ECONOMIE POLITIQUE : LA QUATRIÈME VOIE, L’HUMBILISME
par A.Die, 23 Janvier 2012


Dernier ajout
    En ces temps de campagne électorale, je suis triste de ne pas entendre de candidat proposer ma position, qui me paraît évidemment la meilleure (sinon j’en changerais). Je m’explique.

    Schématiquement, je distingue la gauche pour les fonctionnaires, la droite pour les patrons privés, et le mot centre a été confisqué par ceux qui sont pour les fonctionnaires et pour les patrons privés. Moi je suis contre les fonctionnaires et contre les patrons privés, donc je me situe ailleurs, pour les humbles travailleurs sous pression.



    [Détail : depuis la faillite communiste, la gauche n’existe plu’, et se limite au centre gauche, escomptant que les patrons privés s’enrichissent (aux dépens des humbles sous-payés), avant de les saigner de taxes au profit des fonctionnaires. De même, l’extrême-droite touche les classes populaires via le nationalisme, pour les gens d’ici contre les étrangers (« coupables » d’être nés ailleurs, ou de « sang impur ») – être pour les humbles est par principe contraire : en faveur des travailleurs de pays pauvre avant tout, travaillant plus que nous en gagnant moins (mais ça n’aurait aucun succès électoral ici en l’avouant, l’égoïsme groupiste semblant hélas majoritaire). J’ai choisi le mot humbilisme car, d’après Internet/Google, humblisme et humilisme semblent exister, sans définition claire. Je n’appelle pas humbles (travailleurs) les refuseurs de travail, RMIsés en bouclant les frontières car le paiement du refus de travail n’est nullement extensible à la Terre entière – le RMI insultant un peu plus les humbles (travailleurs), la rétribution du travail étant à calculer par rapport au salaire refusant le travail et non à zéro.]

    On nous dit qu’il faut choisir gauche ou droite, ou les deux, et je ne suis pas d’accord. Plus exactement, je donne raison aux deux dans leurs critiques, pas dans leurs bénéficiaires privilégiés :
- La gauche a raison : l’enrichissement forcené des exploiteurs sous-payant les humbles, pressurés sous menace de licenciement, est moche (cette injustice génère la colère, et police comme justice sont du côté des possessions injustes).
- La droite a raison : la tranquillité sans rendement des fonctionnaires à vie, payée par l’impôt sous menace policière, est moche (si tout le monde était fonctionnaire : ce serait la faillite communiste).
    Cela ne me conduit cependant pas du tout à choisir un des deux camps de privilégiés, ni à les choisir tous les deux, mais à les refuser tous les deux. Au bénéfice de la majorité que sont les petits employés du privé, bien plus besogneux et efficaces que les fonctionnaires et bien moins riches que les patrons et encadrants (ou leaders et apparatchiks en pays staliniens).

    Ma compréhension du principe économique qui fonde le système privé se base sur une simulation :
- Il y a au moins dix habitants ayant besoin d’un toit.
- Le gauchiste embauche à vie 100 ouvriers fonctionnaires, chaque dizaine d’ouvriers fabricant 1 maison par an (productivité 10%, moins en cas de grève), avec salaire annuel 1 Unité (davantage en cas de grève), coût environ 10 Unités/maison. Les maisons sont vendues 10 Unités, bénéfice zéro.
- Le droitiste embauche 10 ouvriers privés, chacun fabricant 1 maison par an (productivité 100%), avec salaire annuel 0,5 Unité – coût 0,5 Unités/maison. Les maisons sont vendues 9 unités par le premier patron, 8 unités par le concurrent obtenant l’affaire, avec 7,5 Unités (par maison, 75 Unités au total) dans la poche de ce patron ne s’étant pas sali à construire.
- Le gauchiste hurle que le patron surpayé exploite l’ouvrier sous-payé, le droitiste hurle que les fonctionnaires ne fichent rien et produisent cher, ne générant aucune richesse. Le centriste prélève 30 des 75 unités du patron pour entretenir 30 fonctionnaires tranquilles – en fait, en France, tous sont centristes, colorés gauche (impôt 60) ou droite (impôt 10), sans remettre en cause la faillite de gauche pure et le recours à l’impôt progressif.
- Le humbiliste raisonne autrement : pas besoin de patron sur-enrichi à commander, pas besoin de tranquillité improductive façon fonctionnaire inamovible. Il est embauché 10 ouvriers privés, chacun fabricant 1 maison par an (productivité 100%), avec salaire annuel 0,5 Unité (coût 0,5 Unités/maison) selon le système privé, MAIS les maisons sont vendues 0,5 Unité sans bénéfice choquant pour des inactifs commandeurs. Au profit des consommateurs (du monde entier, le statut de national étant aussi choquant que le statut de fonctionnaire), pour répondre au mieux au besoin. Et s’il n’y a pas de richissime patron pour acheter des produits de luxe, le humbiliste s’en fout. Si la plupart des femmes pleurent de ne plu’ avoir de « prince charmant » (discrètement esclavagiste), elles sont de droite, et ça les rend moches. La société deviendrait besogneuse, sans plus de ruine par le je-m’en-foutisme (privilégié) de gauche ni violence par privilège (exploiteur) de droite. Le niveau de vie des ouvriers augmenterait fortement en ceci qu’une maison ne vaudrait plu’ 8 Unités (8 ans de salaire fonctionnaire, 16 ans de salaire ouvrier privé) mais 0,5 Unités (1 an de salaire ouvrier).
    Etonnamment, ce n’est absolument pas au catalogue des propositions politiques (en France ou ailleurs, je crois). Une société sans commandeurs ne peut-elle pas tourner ? J’espère que si, puisque les commandeurs privilégiés incarnent l’injustice d’où naît la violence. Si « j’aime les responsabilités » veut dire « j’aime le fric, davantage de fric dans ma poche que dans celle de ceux qui triment dur » (subalternes ou « petites gens du privé » ou étrangers), il faudrait l’avouer. Ça changerait effectivement la donne, mais ce serait très moche, ce que j’appelle « immoral ». S’il n’y a pas de candidat moral, je vote blanc, comme d’habitude. C’est triste. Mais que nos « intellectuels » alliés aux deux camps sont moches, ils ne méritent pas leur titre.
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Corrections 25/01/2012 :
- Le schéma du dessus peut paraître impropre dans la mesure où 3 lampes à 2 couleurs génèrent 8 combinaisons (2 puissance 3) et non 4. Il fallait lire ça comme : 2 premières lampes essentielles (4 combinaisons, 3e lampe explicative).

- On pourra me reprocher d'avoir cru réinventer l'auto-gestion, qui ne marche pas, par expérience. A mon avis, c'est une erreur d'analyse et de méthode. Le problème de l'auto-gestion me semble être que des humbles libérés de leur patron ont voulu adopter les cadences tranquilles des fonctionnaires et/ou avoir tous des salaires de patron, d'où ruine évidemment. Non, il pourrait y avoir pression à la baisse des coûts perpétuelle, type privé, mais simplement sans profit choquant pour l'encadrement. S'il faut un coordinateur ou gestionnaire pour les approvisionnements/encaissements/ventes, tâches improductives, c'est possible, mais au lieu de le rémunérer 75 Unités, il mériterait 0,4 ou 0,2 Unités (car c'est moins fatigant que la construction). Prix de la maison 0,54 ou 0,52 Unités (certes pas 0,50) au lieu de 8 Unités, le bouleversement serait presque identique.
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Ajout 26/01/2012 :
    Pour faciliter mon accès à ce site, j'ai voulu mettre un lien sur mon site Bilan (de mes livres et sites), avec quelques mots d'explication. Mais comment en trois-quatre mots seulement définir l'humbilisme ? J'ai finalement choisi : (économie) mondialiste individualiste sans profiteurs. Je m'explique en quelques mots ici pour éviter les malentendus :
- Mondialiste par opposition à nationaliste (être né de l'autre côté de la frontière n'est nullement un crime selon moi, je comprends que ceux venant piller un système d'aide sociale choquent les locaux, alors il convient à mon avis d'avoir une solution sociale valide pour le monde entier sans privilèges). Et avec le qualificatif "sans profiteurs", c'est totalement différent du mondialisme capitaliste, où des patrons et commerçants occidentaux s'empifrent en traitant les Chinois et Indous en semi-esclaves, avec prix d'achat écroulé et prix de vente un peu moins cher ici. Cela résoudrait par ailleurs le terrorisme (les Palestiniens expulsés racistement ne seraient plu' interdits de rerour, pas besoin de Coran pour ça, seulement de cohérence anti-raciste) et anihilerait la haine anti-occidentale (causée par une minorité gouvernant aristocratiquement le monde grâce aux droits de veto ONU privilégiés). L'ONU serait remplacée par l'OMU, organisation du monde uni, 20 Indiens comptant bien plus que 1 Français et non bien moins. Cohérence morale. (Ce que je dis n'est pas raciste antisémite, Abraham est un de mes ancêtres parait-il, à mon avis ça n'empêche pas l'honnêteté – même si je suis clairement anormal).
- Individualiste par opposition à Communiste ou Socialiste (ou Capitaliste familial) : le droit au repli introverti serait respecté (en enfermant les psychiatres en hôpital psychiatrique ! non, je plaisante). Le but serait zéro impôt, zéro héritage (la réquisition publique des héritages finançant les quelques postes de coordinateurs, peu payés car moins pénibles qu'ouvrier ou femme de ménage). Qu'il n'y ait pas de "nés riches" résoudrait le scandale aristocratique 1788, le scandale capitaliste bourgeois 1916, le scandale occidental 2000, évitant les migrations envahissantes d'aujourd'hui (Africains vers l'Europe, Latinos vers les USA), réparant les enrichissements par envahissements passés (Amérique, empires coloniaux européens). Puisque il y a trop d'humains sur Terre, les lois natalistes disparaîtraient, les religions bibliques (natalistes et esclavagistes) seraient condamnées arguments à l'appui, homosexualité/masturbation/abstinence seraient réhabilitées ou encouragées par l'éducation, le mot amour ne désignerait que la tendresse humaine et plu' la fornication bestiale.
- Sans profiteurs par opposition à la mendicité organisée du RMI ou des moines bouddhistes, ou des fonctionnaires européens obtenant une monnaie forte pour acheter à bas coût les produits étrangers en ruinant l'industrie locale qui les paye pourtant par l'impôt.
    C'est vraiment une nouvelle voie, pas envisagée par le dictionnaire hélas, mais moins incohérente (je crois) que le capitalisme démocratique et que le communisme ne payant pas l'effort.
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Réserve 27/01/2012 :
    Bien sûr, une autre approche serait un monde sans industrie aliénante, avec seulement des artisans et travailleurs indépendants, à production soigneuse sans cadences infernales. C’est possible dans un monde à population réduite. Je crains toutefois que cela fasse des produits très chers (sans économie d’échelle), et dans notre monde surpeuplé, ils seraient presque réservés aux riches, donc requérant les inégalités patrons/humbles ou fonctionnaires en fin de carrière/humbles. Mais je ne suis pas sûr, à débattre.
    La question est aussi géopolotique : j'ai entendu hier à la télévision le programme socialiste rénové, fièrement français patriote et "contre la finance". C'est simplement mensonger, contradictoire : sans la domination financière de la France sur la Chine, nous payerions comme les Chinois "1 litre d'essence = 1 mois de salaire fonctionnaire", et ce n'est absolument pas ce que veut l'électorat socialiste (et encore moins les candidats socialistes aux postes d'élus sur-privilégiés) : aucun candidat n'envisage de dévaluer l'Euro de 99% pour faire revenir l'industrie chez nous, pas une seule seconde non. Seulement l'égoïsme groupiste, "patriote" : "asservissons les sales étrangers, mais que personne n'ose nous asservir nous, quel crime !". Alors je voterai chinois, et ça n'existe pas ici, alors je souhaite que cette civilisation (occidentale) pourrie et idiote s'éteigne. Les Chinois (peut-être pas si humbles mais ambitieux à tradition marchande) risquent la même dérive, hélas. Personne ne réfléchira-t-il jamais ? (que des anonymes comme moi). Vite, il faut que je retrouve des cachets abrutissants sans danger, l' "antipsychotique" Solian m'attaquait le foie.
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Retour à la paix 10/02/2012 :
    J’ai repris le traitement anti-psychotique, malgré ses effets secondaires, et je recommence à dormir. Vue d’ici, cette page est étrange. Il me vient deux idées sans importance à son sujet :
– Si le demi-cercle de république française n’épuisait assurément pas le panorama politique, je ne suis pas sûr que le cercle que j’ai inventé fasse beaucoup mieux. Peut-être qu’il faudrait plutôt concevoir une sphère, avec les équatoriaux de mon schéma vus comme des « mous frileux » par les en-haut (royalistes ?) et les en-bas (bouddhistes indiens ? tous s’abstenir de manger pour s’éteindre en paix). Si j’y avais pensé, je crois que j’aurais préféré cette voie « en bas », et si des excités s’agitent plus haut, c’est leur problème.
– Une autre vue enrichissant le sujet serait de dire que l’extrême-gauche rejoint l’extrême-droite en un extrême-centre, opposé au centre bourgeois. Toutefois je n’adhère pas à l’extrémisme pour ce que j’en connais : je n’aime pas la révolution tueuse, la persécution des objections, la personnification du pouvoir. Un autre thème que j’ignore est l’anarchisme (au centre de la sphère ?), mais il ne me semble pas plaisant : sans police, l’agriculteur ne produirait plu’, étant sûr d’être dévalisé par les inactifs s’il produit, je ne vois pas là un idéal mais une ruine comme le communisme.
    Bilan : je n’ai rien inventé de génial, je trouve seulement nullissimes choquants le centre-gauche pro-fonctionnaires et le centre-droit pro-patrons, qu’ils se soient mis d’accord pour punir de prison l’opinion sceptique (loi Gayssot) les prouvait de toute façon menteurs odieux, ce n’est guère une surprise. Bof, dodo…
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Complément au site humbiliste 17/12/2015 :
    Un ami d’enfance, retrouvé grâce à Internet, m’a gentiment qualifié de « génie » et m’a dit des mots pour moi déroutants : « si la société favorisait les plus intelligents, ça se saurait, cela s’appelle le libéralisme économique ». Je crois qu’il s’agit là d’un malentendu, peut-être lié au fait que je disais lui renouveler mon amitié même s’il était devenu fonctionnaire. En effet, selon la dichotomie usuelle droite/gauche, si je suis hostile à la fonction publique, je serais de droite, libéral, et gentiment il me donnerait ici raison en disant que c’est la voie de l’intelligence. Toutefois, je ne suis pas d’accord, et je vais l’expliquer, ou réexpliquer ici.
    Le triomphe de l’économie libérale, c’est une poignée de gens « ayant réussi » vivant dans un luxe forcené, en commandant aux « loosers » traités en semi-esclaves, sous-payés. Géopolitiquement, les usines partiraient en pays à monnaie très basse (salaires quasi nuls), et ne seraient payés ici que les serviteurs des riches, non délocalisables (et les quelques fonctionnaires, policiers et geôliers notamment, peut-être pas soumis à la concurrence mais en nombre aussi restreint que possible). L’école/université ne serait pas « pour tous » mais pour les « gosses de riches ». Je n’aime pas du tout ce système à familles dominantes et familles dominées. Même à l’échelon individuel, mon expérience professionnelle me prouve que ceux qui « réussissent » ne sont en rien les plus intelligents et honnêtes, mais les plus menteurs/aveugles/manœuvriers, et ce n’est en rien estimable, selon mes valeurs. Dans la jungle économique « libre », ce sont les plus forts qui gagnent, quels que soient les moyens employés. Deux éléments (que je trouve affreux) sont fondamentaux : la publicité (convaincre les gens qu’ils seraient malheureux s’ils n’acquéraient pas le produit X au prix librement fixé par le vendeur, ou ne le volaient pas, mais une police/"justice" féroce les en empêche), le loto (que les humbles désespérés socialement gardent l’espoir que quelques rares chanceux parmi eux deviendront magiquement des riches). Au contraire, je préfère la frugalité et le partage (avec pression pour la performance sans l’oisiveté à la fonctionnaire).
    Il y a toutefois un malentendu possible : logiquement, intelligemment, en économie libérale, les sociétés humbilistes devraient l’emporter sur les sociétés capitalistes, puisqu’à produit égal leurs prix sont nettement plus bas (sans verser de fortune à l’encadrement, aux actionnaires). Le problème est que mensonges et manœuvres, appétit très général pour le luxe et les privilèges, font que la voie humbiliste est inexistante, seulement présente dans mon imagination. L’intelligence économique ne semble donc pas de ce monde. Hélas.
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Double objection et quadruple réponse, 18/12/2015 :
     On me répond deux sujets de désaccord : 1/ Les fonctionnaires sont au moins partiellement productifs (leur travail produit de la valeur, par exemple : les professeurs vendraient leurs cours si l’enseignement était privatisé) ; 2/ Le système inca collectiviste correspond au système dont je parle mais il implique grande frugalité et non civilisation de l’hyper consommation jetable. Je réponds en 4 parties :
A) Pour le second point, je reconnais que mon idéal est frugal, ce qui n’est pas populaire, mais s’avère peut-être anormalement sage. Je me souviens de René Dumont écrivant « nos classes populaires » (françaises ? occidentales ?) « se sont embourgeoisées ». Effectivement, nos « humbles », avec une heure de travail payée 8 litres d’essence font figure de riches vus d’Asie (avec peut-être un litre d’essence pour une semaine de travail). Je pense que ça va déboucher sur une révolution, avec nous dans le rôle des méchants privilégiés. Alors, visionnaire, j’envisage dès maintenant d’accepter la frugalité mondiale – je sais que la Gauche française clame que « nous n’avons pas vocation à partager la misère du monde » mais ça me fait penser aux aristocrates 1788 criant « nous n’avons pas vocation à partager la misère du peuple », d’où guillotine en masse, à courte échéance. (Et nos tribuns donnant des leçons de morale sont discrètement commandeurs des missiles atomiques menaçant d’exterminer abominablement les civils étrangers – cela se paiera un jour, je pense, ça va faire très mal, les débuts du terrorisme anti-occidental ne semblant qu'un avant-goût).
B) Le premier point attire davantage contre-objection. Je ne dénie pas que les fonctionnaires puissent vendre quelque chose, et j’achète moi-même des timbres postaux, par exemple. Ce qu’il y a est simplement que ce n’est pas économiquement viable (la Poste est en déficit chronique, malgré interdiction de la concurrence pouvant faire mieux moins cher). En 1981, le projet socialiste était de nationaliser d’autorité le riche système bancaire (en l’achetant, certes, sans spolier les possédants) et alors, celui-ci aurait dû inonder d’argent la république sociale, pour le bien des gens… mais, un an et demi plus tard, 100% de ces banques étaient devenues déficitaires (donc auraient été en banqueroute, sans Etat providence à hyper-déficit légal, à rembourser par les générations futures...). Ne plus être sévèrement astreints aux cadences infernales, ne plus avoir de produits chers « pour faire du fric », ne plus être en danger de mort quand on se met en grève de manière chronique… cela fait chuter vertigineusement la performance économique. On passe d’un système viable à un système en déficit, même avec suppression des « clients » (à séduire mieux que ne le fait la concurrence) remplacés par des « usagers » (devant remercier qu’on daigne les servir, et devant sous menace armée payer les impôts finançant ce système). A grande échelle, cela a entraîné la faillite soviétique, même avec état policier dictatorial (ce serait encore pire avec état je-m’en-foutiste à l’occidentale). Donc oui, les fonctionnaires peuvent vendre un petit peu, mais pas viablement sans menace armée (jusqu’à preuve du contraire).
C) Je suis gêné par la question enseignante, ma famille étant enseignante (mes 2+4 ascendants et mon grand frère). Mais il me vient à l’esprit une autre contre-objection : pourquoi les profs seraient-ils autorisés à « vendre » (faire du fric avec) leurs cours, alors qu’ils n’en ont pas inventé le contenu ? En effet, notre système légal est entièrement basé sur le Copyright (« URSS inclus ! » était-il marqué menaçant), la Propriété Intellectuelle, et le prof de sciences physiques vendant la relativité générale devrait verser la moitié de la somme aux « ayant-droits » d’Einstein (ou être accusé de spoliation « antisémite ? » s’il s’en dispense). Pourquoi le prof de sport est-il personnellement payé à la place des inventeurs du football, de la mise en forme physique (et de l'athlétisme en renflouant la Grèce en banqueroute ?). Attention : telle n’est pas du tout ma position, je préfère le partage aux barrières légales, je préfère le revenu du travail aux héritages oisifs, mais il y a une contradiction colossale. Enfin, là encore le système parait pourri : le système privé est encouragé par principe de brevet, lui disant « investissez dans la recherche, vous aurez retour sur investissement pendant 15 ans d’exploitation à vous réservée, avec (grâce à notre police, notre justice, justifiant les taxes) punition des contrefaçons, avant que ça devienne patrimoine public, à échéance des 15 ans ». Mais bizarrement cela ne s’applique pas aux ayant-droits de prétendues œuvres d’art, même 200 ans après réservées aux héritiers. Bizarrement aussi, la pression gouvernementale pour les médicaments génériques choisit d’ignorer que les industriels cachent leur savoir-faire pour ne breveter que le minimum permettant de poursuivre en justice la contrefaçon (sans donner la recette intégrale pour que les copies futures marchent aussi bien). Des lois hyper-précises gouvernent le Droit et la Prison, dans un sens totalement incompréhensible. Personnellement, je ne suis pas d’accord sur l’interdiction française de punir le partage gratuit de musique ou films, et je suis heureux si mes dessins plaisent à beaucoup de monde, se les partageant d’autant plus facilement que c’est entièrement gratuit, offert « à l’humanité et au monde intergalactique »… Ceci dit, s’il faut lourd investissement de recherche, impliquant retour sur investissement, cela pourrait faire l’objet de contrat spécial, organisant le retour requis.
D) Quand je prône le partage, cela me fait revenir en mémoire un détail aperçu dans mes lectures aéronautiques : le gouvernement britannique a été très critiqué pour avoir « partagé » avec les Soviétiques sa technologie du réacteur Néné, ensuite copié pour le MiG-15 qui a mis en déroute l’aviation étasunienne dans la guerre de Corée. Toutefois, je ne vois pas cela comme une objection absolue au partage : les Britanniques, n’ayant pas l’immense budget militaire étasunien, comptaient exporter leurs avions à moteur Nene, à réparer sur place, et cela divulguait de toute façon le secret. Et, dans le monde mondialisé dont je rêve, il n’y aurait plu’ d’armée ni de guerre. Non, je n’ai rien contre la liberté de partage, sauf que je comprends qu’il y a un problème pour justifier l’investissement de recherche (recherche privée, menée pour aboutir à un produit vendable, certes pas recherche publique, à découverte finale entièrement facultative, en un temps indéterminé donc usuellement très long, avec chercheurs tranquilles, pépères).
   Bilan : l’humbilisme reste avec un voyant rouge à Fonctionnaires, et un voyant vert à Humbles. D’ailleurs, ce concept « pour les humbles » peut signifier qu’ils resteront assez humbles sans devenir des « riches vivant dans le luxe gaspilleur » – mais la disparition du fossé entre « classes » rendrait la frugalité moins douloureuse, je pense ; et, ainsi, le Système Communiste a surtout implosé du fait de la jalousie populaire vis-à-vis de l’Occident gaspilleur – en pillant les pays pauvres ; un « monde uni frugal » paraît lui possible, utopique oui mais envisageable.
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Nouvel échange utile, 19/12/2015 :
     Il y a eu semble-t-il un malentendu, désolé. L’objection qui m’était adressée signifiait en fait que les fonctionnaires produisent une valeur ajoutée comme les autres employés, et qu’il n’y a pas de différence entre travail productif et improductif ; par exemple : les employés de l’Aérospatiale étaient des fonctionnaires fabriquant des avions à forte valeur ajoutée.
    J’avoue qu’il me manque des bases pour suivre ce raisonnement, ou bien : il s’agit de bases que j’ai rejetées. Je ne sais pas ce qu'est la "valeur ajoutée" ou "forte valeur ajoutée", ça semble correspondre à ce que j'appelle le "vol légal" (commercial, de droite ou centre gauche). J'ai appris à l'école primaire : « bénéfice = prix de vente moins prix d'achat », et c'est le sens que je crois deviner à la « valeur ajoutée » : prix de revient + valeur ajoutée = prix vendu. Or il ne s’agit en rien de « valeur » intrinsèque indiscutable mais de « prix » arbitrairement exigé, sous protection de la police/« justice » punissant le vol (ou l’accaparement « illégal » en ne laissant que le prix d’achat). Imaginons que j'invente un anti-cancéreux miracle qui serait de l'eau salée à 3,14% (±0,03%) supplémentée de poivre noir ou rouge à 0,14% (±0,01%), prix de revient : 4 centimes par litre, mais comme le besoin est colossal et ma formule secrète, je le vends cent mille Euros la dose d’un microlitre, cela fait une énorme énorme valeur ajoutée. Mais c’est s’enrichir aux dépens d’autrui, de manière totalement injustifiée. La voie humbiliste dirait : si ça revient à 4 centimes par litre, vendons-le six centimes par litre, couvrant les frais de transport et distribution, pour les gens ne pouvant le produire eux-mêmes, le but n’est nullement l’enrichissement (pour luxe immense réservé à celui empochant la différence, façon droite ; ou pour vie pépère de milliers de fonctionnaires improductifs façon gauche) mais la mise à disposition de biens, avec certes paiement des gens faisant efficacement les choses, de façon à ce qu’ils se paient logement et nourriture (non gratuits hors des tribus amazoniennes).
    Et je confirme ma notion de travail improductif : en France existait un impôt dit « vignette automobile », et des politiciens ont envisagé de la supprimer car très impopulaire et ne rapportant quasiment rien aux caisses de l’Etat. Il y a eu aussitôt des grèves dans la fonction publique et l’argument émis m’a marqué : « oui, cet impôt ne rapporte pas grand-chose, mais il sert à payer les gens qui organisent sa perception, l’impression de ces vignettes, etc. Cela doit continuer sans jeter à la rue ces gens respectables, et sans même les obliger à douloureuses reconversions ou déplacements. » Il s’agit là clairement de travail improductif, ne produisant strictement rien pour le bien des gens mais se payant par le racket exercé sur les contribuables menacés par police/« justice ». Maintenant, passons au cas des avions, un peu différent certes. Pour produire un avion de ligne fiable et performant, il faut par exemple dix unités de matières premières et mille unités de travail technique (1 unité fois mille personnes) ; le patron de droite vend cet avion trois mille unités, dix pour les fournisseurs, mille pour les techniciens fabricants, 490 pour l’encadrant et 1500 dans sa poche à lui (ou 1000 pour lui et 500 pour banquiers et actionnaires) ; le patron de gauche le vend soixante mille unités, en embauchant trois mille fonctionnaires à cadences pépères (quand ils ne sont pas en grève, or la menace est constante) et salaires confortables (peu inférieurs pour la base, comparée à l’encadrement aligné sur le privé), le principe est que le bénéfice par rapport au coût minimal est réparti entre producteurs (bien payés et en embauchant plein d’aides pour abaisser leur propre effort) ; l’avis humbiliste le vend 1015 unités, payant aux techniciens fabricants les mille unités minimum comme la droite, mais sans pont d’or pour l’encadrement et le « patron », sans rente pépère pour des semi-producteurs en nombre pléthorique et protégés de l’effort constant.
    Bref : les fonctionnaires totalement improductifs ne sont effectivement qu’un cas particulier, la masse fonctionnaire produit simplement à un prix artificiellement énorme, faute de (pression de la concurrence impliquant) rendement toujours accru et rémunération par tâche toujours abaissée. Bien sûr, la hausse de productivité est possible (automatisation, informatique) aussi dans la fonction publique mais avec immenses réticences des syndicats surpuissants, exigeant maintien (ou essor) de l’emploi (payé même avec déficit, constant ou croissant), avec perpétuelle menace de grève, surpuissante paralysante puisque la concurrence est interdite et la banqueroute impossible. Mais ces critiques anti-fonctionnaires ne légitiment en rien le patron semi-esclavagiste s’en mettant plein les poches avec ses complices encadrants et financiers. D’où l’alternative humbiliste, je le confirme. Incroyablement « envisagée par personne ».
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Lecture PUF, 12/03/2016 :
    J’avoue ne rien comprendre à l’économie, qui se prétend scientifique (et je suis matheux, apte à comprendre théoriquement), j’ai donc demandé à un ami s’il connaissait un ouvrage en la matière. Il m’a conseillé « Histoire de la pensée économique » de Henri Denis, éditions Presses Universitaires de France, 1966 revu 2008. Ce très gros pavé de 725 pages, plein de titres philosophiques, d’équations et graphiques, paraissait très solide, mais… la lecture a été très décevante, j’y vois de gros défauts :
1- Il prétend que le capitalisme a produit deux tendances : minimiser la rémunération des ouvriers et entraîner le colonialisme pour obtenir de nouveaux débouchés. Je ne vois là aucune logique, non : il suffirait de payer davantage les ouvriers pour qu’ils consomment davantage, et les colonisés peuvent être insolvables, leur capacité à consommer n’est en rien un facteur de richesse pour les producteurs. (Des ouvriers à richesse de nababs ne sont pas souhaités par les capitalistes, et les firmes pharmaceutiques n’inondent pas l’Afrique de produits que les Africains n’ont pas les moyens de payer, dans notre monnaie).
2- Il prétend que l’investissement est obligatoire pour que vive l’industrie et que le rendement de cet investissement est garanti, calculable, prévisible. Je ne vois là aucune logique. Souvent, il n’y a aucun retour sur investissement, l’investissement est un pari risqué, et des inventions ont du succès sans requérir d’investissement spécifique. Ce n’est pas clair du tout. L’auteur semble réciter ses bases sans convaincre en rien.
3- Il dit que l’épargne est mauvaise (facteur de crise) en détournant de la consommation, pourtant il y a des tas d’incitations fiscales à l’épargne (défiscalisation d’assurance-vie et d’intéressement bloqué 5 ans), pourquoi ? Et il dissocie l’épargne de l’investissement, c’est à rien n’y comprendre.
4- Il parle de l’investissement et du taux de profit comme automatique, alors que les actions semblent une loterie, avec des ratés industriels imprévisibles, en partie liés à la concurrence (les gagnants gagnent et les perdants perdent, pas l’ombre d’un mot là-dessus).
5- Il a glissé sans aucune réflexion de la période XVIIIe siècle, avec les ouvriers payés tout juste assez pour survivre, à la période actuelle, avec la consommation essentiellement tirée par la publicité : ce n’est plus des "besoins" d’acheter mais des "envies" d’acheter. Ça change tout absolument, mais l’auteur a oublié d’y réfléchir. Et ce n’est pas que de l’embourgeoisement de l’ex-prolétariat occidental : le Tiers-Monde est énorme consommateur aussi de Coca-Cola (certes moins cher que le nôtre) et de Smartphones (certes de versions antérieures aux toutes dernières).
6- Il dit que les années 1945-74 ont été prospères, dans le monde capitaliste dominant, car la décolonisation a créé d’énormes besoins dans le monde sous-développé, et que le capitalisme a intrinsèquement besoin de tels débouchés extérieurs. Je ne comprends rien à cela : quels ouvriers d’ici refusent de consommer deux fois davantage (ou dix fois davantage) ? En quoi y a-t-il un besoin d’externalité ? Le capitalisme paye très petitement ses salariés (la France étant partiellement protégée par son « salaire minimum » contraire aux lois du marché [enchères décroissantes sur les salaires], lois du marché qui triomphent selon l’auteur), et après ce capitalisme se plaint qu’il ne trouve pas de clients ? c’est simplement idiot, idiotissime.
7- L’auteur n’a absolument aucune solution à la crise actuelle (après 1974), son ouvrage de 1966 étant complété par des textes de 1998-2008. Il ne voit pas la Chine phagocyter l’industrie (grâce à sa monnaie faible) au jeu de la concurrence, ruinant les pays dits « capitalistes dominants ». Il ne voit pas le déficit public des pays occidentaux se creuser immensément par un interventionnisme sans limite et sans retour suffisant. Il ne comprend rien, mais il professe. C’est juste lamentable.
8- L’auteur prétend que, contrairement aux autres sciences humaines, l’économie a vécu l’expérimentation de ses théories, grâce à la douloureuse et durable expérience communiste, ayant montré la faillite du collectivisme et le triomphe du marché. Non, c’est là une erreur méthodologique : peut-être que la collectivisation a été mal mise en œuvre et ce qui a raté est donc cet essai-là, nullement le principe sous toutes ses formes. Inutile de se cacher derrière des équations complexes quand on commet de telles bourdes en matière de logique élémentaire.
9- L’auteur dit que l’expérience communiste a raté par non prise en compte du retour sur investissement, par travail devenu de mauvaise qualité (sans plu’ de pression patronale), et il envisage que le capitalisme (sans plu’ de pays à coloniser) soit sauvé par une nouvelle forme d’interventionnisme de l’Etat. Je ne comprends pas et je conteste : les Etats comme la France sont en déficit chronique, donc sans retour sur investissement des dépenses publiques somptueuses ; les fonctionnaires inamovibles tranquilles (et en colère contre les usagers, entre deux grèves, fréquentes et sans risque) y travaillent « à la soviétique » avec salaire de type occidental, combien de temps cette arnaque va-t-elle durer sans révolte ni collapsus ? Puisque les jeux financiers font fuir l’industrie vers l’Asie à bas coût, n’allons-nous pas nous écrouler économiquement ? Pourquoi la réédition de 2008 n’en touche-t-elle pas un mot, pas un seul ?
10- Il manque un autre pan à la réflexion, c’est que le système capitaliste est garanti par la police, la « justice », la prison, interdisant la réquisition et le partage des fortunes insultant la misère et non justifiées par travail. En ce sens, la population est asservie, comme en régime soviétique par le parti unique sauf qu’ici c’est par les fortunés. En termes philosophiques et moraux, cela change tout.
11- J’aurais peut-être mieux fait de lire un manuel scolaire d’économie (c’est parait-il maintenant une discipline au lycée, qu’y raconte-t-on ? comment prétendre à un savoir alors que les économistes échouent à vaincre la crise ? ou à formuler une vision claire et crédible sur la sortie de crise…).
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Croissance ou non ?, 22/03/2016 :
     Mon ami un peu économiste me dit que la Chine ne dépasse pas du tout les autres pays, car son P.I.B. par habitant est minuscule, et qu’on ne peut pas revenir en arrière, car payer les Français comme des Chinois ferait s’effondrer la consommation donc l’économie. --> Cette réflexion m’intéresse quoique je ne l’approuve pas. 1/ Il est très possible qu’une fourmilière à ouvrières peu riches ruine la cigale ventripotente oisive : ça me semble même la conséquence logique des lois du marché. Les peu-demandants vont connaître un essor et les anciens riches vont s’effondrer (sans être rejoints dans leur opulence passée). [C’est le contrecoup logique de la suppression des barrières douanières, qui ont certes accru le niveau de vie des déjà-riches, achetant encore davantage de produits moins chers fabriqués par les pauvres lointains, avant de comprendre que cela ruine leurs propres sources de revenus – et les fonctionnaires, non soumis à la concurrence, portent une énorme part de responsabilité dans ces décisions et leur confirmation durable.] 2/ Je déplore que l’économie pose la croissance éternelle comme un principe indiscutable, une nécessité : pourquoi ne pas concevoir une voie vers le bien-être en situation de décroissance ? Les écologistes ont un peu travaillé sur cette idée (René Dumont en 1974 et 1981 pronait la « croissance zéro », tout l’essor devant aller au Tiers-Monde), mais ne la reprennent guère semble-t-il aujourd'hui, car ce n’est pas populaire, ou cette lucidité est infiniment moins plaisante que l’égoïste « toujours davantage » à courte vue… Pourtant, ici ou là, on entend dire que si l’Allemagne n’a pas de chômage, c’est parce que l’effectif de sa population décroît… alors qu’on nous claironne unanimement en France que la sur-natalité assure la croissance donc l’essor économique et la prospérité. Il faudrait modéliser l’économie en situation de décroissance, je vais peut-être m’y atteler, essayer (sans comprendre pourquoi les experts, prétendus, ne l’ont pas fait, n’en parlent même pas).
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La fausse science économique, 02-04/05/2016 :
    J’ai lu l’ouvrage de Jacques Sapir « Les trous noirs de la science économique. Essai sur l’impossibilité de penser le temps et l’argent ». J’en retiens comme principal enseignement, effectivement très majeur, que les affirmations économiques prétendues expertes sont en fait des abus, basés sur des modèles incohérents ou invraisemblables. Toutefois, j’ai noté plusieurs pages à discuter.
Page 48 : il est expliqué qu’un pays qui produit beaucoup pour sa propre consommation, des biens non commercialisés, a un PIB nul, alors que s’il se met à échanger avec l’étranger, son PIB croît, tandis que sa richesse ne varie pas (ou décroît). « Le paradoxe vient de ce que le PIB (ou le PNB) ne mesure que la production commercialisée. » Je n’avais pas conscience de cela, et cela me semble abattre les dogmes économiques – par principe opposés à l’autarcie, au nom mensonger du bien-être. Il me vient la même idée sur la valeur des monnaies : si tel pays a un PIB de 600 milliards de Pesos locaux, il sera clamé que c’est très pauvre si ce Peso est très mal côté au marché des changes, et ce pays sera dit supérieurement riche si ce Peso a une très forte valeur internationale, quand bien même cela ne changerait rien au pouvoir d’achat local de ses habitants. Loin de ces artifices, je préférerais une monnaie mondiale unique, un salaire minimal mondial unique, etc. alors on pourrait parler d’équité dans la distribution des richesses, le système en place ne semble là que pour brouiller les comparaisons, sans autre avantage que de cacher la domination, l’injustice géopolitique. La transition vers l’Euro a été obscurcie, avec objections cachées par les économistes : on nous faisait miroiter la simplicité d’aller à l’étranger sans change de monnaie enrichissant les banques seulement, mais avoir gravé qu’un millier d’euro est le salaire minimal en France quand il est le triple du salaire minimal en Irlande… cela aurait dû être questionné en termes d’équité (avant que les usines délocalisent, causant ruine relative ici)…
Pages 50 à 53 : critique de l’épistémologue Karl Popper, « le critère de scientificité d’une hypothèse (…) simplement le fait qu’elle soit testable et donc potentiellement réfutable ». Cela m’intéresse fort dans la mesure où j’ai trouvé immensément convaincant l’ouvrage de Popper « logique de la découverte scientifique », invalidant l’induction scientifique, les prétentions scientifiques à La Vérité. 1/ Sapir expose une première cause d’inapplicabilité en économie : les tests sont exprimés dans le langage d’une théorie préexistante, non testée, et donc cela biaise ces tests (validés à tort par circularité ? façon « j’ai raison parce que j’ai raison »). A mon sens, cela ne donne pas tant tort à Popper qu’à ceux prétendant que l’économie est une science. 2/ En économétrie, les conjectures sont « multiples et imbriquées », c’est « illisible en termes de vérification (on ne sait plus ce qui est vérifié) ». Là encore, ça ne donne pas tort à Popper, mais les partisans de la scientificité de l’économie méritent le soupçon (voire toutes les prétendues « sciences humaines »). 3/ Selon Sapir, le but de Popper serait que l’amélioration des théories se rapproche de plus en plus de la réalité, or cela constitue une hypothèse non testable, objecte Sapir. Je ne sais pas quoi penser de cette critique, dans la mesure où cela me semble un procès d’intention, pas le reflet de la thèse que j’ai lue chez Popper. Je suis certes d’accord que l’hypothèse en question est très contestable : le futur est inconnu, et rien ne garantit que s’y appliquera la prévisibilité scientifique modélisant des « lois » (prétendues) facteurs de succès prédictif. Ce n’est pas tant une critique de Popper que des bases de la science en principe général. 4/ Selon Popper, la falsifiabilité est plus importante que le réalisme, et cela choque Sapir. Puisque je suis irréaliste, opposé au dogme réaliste, je suis particulièrement bien placé pour contester Sapir. Toutefois, il semble qu’il y a une foule de présupposés mensongers dans cette affaire : ce que sous-entend Sapir, c’est que le réalisme est vérité quand l’irréalisme est erreur, et poser la question en ces termes lui donne automatiquement raison. Mais il a tort : quelle est sa preuve de réalité (pour réfuter l’hypothèse du cauchemar ?). Non, il n’aborde pas la question, il est plus pratique de clamer avoir raison en faisant appel au (prétendu) bon sens des endoctrinés. C’est nul. Ceci dit, je suis d’accord que l’hypothèse du rêve ruine le projet scientifique/poppérien de prévisibilité, mais Sapir, loin de donner des leçons de réflexion, ne réfléchit pas assez : il reste dans son vase clos de l’économie (quoiqu’il affirme plus loin dans le livre, estimant que la sociologie devrait prendre le pas sur la prétendue science économique).
Page 55 : « Le comportement des partisans des thèses post-modernes et hyper-critiques n’est pas sans rappeler celui de l’enfant qui, parce que son jouet ne fonctionne pas comme il veut, prétend qu’il ne fonctionne pas du tout. » J’entends cette phrase, que je prends comme une grande gifle, mais je la juge imméritée. Je vais prendre un exemple illustratif : si je rejette la météo, ce n’est pas parce qu’elle est 100% inefficace à prédire, c’est parce que – là où elle a prédit 10mm de pluie ± 30% (7mm à 13mm), et que l’on a mesuré zéro mm – elle a prouvé voler sa prétention à la vérité, même approximée. Une vérité est invalidable par 1 contrexemple, ça suffit, quand il est quasi impossible de la valider positivement – cela exigerait de la démontrer sur absolument tous les cas possibles (ce qui est possible en mathématique avec itération infinie, mais impossible en sciences expérimentales où le futur pourra démentir le modèle, l’expérience primant sur la loi imaginée) Certes, on peut « entendre » les prévisions météo, et autres délires de chamanes et voyants, en tant qu’énoncé de possibles vaguement consolidés par tel ou tel protocole, mais ce qui est rejeté (pas puérilement), ce sont ses prétentions à la vérité incontestable. Si on bascule vers le calcul de probabilités, on pourrait aboutir à l’idée que la prédiction pseudo-météo « au pifomètre » (ou avec grenouille), qu’on y croie ou pas matériellement, répond juste à 40% ± 20% (parfois 60%, parfois 20%), que la météo scientifique actuelle répond juste à à 60% ± 30% (parfois 90%, parfois 30%). Le gamin peut simplifier à tort cela en 0%, mais je reste fermement sur la position « ces chiffres démentent un prétendu 100% », et le coup de grâce vient de la philosophie sceptique : votre taux de 60% ± 30% décrit une mesure passée, rien ne prouve qu’il en sera de même pour les prédictions du futur, qui pourra donner 0% (ou 100%), sauf induction (généralisation illogique, risquant erreur totale). On peut certes « croire », scientistement, mais ce n’est pas du « savoir ».
Page 56 : « (Les médecins) n’en ont pas pour autant décidé que la médecine était une activité sans objet puisque son triomphe ultime, l’immortalité, était hors de portée (…) Ce n’est pas pour autant qu’il faut cesser de se battre. » Toujours sur la même idée que précédemment, il s’agit là d’une violente critique à mon prétendu infantilisme. Je ne suis pas d’accord : la médecine ne vise nullement l’immortalité selon moi mais le soulagement de la souffrance – ceci étant toutefois embrouillé par le classement en « illégal » de substances soulageantes dont j’ai entendu parler (opium, cannabis, etc.) avec l’aval de médecins parlant d’effets secondaires (chez les bien-portants cherchant là une source de plaisir accru). Et puis… le débat est aussi embrouillé par le dogme sur la mortalité, dont je ne suis nullement convaincu : la disparition d’autrui dit-défunt est réversible tant que la scission réel/rêves n’est pas établie, et la mort du moi peut être un non-sens, ça se discute – mais Sapir ne philosophe pas, il pontifie à l’intérieur de ses idées reçues.
