tenu s’adresse exclusivement aux endoctrinés ayant gobé la propagande scolaire scientiste, l’ayant « apprise » au sens de « apprendre les versets du Coran » ou « apprendre les pages du petit livre rouge Maoïste ». (Contrairement à ma famille, je n'aurais pas pu devenir professeur, tout au moins durablement sans démissionner dégoûté par le programme à dispenser).
– B5/ Le mot « lire », mieux encore que « obtenir », exprime le malentendu : avec une balance fausse, on « lit » des résultats très précisément chiffrés mais complètement faux. On « obtient » des résultats faux.

* C) « Les carottes glaciaires (…) la neige fraîche forme un véritable disque dur qui mémorise les conditions atmosphériques (…) En forant dans la calotte glaciaire, les chercheurs peuvent remonter le passé, et notamment lire la température locale grâce à l’isotope 18 (…) dont la teneur diminue avec la chaleur (…) reconstituer, en 2004, l’histoire climatique locale des 740 000 dernières années. »
--> Erreurs similaires, C1-C2-C3-C4-C5, et :
– C6/ La reconstitution n’est qu’une proposition (pouvant plaire, ou non, aux convaincus des mêmes bases, et aux crédules externes – mission de « vulgarisation » des journalistes ou curés ou imams). Combien d’étudiants fiers de leur thèse se sont vus cassés par un Maître refusant tout en bloc, par acte d'autorité, et faisant réécrire dans une autre direction (aussi affirmative) ? Vu de l’intérieur, c’est cela, la science.
– C7/ Les chercheurs interpréteurs ne forent pas la glace, ils font forer à des techniciens, dont la formation est un endoctrinement à de prétendues vérités, en interdisant le doute. Ces techniciens n’ont pas le droit de signaler les erreurs méthodologiques et de simple logique pure chez leurs « supérieurs » statutaires. La science est un hybride d’aristocratie et d’armée – plutôt militaire car la promotion disciplinée existe (et la divulgation secrète des sujets d’examen aux bien nés reste non-prouvée). La Science n’est certes pas figée sur le respect absolu de lois et autorités immuables, il y a des changements de paradigmes, mais cela ressemble aux intrigues de palais aristocrates, de nouveaux dominants pouvant prendre la place des anciens.
– C8/ L’expression « peuvent » (remonter dans le passé) est aussi révélatrice : on « peut » affirmer à tort, puisque on « peut » se tromper, oui. On « peut » affirmer à tort « avoir raison, indubitablement ». Tout est possible, en matière de parole, même l’autocontradiction. « Cette phrase est fausse »…

* D) Suite de l’article. « Suivant la méthode employée, le degré de confiance – de corrélation – varie. »
--> C’est assez différent ici :
– D9/ Un Tout-Puissant ou Rêveur peut donner à voir un tableau cohérent mais faux (illusoire, temporaire effaçable). La corrélation entre mesures ne prouve nullement la vérité de leur interprétation.
– D10/ S’il y a discordance, même partielle, il est clair que la conclusion sera subjective, fondée sur l’autorité ou l’aura des prétendus experts prenant le dessus. Cela ressemble à la théologie, la véracité ou crédibilité n’entre pas en ligne de compte, puisque sont décrétées intouchables les sources utilisées. Erreur logique. Chaque discordance pourrait prouver l’erreur d’au moins une des techniques employées (même si ce n’est certes pas automatique, compte tenu des erreurs expérimentales et des tiers facteurs inconnus, non maîtrisés).

* E) « Les stalagmites. Jusqu’à 500 000 ans (…) La température qui y règne est proche de la température moyenne annuelle de l’air au dessus de la grotte (…) Nous le vérifions par exemple depuis quinze ans (…) riches d’enseignements qu’ils ont appris à déchiffrer (…) Une grande précision (…) l’âge de la calcite se mesure alors en dosant la teneur en uranium (…) qui permet de remonter jusqu’à 500 000 ans avec une précision pouvant atteindre 1% (…) pour calibrer leurs outils d’analyse des données climatiques »
--> Toujours les erreurs habituelles, E1-E2-E3-E4-E5-E9, et :
– E11 / Décréter que « la situation d’observateur présent n’est qu’un exemple, une anecdote fortuite d’observateur de lois éternelles » traduit l’erreur méthodologique. A priori, pour le moi peut-être émanation centrale de rêveur, le présent est la seule base, peut-être fictive qui plus est. Dire « par exemple pour moi maintenant » constitue un total renversement des évidences, évacuant sans argument les bases du doute intelligent.
– E12/ La notion de « proche » cache une erreur de logique : en donnant à analyser des données dirigées, on peut ainsi voir les scientistes en inférer des lois fausses, prétendument prouvées – je l’ai montré avec la fonction sinus puissance 8, interprétée comme loi normale gaussienne totalement à tort, avec conséquences qualitatives fausses. Une approximation est souvent une erreur (même si l’imperfection ne prouve pas l’erreur puisque un aléa peut éparpiller les mesures autour de valeurs dirigées).
– E13/ Qui décide que l’on est « assez proche » ou « pas assez proche » du modèle ? L’autorité institutionnelle ou la plus grande gueule dominant les cercles de décideurs ? Paul Feyerabend et sa thèse anarchiste de la connaissance ont démoli le mythe d’une honnête domination par les faits. Une théorie est enseignée avec des aménagements ad hoc si tel ou tel point semble la contredire, et le même contexte expérimental suffit à la faire rejeter dans un contexte psycho-social différent.
– E14/ Déchiffrer n’est pas forcément trouver une vérité objective mais énoncer une interprétation subjective, à moins que toute alternative soit démontrée invalide. Les interprétations divergentes des paraboles de Jésus, des vers de Nostradamus, des chiffres astrologiques, sont des « déchiffrements » aussi, mais pareillement contestables. La complexité ne vaut pas crédibilité.
– E15/ Chiffrer l’incertitude impose que soit connue la valeur vraie. Ici, c’est une imposture, les avis divergents étant interdits, classés « non scientifiques » donc hors-sujet. Toutefois, il n’est pas sûr que le journaliste ayant écrit cet article soit parfaitement clair : ici semble dit que l’intervalle de confiance est de 100%±1%, or sur le plan technique on différencie dans l’incertitude la « justesse » et la « variabilité », une erreur pouvant être systématique ou aléatoire. Une mesure à 67%±1% de la valeur vraie peut clamer avoir une inexactitude de -33% et une « précision » de 1% – ce qu’a oublié de dire ici l’auteur, c’est tellement plus commode pour imposer le respect…
– E16/ Généraliser au passé une loi présente est une illustration de l’erreur logique dite induction, généralisation abusive. On comprend que des années d’ « enseignement » (endoctrinement) soient nécessaires pour casser la résistance logique intuitive, avec bâton et carotte (menace d’exclusion et promesse de diplôme, menace de misère et promesse de salaire), avec noyage sous des tonnes de lois à apprendre et réciter/manipuler, faisant oublier de réfléchir, de contester. Et ça « marche », ça se prétend l’Elite… hélas pour l’intelligence, pour l’honnêteté intellectuelle. (Remarque : les « lettrés » sont pires que les « scientifiques », en matière de fausse supériorité, l’érudition vénératrice dispensant de logique les verbeux auto-satisfaits).
– E17/ Le processus de calibration d’un instrument de mesure consiste à se référer à une valeur conventionnellement vraie, en décidant d’ignorer l’incertitude pesant sur elle. Ce n’est pas un accès à la vérité objective, mais une mise en œuvre de convention arbitrairement aveugle. Même avec (rare) maîtrise métrologique, on ne fait que gérer les erreurs acceptées (erreurs définies sous cascade de « lois » crues), sans accéder aux valeurs vraies.

* F) « Les coquillages. Jusqu’à des millions d’années (…) capteurs (…) ils remontent tous les dix jours jusqu’à la surface pour mesurer la température, la salinité et la pression sur toute la colonne d’eau (…) réseau de thermomètres précis (…) depuis plusieurs millions d’années sous la forme… de coquilles Saint-Jacques ! (…) à raison d’un millimètre tous les trois jours, en formant une strie journalière très facilement repérable (…) dont la présence d’une des formes (l’isotope 18) dépend directement de la température (…) ce mécanisme de formation de la coquille est exactement le même pour tous les individus, qu’ils soient en rade de Brest ou dans un fjord norvégien ! (…) les coquilles Saint-Jacques sont partout… et depuis longtemps : elles sont apparues il y a 25 millions d’années. En outre, elles se conservent sans s’altérer. (…) Elles produisent une strie annuelle qui permet d’accéder aux moyennes thermiques annuelles »
--> Erreurs habituelles, F1-F2-F3-F4-F5-F16, et :
– F18/ Croire les valeurs rendues par un appareil traduit seulement un manque d’esprit critique, un manque de logique : qu’est-ce qui garantit que les valeurs apparentes sont des valeurs vraies ? Certes depuis les années 1990, une nouvelle culture Qualité réduit la crédulité mais pas complètement : l’instrument n’est cru que s’il a été vérifié conforme avant et après la campagne de mesure (et en interdisant de douter qu’il ait eu un dérèglement passager, réversible), ou l’instrument est cru car il a été validé (d’où généralisation inductive concernant sa crédibilité). En termes de logique, c’est simplement invalide, ou limité au contexte se situant sous l’axiome de stabilité (lois durables).
– F19/ La généralisation, de 2 sites à TOUS les sites (et toutes les époques), exprime l’emploi forcené de l’induction généralisante. Il manque les compléments logiquement indispensables : « je crois que » et « jusqu’à preuve du contraire ». Mais les scientistes détestent la philosophie des sciences (ou l’histoire des sciences, montrant à l’œuvre l’erreur méthodologique encore en usage).
– F20/ La datation non-climatique est un autre sujet, similaire, fondé sur le Carbone 14 et indicateurs voisins. L’affirmation dans ce domaine révèle le pareil aveuglément : il est interdit d’envisager que la vitesse de décroissance du Carbone 14 était différente autrefois ou est différente à partir d’aujourd’hui, ou que la teneur initiale autrefois en Carbone 14 était différente (et demeure inconnue). La généralisation féroce, logiquement aveugle, fournit des résultats, probants pour les individus dépourvus de sens critique, diplômés tels ou simples admirateurs (lecteurs peu critiques de Science &Vie).
– F21/ L'affirmation d'apparition il y a 25 millions d'années sous-entend "en l'état actuel des connaissances", que je corrigerais : "en l'état actuel des croyances". On a ici vu la "connaissance" (temporaire) affirmer que l'être humain était apparu il y a 5 mille ans, puis cent mille ans, puis 4 cents mille ans, un million d'années, 6 millions d'années... Au lieu d'avouer dès le départ : "on ne sait rien, ce sont juste les dominants actuels qui prétendent détenir la vérité". La logique avait raison d'un bout à l'autre, la Science avait tort dans tout le passé et prétend maintenant être juste exactement comme elle le faisait quand elle avait tort. L'intelligence critique est ailleurs.
– F22/ La prétention à l’absence d’altération peut correspondre à deux erreurs logiques : soit l’induction directe depuis la non-altération présente, soit l’induction indirecte via la prétention à connaître les propriétés autrefois avant altération éventuelle. Un tout puissant ou rêveur peut facilement tromper de si crédules observateurs. On se situe en aval de la religion matérialiste, ici, l’intelligence critique se situe ailleurs, un degré en amont.

* G) « Les archives historiques (…) à partir d’indices indirects. ’’Les hausses brutales du prix du bois ou des céréales donnent des indications sur l’aptitude de la Seine au transport fluvial, liée aux sécheresses et au gel, par exemple.’’ »
--> C’est un peu différent encore :
– G23/ Ici, on se situe en aval du dogme historique, l’obligation légale en France moderne qu’est le « devoir de mémoire » : il est interdit de philosopher en envisageant que le monde présent est un cauchemar. Les écrits dits anciens valent vérités (et les hypothèses « propagande » et « faussaires » sont interdites ou réservées aux « experts autorisés »). Il est en tout cas interdit d’envisager que ce soit une invention présente, en voie d’évaporation au « réveil » éventuel. Les scientistes sont impliqués dans cette dictature : ils « confirment » avec leur Carbone 14 l’ancienneté des documents – il est simplement interdit de faire remarquer qu’un rêveur inventerait facilement les lectures C14 allant avec. Non, « j’ai raison puisque j’ai raison ». La logique est ailleurs.
– G24/ La notion d’indices indirects masque l’incertitude liée à l’interprétation subjective, qui triomphe (par autorité, sans argument) en faisant taire les avis dubitatifs.

