SEMI-CRITIQUE DIEUDONNÉ
Dieudonné se trompe à moitié mais de l’autre côté
Critique inverse du film « L’antisémite »
par É.Reur, 15/09/2016

  Me sachant accusable, à tort, d’antisémitisme, j’ai acheté d’occasion, et visionné, le DVD « L’antisémite » du « comique » antisioniste Dieudonné. Les deux avis postés sur Amazon étaient négatifs, notés 1/5 et 2/5 (4 et 8 sur 20). Moi je vais ajouter une opinion très différente : 4/5 (= 16/20) avec le commentaire « Film-de-film-en-construction plutôt raté au premier degré, déplaisant, mais faisant profondément réfléchir, au second degré : poussant à imaginer quel serait le scénario approprié, concernant la très grave accusation à tort d’antisémitisme qui touche des complets innocents, au profit de coupables. »

  J’identifie plusieurs reproches faits « aux Juifs » par Dieudonné (par son personnage, ou par lui scénariste):
1– ils sont « tous » bourgeois dominants, les psychanalistes étant les pires, et ils ont écrit la loi à leur profit.
2– ils écrasent les droits des Palestiniens avec leur Israël
3– ils instrumentalisent la Shoah pour écraser autrui en son nom
4– ils mutilent les bébés garçons
5– ils placent leurs cousins aux postes enviables
  Et la conclusion du personnage joué par Dieudonné (envoyé par son épouse se faire « soigner » pour son antisémitisme) est « je ne suis pas antisémite mais j’ai envie de les exterminer ». Avant que, fraternisant avec un collègue juif, il aboutisse à la conclusion qu’ils ont encore plus horreur des homosexuels que lui des juifs, mais ils ne sont « pas homophobes » selon eux-mêmes. Autre bouc émissaire, le prétendu antisémite est ainsi « guéri ».
  Cela me semble un traitement totalement raté du grave thème « fausse accusation d’antisémitisme ». Car le film rappelle qu’il y a un vrai antisémitisme. Je vais donc présenter un parallèle entre vrai-antisémite et innocent-prétendu-antisémite. Pour le comprendre, je repartirai de la question « qu’est-ce qu’être juif ? ». D’après le dictionnaire, il y a deux sens totalement distincts :
A– Descendant des Hébreux antiques.
B– Adepte de la religion israélite/judaïque.
  Autrement dit il y a une juiverie « involontaire » (juifa), liée au fait qu’on naît comme on naît, sans choisir son ascendance. Et il y a une juiverie volontaire (juifo) liée à l’adhésion à un communautarisme élisant les juifs et méprisant les non-juifs.
  Haïr le sang juifa est du racisme antisémite (touchant des bébés innocents), alors qu’être hostile à la position juifo est un désagrément d’ordre politique ou moral, aucunement un racisme (cela touche des adultes, voire adolescents fanatisés, voire enfants endoctrinés).
  Vouloir exterminer "dans le lot" les quelques juifas non juifos est un racisme affreux, mais dénoncer comme racistes ceux qui objectent à la domination juifo constitue une erreur en terme de logique, une horreur immorale, un mensonge abject. Certes, on peut rire du ridicule de cette confusion, mais le présent film n’a nullement fait réfléchir au problème.
  Imaginons donc un autre scénario, sur les 5 thèmes bien pointés par Dieudonné :
VRAI ANTISÉMITE
(personnage de Dieudonné ?)
{raciste anti-juifa}
INNOCENT PRÉTENDU ANTISÉMITE
(moi ?)
{antiraciste anti-juifo}
1– ils sont « tous » bourgeois dominants, les psychanalystes étant les pires, et ils ont écrit la loi à leur profit.
1A– Même si 90% des Juifs sont bourgeois et 5% des goys, s’en prendre aux bourgeois conduit au vote communiste ou khmer rouge, il ne faut pas se tromper de colère.
1B– Même si la psychiatrie est en fait une pseudo-science réprimant la dissidence, en Occident comme en URSS autrefois, avec la psychanalyse comme pire variante affirmant vrais les délires freudiens, ce n’est pas spécifique aux Juifs (même s’ils étaient majoritaires dans cette voie) il ne faut pas se tromper de colère.
1C– Même si la loi est pro-juive, les parlementaires étant racistes pourris, ce n’est pas spécifique aux élus israélites, il ne faut pas se tromper de colère.
2– ils écrasent les droits des Palestiniens avec leur Israël
2A– Il n’y a pas que juifs sionistes contre non-juifs antisionistes, il y a aussi des sionistes non-juifs et des israélites antisionistes, il ne faut pas se tromper de colère.