Page 89 : Dans le paragraphe « les limites de l’optimalité », Sapir conteste qu’un optimum objectif soit en vue, et conclut qu’il y a divers critères possibles et diverses hiérarchies envisageables pour ces critères. « le choix n’est plus technique mais relève de la controverse démocratique. » Je doute, moi, à ce sujet : je comprends qu’un faux expert mérite d’être renversé, n’a aucun droit à commander pour imposer son opinion, mais inversement rien ne garantit que la majorité des gens exprimera un point de vue meilleur (un individu lucide ayant raison peut être ultra-minoritaire, voire condamné en démocratie à la prison ou au traitement « psychiatrique »). Par expérience, je constate que les vainqueurs démocratiques ne sont nullement les plus raisonnables mais les meilleurs menteurs, profitant des colères à un moment donné, à leur propre avantage. Mais Sapir, philosophiquement nul ou buté, se refuse à envisager la critique du principe républicain (dit démocratique).
- Page 126 : 1/ « La démocratie fonctionnellement nécessaire (…) qualifie donc une communauté organisée (elle se dote de règles de vérification et de contrôle) et agissante (le pouvoir de modifier sa condition ne lui a pas été retiré). Ce n’est donc pas la démocratie définie par la seule relation électorale libre et régulière de l’individu isolé face au pouvoir. » J’ai vaguement de la sympathie pour cette idée que le principe électoral est une fausse démocratie, n’incarnant par le gouvernement par le peuple mais seulement le choix par le peuple de dominants agissant temporairement à leur guise, même contre le peuple (d’où manifestations publiques de colère, chroniques en France, sur mille sujets, au lieu de pointer la racine du mal). Mais je ne comprends pas que Sapir balance ces idées sans envisager les solutions (référendum d’initiative populaire ?) et les réserves éventuelles à ceci. Pourquoi parler dans l’abstrait théorique sans précisément expliquer les solutions et fausses solutions (avec frontières, le vœu populaire semble l’égoïsme groupiste à l’encontre des étrangers) ? 2/ « on prétend réduire l’organisation sociale à une mécanique déterministe, ce qui justifie la fin du politique au profit de l’expertise (…) Récuser (…) c’est reconnaître qu’il faut mettre le politique au poste de commande. » Je ne suis pas d’accord avec Sapir, à qui il manque fondamentalement le côté « critique du politique ». Ainsi, les antieuropéens pointent le caractère technocratique des institutions CEE sans pouvoir suffisant de l’assemblée d’élus, mais je dénie totalement que ces élus représentent la population, ils ne défendent généralement que leur propre intérêt ou celui de groupuscules super-influents (ou surreprésentés – dans certaines communautés, prendre des fonctions politiques est classé comme devoir pour favoriser la communauté au détriment de tous, le principe de la république étant pourri ça marche parfaitement). Au lieu de prendre position pour un camp, il me semble légitime de voir l’opposition entre deux formes de mal.
Page 177 : « Un économiste, c’est quelqu’un qui vous dira demain pourquoi ce qu’il a prédit hier ne s’est pas réalisé aujourd’hui. » Ce bon mot, effectivement délicieux, me parait peu compatible avec la critique de Popper aux pages 50-53 : le drame est que les prétendus savants économistes sont inaptes à formuler des prédictions se vérifiant, ils ne font que discourir a posteriori pour (prétendre) expliquer ce qui s’est passé, sans qu’ils aient pu le prédire. Quand Popper dit « ce ne sont pas du tout des scientifiques », moi j’estime qu’il a entièrement raison. L’économie ressemble en ce sens à l’Eglise moyenâgeuse « expliquant avec certitude » ce qui s’est passé (gelées tardives, sécheresse, etc.) par des colères de Dieu envers sorcières ou hérétiques ou croyants insuffisamment assidus à l’Eglise. Un autre exemple similaire, me venant à l’esprit, est le sensationnalisme des adorateurs du devin Nostradamus, qui avait tout prédit, absolument tout : une fois que ça s’est passé, on sait ce qu’il avait voulu dire et ça colle merveilleusement – mais bien sûr il ne faut pas demander à ces interpréteurs (ou escrocs) ce qu’il reste à advenir des prédictions (puisqu’ils sont inaptes à prévoir, à « lire » à l’avance). Le bla-bla est certes un exercice comme un autre, un peu difficile et avec quelques individus plus brillants que les autres en ce domaine, mais ça devrait relever du loisir facultatif, non gouverner la loi.
Page 191-194 : « Les bons Princes qui nous gouvernent, fussent-ils politiques ou économiques, tonnent et s’étonnent que des salariés refusent une remise en cause de ce que l’on appelle des "avantages acquis" en échange d’une meilleure efficacité dont tous seraient bénéficiaires. (…) "moins aujourd’hui pour plus demain" (…) Or la résistance à ce type de contrat tacite a toujours été très forte (…) voir que les comportements étaient parfaitement rationnels (…) les salariés n’ont pas confiance dans la direction de l’entreprise (…) et quelles que soient les causes de cette perte de confiance, alors il est rationnel de son point de vue de récuser la transaction. (…) que l’on ne s’étonne pas d’actions sociales a priori "irrationnelles". Que l’on cesse alors de les dénigrer et d’employer à chaque instant ces mots de corporatisme et d’égoïsme pour les qualifier, vocabulaire d’autant plus indécent que l’on connaît les conditions d’existence de ceux qui l’emploient et de ceux auxquels il est destiné. » Là, Sapir me semble commettre la plus grosse faute de ce livre, faute très grave, le disqualifiant intégralement comme prétendu « penseur honnête ». Certes, avec ce discours, il s’attire la sympathie des syndicalistes et défenseurs de privilèges, mais je suis dans l’autre camp, désolé, et je n’ai pas du tout la richesse princière dont il accuse ses contradicteurs. Le problème essentiel est qu’il mélange à dessin deux concepts distincts, la raison et la morale. Au lieu de clamer avec Sapir « n’appelez pas égoïsme la défense des avantages acquis, au contraire c’est très rationnel », je dirai le contraire : « l’égoïsme, moralement moche, est un guide possible pour la raison ». Si le prima est donné au privilège dont on bénéficie (en hurlant contre le privilège dont ne bénéficie qu’autrui), il devient très logique de hurler pour le conserver, pour refuser toute abrogation pour davantage d’équité (ou d’égalité). Sapir emploie une autre ficelle : celle de disqualifier les patrons richissimes qui insultent les petites gens et salissent par leurs propres privilèges la position en question. Non, les patrons ne sont pas seuls sur cette ligne : les petits humbles sont aussi choqués par les privilèges (des fonctionnaires, des CDI, des employés de grandes entreprises, des cols blancs, etc.), mais certes ils n’ont aucunement la parole, seuls les patrons (et politiciens) maugréant devant les micros. Et le monde politique est exempt de raison : seule l’extrême gauche étant réputée défendre les humbles, alors qu’en fait elle milite pour le système communiste, avec privilèges fonctionnaires étendus à tous – d’où ruine, personne ne fichant plu’ rien (« petit travail tranquille », « non aux cadences infernales et aux rétributions au mérite, à-la-tête-du-client », « avancement automatique à l’ancienneté »). Seul dans le désert, j’ai inventé un mouvement politique plus logique, mais sans aucun espoir d’atteindre ne serait-ce que 0,1% des voix, tant l’égoïsme séduit davantage, évidemment. Contrairement à Sapir, je considère que les défenses de privilèges sont égoïstes, immorales, je n’ajouterai pas « irrationnelles » c’est effectivement hors sujet, mais Sapir se montre là dans le camp des pourris – soit c’est un penseur pourri, soit il est lucide mais ment, joue stratégiquement pour s’assurer un succès de librairie, ce qui n’est guère mieux. (Ceci dit, j’ai conscience d’être anormal, suicidaire, envisageant un monde uni sans plu’ les privilèges de niveau de vie occidental, indu, couvert par armes nucléaires, illégales – ce qui est caché par tous les prétendus penseurs et observateurs).
Page 217 : « Qui fut le premier économiste ? Christophe Colomb, car quand il partit il ne savait pas où il allait, quand il est arrivé il ne savait pas où il était, et il a fait tous ses voyages grâce à de l’argent qui n’était pas à lui. ». Délicieux, merci à l’auteur, mais… mêmes remarques que pour la page 177. En ce sens, le titre de l’ouvrage aurait pu être « science économique = une escroquerie généralisée ».
Page 240 : « Keynes va même plus loin que ce constat et lie explicitement l’inflation, c’est-à-dire la dépréciation de la monnaie, au mouvement historique qui voit de nouveaux groupes sociaux s’affranchir de la tutelle des anciens dominants. (…) ils profitèrent aux fortunes de fraîche date aux dépens des anciennes et donnèrent à l’esprit d’entreprise des armes contre l’accumulation des privilèges acquis. » Je ne suis pas du tout convaincu par ce discours. J’ai entendu des politiciens dans les années 1970 clamer que l’inflation ne profitait qu’aux riches et ruinait les pauvres, et cela ne me semble certes pas idiot : les financiers peuvent jongler à leur profit (ou au profit des clients fortunés) avec les dérives monétaires quand les humbles sont désarmés et subissent les hausses de prix qu’ils rattrapent en retard ou incomplètement. Par ailleurs, Sapir comme Keynes trouvent merveilleuses les nouvelles fortunes alors que je les juge coupables, anti-altruistes : elles se construisent toujours au dépens d’autrui, par prix de vente « pour faire fortune » égoïstement au lieu d’être minimal au profit du client, d’autrui.
Page 281 : « Deux économistes se rencontrent. (…) – Tu comprends ce qui se passe ? (…) – Attends, je vais t’expliquer. – Non, non (…) expliquer, ce n’est pas difficile, moi aussi je suis économiste. Non, ce que je te demande c’est est-ce que tu comprends ? ». Excellent, merci. Mêmes remarques que page 217 et 177 : les économistes seraient des escrocs blablateurs. Ce sera plus loin la conclusion du livre, confirmée par plus de 300 pages d’analyse contradictoire, de l’intérieur – même si mes désaccords ici ou là me font craindre que Sapir ne soit pas un modèle d’objectivité.
Page 319 : « Substituer l’équité à l’égalité revient à postuler un monde prévisible et exempt d’externalités ». Ceci vaut pour Sapir démolition du concept d’équité (contre l’égalité) et je ne suis pas d’accord. En sens inverse, on peut aussi parfaitement démolir l’égalité (contre l’équité) : si on rétribue autant le paresseux que le performant, c’est une prime à la paresse, qui conduit à démotiver les méritants, avant qu’ils démissionnent en un je-m’en-foutisme généralisé. Cela a rien moins que démoli l’utopie communiste. Dès les années 1970, bien avant l’effondrement soviétique, on me disait en cours de langue russe que la mentalité à Moscou était « ils font semblant de nous payer, alors on fait semblant de travailler ». Et un reportage français dans une usine soviétique s’étonnait de ne pas voir arriver d’ouvrier, pour allumer les machines, un chef finissant par venir, et répondant – quant à l’absence d’ouvriers : « ils n’ont sans doute pas eu envie de venir », pourquoi se donner du mal si le salaire est inchangé, grâce au triomphe de l’égalité ? Mais, sans égalité ni équité, que reste-t-il ? Le triomphe de quelques malins écrasant la foule, ou la demi-foule des travailleurs méritants ? Je trouve ça simplement injuste, créant artificiellement animosité d’où violence. L’équité me semblait bien la meilleure piste, même si ce n’est qu’à titre de tendance, pas comme modèle prouvé optimal mathématiquement (avec hypothèses contestables).
Page 329 : « La Théorie de l’Equilibre Général (…) échoue à nous fournir une intelligence du monde réel ; elle peut même devenir un obstacle quand des économistes prétendent transposer des raisonnements abstraits sur le monde réel, sans se soucier du réalisme des hypothèses. » Cela sonne comme un tonitruant manifeste de réalisme, contre l’irréalisme, et à mon avis, c’est une erreur de cible. Même si ce monde était un cauchemar, même si le réel n’existait pas (avec basculement de cauchemar en cauchemar), les économistes feraient acte d’abus de pouvoir en imposant comme vérité ce qui n’en est pas. Sapir se trompe de problème.
Page 344 : « Le couple contrôle/responsabilité résulte en vérité du principe de densité ; il implique que le peuple (ou le corps souverain) soit identifié à travers la détermination d’un espace de souveraineté. C’est pourquoi l’ordre démocratique implique des frontières (qui est responsable de quoi), mais aussi une conception de l’appartenance qui soit territoriale (le droit du sol). » Je ne comprends rien à cette prétendue démonstration du bien-fondé nationaliste. Pourquoi un monde sans frontières (sans rejet xénophobe) serait-il exclu ? Comme l’économiste qu’il semble être, Sapir balance comme pseudo-vérités ses opinions les plus contestables.
Pages 346-347 : « Prétendre en effet qu’un traité international est valide à l’infini revient à prétendre que ses rédacteurs avaient la connaissance de toutes les occurrences possibles que le futur réserve, ou qu’ils avaient le droit et les moyens de lier à leurs décisions les générations à venir. » Ce raisonnement me parait gravement faux. En effet, si un traité n’est pas solidement déclaré irrévocable, il sera systématiquement contesté/enfreint et perd donc toute valeur. Mais… si ce principe de validité intemporelle est accusable abusivement d’absoluité absurde, alors ça met en question la forme d’invalidation par Sapir des hypothèses conduisant à la Théorie de l’Equilibre Général. Hum, ça invalide tardivement les trois quarts du livre.
Pages 348-349 : « L’introduction de la notion de légitimité signifie que dans tout acte normatif ou stratégique on peut déterminer qui peut contester quoi et sous quelles formes cette contestation peut s’exprimer. Elle est un moment essentiel pour échapper aux deux polarités qu’il faut également refuser, le formalisme légaliste et l’essentialisme juridique. » Je crois rêver et Sapir me semble là définitivement illégitime : si les staliniens édictent qu’il faut adorer le leader toujours et partout, en public, Sapir conclut que c’est bien et que « il faut refuser » les alternatives à cela. Est-ce de l’idiotie profonde ou une immoralité totale ? (Et c’est célèbre pour le dictature stalinienne mais la démocratie a généré de semblables horreurs, procapitalistes anticommunistes aux USA ou projuives antinégationnistes en France).
Page 352 : « une véritable entreprise de décervelage. Elle est un crime contre la raison et, on le sait, le sommeil de cette dernière engendre des monstres. Elle est fondamentalement le contraire d’une pratique scientifique et s’apparente à un intégrisme idéologique (…) Une démarche scientifique en économie doit assumer l’incomplétude de la discipline, sa nécessaire ouverture à la sociologie, à l’histoire, à l’anthropologie et à la science politique. ». Je comprends une partie : la dénonciation de l’abus de pouvoir au nom fallacieux de la raison. Mais les arguments sonnent faux. Avec le même amalgame on pourrait décrier la prétendue raison, en disant que « on le sait » l’hypertrophie de cette prétention engendre des monstres. Or ce n’est pas la raison, avec ou sans, qui engendre les monstruosités mais l’immoralité, écrabouillant autrui au lieu de pratiquer l’altruisme, ça n’a rien à voir avec la raison (et Sapir s’est rendu coupable de clamer rationnel – et parfaitement légitime – l’égoïsme groupiste, alors que les deux sujets sont disjoints). Par ailleurs, dire que l’économie est secondaire à la sociologie et à l’histoire signifie que son pouvoir prédictif est admis nul, et sa valeur (au-delà du bla-bla) est pareillement nulle. C’est peut-être pour Sapir une piste pour continuer à toucher un salaire, mais j’estime que celui-ci est indu. Cela clôt en forme d’effondrement ce livre jeu-de-massacre mais encore trop positif.
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Explications partielles, 05/05/2016 :
    J’ai reçu d’un ami une série de commentaires et objections et j’estime devoir m’expliquer, sur mes critiques au livre de Sapir.
Page 48 : On me répond que « la valeur d’une monnaie dépend de la puissance économique du pays en question », mais je ne suis nullement convaincu. Je pense au Liban avant ses guerres civiles, qu’on disait « très riche pays de commerçants », ou bien à Monaco, « très riche pays de banquiers ». Dans le système marchand ou capitaliste, un pays peut ne rien produire comme biens de consommation mais s’enrichir énormément par position d’intermédiaire ou de financier (je me souviens d’un livre d’Alain Minc me choquant en affirmant ainsi « laissons l’Asie produire, concentrons-nous sur la valeur ajoutée »). Je persiste à trouver ça très injuste (faut-il attendre une Shoah anti-occidentale pour se poser des questions ?). Et je ne comprends pas l’objection, qui me semble dire « ben c’est comme ça et puis c’est tout ». Oui, on peut s’accommoder d’un système pourri, mais quand il est en crise, en crise confirmée et même chronique, il me parait utile de questionner ses abus.
Page 48 bis : On me dit qu’avec une même somme on crève de faim en France quand on est riche en Egypte, que si on avait tous ici des salaires de thaïlandais la consommation s’effondrerait et ce serait notre perte. Je l’entends bien mais ça me semble l’horizon probable, par logique interne au capitalisme qui nous a tant enrichis : nous ne méritons pas de consommer 50 fois davantage que les thaïlandais, nous sommes beaucoup trop chers et l’emploi part donc là-bas, ne laissant guère ici (à terme) que des fonctionnaires payés à crédit et des commerçants (voir point au-dessus). Oui, ça va s’écrouler, il faudrait le comprendre et en parler, surtout pas clamer (de manière incompréhensible) que l’économie justifie notre prétendue supériorité.
Page 48 ter : on me dit que la richesse d’un pays c’est son abondance d’équipement, et qu’il y a ainsi davantage d’abonnés Internet à Manhattan que dans toute l’Afrique. Mais je ne comprends pas : est-ce que la cause et la conséquence sont départagées ? Est-ce parce que Manhattan est suréquipé qu’il est riche, ou est-ce parce qu’il est riche qu’il est suréquipé ? Je devine qu’on me répondra que les deux vont de pair, mais je comprends encore moins : d’où vient la richesse ? On me répond « du suréquipement », je demande « pourquoi ce suréquipement est-il possible ? », on me répond « parce qu’ils sont riches », bref « ils sont riches parce qu’ils sont riches », circularité, sans l’ombre d’une explication. Je comprends bien mieux le principe marchand : le fric ne va pas tant aux producteurs qu’aux intermédiaires parasitant la relation producteur-consommateur. Jusqu’à ce que ça pète, en pogroms (anti-occidentaux pour les prochains ?).
Pages 50 à 53 : Pour le point 1, on me répond que rien ne semble pouvoir échapper à une démarche scientifique, et je ne comprends pas cette objection. Je considère que les sciences humaines sont du bla-bla menteur prétendant à tort au titre de science, et que me répond-on ? que tout est étudiable par la science ? Qu’est-ce que la science ? Pour Popper, de manière convaincante, il s’agit d’une discipline produisant des modèles prédictifs risquant l’erreur (et pas encore réfutés par l’expérience). Au contraire, une discipline prétendant avoir raison alors que ses prédictions ont été invalidées, ou ne sont pas formulables, ne fait pas « partie intégrante de la démarche scientifique », c’est du moins très contestable, sauf arbitraire décidant qu’il s’agit d’une façon de parler envisageable donc choisie, imposée. A mon avis (argumenté), c’est là un abus de pouvoir. Pour le point 2, on me dit que Sapir n’a pas tort sur les imbrications d’hypothèses, mais je ne disais pas qu’il avait tort sur ce point, je disais qu’il se trompait en concluant que Popper se trompe. La démarche falsificationniste est au contraire lumineuse en économie : s’il y a non-testabilité, il y a simplement non-scientificité, c’est le raccourci que Sapir n’a pas su voir (et ça entraîne son erreur finale : se plongeant dans la sociologie non prédictive pour blablater infiniment). Pour le point 3, on me dit que Sapir applique Popper à Popper, ce qui ne tient pas, et je ne vois pas les choses ainsi : il s’agirait d’une simple invalidation par auto-contradiction. Ce n’est pas dire « puisque vous avez raison, appliquons votre loi et elle prouve que vous avez tort », mais plutôt « à supposer que votre loi aurait raison, elle vous donnerait tort (de formuler cette loi), donc votre loi ne tient pas debout ». Le problème n’était donc pas là dans la critique de Sapir à l’encontre de Popper. Pour le point 4, on me dit « si on suppose que le réel n’existe pas, à quoi bon faire de l’économie ? » et il s’agit d’un malentendu colossal. Même si le réel n’existait pas, j’aurais peur de la douleur, je serais sensible à l’injustice, etc. Ce n’est que dans le discours parental post-cauchemar-nocturne qu’arrive le jugement « c’est à oublier complètement, ça n’a aucune importance puisque ce n’est pas le réel », mais si le réel (tout compte fait) n’existe pas (les parents « réveillants » faisant partie d’un cauchemar suivant), la totalité de l’expérience peut compter « pleinement », et non forcément « pas du tout ».
Page 126 : Pour le point 1, il m’est répondu que le but de l’ouvrage de Sapir n’est pas politique, donc il est normal qu’il n’aille pas très loin de ce côté. Je ne suis pas bien d’accord : explicitement, Sapir demande que les pouvoirs soient donnés au politique, et c’est totalement irresponsable de prendre ainsi parti sans même ébaucher les réserves évidentes à cela. Pour le point 2, je reconnais une faute dans mon expression, mea culpa : ce ne sont pas « les antieuropéens » qui s’opposent au caractère antidémocratique de l’Europe politique actuelle, ce sont des opposants à cette Europe-là, y compris des Européens convaincus (seulement désignés/insultés comme « antieuropéens » par les discours en faveur du système en place). C’est un mot maladroit, d’accord, mais mon sujet n’était pas là : je voulais surtout dire que je n’ai absolument aucune confiance dans la représentativité des élus, européens ou autres, l’expérience montrant le contraire (même si ce sont peut-être des juges plutôt que des parlementaires qui ont malhonnêtement tranché au nom de l’Europe sur la prétendue compatibilité entre la loi Gayssot française et la liberté d’opinion au sens des Droits de l’Homme universels).
Page 177 : On me rétorque une phrase forte que je cite : « Ce n’est pas parce que la plupart des économistes sont des charlots que l’économie est une pseudo-science ». Je suis gêné : l’objection me semblerait majeure s’il y avait en économie d’une part des charlots d’autre part des vrais scientifiques, mais je ne vois aucun, absolument aucun, de ces derniers. Puisque tous les économistes (à ma connaissance) échouent à prévoir, à démontrer que leurs modèles ne sont pas déjà réfutés, cette potentialité n’est pas encore à l’ordre du jour. Sapir lui-même, qui démolit tout le monde, ne fait qu’ouvrir des pistes de recherche timide, en fin d’ouvrage, sans aucun résultat encore obtenu. On pourrait éventuellement dire que l’économie serait une « future-science », mais aucun élément n’étaye cette affirmation.
Pages 191-194 : on me reproche de faire entièrement l’impasse sur l’histoire du mouvement ouvrier européen, marqué de répressions féroces et de centaines de morts voire plus. Je l’entends mais je ne suis pas d’accord : le mouvement ouvrier européen, dans sa variante non communiste, se battait (de manière certes sanglante), non pour abattre les privilèges des riches mais pour obtenir une place au soleil, en embourgeoisant les ouvriers d’ici par rapport aux ouvriers étrangers, asiatiques notamment. Cette stratégie aboutit à la ruine présente, les usines partant vers les vrais prolétaires restants, en Asie. Avoir joué l’égoïsme sans partage a donné des victoires locales, égoïstes à courte vue, je confirme entièrement mon opinion. Ces luttes n’étaient pas irrationnelles, mais immorales (contre des chefs encore davantage immoraux non partageurs), et la logique renvoie une grande gifle en retour.
Page 217 : il m’est signalé que cette plaisanterie sur Christophe Colomb avait déjà été utilisée à l’encontre d’un socialiste, peut-être Churchill. Effectivement, mea culpa : ce n’est pas excellent si c’est une simple reprise. Ceci dit, il me semble que c’est différent si on se moque d’un politicien faisant n’importe quoi n’importe comment, le but de la République étant seulement d’avoir le pouvoir, sans autre prétentions que mensongères pour séduire l’électorat naïf, c’est très connu. C’est assez différent ici appliqué à un économiste prétendu expert indiscutable, avec autorité faisant taire les humbles prétendus incompétents. Par ailleurs, même si Churchill est réputé héros, je vois en lui un monstre horrible – le général Harris, qui a commandé les exterminations de civils (et bébés) allemands en 1940-45, a plaidé après sa retraite que l’ordre venait entièrement de Churchill, ce n’est pas n’importe quoi mais c’est immensément grave (et bien sûr couvert par la propagande qui continue à célébrer cette « victoire », à adorer les exterminations de non-juifs).
Page 240 : il m’est répondu que l’inflation n’a jamais gêné les pauvres si les salaires suivent. Je n’en suis pas convaincu, pour deux raisons : 1/ Pour que les salaires suivent, il y avait peu d’automatisme mais c’était des violences chroniques (grèves, non-grévistes hués par leurs collègues, etc.). 2/ C’est peut-être à l’occasion de ces augmentations de salaires répétées que les travailleurs occidentaux sont devenus privilégiés à l’échelle du monde, d’où les délocalisations maintenant – il aurait été plus sain de contester la richesse des riches que d’exiger « toujours plus » en bas de l’échelle locale, ce qui conduisait droit dans le mur, et nous y sommes.
Page 319 : on me dit que je me trompe car définissant l’égalité ou l’équité comme l’uniformité. Je vais vérifier les définitions dans le dictionnaire, mais j’entendais les mots ainsi : égalité = même rétribution pour chaque travailleur (ou non-travailleur éventuel), équité = rétribution liée au mérite (même ratio rétribution/mérite pour chaque travailleur). D’après le dictionnaire Larousse en ligne, égalité vaut uniformité, équité est différent et renvoie à ce qui est « dû » (autrement dit : mérité, me semble-t-il), ça ne me donne pas tort, je crois.
Page 329 : ce qu’on me répond me semble hors-sujet, car ce que je contestais était le double emploi du mot réel, alors que ce n’est pas du tout le sujet selon moi (l’abus des économistes serait aussi injuste en rêve).
Page 344 : on me répond par une autre justification du nationalisme « si on regroupe des gens qui ne veulent pas vivre ensemble et qu’on les fait voter, c’est la guerre civile assurée. » Simplement, je réponds que refuser de vivre avec l’étranger, c’est la xénophobie, le racisme, et depuis la Shoah, c’est réputé être mal (à juste titre je pense) – avec montagnes de mensonges chez les orateurs pour continuer à encourager le patriotisme, sportif, consumériste et autre.
Pages 346-347 : il m’est répondu qu’un traité censé être irrévocable peut être dénoncé, le problème étant que l’Europe libérale s’accroche à des éléments faux. Ce n’était pas vraiment mon propos mais je l’entends.
Pages 348-349 : on me répond que le problème, c’est que le stalinisme n’a jamais été élu. Je ne vois pas le rapport : Sapir donne raison à la répression de la contestation, et je trouve ça odieux. Je signalais que c’est aussi pratiqué dans deux systèmes à élection, le problème n’est donc en rien spécifique des tyrannies officiellement dites telles.
Page 352 : on me répond qu’il n’était pas possible de tout traiter sans prendre trois mille pages, d’accord mais un mot de réserve sérieuse aurait pris moins d’une ligne. On me dit aussi que dénoncer l’intégrisme libéral et le scientisme ambiant mérite quand même quelque salaire, et je ne suis pas d’accord : je dénonce aussi plein de choses, mais je fais ça sur mon temps de loisirs, à titre de centre d’intérêt, tandis que je travaille au service d’autrui, de quel droit ce type-là escompte-t-il salaire pour blablater sociologiquement ? Je ne pense pas qu’il a de « clients », donc il s’agit d’emploi public, payé par impôts réquisitionnés sous la menace, et ce n’est pas joli. Je confirme mon hostilité à ce Jacques Sapir.
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Polémique, 11/06/2016 :
    Je ne sais pas quoi penser de l'actuelle violence concernant la loi travail El Khomri, anti-populaire et anti-parlementaire même. Je ne suis pas du tout de droite mais je comprends que les employeurs privés français embauchent le moins possible car ils sont empêchés de débaucher si l'activité baisse. S'il y avait liberté de débaucher, il y aurait aussi beaucoup plus d'embauche (façon britannique), certes pas solide, et les gens ayant une place tendent à refuser ce système, mais pourquoi les gens sans travail (et les jeunes) refusent-ils cette voie ? J'ai l'impression qu'une majorité de nantis hurle pour le maintien de ses privilèges, et les jeunes hurlent aussi parce qu'ils entendent bénéficier des mêmes privilèges, ça me semble aveugle, mais c'est effectivement majoritaire. En face sont d’autres nantis exploiteurs prenant une part exagérée des richesses générées. Si on me demande de prendre parti pour un camp ou bien l'autre, je refuse donc et me déclare neutre, voyant le mal dans chaque camp sans m'y allier contre l'autre. J’ai l’impression que les sans-emplois et emplois précaires sont jaloux des emplois solides du privé qui sont jaloux des cadres supérieurs surpayés et des emplois éternels du public sans performance obligatoire ; à mon avis au contraire, ces privilèges mériteraient d'être tous cassés, l'état en déficit licenciant bon nombre de ses fonctionnaires, les grandes entreprises abandonnant les salaires énormes de leurs employés dirigeants, c'est le principe humbiliste encore une fois, anti-favorisés-injustement. Oui, la vie serait dure, mais elle est déjà dure pour les ouvriers chinois et nous ne méritons pas d'être mille fois plus opulents qu'eux simplement parce que nos aïeux les massacraient à coups de canons.
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Face à un keynésien, 29/01/2017 :
    Un ami, se disant partisan des thèses économiques keynésiennes, m’exprime un certain nombre d’objections, que je vais essayer de parer.
* « Suis-je libéral (déviant) ? ». Il me classait comme libéral car je suis contre les frontières économiques, et j’ai dit que ça me semblait de l’amalgame, comme je pourrais le classer libéral car il est pour la liberté de procréer/surpeupler alors que je préfère une décroissance de la population mondiale, avec partage équitable entre tous les (quelques) restants. Mais il n’est pas d’accord que je le dise libéral, il affirme que les mots ont un sens, que le libéralisme est une doctrine qui croit que le capitalisme fonctionne très bien tout seul. Mais… donc je ne suis pas libéral moi non plu’ : je ne suis pas spécialement partisan du capitalisme (je désapprouve les héritages, les fortunes aux commandeurs, l’exploitation du travail de peine par la finance, etc.). Je ne suis pas marxiste non plu' (n’aimant pas l’interdiction de la propriété privée, les privilèges aux apparatchiks, le fonctionnariat pour tous, etc.). En matière politico-économique, socio-économique, je suis à l'évidence "sceptique", réservé contre tout, sans idée claire quant à une voie correcte et crédible.
* « Certains bons travailleurs sont-ils improductifs ? ». Mon ami a été choqué que je dise que la police ou le contrôle qualité étaient improductifs, assurant une forme de paix/acceptabilité mais en coûtant sans produire. Il vient d’ajouter que "quand on fait de la comptabilité, les frais improductifs participent à la formation de la valeur ajoutée". Cela me gêne, car je ne crois pas à la valeur ajoutée, qui me semble un mode de racket ou vol légal, faisant payer davantage que ça ne coûte par simple décision arbitraire fixant le prix final. Participer à ce vol ne me parait en rien méritoire. Et si on fait de la pub, pour créer de faux besoins, des frustrations artificielles chez les non-acheteurs, cela se finance aussi par un surprix, donc ça participe pareillement à la valeur ajoutée, ce n'en est pas moins dégueulasse pourri à mon sens.
* « Les ouvriers français se sont-ils embourgeoisés ? ». J’avais cité à mon ami le mot de René Dumont disant que le prolétariat ici n’a plu’ mondialement une place de prolétariat mais de bourgeois profitant du vrai travail de peine sous-payé, et il est choqué. Il me dit que le temps de travail a été divisé par 4 en 60 ans, que c'est inéluctable, mais je ne suis pas d'accord : le très dur travail est parti en Chine et donc l'emploi industriel disparait en France. Ça ne nous annonce en rien un "paiement à ne rien faire" mais une ruine totale et proche, je crois. Sauf à nous faire domestiques complices des financiers exploitant le travail de peine, maintenant asiatique, et je n'aime pas ça du tout. En 1789, les domestiques des palais royaux espéraient le maintien des privilèges assurant leur bien-être relatif, je n'en pense pas moins que la justice était/est ailleurs, dans la suppression des privilèges, "aristocrates" ou "bourgeois" ou « occidentaux ».
* « Les français sont-ils privilégiés ? » Mon ami affirme que ne pas crever de faim n’est pas un privilège, et qu’il faudrait commencer par partager les grandes fortunes. Non, à mon avis, le privilège des ouvriers français par rapport aux ouvriers philippins est de faire 35 heures de travail hebdomadaire au lieu de 70, avec salaire mensuel médian de 700 litres d'essence au lieu de 7. Oui, la France s'est embourgeoisée et le travail de peine méprisé est maintenant ailleurs, principalement. Quant aux grandes fortunes non partagées, j’invite à faire le parallèle avec le petit baron en 1788 qui aurait vociféré "c'est une injustice et un scandale : le roi jouit de cent milliards de sous par an et moi d'un seul milliard, il possède un million d'hectares et moi dix mille seulement, taxant dix millions d'habitants et moi dix mille seulement, je dis non à l'injustice : non aux grandes fortunes !". La réplique évidente, façon 1789, étant "tais-toi, privilégié pourri aussi, riche à ne rien foutre qu'à racketter la population laborieuse, le problème principal n'est pas qu'il y a pire que toi mais le problème est aussi ta position de petit privilégié pareillement".
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La sombre farce du bonheur Prugien, 06/02/2017 :
    J’ai un désaccord persistant avec un ami, qui me répète deux éléments pour moi non convaincants (bien qu’en plein accord avec Wikipedia et l’ouvrage économique « en finir avec le libéralisme à la Française », voir avec les thèses keynésiennes en général) :
1/ un état n’est ni un ménage ni une société commerciale, il peut vivre richement et prospérer avec une dette croissante ou éternelle. 2/ un état est au-dessus des lois et peut se permettre des actes antérieurement classés illégaux.
Pour expliquer mon désaccord, je vais présenter une preuve par l’absurde :
    « Votez PRUG ! Le Paradis à la Française ! Moi, Jean-Marine Le Prof, enseignant super-supérieur à l’école supérieure des Hautes Etudes Economiques Et Ethniques Entièrement Envisageables (HE-6), je suis candidat à l’élection présidentielle 2017. Très au-dessus des querelles politiciennes gauche-droite et autres, j’incarne le Parti du Revenu Universel Gaulois. A l’instant même où je serai élu, la France sortira de l’Euro et adoptera la monnaie « le Franço » (1 Ç = 100€), multipliant aussitôt par 100 le PIB national (en ridicules dollars d’autrefois) ! Et multipliant par 100 pareillement le salaire de chaque employé ! Mais le travail salarié ne sera en fait plu’ nécessaire : grâce au Revenu Universel Gaulois (RUG = mille Ç/jour, trois mille fois supérieur au SMIC actuel, sans condition de travail aucune), plu’ personne ne cherchera du travail, ce sera le paradis pour tous. Fabuleux. Evidemment, les maudits sceptiques (encore en liberté, et en vie, avant l’élection) ont 2 objections, 1/ le financement pour ce faire ; 2/ l’immigration/non-compétitivité consécutive. Le PRUG répond avec la plus grande fierté et crédibilité : 1/ A l’instant de mon élection même, sera créée la BCG banque centrale gauloise, avec un capital de 10 puissance 999 Franço, attribués par décret. Celle-ci prêtera 10 puissance 36 Franço à l’état prugien chaque jour (milliards de milliards de milliards de milliards), sans difficulté aucune puisque le crédit crée de la monnaie. Et puisque rembourser un crédit détruit la monnaie, et que c’est mal quand l’état risque de manquer de monnaie, l’Etat se dispensera de rembourser, pour ne pas détruire la richesse. Géant ! Personne encore n’y avait pensé ! Cela assure à la France Prugienne des finances quasi illimitées. 2/ Tous les politiciens chantent fièrement notre hymne national « qu’un sang impur abreuve nos sillons ! » mais sans nullement en mesurer le sens profond. Les Prugiens (dits aussi Françaëliens) remédieront à cela : le projet national deviendra d’égorger les étrangers et leurs enfants, bébés, tous coupables d’avoir le sang impur pourri, sales races ! (et tous coupables de haine anti-prugienne = racisme anti-sémigauloisisme, haine viscérale de la Race Élue que nous sommes !)… Les blonds à yeux bleus, descendants des envahisseurs vikings, seront éventrés. Les bruns à yeux sombres, descendants des envahisseurs romains et arabes seront décapités sous les hourras populaires. Les roux à yeux verts, descendants de sales Irlandais ou Vénitiens, seront démembrés à la hache, hi-hi-hi, on va bien s’amuser ! L’ONU applaudira car la France fera remplacer les dites « Nations Unies » par « les Régions Unies », privant de droit de véto les jaunes chinetoques et cow-boys moitié peaux-rouges pour les réserver à Ile de France, Bretagne, Occitanie, Corse, Alsace-Lorraine. Les fuyards imbéciles seront évidemment interdits à jamais de retour, et aucune immigration ne viendra affadir notre Paradis National, les comités d’exécution capitale régnant aux frontières, aéroports, gares (pour la Sécurité Nationale, valeur sacrée, valeur toute première). Tout cela au nom de la religion prugienne dont je suis le prophète, le Messie divin, et la Déclaration des Droits de l’Homme garantit pour toujours la Liberté de Religion ! Et paf, c’est gagné ! Et bien sûr le pétrole mondial (et cetera) sera réquisitionné au profit de la France Prugienne, aucunement payant pour les Français de Souche, fiers Gaulois triomphants ! Quant à la compétitivité nationale et la capacité à exporter : il n'y en aura aucunement besoin ! On n'enverra plu' du tout aux sales étrangers nos géniaux produits, on les gardera pour nous ! Et pas besoin de balance commerciale excédentaire ou quoi puisque nos finances sont illimitées, répétons-le ! Votez pour moi, offrant LA solution à tous les problèmes ! »…
    Hum, non, c’est une farce, une mauvaise plaisanterie, je pense.
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Un référendum très majeur ? 08/02/2017 :
    J’ai entendu dire qu’un syndicat (de fonctionnaires) exige un référendum « pour ou contre la fonction publique » (pour cesser de la rogner toujours plus, façon droite et gauche-droitisante à la blair-hollande-valls, mais convenir de sa profonde nécessité). Ce référendum qui est proposé/exigé me parait biaisé : il demande de choisir entre 2 mauvaises solutions je crois, la privatisation totale et ne rien toucher au système actuel. Je verrai les choses différemment : OUI à une fonction publique (travaillant sans chercher à amasser un maximum de fric) MAIS avec deux changements, 1/ l'interdiction de grève (façon allemande) puisque les fonctionnaires ne sont aucunement pressurés par un richissime patron exploiteur, 2/ la suppression du caractère "emploi à vie", l'état pouvant/devant licencier en cas de déficit. Avec le simpliste choix oui/non, ça interdit cette correction du problème, ce n'est pas juste. N'en déplaise au syndicat, oubliant apparemment de réfléchir de manière contradictoire. comme d'habitude.
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Erreurs stratégiques, 19/05/2017 :
     Aux dernières élections présidentielles françaises, ce mois, les observateurs unanimes ont expliqué que le vote ouvrier français n’était plu’ d’extrême-gauche (communiste ou trotskiste) mais d’extrême-droite (nationaliste), « hélas ». De la même manière aux USA, le vote extrémiste, anti « mous du centre » a conduit les masses laborieuses à voter incroyablement pour Donald Trump et sa petite tribu de milliardaires (d’extrême-droite selon les critères français). Je vois une explication à cela : un ami me désapprouvait de ne pas aimer les allocations familiales (que je juge xénophobe dans un monde en surpopulation avec interdiction de visas pour les gens de pays pauvres), me disant que ce sentiment mien était « de droite » (considérer que toute indemnité/allocation est comme un détournement de fonds). Je m’insurge contre ce classement. En effet, beaucoup d’employés modestes gagnant 1000 euros par mois pour environ 160 heures de travail sont dégoûtés de constater que les refuseurs de travail touchent eux 750 euros par mois, et si on se fait accuser d’être de droite pour ce sentiment, ça conduit effectivement les votes à droite, presque automatiquement, variante colérique anti-système plutôt que pépère installée. Il n’y aurait aucun mystère mais une erreur stratégique de la gauche donneuse de leçons.
     Le problème est que l’extrême-droite n’est par principe pas du tout tournée vers un paradis égalitaire pour les humbles travailleurs, mais pour la jouissance des grandes fortunes par quelques-uns, dispensés même de solidarité partageuse. D’où le mieux colossal apporté par ma voie humbiliste : non aux privilèges de droite (pour les milliardaires, les célébrités, les commandeurs), non aux privilèges de gauche (pour les fonctionnaires, les refuseurs de travail, les artistes), mais oui aux travailleurs laborieux (précaires, du monde privé).
     Mon problème est que ce n’est nullement présentable à élections françaises car, comme je dis non aux privilèges des enrichis, non aux privilèges des fonctionnaires, je dis non aux privilèges des occidentaux. C’est donc mondialement que l’humbilisme est une invention majeure, mais en occident elle n’a rigoureusement aucune chance électorale. On pourrait voir là une « erreur stratégique » aussi, si le but était l’accès au pouvoir, la jouissance du pouvoir et de ses privilèges, mais justement tel n’est nullement l’objectif. Il s’agit seulement de concevoir un monde plus juste, plus équitable, sans privilèges (même à nos profits ici). J’ai donc le sentiment d’avoir raison même si tout le monde ici me donne tort. (Avec l’aide des médicaments antipsychotiques, débilitants, je digère, presque…).
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Complément sur la dette, 19/11/2017 :
    J’ai vu le long reportage d’Arte « La dette, une spirale infernale » ( https://www.youtube.com/watch?v=1CHf5QrmWI0 ) que m’avait conseillé un ami keynésien pour tordre le cou à mon opinion « de droite » (selon lui) selon laquelle la dette c’est mal et il ne faut pas s’endetter (c’est bien mon opinion mais je récuse qu’elle soit de droite). Après avoir vu ce très long film dépassant 80 minutes, je ne suis nullement convaincu :
– Une des bases présentées est que les banques créent de la monnaie par le crédit. Je n’y crois pas. Le crédit doit être remboursé, et aucune monnaie n’a été créée, il ne s’agit que d’un artefact d’écriture considérant acquis ce qui a été promis, et si la promesse n’est pas tenue tout s’écroule, le prêteur se paie en ruinant l’emprunteur (ce qui est regrettable mais paie une faute).
– Il est aussi affirmé, doctement, qu’à partir des années 1970 les banques centrales européennes ne pouvaient plu’ à la fois prêter aux états et garantir la stabilité de la monnaie (d’où transfert de la dette publique auprès du secteur bancaire privé, cupide et voulant toujours plus de profit, aux dépens des états), et je ne vois pas du tout pourquoi, comment. On m’affirme mais je n’y crois pas pour autant. Sur le principe, je ne comprends rien à l’ancien système : comment l’état, via sa banque centrale, peut-il se prêter à lui-même ? ça me parait insensé. (Enfin, c'est cohérent avec l'idée que le crédit crée de l'argent à partir de rien, mais ça me semble absurde, en voie d'écroulement quand la supercherie sera démontée).
– Il est affirmé que la croissance éternelle est un besoin non négociable. Je ne suis pas d’accord : les états occidentaux hyper-consommateurs n’ont en rien à accroître encore et encore leur consommation, et l’ancien objectif de René Dumont me paraît meilleur : zéro croissance pour nous et rehausser le tiers-monde à la place. La butée écologique est aussi à prendre en compte : le gaspillage est bon pour la croissance, mais s’avère toxique (« mauvais pour la planète » dit-on aux enfants). Enfin, je désapprouve l’aliénation « toutes les mères doivent travailler », avec nounous et aides ménagères (ou rancœurs domestiques « les hommes ne fichant rien à la maison »), qui produit des familles courant après les sous en abandonnant les enfants : même si c’est très positif pour le PIB, c’est le contraire d’un pas vers le bien-être.
– Les politiques d’austérité sont unanimement condamnées par ce reportage et je ne suis nullement d’accord : la source du problème me semble avoir été de dépenser davantage que l’on a, stopper ceci est qualifié d’austérité alors que ça me semble le simple bon sens, l’hygiène financière élémentaire.