* H) « Les forages. (...) formation d’une ’’onde thermique’’, qui se propage lentement vers les profondeurs. (…) Les 500 premiers mètres de sous-sol autorisent ainsi la lecture – directement avec un thermomètre – des températures qui régnaient à la surface un millier d’années plus tôt ! (…) bien corrélées avec les observations instrumentales menées depuis 1850. Elles permettent d’évaluer les températures qui régnaient au sol depuis les années 1500 ! »
--> On retrouve le point H23, et :
– H25/ Il manque au moins un point d’analyse : s’il y a éventuellement une source haute pour les températures du sous-sol, il y a aussi une source basse (géothermie, remontées de magma, etc). Evidemment, tel expert estimera que c’est à tel endroit négligeable, mais il s’agit de point de vue subjectif et d’une autorité usurpée, jusqu’à preuve du contraire.
– H26/ « Autoriser » et « permettre » sont deux nouveaux vocables qui désignent la situation sociétale de domination scientiste. Avec le même pouvoir nul de conviction, des Inquisiteurs pourraient « interdire » et « empêcher ».
– H27/ On voit ici apparaître un nouveau phénomène inductif : l’extrapolation. On vérifie le passé jusqu’à 1850 (selon ses critères à soi mais ce n'est pas ici le problème), et hop on se dit crédible au-delà jusqu’à 1500. Ça mérite plein de points d’exclamation, effectivement. En tant qu’absurdités risibles, à mon avis, pas en tant qu’admirables prouesses de connaissance réfléchie.
– H28/ La notion d’évaluation plutôt que détermination cache en fait qu’il s’agit d’un chiffrage à incertitude totalement indéterminée. Il serait plus correct de le dire en clair.
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Corrections invalidantes 12/06/2011
    Dans un récent numéro de Science et Vie, sur les liens ADN-Protéines, j’ai découvert qu’était totalement abandonné ce qu’on m’avait inculqué (et fait réciter) il y a 25-30 ans en études dites « scientifiques supérieures » : « un gêne ADN implique une protéine déterminée, qui implique une réaction enzymatique déterminée, une activité métabolique précise ». Eh bien non, plu’ du tout, on s’est aperçu que c’était beaucoup plus complexe, avec plein de gênes inexprimés ou traduits de manière variable. Pareil en diététique où l’ancien dogme (genre il faut 18% ±2% d’acides gras poly-insaturés) a été remplacé par un tout autre (genre 29% ±3%). Ce n’est pas bénin, ça dément simplement le mensonge des épistémologues qui dépeignaient l’avancée scientifique comme un perfectionnement sans contradiction (« les équations de Newton ne sont pas fausses mais des estimations moins parfaites que celles d’Einstein apparues ensuite »). Non, pas d’accord : l’étudiant X qui aurait contesté le 18%±2% d’acides gras (simple prudence sceptique : "j'y crois pas") se serait vu saqué (« c’est scientifiquement indéniable, parfaitement démontré par tous les experts Y et Z, incontestables »). Trente ans après, il s’avère que X (devenu miséreux) avait entièrement raison, Y et Z (couverts de gloire) avaient entièrement tort. Cette science est une mascarade, une injustice morale doublée d’une faute logique lourde (donc grande bêtise intellectuelle).
    J’ai aussi entendu un docteur condamner à la télévision les patients qui se soignent par auto-médication sur Internet ; il disait « contrairement à nous médecins, ces gens n’ont pas les connaissances scientifiques nécessaires ». Je ne suis pas d’accord : les prétendues connaissances ne sont en rien des vérités mais des dogmes appris par cœur en interdisant l’esprit critique (sauf futur congrès de leaders d’opinion). Sans intelligence critique et sans Vérité objective, que reste-t-il ?: l’aura de l’autorité. Les commandeurs condamnent et s’auto-congratulent, méprisent l’intelligence insoumise. Ce n’est pas grand. C’est la science moderne, inspirée comme les autres endoctrinements par l’autorité parentale puis enseignante. Comme dans les alternatives islamistes ou maoïstes, on interdit bien sûr à autrui ce qu’on s’accorde, c’est le B-A-BA de la dictature. Au nom bien sûr de la Liberté et de l’Intelligence supérieure, c’est le B-A-BA de la propagande.
--Note familiale :
Je m'explique (ce n'était pas du bla-bla accollant des mots ronflants n'importe comment, non):
- intelligence critique: la science a prétendu incarner cette intelligence critique contre le dogme religieux intouchable, on m'a appris ça à l'école ("l'expérience a raison, pas la loi prétendue"), mais le détail des dogmes scientifiques (interdits de contestation par les étudiants) contradictoires par rapport aux précédents, montre (prouve) qu'il y a le même mode dogmatique, interdisant la critique, ou la réservant à un groupuscule de diplômés approbateurs, sans prendre en compte le principe de "doute toujours légitime" (avant débat) et de fausse prétention à la preuve (court-circuitant le débat). Ce n'est pas de l'opinion à moi, c'est de l'observation.
- vérité objective: ça s'oppose à la "vérité relative" respectant l'avis différent, la science prétend incarner la vérité objective, incontestable, je le confirme, les "connaissances scientifiques" ne sont nullement cataloguées croyances, sauf par les prétendus fanatiques que condamnent l'école publique et les médias non-religieux (et par les sceptiques qui sont discrètement mis en prison ou à l'asile). Là encore, en quoi ai-je tort de le noter?
- intelligence insoumise: c'est pour moi synonyme d'intelligence critique, il s'agit d'oser le doute malgré la répression sociale/politique/psychiatrique, qui est le contexte me paraissant évident. D'après les exemples que je citais ici, mais pas seulement (hypothèse du rêve interdite par la loi, philosophie donc morte ou interdite d'expression).
Merci de m'avoir incité à clarifier.
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Philosophie de la vérité (17/06/2011)
    Hier était l'épreuve de philo du Bac : la fille d'une collègue est tombée sur le sujet « l'art est-il un moyen d'accéder à la vérité? », tandis que la télévision citait les sujets parisiens : « peut-on prouver une hypothèse scientifique ? » (en classe littéraire, la lycéenne interrogée protestant que c'était un sujet pour classe scientifique) et « peut-on avoir raison contre les faits ? ». Ceci me paraît intéressant pour montrer la révolution intellectuelle qu'apporterait mon approche sceptique, au lieu de jongler (comme requis) avec les lieux communs en citant des célébrités pistonnées (publiées, promues).

1- Art accédant à la vérité ? Je suis gêné de voir le concept de vérité mélangé avec le concept d'art. J'ai appris comme beaucoup, au lycée, que la philosophie devait discourir du vrai, du bon, du beau, mais de là à tout mélanger...
    J'ai vu qu'à des expositions d'art moderne, beaucoup de mochetés ne générant que grimace chez le public (sauf snobs spéculateurs émerveillés) étaient commentées avec mille messages psychologico-spirituels (« ça exprime fabuleusement ceci, ça symbolise puissamment cela »), blabla, et j'imagine ainsi que des peintres non-réalistes affirment que leur œuvre « exprime la Vérité profonde au delà du vernis de l'apparence triviale ». Bof, le mot « vérité » me semble là usurpé pour dire « sentiment » (qui leur plaît à eux, en condamnant par pure intolérance ceux qui trouvent ça nul – ce n'est pas de la vérité objective, c'est de la fausse prétention à la vérité).
    Inversement, des peintres réalistes (à l'ancienne) affirment que leur œuvre saisit la vérité pure, avec l'immense mérite de maîtriser les vraies difficultés techniques de dessin/peinture. Bof, c'est seulement oublier qu'une machine peut faire aussi bien, l'appareil photo, dans les mains de n'importe qui, et même avec un sourire de transformation (filtres créatifs, trucages informatiques), sans aucune prétention artistique, simple amusement personnel. Par ailleurs, l'apparence ne vaut nullement vérité tant que le monde présent peut être un rêve temporaire, cauchemar – mon premier livre a démontré l'erreur des cartésiens et scientifiques prétendant invalider cette hypothèse (en présupposant l'hypothèse de Réel qu'ils ne font que retrouver, comme Staline ou Mahomet pouvait dire « j'ai raison donc j'ai raison, ça prouve bien que j'ai raison »). Prétendre à la vérité et, sans argument, s'en décider seul détenteur, a une valeur logique nulle, des avis différents pouvant procéder de même, d'où auto-contradiction si tous avaient raison.
    D'ailleurs, l'absence d'objectivité de l'art est criante quand on voit que l'art lyrique en boshiman oriental est méprisé par les experts en Art de Paris, engoncés dans leurs mondanités et convenances, chiffrant en millions d'euros (et d'ananas) la « valeur » d'un gribouillage signé Untel (et zéro si le même gribouillis était paraphé d'un « faux » en signature). Dans ce contexte snob nullement dénoncé par les philosophes modernes (dont c'est le terrain de jeu), les prétentions à ce que l'Art incarne la perfection esthétique ne sont absolument pas convaincantes.
    Trompés par le guidage enseignant, avec carotte et bâton, les lycéens n'osent pas trop dire leur dégoût éventuel pour tel tableau de maître prétendu, mais dans le domaine de la musique, il est clair que les prétentions au beau sont irrecevables si on trouve « une création » moche. Les profs de philo n'ont pas l'ombre d'un argument pour faire aimer ce qu'on n'aime pas, et qui se prétend donc à tort « supérieur », incontestable (et classer les rebelles en idiots est un mécanisme de dictature totalitaire, quand on s'est dispensé de débattre honnêtement pour réussir à convaincre, ou avouer son absence d'argument). Il ne faut pas que l'opinion (personnelle ou majoritaire ou se prétendant « d'Élite ») se prenne pour Vérité, tout au moins elle peut le faire mais elle a généralement tort.
    Toutefois, inversement encore, ce pourrait être à titre indirect que les absurdes prétentions objectives de l'art conduisent à faire émerger une Vérité contraire : « tout est relatif ». Néanmoins il ne s'agirait que d'une suggestion, sans que l'exemple de l'art autorise à généraliser universellement. « C'est beau c'est vrai ! » serait simplement à remplacer par « ça me plaît » donc « il est vrai que ce n'est pas objectivement beau, c'est juste que je le trouve plaisant présentement, que ce soit spontanément ou après guidage éducatif - et si autrui n'existait pas, il n'empêche que les personnages d'autrui expriment des avis différents ».
    Les scientistes hurleraient devant cette sagesse relativiste : « jette toi sous le métro lancé à 100km/h à 10 mètres, alors tu verras bien si la probabilité de choc est relative, imbécile ! ». Eh bien si, elle l'est, logiquement : je peux me réveiller avant le choc et la prétendue certitude aura été fausse (j'en ai l'expérience, si mes souvenirs présents ne sont pas un autre délire onirique). La « sagesse » pratique est souvent prudente (en cauchemar comme ailleurs, si ailleurs existe), elle prend en compte le risque, mais cette tendance intuitive, peur infantile, n'a rien à voir avec la Vérité incontestable.
    Bref, l'art (prétendu) peut conduire à la vérité autant que fabriquer une tarte ou regarder un pugilat de boxeurs, ce n'est pas grand et ça cache à mon avis un lavage de cerveau, pour la fortune de plusieurs bourgeois refusant le travail de peine en étant devenus artistes professionnels, se prétendant à tort plus admirables que les quidams amateurs. En ce sens, l'art conduit davantage à l'erreur qu'à la vérité (ou conduit à la « vérité absente », c'est du bla-bla jouant sur les mots).
    Pour aboutir à cette conclusion, il aurait été possible de suivre un chemin raccourci, expérience familiale: une fillette mettant une robe de poupée rose à son nounours brun crée quelque chose qui lui plaît, c'est bien pour elle et pour ceux qui veulent sa satisfaction ; ce qui s'avère gênant est si elle insulte sa grande sœur qui trouve ça plutôt moche, et si – se classant artiste admirable pour ses créations – elle se dispense (ou est dispensée par l'autorité ménagère) de mettre le couvert pour tous, en participation aux tâches d'intérêt collectif. La prétention artistique à la vérité objective est une erreur objective. On m'a claironné la valeur immense de La Joconde et moi je trouve ce tableau laid (certes pas facile à faire, comme il n'est pas facile de courir un marathon à cloche-pied, et alors ?). La tradition élisant 6 puis 7 arts majeurs a la valeur d'une tradition, comme l'esclavage, le droit de cuissage, c'est-à-dire une valeur nulle, mais pouvant s'imposer socialement par la force brute ou par l'éducation au suivisme. Personnellement, je me contrefiche des conventions passéistes : une statue ne m'a jamais ému ni intéressé, par contre deux dessins informatiques japonais (avec une chanson triste sur Internet) m'ont ému presque aux larmes, touché, profondément. Que les pédants ricanent « ça, ce n'est pas de l'Art » discrédite ces prétendus intellectuels à mes yeux, et quand pour le musée public ils payent à prix d'or un « tableau de maître », avec l'argent de nos impôts (réquisitionnés sous la menace policière/carcérale), j'estime que c'est du vol – si ce tableau leur plaît, OK chacun ses goûts, mais une photo du tableau aurait suffi au musée, le reste est de l'idolâtrie fétichiste ou quoi, et avec l'argent d'autrui cela tient du hold-up – aucunement dénoncé par les philosophes modernes, tout occupés à étaler leur érudition, autre volet du « triomphe de la Culture (française) » auquel ils prétendent participer.
    Enfin, dernière réserve : le caractère matériel de l'art est également contestable. En effet, la création onirique n'est pas classée art, il faut pour obtenir ce label : réaliser matériellement une œuvre, or l'hypothèse du rêve/cauchemar présent rend infondée cette affirmation de matérialité. Si la philosophie était honnête, elle s'autodétruirait – mais elle prospère fièrement (à tort) en se rangeant derrière les puissants, pour interdire de réfléchir, d'oser douter.
    A ce sujet, j'ai l'audace de mettre en doute le concept même de vérité, et sa grandeur. Tout ce qu'il y a, c'est que je n'aime pas l'auto-contradiction, je préfère la cohérence. Le concept d'art me paraît encore plus insensé, je préfère estimer « ce qui me plaît », qui ne recoupe l'art qu'à peut-être 5% (95% des choses me plaisant ne sont pas dites « art », 95% des choses dites « art » ne me plaisent pas). Le sujet est donc autodétruit, je crois que là est la philosophie, la sagesse (d'intelligence critique). Positivement, on peut reconstruire n'importe quoi, en aval de cela, mais en sachant que c'est subjectif, petit.


2/ Prouver une hypothèse scientifique ? Les scientistes n'ayant rien compris affirmeront que c'est très possible et que cela a déjà été fait. Sans cette croyance relevant de la foi, la situation est différente : une hypothèse vérifiée par l'expérience peut (si les leaders d'opinion scientifique en décident ainsi) devenir une théorie dominante, enseignée, avec contrôle de connaissances, exercices d'application et diplômes. Mais ça n'en fait pas une vérité prouvée, seulement une hypothèse consolidée, restant en instance de réfutation par une nouvelle expérience. Les élèves de classe scientifiques, mis sous pression pour avaler ces « lois » et les répéter, ne sont pas mieux placés que d'autres élèves pour percevoir qu'il s'agit d'un abus de pouvoir.
    Ce qui est très triste est que les cours de logique pure n'abordent pas la très évidente démolition de l'induction : la généralisation est a priori fautive – voir mille cygnes tous étant blancs ne prouve pas que tous les cygnes sont blancs, c'est peut-être le cas, ou peut-être qu'on trouvera un cygne noir, un jour, et avoir vérifié l'hypothèse sur mille autres cygnes tous blancs n'a en rien prouvé la prétendue loi universelle. Ces lois universelles prétendant dépeindre le futur sont logiquement invalides (en amont de l'axiome imaginant le monde stable), il s'agit de croyances, qui seront démenties si le futur rencontré est différent (exemple : peut-être que le jour ne se lèvera pas demain, l'habitude solide ne vaut pas vérité). C'est d'autant plus pertinent de l'envisager si je suis en train de rêver et me réveillerait n'importe où (et pas forcément humain, ou la Terre ne serait pas sphérique, etc.), ce que la philosophie, sans le dire, a échoué à démontrer impossible.
    Je connais une objection classique, « statistique », à ce que je viens de dire : la loi simplifiée est « tous les cygnes sont blancs » et le détail pour expert serait « la probabilité de cygne non-blanc est inférieure à 1/2000 ». Erreur : cela présuppose représentatif l'échantillon examiné, ce qui n'est pas démontré, et le hasard d'échantillonnage peut avoir été biaisé. Peut-être que dans un siècle, 99% des cygnes seront noirs, et il aurait fallu dire aujourd'hui que la probabilité conditionnelle « qu'un cygne soit blanc, sachant que c'est un cygne futur » est totalement inconnue. Sauf croyance facultative en la stabilité du monde (et le fait qu'il ait été stable ne prouve en rien que le monde futur le sera).
    Toutefois, à une « formation » de diététique en entreprise, j'ai fait part des chiffres contradictoires enseignés successivement pour les acides gras, et le formateur m'a répondu que ce qu'il disait était « la vérité scientifique du moment », pouvant être contredite demain si un congrès changeait de consensus ; ainsi une hypothèse « prouvée » peut être fausse, une « vérité » peut-être démentie ; je ne suis pas d'accord, c'est là jouer sur les mots (avec « vérité » à la place de dogme actuel et « preuve » à la place de pseudo-preuve en voie de démenti). C'est de la rhétorique de domination sociale, pas de la logique parant honnêtement les objections. Si la philosophie élit le blabla et condamne la logique, avec la « sagesse » de se ranger servilement derrière les puissants dominants, la philo n'a rien d'intellectuellement honnête, j'espère que ce n'est pas le cas, quoique cela expliquerait le traitement incroyable (incroyablement malhonnête) de l'hypothèse du rêve.