2B– Il y a matière à colère juste : les leaders de la communauté juive, et les leaders goys aussi, claironnent que l’antisionisme est de l’antisémitisme, c’est faux. La recréation d’Israël (en 1948 par les sionistes, en 2148 peut-être pour les quelques Israélites voulant attendre pour cela le Messie divin) traduit la croyance judéo-chrétienne que Dieu universel est raciste pro-Juif, et anti-amérindien pour ne pas rendre dans le même temps les richissimes USA à ceux les possédant aux temps des Hébreux antiques (idem pour Australie etc. Israël étant un cas unique, privilégié racistement, ou priviligié religio-fanatiquement).
2C– La guerre aux Islamistes (du Hamas et autres) cache une guerre aux derniers antisionistes autorisés de parole, c’est une honte mortelle. Avec plein succès de la propagande judéo-occidentale pour diaboliser l’antisionisme.
3– ils instrumentalisent la Shoah pour écraser autrui en son nom
3A– Exterminer est mal mais se servir d’une extermination subie pour écraser en son nom est aussi mal ignoble. Il y a là matière à colère légitime. Et c’est sous cet angle que prend un sens le point 1 : la loi pro-juive injuste est édictée en menaçant les élus de l’étiquette atroce « antisémite = nazi massacreur », à tort totalement.
3B– Selon la logique judaïque (et chrétienne, partiellement) « œil pour œil, dent pour dent », vous avez le droit de violer la fille de celui ayant violé votre fille. C’est horrible moralement, et il suffit de se mettre à la place de la seconde fille violée pour le comprendre, altruistement. Non, les survivants des Juifs massacrés n’avaient aucunement le droit moral de massacrer les goys pour prendre la Palestine en 1948 au nom de ce qu’ils avaient subi en 1936-45. Les médias occidentaux, tous sionistes par peur d'être accusés d'antisémitisme, clament que la justice est de revenir à 1967 en échangeant l’extension des secondes prises contre une reconnaissance des premières, c’est faux, injuste : le crime-source est 1948 (expulsions en masse, interdiction de retour éternelle pour les fuyards ayant évité les massacres racistes – non théologiques car les menacés n’étaient nullement conviés à « devenir Juifs », contrairement aux bébés de "bonne race", guidés ainsi).
3C– Le dogme sur la Shoah, méprisant les calvaires semblables des Amérindiens et autres constitue du racisme pro-juif explicite.
4– ils mutilent les bébés garçons
4A– Il y a sans doute une proportion notable de Juifs choisissant de ne pas circoncire leur bébé. Il ne faut pas se tromper de colère. Et le racisme consanguin de la communauté judaïque (visant le sang pur, « supérieur » racistement) conduit à des tares innées comme le phimosis, et la circoncision peut s’avérer nécessaire à l’âge adulte si pas pratiquée sur le nouveau-né, la religion ne dit n’importe quoi que dans l’argumentaire, pas sur le fond (comme « manger du porc », c’est risquer la maladie du ver solitaire, dire que cela insulte Dieu/Yahvé/Allah est du folklore pour idiots).
4B– Un circoncis n’est en rien responsable de ce que lui ont fait subir ses parents. Il ne faut pas se tromper de colère.
5– ils placent leurs cousins aux postes enviables
5A– Le piston intra-communautaire est un facteur de colère évidente. Pour crime d’injustice, déloyauté.
5B– C’est sous cet angle aussi que prend un sens l’accusation 1 : si les riches bourgeois sont parvenus là de manière déloyale, c’est très choquant en soi, indépendamment du fait qu’on n’aime pas leur place. Si 95% des étudiants juifs en médecine réussissent le très dur examen d'entrée, est-ce parce qu'on leur a filé les sujets ? Si 90% des célébrités sont juives, est-ce parce qu’ils sont géniaux ou pistonnés par la mafia juive tenant les finances ? Cette question mérite d’être posée, vue la nullité de nombre d’entre eux, excluant qu’ils sont parvenus au mérite.
5C– La notion de racisme pro-juif est une hypothèse alternative à la preuve de supériorité judaïque par le succès. Si 90% des Prix Nobel ou auteurs édités sont juifs, est-ce parce qu’ils sont meilleurs ou bien pistonnés ? Dire (comme d’habitude) que la question est antisémite inacceptable pourrait masquer un crime caché. Exactement comme le fait de diaboliser la condamnation d’Israël, condamnation affirmée antisémite (pour faire taire/pour orienter les alliances) à tort.
  Enfin, je n'ai pas le talent d'en faire un film ou une chanson, mais telles me semblent les bases qu'il fallait illustrer, sur ce sujet grave, du "dit antisémite" le déniant sans être entendu (avant répression violente, ou légale, ou "psychiatrique").