– Il est expliqué, sans que je sois d’accord, qu’un peu de dette est parfaitement légitime, car la croissance la rembourse au fur et à mesure. Non, la dette n’est légitime que si on parvient à la rembourser petit à petit en ayant des comptes positifs ; si on doit emprunter pour rembourser ses dettes, c’est qu’on dépense beaucoup trop. Dépenser encore davantage en prétextant que c’est pour favoriser la croissance me paraît l’inverse de ce qu’il faut faire.
– Ceci dit, je n’ai rien contre l’annulation politique de la dette qui casserait la fortune des fortunés. Mais cela me semble une guerre du mal contre le mal, encore une fois : la cigale trop dépensière qui finit par spolier la fourmi méchante qui s’enrichissait des bêtises de la cigale. A mon avis, mieux vaut que la cigale arrête de batifoler frénétiquement.
– On nous parle aussi du cas de la Grèce et il est mal traité à mon avis : ce n’est pas du tout la faute de l’Europe si la Grèce dépensait beaucoup plus que ses revenus fiscaux. Et que la dette des Grecs vis-à-vis du secteur privé ait été convertie en dette vis-à-vis des états européens me parait insensé : ces Européens comme nous Français sommes endettés et en déficit, nullement en position de prêteurs. A la fin, les gens d’ici paieront (goberont le non-remboursement), mais ça me semble du racket organisé, à grande échelle.
– Il est aussi expliqué que les banques au bord de la faillite (suite à la crise des subprimes) ont été sauvées par les états (d’où banco gagnant-gagnant pour les banques, s’enrichissant à prêter et ne souffrant pas s’il y a défaut de remboursement) ; à mon avis, cela a été une grave erreur, il fallait laisser s’écrouler ce système pervers, pour rebâtir une économie saine, pas soumise à la pourriture financière. Et je ne dis pas que les banques privées sont condamnables en ceci qu’elles étranglent les états donc les gens, non, je dis que les états/gouvernants sont coupables de dépenses publiques très exagérées (au profit de fonctionnaires privilégiés non soumis à concurrence et perte d’emploi, avec grévite chronique en France, et au profit de RMIstes refusant le travail) et qu’il faut tout repenser. Je ne suis donc ni de droite (pour la fortune bancaire privée) ni de gauche (pour la tranquillité fonctionnaire et l’assistance RMIste ou « revenu universel » même avec refus de travail).
– Enfin, il est signalé que chez les romains, un endetté ne remboursant pas devenait esclave, ainsi que sa femme, et c’est intéressant : ça dément d’une part le qualificatif « protestant fanatique voyant la dette comme péché » dont m’affublait mon ami, et d’autre part ça resitue un des points qui m’a choqué dans l’Evangile. Jésus parle d’un surendetté ne pouvant pas rembourser, qui va donc devenir esclave ainsi que ses enfants, mais qui a lui-même affranchi un esclave avant, et Jésus fait dire que cette bonne action passée doit lui valoir d’être gracié à son tour. Moi, au contraire de Jésus, je trouve que l’esclavage (surtout des enfants de coupable) est une monstruosité. Et il est malhonnête quoique habituel qu’on nous parle de l’esclavage selon les horribles Romains alors que Jésus-Christ était entièrement d’accord sur le principe. Les papes depuis Vatican 2 nous disent que les esclavagistes d'autrefois étaient de mauvais chrétiens, mais non, ils s'agissait de gens mauvais car chrétiens (et ne cachant pas les horreurs embarrassantes du judéo-christianisme source).
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Réflexions post petit-déjeuner, 25-27/02/2018 :
    Un ami m’accusait de vouloir faire fabriquer les galettes bretonnes (pour goûts français) à Shanghaï, en ruinant la planète par le transport lointain inutile, mais j’ai répondu que non, je ne suis pas mondialiste « ultralibéral » : mon choix (théorique, imaginaire) n'est pas de faire travailler les semi-esclaves chinois pour tout, en empochant dans ma poche occidentale les bénéfices, je pense que nous devrions gagner comme des chinois (sans énorme bénéfice pour personne) et alors la production locale serait moins chère que la production lointaine.
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Moralité des frontières, 26/03/2018 :
    Un ami keynésien me dit qu’il juge les barrières douanières morales, ce qui s’oppose au mondialisme de ma position humbiliste. Et le keynésianisme a assuré la prospérité durant les 30 glorieuses dit-il. Je ne suis pas convaincu du tout. A la fin de ces années (1963-73), la France n’avait pas de matières premières (pétrole, fer, etc.) mais les importait au prix très bas du marché ouvert, tout en s’opposant de manière féroce aux importations dans les domaines où nous produisions. Ça me semble illogique déloyal, c’est « vouloir le beurre et l’argent du beurre », « faites ce que je dis et pas ce que je fais ». Depuis, le marché ouvert s’est généralisé, ruinant notre industrie qui a délocalisé, mais notre prospérité passée me parait imméritée, toute liée à la dominance d’ex-état colonial, sur-favorisé à l’ONU avec un droit de véto pour la 21e population du monde, interdit aux 2e et 4e.
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Grève cheminote, 04/04/2018 :
    Actuellement, la France est paralysée par une dure grève dans les trains, posant d’énormes soucis aux gens, et les télévisions censurent leur colère pour ne montrer que des usagers compréhensifs, approuvant au moins partiellement les grévistes. Ce n’est pas mon cas. A mon avis, cette grève est l’absolu contraire du service public, donc soit il faut abolir le droit de grève pour les fonctionnaires (à la façon allemande), soit il faut abolir le monopole rendant les clients victimes impuissantes de ces grévistes. Pas un mot en ce sens sur les télévisions, censure totale. Et non, ce n’est nullement un avis de droite : je suis d’accord pour que le grand patron de la SNCF et ses cadres ne gagnent pas plus que le SMIC, ça n’a rigoureusement rien à voir avec un mépris des riches envers les pauvres, c’est une réaction des humbles face aux petits privilégiés* que sont les fonctionnaires (même si les grands privilégiés seraient à casser aussi, en cessant de voter capitaliste par exemple, cessant de jouer au Loto). Oui, je suis peut-être seul mais mon opinion est ferme.
* : et pourquoi zéro (ou un) jour de carence au lieu de 3 ? il s’agit explicitement de privilège. Et il ne s’agit pas de cadeau généreux de la part d’un employeur richissime : ici l’employeur est en déficit chronique, empruntant pour payer les intérêts de sa dette perpétuellement croissante, ce qui est la ligne directe vers la faillite. Donc les « avantages » obtenus de cet employeur sont des abus de position dominante, avec grèves imparables du fait de monopole (abusif) et non-faillite couverte par l’Etat en cas de performance exécrable en service.
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Preuve par A+B, 25/04/2018 :
    Un ami continue à me dire « de droite » parce que je critique les fonctionnaires, notamment les « privilèges des cheminots », sans guère parler des hyper-privilèges des millionnaires. C’est un total malentendu par amalgame. L’idéal des gens de droite est l’immense luxe des fortunés, or cela n’existerait pas avec mon système, du tout : la police ne protègerait pas les propriétés imméritées (acquises par spéculation, héritage, loterie, bénéfice abusif), donc cela ferait hurler à la mort les gens de droite, me classant à l’ultragauche, pire encore que l’extrême-gauche trotsko-communiste. Et je ne parle pas de remplacer la police publique par milices privées : non, les miliciens et leurs commanditaires seraient condamnés pour violence illégitime à l’encontre de partageurs légitimes. Ceci dit, je reprends un tout petit morceau de l'argumentaire (dit « de droite ») là où il critique les privilèges fonctionnaires, en particulier cheminots. Mais si l’Islamisme est critiqué par des chrétiens, et par des athées sensiblement en les mêmes termes, ça n’implique absolument pas que les athées sont chrétiens (ou vice versa), sauf amalgame insensé.
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Synthèse avec la logique démocronde, 18/11/2018 :
    Discussion où je réponds à un ami :
- Je suis comme toi choqué par les immenses fortunes bénies par Macron, mais je l’entends répondre : avant lui, ces fortunes partaient s’exiler fiscalement à l’étranger, faisant profiter les économies étrangères à la place de la nôtre. En voulant les re-taxer durement, tu les ferais re-fuir, ça ne parait pas idéal. J’ai moi la solution (quoique utopique) : un monde uni sans frontière aucune, donc zéro paradis fiscal.
- A mon avis tu te trompes dans ta critique de ma position (que tu dis « raisonnement faux ») au sujet de l’injuste richesse occidentale. Je prendrais un exemple à moitié fictif (inspiré de trucs professionnels, mais je déforme peut-être) : les géloses pour pousse bactérienne que nous fabriquons sont chères, faites avec du gélifiant acheté à bas coût en Asie, fait avec des algues acheté à très bas coût en Asie aussi ; tu dis que nos géloses sont chères, certes, mais c’est parce que les ouvriers français ont donné une immense valeur aux viles matières premières asiatiques ; je l’entends, mais… notre concurrent (avant nous) fait produire à bas coût ouvrier les géloses en Asie aussi, c’est très possible techniquement, et du coup il casse les prix et prends le marché à notre place… En quoi le surpaiement occidental du travail était-il mérité ? En rien. Certes, avec ton antilibéralisme interdisant les délocalisations, tu pourrais échapper à ce phénomène, mais il n’empêche que tu es complice de l’injustice alors que je la condamne. Et non, je ne suis pas du tout un « ultralibéral mondialiste », je dis que pour le client, c’est super d’avoir des géloses moins chères, mais elles devraient être 30 fois moins chères (si le prix de revient est divisé par 50, ou 30 compte tenu du transport) alors que notre concurrent capitaliste les vend seulement 2 fois moins chères, pour gagner 100% du marché et faire un max de bénéfice familial pour les chefs empochant la différence entre 2 et 30… Tout repenser ainsi pour corriger est le principe humbiliste : encourager la logique privée au profit maximal des clients, pas des profiteurs.
- Tu dis inadmissible mon principe de partager la misère du monde, je l’entends oui, jouis de tes privilèges oui, peut-être que le passage à la guillotine des occidentaux sera dans 100 ans et on serait déjà morts de vieillesse tranquille, je me permets quand même de penser juste, à l’avance, auto-critique, comme un vieux noble renégat en 1701 (classé « inadmissible » comme tu le fais de moi).
- Merci de ton objection sur la pollution inhérente à la mondialisation (production asiatique, consommation occidentale), mais ce n’est pas un immense défaut de mon système : puisque disparaîtrait la surrichesse occidentale, il n’y aurait plu’ ces transports en masse. Les ouvriers français seraient concurrentiels puisque gagnant comme les chinois, et ils n’achèteraient pas plus que les chinois donc rien à transporter en masse. Ce serait un monde, non de misère mais de frugalité, tu préfères le luxe occidental injuste, c’est moche je trouve. Je te comprends, mais ne dis pas que je suis aberrant.
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Nouveau démenti, 21/12/2018 :
    Mon ami me répète que ma critique de la fonction publique fait de moi un incontestable libéral, et je l’ai dénié une nouvelle fois : « Si sur un sujet X parmi 26 sujets, j’aboutis à une conclusion identique aux libéraux, ça ne veut en rien dire que je suis pour cela libéral, ou que toute mon opinion à ce sujet a été une reprise passive de ce qu’en disent les libéraux. Non, j’ai écouté divers points de vue et forgé ma propre opinion, sans rien devoir admettre des conventions propres aux libéraux. C’est une affaire de logique : "libéral implique anti-fonctionnaire" peut être vrai quand "anti-fonctionnaire implique libéral" est faux. Comme "multiple de dix implique pair" est vrai quand "pair implique multiple de 10" est faux. S’il y a équivalence logique, les deux implications contraires sont toutes deux vraies, c’est un cas possible, mais en rien une universalité (raisonner comme si c’était une universalité est le principe de l’amalgame, avec généralisation abusive : "tous les nombres pairs sont multiples de 10 puisque les célèbres nombres pairs 10 et 60 et 100 le sont, et les autres font pareil semble-t-il"). »
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Diverses objections, 22/12/2018 :
    Mon ami me dit : « Oui on peut considérer, c’est ton cas et celui de l’actuel ministre Lemaire, que les salariés n’ont rien à défendre et donc qu’ils ne devraient ni être syndiqués ni grévistes. Etrange mais c’est une vision des choses. Très à droite. » Je réponds : « Je t’explicite ma position : selon moi, les salariés occidentaux sont injustement privilégiés et qu’ils veulent toujours davantage de privilèges (en excluant les migrants voulant en profiter) est incorrect moralement. Ceci dit, en totale contradiction avec la droite, je considère que les riches parmi les occidentaux (chefs, rentiers, stars) sont encore bien plus en faute morale, carrément scandaleuse. C’est le principe de l’humbilisme mondial : gloire aux pauvres travailleurs, surtout de pays sous-payés (pas nous). ».
    Il me dit aussi : « Economiquement il n'y a plus de frontières. Faire venir ou laisser venir des migrants n’appartient pas forcément à une vision libérale, qui, elle, est plutôt la délocalisation ». Et je réponds de même : « Le mot libéral est intrinsèquement lié à la liberté maximale, or les polices des frontières (anti-migrants) sont un des contraires de la liberté. Mon désaccord avec les dits-libéraux serait ainsi que je suis beaucoup plus libéral qu’eux. C’est jouer sur les mots peut-être, c’est inconfortable pour moi, puisque je récuse l’amalgame de me classer parmi les dits-libéraux. »
    Il me dit enfin « Oui, la fin du mois commence le 15. C’est le niveau trop faible des salaires dû à un libéralisme forcené qui a conduit à ça, pas autres choses. ». Je réponds « Je répète mon désaccord quand tu dis que le libéralisme a conduit à des salaires trop faibles d’où ruine (et protestation "gilets jaunes"). Je ne veux pas défendre le libéralisme mais l’équité m’empêche de te suivre. Le libéralisme, en cassant le système des barrières douanières, a fait qu’il y a des vêtements maintenant à deux euros (fabriqués en Asie) ce qui booste considérablement le pouvoir d’achat, même si ça s’équilibre avec des salaires poussés à la baisse par course à la compétitivité. Bref, le libéralisme fait payer moins mais fait aussi baisser les prix, le pari étant qu’il y aura au total gain en pouvoir d’achat (ratio salaire/prix). Peut-être que ce pari s’avère perdu, mais ce n’est pas aussi simple qu’une univoque pression à la baisse des salaires, aberrante. Si tu veux rétablir avec Keynes la fermeture des frontières, tu fais simplement un autre pari, celui que la hausse des salaires sera supérieure à la hausse des prix. C’est ton droit de préférer ce pari à l’autre, mais il n’y a pas je crois d’aberration totale des libéraux quand les keynésiens seraient indéniablement dans la vérité évidente. »
    Et puis il conteste une phrase où je parlais de Mélenchon allié des communistes, en arguant que Mélenchon n’est pas communiste. Je réponds : « La gauche dont Mélenchon les écologistes et socialistes veulent toujours davantage de fonction publique (certes sans atteindre les 100% de fonctionnaires façon communiste) et c’est ce que la population refuse. Si Fillon a gagné la primaire de la droite (et aurait été élu président s’il n’y avait pas eu le pénelopegate) c’est je crois parce qu’il était le seul à dire "faisons ce qui n’a jamais été fait, baissons de huit cent mille le nombre des fonctionnaires, paf, maintenant (et donc résolvant le problème de la dette publique et des impôts excessifs)". A mon avis, c’est en ça que Mélenchon (pro-fonctionnaire) perd face à Le Pen, parmi les opposants forts au système en place. »
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Histoire de loup, 26/12/2018 :
    Elément d’intérêt : on me dit « le libéralisme économique n’a jamais été que la liberté du loup dans la bergerie », je l’entends mais à mon avis il faut ajouter le contraire : « le dirigisme étatique, c’est un ordre qui est celui du loup attaquant les moutons rangés en batteries sans défense » (racket fiscal, comme le dénoncent les gilets jaunes).
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Fonction publique v2.0, 11/01/2019 :
    Un ami fonctionnaire répète que j’ai une haine irrationnelle des fonctionnaires. Et je ne suis absolument pas d’accord :
- Je n’ai pas de haine envers les individus qui profitent d’un statut injuste sans en avoir en rien été les créateurs. Mes grands-parents, mes parents, mon seul frère, mon meilleur ami, sont tous fonctionnaires, et je n’ai pas de haine envers leurs personnes. Je souhaiterais simplement que les privilèges fonctionnaires soient abrogés.
- Concernant la rationalité de ma critique des fonctionnaires, elle me parait établie : les fonctionnaires français ont le privilège d’emploi à vie, quelle que soit leur performance personnelle et quel que soit le déficit global de l’entreprise étatique, leur salaire n’ayant rigoureusement aucun rapport avec la satisfaction des clients mais venant du racket fiscal : prélèvement autoritaire d’argent sous menace de la police prétendue « force de l’ordre » et de la prétendue « justice ». [Et il y a d’autres petits privilèges : avancement automatique à l’ancienneté, retraite sur les 10 meilleurs années au lieu de 25, pensions de réversion plus fortes, etc.]. Si le client est très insatisfait, soit il ne peut pas choisir un autre prestataire car il y a monopole, soit il peut aller voir ailleurs mais sans pour autant cesser de payer pour le service public prétendu. D’où le privilège faramineux de la grève sans aucun risque (de banqueroute, creuser le déficit étant simplement reporté d’autorité sur les sommes à rembourser par nos enfants dans le futur), et du travail à rythme communiste (pépère refus du travail dur) avec salaire occidental (trépidante course à la performance), et sans les inconvénients du système communiste allant avec le principe 100% fonctionnaires (état policier, persécution des arguments dissidents), bref c’est le beurre + l’argent du beurre + les fesses de la crémière… et ce n’est pas juste en système mixte privé/public, avec ces privilèges publics financés par racket du performant secteur privé (principe socialiste français, gauche non communiste).
- Toutefois, je reconnais que le système privé a trois inconvénients énormes : 1/ le gaspillage de compagnies différentes faisant la même chose, le total étant une offre de service dépassant la demande (puisque chaque concurrent vise à répondre à 100% de la demande), avec multiplication des invendus jetés ; 2/ le recours à la publicité massive pour guider les clients, fut-ce en leur suscitant de faux besoins artificiels – ce qui est bon pour l’économie prétendent les économistes classiques adeptes de la croissance infinie, mais que je récuse, préférant une frugalité sereine et écologiquement viable, avec partage mondial des richesses et non super-luxe local en chassant les étrangers pauvres voulant venir ; 3/ L’atmosphère d’hostilité au concurrent escomptant ruiner celui-ci pour en tirer profit accru (à l’opposé d’un travail commun pour le bien de tous).
- La synthèse de ceci, humbiliste, me semble une fonction publique v2.0 (repensée du tout au tout) : abroger pour les fonctionnaires le privilège de l’emploi à vie, abroger pour l’état le droit à déficit durable et dette croissante, instaurer pour les fonctionnaires une incitation constante à l’accroissement de performances (faire mieux/moins cher) sous menace de licenciement sans indemnités, suppression du droit de grève (puisqu’il n’y a nullement exploitation par un patron richissime s’en mettant plein les poches). Alors, effectivement, il n’y aurait plu’ besoin de secteur privé, puisque sa logique de performance aurait été intégrée au secteur public, et le secteur privé pourrait être aboli, la publicité serait interdite. Ce ne serait plu’ le luxe de l’hyper-consommation (ruinant la planète, et suscitant l’hostilité mondiale des pays pauvres jaloux), ce serait la frugalité responsable, harmonieuse, partagée équitablement. Oui, je rêve, c’est une utopie, nullement partagée par les très majoritaires candidats au luxe, mais c’est mon opinion, solide, rationnelle (ici expliquée).
- Précision au sujet de l’abolition du droit de grève : cela s’entend après suppression de l’injustice ambiante actuellement – les chefs ne seraient plu’ du tout surpayés de manière indécente, genre hauts fonctionnaires ou cadres supérieurs. Il est faux d’affirmer que sans ces salaires colossaux, il n’y aurait pas de candidats aux responsabilités. J’ai entendu 100 fois l’expression « moi j’aime les responsabilités », et à mon avis ce n’est que dans la moitié des cas que cela cachait en fait « j’aime le fric ». Quand j’étais dans l’enseignement secondaire, il y avait pléthore de candidats pour devenir « chef de classe », et sans aucun paiement ni « avantage », ça flatte simplement l’égo de certains tempéraments, pas besoin de surpayer les chefs, pas besoin d’injustice salariale énorme, pas besoin de grève donc (dans le monde auquel j’aspire).
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Discussion encore avec un ami fonctionnaire de gauche, 13/01/2019 :
- Tu as raison qu’il est contestable d’appeler « extrême-gauche » l’appel à un peu de justice sociale. Mais… ce n’est pas une adhésion forte de ma part à une classification officielle, seulement la prise en compte d’un système officiel dont tu as raison de dire qu’il est contestable. Officiellement, François Hollande et Manuel Valls sont de gauche (je sais que tu les classes à droite), donc immensément plus à gauche peut être dit « extrême-gauche » (simple gauche dans ton système de valeurs). Ce n’est pas moi qui ai décidé de classer Hollande à gauche, alors ne me reproche pas moi de classer Mélenchon à l’extrême-gauche. Tout ça n’est qu’une façon de parler, de toute façon, dans un contexte généralisé de mensonge dit république. J’ai entendu l’autre jour dans un débat une citation célèbre (j’ai oublié l’auteur) : « un bon président de la république est un candidat qui est populaire, pour promettre plaisamment, avant de devenir président impopulaire, pour faire ce qu’il y a à faire ». En fait, ça n’a rien à voir avec la démocratie (le peuple gouvernerait), mais c’est du mensonge organisé (élire et donner pleins pouvoirs durables au meilleur menteur, qui a bien dissimulé ce qu’il veut faire contre le peuple). [D’où le candidat François Hollande promettant d’être « l’ennemi de la finance » avant de faire tout le contraire une fois au pouvoir.] Je ne suis pas d’accord avec ce système, mais dire que Mélenchon est à l’extrême-gauche est simplement répéter ce qui se dit presque unanimement dans les médias, ce n’est pas une classification personnelle venant de droitisation forcenée de ma part, non.
- Je ne suis en rien de droite, beaucoup moins que Hollande et Valls qui applaudissaient les millions de Carlos Ghosn et son exil fiscal aux Pays-Bas. L’humbilisme consiste à dire : non à la pourriture pro-patrons (droite), non à la pourriture pro-fonctionnaires (gauche). Que tu refuses tout avis anti-fonctionnaire en le classant à droite est une erreur lourde, par amalgame, injuste. Manichéiste.
- Avec ton système keynésien à frontières fermées, tu ferais tout pour que les gilets jaunes et la population laborieuse ici ait le ventre plein en laissant crever de faim les sales étrangers interdits de venue, je classe ça en xénophobie active, désolé, et pas par amalgame mais arguments à l’appui. Mon système mondialiste (démocronde) a lui la moralité de viser l’équité pour l’humanité entière, c’est immensément différent. Me classer en allié des hyper-patrons semi-esclavagistes est un contresens absolu, vu que je condamne (avec mon système humbiliste) le sur-paiement des chefs, l’enrichissement spéculatif et même commerçant.
- Je ne suis aucunement d’accord avec la politique ultra-libérale rémunérant immensément les chefs, se cachant en paradis fiscaux, c’est un des contraires de ma position. Si les gilets jaunes ne voteraient en rien pour moi, c’est qu’ils exigent le luxe (pour eux-mêmes, en chassant les étrangers) alors que je vise la frugalité pour tous, ex-étrangers compris (dans un monde sans frontière). Tu sembles avoir un problème à envisager ma 3e voie, comme si tu n’arrivais pas à concevoir autre chose que mal=ultralibéralisme, bien=antilibéralisme de vraie gauche (nationaliste pro-fonctionnaires). C’est du manichéisme simpliste, selon moi. Mais merci de m’aider, en le disant, à parer cette objection très majeure.
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Prix, 24/01/2019 :
    Mon meilleur ami objecte à mon programme imaginaire : « Un smic mondial : je suis contre. Tu vas le fixer comment ? A 5 dollars, en Thaïlande on est peut-être riche, en France on crève de faim. C’est justement tout le débat de la mondialisation économique que tu promeus, Pas moi. » Je réponds : « Si les gens ici gagnaient 5 dollars par mois, les commerçants ici ne vendraient plu’ du tout au même prix, sinon il y aurait zéro acheteur donc banqueroute. Les prix de vente ne tombent pas du ciel, contrairement à ce que pensent les gilets jaunes (et ce que fait semblant de penser le gouvernement). J’en avais entendu parler à propos du prix des voitures françaises en Belgique, deux fois moindre qu’en France, les constructeurs confirmant que c’était très logique selon eux. Oui, pour avoir une voiture de chez nous, à pièces très disponibles, les acheteurs sont "prêts" à payer deux fois plus, alors ça leur est vendu deux fois plus cher, ce n’est aucunement que le produit vaut intrinsèquement deux fois plus, intouchable. La discussion sur le niveau de vie, c’est-à-dire revenus/prix devrait prendre en compte ces prix totalement abusifs qui constituent la normalité marketing. »
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Différence absolue, 02/02/2019 :
    Mon ami néo-keynésien répète inlassablement que je suis libéral et même ultralibéral, en dépit de mes dénégations, contradictoires selon lui, et j’estime devoir faire le point. Ce n’est pas simple ici car j’ai séparé en deux sites ma position : démocronde-politique et humbiliste-économique, les deux se recoupant intimement en fait.
• Les keynésiens veulent une certaine fermeture des frontières, pour que chaque pays s’enrichisse, quand les ultralibéraux veulent l’ouverture absolue des frontières à la concurrence. De ce point de vue-là, mon anti-nationalisme me classerait parmi les ultra-libéraux, MAIS je conteste que ces prétendus libéraux en soient : ils vivent richissimes à l’abri de frontières armées anti-migrants, donc ils dénient à ces migrants la liberté de venir tenter leur chance ici (comme les ancêtres de ces libéraux sont allés tenter leur chance en Amérique, c’est négationné, hum…), bref sur le plan migratoire, les prétendus ultralibéraux sont antilibéraux. Donc je serais bien plus libéral que les ultralibéraux, différent d'eux en tout cas.
    Certes, certains des grands patrons ne sont pas murés en France mais acceptent aisément de s’expatrier en Amérique ou à Singapour, etc. Oui, mais leur salaire est en monnaie forte occidentale, présupposant que la fortune occidentale ne s’écroule pas, ce qui serait le cas en laissant deux milliards de migrants venir dans cette zone dite riche. En ce sens, même si ces patrons se délocalisent, leur fortune me semble indissociable de la xénophobie occidentale anti-migrants.
• Inversement, mon ami me dit que l’ouverture des frontières conduit automatiquement à la hausse des inégalités avec hausse démentielle des fortunes de grands patrons. Je ne suis pas d’accord du tout : la concurrence mondiale dans le domaine du management conduirait là encore aux enchères décroissantes, avec baisse des coûts, des revenus (aussi bien peut être bien moins cher). Ce qui fait l’envolée des revenus de grands patrons, c’est la pourriture des conseils d’administration qui les votent, où siègent d’autres patrons (conviés pour leur prétendue « expérience ») qui voteront des salaires gigantesques en escomptant avoir de même en retour. C’est totalement déloyal, anti-concurrence : des gens bien plus pertinents pourraient les remplacer dans ces conseils d’administration, à profit (pour les entreprises). Par ailleurs, le principe humbiliste démocronde consiste à ne plu’ surpayer le commandement, donc ces inégalités colossales disparaîtraient.
    Comment faire pour empêcher les revenus énormes des patrons ? me demande-t-on. Je l’ai déjà dit, il s’agit de ne plu’ protéger par la loi la fortune indue. Bref, au lieu que le multi-milliardaire s’achète cent villas luxueuses protégées par la police pour tous, ces propriétés seraient classées injustes, et des migrants pourraient les prendre, la police ne faisant qu’enfermer les gardes privés qui s’y opposent. De même, l’employé de banque qui volerait cent millions à un tel riche-injuste ne serait pas hors-la-loi, sauf que sa nouvelle fortune à lui ne serait pas davantage protégée policièrement et se diluerait donc au fur et à mesure des prises de possession par les pauvres. Voilà comment faire. Oui, c’est totalement révolutionnaire, mais en tout cas c’est totalement différent du système des prétendus ultralibéraux se disant vainqueurs profiteurs de la mondialisation.
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Détails pas inintéressants, 12/02/2019 :
    Je réponds à mon ami me disant en contradiction.
- Où as-tu vu que je condamne les pillages de magasin ? quand un bijoutier milliardaire super-luxe se fait subtiliser des rivières de diamants, je ne pleure pas du tout, non. Ceci dit, je n’aime pas la violence brutale ou casseuse. Il n’y a pas contradiction. Je trouverais normal que des migrants viennent s’installer dans la quatorzième villa super-luxe de Johny Hallyday, mais s’ils attaquent avec barre de fer pour tout casser, je n’aime pas ça. Il n’y a pas contradiction, désolé. Certes, c’est le principe militaire/gladiateur de l’épée et du bouclier : pour vaincre un bouclier, il faut une épée super-violente sinon impossible, sauf que dans un système politique nouveau, il suffit de rendre illégal le bouclier (autour de la fortune injuste) pour qu’il y ait prise de possession partageuse sans violence, éh oui (et merci de m’avoir conduit à le formuler).
- Je ne comprends pas ton histoire de salaire naturel (auquel je ne comprendrais rien, donc « comme au mouvement gilets jaunes »), qui serait quelque chose comme 1500 euros/mois en France et 300 euros/mois en Irlande et 30 euros/mois en chine. Eh, tout ça vient des prix, qui s’ajustent à ce que les gens peuvent payer. Il n’est nullement « naturel » de décréter que les besoins des Français sont 5 fois plus forts que ceux des Irlandais et 50 fois plus forts que ceux des Chinois, c’est un pur artifice monétaire, voulu par de puissants aveugles (Raymond Barre et sa politique du Franc fort, syndicats avec leur mot d’ordre implicite « toujours plus »).
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La concurrence capitaliste en question, 25/03/2019 :
    Ce jour sur chaine de télévision C-News, lors d’un débat, Nathalie Arthaud, de Force Ouvrière, a répondu, à des politiciens LaREM et RN qui se disputaient, qu’en fait ils étaient d’accord entre eux, pour un monde de concurrence capitaliste effrénée, pour la guerre de tous contre tous, au lieu de privilégier l’humain.
   C’est intéressant, car je ne suis pas capitaliste (pas pour le mérite du capital supérieur au mérite du travail) mais pour la concurrence. Sans la concurrence, seraient restés hors de prix, non grand public, le papier, le stylo, le téléphone, l’appareil photo, l’ordinateur, etc. Sans concurrence, c’est une cristallisation sur un état de fait sans progrès aucun en bien-être. C’est pour ça que le peuple en pays communiste jalousait le peuple en pays capitaliste, et qu’il fallait le mur de Berlin pour empêcher la fuite pleine d’espoir de mieux être.
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Fausse création de richesse, 12/04/2019 :
    J’ai été mis en invalidité, type 2 selon la sécurité sociale française, et l’assistante sociale a dit que la banque dans ce cas pouvait annuler les échéances de prêt restantes pour l’achat de maison en cours, il faut relire le contrat. Dans mon cas, c’était l’assurance AXA qui couvrait, et j’ai donc fait les demandes. Le médecin spécialiste qui avait demandé ma mise en invalidité a répondu sur le papier de l’assurance à remplir : invalidité totale = oui ; possibilité d’autre emploi = non. J’ai donc envoyé ça avec confiance à l’assureur, mais la réponse du « médecin-conseil » de l’assureur a été « Non, on ne paye pas : ça ne vaut pas invalidité 100% ». Je pensais porter plainte pour escroquerie, mais Internet m’informe que tous les plaignants dans ce cas, très usuel, sont déboutés par la « justice », qui accorde aux assureurs l’entière liberté d’ajouter a posteriori des conditions de refus (comme « sauf maladies mentales » ou « seulement si requiert présence constante d’une tierce personne, pour manger, se laver, etc. »). Imparable, mensonge imparable puisque la « justice » est complice de cette arnaque. Et certes, « à la Macron », ces assureurs sont des gagneurs, qui s’enrichissent, « créent de la valeur » donc (selon Macron et la droite), en oubliant simplement de noter que c’est aux dépens des clients trompés, comme rackettés malhonnêtement (quoique légalement avec complicité des législateurs et juges). C’est une variante du mensonge commercial usuel, c’est abject. Humbilistement, l’enrichissement ainsi illégitime serait condamné, dissuadé par punition sévère (et pas « prison avec télé et promenade » mais travaux forcés ou peine de mort), pour que la situation de vente soit au profit des clients.
    P.S. Je note aussi que le prétendu « médecin-conseil » de l’assureur trahit le serment médical : il se comporte en employé pour faire du fric au profit de son employeur (et de lui-même via prime), tout au contraire de venir en aide aux gens souffrants. Tout se confirme pourri dans la prétendue Elite économique, égoïste-groupiste malhonnête.
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Ajouts divers, 14/04/2019 :
- J’aurais dû préciser mon schéma initial : « Patrons » désignait les enrichis sans « travail de bas d’échelle », donc ce groupe compte non seulement patrons mais cadres supérieurs, actionnaires et rentiers, riches marchands ; « Fonctionnaires » désignait les fonctionnaires sauf très hauts fonctionnaires à qui les gouvernements français de gauche comme de droite ont donné d’énormes salaires dits « alignés sur les cadres supérieurs du secteur privé » ; « humbles » désignait les travailleurs de bas d’échelle privée, mais pas les chômeurs/rmistes refuseurs de travail désagréable et mendiants choisissant la rue (parce que les foyers sociaux interdisent alcool et drogue ?). Il s’agissait donc de trois groupes particuliers pas d’une scission universelle à somme faisant « 100% des gens ».
- Discutant avec un ami, refusant que je ne sois ni clairement capitaliste ni clairement anticapitaliste, j’ai répondu : Je suis entièrement anticapitaliste, contrairement à ce que tu affirmes, simplement je note que beaucoup des critiques envers la gauche sont fondées, même si plus encore de critiques envers la droite le sont aussi. Comme tu refuses toute autre position, tu me classes à tort dans un camp, c’est injuste. Est-ce qu’Einstein était galiléen ou newtonien (= antigaliléen) ? il était juste de dire « ni l’un ni l’autre » sans obliger à dire « c’est contradictoire, il faut choisir ».
- On me dit que je suis partisan du capitalisme le plus dur (un bol de riz par jour pour tout salaire, pour les employés), et c’est un malentendu absolu. Le capitalisme est un mode d’organisation visant la fortune des riches (héritiers, marchands, chefs) en pressurant impitoyablement la main d’œuvre (voulue très pauvre, ne partageant que très peu ou pas du tout la richesse produite). Mon point de vue est presque diamétralement opposé : je suis pour condamner la richesse indue, sans travail ou par commandement sans peine, ce n’est en rien de rien capitaliste. Simplement, côté partage de la richesse produite, je suis opposé au groupisme de semi-privilégiés : les occidentaux, les fonctionnaires, les cheminots, les rmistes français, etc. pour que la rétribution paie la peine équitablement, avant hausse éventuelle commune, équitablement au mérite individuel, sans paiement du « statut » (apparatchik du parti, fonctionnaire, français, etc.). Il s’agit d’un anticapitalisme se distinguant de l’extrême-gauche française en ceci qu’il a pour idéal le courageux travailleur de peine chinois et pas du tout le tranquille fonctionnaire français en grève chronique. Oui, celui qui gagne pour son dur travail seulement un bol de riz par jour me parait très admirable, mais dans mon système il n’y aurait aucun richard (ou chef) pour l’exploiter abusivement : si tout le monde sur Terre ne peut gagner qu’un bol et demi de riz, que ce soit le salaire, et si on peut monter à trois bols, que ça devienne le salaire mais pas spécialement pour les nés français ou les chanceux à statut untel – le mot capital ne serait même pas défini. Par comparaison, on peut dire que je suis un peu comme un noble renégat 1788 espérant abroger les privilèges, et auquel les autres « nobles » reprochent d’être partisan de la misère la plus dure : « pour tous, qu’il n’y aura plu’ qu’un quignon de pain par jour et rien d’autre, quelle cruauté ! » ; c’est un malentendu total : il s’agissait d’abattre le luxe immérité des dominants (maintenant les dominés dans la misère), pour que tout le monde progresse ensemble, partant effectivement de peu mais progressant possiblement jusqu’à viande chaque jour pour tous ici deux siècles après (et même viande deux fois par jour, à bas prix, pour les improductifs étudiants en sociologie dont les tickets Restau-U sont sponsorisés par l’Etat Providence).
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Drame de Notre Dame, 18/04/2019 :
     Ce jour dans un débat sur C-News (« l’heure des pros ») il y a consensus pour dire que l’incendie de Notre Dame à Paris est un drame émouvant aux larmes chaque Français, même non catholique. En disant que cette cathédrale, c’est notre histoire même, ce qui fait la fierté d’être français, même si quelques « crétins » ont raillé cela en disant qu’il s’agissait de « délire de petit blanc » (avant expulsion éventuelle de syndicat étudiant). Il y a aussi « hystérie anti-riches » au sujet des dons, est-il clamé (en faisant taire la personne de La France Insoumise contestant Le Système, dite consternante parce que s’opposant aux riches sous-imposés finançant l’art depuis toujours). Et moi, quel est mon sentiment ?
     Je n’ai nullement été ému aux larmes par cet incendie en direct, qui était simplement très spectaculaire, comme aurait pu l’être celui d’un gratte-ciel ou autre. Je ne suis nullement fier d’être français, même si c’est la nationalité administrativement inscrite sur mon passeport. Quant à l’histoire de France, c’est à mon sens une horreur esclavagiste/colonialiste à privilèges aristocrates, je n’y vois aucun motif de fierté (et les « Lumières » prétendues comptaient l’esclavagiste Voltaire approuvant l’extermination des Amérindiens, et la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen est stupide, j’en ai démoli aisément la prétendue moralité).
     De cet incendie je retiens essentiellement deux choses :
– Cela a été une aubaine fabuleuse pour le président Macron, qui n’avait quasiment rien à répondre aux Gilets Jaunes et qui a tout annulé (à ses réponses à ce sujet) du fait de cet incendie. Il ne me semble pas pour autant prouvé qu’il l’ait fait allumer (une aubaine chanceuse est envisageable), mais ça ne me parait pas impossible non plu’.
– Les dons pour la reconstruction de cette cathédrale, de 200 millions d’euros par un milliardaire français, 100 millions par un autre (en renonçant à l’exemption fiscale de 67% sur ces sommes) me choque : comment ces ultra-riches ont-ils pu amasser de telles fortunes ? en pressurant leurs employés, sous-payés, et en surfacturant les clients, floués – c’est la fortune de l’injustice et je condamne cela sans aucunement dire bravo et merci. Ils semblent persuadés de s’acheter ainsi un billet pour le Paradis post-mortem, mais je dirais comme le pape Jean-Paul 2 abattant la dictature Marcos aux Philippines : l’argent donné à l’Eglise n’assure pas la récompense céleste, au contraire ce qu’il faut faire c’est respecter les petites gens.
     Au total, dans ce débat, je donnais à 98% raison à la personne de La France Insoumise, qui était en ultra-minorité (1/8), simplement je suis en désaccord avec elle, qui voulait de l’équité fiscale pour financer mieux les services publics : à mon avis, les services publics sont un gaspillage pour des petits privilégiés injustement.
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Précédent majeur, 19/04/2019 :
    En lisant la bande dessinée étasunienne Economix (4e édition, 2019), je découvre une phrase très importante : « Années 1920 (…) C’est alors que survint Henry Ford (1863-1947), un homme bizarre aux idées bizarres, telles que (…) Bien payer les ouvriers (…) se révéla si efficace que le coût par unité chuta. Au lieu d’empocher la différence, Ford baissa son prix. » Ainsi, l’humbilisme (de mon invention) serait simplement une redécouverte du fordisme : que la performance privée n’enrichisse pas des très riches mais soit employée pour baisser les prix, au profit des clients.
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Correction, 22/04/2019 :
    Un ami objecte de manière intéressante à mes propos sur le fordisme : « Je suis tout à fait étonné que tu t’intéresses à Henri Ford. Ce dernier est l'archétype du keynésien. Doctrine que tu a toujours combattue par ton libéralisme extrême. Ford n’a jamais baissé ses prix, c'est une erreur du livre mais a trouvé de nouveaux clients, ses ouvriers et surtout ceux de ses concurrents. Ces derniers, bien payés, pouvaient donc s'acheter des automobiles sorties des usines Ford. Nous sommes à l'antithèse de considérer le salaire uniquement comme un coût (ce qui est ta doctrine). »
    J’ai répondu : Ma position n’est nullement 1/ je suis ultralibéral ; 2/ donc je suis antikeynésien ; 3/ donc… Non, pas du tout du tout. A mon avis, la performance privée ne doit pas profiter à des exploiteurs mais au client, ce qui était ici dit doctrine d’Henri Ford, et j’applaudis totalement, c’est pour moi le pont numéro 1 (principe de l’humbilisme). Je ne savais pas être antikeynésien avant que tu m’en parles, mais j’ai toujours été anti-« dette croissante », il s’avère que c’est anti-Keynes donc je suis anti-Keynes, d’accord. Maintenant tu dis qu’Henri Ford était keynésien, donc ça signifie que je ne suis pas fordiste, merci de l’information, que ne me donnait pas le livre Economix. Pour ce qui est du salaire facteur de prospérité puisque somme consommatrice, je te répète que ce n’est pas crédible une seule seconde : sinon, il n’y a aucune crise actuelle, il suffit de distribuer des milliards de milliards au tiers-monde qui consommera mais non, ça pas question, pourquoi ? ça ne me parait nullement cohérent.
    Je peux préciser aussi pourquoi je suis anti-« dette croissante » : ces dettes seront à rembourser par nos enfants et petits-enfants, cela me semble leur léguer un héritage criminel, égoïste (pluriel ou groupiste) pour que nous vivions au-dessus de nos moyens, à leurs dépens. Certes, l’état a des actifs mais s’il les vendait tous pour rembourser les dettes colossales, l’offre pléthorique ferait s’effondrer les prix et donc les chiffrages des valeurs en actif sont totalement faux, surestimés idiotement (c’est comme ça que s’est effondré le système des subprimes je crois, réquisitionner toutes les maisons impayées faisant s’écrouler leur prix de vente donc récupérer infiniment moins que leur valeur prétendue).
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Confirmations et « Travaillisme », 05/05/2019 :
    Discutant avec mon correspondant habituel, j’ai répondu encore :
- Tu me dis « tes thèses ultralibérales conduisent nécessairement à ruiner les pauvres des pays riches au profit des riches des pays riches et des riches des pays pauvres. » Non, je ne suis absolument pas ultralibéral en cela, puisque je ferais interdire la richesse indue, tout au contraire ! Je ruinerais les occidentaux pour les amener au niveau de vie asiatique, enfin partagé sans privilèges, c’est tout. Et les riches là-bas seraient dépouillés par la loi, pour améliorer petitement le sort des autres, mais surtout pour stopper l’injustice d’exploitation du travail par le capital.
- Il me parle de la misère qui existe ici et que je nie selon lui. Je réponds : En empochant 5 Euros par heure, un mendiant occidental peut se payer des vêtements que ne peuvent pas s’offrir les ouvriers asiatiques qui les fabriquent, oui je considère ce mendiant comme privilégié injustement, à l’échelle du monde.
- Il se dit insulté que je le considère comme « à cerveau lavé par les médias », mais je réponds : Oui, je maintiens que tu n’as bonne conscience que parce que les médias nous lavent le cerveau à répéter qu’ici est le bien incontestable. Moi qui suis autocritique, plaidant coupable face à l’Asie exploitée par nous, j’ose penser différemment, simplement. Tu préfères la parole officielle (ou para-officielle via médias faisant semblant de critiquer, pour des broutilles), d’accord.