3/ Raison contre les faits ? Autrefois, le dogme religieux prétendait avoir raison par principe, même contre les faits éventuels attribuables au Diable trompeur (grands os « vieillis » n'ayant jamais appartenu à des dinosaures vivants, etc.) ; c'est un choix, pas une nécessité de la raison (sauf pour échapper au bûcher intolérant). Ensuite paraît-il vint le freudisme, accusant tout un chacun d'obsession sexuelle : la loi dite universelle est alors si malléable qu'elle prétend expliquer les faits contraires, elle est donc infalsifiable (et de valeur prédictive nulle), elle prétend incarner la raison et démolir toute objection factuelle ; c'est un choix parmi d'autres systèmes d'explications, pas une nécessité de la raison. Maintenant, avec la science expérimentale, le faillibilisme a été posé en critère de raison : il faut se soumettre à l'épreuve des faits pour avoir droit de prétendre à la raison (avec deux réponses possibles : « oui, peut-être », ou bien « non, c'est faux »).
    Toutefois, une mise à l'épreuve peut être faussée par des tiers facteurs, donnant apparemment tort à une loi juste mais mal testée ; donc maintenir la loi contre les faits apparents est possible en décrivant le biais envisagé.
    Mais plus généralement, cette dictature des faits est récusable tant que n'est pas démontrée la réalité des faits, c'est-à-dire tant que n'est pas démontrée fausse l'hypothèse du rêve (cauchemar temporaire) – ce qui semble impossible jusqu'à preuve du contraire. Hélas cette observation logique est socialement interdite (non diplôme), psychiatriquement condamnée (confusion schizophrène), légalement punie en France (loi Gayssot), en tout cas la raison dubitative est juste puisque les prétendus faits sont peut-être illusoires. La philosophie ne le disant pas, cette discipline semble morte, et triomphe la science qui est du côté des faits apparents, pas de la raison logique (envisageant tous les cas possibles sans interdit dictatorial).
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Escherichia tique (06/11/2011)
    Dans le Science & Vie n°1128 de Septembre 2011, j’ai été choqué par l’article « E. coli, le double visage d’une bactérie amie / E. coli mon amie ? ». Défauts lourds que j’y vois :
1/ Oubli d’accuser la généralisation : au lieu de dire à la façon de Science & Vie « incroyable : Escherichia coli est une tueuse parfois mais c’est aussi une très précieuse amie, souvent ! », j’aurais dit : « le problème est purement taxonomique, on classe ensemble des tueuses et des innoffensives, alors que si elles avaient des noms différents, le sujet s’éteindrait, c’est un jeu de mot, un artefact. Il faut pas généraliser : si un homme viole un enfant, est-ce qu’il faut exterminer les hommes (en prévention) ? si une femme congèle son bébé, est-ce qu’il faut exterminer les femmes (en prévention) ? non, la faute est dans la généralisation, fruit du matérialisme déterministe, erroné (comme le « principe de précaution » associé) : ce n’est pas parce qu’on est artificiellement appelé (en ce moment) Escherichia coli qu’on est inoffensive ou dangereuse, qu’on est sensible ou résistante à l’antibiotique benzyl-pénicilline, il faut pas généraliser ». Autrement dit aussi, c’est avoir un métro de retard que d’en être resté au vieux paradigme « si on connaît le nom d’espèce, on connaît le caractère pathogène et le profil de résistance ». C’était une erreur évidente d’affirmer cela, expérimentalement confirmée, rejoignant en cela la vieille objection des logiciens contre l’induction (ou abduction+vérification+affirmation), généralisation fautive par principe – 14 ans d’âge mental suffit à le comprendre, nul besoin de super-expertise croulant sous les diplômes de récitation.
2/ Oubli de la mise en question du concept d’espèce bactérienne. J’ai appris à l’université en 1982 (par cœur, obligatoire, avec « contrôle de connaissances » sévère) que « Escherichia Coli » désignait les Entérobactéries (bacilles Gram négatif fermenteurs aéro-anaérobies Oxysase négative) à la fois Lactose positif et Indole positif. Il s’agit de définition « phénotypique » sur les apparences grossières (comme au moyen âge humain : Chinois = tout homme Jaune positif Yeux bridés positif). En fait, il s’agissait des cours qu’avaient appris nos professeurs « supérieurs » étant jeunes, et dans le monde du travail en labo d’analyses avec galeries d’identification numérique 20-tests, cette définition était invalidée, pour différentier Klebsiella oxytoca, rare klebsielle Indole positif, n’ayant rien à voir avec Escherichia (sur douze autres caractères simples) et ruinant la dichotomie simplifiée en tubes (qui glorifiait quelques tests arbitrairement choisis, au nom de la tradition). La définition d’espèce se base aussi sur l’hybridation ADN-ADN, presque jamais réalisée dans le processus d’identification, et sur le profil d’ARN 16S, dont l’emploi s’est développé dans les années 1990, mais – quoi qu’il en soit – on appelle Escherichia coli « ce qui ressemble à » l’Escherichia coli dite de référence, et la « limite chiffrée » aux critères de ressemblance est un consensus entre chercheurs dits experts, pouvant changer d’avis de temps en temps ou dans le futur. Un article scientifique expert sur Pseudomonas fluorescens, autre bactérie, expliquait ainsi que dans le continuum ADN flou (dû, au moins en partie, aux échanges de gênes), la limite fixée à l’espèce est purement arbitraire, fluctuant selon les années, les congrès.
3/ L’article de Science & Vie a été écrit semble-t-il par une journaliste incompétente ou cherchant le sensationnel en déformant discrètement : elle écrit que les « plus proches parentes connues » de Escherichia coli sont « Salmonella, Klebsiella (agent de la pneumonie), Yersinia (agent de la peste)… », et c’est simplement incohérent avec les cours modernes en microbiologie. Les plus proches parents officiels (à ce jour recensés/définis) sont une vingtaine d’espèces Escherichia non coli, ainsi que les shigelles très difficilement différentiables en biologie moléculaire (dont un célèbre agent de la dysenterie – cf. en Anglais l’article http://jmm.sgmjournals.org/content/49/7/583.full.pdf envisageant une tricherie taxonomique, artefact de noms distincts pour une même espèce) ; les célèbres salmonelles et Yersinia pestis sont quant à elles assez éloignées, appartenant seulement aussi à l’immense groupe des genres dits Entérobactéries, de même que Klebsiella pneumoniae, qui n’est pas le dangereux agent de la pneumonie malgré son nom historique (on enseigne aujourd’hui que ce sont surtout 8 autres familles de germes qui donnent les pneumonies), mais une journaliste fièrement latinophone quoique incompétente en microbiologie, lisant la liste des Entérobactéries, ne fait que relever les apparences célèbres, certes. Manifeste d’incompétence, aux yeux des gens plus proches du sujet, niveau Bac Labo ou Bac moins 2 en filière technique.
4/ L’article dit page 72 : « Cette bactérie est probablement apparue il y a quelques 130 millions d’années », et page 73 : « âge estimé de l’espèce : plus de 130 millions d’années ». C’est seulement oublier que l’espèce bactérienne n’est nullement définie par filiation façon animale (absolument rien ne prouve un ancêtre commun aux divers Escherichia coli). Et, Darwin-Mendel-iennement, comment savoir depuis quand une bactérie a muté suffisamment pour présenter les caractères (phénotypiques ou génotypiques) qu’on appelle aujourd’hui Escherichia coli ? Trouver des fossiles n’est pas simple, surtout pour une bactérie non sporulante ne laissant pas de trace solide. Il semblerait donc que ce soit un résultat d’horloge moléculaire : au vu de la distance génétique vis à vis de son plus proche parent (connu à ce jour) classé distinct (arbitrairement, sans exclure les mutants coli alkalescens-dispar mais en excluant depuis 1983 les « cousins » Escherichia hermanii), leur ancêtre commun est situé vers telle date, via la cascade d’approximations et de généralisations (« vitesse de dérive génétique ») acceptées par les experts dominants actuellement. S’il s’agit de « dire quelque chose plutôt que rien », c’est énonçable, le pouvoir de conviction est simplement nul. Sans compter que, si Dieu existe, il a pu créer Escherichia coli il y a trois siècles, comme les os vieillis de dinosaures. Sans compter que si je suis en train de rêver, Escherichia coli n’existe peut-être pas, et serait un cauchemar idiot, une anecdote fictive temporaire.
0/ Aidant à comprendre le contexte : dans le même numéro de Science et Vie, en titre numéro un (juste avant Escherichia coli), il était claironné que la Science lève enfin les mystères (révèle les secrets) sur la naissance du système solaire. Mais lire le détail de l’article dévoile le fond, totalement différent : un nouveau modèle ne discorde plus des observations que sur un grand point au lieu de six, et ce scénario a la préférence de nombreux experts renommés, Français et Américains (l’Elite du Monde vu d’ici ?). On pourrait dire, autrement, que ce modèle n’est pas recevable comme vrai car il discorde encore sur un point, et que sa crédibilité est facultative, supposant quantitativement éternelles les lois (gravitation etc.) programmant la modélisation (avant jonglage hypothétique avec les « conditions initiales »). Il s’agit aussi d’une erreur de principe : on ne peut pas affirmer détenir le vrai tant qu’on n’a pas démontré fausses l’intégralité des alternatives aboutissant au même résultat. Le mot « explication » est un leurre, prétendant à vérité (infantilement) pour en fait du bla-bla : ainsi, en ce qui concerne le nombre 5 des doigts de la main et des branches de l’étoile de mer, la « meilleure explication » que je connaisse est la fable religieuse imaginant que Dieu a 5 doigts par main, oui et alors ? ça ne prouve pas que Dieu humanoïde est davantage qu’un délire hypothétique. Bref, cet article sur le système solaire semble une harangue pour croyants scientistes, impressionnant les crédules, simplement nulle pour les logiciens. C’est ce qu’on appelle la Science moderne, hélas. Chère payée (d’argent, fiscalement confisqué, et d’honneurs, de prétentions à l’intelligence critique), à tort. Je me demande si ma nièce, future prof de sciences, tolérerait d’avoir comme élève un jeune double de moi, certes pas chahuteur mais contestataire, arguments logiques à l’appui… « On n’a pas le temps de discuter, il faut faire tout le programme officiel prévu » disait-elle autrefois, j’espère (naïvement ?) qu’elle a évolué, que le lycée n’est plu’ une usine à produire des soldats suiveurs décérébrés, après jeune casse de leur esprit de cohérence par l’obéissance aux diktats orthographiques imposés (en France et Amérique) contre la logique alfabétik.
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Un monde pas logique (20/01/2012)
    J’ai eu écho de débats familiaux animés, en séjour d’été. Un directeur de recherches scientifiques demandait à son beau-frère – ayant fait des études supérieures mais non scientifiques – « tu ne crois pas en la Science ? » (attendant la réponse Si pour clore le débat en affirmant : « éh bien la Science a prouvé que… »). La réponse Non l’a sidéré, comme venue d’un autre temps, archaïque, périmé. Mon point de vue est différent, intermédiaire : bien que diplômé universitaire en Sciences, je n’aurais pas répondu Si. Tout en gardant son sens critique, on peut réciter (en classe puis au travail) ce qui est exigé, jongler avec ces prétendues vérités… sans y croire, en comprenant de l’intérieur les déficiences et illogismes.
    « La Science » (expérimentale – sans inclure les mathématiques pures avouant se situer en aval d’axiomes librement récusables) a tort de prétendre à la logique pour affirmer (j'ajoute implicitement "je crois" après chaque phrase, acceptant de me corriger si on me démontre le contraire), puisqu’elle se fonde sur une généralisation risquant l’erreur. Bien sûr, souvent ça marche, comme la généralisation en général, qui est une tendance enfantine (ou bestiale à la Pavlov : « la sonnerie de cloche est toujours suivie de nourriture agréable »). Mais toutes les lois de type « grandeur A = B x C » seraient honnêtement à réécrire en « jusqu’à présent dans ce monde, il a souvent semblé que A environ égal à B x C », le constater une fois de plus ne prouverait rien, ne garantirait en rien que l’on ne va jamais se tromper en croyant (ou appliquant) cette prétendue loi.
    La « religion » scientiste consiste pourtant à CROIRE « découvrir » les lois mathématiques qui gouvernent parfaitement le monde dit Réalité. C’est une pure croyance. Vu de l’intérieur des sciences, la situation est totalement différente : des estimations modélisées (formant approximations) successives sont jugées temporairement satisfaisantes, avant que des mesures plus précises en prouvent la fausseté éventuelle, et sans garantir en rien la validité future, c’est-à-dire la stabilité du phénomène.
    En pratique, la généralisation est forcenée dans notre monde moderne « à formation scientifique », avec approbation officielle prétendue experte. Les spécialistes en philosophie des sciences reconnaissent : « observer que 200 cygnes sur 200 sont blancs ne prouve pas que TOUS les cygnes sont blancs au delà de ce petit échantillon de seulement 200 » (et je préférerais parler d’enfants de cygnes, car un cygne pourrait être déclaré blanc par définition, un apparent-cygne noir pouvant être appelé non-cygne par les taxonomistes), MAIS cette réserve logique est déconnectée de la vie courante. Ainsi, les yaourts (etc.) ont une péremption fixée à l’avance par généralisation au vu de quelques cas étudiés en détail par le passé. Si le nouveau lot de yaourts YTS314159 expirera dans 10 jours, c’est (par exemple) qu’il y a cinq ans lors de la mise sur le marché, 5 lots sur 5 sont devenus « inacceptables » au bout de 20 à 32 jours (doublant les diarrhées chez plus de 2,0% des mangeurs) et il est CRU que cela constitue une loi universelle applicable à tous les lots, le facteur de sécurité (de 20 jours à 10 jours) étant fourni par les statisticiens estimant, avec une multitude d’hypothèses (en fait douteuses, comme échantillon représentatif et loi normale) que cela garantit une fiabilité bonne (à 99,99% par exemple). Quand un scandale sanitaire de yaourts empoisonneurs avant péremption intervient, il n’y a en fait nul scandale ni fatalité (démoniaque ou laïque), seulement un révélateur que la généralisation et la croyance risquent l’erreur (peut-être rare jusqu’à présent, mais peut-être fréquente dans le futur).
    Ceci dit, une réserve : la logique est-elle supérieure à l’expérience ? (« croire à la logique vaut-il mieux que croire en l’expérience ? »). Ce serait un point de vue, rien de plus, pourrait-on dire. Mais là, je ne suis pas d’accord, et je crois que personne ne peut être d’accord : qui admet qu’on lui dise « il est interdit à tous de gifler, donc je vais te gifler » ? L’auto-contradiction est un scandale absolu, et ouvrir la porte vers cela ne paraît pas tenable. Même si l’expérience hélas l’appuie (l’affreuse loi du plus fort inclut que le plus fort, ou le sacré, s’accorde le privilège de l’auto-contradiction : « faites ce que je dis, pas ce que je fais – je m’exempte de la loi obligatoire pour tous »).[Remarque : le fait que l'expression "cette phrase est fausse" ne puisse être ni vraie ni fausse n'invalide pas la logique, mais explique qu'elle doit éviter l'auto-référence, et le choix de la logique, en ce sens, ne peut pas être démontré logique, ce n'est qu'une affaire de goût.]
    L’expression « la Science a prouvé qu’en pratique… » me paraît donc contradictoire (ou aveugle ignorant la preuve d’erreur occasionnelle). Les mathématiques (autrefois dites « sciences exactes ») sont pures mais facultatives, les détourner comme outil pour « affirmer avec pureté incontestable, réaliste » est du dévoiement (de plus, l'hypothèse du rêve a été arbitrairement exclue, par le bla-bla cartésien erroné et rien de mieux depuis). La modélisation est de la modélisation, c’est tout, on peut aimer cela ou/et en vivre, mais on est libre de préférer une autre voie, ce n’est nullement inférieur en rationalité, au contraire.
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Statistiques grand public (01/03/2012)
    J’ai entendu avant-hier, lors d’un débat télévisé sur les sondages (émission http://www.france5.fr/c-dans-l-air/politique-interieure/la-verite-sur-les-sondages-35552 ), des propos affligeants : l’expert, totalement approuvé par son collègue et concurrent disait "Sur un sondage pratiqué sur 1000 personnes, aléatoire ou par extension : par méthode des quotas, l’incertitude de vote est de 3 pour cent (sur une estimation 50%, bien moins sur une estimation 0,4% ou 99,6%), c’est la loi statistique, c’est comme ça, c’est indiscutable." Eh bien si, je vais discuter, et prouver que c’est faux :
1/ Cela utilise habituellement la loi normale, sans aucune preuve que la loi normale correspond à la situation. Cela vient d’habitudes antiques utilisant les tables de Gauss (que je contestais à l’université en 1982, le prof médecin me répondant que la science consiste à appliquer la loi, pas à réfléchir & contester !) – aujourd’hui avec les ordinateurs, on n’a plus aucun besoin de supputer une infinité de variables indépendantes convergeant gaussiennement (avec une probabilité non nulle de nombre négatif de votants !) : on devrait dire qu’on ne sait pas ce qui se passe, et ça conduirait à la loi exacte binomiale, beaucoup plus lourde en calcul mais différente, peut-être utilisée par une infime minorité de statisticiens. Gober les lois "parce que prétendues vraies par les professeurs" était immensément stupide, pas incontestable du tout. Quels sondeurs sont capables de démontrer la pertinence mathématique de leurs calculs (loi de Gauss, en prouvant pourquoi et comment elle fait apparaître les nombres pi et e, ou loi Bêta) ? Aucun je pense, donc ils sont totalement contestables a priori : leur pouvoir de conviction est très nul. Le calcul normal montre qu’avec l’estimation 0,4% (4 pour mille avis de votants), l’incertitude est de ±0,39% soit entre "zéro virgule un votant" et 7,9… il est clair que la très classique loi normale est idiote en situation discontinue d’individus séparés. Même si on arrondit le zéro virgule un à zéro, c’est idiot, puisque ça ne peut pas être zéro, puisqu’on en a observé quatre ! L’incontestabilité : poubelle ! Je ne dirais pas "et paf dans leur gueule" méchamment mais j’exigerais remboursement des sommes qu’ils ont escroquées, les sondeurs… eux et les journalistes qui en profitent.
2/ L’incertitude dépend entièrement d’une variable libre qui se nomme le risque (de première espèce) : 50%±3,1% avec 5% de chances de se tromper correspond à 50%±4,7% avec 0,27% de chances de se tromper, et à 50%±1,6% avec 32% de chances de se tromper. Qui a décidé le risque pris en compte? a-t-il été avoué avant de dire que l’incertitude annoncée était incontestable ? Cela change tout. Pour l’estimation 0,4% (4 votants sur 1000 interrogés), l’incertitude normale avec 0,27% de chances de se tromper donne la cocasse fourchette d’estimation "moins 0,2% à plus 1,0%", on trouve bien le nombre négatif idiot que je dénonçais sur le principe.
3/ Le sondage n’est en fait crédible que si l’échantillon sondé est considéré représentatif de la population. C’est un risque non comptabilisé, d’où abus contestable. C’est seulement en moyenne que les échantillons multipliés sont souvent peu éloignés de la situation générale, mais chaque sondage (prise d’échantillon) court le risque d’être totalement différent de la population. Donc "50%±3% avec 95% de confiance" ne signifie absolument pas que la valeur vraie dans la population a plus de 95% de chances de se trouver dans 50%±3% : un autre échantillon aurait pu dire le même jour 48%±5% avec le même 95% de confiance, et la vérité sur la population est peut-être 42% si on est mal tombé les deux fois, on n’en sait rigoureusement rien. C’est immensément loin d’un 50%±3% "incontestable". Certes, c'est un peu à ça que sert le chiffrage 95%, semblant dire "même si on peut se tromper une fois sur 20" ; toutefois, c'est une supercherie : on a basculé de la probabilité d'échantillon connaissant la population (statistiques déductives, logiques) à une probabilité de population connaissant l'échantillon (statistiques inductives, illogiques), ce qui est supputatoire délirant, risquant l'erreur totale.
4/ La méthode des quotas est une autre supercherie, supposant que les classes socio-économiques sont un déterminant du vote. Certes cela évite des biais : interroger 99% de retraités donnerait un aperçu de ce sous-groupe plutôt que de la population générale, mais il est faux de considérer que cela est une garantie de représentativité. Quand j’ai été sondé, mon opinion qui est anormale pour quelqu’un de ma classe a été comptée comme représentative de cette classe, au prorata de mon importance relative dans le nombre de sondés de cette classe, et c’était une estimation fausse, à incertitude aucunement prise en compte.
5/ S’il y a 60% d’indécis actuellement, la mesure 50%±3% de votes (exprimés) pour untel est ridicule, car si les 60% votent pour ou votent contre, cela peut faire (au nouveau total) 80% comme 20% (si l’échantillon était parfaitement représentatif, plus large encore sinon). Cela représente un ±30% qui dément totalement le ±3% clamé à tort. Il faut expliquer de quoi l’on parle, sans prétendre qu’une loi mathématique interdit de réfléchir, de contester.
6/ Le sondage électoral se trompe par principe en ceci qu’il cherche le taux de réponses répondues actuellement à un sondeur, et aucunement le taux de votes vrais futurs. Les votes inavouables ne sont pas forcément avoués, au contraire les avis provocateurs dépassent ce qui sera effectivement fait, les revirements d’opinion ne sont pas encore envisagés. Pire : le mécanisme de "vote utile à deux tours" rend les sondages successifs auto-porteurs (logique populaire : "voter pour ceux qui ont leurs chances d’après les sondages antérieurs") : un partisan de l’ultra-gauche révolutionnaire, ayant entendu les sondeurs dire que la finale risque fort d’être droite contre extrême-droite, sera conduit à ne pas voter ce qu’il préfère, ultra-gauche dite ultra-minoritaire, mais reporter son vote sur le candidat de gauche modérée qui a davantage de chances de passer le premier tour. C’est un biais caractéristique, qui dément que la vérité des votes finaux confirme de manière indépendante les pré-sondages réalisés. Supercherie.
0/ Bien sûr, pas un mot de cela dans le débat télévisé : l’autorité "experte" dit le vrai, exprime la loi mathématique, et les ignares sont soumis. Scandale. Toute la science (que je connais) fonctionne ainsi, malhonnête, réservant la discussion éventuelle aux professeurs, ex-élèves-soumis (pour obtenir diplômes) puis enseignants (perpétuant l’endoctrinement autoritaire, omettant les justifications compliquées et même pas vérifiées personnellement). Qui peut me démontrer la résolution du biais d’écart-type estimé par le facteur (N+1)/N, du 1er cours de mathématiques statistiques ? pas un des statisticiens professionnels de mon entreprise… dûment diplômés et enseignant leur "savoir" à l’occasion… Récitation ne vaut pas intelligence, selon moi, et l’intelligence critique devrait régner dans les mathématiques – même si elle est interdite en science expérimentale puisqu’elle dégomme le dogme réaliste préalable.
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Précisions (02 Mars 2012)
Puisque on ne me répond pas, je me critique "tout seul"…
Négatif : J’ai lu dans "Alex au pays des chiffres" que les anciens ne concevaient pas (autrement que comme "insensé ! ") les nombres négatifs. Suis-je ainsi naïf en refusant un pourcentage de votes négatif ? OK, imaginons ce que ce serait : le nombre de votes pour X est à moins 0,2%, je vote pour X (moi individu minime) et ça ramène à moins 0,1%, il faudrait encore un vote pour atteindre 0%. Mais… s’il y a eu ces deux votes pour X, pourquoi dire que cela fait 0% de votes pour X ? En cas de vote pour X ou Y ou Z, ça n’a pas de sens. Il en serait certes différemment en référendum Oui/Non, mais ce n’était pas le sujet. Le calcul faisant apparaître des nombres négatifs prouvait donc bien que le mode de calcul était absurde. Oh, je connais l’objection : ce calcul est valide pour les nombres grands, avec minimum 20 votes par classe, pas pour le cas infime de 4 votes, mais… s’il y a erreur, ± négligeable pour les grands nombres, le mieux n’est pas d’appliquer cette erreur (surtout en parlant de "loi incontestable" !) mais d’appliquer le calcul juste, même s’il est plus lourd – maintenant avec les ordinateurs, cela devient possible, quelles qu’aient été les traditions autrefois au temps de la règle à calcul et des tables imprimées.
Binomial : Il se pourrait que les statisticiens de sondages appliquent la nouvelle convention d’incertitude par calcul exact binomial (avec loi bêta) au lieu du vieux calcul normal. J’en doute car sur Wikipedia, j’ai été absolument le seul à parler du caractère périmé du calcul normal, et je citais mes sources exactes CLSI pour l’autre voie, sans hélas avoir réussi à programmer ce calcul en Excel, car il y a trop de paramètres inexpliqués. Toutefois, si le calcul de probabilité binomiale a mon adhésion, j’en doute, ici. Le principe binomial est que la probabilité de k évènements (genre vote pour X) en n essais (genre votes exprimés) est égal au nombre de combinaisons de k parmi n, fois probabilité de l’événement unitaire à la puissance k, fois probabilité de l’événement contraire à la puissance n-k. Mais… cette élévation à la puissance vient je crois de p(A et B) = p(A) fois p(B), ce qui n’est valide qu’en cas d’évènements indépendants. Sinon c’est p(A et B) = p(A) fois p(B sachant A). Or la dépendance inter-vote est non-nulle et non-pleine, totalement inconnue : certains fans parlent de leur vote pour faire suivre leurs proches, et ça marche partiellement, ou non, ou ça a l’effet inverse en cas d’inimitié entre personnes. Bref, le calcul "exact" binomial serait invalide ici, aussi, nullement "incontestable" non plus. Les sondeurs seraient confirmés des escrocs dogmatiques volant l'étiquette de mathématiciens.
Souvenir : j'avais tapé, vaguement de mémoire, "(N+1)/N" comme facteur correcteur de l'écart-type estimé, et on me répondra sans doute, je crois, "mais non! c'est N/(N-1), enfin, tout le monde le sait !". Savoir ? Qui l'a vu démontré ? La série 8-9-10 a pour écart-type 0,82 ; si ce 8-9-10 n'est pas une population mais un échantillon, l'écart moyen à la moyenne vraie sera plus fort que celui à la moyenne observée 9, et le calcul avec racine de n/(n-1) donne 1, celui avec racine de (n+1)/n donne 0,92 – ça corrige aussi, dans le bon sens, mais qui a raison et pourquoi ? Comment peut-on prétendre corriger alors qu'on ne connait pas du tout la moyenne vraie ?... Cela suffisait-il à détruire les statistiques inductives, à la première leçon ? Ouille-ouille-ouille... J'étais abruti par les médicaments anti-suicidaires, mais j'aurais dû prendre le temps d'examiner la question. Facile : prendre un exemple, la série de 4 nombres 1 à 4 (d'écart-type vrai 1,1180), donnant des échantillons de 2 nombres (6 différents, d'écart-type vrai moyen 0,8333), pour une estimation sans biais il fallait multiplier par 1,342 alors que la formule du cours multiplie par 1,414. C'est encore plus criant (mais en sens inverse) en remplaçant la valeur 4 par une valeur 20. Alors... poubelle le cours, invalidé ! "Incontestable, la loi statistique" disait la télé...
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Leçon de lune (03 Avril 2012)
   J’ai lu dans un Science et Vie que je ne retrouve plus (de 2010 ou 2011) un article à sensation, disant « On ne sait plus comment la Lune s’est formée ! ». C’était fouillé en de multiples pages, expliquant l’ancienne théorie, les nouvelles mesures la contredisant formellement, les nouvelles théories candidates (dont l’ancienne avec adaptation spéciale changeant tout), les mesures futures qui pourraient départager ces théories. D’accord, c’est ainsi que marche la Science expérimentale. Je regrette seulement qu’il manque un encadré sur le thème « pourquoi disait on qu’on "savait" alors qu’on se trompait ? ». En effet, cette « théorie dominante » était enseignée en tant que vérité indubitable, avec contrôle universitaire de Connaissances, alors qu’elle était fausse, je trouve ça grave. Ce n’était que du blabla socialement dominant, à valeur de vérité sociale temporaire. Un dogme scientifique n’est pas prouvé éternellement, il n’est que la « vérité du moment » (compte tenu des mesures actuellement disponibles) pour ceux vénérant les blouses blanches, et plus particulièrement les « leaders d’opinion » parmi elles (habilités à négliger les données dites aberrantes, à trancher, à énoncer une conclusion dite « savoir scientifique »). Qui plus est – même avec présentation relativiste (non comme vérité mais comme « théorie actuellement admise ») – ceci n’exclut pas la vérité possible d'une approche antiscientifique : un Créateur ou rêveur peut générer la Lune et les données qui vont avec, et tout ceci peut s’annihiler instantanément par Fin du monde ou Réveil, effaçant toutes les projections calculées, affirmées à tort pour un futur dit certain. Finalement, le scientifique "on sait que" signifie "on croit savoir que" ou "on prétend savoir que", ce n'est pas grand, il serait honnête de l'avouer en classe scientifique (et littéraire), à la télé, partout. Dans de nombreux pays, la "certitude scientifique" établit des culpabilités dites "indubitables" conduisant à la peine de mort : il s'agit de fausses certitudes qui tuent, c'est grave.