- Tu dis dans un autre mail « je ne reviendrai pas sur le fait que tu es entièrement pro capitaliste. C'est assez évident. » Et… le principe du capitalisme est que ceux ayant plus de fric que la normale veulent toujours plus de fric, en exploitant pour cela le travail des sans fric, payés au minimum (ou un peu plus, avec Keynes et votre idée que les salariés sont des clients). Or moi je ne suis absolument pas pour cette gouvernance du capital au-dessus des travailleurs, absolument pas. Dans mon système, il n’y aurait que des travailleurs (vivant frugalement) et des refuseurs de travail (miséreux), sans aucune classe luxueuse oisive au-dessus. Je suis anticapitaliste mais humbiliste (et le mot britannique « travailliste » aurait pu me plaire s’il n’avait déjà été pris, avec plein de choix que je ne connais pas, et n’approuverais certainement pas tous).
- Tu me dis (au sujet de mon site http://www.kristofmeunier.fr/ricardo0.htm ) « ce que tu as sans doute invalidé ce n'est pas le capitalisme mais la mondialisation ultralibérale. Ce qui est dommage c'est que c'est en contradiction absolue avec ton idée de l'abolition des frontières. Je suis pas certain d'avoir les connaissances mathématiques suffisantes pour prouver ou invalider ta théorie. » C’est un malentendu encore. 1/ Je n’ai pas invalidé la mondialisation ultralibérale qui se conçoit comme exploitation des esclaves asiatiques (de ce côté je suis contre pour raison morale, pas du tout mathématique). 2/ Ce que j’ai invalidé c’est la prétention : « les échanges entre nations profitent automatiquement à tous, même si on est peu productifs », ça c’est faux, mathématiquement. 3/ Ma théorie sur l’abolition des frontières pour les personnes n’a aucun rapport avec ce sujet des profits dans les échanges de marchandises, il n’y a pas contradiction mais hors-sujet total. 4/ Dans mon esprit démocronde, ce sujet serait traité par une autre voie : il y aurait monnaie unique sur la planète et smic commun, donc pas de pays/zones esclaves et pays/zones exploiteurs. 5/ Il resterait la question de « facilité locale », effectivement, que je n’ai pas du tout abordée jusqu’ici. Effectivement, produire des pommes se fait en zone tempérée (ou en frigo cher en zone tropicale) et produire des mangues se fait en zone tropicale (ou en étuve chère en zone tempérée), et intervient le coût du transport si on envisage de faire venir d’ailleurs, et il y a le problème écologique de ce transport. Pas facile, je n’ai pas encore réfléchi à tout ça, mais je ne suis pas buté en refusant les idées, ça se discute je pense. Envisager une vraie mondialisation équitable oblige à tout repenser. Enfin, ma réponse première est qu’avec mon système, le niveau de vie serait frugal, donc il n’y aurait pas de mangue (lointaine ou chère d’ici) mangée en pays tempéré, et pas de pomme mangée en pays tropical, pareillement. Pas de riches, pas de luxe exotique.
- A propos des dons pour Notre Dame brûlée, tu dis « les pauvres petits riches exploités par un pays quasi communiste s'enfuient à tire-d'aile Airbus. Voilà les salades qu'on nous a toujours servi. Les masques tombent. » Et je suis moins sûr que toi : il me semble que le milliardaire ayant donné 100 ou 200 millions était celui qui s’était exilé fiscalement et auquel le journal Libération avait accordé une couverture « casse-toi, riche con » en se moquant de l’expression de Sarkozy « casse-toi pauvre con ». Et des dons sont venus du monde entier, pas seulement de France. Je ne suis pas sûr que ces dons choquants démentent qu’il y ait eu exil fiscal. Ceci dit, je suis contre l’exil fiscal, qui n’existerait pas dans mon système de monde uni (donc totalement dénué de paradis fiscaux).
- Dans un autre mail tu dis « un individu de gauche ne considèrera jamais qu’un salarié est un privilégié. Ce qui te classe bien sûr encore une fois à droite ». Hum, je dirais presque le contraire, absolu. Dans la boîte où je travaillais, le PDG vers les années 2003-2011 était un salarié, ami du fils du créateur de l’entreprise, et son salaire était 400 smic, une fortune indécente à mon avis (avec lui qui refusait les petites augmentations annuelles disant que ça coulerait l’entreprise), oui je trouve ce privilège scandaleux, et je le dis au nom d’idées de gauche (tendant vers l’égalité). Le principe moral (à mon avis, extrême-gauchiste) est qu’il convient d’abattre les privilèges, vus du point de vue du miséreux exploité (et actuellement il s’agit du travailleur en usine asiatique, nous classant à juste titre nous en privilégiés).
- Je suis effaré quand tu écris « Mais apparemment faire payer les riches au niveau mondial tu n’y songes pas. » Eh, mon principe humbiliste consiste à interdire la fortune imméritée, donc l’intégralité de la fortune des rentiers serait confisquée, pourquoi dis-tu que je n’y songe pas ? Certes, j’en parle moins parce que ce n’est pas un sujet de désaccord/débat entre nous, mais ça ne justifie pas ton contresens total.
- Rebelotte, tu me dis : « tout ce que tu préconises est ce que préconisent les ultralibéraux et Macron en tête ». Absolument pas : Macron/Thatcher/Reagan encensent le millionnaire créateur de mon usine (avant rachat), alors que je le classe en voleur presque bandit, et menteur en plus. Et les ultralibéraux, Macron en tête, sont de virulents nationalistes, en termes de circulation des personnes, tout le contraire de moi, aussi de ce côté-là.
- Tu me dis aussi : « il n'y a aucun malentendu. La mondialisation que tu soutiens, mondialisation des hommes et des capitaux ne peut conduire qu’à la situation actuelle que tu prétends changer. Plus on mondialisera plus les écarts de revenus seront concentrés et importants. Toute l'histoire du mouvement ouvrier justement est de se débarrasser de plus en plus des travaux d'esclaves. Travaux que tu promeus. » Je confirme qu’il y a total malentendu : tu aurais dit au noble révolutionnaire voulant abroger les privilèges en 1788 « eh, tu veux que tout le monde soit esclave ! »… ben non, je plains les pauvres et voudrais casser les privilèges des esclavagistes qui les exploitent… Avec mon système, il y aurait mille fois moins d’inégalité, sauf que les « pauvres » d’occident dégringoleraient encore plus bas, ce que tu refuses, jaloux de garder tes privilèges…
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Points divers, 19/05/2019 :
    Je réponds à un ami me donnant tort sur plein de points :
- Tu te trompes totalement sur mon but : il n’est pas la plus extrême pauvreté mais l’absence de privilèges. Si, en l’absence de privilèges, il n’y a pour tous qu’une extrême pauvreté, alors hélas oui, ce sera une conséquence, mais ce n’est nullement le but. Ta vision prétendue de gauche est toute pourrie et explique je pense l’insuccès de Mélenchon : tu te bats pour la préservation des privilèges fonctionnaires, des privilèges refuseurs de travail, alors les électeurs ne te suivent pas et, ne trouvant pas quels protestataires approuver, se tournent vers Le Pen hélas. Ou l’abstention, mais « la France insoumise » (vraie gauche ?) n’a pas le succès qu’elle croit automatiquement devoir lui parvenir.
- Je n’ai pas changé d’avis que les salariés occidentaux sont privilégiés, ce qu’il y a c’est qu’il y a des hyper-privilégiés encore pires. Comme les petits barons étaient des petits privilégiés en 1788 même s’ils étaient moins opulents que la super riche famille royale.
- Je ne dis pas que les ennemis de l’égalité sont exclusivement les salariés occidentaux mais les riches dont les salariés occidentaux. Bien sûr que je n’innocente en rien les milliardaires occidentaux (ou non-occidentaux) rentiers oisifs.
- Ce que tu dis sur le caractère extrême-droite de plus en plus du monde entier m’intéresse. Effectivement ça explique que les gilets jaunes récitent du Mélenchon (qualifié d’extrême-gauche) mais votent Le Pen (qualifiée d’extrême-droite). Je crois que c’est le principe du bouc émissaire : les gens pas contents cherchent des coupables, et les dominants ici (qui sont les vrais coupables) donnent à haïr les étrangers et migrants, avec succès hélas. Sans la moindre cohérence car si on refuse les migrations, les USA doivent être rendus aux Amérindiens et on prendrait dix mille ogives nucléaires sur la tronche. Non, c’est un discours malhonnête, inéquitable, qui réussit à convaincre les masses idiotes, se trompant de colère, et ne pas donner la parole aux lucides gêneurs comme moi (menaçant la domination occidentale) aide à consolider le truc. Le fait que les endoctrinés aveugles aient le pouvoir en démocratie me parait le principal inconvénient de ce système. C’est comme ça que s’est écroulé aussi l’Union Soviétique, sans démocratie proprement dite : Eltsine a fait croire aux Russes que leur pauvreté venait de la charge insupportable des républiques annexes (musulmanes notamment), ça a excité la haine, et ces satellites ont été exclus avec colère. Avant que s’écroule le communisme (la misère persistant après éclatement de l’empire), et les dirigeants suivants estiment que ces annexes satellites, c’était un atout stratégique, d’où reconquête de la Crimée par exemple. Exciter à haïr les « gens pas comme nous, nés ailleurs » est une recette qui marche très fort en politique, hélas. C’est le principe de la tribalité humaine, esprit de famille un peu étendu, je considère que c’est une tare, mais je suis minoritaire à penser ainsi, donc balayé en démocratie (ou vraie démocratie, sans le mensonge d’appeler démocratie l'oligarchie d'élus façon république).
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Explication à un ami, sur l’argent, 05/06/2019 :
    Tu expliques de manière argumentée notre désaccord sur l’ouvrier chinois, merci. Mais je reste en désaccord total, et absolument pas ultralibéral puisque les ultralibéraux sont de riches exploiteurs de semi-esclaves alors que je souhaite à tous de partager la condition frugale de travailleur en bas de l’ex échelle. Tout d’abord, quand tu dis « il y a assez d’argent dans le monde pour… », tu contredis ce que tu dis plus loin : l’argent n’est en rien une richesse objective mais une convention précaire, pouvant s’effondrer du jour au lendemain ou presque (cf. inflation à la dix mille pour cent dans l’Allemagne des années trente ou le Venezuela actuel, ai-je entendu dire). Même si l’empire du tsar comptait beaucoup d’argent, ça n’a pas empêché le régime soviétique ayant tout confisqué de faire faillite, dans la misère. Je ne souhaite pas que tous soient miséreux mais qu’il n’y ait plu’ de privilège par statut (anti-mérite). De même en 1789, avoir voulu l’abrogation des privilèges n’était nullement vouloir que toute la population devienne misérable, même si pouvaient le clamer (à tort) des sortes de « privilégiés de gauche » à ta façon d’occidental de gauche. Je ne crache pas sur ta position, je crois la comprendre, mais la trouver moche : selon moi il s’agit d’un mécanisme tendant à dire « tous ceux qui gagnent plus que moi sont des salauds à dévaliser par l’impôt, que je gagne plus que d’autres est par contre très normal, il ne faut rien y toucher (sinon, c’est se faire allié des pires esclavagistes milliardaires) ». A mon avis, c’est de l’égoïsme triomphant, mais ne te crois pas insulté : mon premier ouvrage « contre la réalité » avait pour thèse qu’absolument tout le monde est égoïste, ce qui n’est en rien une insulte – même le généreux est ainsi parce que ça lui fait plaisir (même le torturé n’avouant pas, pour protéger ses confrères, agit pour se juger lui-même valeureux).
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Autre courrier à un ami, sur l’ouvrier polonais en France, 06/06/2019 :
- Je n’ai nullement dit que les polonais (qui occupaient en France les emplois d’ouvriers agricoles avant que le SMIC augmente en Pologne) sont devenus fainéants, je ne faisais que noter ce que disait l’agriculteur en question : il y a moins attractivité en France pour les Polonais maintenant que décroit le différentiel France/Pologne (et les chômeurs français ne sont pas candidats). Je ne vois pas où je me contredis en cela.
- Bien sûr que le salaire sert en partie à se loger, ça n’a rien de spécifique aux salaires d’ouvriers agricoles. Le fait de refuser un emploi parce que le logement n’est pas gratuit est donc bien un refus de travail, je ne me contredis pas. (Ma famille était privilégiée en ce sens, mon père chef d’établissement scolaire ayant eu un logement de fonction pendant toute mon enfance, de 5 ans à 18 ans).
- Certes, ce n’est pas cher payé, le travail d’ouvrier agricole, mais les chômeurs français n’en sont pas moins « refuseurs de travail peu payé », ce que je dis depuis le début et que tu contestes sans me convaincre en rien (et en prétendant que je n’ai aucun argument ce qui est faux).
- Oui, la position de salarié, depuis Germinal ou quoi, n’est pas l’opulence roulant sur l’or, mais la nouveauté de la France actuelle, c’est le refus du travail peu payé pour préférer vivre des allocations et redistributions (principe socialiste ou socio-communiste ou socio-démocrate ou gaulliste social etc.). Ce n’est en rien être esclavagiste que de constater cela. C’est constater qu’ici a été organisé un privilège nullement généralisable à la Terre entière, donc fondé sur la xénophobie refuseuse de migrants voulant jouir de ce système aussi (et en ce sens, il est 100% faux que la gauche + centre est immigrationniste comme le dit Marine Le Pen, l’administration de François Hollande refusait les visas à notre famille philippine tout autant que Sarkozy et maintenant Macron, même s’ils mentent pour diaboliser spécifiquement Le Pen).
- Ce que je dis est très sérieux contrairement à ton jugement parachuté. Et ne te trompe pas (contrairement à d’habitude) de conclusion : ce que j’observe n’est nullement une position d’esclavagiste vivant dans le luxe en faisant trimer les esclaves, c’est une position de travailleur voyant des abus chez d’autres petits à côté de lui, loin du luxe des grands milliardaires. Enfin, maintenant que je suis exclu du monde du travail (ayant été déclaré « inapte »), je ne suis plu’ vraiment travailleur mais privilégié oisif, en tout cas je parle du point de vue qui était le mien quelque chose comme 2 ans en arrière.
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Antiriche non fiscal, 25/06/2019
    Un ami me reproche une incohérence, moi qui dit ne pas aimer les riches ni les impôts : « si tu ouvres totalement les frontières, ce ne fera que renforcer les inégalités sauf à déposséder les riches de force ». J’ai répondu : Mon rêve n’était pas de déposséder les riches par la force (fiscale), mais de cesser la complicité de police-justice avec la fortune imméritée. Exemple : si Johny Hallyday voyait cambriolée sa 14e maison et venait portait plainte, dans mon univers il se verrait répondre « quelle est la preuve que cette fortune prétendue vôtre est méritée ? et pas acquise par surfacturation aux dépens d’autrui ». Du coup, il ne viserait plu’ le luxe inouï mais baisserait drastiquement le prix de ses disques et concerts, au profit des gens, des ex-pauvres (et lui cesserait d’être hyper-riche, sans réquisition fiscale). Ça se serait appliqué pareillement aux galeries d’analyse de mon premier employeur, millionnaire injustement avec prix faramineux (voir site http://www.kristofmeunier.fr/biograf0.htm ). C’est ça l’humbilisme.
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Cinq cents fortunes, 04/07/2019
     Hier et aujourd’hui, la chaîne de télévision LCI parlait de la liste des 500 plus grandes fortunes de France, et j’ai entendu ce matin quelques éléments de débat à ce sujet. C’était à première vue équilibré : il était dit (côté gauche) choquant qu’il y ait ces fortunes immenses comme insultantes pour les travailleurs pauvres et donc à matraquer par impôts pour partage obligé, et en face (côté droit) il était dit que ces très grands fortunés créent des emplois, des richesses.
     Mais il était oublié la voix différente, humbiliste : le tort de ces immenses fortunés est d’avoir vendu trop cher, bien au-dessus des besoins ; leur fortune est donc illégitime par principe, bâtie aux dépens des acheteurs. Et condamner ces fortunes n’a aucun rapport avec la voie gauche voulant en profiter (après pression énorme des patrons sur les petits employés du privé) pour choyer des millions de fonctionnaires tranquilles.
     Bref, j’apporte une autre voix majeure à un faux débat tronqué, apparemment idiot, aveugle.
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Application ?, 07/07/2019
     Un ami (qui se disait effrayé par mon programme économique si mis en pratique, et auquel je répondais que ce n'était qu'un rêve de principe) me dit : « je ne vois pas vraiment l'intérêt d'un système économique que l'on ne souhaiterait pas appliquer. ». Je lui ai répondu : Que ça ne t’intéresse pas est ton droit entier, chacun ses goûts. Et je souhaiterais appliquer mon système, mais on me dit non, on l’écrase avec d’autres systèmes et un choix dirigé refusant d’envisager ma voie et, simplement, je ne pars pas en guerre pour écraser moi à la place des autres. Je subis et je rêve à mieux, dans mon coin, c’est tout. Imaginer mieux m’intéresse. Ceci dit, si par chance inouïe (peu probable) mon système intéressait des gens influents, je ne répondrais pas du tout « allons-y, et nommez-moi roi », mais « attendez, ce n’était qu’un rêve à moi, si vous le prenez au sérieux il faudrait que la terre entière cherche d’urgence les objections possibles et cercles vicieux à craindre sans que je les ai détectés », pour ne pas recommencer une ânerie comme le communisme, bien en principe aveugle a priori, mais atroce en pratique, tout dénaturé pour répondre aux problèmes non envisagés au départ.
     Il me dit aussi, concernant l’enseignement public/privé : « justement choyer ceux qui payent n’est pas vraiment juste dans l’éducation. L’éducation doit être un droit et si possible garant d’une certaine égalité. Donc sortir du privé justement ». J’ai répondu qu’il y a un malentendu grave, et/ou intéressant, je crois. L’enseignement public n’est en rien dénué de payeurs, ce qu’il y a c’est que les payeurs sont les « usagers » contribuables rackettés sous la menace qu’ils soient contents ou non de la prestation fournie (c’est le principe de la fonction publique à la française). Donc, là où le privé fait en sorte que les clients soient contents, le public dit crotte au contentement des usagers. Ce n’est pas de la justice du tout, c’est de l’injustice en aval de racket immoral. Ceci dit, je comprends un peu ce que tu dis : n’est pas jolie la caricature de l’enseignement privé qui ferait dérouler un tapis rouge (avec moult diplômes offerts) aux gosses de riches en refusant l’entrée aux gosses de pauvres. La solution encore une fois me parait humbiliste : avec le respect privé du client, ne pas avoir des prix exorbitants réservés aux riches, mais faire décroitre énormément les prix pour offrir le service optimal même aux humbles (choyés comme clients et non méprisés comme usagers).
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Mon semi-libéralisme, 18/07/2019
     Le mot libéralisme en économie semble comprendre deux aspects : laisser faire (donc un minimum de lois et d’état) et encourager les échanges (traités de libre échanges entre états). Un ami néo-keynésien me traite régulièrement d’ultralibéral de droite et ça me semble injuste :
- Certes, je trouve qu’il y a trop d’état côté français, mais pas par principe, au contraire en conséquence des abusifs privilèges fonctionnaires, et de l’effrayante dette publique chronique (à rembourser un jour, sauf liquidation vorace par les prêteurs). Le principe d’état me parait aussi moche en étant un principe de discrimination raciste, repoussant l’étranger même bébé, pour prétendue faute « de naissance » indépendamment des actes et mérites individuels (à respecter avec humanisme antiraciste – au sens propre de racisme, sans rapport avec le prétendu « racisme antivieux » nommé par amalgame dénaturant le sujet).
- Je suis au contraire favorable à davantage de lois sans laisser faire les mécanismes d’injustice actuels et passés, les dominations en place (ou prétendue « naturelles »).
- J’ai démoli (par la logique et les mathématiques) la fausse démonstration par Ricardo du système d’échange automatiquement gagnant-gagnant, ce qui ruine en un sens le dogme ultralibéral.
    Ceci posé (pour dissiper les amalgames injustes, manichéistes), j’avance sereinement dans l’exposé de mon semi-libéralisme (dirigiste et anti-ultralibéral) :
- Je n’aime pas le rejet des produits étrangers par principe, car je vois en lui un protectionnisme xénophobe, injuste contre le mérite en concurrence loyale (je suis libéral de ce côté).
- Mais je comprends que l’import (sans douanes dissuasives) de produits étrangers ruine les producteurs locaux, et la planète, polluée par le transport à longue distance, intercontinentale par exemple (je suis anti-libéral de ce côté).
- A mon avis, les consommateurs voulant des produits peu chers s’opposent évidemment au programme anti-libéral (je suis libéral en les comprenant), car les produits d’ici actuellement s’avèrent très chers à l’échelle mondiale, du fait de monnaie politiquement voulue forte et puis focalisation locale (± obligée) sur le haut de gamme pour très riches du monde entier. Si on bloquait (ou gênait) les importations, la pression de concurrence à la baisse des prix disparaitrait, d’où envolée des prix, effondrement du niveau de vie.
- Toutefois, je ne pense pas être contradictoire avec ces côtés à la fois libéraux et anti-libéraux, ma synthèse requiert « simplement » des changements très majeurs :
1/ (anti-libéral) Condamner l’enrichissement par « surfacturation si l’absence de concurrence le permet », principe marketing que j’appelle fortune illégitime, vol légal.
2/ (anti-libéral) Imposer arbitrairement de dévaluer immensément notre monnaie, pour ne plu’ être un pays riche en pouvoir d’achat d’importations, mais partager la frugalité mondiale, honnêtement. Ça n’interdirait pas l’amélioration en richesse, mais au prorata du travail effectué, pas par la « force » monétaire mystérieuse, héritée sans mérite aucun.
3/ (libéral) Après les étapes 1 et 2, il y aurait concurrence loyale sans frontières douanières, il se trouverait simplement que les produits locaux (et non « polluants par transport ») seraient moins chers, puisque dispensés des frais de transport. Cela résoudrait à la fois les problèmes de délocalisation d’usines (problème majeur actuel) et l’injuste exploitation des semi-esclaves asiatiques.
    Simplement, pour parvenir à ce résultat (imaginaire), il faudrait accepter une dégringolade du consumérisme frénétique des Occidentaux, injustement « riches » (et férocement jaloux de leur « pouvoir d’achat »). Avec le système de démocratie locale, ce serait automatiquement refusé (accepté peut-être par des utopistes, genre 0,01% de la population), mais avec honnête démocratie mondiale sans privilèges nationalistes de pays dominants (donc avec principe démocronde en usage, imaginaire), ce serait adopté en fermant leur gueule aux égoïstes dominateurs occidentaux (très minoritaires privilégiés) en une sorte de 1789 bis (14 juillet 2189 ?).
    Ceci explique ma cohérence relative, quoique inacceptable ici et maintenant.
    Toutefois, pour être complet, je dois expliquer pourquoi je ne crois pas en la (moins douloureuse ?) alternative keynésienne, c’est-à-dire investissement public massif avec dette très accrue mais retour sur investissement automatiquement très positif :
– Si les frontières sont ouvertes, donner plein d’argent aux gens leur fera consommer plein d’importations, sans guère acheter le luxe local, donc sans emploi local, sans cotisations sociales/fiscales locales, d’où non-retour sur investissement, mais seulement plongeon colossal dans la dette non remboursable.
– Si les frontières sont fermées, la France (ou l’Europe) n’aurait plu’ ni pétrole ni gaz ni uranium ni café ni terres rares ni rien, et c’est un retour à la misère moyenâgeuse à mon avis.
– Autrefois (trente glorieuses), cela a pu fonctionner en écrasant les pays producteurs, exploités, en imposant des prix très bas pour ce que nous leur achetions et en vendant très cher ce que nous leur fournissions, mais c’était un mépris colossal, exploiteur éhonté, et ils peuvent dire Non maintenant, intelligemment, cassant cette domination. Cela ne tenait debout qu’avec géostratégie atroce, maintenant là-bas au pouvoir des roitelets locaux, opprimant les producteurs tout en vivant luxueusement à l’occidentale avec nos produits immensément surfacturés. Il suffit que l’honnêteté démocratique devienne mondiale pour que cette immense injustice s’écroule. Personne n’en parle, évidemment, comme si les querelles de personnes ici remplaçaient la réflexion très profonde, simplement équitable.
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Ré-explication encore, 30/07/2019
    Mon ami fonctionnaire néokeynésien semble m’indiquer que je n’ai pas été assez convainquant dans mes justifications passées. 1/ il me répète que le fait que je veuille « pas plus d’un bol de riz par jour » pour l’ouvrier est typiquement de droite, 2/ il dit aussi que « vouloir réduire les dépenses » à ma façon se paie par de la croissance en moins.
    Je réponds, donc :
1/ Contrairement à la droite, je ne souhaite pas « un bol de riz par jour à l’ouvrier » ET luxe énorme pour le chef, le marchand, le banquier, non, je suis partisan d’interdire la richesse (bâtie aux dépens des acheteurs) en partageant la frugalité, sans privilège aux Occidentaux. Condamner les banques et les riches, comme je le fais, est tout le contraire de la droite, mais comme les pro-fonctionnaires (français) sont différents de moi en se disant à gauche, ils me classent différent donc à droite, c’est faux. Ça me semble ressembler à la situation suivante en 1788 sur une autre planète : la droite est royaliste, la gauche veut destituer le roi pour partager sa fortune entre barons contes vicomtes, là-dessus arrive un républicain voulant abolir aussi le (petit) privilège des barons contes vicomtes et alors… les barons classent ce républicain à droite ! (puisque hostile aux barons !). Erreur totale : il est encore plus à gauche que la prétendue gauche des barons (en fait droite un peu moins à droite que les royalistes). De même, en voulant abolir les petits privilèges des fonctionnaires et des occidentaux (en plus des riches/rois), je suis encore plus à gauche que les pro-fonctionnaires (ou je suis à gauche et eux : au centre droit), ça me parait une immense évidence, je ne comprends pas l’affirmation contraire parachutée sans explication.
2/ Je suis hostile au dogme du besoin éternel de croissance, je suis pour la décroissance avec René Dumont (disant que la classe ouvrière occidentale s’était embourgeoisée) et avec les écologistes (que la droite classe en bobos gauchistes). Quant à cette expression « bol de riz » pour discréditer ma position, euh… à la radio dans le taxi m’emmenant à l’hôpital hier, ils disaient qu’avec notre train de vie il faudrait 2,5 planète pour l’humanité (en ressources à consommer), et avec le train de vie américain : 5 planètes (Internet le dit aussi : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/tribune-quand-lespèce-humaine-dépasse-les-bornes/ar-AAF1TiN?ocid=spartandhp ). Mon ami semble juger que c’est à cause des milliardaires exclusivement, moi je pense que c’est à cause des populations occidentales dans leur ensemble. Je ne sais pas si des sources économiques départagent nos idées.
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Monnaie numérique et capitalisme, 08/08/2019
    Mon ami néokeynésien me reproche souvent d’être à la fois capitaliste at anticapitaliste, ce qui est impossible. Or j’ai entendu ce jour lors de discussions à la télévision un élément qui me fait prendre parti dans ce choix « pour ou contre le capitalisme ». Le débat portait sur la création de nouvelle monnaie par Facebook et de nouvelle carte de crédit par Apple, les commentateurs disaient que les « GAFA » (sociétés du numérique, Google Amazon Facebook Apple etc.) ne veulent pas devenir des établissements financiers mais veulent que tous nos paiements passent par eux, afin qu’ils aient les données sur tous nos achats, et se rémunèrent en vendant cela à des publicitaires pour nous faire de la publicité ciblée, ultra-efficace, rentable pour les payeurs de publicité. Telle serait l’économie du 21e siècle, à laquelle les gouvernements n’ont rien compris, encadrant sévèrement les banques maintenant mais ignorant tout de ce nouveau business autour du paiement. Or… une de mes grandes idées est d’interdire la publicité, donc cela court-circuiterait totalement ce nouveau capitalisme, et même l’ancien.
    En effet, le principe du capitalisme me parait le suivant (exemple simplifié) : alors que l’artisan moyenâgeux fabriquait 10 objets par an pour 8 euros chacun et les vendait 10 euros, bénéfice 20 euros, l’industriel fait appel au capital (d’actionnaire), par exemple 500 euros, pour construire une usine industrielle fabricant 1000 objets par an pour 0,5 euros chacun (avec les économies d’échelle), qu’il vend 6 euros chacun, emportant le marché et mettant en faillite l’artisan, Bien sûr s’il n’en vend que 10, la dépense aura été 1000 euros et le retour 55 euros, ce serait la faillite industrielle donc le secret est la publicité qui génère de faux besoins (ce que je condamne) et fait vendre 200 objets (au moins). La dépense aura alors été 1000 euros et le retour 1100 euros, d’où 1000 euros équilibrants (« amortissement » ?) et 100 euros de marge, pour par exemple 3 euros payant les deux ouvriers (1,5 euros chacun), 27 euros payant le chef d’usine, 70 euros versés aux actionnaires, et la deuxième année, la marge est de 600 euros, soit 3 euros partagés entre les ouvriers, 127 euros pour le patron avec super-bonus, 470 euros pour les actionnaires qui se goinfrent, et commencent à faire du bénéfice sur les 500 euros investis. Si au lieu de 200 objets achetés, les 1000 sont vendus, c’est même la fortune (des actionnaires, du patron, et les ouvriers même y gagnent un peu, en ayant un emploi confirmé, voire un peu plus si on leur verse 0,5 euro de « participation aux bénéfices » façon capitalisme gaulliste). Mais sans publicité, on risque de ne passer que de 10 objets vendus à 12 (quelques clients refusant le produit trop cher initialement se mettant à l’accepter au prix réduit), et cette usine à faire du fric ne fonctionne pas.
    Bref, oui le capitalisme est une usine à enrichissement, à surconsommation encouragée, ce n’est absolument pas ma voie. J’interdirais la publicité, coupable de générer des faux besoins, des frustrations chez ceux ne pouvant pas acheter (même au nouveau prix réduit), des violences d’acquisition répondant à cette frustration (et violences policières/carcérales allant avec). Le capitalisme ultralibéral, lui, mettrait aux enchères décroissantes le salaire des ouvriers (internationalement si les lois ici fixent un salaire minimum) pour qu’actionnaires et patrons se goinfrent encore plus ; le capitalisme socialiste, lui, taxerait durement patron et actionnaires (pour payer plein de fonctionnaires tranquilles et en grève chronique), en faisant très petitement augmenter l’ouvrier (ou pas du tout). La voie humbiliste à ma façon, elle, interdirait la publicité donc la voie capitaliste/hyper-consommatrice/anti-écologiste ; ce n’est pas un refus de la concurrence, car si 3 artisans se groupent en coopérative pour faire des économies d’échelle, ils peuvent baisser leur prix de revient, donc baisser le prix de vente (voire éventuellement augmenter un peu leur bénéfice, justifiant pour eux-mêmes aussi cette association).
    Une seconde limite humbiliste serait de fixer à un ratio 1 à 4 les revenus par individu. Donc s’il s’agit d’un investisseur unique, il ne gagnerait plu’ 300 fois plus que l’ouvrier mais au maximum 4 fois plus (pareil pour le patron, 4 fois et pas 80 fois). Ça ruinerait les fortunes indécentes qui caractérisent (et salissent) le capitalisme dans lequel l’improductif écrase le travailleur de peine.
    Une troisième limite humbiliste serait de stopper l’exploitation du travail par le capital : l’argent touché par les actionnaires ne correspondant à aucun travail, il serait déclaré illégitime, non-protégé par la police publique (et avec punition d’éventuelle police privée), donc librement volable, donc nullement recherché.
    Enfin, je ne suis pas forcément partisan de l’immobilisme sans concurrence nous laissant (ou faisant revenir) au Moyen-Age, donc j’admets le principe d’une mécanisation faisant passer le prix de revient de 8 euros à 0,5 euros, mais… elle ne serait pas financée par un milliardaire oisif empochant presque tous les bénéfices, puisque les revenus par personne seraient limités à « 1 à 4 » empêchant cet enrichissement démentiel à la source du capitalisme. Par contre, effectivement, ce pourrait être l’investissement d’une banque à but non lucratif (et non autorisée à prêter plus qu’elle n’a). Qui plus est, dans mon système, il n’y aurait pas énormes bénéfices, car si le prix de revient est abaissé de 8 euros à 0,5 euros, le nouveau prix de vente ne serait pas 6 euros mais 0,6 euros, au bénéfice des clients et non des vendeurs. Ça change tout, et fait s’effondrer le principe de très grande richesse capitaliste. Il peut y avoir un mieux-vivre, lié au fait qu’à 0,6 euros au lieu de 10 euros, davantage de clients potentiels y auront accès, mais le but n’est nullement la fortune financière de quelqu’un tirant les ficelles, protégé du partage par lois et police/justice/prison complices.
    Conclusion : mon idéal est anticapitaliste totalement, pas du tout au milieu entre capitalisme et anticapitalisme, mais ce n’est pas « de gauche/socialiste/insoumis » car hostile aux privilèges fonctionnaires.
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Parallèles et syndicats, 17/08/2019
    Dans une discussion avec un ami néo-keynésien (qui me traite d’ultra-libéral ce que je dénie), je soulevais deux questions :
1/ Me dire de droite revient au principe de 1788, où les barons opposés au roi (de droite) classent « à droite » les républicains opposés aux barons. Erreur : ne sont pas « à droite » les « plus à gauche qu’eux ». Tu es dans le clan des ouvriers français et moi dans celui des ouvriers du tiers-monde, ce n’est pas que je suis à droite mais plus à gauche que toi. Ceci dit, je ne me reconnais pas dans la peinture brossée par les médias, disant que l’ultra-gauche sont des hyperviolents casseurs de flic, non moi c’est en version défaitiste, c’est immensément différent.
2/ Par ailleurs, une des raisons du rejet des syndicats par les gilets jaunes est que ces syndicats sont très suspectés d’être en connivence avec le patronat (la CGT aurait touché des milliards, de « francs » à l’époque, pour faire semblant de s’opposer mais canalisant/apaisant/étouffant le risque révolutionnaire), et je crois que les lois socialistes de 1981 allaient dans ce sens : une rente de situation pour les syndicats, payés par les entreprises ou les impôts plutôt que par leurs adhérents.

    Mon ami a objecté de façon très intéressante :
1/ Ce que tu refuses de voir, et c’est en ça que tu es de droite, c’est que les ouvriers français et des pays émergents ont fondamentalement le même intérêt.
2/ Quant aux syndicats, je n’ai jamais dit que c’étaient des anges mais les remplacer par quoi ? toute la question est là. Les syndicats américains étaient (ou sont) infiltrés par la mafia. On voit les conséquences de leur disparition. Et je ne crois pas que cela a aidé les pauvres du tiers monde. »

    J’essaye de répondre, ce n’est pas facile :
1/ Je ne crois pas que les ouvriers français aient les mêmes intérêts que les ouvriers chinois : les ouvriers français tirent un immense bénéfice (en pouvoir d’achat en vêtements, jouets, électronique, etc.) du sous-paiement des ouvriers chinois producteurs et de leur sur-paiement relatif à eux acheteurs. Groupistement, c’est le nationalisme qui dirige, et les français veulent écrasement dominateur par puissance financière supérieure quand les humbles chinois auraient davantage intérêt dans une équité mondiale, leur faisant partager le niveau de vie occidental (des ouvriers occidentaux, sans parler des milliardaires, qu’il y a beaucoup ici et maintenant un peu chez eux aussi), quitte à ce que ce rapprochement se fasse symétriquement par hausse d’eux et baisse de nous (ce qui fait hurler ici, ouvriers inclus). Que, dans chaque pays, les humbles veuillent réquisitionner la fortune des profiteurs, c’est compréhensible et effectivement similaire, mais pour ce qui est des relations entre pays, il y a divergence totale, je crois. Ça me fait penser aux années 1950 : les ouvriers français de métropole gagnaient peu mais étaient favorables à l’indigénat plaçant les autochtones des colonies encore plus bas qu’eux, les ouvriers indigènes pestaient aussi contre les milliardaires mais avec la différence de classer les ouvriers blancs parmi les nantis, petits nantis déjà. Le comprendre et donner raison aux plus humbles (indigènes autrefois, ouvriers chinois aujourd’hui) est tout le contraire de la droite, c’est à gauche de la prétendue gauche.
2/ Ce qui me gêne dans le principe syndical c’est qu’il s’agit d’une « force de masse », un groupisme comme le nationalisme. Au lieu de respecter l’individu, il s’agit de laisser naturellement s’affronter (en quelques sorte « ultra-libéralement ») les forts : les rares très riches d’un côté, les masses de syndiqués d’un autre côté. Quant au petit isolé, il est broyé, par ces deux entités fortes, et je ne suis pas d’accord. A mon avis, ce pour quoi bataillent les syndicats (dans le monde privé) devrait être géré par la loi et pas du tout par la grève : que l’échelle des revenus soit tronquée à « 1 à 4 », alors le partage serait automatique, l’exploitation du travail de peine par le grand capital disparaitrait, pas besoin de bagarre répétée partout, en fustigeant injustement les non-combattants comme complices. Quant aux syndicats des fonctionnaires français (devenus seuls syndicats avec les lois socialistes de 1981 interdisant le syndicat-maison dans le privé), leur bataille est la préservation des privilèges que n’ont pas les humbles, et je suis pour leur disparition pure et simple (des privilèges comme des syndicats bataillant pour eux). Enfin, pour ce qui est de la situation américaine (étasunienne), je pense que c’est très différent : d’après ce que j’ai entendu dire, le but populaire n’est nullement dans ce pays l’égalité, mais la chance pour tous de devenir hyper-riche écrasant les autres (vœu d’être un « winner »). J’ai entendu dire qu’aux USA, quand quelqu’un voit passer une voiture de luxe, il s’écrit « j’aimerai avoir la même un jour », alors qu’en France, la réaction dite normale est « quel enfoiré ce riche, je vais l’arracher de là à coups de pieds au cul ». Je ne connais donc pas la logique syndicale étasunienne, si elle envie le patron sans le désapprouver de ne pas partager.
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Clarification encore, 26/08/2019
    Mon ami néokeynésien, en réponses à une série d’objections de ma part, émet plusieurs remarques intéressantes, me semblant mériter discussion pour que je m’explique enfin de manière plus convaincante :
1/ Nous sommes toujours en désaccord total sur ce qu’est l’économie. A/ La richesse est selon moi et selon un économiste du 16ème siècle « ce qui est nécessaire à l’alimentation et au vêtement ». C’est à dire l’abondance de biens matériels. Toi tu vois avec les libéraux uniquement que la monnaie. Notre désaccord est radical. B/ Je suis aussi en désaccord avec ce que tu appelles ma « vision bol de riz ». Il faudrait plusieurs planètes si on continue à gaspiller l’énergie pas pour se nourrir. Rien n’empêche en occident comme ailleurs de produire sans débauche d’énergie. C/ Ceci-dit, je reste convaincu que le libre échange libéral, que tu soutiens, ne fait que gaspiller l’énergie. C’est le libéralisme qui n’est pas tenable et la mondialisation, C’est tout. Mondialisation que tu soutiens.
2/ J’ai toujours dit que mon néo-keynésianisme était sous contrôle écologique. Mais décharger ses détritus en Asie est lié à la mondialisation libérale que je combats, contrairement à toi.
3/ Avec ou sans monnaie privée le capitalisme reste ce qu’il est. C’est à dire un investissement en vue de récolter plus que son investissement de départ sur un marché où se rencontrent vendeurs et acheteurs. Ça ne change rien. Après ce que tu proposes butte toujours sur le même problème. Un capitalisme sans capitalisme.
4/ Ce que tu ne vois pas c’est qu’avec la mondialisation, si les produits sont moins chers en Occident, le travail lui est parti en Asie. Et qu’à terme même moins chers les ouvriers occidentaux ne pourront même plus se les acheter. Une fois de plus tu raisonnes en libéral qui ne voit que les coûts. Et tout ça conduit à l’augmentation des inégalités à l’intérieur des pays. Et le problème de fond, c’est celui-là.
5/ Je ne vois pas où l’on peut trouver un « capitalisme socialiste » ou plus exactement si je t’ai bien lu « un capitalisme marxiste ». Certainement pas du temps de De Gaulle. La définition du capitalisme c’est un investissement qui rapporte plus qu’il a couté sur un marché d’acheteurs et d’offreurs. Le capitalisme de De Gaulle correspond toujours à ça.

    Je re-réponds :
1A/ Je ne suis pas d’accord avec la définition donnée de la richesse : les classes supérieures, moyennes, et même les prolétaires avec emploi disposent en Occident des moyens de manger et s’habiller, pourtant elles connaissent une énorme inégalité de richesse : luxe solide made in France pour les très riches, premier prix fragile made in China pour les humbles. Ce qui fait la différence est la masse de monnaie disponible pour les individus ou familles, qui va entièrement gouverner l’abondance de biens matériels (et, en cas de surplus, les économies mises en épargne bancaire ou en bourse capitaliste). Ce n’est pas du tout que je ne vois que la monnaie, c’est que l’argent est la condition nécessaire et suffisante à l’obtention des biens matériels, et la force de monnaie nationale détermine le pouvoir d’achat en produits importés, ce qui devient très majeur maintenant que presque toute l’industrie a été délocalisée en Asie. Bref, ce que je dis me parait du bon sens, sans aucun a priori libéral. J’ai par ailleurs réfuté la démonstration de Ricardo selon laquelle le libre-échange donne automatiquement bénéfice réciproque et équilibré, cela ne me classe en rien parmi les libéraux. Et je suis aussi pour la condamnation de la fortune imméritée (non besogneuse), au total contraire des libéraux.
1B/ Je ne connais pas la prétendue débauche d’énergie qui est ici mentionnée dans la production occidentale. Dans l’entreprise où je travaillais, tout était fait (dans une certaine mesure) pour réduire la consommation d’énergie, et c’était dans les discours pour aider la planète mais clairement, en pratique, pour faire des économies et baisser encore les coûts, augmenter les bénéfices. Si on nous dit par exemple de ne pas trop refroidir les salles en été, c’est certes pour écologistement moins consommer d’énergie (moins faire couper d’arbres, moins émettre de gaz à effet de serre, moins polluer radioactivement, etc.) mais… aussi (principalement ?) pour moins payer les frais de climatisation/électricité. Le problème de l’épuisement des ressources (requérant davantage que 1 planète pour l’Humanité entière) n’est pas du tout cela, il est lié au fait que la consommation est immensément excessive, même sans production en mode gaspilleur non optimisé. La focalisation sur la croissance obligatoire (de la consommation) fait consensus chez les économistes dominants, et cela me parait un grand tort, catastrophique s’il y avait égalité, le tiers-monde (très majoritaire) méritant de consommer comme nous. Par ailleurs, la réserve « pour se nourrir » est contestable : il est notoire que la consommation énorme de viande bovine est hyper consommatrice en ressources (végétales, aqueuses, etc.), et une vraie politique d’économie pourrait l’interdire comme en Inde, le fait qu’il s’agisse de nourriture n’étant pas un argument, la production de poulets ou d’insectes à la place pouvant apporter peut-être les mêmes nutriments dont nous avons besoin avec immensément moins de gaspillage (et de prouts au méthane à effet de serre).
1C/ Dire que je soutiens le libre-échange libéral et la mondialisation n’est pas clairvoyant, m’amalgamant avec les dominants actuels que je combats moi aussi. Je suis contre la xénophobie, y compris économique, et contre les frontières, y compris pour les personnes, c’est très différent. Prenons un exemple : si la production en France de mangue se fait sous serre chauffée, très chère, 15 Euros par fruit, alors que la production de mangue se fait au Sénégal à 1 Euro par fruit, soit 2 Euros par fruit avec le transport jusqu’à nous : je suis d’accord pour qu’on cesse de produire ici des mangues « contre nature » en achetant plutôt celles du Sénégal ; je n’aime pas l’attitude protectionniste qui met 13 Euros de taxe sur le fruit sénégalais pour qu’il ne prenne pas la place ; quand le consommateur paie 15 Euros par fruit, il paie un travail (de culture, récolte, emballage, transport, vente) et il est tout à fait injuste que l’état en empoche 13/15=87% pour sa poche, pour payer ses fonctionnaires improductifs en grève chronique car refusant l’effort type privé. C’est en cela que je suis pour la concurrence internationale, MAIS je souhaite une monnaie unique et un SMIC mondial, ce qui changerait tout au système actuel (que je n’approuve pas). Du coup, la mangue sénégalaise ne serait peut-être plu’ à 1 Euro pièce et 2 Euros transport compris mais 8 Euros pièce et 16 Euros transport compris, cela annulerait ces transports inutiles simplement par abolition de la domination financière occidentale. Si, par contre, avec ces nouvelles données, elle revient à 4 Euros pièce et 8 euros avec transport, il me parait juste qu’elle remplace la mangue française à 15 Euros, et je n’aime pas le gouvernement xénophobe qui lui ajouterait 8 Euros de taxe (50% du total, sans rien faire méritant rétribution). Idem pour la production industrielle : avec ma monnaie unique et mon SMIC mondial, il n’y aurait pas délocalisation d’usines du tout, puisque pas de zone à main d’œuvre bon marché, quasi-esclave, au profit des consommateurs à monnaie forte de quasi-esclavagisme. Et même si on n’allait pas jusqu’à mon souhait de monnaie unique mondiale et SMIC mondial, l’ouverture des frontières que je souhaite (de manière humaniste anti-xénophobe) ferait que l’Occident recevrait des milliards de migrants pauvres diluant sa richesse par habitant au point de l’annihiler. En tout cas, il n’y aurait plu’ les riches occidentaux exploitant les pauvres d’Asie : les pauvres quitteraient là-bas pour venir ici, jouir de la solidarité locale, annihilant le problème d’injustice mondiale. C’est un total contraire de la mondialisation actuelle à frontières bouclées aux personnes (quoiqu’en disent les ultranationalistes, faisant semblant d’ignorer que nos ambassades continuent à refuser les visas et une police aux frontières/aéroports continue à interdire les venus « sans papier » d’autorisation).
2/ Je ne soutiens en rien le type de « mondialisation » qui fait que nous, riches, déversons nos ordures en Asie, pays pauvres. Je suis pour une vraie mondialisation faisant que les pauvres de là-bas viendraient ici, et par ailleurs qu’il n’y aurait plu’ de salaires occidentaux immensément supérieurs faisant notre population « riche hyper-consommatrice à milliards de tonnes d’excédents en déchets », mais équité mondiale, à nos dépens oui.
3/ Je ne crois pas à cette définition du capitalisme. J’ai lu que le capitalisme est né au 17e siècle avec l’industrialisation des manufactures détournant la main d’œuvre des tâches agricoles vers les productions d’objets en très grand nombre, requérant lourd investissement de départ. Cela n’a rien à voir avec le principe de faire du bénéfice qui est la base du monde marchand, simplement, depuis l’antiquité ou même avant, depuis que les humains ne sont plu’ des chasseurs-cueilleurs (d’après la légende se disant scientifique). J’ai été frappé en lisant les Evangiles, écrits je crois au 1er siècle : Jésus y condamne la personne qui touche de l’argent et le fait moins rapporter que les intérêts bancaires… 16 siècles avant le capitalisme ! Pour ce qui est de : pour ou contre le capitalisme proprement dit maintenant, sans amalgame erroné, il s’agit d’être pour ou contre la production en immense série, avec publicité suscitant de faux besoins, et ça je suis contre, je serai favorable à une interdiction de la publicité (donc du capitalisme). [Sauf information de nouveau produit disponible pour moins gaspiller, ce qui n’est pas une promesse illusoire de bonheur visant à créer envie artificielle consumériste].
4/ Je vois très bien que les Occidentaux surfent, depuis des décennies, sur une vague dangereuse : acheter chinois à bas prix même si ça met en péril leurs propres emplois donc leur capacité à les acheter. J’en ai entendu parler dès les années 1980 (à l’époque les produits chinois étaient dits Made in Hong Kong), et ce surf continue, ce n’est pas du tout que je ne le voie pas, c’est que je le condamne. Et je ne raisonne pas en libéral escomptant en profiter éternellement, au profit surtout de nos riches investisseurs et des fonctionnaires payés même si non-concurrentiels (et tant pis pour nos ouvriers), je souhaite l’abolition des frontières qui généraient cette bipartition mondiale en profiteurs acheteurs et semi-esclaves producteurs. Que les semi-esclaves soient autorisés à venir s’installer ici, et le système inégalitaire s’écroule, c’est ce que je souhaite.
5/ Le capitalisme socialiste est celui que j’ai aperçu en France en 1981-83 (et peut-être plus tard, même si certains disent, de manière assez convaincante, que le parti socialiste français n’était plu’ du tout socialiste) : en laissant les puissances d’argent exploiter les travailleurs de peine, il s’agissait de les taxer fortement pour payer une fonction publique pléthorique hyper-tranquille. Le capitalisme marxiste est celui dont j’entends parler en Chine actuelle (bien après Mao Tse Toung), le parti communiste gardant jalousement le pouvoir tout en laissant les investisseurs milliardaires (locaux en partie) exploiter les humbles ouvriers miséreux. Le capitalisme social gaulliste, dont j’ai entendu parler, est celui qui ne donnait pas tout le bénéfice à l’investisseur mais forçait à en partager une (petite) partie avec le travailleur exploité. Je suis contre ces trois formes de capitalisme (adouci, moins dur que la domination totale du fric sur le travail), je préfère la rétribution de l’effort et l’inexistence des inégalités, comme avec loi limitant les écarts de revenus individuels dans un ratio 1 à 4 (au lieu de 1 à cent mille peut-être actuellement).
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Enorme besoin de parer les objections très multiples…, 15-16/09/2019
• Mon ami néo-keynésien me répète une nouvelle fois : « Pour toi, un salarié doit être un esclave et dès qu’il sort de ce statut c’est un privilégié. Nous sommes décidemment dans un désaccord complet. » Je vais donc encore réessayer de me justifier, mieux j’espère. Un esclave, statut approuvé par la Bible et par Jésus-Christ même pour les enfants, est un humain vendable, corvéable et tuable comme un animal. Non, ce n’est en rien de rien le statut que je souhaite au salarié, et rien dans mes propos ne va en ce sens. Par ailleurs, un esclave est par principe forcément l’esclave d’un maître, l’esclavage est totalement indissociable d’un système à classes immensément différentes : oppresseurs et opprimés (même s’il peut y avoir au total 3 classes avec au milieu des pauvres ni esclaves ni possesseurs d’esclaves). Or, en voulant restreindre l’échelle des revenus mondiaux par individu à quelque chose comme 1 à 4, j'espère encore mille fois moins d’inégalité que dans la France actuelle sans esclavage (ou peut-être même que dans l’URSS stalinien prétendant au partage maximum, mais choyant leader et apparatchiks). Bref, mon utopie est totalement le contraire d’un esclavage. Par contre, c’est vrai, c’est une frugalité, avec dégringolade des ex-privilégiés au rang des ex-opprimés, mais ce n’est aucunement le but final éternel : une fois abolies les horreurs privilégiées comme en 1789, l’ensemble des humbles (et néo-humbles ex-privilégiés) peuvent progresser ensemble pour une vie moins frugale, davantage confortable matériellement. Aucun rapport là encore avec une condamnation à l’esclavage (ni éternel ni avec affranchissement). C’est simplement retrouver la moralité du travail : le réconfort paie l’effort, le mérite personnel (et pas les « avantages » hérités, les privilèges « gagnés »).
• Une autre fois, il exprime ça différemment : « pour toi la norme, c’est de crever de faim sinon on est un privilégié. Je suis en désaccord complet. » Non, je ne souhaite pas du tout la famine pour tous mais le partage équitable, sans statut privilégié selon le lieu de naissance (ou la race ou le type d’employeur = public ou privé). Enfin, il ne s’agit pas d’égalité mais bien d’équité : que le courageux aimable avec le client gagne (un peu) plus que le fainéant insultant le client, c’est justifié. Par contre, si ce qui commande n’est nullement la performance personnelle mais le statut groupiste, je vois là une injustice. Actuellement, entre l’ouvrier français travaillant 35 heures (produisant 100 unités) et l’ouvrier chinois travaillant 70 heures (produisant 200 unités, ou 190 unités), que le premier gagne mille euros et le second un euro, c’est un privilège éhonté, oui je le pense. Le plus grand mérite est à l’ouvrier chinois produisant 200 unités pour 1 euro et je souhaite effectivement que le privilégié dégringole au niveau du méritant. Ce chinois ne meurt pas de faim, non, et si les prix sont là-bas 100 fois moins chers, que nos commerçants ici s’alignent au lieu de se faire des masses de fric indu, et personne ne meurt de faim dans l’affaire, « simple » disparition de l’injustice géopolitique.
• Autre expression de sa part : « ta vision reste une vision de droite. Moi je dis le contraire. Par une politique juste et habile, ce que je souhaite c’est que le salaire de l’ouvrier chinois rattrape celui de l’occidental. L’ouvrier occidental n’est pas un privilégié mais celui du tiers monde : surexploité. » Ma vision n’est nullement de droite, ce n’est pas vrai, puisque je condamne l’exploiteur du dit exploité : avec revenus de 1 à 4 (infirmes compris), les votants à droite (riches non partageurs) auraient disparu du paysage, pas tués du tout mais la justification ancienne de leur vote ne serait plu’ présente. Quant au rattrapage de salaire entre chinois et français, il me semble impossible par principe dans le système actuel fondé sur les enchères décroissantes : le travail n’est parti en Chine que parce que le travail y est beaucoup moins cher payé (couvrant le transport et beaucoup de bénéfice même avec prix final abaissé). Si le salaire chinois augmente jusqu’au salaire français, avec le transport il n’est plus concurrentiel et donc perd le marché du travail, qui revient ici, donc ça ne se fera jamais, avec ou sans « politique juste et habile » (que je n’arrive pas à imaginer). Donc je ne vois que deux modes : l’injuste exploiteur actuel pro-occidental et le juste abandon des privilèges occidentaux (et n’est pas du tout de droite car sans plu’ de profiteurs du tout, tant en Chine qu’ici – rien que ça ferait augmenter les salaires chinois, puisqu’au lieu de faire la fortune de milliardaires chinois en sous-payant le travail de peine, il y aurait partage chez eux, et on redescendrait un peu moins bas en les rejoignant). Enfin, je comprends qu’il existe un troisième mode, dont parle en France les partis dits extrémistes RN à droite et FI à gauche : le localisme, cesser d’acheter chinois et produire chez nous, c’est vrai ça peut marcher mais nous n’aurions plu’ ni pétrole ni gaz ni fer ni plastique ni café ni chocolat etc. ou nous payerions cela une fortune comme le font les Chinois ne les ayant pas non plu’, d’où dégringolade du niveau de vie actuel, ça rejoint un peu mon système, sauf qu’au lieu de se concevoir comme généreux partageur (de la misère du monde), c’est une volonté d’opulence privilégiée continuante qui raterait et ne remplirait pas ses promesses du tout (promesses égoïstes groupistes).
• Encore un mot une autre fois de sa part : « en disant que les ouvriers occidentaux sont des privilégies, ce que tu souhaites ne peut être que la misère à la chinoise. Inéluctablement. » Oui, je souhaite que l’on s’abaisse tous au niveau chinois, sans plu’ de privilège local/racial, et le juste partage (dévalisant les exploiteurs) fera un petit peu remonter ce niveau. Si ça ne peut pas remonter au niveau occidental antérieur, c’était qu’il n’était pas généralisable donc se basait intrinsèquement sur le non-partage privilégieur de certains, ce que je trouve très injuste. Les racistes et les nationalistes, se prétendant supérieurs aux sous-hommes, l’approuvaient (forme atténuée d’esclavage), mais les humanistes trouvent ça immoral (je suis humaniste pour cet aspect-là, politique empathique, même si je suis philosophiquement égocentrique doutant de l’existence d’autrui).
• Il dit aussi : « en économie il n’y a pas de xénophobie pas plus qu’en math. Il faut savoir quelle est la bonne doctrine qui permet que le système marche. » D’accord, le mot xénophobie n’est pas économiste, peut-être, il se trouve simplement que les politiciens font appel à la xénophobie politique des électeurs pour imposer le système des taxes pénalisant/refusant les produits étrangers. Ce serait pareil en Maths ou en jeu de cartes : si on décide que le 10 Noir est plus fort que le 10 rouge (et le Roi Noir plus fort que le Roi Rouge, etc.), c’est une convention comme une autre, arbitraire sans question morale, mais si elle est imposée par des peau-noire méprisant les peau-rouge, cet arbitraire me parait teinté de racisme.
• Il dit encore : « Ce que tu te refuses de voir c’est que la course au moins disant, c’est à dire au bon marché, ne peut que conduire à l’effondrement de tout le système. » Peut-être qu’il y aurait effondrement dans deux siècles du système de course au moins disant mais en attendant les profiteurs surfent sur la vague pour gagner un max de fric (c’est le projet d’Alain Menc : nous concentrer sur la valeur ajoutée en laissant l’Asie produire, de tous temps les marchands ont été bien plus riches que les producteurs), mais à mon avis cette injustice conduit droit à la révolution massacrant les profiteurs injustes (et victimes collatérales, apparemment le juifo Menc veut que les Occidentaux soient comme les Juifs du monde, sans comprendre que cette attitude conduit à la Shoah massacreuse d’enfants en se trompant de colère – mais une colère est justifiée par l’exploitation méprisante). Toutefois, le capitalisme, qui a gagné sa guerre du XXe siècle contre le partage à la communiste, est tout entier fondé sur la course au moins-disant : produire en masse pour baisser le coût unitaire donc le prix et rafler le marché en ruinant les concurrents, et ça a non seulement fonctionné mais tellement attiré qu’il a fallu le mur de Berlin pour empêcher les partageurs de venir en masse jouir de ces prix bas garants d’hyperconsommation. Toutefois ces nouveaux venus ont déchanté en devant abandonner leur pépère travail fonctionnaire pour se mettre à la trépidante cadence toujours croissante du monde privé. Les fonctionnaires français (comme mon ami), eux, veulent les cadences pépères (+ grèves colériques sans risque si un chef proteste) en profitant des prix bas obtenus en pressurant terriblement les travailleurs du privé, à mon sens ces fonctionnaires font partie des exploiteurs, et font durablement perdurer leur système injuste. Ceci dit, oui, je pense qu’à terme, en toute logique (honnête), le système d’exploitation pour les prix minima en ayant de quoi les acheter… va s’écrouler. Enfin, les modèles prédictifs sont divers, je pense : depuis 1975, l’Occident est en crise, et ça peut être le prélude à une accélération avec effondrement total, ou bien ça peut continuer à cahoter maladroitement ainsi une centaine d’années, bien après ma mort de vieillesse (si la mort du moi existe).
• Il dit plus loin « Ta vision du travail ʺproductifʺ est totalement contestable. Est-ce qu’un avocat, privé, est improductif ? pourquoi l’administration le serait ? ». Je ne sais pas bien répondre à la question de la « productivité » de l’avocat : le système judiciaire est tout pourri, avec des lois injustes, des juges injustes, des procureurs pourris, des avocats dits obligatoires, c’est affreux, imposé, pas « pensé » sauf peut-être par un monstre persécuteur. Ceci dit, habitué aux rudes cadences de l’industrie et recherche privées, je suis choqué par l’administration française, que je vois hyper-tranquille à charge de travail minuscule. J’ai vu les employées du conseil général, de la mairie, de la sécu, du CNRS, surtout occupées à refaire leur maquillage, à se faire du café, à papoter entre elles, au lieu de travailler avec célérité et efficacité. Et les payeurs ne sont pas considérés clients car s’ils ne sont pas contents : « rien à foutre, le salaire continuera à tomber quand même, jusqu’à la retraite, d’ailleurs privilégiée d’après les 6 derniers mois au lieu des 25 dernières années, et si les non-privilégiés ne sont pas contents (de cette injustice), on va les bloquer sévèrement grâce au monopole sur les services, paf ! ». La dominance fonctionnaire triomphe, pour garder une productivité ultra réduite à salaire type occidental privé donc fort à l’échelle du monde, pas du tout salaire de pays communiste, miséreux car avec 100% de fonctionnaires, la production est misérable. Notre professeur de russe dans les années 1970 nous racontait le dicton secret populaire en URSS : « ils font semblant de nous payer, alors on fait semblant de travailler », qui semble à mon avis en France fonctionnaire donner : « on fait semblant de travailler, et si quelqu’un proteste, on bloque tout par la grève sans risque, puisque banqueroute impossible et emploi à vie, yeah, les payeurs l’ont dans le cul ! ah-ah-ah, quels cons ! »… Je ne suis pas d’accord : je serais d’avis d’interdire la grève aux fonctionnaires (puisque non pressurés par un capitaliste milliardaire), façon allemande, et/ou donner aux fonctionnaires un salaire minuscule type pays communiste et non type pays à richesse par performance des cadences du privé. Et ce que je dis n’est pas du tout de droite car je souhaite l’interdiction des hauts salaires encadrants et des dividendes aux actionnaires oisifs (deux catégories qui justifient la politique de droite, richesse non partageuse). L’humbilisme est simplement pour les humbles, sans grands privilégiés (encadrants et financiers) ni petits privilégiés (fonctionnaires pépères à salaire d’employés à la dure). Note : j’imagine en face un cri outré « au nom de l’égalité c’est une honte inadmissible : pourquoi les salariés du public se verraient-ils interdits la grève qu’ont les salariés du privé ??? ». Je peux répondre facilement : d’accord pour l’égalité, donc supprimons la garantie d’emploi à vie qui n’existe pas dans le privé, réduisons dans le public aussi les effectifs quand l’employeur est en déficit jusqu’à retrouver l’équilibre, d’accord. Mais non, les fonctionnaires français veulent le beurre et l’argent du beurre, et les fesses de la crémière. Privilégiés injustes, oui, je confirme. Enfin, il y a certainement quelques fonctionnaires assidus au travail, performants, par éthique personnelle (ou ambition visant promotion), mais je pense qu’ils sont très minoritaires.
• Il dit enfin « Tu es partisan de l’ouverture totale des frontières et tu reconnais qu’acheter à bas prix est une erreur. Contradiction. » Oui, il y a une contradiction, mais elle n’est pas mienne : acheter à prix bas (donc importé de pays à monnaie faible et travailleurs sous-payés) est une erreur si on veut faire le bien de tous ici, car les producteurs locaux, non concurrentiels, vont faire faillite, mais les acheteurs y gagneront, peut-être longtemps, avant d’être eux-mêmes privés de ressources quand leur employeur délocalise à l’étranger, mais les fonctionnaires à travail non soumis à la concurrence (et grève sans risque en cas de tentative de réduire leur effectif) y gagneront, peut-être longtemps, avant d’être eux-mêmes privés de ressources, faute de contribuables solvables restant à racketter. Donc oui, c’est une erreur à terme, peut-être à échéance de 150 ans, mais l’égoïsme gouvernant, ça continue puissamment. Le constater ne me semble pas une erreur. Au lieu de ce mécanisme d’effondrement progressif des petites gens d’ici, au profit toujours de milliardaires tirant les ficelles, je suis d’avis d’abolir les frontières pour affronter immédiatement, en face, le problème des injustices, sans escompter en tirer profit personnellement (ou familialement) avant que ça s’écroule. Ce n’est pas une contradiction, non. A mon avis, résoudre le problème moral d’injustice géopolitique casse la problématique économique en obligeant à tout repenser, enfin honnêtement, humanistement et plu’ égoïstement (groupistement).
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Grève pour avantage, 28/09/2019
    Actuellement, comme en 1995, ont lieu de grandes manifestations et grèves fonctionnaires pour garder les « régimes spéciaux de retraite » (agents SNCF, RATP, etc.). Interviewé en fin de semaine passée, un manifestant clamait quelque chose comme : « c’est des acquis sociaux ! on l’a obtenu comme grande victoire, par nos grèves, pas question que ça soit nous volé maintenant ! ». Et Nathalie Arthaud, de Force Ouvrière, débattait avec virulence, disant quelque chose comme : « non, c’est pas du tout des privilèges, les vrais privilèges en ce pays c’est les milliardaires qui touchent des millions par jour sans travailler, protégés de l’impôt par le gouvernement Macron ! et les précédents ! ils ont tellement la trouille que ces salauds s’en aillent à l’étranger ! » (donc il faut la révolution anticapitaliste).
     Je ne suis pas d’accord avec ces deux camps : extrême-gauche (ou "vraie gauche") et droite (ou "vraie droite", depuis extrême-droite jusqu’à parti-socialiste).
     D’abord, je donne raison à l’extrême-gauche contre la droite : oui, la fortune immense du rentier oisif exploiteur est scandaleuse ; si j’étais au pouvoir, je restreindrais l’échelle des revenus par personne à un ratio « 1 à 4 », pour le monde entier (sans plu’ de frontière anti-partage) à monnaie commune, donc – en comptant l’indemnité aux handicapés et retraités – pas plus de deux fois le salaire d’ouvrier chinois par personne/travailleur. La droite et les nationalistes hurleraient mais ça me parait juste. Et pas besoin de révolution massacreuse contre eux, puisque c’est seulement un rêve en moi, une utopie virtuelle, pas activiste réaliste. Un détail : je dénie totalement que la grève fonctionnaire soit un acte méritoire : c’est un acte de violence, contre les non-grévistes insultés notamment, et qui profite honteusement de privilèges antérieurs : emploi à vie sans risque de banqueroute même si la performance rendue est nulle, paiement partiel des grèves – comme 5/7 du salaire pour mon frère enseignant agrégé travaillant 2 jours par semaine : 0% travail payé 71% ! (contre « payé 0% » pour une humble employée à l’heure comme mon épouse femme de ménage chez particuliers),
     Ensuite, je donne raison à la droite (et surtout aux humbles du privé non représentés politiquement) contre l’extrême-gauche : oui, les privilèges des fonctionnaires français sont scandaleux, si j’étais au pouvoir j’annulerais pour tous le droit de grève (puisqu’il n’y aurait plu’ exploitation par le richissime capital), et l’emploi à vie (des ex-fonctionnaires qui continuaient à pantoufler tranquilles en dépit des déficits abyssaux), pour que le salaire paie un mérite, non un statut privilégié. Et je parle de mérite en effort, travail de peine notamment, pas en ambition à commander ou naissance en « pays riche ».
     Bilan : je dis « oui, les fonctionnaires français sont des privilégiés, oui les rentiers millionnaires sont encore plus privilégiés, je souhaite ramener tous ces gens-là au statut ordinaire des humbles, non-privilégiés ». Ça se situe très loin à gauche de l’extrême-gauche (ou ultra-gauche) prétendue.
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Keynes repensé ?, 30/09/2019
     Si j’étais en désaccord profond avec la voie économique keynésienne, ce n’était pas que j’idéalise le libéralisme au contraire, c’est qu’elle m’avait été dite n’être possible qu’en économie fermée à frontières bouclées (or ce nationalisme antihumaniste, rejetant les étrangers sans faute aucune que d’être prétendus « mal nés » me paraissait xénophobe immoral). Mais mon ami néo-keynésien me dit qu’un état keynésien peut parfaitement laisser venir des masses de migrants, le principe keynésien n’a rien à voir avec ça (mais a pour spécificité l’investissement massif initialement à perte ?). Il convient donc que je réexamine ainsi le keynésianisme, par exemple en monde idéal uni, sans frontière, la question restant de choisir entre keynésianisme (investissement public à perte ?) ou libéralisme (laisser faire les individus voulant s’enrichir ?) ou autre (communisme ? humbilisme ?).
     Mais avant, pour mémoire, je rappelle une objection (économique et pas morale) que j’avais vis-à-vis du keynésianisme national : si l’état investit 100 milliards dans les usines de son pays, en escomptant que les ventes/salaires produiront 50 milliards de taxes/impôts par an en retour, cela capote si les acheteurs préfèrent acheter les produits étrangers moins chers plutôt que les produits de ces usines. En effet, dans ce cas le retour escompté ne viendra pas, et on n’aura fait que creuser la dette, à rembourser un jour, ça ne tient pas du tout (poursuivre cela plusieurs années produirait une misère très durable).
     Avec absence de frontières, absence de taxes/impôts allant ailleurs que dans la bourse du gouvernement investisseur, cette objection s’envole, est-ce le triomphe keynésien alors automatiquement ? Je ne crois pas, en effet les produits vendus illégalement (sel au moyen-âge, alcool pendant la prohibition étasunienne, cannabis actuellement ici, autres drogues si le cannabis est légalisé, etc.) échappent aux taxes, les salaires versés au noir échappent aux impôts (pour ceux qui les touchent) et aux cotisations sociales (pour ceux qui les versent, le déficit de sécurité sociale étant à combler par le gouvernement et ses taxes/impôts). Bref, le retour des sommes investies n’est en rien assuré puisque les dépenses peuvent s’éparpiller/s’évaporer, sauf en état policier terrible dissuadant terroristement la moindre entorse. Cette atmosphère de guerre civile, avec dénonciation de tous par tous (interdisant d’essayer d’échapper un peu au racket général organisé), me parait un enfer plutôt qu’un paradis – il est peut-être envisageable avec populations disciplinées suivistes, comme sont réputés parait-il les Allemands, Alsaciens, Danois, Japonais, mais la mentalité latine rebelle (débrouillarde inventive pour parler en termes positifs) causerait bien des drames j’imagine.
     Par ailleurs, pour que ce système keynésien fonctionne, il me semble falloir un système « positif » chaque année pour le gouvernement, ne manquant que l’investissement initial (effectué à crédit). Or actuellement, la situation n’est absolument pas cette positivité, que viendrait booster un investissement lourd basculant dans le négatif temporaire. Non : la France, les USA, le Japon, etc. sont chroniquement en déficit public, lourd, donc leur système n’est nullement garanti rembourser le futur investissement massif. Peut-être qu’après cet investissement, le bilan restera légèrement négatif, ou deviendra nul, ou à peine positif, sans rembourser aisément l’investissement de départ, qui n’était donc nullement garanti apporter par principe de la prospérité. Non, peut-être qu’on n’arrivera pas à le rembourser, la machine à rembourser semblant imaginaire, pas « assurée fiable et à simplement lancer/amorcer ».
     Au fait, en quoi l’humbilisme est-il partiellement keynésien ou libéral, ou opposé à ces deux voies ? Il me semble opposé à ces deux voies, car ce n’est pas un capitalisme payant peu les fournisseurs/employés (et surfacturant autant que possible les clients) pour que le bénéfice maximal revienne à l’investisseur (public en mode keynésien, privé en mode libéral). Et il n’y aurait pas aussi le principe capitaliste (anti-écologiste) d’investissement lourd en production gigantesque pour baisser les coûts unitaires avant publicité massive pour pousser les gens à consommer ou surconsommer (pour apporter le retour sur investissement + bénéfice). Non, la publicité serait interdite en monde (imaginaire) humbiliste, il serait interdit de créer des faux besoins artificiels, et il y aurait même condamnation (information des points très contestables) des faux besoins antérieurs (sport, tourisme, cosmétiques, etc.), pour en venir à une frugalité, mondialement partagée sans plu’ d’égoïsme groupiste dominateur. Le but ne serait pas le pouvoir d’achat maximal (dans mon groupe) mais le partage sans injustice. Contrairement au communisme il n’y aurait ni parti unique ni aparatchiks ni leader, ni prétendue égalité ni sociabilité obligatoire. Le principe serait l’équité individualiste et mondialiste, sans égalitarisme démobilisateur à la communiste/fonctionnaire rendant la performance productive : facultative, ou minimale pour maximiser le ratio réconfort/effort.
[Ajout 04/10/2019 : Keynes illégal ? J’ai entendu récemment aux informations que l’Europe a été condamnée par l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce ?) pour avoir subventionné Airbus, faussant la concurrence avec Boeing, d’où multi-milliards d’amende, et taxes énormes à venir sur les exportations vers les USA (et autres ?) – les Européens, poursuivis depuis 15 ans sur cette affaire, attendant dans 6 mois la punition de Boeing/USA pareillement pour le même « crime ». Ma question, pas abordée à la télé, est : cela signifie-t-il que le keynésianisme, investissement d’état (ou gouvernemental multi-états), est maintenant illégal ? Si oui, est-ce parce que le libéralisme est devenu la loi du monde avec punition de toute autre voie économique ? Si oui, qui en a décidé et pourquoi les populations électrices en démocratie n’ont-elles pas été consultées ?]
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Vers une Economie v2.0 ?, 22/10/2019
    L’autre jour à la télévision, j’ai entr’aperçu la fin d’une interview de l'énarque Alain Minc (pseudo-intellectuel dont j’avais lu un livre avec lequel j’étais en profond désaccord – il suggérait de se concentrer en Occident sur la valeur ajoutée en laissant l’Asie produire – ce qui me semble conduire à une Shoah anti-occidentale justicière), mais il disait là une chose intéressante, quelque chose comme : « La situation nouvelle est totalement inédite et les modèles économiques s’avèrent tous faux, il faudrait que des économistes inventent une économie 2.0 : jusqu’à présent, on avait toujours dit que pour favoriser l’économie réelle sans que le capital se réfugie dans la spéculation improductive, bancaire ou autre, il fallait que les taux d’intérêt ne soient pas supérieurs à l’inflation, mais maintenant avec les taux d’intérêt zéro, ça devrait automatiquement booster l’économie selon tous les modèles, or elle stagne et ne redémarre pas. Il faut tout repenser. » (Plusieurs jours après, et n’ayant pas vu ce qui était dit avant, je ne garantis pas que ce soient les idées exactes, mais le principe semblait celui-ci.) Or, pour moi qui envisageais de repenser l’économie, ce pourrait être une immense incitation à le faire. Toutefois, avant cela :
- Ma base n’est nullement capitaliste : je ne pose pas comme présupposé qu’il y a des hyper-fortunés dont le seul but est d’augmenter au maximum leur masse de fric. (Politiquement/géopolitiquement, je serais d’avis de limiter, par référendum puis loi, les revenus à une échelle 1 à 4, mondialement et localement, avec monnaie mondiale unique). Je n’aurais donc nullement formulé la loi qu’il s’agit maintenant de contester (« si les intérêts bancaires rapportent davantage que l’économie pratique, le mieux est de rester s’enrichir dans le domaine financier sans investir », ce que disait Jésus-Christ il y a 2000 ans, selon un Evangile, désapprouvant l'individu qui n'a pas fait fructifier l'argent au moins autant que les intérêts bancaires).
- J’ai l’intuition que l’implosion occidentale n’était pas arrêtable par une baisse des taux d’intérêt même jusqu’à zéro ou négatif : tant que les employeurs seront lourdement taxés (en impôts et charges fiscales sur le travail local) en pays à forts salaires (à échelle mondiale, en monnaie équivalents dollars), ils délocaliseront les usines occidentales vers l’Asie sous-payée, ça n’a rien à voir avec les taux d’intérêt, et ça apporte la dégringolade économique ici.
- Le modèle français (ou occidental ?) consiste à faire payer les taxes et charges sociales sur le travail, pas sur les revenus du capital (sinon le capital va instantanément ailleurs car préférable tant qu’il y a des frontières – que je serais d’avis de supprimer, au risque de faire disparaître la supériorité occidentale en niveau de vie, équitablement). Cela tend automatiquement à pénaliser le travail local, freiner ou annuler son essor. Là encore, ça n’a rien à voir avec les taux d’intérêt.
- Avec le modèle français de travail cher, de travail féminin en masse, il me semble automatique qu’il y ait un énorme chômage (même à taux d’intérêt négatif) : une mère de famille ne peut pas accepter un travail à salaire faible puisque devant payer pour faire garder ses enfants, la différence étant négative ou nulle ou positive minable de quasi esclavage. C’est ce que j’appelle de faux chômeurs, refuseurs de travail, et ce n’est pas la faute des personnes mais de l’organisation française. Le salaire net est environ 50% de la somme payée par l’employeur pour cet emploi (salaire brut + charges employeur) ; oui, c’est ce qui finance la sécurité sociale, la retraite par répartition, l’assurance chômage, la fonction publique à cadences pépères et « avantages spéciaux », mais ça rend horriblement cher le travail y compris celui de garde d’enfant que devrait payer la mère de famille touchant elle-même un bas salaire. D’où refus d’emploi à salaire minimum ou presque, en n’envisageant d’accepter un travail que s’il est fort payé ; cela peut arriver exceptionnellement mais la voie normale semble hélas la poursuite automatique du chômage. Ce n’est pas que c’est désespéré, c’est qu’il faudrait abattre les dogmes en place, prétendus incontestables au nom de la Constitution ou quoi (retraite par répartition, emploi public sans cadences privées, emploi public à vie donc grévite fonctionnaire aiguë sans risque aucun d’où privilèges, etc.). On peut inventer mieux, mais si on est cadenassé, ce sera interdit d’application, et ça ne semble pas la peine d’accomplir ce travail immense de modélisation pour rien.
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Leçon pas très comique, 08/11/2019
  Un ami m’a raconté un bon mot du comique Coluche : « le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme ; le communisme c’est exactement le contraire ! » (autrement dit : l’un est exploitation de l’homme 1 par l’homme 2, l’autre est exploitation de l’homme 2 par l’homme 1, ce qui n’est effectivement pas mieux et ne justifiait pas la guerre…).
   Mais je vois les choses un peu différemment, n’étant ni capitaliste ni communiste : l’homme 1 est le travailleur courageux et peu payé, l’homme 2 est l’héritier oisif, l’homme 3 est le fainéant refuseur de travail ou fonctionnaire français à micro-rendement et grève chronique (en URSS à 100% de fonctionnaires, le dicton secret était « ils font semblant de nous payer alors on fait semblant de travailler ! ») ; ainsi, le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme 1 par l’homme 2, le communisme c’est l’exploitation de l’homme 1 par l’homme 3, ce qui n’est effectivement pas mieux (remplaçant richesse choquante de quelques-uns injustes par misère de tous). La voie socialiste française et centre (gauche ou droit) est de cumuler les deux sans rien résoudre (la misère communiste n'étant évitée que parce que les hommes 1 se laissent exploiter, résignés) : l’homme 1 (petit employé du privé) est exploité par hommes 2 (actionnaire oisif) et 3 (refuseur de travail, fonctionnaire). Mais la voie humbiliste me parait la solution : que personne n’exploite l’homme 1, que les hommes 2 et 3 soient miséreux puisque non-travailleurs (sans les exterminer façon totalitaire « khmer rouge » ou équivalent).
   Ce n’est pas rigolo, mais c’est immensément majeur, pas vu par les journalistes épris de querelles nominatives entre célébrités, et pas vu par le public voyant ce théâtre avec dépit et jugeant (à raison) « tous pourris » (parmi les dominants).
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Malentendu confirmé, 25/11/2019
  Un ami répondait à un mot de ma part (sur un autre site) anti « retraite privilégiée des fonctionnaires en grève chronique sans risque ». Il me disait : « Ton discours toujours aussi férocement à droite préfère s’attaquer aux pauvres : les fonctionnaires en l’occurrence plutôt qu’aux riches. C’est toujours la vision du ʺbol de rizʺ ultra-libéral. C’est ton choix. ».
  Euh, je ne crois pas que soient « pauvres » des gens partant retraite à un âge avancé (par rapport aux humbles du privé) avec pension supérieure, mais j’ai répondu autre chose :
  « Tu te trompes, c’est peut-être un moyen psychologique pour toi, OK. Dans ma vision, d’ultra-gauche je le répète, il y a quelque chose comme 3 temps :
1/ stop aux très riches (échelle des revenus individuels à restreindre de 1 à 4, pas davantage)
2/ stop aux petits privilèges (fonctionnaires français et autres ʺavantagesʺ)
3/ stop aux injustices géopolitiques (occidentaux trop opulents, ruinant la planète)
  Tu te focalises ardemment sur le point 2, pour classer « à droite, ultralibéral » par amalgame ceux qui ne sont pas avec les favorisateurs de fonctionnaires français. Tu dis que le point 3 serait la guerre totale. Et tu oublies totalement le point 1, que j’énonçais mais qui démolit ta classification.
  OK, tant pis (je ne veux pas te convaincre d’adhérer à un parti, il n’existe pas, serait illégal » – voir mon site démocronde).
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Retraites et référendum, 27/11/2019
  Hier, j’ai vu le comique Canteloup se moquer du politicien mathématicien Cédric Villani qui aurait eu l’idée (géniale ?) de mettre « au référendum » la réforme des retraites (contestée surtout par les bénéficiaires des régimes spéciaux). Le comique plaisantait, disant des mots comme « Demander aux gens s’ils veulent Oui ou Non travailler pluss pour gagner moins, quelle bonne idée, quel suspense ! » Et le public éclatait de rire. On peut sourire de cette présentation absurde, mais c’est passer à côté du sujet, sérieux.
  En 1995, quand le privé était passé des 10 meilleures années aux 25 meilleures années (d’où baisse des retraites) tandis que le public refusait par grève totale de perdre ses 6 mois (d’où retraites très supérieures), j’avais déjà (24 ans avant le prétendu génie) estimé qu’il faudrait (suffirait de) un référendum pour faire entendre raison aux minorités privilégiées (fonctionnaires, parlementaires, etc.).
  Ce qu’il faut voir est qu’il y a (en 2019) deux phénomènes à dissocier :
1/ Avec une durée de vie allongée, et beaucoup de jeunes refusant le travail dur et peu payé, parvenir à continuer à payer les retraites est un problème ; une des solutions évidentes, pour y parvenir, c’est de baisser les pensions de retraites et travailler davantage. Cet effort pour tous n’est pas ce qu’il faut soumettre à référendum car il n’y a pas d’autre solution (dévaliser les milliardaires changerait peu, et n’est pas choisi aux élections, car les riches partiraient à l’étranger dans l’actuel monde pourri nationaliste voulu par la majorité des gens).
2/ Ce qui serait à interroger pour la majorité des Français, c’est l’abolition ou perpétuation des inégalités relatives de retraite (dans un contexte global de baisse des pensions mensuelles). Il serait proposé trois choix :
a) Que les humbles du privé perdent peu, que les privilégiés du public perdent beaucoup, pour restaurer une égalité.
b) Que les humbles du privé perdent énormément, les privilégiés du public conservant leurs privilèges (accrus en proportion par rapport au nouveau privé), sinon ils font grève bloquante illimitée.
c) Que les humbles du privé perdent beaucoup, et autant en proportion pour les privilégiés du public, laissant intacts les privilèges relatifs.
  Je suis persuadé que le référendum imposerait a, qu’une grève gagnante imposerait b (comme en 1995), qu’un compromis envisageable mais injuste donnera plutôt c. Je préfèrerai a donc le référendum, oui. Et ce 2a n’exclut pas 1, le comique mélangeant 1 et 2 faisait rire en disant n’importe quoi, mais ça n’enterre pas du tout la question sérieuse, posée, ordonnée.
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Ré-expliquer, 27/12/2019
  Mon ami habituel persévère et me conduit à réexprimer encore différemment mon point de vue, ça peut être utile (ou « ce sera probant cette fois, j’espère »).
  Il me dit : « ton raisonnement est toujours le même. Tu crois que la justice c’est un bol de riz pour tout le monde. Le fait que 100 personnes possèdent la moitié des richesses du monde ne te gêne par contre pas du tout. Une vision bien à droite qui je le répète est-on droit le plus strict. Je ne suis pas d’accord c’est tout. »
  J’ai re-répondu :
  Encore une fois, tu es dans le contresens total en refusant de me lire, de m’écouter objecter, c’est injuste, dommage. Le programme politique dans ma tête, je le répète une centième fois c’est 1/ réduire l’échelle des revenus à « 1 à 4 » (cassant les fortunes que tu répètes que j’approuve ! ben non pas du tout du tout ! mon programme est bien plus à gauche que Mélenchon et Mitterrand), 2abc/ abolir les petits privilèges des employés SNCF, ou même fonctionnaires français en général, ou même travailleurs (et non-travailleurs) occidentaux en général. Entendant 2ab, tu prétends qu’il n’y a pas 1, c’est faux, aveugle, injuste. Enfin, je t’accorde une circonstance atténuante : la télé parle comme toi, fait la même erreur en n’invitant que des gens de droite comme anti-fonctionnaires, alors quand ceux-ci disent que les employés SNCF sont privilégiés, ils prennent dans les dents la réponse cinglante : « pas du tout, les vrais privilégiés c’est vos copains hyper-fortunés ! », d’accord tu peux dire ça aussi à ces invités télé, mais ça ne s’applique en rien à moi, immensément différent. OK ?
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Le malentendu habituel, 27/01/2020
  Un ami me répond : « Tu récites comme d’habitude le catéchisme de la droite la plus ultralibérale avec en prime l’idée de l’équilibre automatique entre création de nouveaux métiers et disparition des anciens. C est du Hayek tout pur, le représentant de l’école autrichienne la plus ultralibérale. C’est ton droit. »
  J’ai contre-répondu : Comme d’habitude en politique où tu me dis de droite, tu te mets le doigt dans l’œil jusqu’au coude… :
– Je n’ai jamais affirmé ʺpuisque tel penseur sacré de ma droite chérie l’a dit, automatiquement les emplois détruits sont compensés par des emplois créésʺ, pas du tout du tout. Simplement : autrefois, les sous que les gens avaient servaient à acheter des petites choses locales qu’on achète maintenant bien moins chères made in china, du coup l’argent économisé peut servir à payer des choses qui n’étaient pas achetées autrefois. La misère des vieux dépendants n’était pas gérée, on crevait quand on ne pouvait plu’ se déplacer ni rien, maintenant on envisage d’embaucher des agents ehpad, ce n’est pas que le besoin n’existait pas avant c’est qu’on l’a généré comme amélioration, et ça n’a rien d’automatique. Ce qu’il y a, que tu refuses (avec la prétendue gauche) de comprendre, c’est que les sans-emploi français refusent les métiers ingrats dans les ehpad (changeurs de couche-culotte gériatriques, sous les grognements de colère, etc.), peu payés donc refusés. J’appelle ça des faux chômeurs mais tu refuses cette idée, je n’y peux rien. Les chômeurs 1929 des USA ont été « sauvés » par Roosevelt les envoyant construire des barrages dans les montagnes désertiques (pour salaire minables mais nourris sans mourir de faim), en France ils refuseraient j’en suis sûr et certain : il s’agit de faux chômeurs exigeant travail tranquille et/ou grand salaire.
– A ce sujet, tu as peut-être entendu l’explication télévisée de Brigitte Macron expliquant le mot tellement critiqué de son mari ayant dit à un jeune ʺsi tu veux du boulot, traverses la rue, il y en a au restaurant en faceʺ : la veille au soir, ils dinaient au restaurant, et le restaurateur avait dit ça au président (il a des postes à occuper mais personne n’en veut, les chômeurs refusent), ce n’était pas une invention (horrible d’idéologie de droite) mais du vécu (pratique, sans politique). Pareil pour mon épouse devenue à temps partiel femme de chambre dans un hôtel, avec une collègue portugaise et une tunisienne je crois, l’employeur disait ʺje ne trouve personne, tous les Français que m’envoie Pole Emploi s’en vont tout de suite, parce que c’est un peu dur et pas très bien payéʺ. Faux chômeurs oui (au sens 1929 de vrais chômeurs).
– Je rajouterai un point sur la non automaticité du remplacement (des vieux métiers par les nouveaux métiers) selon moi : si schématiquement 1000€ servait à acheter 10 produits made in France, et qu’il suffit de 100€ pour acheter les mêmes 10 produits made in China (mettant au chômage les fabricants de ces 10 objets made in France), alors les 900€ économisés peuvent soit conduire à acheter 9 produits made in France (9 et pas 10 donc appauvrissement local sans compensation automatique), soit 90 produits made in China (avec donc niveau de vie accru ici pour les fonctionnaires à emploi garanti, et plein de chômage pour bien davantage de gens ici). Oui, le remplacement partiel est possible, mais je n’affirme en rien qu’il est automatique et complet. »
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Meilleure défense peut-être, 10/02/2020
   L’ami avec qui je discute politique, souvent, confirme sa désapprobation de mes arguments :
• « En effet, même si je ne rigole pas, je n’arrive pas à te classer à gauche, le mot est faible. »
   J’ai répondu cette fois : Comme d’habitude, tu me choques sur ce sujet-là, mais dans mes efforts à argumenter une réponse, je viens de tomber sur une piste je crois (merci à toi, donc, indirectement). Imaginons un continuum en matière de « partage », le centre étant mi-partage mi-accaparement, avec vers la gauche pluss de partage moins d’accaparement, et vers la droite moins de partage pluss d’accaparement. Dans ce système, je pense en tant que mondialiste tiers-mondiste être bien plus à gauche que toi pro-fonctionnaires français (avec leurs avantages intouchables aux dépens des autres, petits employés du privé majoritaires inclus), mais il se trouve que « La Gauche » est une sorte de label auto-proclamé par une zone pro-fonctionnaire anti-rentiers. Alors moi qui suis anti-rentiers anti-« privilèges-fonctionnaires », je n’appartiens pas du tout à cette zone « La Gauche », il se trouve simplement que je suis beaucoup plus à gauche qu’elle. Mais comme tu raisonnes de manière manichéiste : tout ce qui ne fait pas partie de ce « La Gauche », tu le classes à droite, ce qui est faux. C’est comme « L’Axe » en 1939-45 était en guerre avec la démocratie et le communisme, il pouvait clamer que tous les gens en désaccord étaient des sales rouges, ce n’était pas pertinent : il s’agissait d’amalgame pour dire « tout ce qui n’est pas moi est dans telle direction honnie ». Je pense que la lucidité est le contraire de l’amalgame. Mes critiques des privilèges fonctionnaires viennent de plus à gauche, pas de la droite (même si, sur le principe, les arguments contre peuvent se retrouver partout, tant à droite que bien plus à gauche, exactement comme « certains des arguments antinazis pouvaient se retrouver aussi bien dans les camps démocrate que communiste »). OK ?