L’intelligence en question (20 Mai 2012)
    Dans Science & Vie n°1135 d’avril 2012, j’ai été déçu par l’article phare « L’intelligence humaine en panne (elle a cessé de progresser, a-t-elle atteint ses limites ?) ». Mon opinion n’est absolument pas examinée, je l’exprimerais ainsi : autrefois, la force gagnait paraît-il, puis l’intelligence a semblé remplacer la force d’où envie d’intelligence, aujourd’hui le mensonge (commerce, géopolitique) gagne et l’envie d’intelligence s’effondre donc.
    Je cite et commente les passages qui m’ont le plus déplu :
A/ 1997, 52 experts mondiaux de l’intelligence (…) fait toujours référence aujourd’hui : « (…) apprendre de l’expérience ».
--> Il est affirmé que la généralisation est une forme d’intelligence, alors que c’est une erreur logique ! Certes, l’expérience indique un possible, et ne pas le prendre en compte est un manque d’intelligence, mais croire que l’expérience vaut vérité est un abus, un autre manque d’intelligence (réitérer l’expérience peut donner un autre résultat, maintenant ou plus tard). Par ailleurs, dans le domaine politique, l’expérience ne sert souvent qu’au blabla rhétorique laveur de cerveau par amalgame : par exemple, au lieu de condamner le racisme (dont le sionisme, le judaïsme rabbinique), il s’agit d’accuser de racisme toute hostilité (dite nazie) à la suprématie sioniste. Ou bien toute inimitié envers l’exploitation capitaliste est dite stalinienne dictatoriale, etc.
B/ la compréhension de l’écrit, la culture mathématique et la culture scientifique (…) une intelligence plus scolaire
--> La compréhension de l’écrit est (en Français et Anglais) gênée par un système orthographique fondé sur les exceptions, qui casse les individus logiques et élit les moutons, cela me semble le contraire de l’intelligence. Quant à la culture locale, forme de catalogue des choses socialement décrétées Bien ou Vrai, c’est de la répétition (pour hybrides de perroquet et mouton), pas de l’intelligence (humaine) je crois.
C/ théorie de l’intelligence dite « C.H.C. » encore en vigueur aujourd’hui. (…) REPRÉSENTATION VISUO-SPATIALE (…) MÉMOIRE ET APPRENTISSAGE (…) Connaissance du langage, de l’information et d’une culture spécifique. VITESSE DE TRAITEMENT (…) INTELLIGENCE FLUIDE, Raisonnement, résolution de problèmes nouveaux sans connaissances requises.
--> La mémoire humaine est très inférieure à la mémoire informatique (pas intelligente mais mécanique), et on dit « singe voit singe fait », ce qui est bestial (ou puéril humainement). L’esprit critique, lui, refuse de répéter le non-démontré, refuse la réplication décérébrée, l’intelligence est je crois ailleurs que dans mémoire et apprentissage : dans la redécouverte (avec enseignement d’aide utile, ça ne change rien au principe d’éducation). Finalement, je restreins le sujet à l’intelligence fluide, le reste n’étant que convenances et jeux (en France prédominants, certes). [Toutefois, j'ai souffert étant enfant de la "pédagogie de la découverte" en bâteau à voile, ayant pris 18 fois la baume dans la figure avant que le prof donne les clés, mais c'était biaisé : il ne s'agissait pas de faire découvrir, mais de susciter la demande de recettes qui marchent. Une invitation à la mise en doute de ces recettes initiales m'aurait paru plaisante. Comme en Maths : on peut parachuter d'abord le théorême de Pythagore avant de chercher comment le redémontrer, sans partir errer dans l'inconnu, au risque du découragement.]
D/ Stabilisation du QI au Danemark à 111 (100 en 1954), en Norvège à 108 (100 en 1959). (…) Les psychologues attribuent la valeur 100 au score le plus largement représenté dans la population testée, et divisent l’axe horizontal de façon à ce que les deux tiers de la population aient un résultat compris entre 85 et 115. Un découpage arbitraire mais commun à tous les tests, ce qui les rend comparables entre eux. (…) Améliorer son intelligence ? C’est possible. Caféine, ritaline, exercices d’entraînement cérébral sur consoles de jeu… (…) pour que l’information soit traitée plus vite, en plus grande quantité, ou avec moins d’erreurs. Et, par là, que nos aptitudes à raisonner, calculer et analyser soient améliorées. (…) Face à des informations nombreuses qu’il faut traiter au plus vite, notre cerveau « flanche », littéralement.
--> Si la valeur actuelle du Danemark est à 111, c’est non un bonus de 11% mais un artifice, plaçant l’initial à 100 au lieu de la majorité comme c’était prétendu systématique. Et, puisque les exercices de préparation à ces tests favorisent une mesure favorable, ce n’est pas pour l'intelligence une mesure indépendante, mais c'est peut-être simplement le résutat d'un concours mieux préparé aujourd’hui qu’autrefois. Peut-être par prise en compte chez les enseignants des facteurs demandés par les tests. En ce sens, il serait possible d’encore améliorer le score, artificiellement, en bachotant sur les tests de QI (comme on bachotait en faisant des exercices puisés dans les annales du Bac : s’habituer aux questions posées aide à les résoudre dans le temps imparti), ça ne veut rien dire, c’est un total artefact. Quant à la vitesse de réponse, c’est contestable comme facteur d’intelligence : le tac au tac superficiel n’est pas supérieur à la lente réflexion approfondie. Je vois davantage d’intelligence dans l’invention (ou ré-invention) mathématique – même en une semaine ou un an – que dans les joutes verbales de la télé, trouvant le « bon mot » (ridiculisant l'adversaire) à la seconde, il ne faut pas tout mélanger, à mon avis.
E/ Plutôt qu’une mâchoire redoutable ou des griffes meurtrières, c’est l’intelligence qui a pu avantager les hommes dans leur conquête du monde. L’avantage sélectif aurait même pu s’accentuer dans la compétition à laquelle se livrent les hommes entre eux.
--> Je passe sur le roman préhistorique (peu convaincant), mais l’Histoire me paraît dire le contraire : chez les humains, les conquêtes passées ont été meurtrières par les armes utilisées sans retenue, au risque d’être massacré à son tour, ce n’est pas intelligent je crois. Qui plus est, ces dominations massacreuses (celle dominant actuellement tout au moins) se sont faites au nom d’une religion de l’Amour, ce qui est une auto-contradiction, non intelligente ou perverse machiavélique. Indépendamment de l'action effective, vénérer cette religion, elle-même auto-contradictoire (appelant à aimer autrui comme soi-même mais se réservant le droit de massacrer les infidèles), appelait le même jugement : idiot ou menteur ? Mais l’auteur de l’article (comme ses inspirateurs « experts ») n’y voit que du feu : il ne lui vient pas à l’esprit que l’intelligence se situe dans la logique, dans le démontage des mensonges rhétoriques. Quant à la compétition forcenée bénéfique, ce n’est une évidence qu’américaine, ou de droite dure, d’autres réflexions visent le compromis de partage équitable, à moindre gaspillage, moindre insulte du faible, par calcul pour éviter révolte meurtrière, classer ça idiot est contestable, pas supérieurement intelligent, non. Par ailleurs, pour les ambitieux, la stratégie gagnante à court terme est le piston, la déloyauté, le racisme, jusqu’à explosion de haine en retour, qui devrait faire comprendre que l’intelligence aurait dû calculer autrement – il faudra semble-t-il attendre la Shoah numéro 2, anti-occidentale, pour que cette intelligence voit éventuellement le jour. Oui, l’intelligence aura alors progressé, cela n’a rien d’impossible. Mais les « psychomesureurs » ne mesurent nullement cela.