• J’avais dit aussi : « ceci dit, je ne crois pas mélanger capitalisme et anticapitalisme, je pense être 100% anticapitaliste dans la mesure où je ne souhaite aucune rémunération des oisifs à capital. Peut-être que ça ne tiendrait pas debout, mais c’est mon utopie, irréaliste peut-être. » Et il a répondu « Bien sûr que si puisque tu es partisan d’une forme de travail forcé. »
  Je contre-réponds cette fois : Je ne suis pas partisan du travail forcé, non : si la légende du Jardin d’Eden était encore d’actualité, nul besoin de travailler, il suffirait de cueillir facilement les aliments en abondance à profusion. Toutefois, ce n’est pas du tout la situation : il n’y a pas abondance de nourriture gratuite mais un système en place de propriété complexe interdisant de se servir et requérant « argent » pour l’obtenir. Or cet argent ne tombe pas du ciel. Soit il vient de don/héritage de « riche », soit il faut devenir riche soi-même. Pour cela, hormis le jeu d’argent où mille perdent pour qu’un gagne (contraire du partage), la voie normale est « le travail » au service d’un payant, tout le monde étant payé/payant dans un vaste système déjà en place où je n’ai fait que débarquer en devenant adulte. Ce n’est pas moi qui force au travail, c’est que tout est organisé pour y forcer sauf à mourir de faim ou vivre une vie miséreuse horrible. Ceci dit, trois choses me choquent : 1/ la fortune immense (capitaliste) de rentiers ne travaillant pas (voire n’ayant jamais travaillé pour les héritiers) ; 2/ les avantages injustifiés des fonctionnaires français au statut, en grève chronique (sans risque, eux) pour conserver leurs privilèges, payés par les humbles non-bénéficiaires ; 3/ l’injustice géopolitique qui fait que les travailleurs de peine asiatiques sont miséreux alors que les travailleurs tranquilles occidentaux sont comparativement surpayés. Résoudre ces 3 injustices n’est pas vouloir le travail forcé. Il s’agit (dans mon rêve) d’aligner rentiers/fonctionnaires-français/occidentaux sur le ratio effort/réconfort de travailleur asiatique, avant d’améliorer ce ratio tous ensemble équitablement. C’est le principe que j’ai retenu de la révolution française 1789 : supprimer les privilèges injustes pour partager la misère du bas-peuple, celui-ci pouvant ensuite faire mieux en confort (et travail moins harassant) tous ensemble. Ce « tous ensemble sans privilégié » est le contraire du capitalisme à rentiers exploitant/méprisant les travailleurs. (Mais certes, comme pour le point précédent, cela choque les prétendus « Anticapitalistes » qui discrètement entendaient préserver les privilèges fonctionnaires ou occidentaux.)
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Encore "accusé", 15/02/2020
  Avec mon contradicteur habituel, je continue à « me défendre » (il me classe toujours « à droite » sans aucunement me haïr pour cela, mais je me sens insulté, classé « haïssable »…).
• – (Moi) Il est totalement faux de dire que je suis « de droite » : par rapport à moi, Mélenchon et Bezencenot sont d’extrême-droite, ce qui me situe à l’ultra-gauche. Ce n’est que si tu poses la question sous la forme « pour ou contre les fonctionnaires français ? = de gauche ou de droite ? » que tu aboutis (à tort) à me classer à droite, en oubliant que la critique des privilèges des fonctionnaires français vient de deux côtés opposés : de droite (Sarkozy, Macron, Lepen) et d’ultra-gauche mondialiste (moi).
– (Lui) J’avoue que c’est assez piquant et très drôle de t’entendre te prétendre d’extrême gauche alors que tu récites le catalogue de la droite la plus ultralibérale. Il va falloir que tu fasses ton "coming up » politique.
– (Moi) Si tu trouves un parti de droite condamnant l’enrichissement commerçant, le salaire fort des chefs, le dividende des actionnaires, le principe des frontières (nationales ou européennes), tu m’intéresses… mais je n’y crois pas, c’est que tu te trompes complètement en basant tout sur le caractère intouchable des privilèges fonctionnaires qui est ta définition (erronée) de la gauche partageuse…
– (Lui) Un parti de droite qui nous raconte que les fonctionnaires sont des privilégiés, que les français sont des fainéants qui ne veulent pas travailler, que la dette va tuer le pays et qu’il faut une monnaie surcotée, etc.., il n’y a que ça. C’est aussi ton cas.
– (Moi, aujourd’hui) Il y a contradiction totale avec mes propos : je ne suis nullement partisan d’une monnaie surcotée mais d’une dévaluation de 99% de l’Euro et du Dollar, pour amener les Occidentaux au niveau de vie des Asiatiques, équitablement (et je parle de tous les Occidentaux, pas du tout des seuls travailleurs à rendre miséreux dominés par des exploiteurs dans le luxe préservé, non). Pour le reste, c’est une confusion totale, et dramatique : en classant à droite tout ce qui conteste les dogmes de la fausse Gauche (petit travail tranquille fonctionnaire français à salaire capitaliste payé par ponction sur le secteur privé opprimant ses petits salariés toujours davantage), cela dirige ces humbles méprisés (ouvriers du privé) vers un vote protestataire à l’extrême-droite, la voie extrême-gauche humbiliste ayant été déniée, négationnée, classée à droite (totalement à tort, puisqu’elle est opposée au luxe des chefs et rentiers, exploiteurs du travail de peine). Je connais le discours explicatif médiatique à ce sujet : « les humbles se trompent stupidement, ce n’est pas leur faute, d’être bêtes, de se laisser séduire par la démagogie haineuse (envers les étrangers) », mais mon analyse est totalement inverse : la faute politique n’est pas chez les « chassés du camp gauche » mais chez les penseurs erronés travestissant le concept de partage au mérite (vraie gauche) pour assimiler gauche et respect des privilèges fonctionnaires en pays capitaliste. Personnellement, je ne suis en rien séduit par l’extrême-droite, ayant inventé mieux (et je vote blanc), mais il est vrai que dans la paysage proposé aux électeurs, les avoir chassé d’un côté les pousse souvent ailleurs. Il y a d’autres points soulevés, qui demandent des réponses particulières : 1/ « les Français ne veulent pas travailler » n’est pas chez moi un concept de droite, de col blanc méprisant les travailleurs de peine n’acceptant pas salaire de misère, pas du tout. C’est une réflexion proche de pauvre d’origine étrangère miséreuse (mon épouse) travaillant en France en étant très étonnée que les françaises refusent les métiers pénibles en préférant rester demandeuses d’emploi (d’emploi cher payé non pénible), proche aussi d’étrangère interdite d’entrée dans le pays (ma nièce) alors qu’elle accepterait le travail refusé par les françaises, bref c’est vu du camp vraiment miséreux (très très à gauche) et pas du tout du camp mépriseur (à droite). Oui, dans les deux cas il y a critique, mais ce n’est en rien la même critique. 2/ « la dette va tuer le pays ». Cela ne me semble avoir aucun rapport avec le sujet « gauche ou droite », mais avec le bon sens : qui va rembourser la dette s’envolant constamment depuis des décennies ? Léguer ça à nos descendants est un cadeau empoisonné tenant de l’égoïsme féroce (réputé de droite plutôt que l’esprit de partage et respect du faible, de gauche). Certes, il se trouve que l’économiste Keynes, prônant les déficits (temporaires et en économie non ouverte), a plutôt séduit les économistes inspirant la gauche de pouvoir (centre gauche) que la droite de pouvoir (centre droit), mais ça me semble anecdotique, fortuit et pas fondamental. Ces économistes me semblent tous des escrocs, sans pouvoir prédictif donc volant leur classement en scientifiques. Ainsi, la « science économique » affirmait doctement que les forts taux d’intérêt étaient la cause de la non-croissance donc du chômage (le capital préférant spéculer financièrement que s’investir dans l’économie réelle), or dans la dernière décennie les taux d’intérêt ont été abaissés à zéro sans résoudre le problème du chômage de masse en France. Et, effectivement, avec ici le travail féminin de masse, et le divorce de masse, une mère seule avec un petit salaire ne peut pas employer une garde d’enfant, donc refuse l’emploi à petit salaire, la normalité est donc devenue ici le refus de travail (peu payé). Et certes, la moitié de la somme payée par l’employeur en France s’évapore en taxes et charges ne revenant pas à l’employé mais payant les fonctionnaires en surnombre (+ « avec avantages », « acquis sociaux ») et le paiement des chômeurs, cela est très mal organisé. La « gauche » française voulant toujours davantage de fonctionnaires, toujours davantage payés, aggrave ce phénomène, au lieu de le résoudre, pour faire accepter le travail, méritoirement. Observer cela, le comprendre, c’est le contraire d’un esprit de rentier capitaliste, c’est l’avis de vrai travailleur (ou du camp de vrai travailleur, même si j’ai été finalement déclaré inapte au travail, car honnête, ce qui est classé maladie mentale en régime capitaliste). Certes, les rentiers disent un peu la même chose contre notre système de charges imposées car les taxes rognent aussi leurs bénéfices oisifs, mais le principe est totalement différent, ma réflexion allant de pair avec un souhait de condamner la Bourse et le surpaiement des chefs (mettant à mort l’esprit de droite).
• – (Lui) Tu en es resté aux étudiants des années 60. Aujourd’hui être étudiant est la condition sine qua non pour trouver du boulot et pas forcement, loin s’en faut, de cadre supérieur. Quant aux emplois qui pulluleraient ils figurent surtout dans les rêves de la droite la plus ultralibérale à laquelle tu te rallies volens nollens.
– (Moi) [Ajout 15/02/2020 : j’ai entendu à la télévision des employeurs affirmer qu’un des problèmes très majeurs du chômage en France est que la formation ne correspond pas du tout aux besoins des entreprises, même si l’apprentissage commence heureusement à se développer, mais la mentalité des parents et enseignants reste erronée, persuadée qu’il faut aller à l’université pour trouver du travail, alors qu’il est bien plus efficace, pour devenir employé, d’apprendre un métier] Désolé, mais… dans la discussion récente sur l’immigration économique, les métiers listés ne trouvant pas de candidats français comportaient des tâches sans formation, mais peu plaisantes et peu payées, ce qui est refusé. Aucun des opposants politiques n’a affirmé que c’étaient des faux chiffres, preuves à l’appui, et ça correspond à l’expérience de ma femme, ses employeurs, des hommes dont j’ai entendu parler (maris d’ex-collègues femmes qui sont employeurs). J’ai entendu aussi qu’en Grande-Bretagne, ils craignent de ne plu’ avoir de fruits et légumes avec le Brexit, car seuls les migrants acceptent ces tâches, pas les chômeurs locaux (je ne prétends pas que c’est une tare franco-française), en Australie un de nos ex-stagiaires a passé un an à récolter des courgettes et autres (ce que refusent les chômeurs de là-bas pareillement). La gauche unanime en convient, sauf toi, étrange, non ? (Enfin, comme toi, ils ne disent pas en clair « ces travaux sont refusés » mais « ces travaux sont trop peu payés, c’est pour ça qu’ils sont inacceptables »)…
– (Lui) Je ne sais pas où tu as vu que ce que tu qualifies de « gauche » accepte cette vision ultralibérale. Si on suit les libéraux comme toi, si les salaires seraient insuffisants alors il faudrait les augmenter. Ça s’appelle la loi de l’offre et de la demande. Encore une des contradictions dont tu as accepté les conséquences. C’est à dire une vision quasi esclavagiste.
– (Moi, aujourd’hui) Je ne suis pas ultralibéral du tout puisque je suis partisan de condamner l’enrichissement effréné des rentiers et des chefs, pour partager au mérite, avec échelle des revenus limitée à « 1 à 4 », avec prime à la pénibilité. C’est un point de vue d’ultra-gauche, absolument pas de droite libérale ou de centre-gauche libéral. Quant à savoir si je suis toujours favorable à la loi de l’offre et de la demande, ce n’est pas sûr, le sujet me semble immensément compliqué, demandant des foules d’arguments et contre-arguments, ce n’est pas une conviction de base en moi, pas du tout. Ceci dit, je n’affirme pas que les salaires français sont insuffisants, moi, je les trouve odieusement élevés comparativement à ceux des Asiatiques, et je serais partisan d’une sorte de révolution (de gauche) mondiale anti-occidentale. Mais je ne suis ni activiste ni violent, ce n’est qu’une vue de l’esprit, une utopie imaginaire (et une dévaluation de 99% de notre monnaie aboutirait au même sans violence : à notre ruine et à la gouvernance du monde par Chine et Inde). Toutefois, pour en revenir au fait contesté, je m’explique avec un schéma fictif : l’ouvrier chinois gagne 1, le chômeur français gagne 5, le travailleur français gagne 6, plein de chômeurs français refusent le travail car trop peu payé, est-ce que ça implique qu’il faut payer 10 le travailleur français (d’où fin absolue du travail en France, partant intégralement en Chine) ? Non, une autre approche consiste à dire qu’il ne faut plu' payer le chômeur, pour inciter à accepter le 6 (qui par rapport à zéro serait une très forte incitation à l’acceptation). J’entends le hurlement en retour : c’est de l’esclavage tueur, de ne plu’ indemniser le chômage – mais c’est faux, c’est la réponse à un abus qui était le refus du travail, ayant fait péricliter le système d’aide envisagé (utopique, ayant cru à la bonne volonté travailleuse de tous – comme l’utopie communiste s’est fracassée sur les gens refusant de travailler pour le bien commun si ce n’est pas à leur profit personnel). Je sais qu’on me dira que la moitié des chômeurs français ne sont pas indemnisés mais c’est biaisé : ces chômeurs non-indemnisés ne meurent pas de faim donc ils sont assistés d’une certaine façon. Qu’ils refusent le travail (d’ouvrier agricole par exemple) prouve bien que c’est un choix entre deux possibles vivables, pas une situation temporaire avant mort par inanition. Certes, une mère de famille divorcée ne peut pas faire garder ses enfants avec un petit salaire, mais 1/ c’est dû aux charges payant les fonctionnaires en surnombre et avec avantages, ce qui ne serait pas le cas dans mon système ; 2/ quand j’étais enfant, j’étais à la maison tout seul à partir de l’âge de 5 ans, le principe de surprotection adulte tient peut-être de l’hystérie sous influence des médias catastrophistes ; 3/ ne pas compter dans les revenus la pension versée par l’ex-conjoint (et les allocations familiales) fausse les chiffres, prétendant sans revenus des gens avec revenus ; 4/ en haussant les salaires, payant 10 le travail au lieu de 6, cela ne résoudrait en rien le problème car la garde d’enfant serait aussi plus chère, le décalage ne faisant qu’accroître le différentiel avec les Chinois, vers qui ira tout le travail évidemment (sauf interdiction xénophobe, indépendamment du mérite – d’où révolte justicière anti-occidentale un jour ou l’autre). Dernier point, m’accuser de semi-esclavagisme est erroné : je ne veux nullement d’oisif surpayé commandant des esclaves à paiement environ nul, je souhaite au contraire une échelle des revenus limités à un ratio « 1 à 4 » (mondialement avec monnaie unique), infiniment plus égalitaire que le système actuel (et que l’idéal des fonctionnaires français, se prétendant « de gauche » en gagnant 100 fois davantage que leurs équivalents chinois), le système actuel est donc bien plus esclavagiste que moi.
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Justification à nouveau, 16/03/2020
   Mon ami contradicteur habituel n’est toujours pas convaincu et me répond avec un argumentaire, que je vais contester point par point (je numérote son mot pour cela) : « j’ai déjà répondu par avance à tout. Je n’ai que des ajustements à faire même si je les ai déjà effectués mais peut-être pas assez. 1/ Si tu dévalues les monnaies occidentales tu n’obtiendras pas la ruine de ces états. Ce qui compte c’est le PIB qu’il soit exprimé en roupie ou en euro. 2/ C’est toujours la même erreur qui a conduit à l’idée démente de l’euro. Je te pose la question. Si on double la valeur de l’euro serons-nous plus riches ? Pas du tout parce que l’économie s’effondrera. 3/ Je pourrais à l’extrême limite te considérer de gauche si tu disais "je veux prendre la fortune de familles qui à 400 membres sont plus riches que la moitié de la planète et un peu sur les fonctionnaires." 4/ Mais ta vision très à droite consiste toujours à croire que la pauvreté des très pauvres vient de la très très relative richesse des pauvres et non celle extrême des riches. C’est très exactement la définition du libéralisme extrême. 5/ Quant à ton idée de "petit travail tranquille" bien exagéré, c’est exactement ce qu’a dit l’ancienne patronne des patrons : la rouquine dont j’ai oublié le nom : "la vie est précaire, l’amour aussi, pourquoi pas le travail ?". C’est faire litière de toutes les luttes sociales ayant en partie abouti à une certaine sécurité, très relative, en opposition à la jungle ultralibérale du dix-huitième siècle. 6/ Et avec tout ça tu te prétends de gauche ? Venant de quelqu’un d’autre, j’aurais traité ça avec un haussement d’épaules. 7/ Ce que tu ne vois pas avec cette idée d’apprentissage, bien de droite d’ailleurs, on a ça sur RMC, c’est que ce qui sauve éventuellement ce n’est pas d’apprendre un métier qui risque d’ailleurs de disparaitre dans les prochaines années mais la capacité d’en changer. 8/ C’est à dire pour reprendre un mot célèbre "se gaver de théorie". 9/ Un ingénieur est facile à reconvertir pas un ouvrier spécialisé. Par exemple un secteur que je connais et qui effectivement est porteur : celui de boucher. Seulement dans quelques années on risque de ne plus manger de viande. Tu vas en faire quoi de tes bouchers ? 10/ Ta vision du moins disant, c’est à dire le plus bas, reste toujours la vision de la droite la plus libérale et de sa politique anti-keynésienne. »
   Je réponds :
1/ Le mot « exprimé en (telle monnaie) » est ambigu : tout dépend si l’on applique ou non une modification des prix et des salaires. Quand je parlais de dévaluer l’Euro, je voulais dire : à salaires inchangés en Euros, le pouvoir d’achat de ceux-ci en produits étrangers (comme pétrole, fer, etc.) s’écroulant, d’où ruine automatique. Il est évident que si on augmentait le nombre d’Euros pour compenser exactement, cela n’aurait aucun effet, mais il n’y aurait alors aucune dévaluation par rapport à l’étranger, seulement un artifice comptable sans conséquence aucune, ne servant à rien.
2/ Puisque je suis favorable à une monnaie mondiale unique et un SMIC mondial unique, je me sens agressé d’entendre que l’Euro ait été une idée démente. A mon avis, le problème de l’Euro est la conjonction de formules de conversion injustes (comme 1€ = 6,55957 F et tant de Deutschemarks), faisant que le SMIC français charges comprises est 2 fois plus fort que l’équivalent irlandais, en même monnaie Euro. Alors évidemment l’industrie va produire moins cher en Irlande, ruinant la France, ce n’est pas instantané mais effectué sur des années ou décennies, les délocalisations étant complexes à organiser et pas dénuées de coût. Si on double la valeur de l’Euro, nos fonctionnaires non soumis à la concurrence seront deux fois plus riches en produits importés, oui absolument, simplement notre secteur privé concurrentiel disparaitra, n’étant plu’ concurrentiel, ce qui rendra l’Etat de plus en plus déficitaire mais il s’en contrefiche, incroyablement. Un peu plus loin, ça finit en banqueroute générale mais on n’y est pas encore, ça me semble la situation là autour, pas à cause d’un doublement de l’Euro mais d’une sous-évaluation de la monnaie chinoise, qui va nous abattre. Je ne suis pas pour une fuite en dévaluation concurrentielle d’ici et là-bas, je préfère la résolution de ces artifices monétaires nationalistes par une monnaie unique mondiale avec SMIC unique. Je maintiens que je ne vois pas où est mon erreur (même si c’est irréaliste et que les ténors de la finance préfèrent se goinfrer à leur façon, très différente, jusqu’à ce que ça pète).
3/ Oui, je suis d’accord entièrement pour ruiner les 400 hyper-milliardaires dominants, je l’ai dit et répété sans être entendu. Toutefois, ce n’est pas moi personnellement qui prendrais leurs fortunes, et je suis défavorable à ce que ce soit l’Etat façon communiste parlant menteusement au nom du peuple (ou façon française via l’impôt pour financer des millions de fonctionnaires à petit travail tranquille). Le plus adéquat me semblerait que le peuple mondial vote pour réquisitionner ces fortunes, partagées alors entre tous. Et abolisse les privilèges de statut propres aux fonctionnaires, même si ce n’est pas toujours financier.
4/ Ma vision n’est pas de droite c’est faux : elle conteste les grands privilèges et les petits privilèges, d’une position non privilégiée, ce qui est la vraie gauche. Tout est faussé car la fausse gauche s’est définie comme prétendue vraie gauche en ce centrant sur les petits privilégiés, appelant « droite » ce qui est à sa gauche. C’est totalement injuste. Enfin, j’hésite moi-même entre deux modes d’expression : si on appelle « gauche » la défense des fonctionnaires, je ne suis ni de gauche ni de droite, c’était le principe de ce site au départ ; simplement, le refus de cette convention pour me classer « de droite » m’amène à revenir au principe, selon laquelle la gauche incarne la justice au profit des travailleurs contre les profiteurs, et dans ce cas (de mots facultatifs) je suis davantage à gauche que la prétendue gauche. Mais en aucun cas à droite. C’est un avis personnel : mon épouse vote à droite car elle est en désaccord avec les forts impôts de la gauche française, et pense que les plus riches sont les plus méritants. Ce n’est pas mon avis, même si je n’aime pas les impôts rackettés pour alimenter le trou sans fond (et sans effort méritoire) de la fonction publique et des revenus politiciens. Ma position est totalement différente du libéralisme extrême que j’avais lu dans un ouvrage d’Alain Minc : « laissons l’Asie produire et concentrons-nous sur la valeur ajoutée, bien plus profitable » (ce que je considère comme du vol à grande échelle). Je suis libéral mondialiste au sens que je n’aime pas le nationalisme xénophobe à frontières (artificielles) bouclées et armées, mais ça n’a aucun rapport avec la volonté de droite de générer quelques gagneurs ici couverts de fortunes. Pas du tout : que l’équité réconfort/effort survienne entre nous et les ouvriers chinois, Marx aurait pu le dire s’il était né vers l’an 2000, ça n’a rien de rien à voir avec l’esprit de droite. Ceci dit, je serais accusable injustement avec la même critique pour mon désaccord interne aux sociétés privées françaises : ce n’est pas du tout que je m’attaque aux petits cadres à salaire correct en innocentant le grand patron fortuné, c’est au contraire que je condamne à la fois le grand patron et les petits cadres, injustement surpayés. Au 19e siècle, le scandale était celui-là, interne aux pays maintenant riches, et les prétendus bons de cœur, vainqueurs des « luttes sociales », je les considère comme des monstres colonisateurs partisans de l’indigénat. Peu a changé, pour la fausse gauche, franco-française, choisissant d’oublier l’injustice mondiale.
5/ Je confirme ma conviction de job fonctionnaire « petit travail tranquille », expliquant parfaitement les grèves colériques quand survient un projet de privatisation, signifiant « énorme perte de tranquillité », jusqu’au suicide en nombre tant c’est dur (comme ça s’est passé avec France Télécom). C’est comme la détresse des nobles 1789 ayant perdu leurs privilèges, je n’ajoute pas « oh les pauvres chéris », non, je considère que c’est la réparation d’une injustice ayant trop duré.
6/ Oui, la défense des vrais humbles est la vraie gauche, ce n’est que le manichéisme simpliste qui classe à droite tout ce qui s’écarte de l’orthodoxie se prétendant (à tort) « gauche ». Enfin, c’est relatif, certes, puisque ma gauche est absente des élections donc de l’hémicycle politicien, mais je parle de principes.
7/ Si un métier disparait, il suffit d’en apprendre un autre, je ne vois pas où est le problème, ça n’a rien à voir avec une idée de droite. C’est le bon sens adaptatif, qui ne s’oppose qu’à la fausse gauche des fonctionnaires entendant effectuer leur tranquille routine bien payée éternellement, grâce au statut et aux grèves aux moindres « menaces » de changement.
8/ « Se gaver de théorie » est une calamité car c’est compris comme « devenir plein de vérité » alors que les théories en question peuvent être démenties, aujourd’hui (pour les diplômés d’hier) ou après-demain (pour les diplômés de demain).
9/ J’ai rencontré quantité d’ingénieurs nuls et prétentieux à tort. Qu’ils aient des mafias pour se recaser entre eux par copinage n’est en rien un gage de valeur personnelle (ou d’utilité pour l’entreprise). Si on ne mange plu’ de viande, le boucher compétent se mettra aux légumes, où est le problème ?
10/ La vision du moins disant n’est pas du tout de droite pro-grands-riches, ni de fausse-gauche pro-fonctionnaires, elle est l’esprit de la révolution 1789 à mon avis : abattre les privilèges qui plaçaient à tort « au-dessus » une minorité de la population, pour les abaisser au niveau de base, même s’ils n’aiment pas ça du tout. Enfin, j’ai entendu dire que le peuple combattant en 1789 avait été doublé par la bourgeoisie tirant tout le bénéfice à elle, mais je parlais du principe « abattre les privilèges et fortunes injustes », pas des détails réalistes moches en pratique. Quant à Keynes, je n’y crois pas : sans fermeture xénophobe des frontières ça ne marche pas je crois, et je n’aime pas la xénophobie, et puis c’est le keynésianisme dominant qui a je crois justifié la coutume du déficit public chronique (à rembourser par les générations futures) et je trouve ça moralement moche, et je pense que ce n'est pas du tout efficace à longue échéance.
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Esprit 1789 ?, 19/03/2020
  Mon ami contradicteur me répond : « Une fois de plus ta comparaison avec 1789 ne tient pas, j’en ai déjà parlé. Le privilège reste pour toi un travail qui sort de l’esclavage, c’est à dire une vision ultralibérale. Les media ne font que distiller une pensée ultralibérale entre autres anti-fonctionnaires et anti-État, je ne vois pas où tu as vu le contraire. Sinon, cites moi un media qui le fait. »
   Je ne suis pas d’accord. 1789 n’est qu’un exemple parmi d’autres, partout où il y a plusieurs niveaux, cela s’applique pareillement : les cadres moyens peuvent maudire les privilèges des cadres supérieurs et patrons, les techniciens peuvent maudire les privilèges des cadres et patrons, les ouvriers peuvent maudire les privilèges des techniciens et cadres et patrons, les CDD temporaires peuvent maudire les privilèges des CDI installés et patrons, les chômeurs peuvent maudire les privilèges des employés et patrons, les asiatiques, africains et latinos peuvent maudire les privilèges des occidentaux. L’esprit de gauche (comme le but annoncé en 1789) consiste à abattre les privilèges pour amener tous au niveau bas assez acceptable, qui n’est pas un esclavage mais une frugalité travailleuse rémunérée petitement (ce que les grands privilégiés de droite, les petits privilégiés de fausse-gauche, n’aiment pas, certes).
   L’ultra-libéralisme me semble totalement indissociable du principe « faire fortune » (en pariant bien, jonglant mieux que les faibles). Mon système cassant la richesse ne peut donc en rien être qualifié d’ultra-libéral, sauf confusion. De même, restreindre les revenus individuels à une échelle 1 à 4 est l’opposé total du « laisser-faire » libéral à enchères illimitées.
   Concernant les médias, ils ne sont pas ultra-libéraux entièrement, en ceci qu’ils ménagent avec immense attention la portion fonctionnaire de leur public, sans du tout tenir les propos anti-fonctionnaires que j’ai entendus de presque tous à mon ex-usine (privée), dans un taxi (indépendant), etc. Par ailleurs, les médias s’avèrent au garde à vous transmettant sans critique la parole d’Etat au sujet des crises Lubrizol et CoViD-19, ne faisant nullement preuve d’intelligence critique mais se comportant en courroies de transmission servile, absolument pas anti-Etat.
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Définitions revues en détail, 09/04/2020
  Mon contradicteur habituel persistant obstinément à me classer « de droite », j’en viens à vérifier la définition exacte, au sens politique, des termes gauche et droite. Pour cela, je me sers de l’introduction « seconde » de l’article Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Gauche_et_droite_en_politique (après avoir dit qu’initialement la droite était le soutien au roi et la gauche l’opposition au roi).
« Aujourd'hui les partis de droite et de gauche sont principalement en opposition sur :
• les valeurs de liberté (libéralisme économique, liberté d'entreprendre ), de propriété privée, de mérite, d'identité nationale, d'ordre, de sécurité, de tradition et de conservatisme (droite) , d'autorité, de familialisme, de justice (pénale), de non-intervention de l'état dans l'économie ;
• les valeurs de progrès, de liberté (individuelle, libertés fondamentales, libéralisme des mœurs), d'égalité, de solidarité, d'insoumission (gauche), de tolérance, de justice (sociale), de nationalisation des biens communs et des services publics, de planification de l'économie
»
D1/ Pour la liberté, ça commence mal puisque clamé par gauche et droite pour se différencier en s’en prétendant tous deux les vrais champions. Les pays occidentaux « de droite » se définissaient comme les pays de la liberté (individuelle, fondamentale) contre le bloc communiste « de gauche » dictatorial oppresseur de cette liberté (et je n’oublierai jamais que la dictatoriale Loi Gayssot contre la liberté d’opinion vient en France du parti communiste), mais le monde de droite se fonde sur le luxe non partagé protégé par la police féroce et omniprésente, dissuadant de juste partage entre les créateurs de richesse. Le mot liberté ne veut rien dire, c’est du bla-bla d’autosatisfaction.
D2/ Suis-je avec la droite pour le libéralisme économique ? Oui et non. Oui au sens où je n’aime pas les frontières « patriotes » (à la De Gaulle ?) xénophobes punissant les produits étrangers d’être étrangers, mais « à gauche » les Soviétiques interdisaient pareillement le Coca-Cola car américain. Non au sens où je n’aime pas les fortunes colossales amassées en système libéral par les chefs et cadres faussement dits supérieurs, et je serais pour une limitation de 1 à 4 pour l’échelle des revenus individuels (ce qui est bien plus étroit qu’entre un leader communiste et un petit ouvrier agricole de base, donc ça me situe à l’hypergauche – classant l’extrême-gauche à droite comparativement).
D3/ Concernant la liberté d’entreprendre, j’y suis plutôt favorable, mais en désapprouvant le sens étasunien de cela, qui est « faire un maximum de fric en montant tout seul sa boîte, puis exploitant des petits employés à son propre profit ». Non, puisque je condamne la richesse non partagée avec les humbles travailleurs efficaces, je ne suis pas pour ce modèle. D’accord pour contourner les blocages des grands groupes monopolistiques mais pas pour faire fortune personnelle exploiteuse.
D4/ Pour la propriété privée, je n’ai pas les idées claires. Je n’en fais pas un principe important défendu jalousement dans la mesure où c’est la norme ici, mais je serais très malheureux en un pays où on me prendrait ma maison, ma femme, mes livres, mes dessins, etc. Ça me semble une domination des extravertis interdisant le repli individuel et je n’aime pas ça. Je préfère le libre partage des textes et dessins (avec Internet par exemple) plutôt que le Copyright jaloux et rapace, mais sans intrusion d’autrui dans mon espace privé, mon nid à moi, me privant de mes textes et dessins améliorables (ou signant menteusement de mon nom des horreurs, puisque ma signature ne m’appartiendrait plu’ aussi).
D5/ Le mérite est une question difficile. Je comprends ceux qui disent que la paye doit être au prorata du mérite, pour rétribuer le travailleur assidu davantage que le fainéant refuseur d’effort. Mais les prétendus très-méritants s’avèrent souvent des ânes prétentieux, nuls en clairvoyance ou inventivité, diplômés en récitation stupidissime, surpayés pour moche ambition écraseuse d’autrui et/ou mensonge efficace (en faisant éliminer les lucides contestataires).
D6/ Pour l’identité nationale, je suis 100,00% contre, donc pas de droite du tout. Mais ça ne me place pas à gauche non plu’, le gouvernement socialiste ayant maintenu la police des frontières et l’arme atomique (illégale) franco-française, le candidat plus à gauche (prétendue, Mélenchon) chantant la Marseillaise appelant à faire couler le « sang impur » des étrangers, etc. Je suis très très loin à gauche de toute cette droite, même prétendue « à gauche ».
D7/ Concernant l’ordre, je ne préfère pas l’anarchie (triomphe du plus fort ?), mais ce qui s’appelle ordre est généralement un « ordre injuste » qui me déplait, et il est faux d’affirmer que j’en suis partisan.
D8/ Je ne connais personne qui n’est pas partisan de la sécurité, ce qu’il y a c’est que cette notion est instrumentalisée par les possédants riches voulant opprimer les pauvres rebelles. Ce n’est pas mon cas, je ne suis pas de droite, mais il est faux de dire que la gauche est contre la sécurité des gens.
D9/ La tradition, je suis à 95% contre (donc pas de droite), il n’y a guère que des trucs bénins comme les cadeaux de Noël et anniversaire annuel qui ont un peu ma sympathie, sans argumentaire clair (autre que « la tradition »). Autrefois la tradition c’était l’esclavage, le droit de cuissage, la guerre tribale, le mot tradition me semble un repoussoir plutôt qu’un facteur de respectabilité (je ne suis pas de droite).
D10/ Pour l’autorité, voir ce qui a été dit pour l’ordre ‘en D7/, ça me semble voisin. A noter que le stalinisme prétendu de gauche ou extrême-gauche est de droite ou extrême-droite sur ces points. Je me rappelle Sarkozy à droite et Valls à gauche (prétendue) voulant rétablir l’autorité des professeurs etc. or moi j’ai montré fautifs plein de profs, et j’appelle « abus de pouvoir » leur autoritarisme. Ça ne me place pas à gauche non plu’, l’Union Soviétique ou la RDA ayant pour principe l’autorité du leader et du surveillant politique. Ou, encore une fois, je suis très très loin à gauche de toute cette droite même prétendue à gauche.
D11/ Le familialisme ne me plait pas (je ne suis pas de droite). Je désapprouve la fortune immense d’héritiers oisifs, grands gagnants du monde capitaliste. Même les droits d’auteurs me choquent quand ils sont transférés aux familles de personnes décédées. Être né de tels parents n’est en rien un mérite, selon moi (et selon tout le monde pensant correctement, me semble-t-il, sauf fanatiques croyants en des familles favorites de Dieu – principe du royalisme de droit divin, d’un certain protestantisme prédestinateur, du judaïsme à descendants d'Abraham préférés de Dieu/Yahvé, des castes indiennes endogames, etc.).
D12/ Pour la justice pénale, je ne suis pas d’accord (je ne suis pas de droite) : plein de lois (et la constitution) étant totalement injustes, leur application stricte est horrible selon moi.
D13/ Pour la non-intervention de l’état dans l’économie, c’est un mensonge : quand le capitalisme s’est planté durement, en 1929 comme en 2008 (et peut-être 2020, à confirmer), les financiers sont allés quémander de l’aide aux Etats. Avoir le beurre et l’argent du beurre, c’est simplement mensonger, pas une valeur de principe, claire et/ou grandiose. Avec complicités très multiples, le mensonge perdure, mais il n’est pas crédible.
G1/ Le progrès est une notion fourre-tout presque dénuée de sens. Ce n’est pas en soi une valeur mais une approbation d’évolution prétendue bénéfique quand d’autres jugements peuvent dire que la même évolution est au contraire un mouvement de retour vers la bestialité spontanée. Je pense à l’échangisme ou au meurtre de futur bébé, notamment. Bref, je ne suis pas pour ce prétendu progrès en fait immensément contestable (même s’il est bénéfique d’avoir cassé la domination des aristocrates et du clergé).
G2/ L’égalité m’est sympathique (je suis de gauche) mais attention : le système communiste s’est effondré en abusant de ce principe de rétribution automatique sans mérite : les agriculteurs ne récoltaient pas (d’où pénurie/famine) car pas davantage payés s’ils se donnaient cette peine, etc. A mon avis, il faut égalité entre les méritants pas entre tous. Et comme ça signifie qu’un travail de peine mérite autant ou plus qu’un travail de col blanc (au contraire du système capitaliste, à financiers surpayés en minimisant le salaire ouvrier), ça signifie qu’un travail d’ouvrier chinois mérite autant qu’un travail d’ici (ce qui est contraire au nationalisme, de gauche française « avant moi » comme de droite française).
G3/ La solidarité me parait une notion confuse, notamment depuis le mouvement polonais Solidarnosc ayant lutté contre le communisme de partage obligatoire. Beaucoup de bla-bla dans cette notion semble-t-il.
G4/ L’insoumission me plait un peu face à la loi injuste, l’ordre injuste, mais les gens en colère sans raison (ou croyant crédulement des idiots affirmant n’importe quoi) me déplaisent aussi. Je suis choqué par les lycéens/étudiants improductifs prétendant actuellement faire la grève car ils croient les scientifiques sans avoir idée des mensonges inhérents à ce domaine, l’incompétence hurlante ne m’est pas sympathique, non. Pas plus que l’oppression par le menteur interdisant contestation, ce n’est pas simple.
G5/ La tolérance est une notion peu claire : en URSS (dit très à gauche), la sympathie capitaliste ou individualiste était punie de prison/goulag/internement psychiatrique ou mise à mort, c’était un contraire de la tolérance, et la loi Gayssot d’origine communiste approuvée par les prétendus libéraux casse en France la liberté d’opinion, la tolérance proprement dite. A l’inverse, aux USA se disant champions de la liberté, de la tolérance, sont autorisés le Ku-Klux-Klan ouvertement raciste, le néo-nazisme raciste, ce que je n’aime pas, mais une chasse aux sorcières (incohérente) est intervenue contre les sympathies communistes, c’est une affaire de bla-bla menteur presque partout.
G6/ Dire que la justice sociale est un objectif de la gauche me parait mensonger : les gauches françaises se battent pour préserver ou accroître les privilèges des fonctionnaires français, voulus toujours plus nombreux, en laissant tomber les vrais humbles que sont les petits employés du privé, effectivement exploités par des fortunés plus ou moins oisifs. Le principe est de conforter les petits privilégiés (fonctionnaires) en faisant cracher du fric aux grands privilégiés (patrons et hauts cadres du privé, actionnaires) qui l’obtiendront en pressurant davantage encore les petits employés du privé, abandonnés par la fausse gauche, et à protéger eux avant tout selon l’humbilisme, qui est non-« gauche » ou est « vraie-gauche ». Ça, ce serait de la vraie justice sociale, au profit des humbles pas au profit de petits privilégiés en écrasant toujours les humbles méritants. Oui, il y a des grands privilégiés à abattre aussi mais c’est l’abolition de tous les privilèges qui serait la justice, la vraie.
G7/ Concernant la nationalisation des biens communs et services publics, c’est là encore une confusion totale. Je suis contre les deux pans opposés. Contre la fortune immense d’exploiteurs privés dominants de quasi-esclaves, mais aussi : contre le statut de fonctionnaire dissuadant de l’effort et du respect envers les clients. J’ai inventé la solution, humbiliste, qui n’est ni de gauche ni de droite : effort privé sans fortunes injustes.
G8/ La planification de l’économie a été organisée en France par De Gaulle, avec un dirigisme de droite, il n’est pas clair d’en faire une idée de gauche. Par ailleurs, j’ai entendu parler de route forestière en Amérique du Sud, s’arrêtant au milieu de nulle part car les fonds prévus au plan concerné étaient épuisés donc stop (éternel, gaspillage, si le plan suivant privilégie d’autres buts). Inversement, le libéralisme absolu semble en crise assez souvent et appelle au secours les états pour fonctionner, ce n’est pas crédible comme idéal efficace.
DG0/ Pour en revenir au principe indépendamment des digressions contradictoires, je repartirai du principe Gauche = partager entre les méritants de base, Droite = réserver le luxe au très puissant, ses domestiques en profitant un peu. Au début, hésitant entre royauté et démocratie c’était clair : Démocratie = Gauche, Royauté = Droite. Ensuite avec les luttes ouvrières pré-communistes, c’était clair encore : Partage = Gauche, Luxe des possédants et Misère des travailleurs = Droite. A mon avis, le troisième temps est le monde mondialisé : Partage mondial (« bol de riz » à chaque travailleur) = Gauche, Confort des statuts (fonctionnaire, occidental, « bourgeois ») = Droite. Ce qui m’arrive est que des personnes nationalistes (sans le dire, keynésiennes par exemple) refusent le troisième mouvement pour rester bloquées éternellement sur le second, l’accès au mieux par statut (fonctionnaire, occidental, etc.) étant à l’époque dit « idéal de la gauche », alors que c’est un privilège de droite dans le troisième mouvement, humaniste sans frontières xénophobes (= sans archaïsme tribal).
DG0’/ Le reste du texte Wikipedia propose une opposition intéressante « Droite = ʺLiberté > Egalitéʺ ; Gauche = ʺEgalité > Libertéʺ ». Mais ça me semble mensonger : pour la droite, il n’y a absolument pas liberté de prendre la fortune du riche mais verrouillage policier empêchant le partage (pour les travailleurs de peine) ni liberté du peuple de prendre le pouvoir du gouvernant (référendum d’initiative populaire sciemment interdit) ; pour la gauche française, les étrangers sont inférieurs rejetés (et/ou exploités) et non égaux, et les non-« représentants » ne sont pas égaux aux prétendus représentants (référendum d’initiative populaire pareillement interdit). La position humbiliste serait une vraie gauche sans xénophobie : ʺégalité entre tous humains > liberté d’être xénophobe tribalʺ, et vraie droite aussi sans plu’ de mensonge : ʺliberté de référendum d’initiative populaire > égalité de tous (en fait fliquage de tous les prétendus inférieurs par le chef)ʺ. Bien sûr intervient tout de suite (dans mon système) la réserve n°1G pour échapper au piège communiste : ʺégalité entre tous les travailleurs, pas égalité de revenu entre le refuseur de travail et le travailleur courageuxʺ. La réserve n°1D serait ʺle droit à la contestation argumentée, sans dictature oppressiveʺ.
DG0ʺ/ Un autre passage de l’article Wikipedia dit que le clivage gauche/droite est maintenant remplacé par nationalistes/européens, mais les humbilistes démocrondes ne sont ni l’un ni l’autre : mondialistes humanistes antinationalistes même avec pseudo-nation européenne (ne faisant que bouger le même problème des frontières injustes).
DG0’’’/ Il me semble que la définition la plus simple de gauche et droite est compatible avec l’ancien temps royal, le temps ouvrier moderne et le temps post-moderne mondial futur : la droite, c’est favoriser les très riches (qui ruisselleront sur des pauvres et indigents en bénéficiant indirectement) ; la gauche c’est casser les privilèges pour rétribuer le mérite des petits travailleurs. Entre humbilistes, marxistes, républicains, royalistes, il y a une flèche de gauche à droite, pas une simple dichotomie gauche/droite éternelle, et si les humbilistes protestent contre les petits privilèges fonctionnaires (car privilégiés) comme les républicains (car couteux pour leurs privilèges de riches), c’est une coïncidence, en rien un indice indéniable séparant gauche et droite. De même, l’opposition à la grève fait se rejoindre les opposants aux marxistes (et apparentés), qu’ils se situent à gauche d’eux (voulant interdire la richesse par référendum d’initiative populaire, sans faire perdre aux entreprises leurs clients d’où banqueroute) ou bien se situent à droite d’eux (voulant fortune exploiteuse tranquille). Enfin, en ces temps de confinement, on entend dire que les agriculteurs n'ont pas assez de main d’œuvre pour récolter car leurs travailleurs viennent de l’étranger, les chômeurs refusant avec plein accord de la « gauche » ces tâches désagréables et peu payées, ce que condamnent les gens de droite (refusant de payer plu’ cher ce qui ferait perdre la fortune des patrons) et les humbilistes à gauche de la fausse gauche (expliquant que les étrangers travailleurs, injustement méprisés, ont davantage de mérite que les locaux refuseurs de travail et locaux patrons). Attention aux simplifications aveugles, simplistes oui, manichéennes à tort. Non, tout ce qui n’est pas « fausse gauche » n’est pas de droite, pas du tout.
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Malentendu sur le marxisme, 12/04/2020
   Répondant à un ancien courrier, mon ami contradicteur me dit : « je n’utilise pas le mot prolétaire, n’étant pas contrairement à ce que tu peux croire, marxiste. Même si le mot est antérieur à Marx. Mais si on utilise une analyse marxiste, les ouvriers occidentaux n’ont pas de moyens de production et sont donc des prolétaires. Ils n’exploitent donc pas leurs homologues asiatiques. Il faudrait que tu songes à avoir un peu de cohérence. Quant à Dumont, dont je ne connais pas la pensée, je ne sais pas ce qu’il veut dire « les ouvriers se sont embourgeoisés ». Condamner les pauvres et encenser les encore plus pauvres, ça c’est la droite, en effet. Mais je n interdis pas d’en être, je le répète. Ta vision reste toujours : les pauvres occidentaux exploitent les pauvres du tiers monde mais surtout pas les riches occidentaux ou non. Comme si la caissière de supermarché et le manœuvre du chantier du coin décidaient de la stratégie économique occidentale ».
   Je réponds :
   Je ne te pense pas marxiste, je n’ai pas lu Le capital et je ne sais pas bien ce que ce terme marxiste veut dire (peut-être contredit par Lénine disant l’appliquer, etc.). J’entends ton analyse dite « marxiste éventuelle », et je la trouve périmée inadéquate, n’appelant nullement à m’y plier pour avoir ce que tu appelles cohérence. Apparemment, cette analyse marxiste est un simplisme manichéen, avec d’un côté les riches possesseurs oisifs, de l’autre les pauvres travailleurs créant le profit sans en voir le bénéfice, et aucun tiers état envisageable entre les deux ou à côté, ça ne correspond pas au monde actuel du tout. Actuellement, il y a quantité de profiteurs de privilèges qui, sans être richissimes possesseurs exploiteurs, bénéficient d’avantages indus, aux dépens des vrais travailleurs (miséreux extrêmes ou indûment avantagés eux-mêmes). Peut-être que ça n’existait pas au temps de Marx, je ne sais pas et je m’en fous un peu, je me contente d’analyser le monde présent.
   J’appelle travailleurs prolétaires injustement exploités les ouvriers chinois, alors qu'au contraire les petits ouvriers d’Occident (et même chômeurs d’Occident refusant le travail de peine agricole ou autre) sont eux infiniment plus riches en pouvoir d’achat, non pas qu’ils l’aient organisé eux-mêmes mais bénéficiant des saloperies géopolitiques héritées de la colonisation (et décolonisation partielle contrôlée). Je crois qu’en justice pénale, on appelle coupables non seulement le voleur mais le receleur de biens volés (même s’il n’a pas volé lui-même), j’applique la même grille de lecture aux profiteurs de pourriture non générée par eux-mêmes, et je m’inclus dans ce lot, moi pas chinois achetant à vil prix des vêtements ou jouets que les ouvriers chinois (bien plus travailleurs que moi, 60 heures par semaine payés misérablement) n’ont pas les moyens de s’offrir. Ça ne fait en rien de moi un milliardaire capitaliste gendarmant le monde, c’est simplement une moche position de profiteur.
   J’ai lu deux gros livres de René Dumont, agronome professionnel puis tiers-mondiste puis écologiste précurseur. Quand il dit que les ouvriers occidentaux se sont embourgeoisés, c’est l’idée que je présentais ci-dessus : nous (petits occidentaux non millionnaires) ne sommes plu’ des miséreux tout en bas de l’échelle, nous sommes assez confortablement installés en sous-payant les vrais travailleurs miséreux, exploités à l’étranger (pas par nous-mêmes frappant à coups de fouet, mais nous en profitons par chaque acte d’achat peu-cher).
   Il est totalement erroné d’affirmer que le principe de droite consiste à favoriser les très très pauvres en condamnant les « un peu pauvres ». Le principe de droite est de préserver les riches, que je condamne tout au contraire ! Contresens absolu que de me dire de droite. Ça m’a « travaillé » cette nuit, et je me suis levé tout à l’heure écrire un ajout à mon site démolissant le finalement-très-fortuné créateur de l’entreprise qui m’a employé une trentaine d’années : http://www.kristofmeunier.fr/biograf0.htm . Je suis (en imagination/vision théorique) un casseur de richesse indue, ce qui est immensément à gauche de la fausse gauche même se disant extrême-gauche en France. Me dire de droite est un contresens absolu, que je prends comme une insulte atroce, je le répète moi aussi.
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Discussion serrée, 16/04/2020
   Mon correspondant répond point par point à mon analyse de définitions (du 09/04/2020) et c’est très intéressant à discuter. Je le cite (en italique) avant de re-répondre (après -->) :
La définition que tu tires de Wikipedia est globalement fausse. C’est une certaine droite justement qui définit la droite comme la liberté et la gauche l’égalité.
--> Effectivement, si l’article Wikipedia exprimait un point de vue de droite et non neutre, il serait faux que je m’y sois référé pour clarifier. Toutefois, quand cet article disait que gauche et droite se revendiquent le camp unique de la liberté et de la justice, ça me semblait équilibré plutôt que partisan.
Le problème c’est que les deux notions sont liées intimement et les opposer n’a pas de sens. La liberté du renard libre dans un poulailler libre ne peut se concevoir que dans l’égalité des droits c’est à dire pour le renard et les poules le droit à la vie. Et cela se joue à tous les niveaux que tu cites : libéralisme, ordre etc…
--> J’avoue ne pas bien comprendre, mais c’est annoncé comme expliqué plus loin. Par ailleurs, je le disais moi-même : il est faux que la liberté est le principe de la droite, qui est au contraire opposée au partage qu’elle empêche avec une police armée omniprésente, une justice à ses ordres, etc. Par ailleurs, l’égalité des droits (principe de gauche) s’est démontrée idiote en URSS, le refuseur de travail ayant théoriquement les mêmes droits à rétribution que le travailleur assidu, d’où travail nul (chacun optimisant son propre ratio réconfort/effort) ou très minime (consenti de mauvaise grâce face à oppression permanente anti-liberté individuelle) ; cela n’a toujours pas été compris, le programme socialiste de 2017 ayant été « le salaire universel ».
1) J’ai déjà répondu et je n’aurai qu’une remarque. La loi Gayssot a été votée par une chambre où les communistes étaient largement minoritaires.
--> Ça ne me contredit pas : je le disais clairement, la loi Gayssot d’origine communiste (confirmant que le communisme est anti-liberté) a été approuvée par les soi-disant libéraux (menteurs, en fait anti-liberté d’opinion). Même si la droite (alors majoritaire en France) se confirme donc anti-liberté, ça confirme que cette gauche-là est anti-liberté aussi. En fait, je ne pense pas que les communistes aient là voulu faire acte de dictature, leur but était seulement de faire classer criminel le « populiste »/populaire Jean-Marie Le Pen qui prenait les voix de l’électorat communiste en criant contre « les bourgeois juifs », les communistes rejoignant là très ponctuellement la droite modérée bourgeoise.
2) et 3) Toujours la même chose : soit tu es contre le capitalisme et tes remarques et suggestions le concernant n’ont plus de portée ou tu es pour et adieu la confiscation des hauts revenus surtout que tu es contre tout impôt, un racket selon toi.
--> Je suis contre le capitalisme (contre l’argent-roi, les héritages, la publicité, etc.), et je détaille cette opposition au contraire. Par ailleurs, confisquer les hauts revenus indus n’exige en rien d’être favorable au capitalisme. Enfin, je l’ai expliqué maintes fois, je suis contre l’impôt au profit de fonctionnaires privilégiés, ça n’empêche en rien de forcer au partage les capitalistes (avec les humbles du privé, les clients, les travailleurs étrangers, etc.).
4) La propriété collective, par exemple chez les quechuas ne va pas jusqu’au partage des femmes.
--> Il y a différentes contradictions, oui. Si on va à l’absolu « La propriété c’est le vol » (selon Proudhon ai-je entendu dire), la propriété de conjoint est un scandale tout autant que de bien matériel, et une reine de beauté convoitée par des milliers d’hommes ne pourrait se réserver à un seul (ou à une seule femme si c’est son truc), toute propriété privée étant abolie. Inversement, la droite dure pourrait dire : notre focus sur la propriété privée est minuscule, la population toute entière partage les mairies, les écoles publiques, etc. Ce n’est pas le sujet : on n’est pas à choisir entre 100% privé et 0% privé mais à diriger les différents partages éventuels, un par un, plutôt vers le partage ou vers le non-partage.
5) Je ne sais pas non plus ce qu’est le mérite, C’est peut-être la seule fois où on sera d’accord, champagne !
--> Il est bien que nous soyons d’accord, mais le chemin pour arriver à cette vue commune n’a pas été le même. Contrairement à lui, j’ai été couvert de lauriers par le système scolaire (en lycée huppé, préparant la prétendue « Elite »), et si je le récuse c’est à mes propres dépens, même si ça me parait une lucidité obligatoire.
6) La notion de nation est plutôt à l’origine de gauche mais elle est plutôt passée à droite même si elle subsiste à gauche, comme chez Chevènement par exemple. J’ai déjà répondu sur le « sang impur » que tu prends dans un total anachronisme et à contresens.
--> Je me contrefiche de ce qu’a pensé untel ou untel classé à gauche ou pas en 1823 par exemple. Le principe de la gauche est l’humanisme égalitaire anti-privilèges, or la Nation excluant les étrangers est antihumaniste (pro-privilèges aux compatriotes), donc de droite (ou fausse gauche) comme les mouvements pro-aristocrates, puis pro-bourgeois, et donc ensuite pro-compatriotes. Pour le « sang impur », j’ai expliqué ailleurs que le contresens n’est pas mien mais opposé : il ne fallait surtout pas parler de qualité de sang si c’étaient les actes qui étaient condamnés.
7) L’ordre devrait être un ordre non pas juste mais dans la justice. C’est encore une fois une notion dont on ne peut séparer l’examen sans se référer à liberté, égalité, fraternité voir 1).
--> Je n’y comprends rien : une justice injuste me parait contradictoire, et c’est effectivement la situation ici et maintenant, hélas.
8) « Sécurité » même motif même punition qu’au paragraphe précédent.
--> Donc je continue à ne rien y comprendre.
9) La tradition n’est pas forcément de droite, par exemple le premier Mai.
--> L’argument est pertinent, et j’ajouterai que les grèves chroniques des fonctionnaires français ou les piquets de grève sont des traditions qui se disent de gauche. Il n’empêche que : privilégier la tradition contre l’examen sans a priori ne semble servir qu’à préserver les avantages indus, les forces dominantes passées, ce qui marque la droite et la fausse gauche (anti-« humbles sans force »).
10) Effectivement l’autorité et le même problème que l’ordre. L’autorité ne peut en démocratie que s’exercer pour le bien commun bien loin de la vision de ce facho de Valls.
--> « En démocratie » est l’expression centrale, du malentendu : nous ne sommes pas en démocratie avec pouvoir au peuple (le référendum d’initiative populaire est interdit en France), nous sommes en république, les faux-représentants se comportant systématiquement en dictateurs (avec un tout petit peu de retenue, pour ne pas flinguer complètement leur réélection éventuelle à terme, même si les sortants sont systématiquement virés – Mitterrand et Chirac ont certes été réélus, mais c’est qu’avec septennat ils avaient perdu les législatives entretemps donc les électeurs viraient le menteur premier ministre au pouvoir.
11) Je pense que tu ne parles pas de « familialisme » mais de népotisme. En théorie condamné par la droite et la gauche.
--> Euh, je ne connais pas bien la différence. Internet me dit « Népotisme = Abus qu'une personne en place fait de son influence en faveur de sa famille, de ses amis. ; Familialisme = Tendance à donner une place prépondérante et excessive au noyau familial dans la société. » Ce qu’il me semblait sur le sujet, c’est que la droite veut la richesse des héritiers de riches alors que la gauche veut la redistribution au profit des travailleurs créant la richesse. Il y a opposition franche (et je suis de gauche sur ce sujet) mais ça ne cadre pas bien avec les deux définitions en question.
12) et 13) On revient au 1).
--> Donc déjà vu.
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Résistances keynésienne et Gilets Jaunes, 18/04/2020
   Mon ami contradicteur objecte cette fois : « 1/ Tu refuses toujours mes explications « keynésiennes ». J’ai utilisé tous les arguments, très convaincants. tant pis. 2/ La droite a pris l’argent des pauvres occidentaux, vaguement baptisés « classes moyennes » pour le donner aux riches des pays émergents. C’est le sens de la révolte des gilets jaunes. A toi le droit de le nier. »
  Je lui ai répondu : « 1/ Tu dis tes explication keynésiennes très convaincantes mais elles ne me convainquent en rien, comment tu expliques ça ? La pratique du déficit chronique depuis des décennies est en France : keynésienne, me semble-t-il, et tu ne m’as jamais expliqué son bien-fondé. La clôture nationaliste requise par le keynésianisme (économie fermée) me semble xénophobe, mais tu ne m’as jamais expliqué le contraire, ni comment les keynésiens se fournissent en pétrole etc. Ce n’est pas que je refuse sans arguments, en niant absurdement toutes les évidences, c’est que j’ai le sentiment de n’avoir pas reçu les réponses à mes objections ultra-sérieuses.
2/ Je ne te crois pas quand tu dis que « la droite a pris l’argent des classes dites moyennes d’ici, pauvres en fait, pour les donner aux riches des pays émergents, c’est le sens de la révolte Gilets Jaunes ». Tout d’abord, isoler un sens et un seul à la révolte Gilets Jaunes me parait osé. C’était davantage me semble-t-il une protestation dans tous les sens : le petit commerçant se plaint des charges, le chômeur (ou la mère célibataire) se plai(gne)nt de l’insuffisance des aides et le campagnard de la fermeture des bureaux de poste locaux (les deux anti-impôts/pro-impôts sont contradictoires, incompatibles), d’autres se plaignent de la république mal représentative (d’où les cris pour le ric). Ensuite, mon épouse vote à droite, et elle ne veut en rien de rien nous appauvrir, ce n’est pas du tout vrai : elle veut payer moins d’impôts quand la gauche par principe assomme d’impôts (théoriquement redistributeurs, mais inefficacement d’où chute commune des classes moyennes et des aidés). Enfin, tu classes peut-être (ou sûrement) Hollande et Valls à droite, ce qui signifie que tu accuses l’UMPS d’avoir voulu enlever l’argent des classes moyennes pour le donner aux riches de l’ex tiers-monde. Ça me semble du roman imaginatif. Le principe de la mondialisation, effectivement voulue par l’UMPS (et refusée par Mélenchon-LePen), a été de fournir aux classes moyennes consommatrices de France comme ailleurs en occident les produits à prix très bas fabriqués en Asie par semi-esclaves. Ce n’est pas une dépossession mais un cadeau. Oui, tu vas objecter immédiatement et tu as raison : en flinguant les emplois ici, cette politique est aberrante, fonçant dans le mur, mais à mon avis la vraie droite (dite « les républicains » bêtement comme si le PS ou Démocrates US n’étaient pas en faveur aussi de la république) s’en fiche en disant secrètement « tant pis si les classes moyennes d’ici disparaissent, du moment que nous riches on a un max de fric et de produits pas chers » et la fausse gauche abusivement dite socialiste en France s’en fiche en disant secrètement « tant pis si les gens du privé ici disparaissent, du moment que nos fonctionnaires non soumis à la concurrence ont un niveau de vie génial ». Enfin, les riches partisans de la mondialisation pour leur fortune à eux ne cherchent pas, à mon avis, à enrichir spécifiquement leurs compères riches des pays émergents, ils s’en fichent comment ces pays se partagent le peu d’argent (et beaucoup de travail) qu’on leur donne, tu me sembles faire un procès d’intention pour aider à classer en « mal honteux » ceux qui ne partagent pas ta vision des choses. Enfin, je te rappelle que, parmi les non-UMPS-LaRem, ce n’est pas Mélenchon qui a le leadership mais Le Pen, ce n’est pas « la droite » globalement qui veut le mouvement que tu dénonces. D’ailleurs qu’elle s’appelle « droite modérée et gauche modérée » est risible, puisqu’elle est fanatiquement délocalisatrice, très extrémiste en ce sens… ».
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Impossible à faire comprendre ?, 21/04/2020
   Mon ami contradicteur semble indiquer que je parle totalement dans le vide. Echanges récents :
– [Lui] Une fois de plus tu t’enferres dans tes positions de droite. L’idée que les salariés et notamment les plus pauvres sont mal traités n’est pas seulement marxiste mais de gauche et c’est d’ailleurs cela qui la définit. Le marxisme est une des doctrines de gauche parmi tant d’autres dont beaucoup sont antérieures au marxisme. Ta position assimilant toute contestation sociale à du marxisme est typique de la droite et d’une droite déjà bien charpentée. Je minimise mes termes au maximum. Trouves tu normal que 1% des plus riches possèdent 40% de la richesse du pays ? Apparemment oui ce qui te classes encore une fois à droite et je pourrais multiplier les exemples. Je te laisse à ton conservatisme, conservatisme que tu as le droit bien sûr de défendre.
– [Moi] Je répète pour la quatre-millième fois que selon moi la fortune est illégitime car acquise injustement aux dépens d’autrui. Tu refuses d’entendre, ce n’est pas de ma faute, mais que tu répètes encore et encore et encore que j’approuve ces fortunes immenses est lassant, pourquoi refuses-tu d’entendre mon démenti explicite ? Ceci dit, les salariés les plus pauvres actuellement ne sont absolument pas les fonctionnaires français mais les ouvriers chinois, c’est ce que je dis, c’est ce constat la vraie gauche et la droite c’est toi, variante centre-droit quand Macron et Sarkozy sont encore plus à droite. Je l’ai encore démontré dans ma grande analyse d’hier, je ne sais pas si tu l’as lue.
– [Lui] Et moi pour la cinq-millième fois, je te dis que considérer les pauvres des pays riches comme des privilégiés ne fait que pérenniser le système que tu prétends dénoncer comme ce fameux patron américain, dont j’ai eu grand tort d’oublier le nom, l’a dit. Il propose exactement ce que tu veux.
– [Moi] Si ce que tu dis étais juste, le patron en question ne serait pas « fameux » en Amérique mais banni comme socialo-communiste (sans qu’il le soit mais par suspicion là-bas envers l’esprit égalitariste, opposé à la mentalité dominante là-bas visant à « faire fortune personnellement », « devenir un winner »). /Là où par contre j’entraperçois une (fausse) convergence partielle, c’est quand les milliardaires capitalistes (étasuniens notamment) affirment que les ouvriers occidentaux sont trop payés, et ils veulent un système à deux classes seulement : les très riches possesseurs ayant le capital (eux-mêmes, petite poignée) et la masse méprisée des exécutants laborieux (à aligner sur les semi-esclaves chinois). Effectivement, je rejoins minusculement ce point de vue quand je dis choquant la supériorité en niveau de vie des ouvriers occidentaux sur les ouvriers asiatiques, mais je le dis de manière immensément différente : sans du tout vouloir la caste des hyper-riches, qu’au contraire je ruinerais, ce qui change absolument tout, ce que cinq mille fois tu refuses d’entendre, cinq mille fois à tort… (et j’ai répété mille fois que cette ruine se ferait sans impôt pour fonctionnaires privilégiés, ce que tu refuses d’entendre aussi).
– [Lui] Ce patron américain dont je ne me souviens décidemment pas du nom n’a jamais été traité de socialo communiste. Il ne voulait pas faire payer les riches pour les pauvres, à commencer pour lui. /Effectivement, quel aveu de ta part, tu vois bien que tu es de droite.
– [Moi] Si tu avais mis 4 points d’exclamation à la fin de ta dernière phrase, j’aurais « compris »/pensé que tu plaisantais, en jouant la mauvaise foi totale, pour rire, mais apparemment tu es sérieux, c’est inouï, comme un malentendu puissance mille (ou davantage). Ma conception d’autrui comme possible incarnation virtuelle d’une part du moi qui rêve (peut-être) m’empêche de conclure que tu es nul inaccessible au raisonnement honnête, je me dis systématiquement que c’est moi qui ai mal expliqué. Je recommence donc encore une fois, en soupirant, en simplifiant puisque la pensée détaillée n’est pas reçue. /Prenons un régime politique à 3 courants : les royalistes de droite ou extrême-droite (voulant toutes les richesses françaises pour 1 seule famille, ou mille personnes avec les cousins de sang bleu), le centre (ex-droite-modérée/centre/fausse gauche, voulant toutes les richesses françaises pour une petite classe bourgeoise de deux millions de personnes fortes en orthographe piégeuse franco-française), la vraie gauche trotskiste ou humbiliste (voulant une frugalité sans privilèges et sur la Terre entière, ce que tu appelles l’odieux « bol de riz »). J’ai énoncé ça à ma façon avec gauche = grand partage, droite = anti-partage, sans me préoccuper de ta classification, historico-centrée j’en reparlerai (gauche = nouveau, droite = retour à l’ancien). C’est clair dans mon esprit, il y a gradation en matière de partage : gauche > centre > droite, ou en matière de privilèges : droite royaliste > centre > gauche. Mais, effectivement, dans les oppositions au centre actuellement au pouvoir, les « extrêmes » se rejoignent très très ponctuellement, pour dénoncer la corruption de la fausse élite bourgeoise ou le caractère menteur de l’élu au suffrage majoritaire, et là (inouï) tu conclus que la gauche voit bien qu’elle avoue être de droite ! « Les trotskystes avouent être royalistes ». Est-ce une plaisanterie ? une mauvaise foi totale ? une erreur de raisonnement de bonne foi ? Je ne sais pas, mais c’est une erreur totale, je dirais presque totalissime… /Pour en revenir à ta conception historico-centrée qui ne me convint pas : le passé était nationaliste, avec les oppositions d’empires/royaumes autrefois, puis les guerres entre républiques, etc. Maintenant, avec la globalisation mondialiste capitaliste, émerge un nouveau but : traiter en esclaves l’humanité entière sauf la toute petite caste richissime des possédants du capital, c’est nouveau, pas du tout un retour à l’antérieur donc tu classerais ça « à gauche » ??? Pour moi, c’est un anti-partage féroce donc très à droite. Et j’appelle fausse gauche ceux qui veulent le nationalisme à frontières (françaises ou européennes armées lourdement) et les privilèges à cinq millions de fonctionnaires français. Pas besoin de maîtrise en histoire pour classer à gauche ou à droite, ce n’est absolument pas le sujet (à mon avis). /J’espère avoir été plus convaincant que d’habitude, ce n’est pas sûr hélas.
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Arguments se croisant, 28/04/2020
  Mon ami contradicteur m’envoie de nouveaux éléments (que je numérote pour les discuter ensuite) :
« 1/ Tout le problème reste encore contenu dans le fait que je suis de gauche et toi de droite.
2/ Ce que je souhaite effectivement, pour tous les salariés, c’est le droit au travail, c’est à dire vivre sans période de chômage.
3/ Toi ce que tu veux c’est un salariat totalement à la merci des alea comme au 18ème siècle.
4/ Les allocations familiales sont plutôt de droite, c’est même d’ailleurs les seules allocations que la droite accepte vraiment.
5/ Ceci dit il n’y a pas de raison pour que la gauche les refuse.
6/ Je crois qu’on peut peut-être parler de consensus. Rarissime en France.
7/ Encore une fois, tes fantomatiques refuseurs de travail, bonjour la droite.
8/ Mais le salaire universel provient en fait d’économistes libéraux donc de droite.
9/ J’ai déjà dit que les reformes sociétales (avortement etc…) n’entrent pas à mon avis dans la différence gauche/droite.
10/ Toute notre différence continue à être toujours dans la définition des privilèges. Moi je ne les vois que chez les 0,1% des plus riches de la planète. Pas chez l’ouvrier occidental ni le chômeur que tu traites en « refuseur de travail » alors que ces derniers n’ont que le choix de crever de faim. Rapproche-toi des organisations caritatives pas toutes d’extrême gauche pour t’en convaincre.
»
  Je réponds :
1/ Selon ma définition, la gauche c’est le partage au mérite entre tous les travailleurs équitablement, la droite c’est le privilège « au statut » (autrefois : sang bleu, puis : propriétaire détenteur de capital, puis : occidental héritier de richesse locale). En refusant à la fois domination du riche occident et du riche détenteur de capital (indû selon moi), je suis donc de gauche et mon ami est de droite, sous la dernière forme, qui est la richesse keynésienne en économie fermée hostile aux travailleurs étrangers, et bien-être des fonctionnaires français avec rendement de type communiste tranquille pour un salaire de type privé à la dure.
2/ Le terme « droit au travail » me déplait. Si un mendiant refuse le travail, il décline ce droit, est-ce magnifique ? Inversement, si les individus sont habilités à exiger un travail, cela pourrait être fourni sous forme de travail à la dure, de type récolte agricole, or cela les chômeurs occidentaux le refusent : les agriculteurs français disent que la plupart de leurs employés viennent des pays du Sud (ce qui pose problème avec la fermeture des frontières pour raison covid-19 prétendue), les agriculteurs britanniques craignent de ne plu’ pouvoir récolter car leurs employés sont étrangers (interdits de venue après le brexit), les agriculteurs australiens emploient des étudiants étrangers pour les récoltes (que ne veulent pas faire les locaux). Donc le « doit au travail » requis par nos chômeurs concerne sans le dire « un travail pas trop dur et assez bien payé », ça ne me semble pas un droit mais un caprice d’enfant gâté, quand les vrais travailleurs, asiatiques, se satisfont par nécessité de travail dur et peu payé. Le mérite est là-bas, les exigences énormes ici me paraissent infondées, injustes.
3/ Les aléas de la vie professionnelle semblent le prix à payer pour la relative opulence des pays non communistes. Si tout est organisé, sans risque aucun, comme pour nos fonctionnaires, la qualité du travail s’effondre (mépris du client/usager, horaires exigés tranquilles, etc.). Normalement ça se paie par un salaire misérable, mais les fonctionnaires français l’ignorent, habitués à un salaire de type privé, réquisitionné par les impôts sur le monde privé performant/risqué.
4/ Les allocations familiales sont un revenu indépendant du travail/mérite, ce qui me parait injuste. Rétribuer l’apport de nouveaux enfants à la nation, à frontières bouclées dans une humanité en surpopulation chronique, constitue un manifeste de nationalisme antihumaniste. C’est effectivement de droite et je n’aime pas ça.
5/ La fausse gauche voulant le paiement de chacun même refuseur de travail applaudit ces allocations familiales, c’est compréhensible, mais la vraie gauche humbiliste n’aime pas ça.
6/ Les humbilistes démentent le prétendu consensus (ne concernant que les puissants au pouvoir, et ceux habilités à constituer opposition officielle).
7/ Un mendiant est généralement un refuseur de travail qui s’assume tel. Un chômeur disant que tel travail est trop pénible, ou pas assez payé : pareil. Quand on n’aime pas ces statuts rendus vivables par ponction sur les méritoires travailleurs, ce n’est pas la droite mais la gauche. La droite, ce sont des richissimes exploiteurs du travail de peine, donnant l’aumône pour que survivent les refuseurs de travail considérés comme seuls à plaindre, principe de l’injustice à mon avis.
8/ Ne pas reconnaître le mérite du travail effectif est effectivement de droite, mais la fausse gauche la rejoint là.
9/ Effectivement, ces réformes sociétales comme l’avortement n’ont aucun rapport avec le juste et/ou efficace partage des richesses (éventuelles).
10/ D’un point de vue asiatique, majoritaire sur la planète, « être blanc » (occidental) c’est être injustement riche (receleur héritier des colonialistes ayant méprisé/dévalisé l’homme jaune/brun/rouge). Effectivement, je suis très anormal en faisant un mea culpa de l’intérieur du camp occidental, mais ça me semble de la lucidité comprenant l’autre. Au contraire du misérabilisme localiste prenant prétexte qu’il y a presque toujours plus riche que soi. Sur le principe, les aristocrates n’étaient pas innocents : qu’ils aient clamé que la famille royale stricto sensu gagnait bien davantage qu’eux ne justifiait en rien leur statut au-dessus du peuple travailleur de peine. Pareil pour nous occidentaux vis-à-vis des semi-esclaves chinois, à mon avis. Quant aux « sans revenus » de France, il suffit qu’ils s’adressent aux services sociaux publics pour être logés nourris, même si ce n’est pas confortable (et alcool et drogue sont interdits, ce que refusent bon nombre d’entre eux – raison principale de la létalité du statut SDF).
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Arguments étonnants, 29/04/2020
  Mon ami contradicteur m’écrit (c’est moi qui numérote) : « 1/ Les produits d’importation taxés ont permis la croissance exponentielle de la France dans les années 60. 2/ C’est toujours ta vision ultralibérale qui croit que le bon marché crée la croissance, c’est faux. 3/ Le bon marché crée la misère. 4/ Et on voit les dégâts aujourd’hui d’une France qui n’a plus d’industrie, ce que tout le monde semble découvrir, où on n’a plus des produits aussi basiques que des masques chirurgicaux et des surblouses. 5/ Continuons comme ça. »
  C’est très contestable comme d’habitude.
1/ Les taxes n’enrichissent pas les gens, ce n’est pas vrai, elles enrichissent le gouvernement (qui peut certes redistribuer en partie) en appauvrissant les gens (ou réservant les produits aux riches). C’est un des sens de la révolte Gilets Jaunes contre la hausse de taxe sur l’essence.
2/ Il est totalement faux que je souhaite la croissance. Contrairement à tous les économistes médiatisés, je souhaite la décroissance (René Dumont disait : la croissance zéro, toute amélioration devant aller au Tiers-Monde). Et l’exemple allemand indique qu’une relative opulence est possible sans croissance éternelle de la population et des dépenses publiques, une autre voie est envisageable.
3/ Effectivement, les lois du marché incluent les enchères décroissantes aboutissant à la misère, je n’ai jamais dit le contraire. Je ne suis pas un virulent approbateur des lois du marché, pas du tout. Simplement, je n’aime pas les entraves xénophobes à la libre concurrence équitable (entraves rassemblées sous le vocable « préférence nationale », plus ou moins avoué).
4/ Depuis des décennies, je m’alarmais que nos fournisseurs partent en Asie, ce n’est en rien une découverte pour moi, et c’était voulu (d’après un livre d’Alain Minc) : le but (en haut lieu) était de devenir un peuple de riches marchands en exploitant les producteurs, étrangers. Ça me choquait, même si les télés n’en parlaient pas, se focalisant sur les querelles d’égo entre politiciens célèbres. Je ne suis pas du tout un partisan de la nationaliste fermeture des frontières, mais à mon avis il fallait dévaluer immensément notre monnaie pour stopper cette fuite du travail industriel vers les pays fabriquant « moins cher » compte tenu des taux de change. Une monnaie unique mondiale et un SMIC mondial unique sont mon idéal, au contraire absolu des politiciens actuels.
5/ Il n’est absolument pas question de continuer sur la ligne macronnienne de 2017-2018, une volte-face totale ayant été effectuée en Mars 2020 (pour raison indéterminée, semblant prendre prétexte du virus covid-19, pourtant bien moins tueur que l’alcool ou le tabac volontaires). Cela remplace le libre-échange par la fermeture des frontières même intra-européennes (façon hypernationaliste), remplace le laisser-faire libéral par un état-providence rachetant tout ce qui tombe (façon socialo-communiste française). Ce qui se profile n’est donc nullement une poursuite inchangée de l’ultralibéralisme, ni un passage à ma voie mondialiste sans capitalisme, je ne sais pas où on va, mais ce n’est absolument pas une continuation tranquille, apparemment.
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Retour de voyage, 17/07/2020
  Mon ami contradicteur me réexplique ses arguments (contre moi, « accusé » en un sens), mais je pense les parer une nouvelle fois :
- Oui, je souhaite que les ouvriers français soient payés comme les ouvriers asiatiques, ça s’appelle l’égalité, l’équité, sentiment de gauche, c’est toi qui es hyper à droite nationaliste voulant la supériorité française en niveau de vie (à travail identique ou moindre).
- Dans les trente glorieuses, il y a eu certes diminution du nombre d’ouvriers (secteur secondaire) mais augmentation du nombre d’employés non industriels (secteur tertiaire), non la population française n’est pas devenue une population de chefs [d’immigrés] (avant casse des années 1980 puis gilets jaunes), erreur de ta part.
- René Dumont reste d’actualité à mon avis en ceci que les taux de changes font qu’un employé occidental est richissime comparé à un employé asiatique, à travail équivalent. Ce privilège peut effectivement être qualifié de « bourgeois » (ou autre chose) à l’échelle du monde.
- Ton idéal est la richesse et le confort personnel (en exploitant les quasi-esclaves du made in China), semble-t-il, c’est ça qui est de droite. Mon idéal (imaginaire, sans devoir l’assumer en vrai, certes) est la justice, partageant la misère du monde.
- Tu dis que la France est riche donc je suis de droite en voulant des ouvriers pauvres. Erreur puissance 1000 ! (et avec le point d’exclamation, j’assume le sens éventuel « factorielle 1000 »…). Je souhaite la suppression des frontières donc de la France riche, pour enfin partager avec les vrais travailleurs, c’est entièrement de gauche anti-droite, c’est toi qui es droite-toute (variante « fausse-gauche, pro-fonctionnaires »).
  Par ailleurs, j’ai répondu à un autre de ses mails, répétant qu’avoir arrêté le keynésianisme avait stoppé la prospérité des trente glorieuses, et disant que j’attribue de manière aberrante les délocalisations aux pauvres (d’ici) comme d’autres les attribuent absurdement à la CGT :
- On m’a prêté le livre de l’économiste Daniel Cohen « La prospérité du Vice. Une introduction (inquiète) à l’économie », chez Le Livre de Poche 2009. (Hum, je l’ai lu bien que je doutais de son intérêt, ça me semblait publié car signé Cohen ou Levy pas Meunier ou Dupont). Il y est affirmé comme la plus grande évidence que « les trente glorieuses » étaient une période totalement privilégiée, liée au rattrapage par la France (et autres pays d’Europe de l’Ouest) du niveau de vie américain, et cette croissance ne pouvait absolument pas durer, est-il affirmé doctement, comme la plus grande évidence, totalement opposée à ta prétendue évidence à toi (fanatisme contre fanatisme ?). Il semble donc en tout cas qu’il n’y a rigoureusement aucune ligne droite des prétendus « faits » à tes conclusions, des économistes clamant le total contraire. Il est même dit en clair que la crise de l’OPEP en 1974 puis 1978 a cassé les principes de la prospérité occidentale d’alors, et restaurer le keynésianisme ne recréerait pas la croissance des trente glorieuses. Reagan et Thatcher, face à la crise, ont tenté autre chose, anti-keynésien oui et sans grand succès finalement, et le keynésianisme redevient à la mode (après crise de 2008), mais sans garantie de faire mieux durablement en prospérité.
- Pour ce qui est des délocalisations, je raisonne comme les romans d’Agatha Christie que ma grand-mère me faisait lire quand j’étais enfant : « à qui profite le crime ? ». Je vois des perdants des délocalisations, les petits employés perdant leur boulot, et trois classes de « gagnants » : les fonctionnaires non soumis à la concurrence (et ayant tout intérêt à acheter les produits moins chers d’ailleurs), les CGTistes communistes (voulant la ruine de l’industrie occidentale pour que les foules mécontentes fassent la révolution prolétarienne ici), les riches rentiers actionnaires (tirant bénéfice du commerce inéquitable à producteurs asiatiques quasi-esclaves). Oui, je confirme tout ça, et non, ça ne dit en rien que « c’est la faute des pauvres ». Et oui, je suis de gauche pro-travailleurs (surtout asiatiques), à la différence de toi qui est de fausse-gauche (pro-privilèges fonctionnaires, même si tu n’es pas communiste pro-CGT).
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Dicussion intéressante, 09/08/2020
  Mon ami contradicteur m’envoie diverses remarques utiles, dans une lettre :
• « J’aimerais assez que tu définisses ce que tu appelles l’ultra-gauche. »
  Ma réponse : Je n’ai pas les idées claires sur ce qu’est ou non l’ultra-gauche, l’extrême-gauche, en grande partie ma classification se bâtit à partir de ce que j’entends et je sais que toi tu affirmes que la télé ment, alors effectivement mon vague classement serait faux. Si j’ai bien compris (et c’est pas sûr du tout), la télé classe à « gauche modérée » ce que tu appelles centre-droit (Mitterrand après 1983, François Hollande, Parti Socialiste actuel, etc.). Du coup, ce qui est « plus à gauche que ça », la télé et moi on appelle ça extrême-gauche et toi « gauche », OK, je crois comprendre. Du coup, ce qui est « encore plus à gauche que l’extrême-gauche (de Mélenchon, Besancenot) », je l’appelle ultra-gauche et pour toi ça n’a pas de sens (puisque ce serait l’extrême-gauche ?). Oui, tout vient du malentendu sur la classification du PS à partir de 1983, ou de la « social-démocratie » au niveau européen peut-être, si tu considères que la gauche européenne est à droite aussi. Personnellement, je serais d’avis d’abandonner ces mots de gauche et droite, qui sont par principe relatifs donc dénués de sens propre. Si à l’élection législative 2022, il y a 55% de lepenniens [actuellement dits extrême-droite], 40% de sarkozystes [actuellement dits droite franche], 5% de macronistes [actuellement dits centre droit], alors dans l’assemblée « à gauche » seront assis les sarkozystes et à l’extrême-gauche les macronistes, et ce n’est pas faux géométriquement mais pourquoi mélanger ça avec les idées « être de gauche ou de droite, d’opinion » (selon moi) ou « être de gauche ou de droite, en changement » (selon toi). Je repense à un truc, en passant : après 1975 ou 1983, il y a eu changement politique, pour passer du nationalisme à frontières fermées vers un monde ouvert (aux capitaux et produits, pas aux personnes) et tu appelles ça naissance du libéralisme triomphant donc de droite, mais puisque c’est un changement, ça serait de gauche selon toi, non ? Je préfère donc ma définition, mais comme je le disais, je n’aime pas du tout ces termes « de gauche, de droite ».
• « Après effectivement une marque fait partie du prix. C’est parfaitement compté en comptabilité. Ça fait partie du capitalisme. »
  Ma réponse : « Une marque fait partie du prix », dis-tu comme une évidence faisant partie du capitalisme. Je ne sais pas quoi en penser, mais je ne suis pas convaincu. Peut-être pour le capitalisme moderne, avec hyper-publicité et état capitaliste pourchassant la contrefaçon, mais en 1900 à la grande époque du capitalisme sidérurgique ou quoi, je ne suis pas certain que cela était pareil. Cela me confirmerait en tout cas que je suis anticapitaliste, puisque je dénie que la marque soit une valeur, que la publicité soit légitime, etc.
• « Le point sur lequel tu refuses obstinément de me répondre est de savoir comment tu vas faire pour liquider le capitalisme /alors que tu refuses même l’idée d’impôt. »
  Ma réponse : Tu dis que je veux « liquider » le capitalisme et tu te trompes de personne : je ne suis nullement un activiste violent mais un penseur pessimiste.
  /Je te répète pour la cent-millième fois que la réquisition de l’argent « volé » par les riches n’a aucun besoin d’être un impôt dirigé vers l’Etat (et ses fonctionnaires), il peut être rendu aux victimes (consommateurs, employés, fournisseurs, etc.), une vraie Justice pourrait en tout cas le décider.
• « Payer le cantonnier au prix du PDG du CAC 40 et l’inverse ne peut conduire qu’à des émeutes sanglantes. Qu’en fais-tu ? »
  Ma réponse : Je ne crois pas que partager la fortune indue de quelques riches vers une masse de pauvres entrainerait des émeutes (de pauvres gens). Même en 1789 quand les aristocrates ex-privilégiés ont été dépossédés, la contre-violence ne s’est pas appelée « émeute » je crois.
• « C’est quand même hallucinant de te prétendre contre le capitalisme et de prendre les arguments des pires pro capitalistes. Je pense par exemple qu’en Suisse ou le Smic a failli être fixé à 3000 euro (plus de 4 fois le smic français), je serais tout à fait tenté de faire les vendanges à 4000 par mois et d’envoyer le surplus de ma consommation à ma famille si j’en avais. Tu vas me traiter de refuseur de travail ? Ce n’est pas sérieux. »
  Ma réponse : Si tu refuses de faire les vendanges à 1000€ et les accepterais à 4000€, oui je confirme que tu serais à 1000€ un refuseur de travail. Ce n’est en rien un argument de pire pro-capitaliste mais de miséreux philippin gagnant 10€ pour les vendanges et voyant les français les refuser à 1000€ en se plaignant et se prétendant « vrai sans-emploi miséreux, à indemniser car ne trouvant pas de travail, aucun, rien ». Je viens de te dire que je n’aimais pas les mots de gauche et droite, mais là ils répondent vite fait à ce que je veux exprimer : à mes yeux, tu es de fausse-gauche (voulant payé le refus de travail) ou de droite (voulant fortune à 4000€), je suis de vraie-gauche (ou extrême-gauche ou ultra-gauche) préférant partager la misère du monde : tous à 10€, ou mieux : après partage, ça deviendrait 12€. Et sans qu’un richissime patron s’en mette plein les fouilles en payant 12€ autrui et gagnant lui 100.000€, non pas du tout, je suis pour les revenus de 1 à 4, donc pas plus de 48€ pour l’organisateur éventuel, c’est tout le contraire du capitalisme. (Et même moins de 48€, car le paiement minimum ne serait pas celui de l’ouvrier agricole mais du retraité ou refuseur de travail à ne quand même pas laisser mourir de faim, genre 5€, donc 20€ maximum pour l’organisateur et 12€ pour l’ouvrier).
• « Je ne sais pas si tu es conscient que la confiscation des biens des riches conduit droit à la guerre civile, /voire étrangère. »
  Ma réponse : Non, je ne suis pas conscient que la confiscation des biens conduirait à la guerre civile (de beaucoup de gens contre beaucoup de gens). Prendre à quelques riches injustes pour donner à la masse des pauvres méritants me parait juste et bon, comme 1789. Que les privilégiés prennent les armes (eux-mêmes ou ceux qu’ils achètent avec leur fortune) n’est certes pas impossible, mais la victoire du bas peuple serait une victoire de la justice, c’est en ce sens que 1789 est célébré. Si par crainte de la guerre civile, rien ne doit être changé ni confisqué, on en serait encore à l’aristocratie 2020=1720.
  / Est-ce que la confiscation des richesses indues ici entrainerait une guerre impliquant l’étranger ? En 1789-1800, je crois que c’est ce qui s’est passé, les cousins privilégiés des privilégiés d’ici étant à l’étranger avec la puissance de lever des armées contre les partageurs. (Et les Etasuniens capitalistes sont allés contre-révolutionner en Corée, au Vietnam et officieusement au Chili). Et alors ? Donc il aurait fallu laisser la royauté ?
  / Ces histoires de guerre que tu me jettes à la face ne concernent que le volet activiste éventuel qui déclinerait différemment mes idées purement théoriques (un peu comme Lénine a prétendu décliner Marx). Moi personnellement, je ne suis pas va-t-en-guerre. Je me contente de trouver que la justice serait possible, mais que vraisemblablement l’injustice perdurera.