L'imposture de la science bayésienne (29 Octobre 2012)
    Dans Science et Vie n°1142 de Novembre 2012, le gros titre est « la formule qui décrypte le monde », désignant le théorème de Bayes. En 1992, écrivant une annexe du livre « Contre la Réalité », j’avais passé au crible de cette formule ma philosophie, et montré l’impuissance bayésienne à me renseigner. Je confirme, et j’argumente moins mathématiquement ici.
• Est présentée la formule p(A/B)=p(B/A)x p(A)/p(B), probabilité de A sachant B = probabilité de B sachant A fois probabilité de A sur probabilité de B, « dont la démonstration tient en quelques lignes à la portée d’un lycéen ».
--> Je le conteste aujourd’hui, le mot “sachant” me paraissant vide de sens (autre que “ayant entendu dire que”, “croyant que”).
On ne m’a jamais démontré ce dit théorème, mais je le retrouve assez aisément. Ce que j’admets, c’est que dans un ensemble de choses avec caractères A ou B, soit 4 groupes : Total T = “A et B” + “A et non B” + “B et non A” + “non A et non B”, alors proportion de A parmi B = “A et B”/[“A et B” + “B et non A”], idem en divisant numérateur et dénominateur par T, ou en inversant A et B. Donc proportion de A et B = proportion de A x proportion de B parmi A = proportion de B x proportion de A parmi B, et il en découle proportion de A parmi B = proportion de B parmi A x proportion de A / proportion de B.
Cela s’applique à des proportions d’objets ou ratios de surfaces, mais basculer vers des probabilités est peu convainquant, secondaire à postulat d’équiprobabilité de cas librement/subjectivement recensables. En effet, c’est exprimé en cause/conséquence de manière fallacieuse: probabilité de théorie vraie sachant ce résultat d’expérience = proba de ce résultat d’expérience sachant la théorie vraie fois proba de théorie vraie sur probabilité de ce résultat d’expérience, bref le résultat est proportionnel à la probabilité qu’on décrète pour la théorie, c’est très nul en pouvoir convaincant, en force objective. La théorie newtonnienne aurait été “validée” sans envisager comme concurrente la théorie einsteinienne, etc. Par ailleurs la probabilité de ce résultat d’expérience dépend totalement du contexte : habituellement estimée par erreur logique de généralisation aveugle (matérialisme déterministe, “lois”), tout change avec les infalsifiables hypothèses de mon rêve présent et du monde soumis à un Créateur tout puissant… Oublier ces hypothèses rend le calcul partisan, mathématiquement nul.
• « en assignant à chacun des liens qui les joignent une probabilité a priori basée sur nos estimations ou sur celles des experts (…) l’ordinateur affiche un graphe du réseau où chacun des liens entre deux causes est pondéré d’une valeur de probabilité bien précise. Et le tour est joué ! »
--> Non, le tour ne marche pas avec moi : puisque je conteste la probabilité source balancée dans l’équation, je conteste la véracité objective du résultat final. Prétendre à la vérité mathématique en oubliant qu’elle découle d’un chiffrage arbitraire est une faute en matière de logique. Poubelle.
• « Leur grande force, c’est de faire la synthèse entre le dire des experts et les données brutes de l’observation quand celles-ci sont insuffisantes : la connaissance a priori comble la lacune des mesures. »
--> Non, c’est oublier de mettre en doute la prétendue connaissance des dits experts. Cela revient à remplacer les mesures expérimentales (risquant de contredire la théorie) par les probabilités parachutées (de théories ou d’opinions de célébrités), c’est une faute épistémologique.
• « Elle ne nous parle pas du monde mais de ce que nous en savons. »
--> Au lieu d’être une réserve partielle finale, cela aurait logiquement dû être une objection immédiate. J’ajoute que, le scepticisme déniant tout savoir, la formule de Bayes n’apporte rien que de la déclinaison de croyances.
• « Le cerveau serait capable dès 8 mois de construire des réseaux bayésiens, d’y intégrer les observations provenant des sens et de calculer, d’une manière exacte mathématiquement, la probabilité d’une cause. »
--> Non, ce n’est pas exact, mais secondaire à l’axiome matérialiste déterministe, fondé sur l’induction généralisatrice, qui est une faute logique, mathématique. Peu importe qu’on aie vu cent cygnes blancs sur cent, le fait que le prochain sera blanc est inconnu. Par ailleurs, le contenu des rêves nocturnes semblait venir des sens, comment a-t-il été évacué ? En toute logique, Bayes ne fait bien que décliner la croyance particulière s’auto-proclamant vérité (ou chiffrage probabiliste vrai).
• « On espère en déduire des pistes pour comprendre certaines maladies mentales (…) atteints de schizophrénie »
--> Le hold-up est là parachevé : la confusion rêve-réalité étant classé schizophrène, la Science bayésienne s’évitera de répondre aux objections logiques fondées sur l’hypothèse du rêve présent, en la disqualifiant, « l’expliquant ».
• « les personnes atteintes de cette maladie (…) Les allers-retours entre le savoir acquis et l’expérience ne sont pas suffisants pour remonter aux causes des événements. »
--> Le savoir n’étant qu’un ouïe dire ou une croyance, la logique est du côté du non-savoir, classé fou (comme au temps de l’Inquisition ou du stalinisme).
• « révéler le secret qui fonde l’humanité. Une formule décidément magique… »
--> Non, c’est le volet bestial, antilogique, de la pensée humaine. C’est magique si ça parvient à convaincre, les esprits inattentifs…

Débats scientifiques du XXIe siècle (21 Avril 2013)
Dans le Science & Vie d’Avril 2013, fêtant les 100 ans du journal, sont annoncés six nouveaux débats éthiques « imposés par l’avancée des techniques et des connaissances ». Le mot « connaissances » me déplaît, a priori, semblant désigner des vérités alors qu’il s’agit de théories en instance de réfutation expérimentale, et en interdisant les objections amont, doutant du réalisme. Hum. Examinons quand même les dits-débats :
– « L’homme osera-t-il délibérément manipuler le climat ? (On sait comment réguler le climat mais… il y aura des perdants) ». Ça me rappelle un reportage sur Hawaii où les autochtones refusaient les barrières dirigeant les coulées de lave, protégeant peut-être mais dirigeant humainement les morts résiduelles… A mon avis, c’est à la majorité des humains d’en décider, après débat honnête mettant en question les prétendues assurances scientifiques, certitudes scientistes. Cette idée que ce n’est pas aux leaders occidentaux de décider est une bombe géopolitique, dite « antisémite », soigneusement évitée par les « penseurs » et la question du climat n’est qu’une petite application mineure.
– « Faudra-t-il accorder des droits aux machines intelligentes ? ». Personnellement, j’accorderais le droit de vote à Mickey Mouse, je ne vois pas ce que cela a de nouveau. Les individus suivant la propagande politique et l’endoctrinement religieux ont démocratiquement le pouvoir, ça ne me paraît pas spécialement juste. Le problème éthique principal me semble dans le droit à tuer les animaux, les plantes, etc. Les machines dites intelligentes ne posent pas un problème bien nouveau.
– « Les ressources de l’espace deviendront-elles privatisables ? ». Personnellement, j’étais déjà choqué que la naissance sur une portion de terre soit facteur de propriété privée, plutôt que le sol et sous-sol soient bien commun de l’Humanité. Ce que je dis n’est pas du communisme, car je ne suis pas égalitariste : à mon sens, le mérite va à l’effort et à l’invention, pas à la paresse fonctionnaire attendant/exigeant le partage. Bref, il me paraît juste que les courageux explorateurs de l’espace en touchent récompense sans être saignés à leur retour sur Terre, mais leur statut devrait être à mon avis celui de « metteurs en valeur », non de propriétaires.
– « Jusqu’où l’individu pourra-t-il se modifier lui-même ? (Fixer un cadre à l’essor d’une ‘transhumanité’ va bientôt devenir crucial) ». N’étant pas intéressé par le sport, je n’ai jamais exigé l’interdiction du dopage. Je pense que la médecine n’a pas à être freinée par la tradition. Inversement, réserver la médecine universelle aux pays riches me choque. Et l’explosion démographique des pays pauvres me choque aussi. Je serais d’avis de tout revoir, pas de donner mon avis sur une micro-couche supplémentaire à l’édifice actuel. A mon avis, il faut interdire les religions natalistes (toutes trois esclavagistes), les lois natalistes, les barrières aux migrations, penser la prospérité dans la décroissance, alors l’optimisation biomédicale sera à la portée de tous.
– « Que faire lorsque l’on aura détecté de la vie extraterrestre ? ». Cette question est spécifique au réalisme. Personnellement, j’ai déjà rêvé de vie extraterrestre et je ne vois pas l’ombre d’un argument pour me convaincre que le monde autour n’est pas un autre cauchemar.
– « L’exploitation des terres vierges de l’Antarctique aura-t-elle lieu ? ». Je m’en fous, je ne suis même pas persuadé que l’Antarctique existe. Certes, j’ai vu des films, mais ni plus ni moins que de vie extraterrestre.
– Bilan : c’est très décevant, comme débats. J’aurais préféré la mise en question des sciences humaines, du réalisme. Je ne considère pas non plu’ comme éteints les débats sur l’avortement, sur la pilule (empêchant la nidification d’ovules fécondés), sur notre caractère carnivore « pour le plaisir et la tradition », sur l’usage fallacieux des statistiques (validations par non-significativité, condamnations au bénéfice du doute)… Un autre débat m’intéressait, mais il fait l’objet de l’article suivant : ma question était « pourquoi des comités d’éthique décident à la place de la population ? », l’article est « Le défi de la décision (A qui se fier quand les experts officiels sont devenus suspects ? Il reste à inventer le cadre et les processus d’où pourrait advenir une ‘démocratie technique’) ». Le contenu cite le nuage de Tchernobyl et pas les normes qualité que j’ai démontrées fausses, mais c’est un pas vers la lucidité, merci.

Le complot « scientifiquement » caché (23-29 Juillet 2016)
   Dans le magazine Science et Vie d’Août 2016 (n°1187), le gros titre est « Vous avez dit complot ? (Nos cerveaux programmés pour y croire) ». J’ai lu cet article en tout premier car cela sonnait très étonnamment comme une condamnation du doute, de manière anti-scientifique : théoriquement, la croyance obligatoire au dogme officiel est le principe de la théocratie moyenâgeuse anti-hérétique, alors que c’est le test dubitatif d’hypothèses osées qui constitue la voie scientifique (de renaissance et modernité).
* Le problème
   Le résumé introductif, page 45, est clair : « Vous en avez sûrement entendu parler ici ou là : les véritables auteurs du 11-septembre ne seraient pas ceux que l’on a accusés ; l’homme n’a jamais vraiment marché sur la Lune ; et la mort de la princesse Diana ne serait pas un accident… De fait, notre sondage l’illustre (voir page 60) : nous ne sommes pas insensibles à ces récits de machinations occultes. Les psychologues sont même en train de démontrer que notre propension à croire à des histoires pas tout du tout raisonnables a une explication parfaitement rationnelle. Notre cerveau est programmé pour croire au complot. Voici comment, à travers sept cas emblématiques. » Ce propos est une erreur totale en matière de logique, comme s’il s’agissait d’un choix aveugle de la part de scientistes alliés des autorités. En effet, c’est très élémentaire en logique pure, mais ce ne sont pas des logiciens qui écrivent ces articles : face à un événement A, le récit explicatif principal est A1, et certaines personnes le démentent en affirmant la thèse contraire A2 ; les chercheurs prouvent que quand A1 clair est la vraie cause de A, pas du tout A2 délirant, beaucoup de gens croient quand même à A2 ; mais ce n’est pas du tout le sujet : le fait que l’erreur soit parfois possible ne prouve en rien qu’il y a toujours erreur ; la contre-épreuve est évidente, automatique : quand les autorités affirment le mensonge A2, une partie des auditeurs y croient pareillement ; il s’agirait de savoir (sans connaître la vraie cause de A) qui a raison entre A1 et A2, or généralement on n’en sait rien, les deux thèses se prétendant certaines, prouvées, sans donner les moyens de les départager.
   Le point-clé, dans le texte d’introduction, est le jugement subjectif « histoires pas du tout raisonnables », pour des théories en fait totalement raisonnables mais peut-être fausses. Certes, les autorités prétendent avoir le monopole de la raison, mais c’est un mensonger abus de pouvoir, et leur emploi de la propagande menteuse, au moins ici ou là, invalide qu’elles aient toujours raison. Ça ne prouve certes en rien qu’elles aient toujours tort, mais pour savoir si elles ont tort ou non, sur tel ou tel point, cet article n’apporte rigoureusement rien, qu’un soutien de principe aux officiels, erroné en ce qu’il se prétend objectif alors qu’il est subjectif, partisan.
* Le sondage auprès du public
   Le sondage à 7 volets des pages 60-61 est révélateur. Ses conclusions phares sont encadrées en gros titres (pages précédentes) : « 6,5% des Français pensent que l’homme n’a jamais marché sur la Lune », « 33% des Français pensent qu’une société secrète dirige l’économie mondiale », « 24% des Français pensent que le Boeing de la Malysia Airlines MH370 ne s’est pas écrasé », « 22% des Français pensent que les avions bombardent en secret des produits chimiques », « 51% des Français pensent que la Princesse Diana a été assassinée », « 31% des Français pensent que les véritables auteurs de l’attentat de Charlie Hebdo ont été cachés », « 17% des Français pensent que le réchauffement climatique est une invention ». En fait, les chiffres détaillés indiquent qu’ont là été cumulés « certainement vrai », et « probablement vrai ». Le terme « (X % des Français) pensent que » valait en fait « pensent ou envisagent que », ce qui est logiquement/philosophiquement très différent. Et si le journal déclare ces cas « emblématiques du problème », c’est qu’il affirme implicitement que le vrai est le jugement « certainement faux » – correspondant aux avis de poids respectifs 74%, 33%, 34%, 45%, 20%, 36%, 56% (donc parfois minoritaires, d’où la réaction outrée de Science et Vie ayant commandité ce sondage). Comme si « oser envisager que les autorités mentent » était un crime de rébellion contre l’évidence scientifique. Or il pourrait s’avérer que dans 50 ans, la publication d’archives (sous secret défense actuellement) révèle que Science et Vie avait tort sur 1 à 7 de ces sujets. En particulier, l’histoire « avoir marché sur la Lune en 1969 », glorifiant le triomphe du capitalisme sur le communisme (raison suffisante pour mentir), me parait très douteuse : quand vers 2002 le président Bush Jr a lancé l’idée patriotique « retournons sur la Lune ! », la NASA lui a répondu que c’était impossible, sans doute jusqu’en 2050 au moins, comme s’il était aberrant de vouloir y aller « pour de vrai » (et revenir vivant) avec la technologie actuelle (ou passée, a fortiori). Personnellement, j’aurais choisi la réponse « ne se prononce pas » partout, ce qui correspond à « < 1% » des avis sur les 7 tableaux, et j’éviterai ainsi l’erreur dans 100% des cas. La logique est du côté du scepticisme, totalement à l’opposé de Science et Vie croyant là totalement les thèses officielles, et contrairement aussi aux activistes complotistes (au sens « partisans de la thèse complot », non au sens « acteurs de vrai complot ») qui affirment obligatoirement erronées les thèses officielles. Et, quelque part, le scepticisme modéré ne se trompe pas complètement (donc « est relativement sage ») quand il conclut « probablement vrai » ou « probablement faux », c’est-à-dire « je ne sais pas quoique je préfère plutôt telle thèse ». L’avis « ne se prononce pas » n’est que la variante rarissime de scepticisme neutre « je ne sais pas et je n’ai aucune préférence pour l’une des thèses ». (D’ailleurs, j’ai été une fois « interrogé » électoralement par un institut de sondage, et la non-réponse était activement combattue par le questionneur, refusant mon vote blanc comme opinion, c’est là un biais très grave, à mon avis, faussant complètement le comptage et donc l’analyse de croyance/choix). Le total des 3 scepticismes me parait ici raisonnablement élevé : 23%, 58%, 60%, 49%, 59%, 54%, 39%. On pourrait dire que « le tempérament latin rebelle » pousse les français à résister aux affirmations officielles, et que les journalistes étasuniens débusqueurs de scandales (avec succès, sans être « éliminés ») poussent aussi les anglo-saxons à résister aux affirmations officielles.
* La réserve trop petite
   Science et Vie est obligé de reconnaître l’abus possible dans son propos anti-complotiste : un petit pavé page 46 est titré « il existe aussi de vrais complots », et la grande conclusion n’est pas de rejeter a priori toute théorie du complot mais de « faire la part des choses ». C’est toutefois une erreur totale : les médias nous inondent de propagande unilatérale clamée vérité indéniable, nous ne sommes donc pas en position de juger de manière contradictoire, et la seule possibilité s’avère le choix entre la croyance soumise (type religieuse) et l’intelligence critique au risque d’être raillé/insulté/condamné/enfermé-violé. J’ai une préférence pour la seconde voie, peut-être par goût envers la position de victime d’injustice (hérité de mon ascendance judaïque ou de mon enfance comme petit frère écrasé). Science et Vie penche de l’autre côté, écraseur, et affirme à tort que la Science et la Raison poussent en ce sens-là. Cela ne signifie pas que je croie automatiquement les complotistes, mais je les écoute avec grand intérêt contester les thèses officielles. Pour le 11-septembre, j’ai ainsi appris que, bien que les avions aient frappé 2 tours seulement, trois se sont écroulées, la 3e étant le bâtiment abritant toutes les archives sur la corruption politique en cours d’instruction aux USA, hum-hum-hum, simple aubaine pour les dirigeants US ? sans dynamite pré-installée ? et le chef pompier entendu commander « faites le sauter » aurait parlé d’autre chose ? et les traces d’explosifs trouvées dans les décombres viendraient d’ailleurs ? Et le prétendu-avion (missile selon les complotistes) qui a frappé le Pentagone ce jour-là a été filmé par une caméra de surveillance civile, mais ce film a été aussitôt réquisitionné et interdit d’accès, mis au secret défense, pourquoi alors qu’il démentirait les mensonges (du côté menteur quel qu’il soit) ? et s’il est finalement montré très longtemps après, n’est-ce pas parce qu’il est long de fabriquer un faux crédible ?
   La méfiance vis-à-vis des deux côtés parait saine, car des autorités menteuses peuvent générer stratégiquement une fausse accusation de complot totalement aberrante, pour déjuger les individus qui démonteraient le mensonge officiel : ces anormaux pertinents sont alors amalgamés aux faux accusateurs non crédibles. C’est le B-A-BA de la propagande/ manipulation/rhétorique.
   Pour les exemples de propagande mensongère établie, Science et Vie reconnaît les négations de l’espionnage Watergate et de la surveillance civile secrète révélée par Edward Snowden, les coups d’état secrètement appuyés par les USA en Amérique Latine, mais j’aurais préféré d’autres exemples, en forme d’avalanche. Le nuage de Tchernobyl s’arrêtant à la frontière française (en se gaussant des radio-mesures non officielles), le caractère anodin des essais nucléaires en Polynésie (en mettant au secret les statistiques locales de cancers), le caractère antisémite de toute opposition au sionisme (en oubliant les massacres racistes terroristes de 1948), la faute 100% russe de la guerre d’Ukraine 2015 (en oubliant le droit de l’homme à l’autodétermination des peuples), l’intolérable enfreinte irakienne puis iranienne au Traité de non prolifération Nucléaire (en oubliant l’article de ce traité commandant la dénucléarisation des nucléarisés), le déclenchement de la guerre du Vietnam avec une fausse attaque de bateau étasunien, le déclenchement de la Guerre du Golfe 1 avec un reportage truqué sur des horreurs irakiennes à Koweït, le déclenchement de la Guerre du Golfe 2 avec un rapport bidon sur des armes de destruction massive irakiennes. Au vu de ces exemples très majeurs, les médias unanimes ne sont pas crédibles, les prétendus « intellectuels » et experts sont idiots ou menteurs, la raison (ou l’intuition élémentaire : « tu m’as menti, d’accord mais tu ne m’auras pas une autre fois ») milite donc pour la suspicion et pas du tout pour la crédulité. Certes, l’induction serait fautive en affirmant que « tout est donc mensonge », mais « scientifiquement (pour de vrai) », la totale crédibilité des autorités est une théorie invalidée, prouvée fausse. Science et Vie ne réfléchit pas mais milite pour l’ordre établi, celui qui donne son aura aux blouses blanches, même si c’est à tort.
   Un souvenir m’amène aussi à contester le simplisme des autorités et de Science & Vie : j’ai vu récemment un reportage télévisé éclairant (peut-être d’un journaliste complotiste ensuite viré, ou bien ce sera bientôt l’histoire officielle) au sujet du meurtre par des Français d’extrême-gauche dans les années 1970-80 du célèbre président de Renault Véhicules. Les auteurs de l’assassinat ont été arrêtés et ont « justifié » sincèrement leur geste comme sanction capitale après les ventes de tanks Renault aux deux camps en guerre au Moyen-Orient, mais… le reportage disait qu’on « sait » maintenant que c’était l’Iran Islamiste qui était derrière cet acte : le PDG de Renault était auparavant patron de l’Uranium français et avait participé au vol d’état flouant les Iraniens d’un milliard de francs ou dollars (contrat non respecté, l’Etat Français boycottant l’Iran après sa révolution islamiste, et non remboursé). Ainsi, les Iraniens s’étaient (parait-il) alliés aux extrémistes français pour fournir armes et renseignements, décisifs dans l’opération. Ou cela a pu se faire par un agent double, se faisant passer pour d’extrême gauche radicale et travaillant en fait pour les services secrets iraniens. Je ne sais pas si c’est avéré ou délirant mais ça me semble très possible. De même, pour le 11 Septembre, il ne s’agit pas de dire absurdement que les avions kamikazes étaient pilotés par des militaires américains en mission secrète, mais l’entraînement des islamistes kamikazes (sincères) a pu être encouragé/financé ou protégé/accepté par la CIA ou le Mossad, directement ou via agents-doubles, infiltrés dans les milieux djihadistes (comme les milieux de la drogue sont parait-il infiltrés par des policiers, avec gigantesques succès en saisies records). Le résultat indirect serait en effet très positif « presque génial » pour Mossad et CIA, en forme de triomphe stratégique : décuplement de la guerre occidentale contre les antisionistes, flicage très accru de la population étasunienne puis occidentale. Bien sûr c’est hypothétique, faux ou inavouable (à court et moyen terme), mais l’envisager paraît légitime – les réserves éthiques communes ne concernant pas les fanatiques et militaires ou para-militaires (habituellement couverts par mensonge d’état, en Occident).
* Autre élément d’explication
   Il est significatif que le propos soit ici une prétendue démonstration par psychologues, sachant que le caractère scientifique des dites « sciences humaines » est contesté (ailleurs, certes pas à Science et Vie). Ainsi, les pages 46-47 constituent un plaidoyer explicite, psychophysiologique, pour tempérer le cri des autorités « seuls des malades mentaux peuvent croire aux théories du complot », la thèse affirmée ici comme vérité étant que Non, du moins : c’est bien une erreur mais c’est une erreur automatiquement normale (donc d’autant plus dure à combattre), générée par 7 zones du cerveau précises (cortex préfrontal médian/droit/ ventromédian, amygdale, carrefour tempéro-pariétal, cortex temporal médian, système fronto-temporal gauche). Il est dit que « depuis environ cinq ans, psychologues expérimentaux et autres spécialistes de la cognition humaine étudient le phénomène. » Science et Vie se fait donc là l’écho du travail de ces chercheurs, sans penser à ma façon que ce sont des escrocs blablateux volant leurs salaires, détournant des mathématiques incomprises et oubliant de réfléchir.
   Au final, c’est un texte partisan, appelant à payer/croire des blouses blanches servant les autorités, en abandonnant presque toute intelligence critique (comme Jésus-Christ n°1 – je suis peut-être le n°2 venu corriger – disait qu’il faut entrer en religion avec l’esprit d’un nouveau-né, il faut gober la science officielle avec crédulité stupide). C’est simplement lamentable.
* Parcours plus en détail
   Je reprends l’article posément, car il me semble me souvenir de plusieurs détails choquants.
– Pages 48-49 : « Le biais de détection : pour notre cerveau, les moindres détails font sens » et pages 50-51 : « Le biais d’intention : nous croyons repérer des intentions partout ». Evidemment les scientistes de Science et Vie, matérialistes butés, ne conçoivent pas qu’il puisse y avoir là une sagesse, mais ils se trompent, car n’ont nullement été invalidées la thèse d’un créateur divin (par exemple : non-biblique) tout puissant gouvernant tout, et la thèse du rêve faisant qu’une partie inaccessible de moi décide de tout ce qui semble ici perçu. Quand l’article, au sujet de la prétendue secte Illuminati qui contrôlerait le monde, écrit « Faux et archifaux, bien sûr », ses auteurs se trompent, non que le contraire soit certain, mais ils ne réfutent absolument rien, ne faisant que croire avec certitude, sans l’avouer, parachutant leur prétention à détenir la Vérité. Autre erreur claire : les mots « ce biais d’intentionnalité intervient même si l’on sait que les phénomènes arrivent par accident ou par hasard ». Il est faux de dire qu’il y a là un « savoir » (« on sait que ») : c’est une croyance, rien n’ayant prouvé que ce monde (loterie comprise) n’est pas gouverné par une volonté que je ne comprends pas et nomme donc hasard. J’ai l’expérience d’avoir « rêvé » gagner au loto (gain démenti après réveil – et même : participation démentie), donc l’expérience prouve que peuvent être erronées les prétentions au hasard (et le rejet de l’expérience onirique n’est pas crédible car aucun critère n’est spécifique à la prétendue Réalité – Science et Vie a condamné sans argument aucun mon livre « Contre la Réalité » en disant que ces pensées sont dangereuses, pour l’ordre établi sans doute : la lucidité dérange les fausses supériorités). Le lavage de cerveau inhérent aux études scientifiques, que j’ai vécues, est totalement dénué d’argument, ne s’imposant que par le bâton et la carotte, en appelant à idolâtrer Descartes, que j’ai personnellement réfuté point par point, après obtention de mes diplômes en répondant ce qui était exigé, sans y croire, sans perdre mon libre-arbitre, sans saborder mon intelligence critique.
– Pages 52-53 : « Le biais de conjonction : notre esprit doute des coïncidences ». Le texte détaillé dit « L’erreur consiste à penser que la probabilité d’une combinaison de deux évènements est supérieure à la probabilité de chaque évènement pris séparément, ce qui enfreint toutes les lois mathématiques. » Pas du tout : les mathématiques sont totalement compatibles avec cela, ce n’est que sous axiome de hasard effectif et d’indépendance des évènements que s’appliquent ce que prétend le magazine. Exemple : la probabilité qu’un canard pris au hasard soit appelé Donald est inférieure à 1 par milliard, et la probabilité pour un animal donné (non simiesque) qu’il glisse sur une peau de banane dans la minute qui vient est aussi inférieure à 1 par milliard ; Science et Vie en déduirait que la probabilité pour mon fils d’être confronté dans la minute qui suit à un canard nommé Donald glissant sur une peau de banane est inférieure à 1 par milliard de milliards (donc quasi-nulle), or c’est totalement faux, elle peut être des milliards de fois plus élevée (donc très tangible), les enfants occidentaux étant dénaturés et élevés au milieu de contes distrayants scénarisés. Aucune loi mathématique n’est là enfreinte : ce qu’il y a, c’est qu’il fallait raisonner de manière conditionnelle : quelle est la probabilité que ce canard glisse sur une eau de banane, « sachant que » il s’appelle Donald et que Donald est un comique-catastrophe et que la catastrophe anodine classique est l’histoire de la peau de banane. Cela n’est pas du tout mineur, c’est immensément important, car cela flingue le scientisme qui commet un abus de confiance en prétendant à l’extrême rigueur mathématique, à l’incontestabilité des sciences pures. Ainsi, tout un débat chiffré opposait religieux et anticléricaux pour savoir si la vie sur Terre est un miracle impossible sans intention divine, et cela a consommé des milliards d’euros/dollars de recherche en astronomie (exoplanètes habitables quoique inaccessibles pour nous), en biochimie (auto-génération de molécules prébiotiques), en informatique (intelligence artificielle autonome) etc. Or c’est une erreur d’approche : si l’intentionnalité (divine ou onirique) est le moteur, le prétendu hasard est biaisé, inexact, donc tous les calculs probabilistes sont erronés ou hors sujet. Ça désavoue Darwin, Mendel, et peut-être tous les prix Nobel depuis l’origine : hérésie totalement inadmissible pour Science et Vie, qui ne l’envisage pas une seule seconde. Ils ont simplement oublié la réflexion amont, et se sont lancés à corps perdu dans les détails en aval de leur axiome, en oubliant complètement qu’il est récusable, peut-être faux (au sens habituel où tout ne serait pas n’importe quoi inconnaissable).
– Page 53, « Le biais social : notre cerveau se méfie à l’excès des inconnus » et le texte parle de « paranoïa normale, en quelque sorte », « hypervigilance et tendance à voir des complots plus qu’il n’en faut ». Et si c’était une forme de lucidité ? De quel droit l’article parle-t-il d’excès et emploie-t-il le mot paranoïa qui est classée maladie mentale ? N’est-ce pas la pensée somnolente, endormie ou bestiale, qui fait confiance et oublie de douter avec intelligence (critique) ? Philosophiquement, l’esprit cartésien a posé les bonnes questions, osant le doute radical, destructeur de certitudes, mais il a volé la reconstruction (vers religion et matérialisme), totalement illogique. Logiquement, la sagesse est égocentrique, mais il est interdit de le penser, des dominants écraseurs exigeant soumission intellectuelle à leur choix. Oser le doute est une sagesse, pas du tout une erreur de principe (même si la loi française depuis les années 1990, intellectuellement malhonnête, punit le doute de deux ans de prison là où il ose enfreindre le dogme, au nom de la liberté bien sûr). Effectivement, un excès positif délirant est envisageable (« il est prouvé que les deux avions du 11 septembre étaient chacun pilotés par mille licornes roses extra-terrestres à 9 têtes, gonflées à l’anti-matière gamma bis »), mais côté négatif, je ne suis pas d’accord pour qualifier de tort la tendance prudente à ne pas croire a priori (tendance qui serait autant bénéfique vis-à-vis des complotistes aberrants que des autorités menteuses – du moins en débat contradictoire, pour un esprit moins engagé de manière partisane que les auteurs de Science et Vie).
– Pages 54-55, « Le biais de proportion : nous associons de grandes causes aux grands chocs ». Ce chapitre est pour moi illisible, puisqu’il pose que la mort d’une princesse anglaise ou d’un président américain est un choc absolument terrible pour les gens, ce qui est totalement faux en ce qui me concerne. Par contre, cela a un sens (annexe) en terme de publicité : les complotistes voulant du succès trouvent évidemment davantage de public s’ils s’attachent à des évènements hyper-médiatisés. Science et Vie et les chercheurs cités ont simplement oublié de songer à cet aspect. Confirmant cette idée : j’ai débusqué/prouvé quantité de fautes mathématiques scandaleuses dans les Normes Qualité Internationales officielles, au profit de l’industrie mensongère, mais ces détails n’intéressent pas du tout le grand public (ni Science et Vie) donc ne font pas l’objet de thèse complotiste.
– Page 56-57 : « Le biais d’anxiété : les situations anxiogènes modifient nos perceptions ». J’ai déjà dit plus haut que ce n’est pas forcément un biais mais cela va dans le bon sens en terme d’intelligence, la pensée endormie étant crédule quand la pensée réveillée par quelque chose devient détectrice d’abus de confiance éventuel. Le texte est pire plus loin : « Au risque de distordre la réalité en connectant des points ou des évènements indépendants ». Là, on se situe en clair en aval du choix réaliste, imposé dictatorialement. Avec intelligence critique, c’est très différent : peut-être qu’il y a une Réalité indépendante (à détails indépendants les uns des autres) dont je suis un témoin fortuit, mais peut-être au contraire que je suis dans un rêve à moi où rien n’est indépendant, et en prendre conscience serait alors lucide. Entre les deux possibilités, la justesse intellectuellement honnête est le doute, la sagesse sceptique. Cette intelligence-là est totalement hors de portée des rédacteurs « Science et Vie », réalistes fanatisés traitant le sage éventuel (ou le logicien) de malade mental (ou idiote victime du conditionnement neuronal préhistorique sélectionné par la Nature darwinienne).
– Pages 58-59 : « Le biais de confirmation : notre système cognitif s’enferme sur ses propres croyances ». Le drame des auteurs de Science et Vie est qu’ils sont pointus en sciences expérimentales mais à peu près nuls en mathématiques pures : ils semblent ignorer l’axiomatique, qui fait bâtir des forteresses disjointes en aval de bases distinctes (Algèbre de Boole, Nombres imaginaires, etc.) : il n’y a pas forcément une-et-une-seule vérité magnifique et rien que des absurdités autour, non : des théories incompatibles peuvent tenir debout. Théoriquement, la limite est l’auto-contradiction, qui fait s’effondrer certains systèmes (comme j’ai abattu les démonstrations par non-significativité), mais cela est inconnu en sciences expérimentales grâce aux ajouts « ad hoc », exceptions, laissant les dominants prétendre à la vérité même quand l’expérience contredit la loi prétendue.
   Voilà, j’interromps là cette relecture, de texte mauvais, clamant avoir raison en oubliant de réfléchir, en condamnant le doute, forme d’intelligence dont ce magazine manque presque totalement. Qu’ils s’autocongratulent est circulaire (« j’ai raison puisque j’ai raison »), et c’est simplement erroné si l’on dispose du recul percevant leurs certitudes de base comme axiomes tout à fait contestables. Certes ce recul semble extrêmement rare, mais ceci ne prouve pas complètement qu’autrui est une marionnette et que ce monde est mon rêve : le doute reste sage.

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Epistemo-socio-logie (28 Décembre 2017)
   Je viens de lire le numéro Hors-Série n°281 du magazine Science et Vie : « 10 défis de science pour le XXIe siècle », avec – en dehors des détails par branche – pages 114-122 : « Epistémologie : donner sa juste place à la science ». J’ai été très intéressé, de manière critique, et je me propose d’en discuter ici. Le paragraphe de description page 5 dit « La recherche scientifique a longtemps été vue comme source de progrès. Désormais, l’heure est à la défiance. La science doit renouer des liens avec la société. » Ce que redit différemment le paragraphe d’introduction page 115 : « Pendant des siècles, elle fut le moteur de gigantesques avancées techniques et sociales. Désormais soupçonnée d’être manipulée par les lobbys ou d’aller contre les intérêts individuels, la recherche scientifique doit retrouver la confiance des citoyens et faire à nouveau rêver. »
   Le texte de l’auteur commence mal : « la science a largement démontré qu’associée à la technique (…) pour (…) envoyer des hommes sur la lune ». Or il n’est pas objectivement démontré que des hommes ont effectivement marché sur la lune : quand vers l’an 2004 le président George Bush Jr a voulu relancer patriotiquement la conquête lunaire comme en 1969-75, la NASA a répondu que ça semblait impossible avec les technologies actuelles et pour vraisemblablement le demi-siècle à venir. Les films de propagande politique sont aisés à tourner, mais le faire « pour de vrai », c’est tout autre chose, non la science n’a là rien de rien démontré, que sa possible malhonnêteté alliée au pouvoir politique et médiatique.
   Ensuite vient un couplet peu convaincant sur le passage d’anomalie constatée (suscitant nouvelle théorie parmi les scientifiques) en anomalie désirée (appelant à trouver des solutions), avec comme exemple l’informatique : « "Il n’y a aucune loi de la physique dont la réduction ou l’amélioration donne l’informatique. Cette science existe parce qu’on a voulu faire des machines programmables." C’est donc le désir qui est le premier moteur de la recherche scientifique. (…) révolution (…) c’est inquiétant (…) les scientifiques (…) dépendent des désirs des autres ». Je ne vois là aucun bouleversement inquiétant : j’ai lu il y a plusieurs années un ouvrage sur la méthodologie en sciences humaines, où les chercheurs fonctionnaires se demandaient « Sur quoi vais-je bien pouvoir travailler ? Comment me choisir un sujet d’études ? », la réponse étant leur liberté, leur bon vouloir, de planqués payés à faire ce qui leur chante, indépendamment de tout besoin sociétal. Argent volé, à mon sens, qui méritait totalement rappel à l’ordre, bousculant les prétendus scientifiques, autrefois privilégiés parmi les travailleurs. Et pour l’informatique, le moteur a été le fric, l’appât du gain égoïste (pour faire des fortunes à la Bill Gates), avec succès non en vérité mais parce que cette technique donnait accès à des services plaisants (en ce qui me concerne, ce n’est pas le bla-bla continuel à distance mais l’écriture propre retouchable et le dessin parfait corrigeable). Je ne suis d’ailleurs pas persuadé que l’informatique soit une science. Elle ne prétend pas trouver des lois régissant le monde mais constitue simplement une voie parmi les objets techniques utiles ou récréatifs. L’article me parait donc mal pensé et mal dirigé, tout à la fois.
   « Les scientifiques n’ont plus pour fonction de nous dire ce qui est vrai » (« mais sont les soutiers du paquebot qui doivent veiller au respect des performances des machines afin que les passagers puissent continuer à se divertir sur le pont supérieur »). Erreur épistémologique absolue ! La science produit des théories, plus ou moins satisfaisantes (pour les « experts » dominants les congrès), elle n’a jamais dit Le Vrai, sauf aux yeux des fanatiques scientistes, aveugles et sourds.
   « Concevoir, en toute liberté, de nouvelles utopies techniques (…) à contre-courant de la vision (…) deux domaines : recherche fondamentale d’un côté, recherche appliquée de l’autre. (…) science fondamentale neutre (…) Car la science a perdu son innocence. La mise au point de la bombe atomique (…) Le thème d’un monde mis en danger par la science est devenu un classique du cinéma. Le XXIe siècle, de ce point de vue, n’a rien inventé. » Oui, en 5e page, on attend encore le début de l’article répondant aux questions science/société qui sont posées depuis toujours.
   « Les penseurs postmodernes (…) Les plus extrêmes affirment que les théories scientifiques ne seraient que des constructions sociales, sans forcément plus de lien avec la réalité que peut en avoir le christianisme ou d’autres modes de connaissance. Il n’y aurait aucune vérité scientifique, mais des sciences exprimant un point de vue masculin ou féminin, des sciences blanches ou issues des minorités, etc. (…) Ce courant épistémologique ». Là encore, cela me semble de la confusion mentale. Tout d’abord, la notion de Réalité (prétendue) est immensément problématique – voir mon livre « Contre la Réalité » (ou sa version révisée « Echapper à la dictature réaliste »), et la science ne pose en rien la vérité à ce sujet, ne faisant qu’émaner d’une position bizarroïde, à la fois crédule et rigoriste, engagée avec malhonnêteté intellectuelle en interdisant/psychiatrisant la question du rêve la démolissant. Ceci dit, les sociologues semblent des ânes parmi les autres, clamant n’importe comment « tout est social » comme les croyants freudiens clamaient « tout est sexuel »… Enfin, je dénie totalement que le christianisme soit une connaissance, il s’agit d’une croyance, aveugle et très horrible (« les goys sont des chiens », « il faut tuer les parents détournant leurs enfants de Dieu », etc.), approuvée avec complicité totale des autorités politiques et prétendues « intellectuelles » (Les Droits de l’Homme « universels » auraient béni le nazisme et l’apartheid si ceux-ci avaient été prétendus eux aussi religieux).
   « Le modèle linéaire, dans lequel les scientifiques prétendaient exposer des faits objectifs aux politiques, qui décidaient ensuite en connaissance de cause, a fait long feu. La société n’entend plus se faire dicter ses choix au nom d’une quelconque raison supérieure. (…) réticences des populations à se faire vacciner en sont les illustrations ». Au lieu de regretter cette perte de pouvoir, avec Science et Vie, je juge très salutaire que le principe démocratique l’emporte honnêtement sur l’oligarchie (secrètement dictatoriale) de prétendus experts et de politiciens interdisant le référendum d’initiative populaire.
   « nouer un dialogue différent entre scientifiques et grand public (…) Jurys citoyens qui, après avoir auditionné des experts, émettent un avis sur une question complexe. (…) Les décideurs qui les organisent ne s’y intéressent absolument pas. » C’est une péripétie des illusions données par l’oligarchie gardant en fait jalousement le pouvoir, c’était prévisible, ça ne rehausse pas le prestige de la prétendue science.
   « Les experts eux-mêmes sont mal à l’aise. Et pour cause : choisis pour représenter la science, dont la méthode consiste à toujours mettre en doute ses propres discours, les voilà sommés de dire le vrai, d’afficher des certitudes. » Ce n’est nullement une petite difficulté mais le révélateur qu’il s’agit de faux scientifiques : en fait des croyants scientistes dogmatiques, contestés par les vrais scientifiques (et les penseurs sceptiques). L’alliance pouvoir-scientisme était un mensonge dictatorial idiot, ne plaisant qu’à des croyants engagés (comme Science et Vie).
   « c’est aujourd’hui devenu un classique : chaque expertise (…) se heurte aussitôt à une contre-expertise de l’intérêt adverse. L’idée qu’un expert puisse être impartial et dire les faits n’est plus guère défendue. » C’est une bonne chose, merci à Science et Vie de l’admettre : l’oligarchie prétendue fondée sur la science est une oppression de la raison (en plus d’une négation de la morale altruiste). Mais la lumière clairvoyante tarde à percer : selon la Justice officielle, l’expert psychiatre continue à dire Le Vrai, et les journalistes s’étonnent très stupidement quand un relâché par les psychiatres massacre (et ils se contrefichent à l’inverse que des innocents soient enfermés).
   « Il n’y a aucune raison de penser qu’en luttant contre le scepticisme, en renforçant l’éducation de la population ou en produisant plus de preuves scientifiques sur le sujet, on parviendra à avancer. Au contraire, il y a de fortes chances qu’une telle approche soit contre-productive. (…) Faut-il dès lors lutter contre l’inculture scientifique ? (…) les personnes les plus sceptiques vis-à-vis du réchauffement climatique ou de la vaccination sont parmi les plus diplômées. Favoriser les études supérieures ne fera donc pas forcément mieux accepter la logique scientifique. » C’est là de la confusion complète, sur une base juste. J’objecterai d’abord qu’un haut diplômé en lettres n’a en rien une pertinence particulière concernant la science. Plus grave : j’ai moi-même fait des études scientifiques brillantes, mais sans me laisser intoxiquer par le prétendu vrai qu’il était exigé de réciter et manipuler (et tant d’années de plus, encore et encore, pour ceux allant jusqu’à Bac+7 ou 9). Selon moi, arguments à l’appui, la vraie logique scientifique n’est absolument pas dans le scientisme des études scolaires/universitaires dites scientifiques. La raison semble dans le scepticisme, le refus, n’en déplaise aux scientistes écraseurs indus (et professeurs, « experts » etc.).
   « Sans doute le plus grand défi de la science sera-t-il là : redonner la conviction qu’un monde meilleur est devant nous, et non derrière. » Cela parait désespéré, car on est rarement satisfait de ce que l’on a (ou ce qu'on s'apprête à avoir), l’imagination alliée au souvenir pouvant aisément produire mieux. Mais ça n’a rien à voir avec le problème numéro 1 entre science et société : l’abus de pouvoir des prétendus experts clamant dire le vrai, à tort, avec fausse supériorité pour des « grands hommes » ayant simplement oublié de réfléchir (rejetant en « ça c’est de la philo pas de la science » les questions dérangeantes, présupposant un primat de la science, refusant arbitrairement son caractère très contestable).

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Causalité prétendue (05 Janvier 2018)
   A mon travail (dit scientifique), j’ai reçu un spam de la part de vendeurs de spectromètres abordant un point délicat ( https://www.labmate-online.com/news/mass-spectrometry-and-spectroscopy/41/breaking-news/what-causes-depression-computational-psychiatrists-try-to-find-out/44582 ). La phrase-clé me semble « It's common knowledge that depression is caused by a chemical imbalance in the brain. » (Il est bien connu que la dépression est causée par un déséquilibre chimique dans le cerveau). Je ne suis absolument pas d’accord. Peut-être que ce qui est appelé dépression est corrélé à tel équilibre chimique inhabituel dans le cerveau, mais il est faux d’en conclure que ceci est la cause : ce pourrait être la conséquence ou un phénomène annexe de cause commune. En effet, quand un mari est anéanti par la mort de son épouse, peut-être que son cerveau présente cette configuration inusuelle, mais la cause de son chagrin est entièrement la perte subie et aucunement un déséquilibre chimique. Erreur lourde. En ce qui me concerne, j’ai pendant 23 ans, 1979-2001, été diagnostiqué « dépressif » à tort, « soigné » par des médicaments idiots et sans effet, parce que je ressentais l’immense chagrin d’avoir été rejeté par la jeune fille m’ayant séduit. Certes, le bla-bla officiel dit que « normalement, c’est les aléas normaux de la vie, le cerveau doit se relever, sauf anomalie biochimique maladive » ; mais je ne suis pas d’accord avec cela non plus : une autre approche (non moins logique) consiste à dire au contraire que l’humanité estimable est fidèle, seul un déséquilibre maladif conduisant à la frivolité oublieuse, même si une « épidémie » (ou « évolution ») en ce sens rend cette modalité maladive maintenant majoritaire. Bref, au lieu de clamer que la dépression est causée par un déséquilibre dans le cerveau, il aurait fallu parler de la « dépression sans raison », et ça change absolument tout. Le problème de cette prise de conscience, de cette pertinence, est que ça abattrait la prétendue compétence des psychiatres, et la fortune des entreprises pharmaceutiques psychotropes.

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Religiosité mal appuyée (05 Mars 2018)
   Nouvelle erreur logique dans le Science et Vie 1205 de Février 2018, il est affirmé que la biblique fin de la bataille finale pour la conquête d’Israël (par les troupes de Josué) est avec certitude scientifique le 30 Octobre 1207 av.J.-C. entre 15 heures et 18 heures, le signe céleste rapporté étant une éclipse solaire annulaire survenue à ce moment-là à cet endroit-là. C’est simplement faux, il s’agit d’une affirmation erronée : peut-être que le génocide des Cananéens a eu lieu en 1150 av.J.-C. et quand il a été raconté, vers 850 av.J.-C. les narrateurs ont inventé que pile à ce moment survenait un phénomène céleste bizarre rapporté aussi par la tradition orale, ce qui avec synchronisation (imaginaire) valait approbation divine. A la manière erronée, dans deux mille ans des scientistes idiots pourront « prouver » que la victoire de Superman sur le dragon à 7 têtes nucléaires (Copyright 1963 sur la page de garde qui va disparaître) a précisément eu lieu le 14 Septembre 1783 ap.J.-C. puisqu’elle est mentionnée survenir sous tel phénomène astronomique exceptionnel, précisément daté en fait. C’est de la crédulité crasse, erronée, nullement de la rigueur scientifique. Déjà que la science est peu crédible intrinsèquement, mais ces détournements de la science sont encore mille fois pires.


Généralisation (27 Juin 2018)
   Il y a quelques mois, j’ai lu (dans un numéro Science & Vie) un article intéressant, concernant le scandale médiatique de la célèbre entreprise laitière française poursuivie pour intoxication répétée à la salmonelle, « qu’en dit la science ? ». Il était expliqué que, dans telle usine, depuis telle année, il y avait un biofilm d’un variant très méconnu de bactérie salmonelle, résistant aux désinfections classiques.
   D’accord, mais à mon avis les conséquences vont bien plus loin. En effet, le grand patron milliardaire, trainé devant les tribunaux, avait simplement dit à ses employés « allez, désinfectez », mais ça n’a pas suffi, où est la faute ? (Je n’innocente pas l’exploiteur ayant fait des tonnes de fric en étant lui-même incompétent, mais) les employés ont appliqué à la lettre les recettes techniques apprises à l’école et l’université, prétendues « vérités scientifiques donc indéniables lois de l’Univers », et c’est ça qui était faux, c’est grave. Il ne s’agissait nullement d’égalités absolues, totalement certaines, mais d’approximations plus ou moins satisfaisantes, jugées acceptables (par les prétendus « experts ») jusqu’à preuve du contraire.
   Les sceptiques déniant ces prétendues vérités avaient raison, encore une fois, la logique étant de leur côté, contre la généralisation abusive (avec affirmations grandiloquentes, jusqu’à l’universalité, impressionnant les esprits simplistes espérant des certitudes rassurantes là où il n’y en a pas). Science Zéro, Logique Un, pour une fois. Cela mériterait changement de paradigme et réforme de l’enseignement « scientifique » scolaire, hautement diplômer les moutons et les ânes n’étant pas grandiose, non. L’humble lucidité, à mon avis, vaut bien davantage qu’une tête bien pleine d’erreurs et d’abus. La télévision annonçait avant-hier que l’industrie devrait consacrer prochainement cent milliards d’euros au recrutement de « hauts diplômés » dont elle a besoin, et ça me semble une colossale erreur, relayée par des idiots, mais certes diplômés eux aussi. Hélas.

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Dogmatisme caché (21 Juillet 2020)
   J’ai trouvé dans Science et Vie (n° 1230 de mars 2020 page 67) une mention très négative de « marchands de doute », et puisque je suis sceptique voyant ainsi mon doute déjugé, j’ai voulu aller voir sur Internet de quoi il était question.
   D’après https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Marchands_de_doute , il s’agit d’un livre étasunien de 2010 concernant quelques scientifiques achetés par l’industrie pour contester les consensus scientifiques (alarmistes) afin de promouvoir (minoritairement d'abord) le statu quo favorable financièrement à l’industrie, abimante sans le reconnaître (polluante, empoisonneuse, détruisant la couche d'ozone, réchauffant le climat, etc.).
   Mais ces cas de corruption active ne doivent pas, me semble-t-il, masquer que le principe de la science (expérimentale) consiste à douter des consensus antérieurs. Sinon Copernic n’aurait jamais remplacé Ptolémée, Einstein n’aurait jamais remplacé Newton, Pasteur et Mendel et Darwin auraient été étouffés, etc. Diaboliser ceux qui osent douter des consensus est donc antiscientifique, purement scientiste (croyant que la science actuelle dit La Vérité). C’est une erreur, tant d’épistémologie que de logique pure.