• « Je n’arrive toujours pas à comprendre qu’avec une vision aussi ʺsalauds de pauvresʺ tu te prétendes de gauche. Si les pauvres ne valent rien pourquoi prétendre les défendre, ce serait logique. »
  Ma réponse : Je ne dis nullement « salauds de pauvres », mais « moches sont les faux pauvres refuseurs d’effort ». En 1789, apparemment selon ta logique, tu aurais dit que je criais « salauds de pauvres » en m’en prenant aux barons, vicomtes etc. tellement moins riches que la famille royale, mais… eh pense au « bas peuple » ! Pareil, quand tu m’accuses de crier « salauds de pauvres » aux français sans emploi, refusant le travail de peine peu payé, tellement moins riches que les actionnaires du CAC40, mais… eh pense aux miséreux étrangers à travail de peine encore moins payé que ce qui est refusé ici ! Bref, ton accusation me parait totalement infondée, quoique intéressante, merci. Nulle part jamais je ne dis « vive les riches, et salauds les pauvres », au contraire je dis « vive les vrais pauvres travailleurs, très majoritairement étrangers, et moches sont les riches, et moches sont les faux-pauvres dont nos fonctionnaires et refuseurs de travail ». C’est différent, immensément.
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Simplification, 16/08/2020
  Il m’est venu une idée d’expression simplifiée : Gauche = + d’égalité (+ d’impôt) ; Droite = moins d’impôts (moins d’égalité) ; Centre = compromis (+ d’impôt, moins d’égalité) ; Humbilisme = différent (moins d’impôt, + d’égalité)

  Cette présentation élit clairement l'humbilisme mais c'est normal puisque c'est ma formulation pour justifier l'humbilisme.
  Au passage, il est clair que les centristes contesteront avec grands cris que je les ai classés en "+ d'impôts, moins d'égalité" mais 1/ en pratique, ils sont alliés de la droite pour détricoter ce que veut la gauche pour punir les riches non partageurs donc ça va dans le sens moins d'égalité (que la gauche) ; 2/ tant les giscardiens que les macronistes ont lancé/lancent d'immenses emprunts à rembourser un jour par l'impôt, c'est le contraire de la gestion publique économe voulue théoriquement par la droite (quoique, certes, la "droite au pouvoir" est souvent un centre droit dépensier, avec budget en déficit chronique, financé par emprunt).
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Nouvelles expressions, 07/09/2020
  Un ami contradicteur répond étrangement à un de mes courriers (c’est moi qui numérote) : « 1/ J’ai montré que toutes tes positions sont de droite à commencer par ta vision "salaud de pauvres" où les pauvres sont toujours trop payés. Tu peux le nier mais les faits sont là. Je constate d’ailleurs que tu es en contradiction avec toi-même en voulant piquer l’argent aux riches qui mécaniquement reviendrait aux pauvres que tu considères trop payés. Il faut savoir être de droite ce n’est pas être nazi. Il faut être un peu sérieux. On n’est pas chez Macron. Tu trouves donc insultant d’être comparé à 70 % de Français, ça doit être la proportion de gens de droite dans ce pays. Je t’ai connu plus modeste.
2/ J’aimerais beaucoup que tu me trouves les coordonnées de cette infirmière qui roule en Porsche. Elle soigne peut-être des émirs. Libre à toi comme d’habitude de ne voir que des "collaborateurs" et plus d’ouvriers. Heureusement que tu te prétends de gauche.
3/ Dire que les gens cèdent aux injonctions de la publicité reste largement à prouver. De toute façon c’est là-dessus que repose le capitalisme comme la fable des abeilles de Bernard de Mandeville l’avait bien montré. Ensuite, je l’ai déjà dit il n’y a pas longtemps, est-ce qu’un patron un peu intelligent embaucherait un ouvrier sans voiture, ni ordinateur, ni téléphone portable, ni même tablette voire même sans site web ? J’avais été jeté d’un entretien d’embauche, c’est vrai il y a longtemps, car je ne possédais pas de fax. Signe de ringardise aux yeux de ce patron.
»
  J’ai répondu :
1a/ Tu as mal montré que toutes mes positions sont de droite car je le conteste totalement, tu n’as donc rien « bien » montré, mais seulement tout « mal » montré en refusant arbitrairement mes dénégations explicatives.
1b/ Ce n’est nullement moi qui dis « salauds de pauvres » mais toi-même, avec ton nationalisme [keynésien] rejetant les « sales étrangers (très majoritairement pauvres) ». Autre contradiction de ta part, pas de la mienne, je ne dis en rien de rien « sales pauvres, vive les riches », mais « sales franchouillards (prétendus pauvres inclus), vive les vrais pauvres (parmi les chinois et autres) », c’est immensément différent, c’est de vraie gauche alors que tu es de fausse gauche en fait de droite (à l’échelle du monde).
1c/ Si je voudrais piquer l’argent des riches occidentaux (et quelques riches chinois), ce n’est pas pour le donner aux « pauvres occidentaux, contradiction ! », mais au bout du bout : aux pauvres chinois, tu n’as rien compris à ce que je dis en clair, alors tu accuses ton incompréhension d’être mon autocontradiction, c’est facile mais invalide.
1d/ Oui, j’assume d’être en désaccord avec 99% des français hurlant « allez les bleus » et « qu’un sang impur abreuve nos sillons », ce n’est pas un manque de modestie mais une position de dissident. Simplement, j’ai l’utopie de penser qu’il n’y a pas 99% de gens horribles mais 99% de gens intoxiqués par la propagande assidue, enterrant un bon fond (peut-être imaginaire, oui je suis utopiste).
2/ Je n’ai pas pris note du nom/prénom/employeur de l’infirmière qui était interrogée sur le plateau télé [ne roulant pas en Porsche mais se disant très injustement sous-payée en avouant finalement, à contre-cœur, qu’elle gagnait 3500€/mois fois 13 mois + heures supplémentaires… la plaçant dans les 10% les plus riches de France], elle parlait simplement au nom de toutes les infirmières, avec la spécificité avouée d’être en fin de carrière avec énorme expérience. A ce sujet, on entend souvent à la télé dire que les enseignants français sont immensément peu payés, au 23e rang des pays de l’OCDE ou quoi, mais en fait on ne parle que du salaire d’embauche, avec hausse de salaire automatique à l’ancienneté (ce qui est caché des discours) et salaire mirobolant juste avant la retraite, déterminant la pension de retraite au vu des 6 derniers mois (mécanismes inexistants dans le privé). Mes parents enseignants publics m’ont ainsi dit qu’en 3 ans de retraite (premières années de retraite, avant maintenant 25), ils avaient touché davantage que tout ce qu’ils avaient cotisé « pour la retraite » dans leur vie. Oui, un enseignant juste avant la retraite touche un gros gros salaire, mais la télé fait larmoyer sur le salaire enseignant en cachant que ça ne concerne que l’infime proportion de débutants. Je connais moins le domaine des infirmières mais il pourrait tout à fait fonctionner de même. Je ne sais pas si ton secteur aussi ou non, les télés ne clament pas les « petits avantages » inavouables ou répandus chez tous les fonctionnaires.
3a/ Tu sembles ignorer que des pans entiers de l’économie reposent sur « la publicité », payée par les consommateurs indirectement sans qu’ils s’en rendent compte, et ça marche (ça s’avère très rentable, et ceux qui ne font pas de publicité sont en difficulté pour trouver équilibre financier, ou en faillite/disparus). Enfin, ça semble un peu plus compliqué que ça : les pubs poste/RATP (« t’as le ticket chic/choc ») en situation de monopole semblaient cacher des rentes aux agences de pub rémunérant partis politiques ou syndicats, une pub passée par mon [ex-] entreprise dans un journal départemental officiel était un renvoi financier d’ascenseur après avoir touché une médaille de mérite public, etc. [Magouilles, moches aussi, je confirme que je suis partisan d’une interdiction de la publicité, voire du capitalisme si c’est indissociable.]
3b/ Concernant les accessoires high tech (minitel autrefois, smartphone peut-être aujourd’hui), je ne prétends pas qu’aucun employeur nulle part ne l’exige, mais tu me semblais dans l’erreur en passant de « 1 employeur, qui t’as rejeté » à « tous les employeurs sans exceptions ». Induction erronée. Par ailleurs, es-tu certain que ça soit la raison certaine de ton rejet ou est-ce ton interprétation (peut-être erronée, si une jolie fille a pris la place, ou à compétences précises bien plus adaptées que les tiennes) ?
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Malentendu précisé, 28/09/2020
• Mon ami contradicteur (et anti-libéral) détaille son objection à mon encontre : « Le libéral est quelqu’un qui croit que le système capitaliste fonctionne parfaitement et justement si on n’y touche pas. C’est à dire pas de contrôle de l’état, pas d’assurances sociales, le chômage n’existe pas sauf pour les fainéants etc… c’est à dire exactement ce que tu souhaites. Il faudrait un jour que tu choisisses entre ta vision en effet libérale et tes prétentions anticapitalistes fort peu crédibles. »
--> Je réponds :
a) Je confirme être totalement anticapitaliste ne jugeant nullement « que le système capitaliste fonctionne parfaitement et justement » : pour moi, que le rentier inactif exploite le travailleur de peine est un scandale immoral total, en rien un bien. En ce sens, je serais exclu de tous les cercles capitalistes, et déclaré « maudit socialo-communo-gauchiste » par les étasuniens, même démocrates (pseudo-gauche de là-bas). Dire que je ne suis pas crédible en cela n’est pas compréhensible. Ça ressemble à un refus dénué d’argument, non à une invalidation.
b) Je n’affirme en rien que le capitalisme en liberté est totalement exempt de crise. Si on me dit que tout se serait écroulé en 1929, 1945, 2007, 2020 sans l’intervention énorme des états, je peux l’entendre, et je ne suis absolument pas en position de clamer « c’est faux », je n’en sais rien (et je m’en fous un peu : si le capitalisme était mort, ce serait tant mieux peut-être – quoique le stalinisme concurrent était peut-être pire).
c) Effectivement, je ne suis pas favorable à un contrôle par l’état car je suis anti-nationaliste, hostile aux états xénophobes (pléonasme). Mais, une fois le monde uni, je n’ai aucun a priori formellement opposé à une régulation globale, ce serait à discuter (simplement : puisque le monde entier est férocement xénophobe partout, cette hypothèse de monde uni est tellement lointaine qu’y réfléchir en détail parait très prématuré, voire inutile).
d) Je n’ai rien contre les assurances sociales, mais sous réserve qu’elles cessent d’être nationalistes xénophobes, choyant les gens d’ici à l’abri de frontières armées contre les pauvres étrangers. En ce sens, je juge les assurances sociales d’ici immorales, faisant semblant de respecter les faibles, en fait violemment chassés. Mais pareil qu’au point c : dans un monde uni, des assurances sociales universelles seraient envisageables, je n’ai rien contre.
e) Je n’affirme pas que le chômage n’existe pas, mais tant que nos chômeurs refusent des emplois sans qualification proposés, ils ne sont en rien crédibles comme miséreux, mais se placent en enfants gâtés exigeant satisfaction de leurs moindres désiderata, ce que je n’approuve pas. (Je n’affirme pas que tous sont fainéants, il semble que plein refusent les travaux pénibles relationnellement ou en horaires inusuels, même non fatigants, s’ils ne sont pas hyper payés – ce n’est pas de la fainéantise mais de l’exigence excessive, après avoir refusé l’école diplômante/qualifiante en voie à débouchés). Les centaines de milliers d’emplois sans qualification qui ne sont pas pourvus (sauf immigrés acceptant) démentent en tout cas que nos chômeurs soient à plaindre, victimes « du système ». (D’ailleurs, j’avais entendu l’argumentation exactement inverse, clamant que le chômage était voulu par les capitalistes libéraux, pour faire peur aux employés du privé menacés de renvoi, afin de les dissuader d’exiger augmentation salariale – bref, il semble s’agir de dire n’importe quoi dans tous les sens pour me classer en tout cas dans le camp du mal, je ne suis pas d’accord.)
• On avait eu aussi une autre conversation : lui, keynésien, m’avait dit « les frontières économiques assurent la prospérité économique de chacun » et j’avais répondu que ça me parait totalement contraire aux évidences que je connais. Je travaillais à L où s’était réfugié Mandrin, le célèbre « bandit »/héros d’ici sous la royauté, à la Robin des Bois : il était haï par le pouvoir et adoré par la population car c’était un contrebandier vendant très peu cher en ne payant pas les taxes frontalières, la population y gagnait beaucoup en prospérité, le roi y perdait beaucoup, pourquoi dire que ces taxes favorisent tout un chacun ? Enfin oui, d’accord, les concurrents locaux à ces produits étrangers y perdaient aussi, et les taxes protégeaient indirectement leurs fortunes, mais c’étaient quelques personnes, pas du tout la majorité des consommateurs, pauvres ouvriers agricoles. Il me répond cette fois (c’est moi qui numérote) : « 1/ je ne vois pas le rapport entre Mandrin et Keynes. 2/ Le problème des impôts de l’époque (et d’aujourd’hui) c’est qu’ils touchent quasi seulement les pauvres. D’où la révolte. 3/ Le problème que tu ne veux pas voir c’est que le bon marché se paye de salaires réduits et ce que propose Keynes c’est le contraire. De forts salaires et des prix corrects. Effectivement réduire l’ISF de 4 milliards et augmenter la taxe sur l’essence pose un problème de justice et donc d’efficacité. Toujours la même vision libérale qui croit que la prospérité repose sur des importations à bas coût, je ne suis pas d’accord. »
--> Je contre-réponds maintenant :
1/ Le fait que Mandrin assurait une certaine prospérité locale en court-circuitant les taxes royales n’est pas une idéologie libérale mais une neutre leçon d’histoire je crois (ou un roman historique, je ne garantis pas que ce soit vrai). On retrouve ça actuellement avec les frontaliers allant acheter alcool, cigarettes, essence, de l’autre côté de la frontière, ce qui booste leur pouvoir d’achat (pour le reste). Moi je n’aime pas les frontières, ni les taxes, je n’approuve pas tout ça mais j’en entends parler, sans que ça fasse de moi un fanatique libéral.
2/ J’ai entendu dire que les impôts autrefois (en pièces d’or) ne frappaient pas les pauvres ouvriers agricoles ne possédant rien mais les bourgeois commerçants fortunés (et la révolution 1789 est dite une révolution bourgeoise faussement prétendue populaire, les bourgeois tirant toutes les ficelles sans doubler les humbles particulièrement sur la fin). Quant aux impôts actuels en France, ils ne touchent pas quasi seulement les pauvres, non. L’impôt sur le revenu croît en pourcentage avec le revenu, quelque chose comme : un pauvre n’en paie pas, la classe moyenne paie de 10 à 30%, les riches paient de 50% à 80%. Certes la TVA ne fonctionne pas comme ça, mais les mécanismes égalisateurs (avec sécurité sociale, retraite par répartition, etc.) sont maintenant forts, effrayant les étasuniens par exemple, nous « insultant » comme socialistes ou quasi-socialistes (égalitaristes anti-fortunes individuelles/familiales).
3/ Pour ce qui est des salaires forts ou faibles et prix forts ou faibles, je ne crois pas que Keynes soit la lumière. Puisqu’il voulait une économie fermée et des salaires forts, les prix sont forts et le pouvoir d’achat automatiquement bas. L’Occident 1990-2020 a évité ça par la « mondialisation », acceptant sous pression syndicale de payer fort cher les employés ici, mais en nombre de plus en plus réduit, et la misère étant évitée en effondrant les prix par l’importation ultra-massive de produits asiatiques, avec salaires quasi nuls là-bas. Ce n’est pas mon idéal, ce n’est pas vrai : j’estime que la différence de salaire entre Asie et Occident est indue, donc qu’il faut payer beaucoup moins les Occidentaux (et les prix seraient très bas, le niveau de vie serait frugal ici comme en Asie, sans xénophobie raciste nous élisant comme supérieurement méritoires). La prospérité non partagée (avec les courageux travailleurs de peine) ne me parait pas un idéal mais une faute morale. Et j’ai entendu dire que le Monde entier ne pouvait pas consommer comme nous sans ruiner la planète instantanément, donc notre confort me semble coupable, oui, donc Keynes est incorrect moralement en voulant nous l’assurer.
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Intolérance gauchiste, 02/10/2020
  Hier et aujourd’hui, j’ai entendu (sur chaine C-News) un extrait (radio France Inter) du « philosophe et sociologue Geoffroy De Lagasnerie » (professeur universitaire, fonctionnaire, cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Geoffroy_de_Lagasneries). Il affirmait condamner le principe de débat et vouloir rétablir une forme de censure/mépris contre les pensées de droite, pour imposer les pensées justes (de gauche). Les commentateurs étaient tous très choqués, qu’ils soient de droite ou de gauche modérée. En tout cas, moi qui me situe immensément loin à gauche de la gauche modérée, je ne suis nullement dans cette direction-là. Ce n’est certes pas nouveau : mon oncle racontait que quand il était étudiant, son confrère Bernard-Henry Levy lui avait dit « si t’es pas maoïste, t’es un con ! ». Je ne me reconnais en rien là-dedans, et ça confirmerait que l’humbilisme n’est pas à l’extrême-gauche (même s’il n’est ni à droite ni à la gauche modérée) mais « ailleurs » (non activiste candidat-dominant mais défaitiste résigné).
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Nouvelles discussions serrées, 04/10/2020
  Mon ami contradicteur répond encore à un vieux mail (c’est moi qui numérote) : « 1a/ On peut classer assez facilement l’extrême gauche dans le rejet du capitalisme. C’est d’ailleurs ce que tu appliques à toi même, de façon d’ailleurs tout à fait fautive. La gauche modérée, dont je suis, veut un changement du capitalisme dans le champ de celui-ci soit par keynésianisme soit par écologisme soit les deux. 1b/ La droite refuse tout changement du paradigme capitaliste traitant la gauche modérée d’extrême gauche et les écologistes de khmers verts comme s’ils avaient sur la conscience des camps de concentration. Ce qui fait d’ailleurs qu’une grande partie de la droite française glisse de plus en plus vers l’extrême droite. A commencer par les pseudo-journalistes comme Zemmour. Ça ne me parait hélas que trop clair. Ce qui fait que Mélenchon et ses gens, qui a ma connaissance ne sont pas contre le capitalisme, ne sont pas d’extrême gauche du tout. L’extrême gauche existe mais elle est quasiment groupusculaire (Artaud, Besancenot…). 1c/ Donc la division droite/gauche reste tout à fait pertinente. C’est l’extrême droite qui veut se débarrasser de ces notions. C’est un classique dans l’Histoire (Pétain, Poujade, Le Pen etc…) 2/ J’aimerais en fait savoir comment tu vas t’y prendre pour convaincre les riches de céder leur argent, à qui que ce soit d’ailleurs. 3/ Je ne comprends pas pourquoi être qualifié de droite est pour toi une insulte. Des gens très bien sont de droite. 4a/ Ce que tu oublies, c’est qu’un travail j’en ai déjà un. 4b/ Même si tu considères que les fonctionnaires ne foutent rien. 4c/ Effectivement ce que je veux pour tout le monde, ce n’est pas l’esclavage que tu souhaites, mais ce que tout le monde gagne correctement sa vie sans se tuer et je suis certain que c’est possible. 4d/ C’est la différence entre toi et moi et donc entre la droite et la gauche. 5/ Je crois que malheureusement et heureusement pour toi, tu n’as pas été obligé de chercher très longtemps du travail et tu n’as donc pas de vision juste du problème [de la recherche d’emploi]. 6a/ J’ai déjà répondu au problème de la TVA sauf peut-être sur un point. Tous les libéraux, y compris toi bien sûr, soutiennent que l’ouverture des frontières aux produits du monde entier est une bonne chose alors que l’augmentation de la TVA, que souhaitent les libéraux, va freiner les importations. Ça s’appelle une contradiction. 6b/ J’ai déjà répondu plus haut que la révolution française avait fait des centaines de milliers de morts. Alors pourquoi pas aujourd’hui en piquant l’argent des riches. 6c/ La révolution française (surtout les Girondins) ont conduit à la guerre européenne et à des centaines de milliers de morts. 7a/ Je suis et reste en désaccord complet sur ton idée qu’on peut travailler à partir de la misère sans véhicule, sans téléphone, etc… 7b/ Selon les pires ultralibéraux, il y aurait, avant covid, 700 000 emplois non pourvus pour 6 millions et demi de chômeurs. Soit donc au moins plus de 5 millions de postes manquants. Et tu continues à dire qu’il y a des refuseurs de travail. »
   Je lui ai répondu :
1a/ Pour reprendre tes mots, je dirais « tu es tout à fait fautif de me dire ‘’tout à fait fautif de me classer avec les rejeteurs du capitalisme’’ », car je désapprouve totalement que l’oisif rentier exploite le travail de peine (des vrais méritants selon moi), c’est clair et net, m’amalgamer avec les approbateurs du capitalisme est une faute de raisonnement inouïe, un malentendu totalement incompréhensible (sans mauvaise foi, ou goût de la provocation souriante ? à la Charlie-Hebdo le journal se voulant fièrement bête et méchant).
1b/ Les propos traitant de « khmers verts » les écologistes radicaux me font penser aux maquettistes irréalistes (what-if modellers dont je fais partie) dont certains appellent « maquettistes nazis » les réalistes (JMN : Joyless Modelling Nazis). Oui c’est clairement une insulte par extrapolation vertigineuse, mais ce n’est pas je crois à prendre au sérieux au sens littéral, ça semble plutôt une boutade comique (ou escomptée telle) pour dire monstrueux les accusateurs, quand on se sent en situation de légitime défense. Evidemment, les vraies victimes des nazis ou des khmers rouges peuvent hurler à l’amalgame odieux, mais c’est un malentendu. C’est un phénomène un peu général : quand certains ont défini le racisme anti-jeunes (ou anti-vieux), des vraies victimes de racisme ont pu hurler à l’amalgame odieux banalisant honteusement le mot racisme. Je l’entends, simplement, et personnellement je n’aime pas employer les mots racisme anti-jeunes, khmer vert, maquettiste nazi.
1c/ La bipartition gauche/droite demeure incorrecte selon moi, dans la mesure où elle refuse d’envisager la troisième voie que j’ai inventée, l’humbilisme, qui est anti-patrons (comme la gauche, pas comme la droite), anti-fonctionnaires (comme la droite, pas comme la gauche), pro-humbles du privé (comme personne). Et le drame de ce défaut de pensée risque d’être l’arrivée de Marine Le Pen ou Marion Le Pen au pouvoir, les humbles du privé (majoritaires) étant trahis par la prétendue gauche, et n’aimant pas la droite modérée bourgeoise, et ne trouvant comme exutoire que le populisme (hyper) nationaliste. Au lieu de réfléchir et inventer mieux. Je trouve ça triste (mais tant pis). Ta gauche en portera la responsabilité, à mon avis, refuser de réfléchir honnêtement ça peut avoir des conséquences fâcheuses.
2/ Pour que les riches cèdent leur argent, il me semble suffire que ce soit la tâche de ce qui resterait de fonctions régaliennes (je ne dis pas « ce qui resterait d’état » car ce serait en monde uni sans plu’ de nationalisme, d’états). Les juges condamneraient les fortunes, ordonnant de les céder (aux clients/employés/fournisseurs/prestataires etc.), faisant emprisonner (par la police/gardiens de prison) les refuseurs/réquisitionner leurs biens ; et dans un monde uni, il n’y aurait pas de paradis fiscal où cacher la fortune et en jouir. Ce n’est pas plus violent que le système actuel qui a aussi des juges/policiers/gardiens de prison contre ceux enfreignant la loi, il y a simplement que la loi ne serait plu’ écrite par/pour les riches non-partageurs mais par/pour les partageurs. (Je ne dis pas « par/pour les pauvres », car à la différence de toi je prends en compte l’effondrement soviétique, le communisme mal pensé ayant conduit à élire les « refuseurs de travail », parmi les fonctionnaires si tous fonctionnaires, attendant tout du partage sans plu’ tolérer l’effort de type privé).
3/ Je le réexplique encore une fois : être de droite, c’est vouloir la fortune du rentier exploitant le travailleur de peine (et du compatriote exploitant l’étranger pauvre), ce qui est une faute morale selon mes valeurs. Donc quand tu me dis de droite, tu me dis en faute morale selon mes valeurs, et je me sens insulté automatiquement, victime d’injustice aveugle. Evidemment que des gens ayant d’autres valeurs ne se sentiraient pas insultés, puisque ça correspond vraiment à ce qu’ils pensent. C’est comme si je te dis Nazi, tu te sentiras insulté (car tu ne l’es pas et désapprouve cette voie), mais si je dis ça à un néo-nazi, il ne se sentira pas insulté (mais reconnu estimable ou valeureux selon lui).
4a/ Dans mon système, tu ne pourrais pas dire « un travail, j’en ai déjà un (garanti à vie) » : les fonctionnaires seraient comme tout le monde virables en cas de déficit de l’employeur, donc tu perdrais ton travail, vraisemblablement, ne faisant pas partie des employés d’importance vitale.
4b/ Je ne considère pas que tous les fonctionnaires ne foutent rien de rien, ce n’est pas vrai. Mes 2 parents et 4 grands-parents (+ mon frère) étaient (/sont) fonctionnaires enseignants publics, et ils ont conduit avec succès leurs élèves aux examens demandés, ce n’est pas qu’ils n’ont rien foutu. Simplement, ils étaient indument privilégiés avec emploi à vie même en cas de déficit lourd de l’employeur, avec refus syndical de tout changement et de tout effort systématique (ce qui est la grande routine dans le monde privé pour faire mieux et moins cher que la concurrence), avec tout un tas de petits avantages discrets et indus (moins de jours de carence sécu, pensions de réversion accrues, mode de calcul des retraites sur les 6 derniers mois non 25 ans, avancement automatique à l’ancienneté, mépris de l’usager, refus de la rémunération au mérite, etc.). Oui, il y a des abus scandaleux privilégiant les fonctionnaires français, à travail tranquille comparé aux employés du rude monde privé (qui font eux la fortune occidentale comparée au monde communiste), ça ne veut pas dire que ces fonctionnaires, tous, ne font absolument rien. Mais certes, puisque tu sembles un grand pratiquant de l’amalgame, tu peux (à tort) m’amalgamer automatiquement avec certains anti-fonctionnaires qui, eux, clament « les fonctionnaires, absolument tous, ne foutent rien de rien ». Ben non, ce n’est pas mon propos à moi, la lucidité consisterait à le comprendre.
4c/ Si tout le monde gagnait correctement sa vie sur Terre comme un Français, ce serait la ruine de la planète, pillée en ressources minérales et autres (parait-il), donc la gauche française ment quand elle prétend que son idéal est que tout le monde soit comme un fonctionnaire français en niveau de vie (sauf antihumanisme à la Le Pen, rejetant l’étranger, inavoué menteusement par la gauche). Par ailleurs, si le monde privé disparaissait pour que tout le monde ait un statut comme les fonctionnaires français, nous n’aurions pas du tout le niveau de vie français mais celui de l’Allemagne de l’Est autrefois ou Albanie (ou plus bas encore, sans état fliqueur sévère). Sans effort il n’y a pas de performance de richesse. Certes je pense que la frugalité est un but raisonnable pour qu’il y ait égalité équitable mondiale sans plu’ riche occident/famélique tiers-monde, mais la gauche pro-fonctionnaire ment quand elle prétend garantir le niveau de vie occidental sans envisager la pauvreté à l’est du rideau de fer. Enfin, je parle des communistes, mais les socialistes ont montré un autre visage, horrible : choyer nos quelques fonctionnaires en matraquant les nombreux gens du privé assurant la richesse de l’ensemble (avant de s’enfuir pour les patrons, avant de perdre leur emploi pour les employés).
4d/ Il est totalement faux, c’est un contresens absolu, de dire que le partage (de la frugalité) au monde entier (sans plu’ privilégier les français) est une vision de droite. Au contraire, comme en interne la gauche favorise les nombreux pauvres (travailleurs) contre les quelques riches (bourgeois), en géopolitique mondiale aussi : la vraie gauche favoriserait les nombreux pauvres (tiers-monde) contre les quelques riches (occidentaux). Certes la fausse gauche, secrètement hyper-nationaliste (le cachant en crachant sur ceux qui l’avouent en clair), fait semblant d’être généreuse pour masquer son égoïsme groupiste (franchouillard ou européiste), mais j’ose la lucidité démontant leur mensonge.
5/ Effectivement, quand je suis sorti de l’IUT (avec notes excellentes, 2e de promo et 1er hors ceux voulant continuer les études, et dans un domaine où l’emploi se raréfiait mais restait infiniment plus courant que les débouchés après fac de psycho-socio), j’avais quatre offres d’emploi, et je suis allé là où j’avais répondu oui en 1er, mais je l’ai fait en acceptant un travail à la campagne (ce que refusait la plupart des électroniciens et informaticiens) et sous-qualifié par rapport à mes diplômes (emploi niveau bac technique alors que j’avais un diplôme DUT à bac+2) et par rapport au travail demandé (biologie-biochimie niveau bac ou bac +2 mais aussi programmation informatique niveau bac +4 ou 5). Si je n’avais pas eu ces possibilités, j’aurais pu choisir le premier emploi proposé (dans le bâtiment ou la restauration ou l’agriculture ou maison de retraite) ou bien devenir « refuseur de travail » exigeant emploi « me correspondant ». Ça me semble le tableau encore actuel : plein d’emplois non qualifiés ne sont pas pourvus, refusés (sauf par immigrés courageux et peu exigeants, tout le mérite va à eux à mon avis).
6a/ Ton accusation de contradiction (des libéraux) est là sensée mais tu te trompes en disant que je la prends en pleine face. En effet, je ne fais que comprendre que les impôts de production actuels pénalisent nos produits locaux en favorisant les importations, ce à quoi échapperait un déport des impôts vers la TVA touchant tout autant les importations (pas « mauvaises » pour autant). « Comprendre » au sein du système actuel ne veut pas du tout dire que j’approuve le système actuel, et c’est en ceci que j’échappe à la contradiction. Dans mon système (imaginaire) de monde uni, il n’y aurait aucun impôt de production fort en ce pays et inexistant en Asie, tout le monde serait à égalité (et avec le SMIC mondial que je souhaite) ; les frais de transport défavoriseraient normalement/écologistement les marchandises très lointaines. Il n’y aurait aucune TVA également : au nom de quoi les autorités racketteraient-elles la population achetante du quotidien ? Il y aurait beaucoup beaucoup moins de fonctionnaires qu’en France actuelle, donc infiniment moins de besoins en taxes. Et pour payer ceux-ci, la réquisition des héritages pourrait suffire (si je n’envisage pas de taxation des flux financiers, c’est que le capitalisme des fortunes en actions, et banques menteuses prêtant davantage qu’elles n’ont, serait banni).
6b/ Tu sembles refuser de m’écouter, c’est triste. Si mon système fera zéro mort, quoique réquisitionnant les fortunes des privilégiés comme 1789, c’est que mon système est virtuel théorique seulement. Si les privilégiés prennent les armes pour défendre leurs privilèges, moi je ne vais pas les faire massacrer, je soupire et je dis « ce monde est moche, j’abandonne ». Ça tue zéro personne, ce qui invalide ton objection. L’autre objection, contraire, est que ça ne sert à rien en pratique, et oui, ça s’est vrai, mais je ne suis pas partisan de la guerre exterminatrice pour faire triompher mes idées. Je regarde de loin la mocheté ambiante, c’est tout. Est-ce sans intérêt pour autant ? (on m’a appris au lycée que « les lumières », auteurs anciens dits très admirables, étaient des penseurs inactifs, non des révolutionnaires en action).
6c/ Il y avait en 1789-93 d’autres trucs pas clairs. Par exemple, il aurait été possible d’abolir les privilèges aristocratiques sans se montrer anticléricaux conduisant à exterminer les Vendéens, qui eux obéissaient au Clergé « garantissant » le Paradis à ceux combattant cette révolution contre Dieu (et le Roi de droit divin)… Tout au contraire, il était possible de montrer que Jésus-Christ dans la Parabole du Bon Samaritain exige la disparition des fortunes personnelles pour aller au Paradis, et n’exige pour cela aucun rite ni église ni chef (oui la révolution française aurait pu être très-chrétienne anti-catholique anti-protestante, sans que les humbles y perdent leur vœu de Paradis post mortem, au contraire. Pas besoin d’attendre le marxisme pour inventer la théologie de la libération).
7a/ Je suis effaré par ce que tu affirmes comme incontestable : quand j’ai commencé à travailler (en CDI post stage et CDD), je n’avais pas de voiture, pas de téléphone (ni smartphone ni fax ni minitel ni tablette). Et avec petit salaire égal au Smic ou à peine davantage, je ne m’estimais nullement miséreux mais « bien payé » (par rapport à ce que me donnaient mes parents quand j’étais étudiant, en même temps que mon grand frère). Tu clameras « faux ! ça n’existe pas ! », et je ne peux que baisser les épaules avec regret, tu dis n’importe quoi sur certains sujets…
7b/ C’est une affaire de logique, qui ne semble pas ton point fort. Je prendrai un exemple différent [des refuseurs de travail], puisque tu te butes sur celui-là (touchant au sacré pour toi ?), et je choisis un exemple me montrant moi comme moche : les « refuseurs de nourriture » (la principale pénibilité de toute mon enfance était le drame des repas, car je refusais la nourriture « atroce » à mon goût : fromage, tomate, etc.). Scénario imaginaire : les enfants de ce pays mangent correctement, et il reste 6 millions d’enfants demandeurs de nourriture, et six cent mille (suites de) repas non pris. J’en conclus que les 6 millions sont de faux demandeurs de nourriture, des refuseurs de nourriture, et tu t’insurges que ça n’existe pas, un refuseur de nourriture, que six cent mille est très inférieur à six millions donc que tu as raison. Non, c’est faux : si ces six millions n’étaient pas tous refuseurs, il ne resterait pas six cent mille non pris mais zéro repas non pris (et effectivement, il ne resterait alors pas zéro demandeur de nourriture mais cinq millions quatre cent mille, mais ce n’est pas la situation). Donc, avec la situation actuelle, ont tort à la fois ceux (libéraux ?) qui clament qu’il ne peut par principe jamais y avoir de demandeur de nourriture non refuseur, et toi qui clame qu’aucun demandeur de nourriture n’est refuseur ; c’est moi qui ai raison en ayant prouvé que tous les prétendus demandeurs de nourriture sont présentement refuseurs de nourriture (même s’il resterait des demandeurs de nourriture s’il n’y avait aucun refuseur ou même une moitié seulement – ce qui n’est pas le cas présent). OK ? Je ne suis pas sûr d’avoir été clair. Je le redis autrement : chaque repas refusé, même s’il n’y en avait que 1 et pas six cent mille, prouve que les 6 millions de « demandeurs » sont des « refuseurs ». Certes, je les comprends : moi j’aurais préféré mourir de faim que de manger du fromage, mais je n’aurais pas crié famine, jamais, je préférais ne pas manger que manger du très mauvais abominable, et je ne me serais jamais senti insulté avec injustice d’être lucidement qualifié de « refuseur de fromage ». Qu’un chômeur refuse la prostitution (valant viol si non choisi volontairement) est ainsi bien compréhensible, mais refuser le travail agricole ou en EHPAD au smic ne l’est pas.
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Tout autre aspect de la « gauche », 09/10/2020
  Aujourd’hui dans le débat « L’heure des Pros » sur chaine télévisée C-News, une autre distinction systématique entre gauche et droite a été mentionnée, répétée, précisée : la droite milite toujours systématiquement pour la force ("absolument légitime", incontestable) de l’autorité, la gauche combat l’autorité (excessive, précise-t-elle). Où est-ce que je me situe dans cette bipartition ?
  Je ne suis pas pour le triomphe de l’autorité du tout : je trouve la loi : souvent atroce, les professeurs : souvent non-crédibles, les policiers : défenseurs d’un ordre injuste, les magistrats : menteurs intouchables pourris, les parents obligeant violemment les enfants à manger ce qu’ils détestent : tortureurs injustes, etc. Je suis contre l’abus d’autorité, toujours, et je trouve celui-ci très fréquent, même quand la prétendue gauche est au pouvoir, même quand la gauche (vraie ?) socialo-communiste était au pouvoir en 1981-83. Je me situe donc : comme à l’extrême-gauche, très très loin à gauche du parti communiste (d’ailleurs très sévère autoritaire en URSS, Chine, etc.). Mais comme je suis anti-impôt anti-fonctionnaire, c’est totalement différent de la gauche et extrême-gauche, je me situe donc ailleurs (pas à droite du tout, mais pas à gauche non plu’ compte tenu de ses choix pratiques).
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Gauche-droite et éducation, 12/10/2020
  J’ai repensé à un tout autre sujet classique suscitant bipartition gauche/droite où je devrais essayer de me situer (situer donc l’humbilisme démocronde). Quand j’étais ado, vers 1976-84 (ou avant 1981 renversant la droite ? je ne me souviens plu’), il y avait de grands débats classiques (ou familiaux chez mes parents enseignants et leurs amis/collègues ?) sur l’inégalité entre élèves/étudiants venant du poids de l’inné ou de l’acquis. Les « méchants » (droite réactionnaire ou aristocratique ?) disaient parait-il que tout vient biologiquement des gènes faisant naturellement brillants les enfants de brillants et nuls les enfants de nuls ; tout au contraire, les « gentils » (gauche progressiste ou égalitariste ?) disaient que tout vient sociologiquement de l’éducation faisant que les enfants élevés en familles pauvres sont malnutris et peu aidés donc conduits injustement vers l’échec.
  Je ne sais pas, j’entendais les deux points de vue, sans me dire que les uns ou les autres sont idiots aberrants. Et ça reste mon avis. Enfin, pour la partie biologique, le déterminisme parental strict semble faux puisque des fratries comme la mienne étaient composées de très forts scolaires et très faibles scolaires, mais avec une dose de loterie génétique mendélienne, ça n’invalide pas le principe pour les moyennes.
  Toutefois, ce n’est pas du tout que mon point de vue correspond au centre approuvant à moitié gauche et droite. Non, en matière d’échec/succès/brillance, mon point de vue est tout à fait anormal, contestataire (en désapprouvant gauche-centre-droite qui se sont succédés au pouvoir) :
– Je ne suis pas d’accord qu’est un succès de devenir « riche », davantage riche que les efficaces travailleurs de peine sous-payés, sans partager avec eux. [Ma position (culpabilisante) ferait hurler la droite, et la gauche ayant l’honnêteté de s’avouer avec Rocard : nationaliste (ou européiste, mais antihumaniste)].
– Je ne suis pas d’accord que devenir chef (ou « responsable ») est un mérite méritant grande rétribution (aux dépens des subalternes). [Ma position ferait hurler (« au fou », « irresponsable ! ») gauche et droite, à l’exception peut-être des extrémistes trotskistes, ou anarchistes peut-être].
– Je ne suis pas d’accord que devenir haut-diplômé universitaire est un mérite immense : il s’agit essentiellement (sauf maths pures ?) de gober des trucs contestables et en réciter des tonnes (ou le juste nécessaire si les sujets d’examen sont connus à l’avance secrètement), ou jongler avec fièrement (en oubliant qu’ils sont très contestables, en instance de réfutation et/ou rapidement démentis). [Ma position ferait hurler tout le monde, sauf peut-être quelques bouddhistes sceptiques].
– Je ne suis pas d’accord avec l’école en général, même lycéenne, qui endoctrine à applaudir les célébrités et pérorer oralement avec prime à l’extraversion blablateuse, en minimisant l’esprit logique et la sensibilité personnelle (refuser cela me parait sain, mais conduit à exclusion et misère, c’est injuste). [Ma position ferait hurler tout le monde aussi, même les bouddhistes exigeant de vénérer L’Eveillé].
– J’admets qu’un inventeur utile (ou découvreur de théorème, invalideur d’erreur antérieure) ou un musicien/dessinateur plaisant sont des bonnes choses, pouvant être vues comme succès personnels, mais à mon avis ça ne justifie pas professionnalisation avec droits sévères anti-copie, pour faire du fric, il est bien plus beau de partager gratuitement et faire ça comme passion ou hobby après le travail. [Ma position ferait hurler la droite à artistes (+ arto-spéculateurs) milliardaires et très à gauche les communistes à artistes fonctionnaires propagandistes].
  Bref, le méconnu humbilisme (démocronde) n’est, dans ce domaine aussi, ni gauche ni droite ni les deux mais bien « toute autre chose ».
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Nouvel échange, 18/10/2020
  Mon ami contradicteur persiste à me donner tort de manière argumentée (c’est moi qui numérote) : « 1/ C’est toujours la même chose. Je veux bien ouvrir toutes les frontières mais ce sera la guerre mondiale. Une fois de plus, regarde ce qu’il se passe dès que 30.000 réfugiés arrivent en France. On est déjà au bord de la guerre civile. Je maintiens que la seule solution est une politique keynésienne avec fermeture au moins partielle des frontières économiques. Dans ce cas le ʺtiers mondeʺ pourra se développer sous réserve, bien sûr de la butée écologique. 2/ Tu répètes toujours la même chose avec la comparaison avec la révolution française. Mais celle-ci a surtout profité à la bourgeoisie. 3/ Quant à la déclaration des droits de l’homme, il s’agit de l’égalité devant le droit pas l’égalité des conditions comme aurait dit Rousseau. 4/ Mais il faudrait un jour que tu te mettes au clair avec ta vision ultralibérale (cf. refuseurs de travail) et ta vision partageuse (de gauche). »
  Je réponds :
1/ Oui, si on ouvrait les frontières, ce serait la guerre mondiale parce que la majorité des Occidentaux sont des monstres égoïstes refusant le partage au mérite (de peine consentie, pas de fric bidouillé/volé ± légalement avec lois pourries). Moi je suis renégat anormal, le disant ici de l’intérieur, comme un noble en 1788 souhaitant l’abolition des privilèges (tous les autres hurlant que ce serait la guerre, sans avoir tort hélas, la pourriture anti-pauvre travailleur ça se paie)…
2/ Je ne prétends nullement que 1791-93 et la Terreur c’était magnifique mais que 1789 a été une révolution contre des affreux, c’est tout. Comme souvent ou toujours, la révolution a hélas dérivé vers moche aussi (Robespierre, Staline, Mao, Pol-Pot, etc.). Je ne suis pas révolutionnaire activiste mais je plaide coupable depuis le camp pourri avant que ça pète vraiment.
3/ Je ne comprends pas trop ce que tu dis sur la déclaration des droits de l’homme. En pratique en France il n’y a pas du tout égalité de droits entre un compatriote et un étranger (non-européen) jeté par la police des frontières s’il n’a pas de papiers (refusés par nos ambassades là-bas, réservant le voyage autorisé à nos compatriotes exclusivement, et aux très riches étrangers certes – oui, même aux temps de notre « gauche » mitterrandienne ou hollandienne).
4/ Juger qu’il y a des refuseurs de travail en masse n’est absolument pas égal à « être ultralibéral ». C’est du bon sens, simplement. Tu prétends avoir donné des arguments mais je n’en ai entendu aucun : s’il y a zéro refuseur de travail, pourquoi y a-t-il des emplois non qualifiés ne trouvant pas de candidat ? Au contraire, il me semble totalement évident que ces emplois ont été refusés par l’intégralité des demandeurs d’emploi, qui sont donc des refuseurs de travail. Certes, s’il n’y avait pas de refuseurs de travail, il resterait plein de vrais chômeurs (moi je le reconnais, peut-être que tout ultralibéral le dénie). Je ne dis pas du tout qu’il y aurait plein emploi s’il y avait zéro refuseur de travail (il y aurait 5 400 000 chômeurs d’après tes chiffres l’autre jour), je dis que tous nos demandeurs d’emploi (6 000 000 disais-tu) sont tous des refuseurs de travail (refusant les 600 000 propositions en question).
4b/ Ton amalgame « Trouvant qu’il y a des refuseurs de travail » = ultralibéral me fait penser à une absurdité comme « aimant qu’il y ait des autoroutes » = nazi. Si tu aimes les autoroutes, je devrais hurler « tu n’es pas cohérent en te disant keynésien alors que tu es nazi, c’est contradictoire ! ». Ben non, je ne dis pas ça, c’est insensé. Parmi les amateurs d’autoroutes, oui il y a des nazis, mais aussi des communistes, des libéraux, des keynésiens, des islamistes, etc. Ils n’ont en rien à se justifier d’être nazis, ils ne le sont pas, ça n’a presque rien à voir.
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Symbole couleur, 05/11/2020
  Pour les élections étasuniennes en cours, il est rappelé que là-bas la gauche est bleue (démocrates) quand la droite est rouge (républicains). Chez nous en France, c’est l’exact contraire : la gauche (avec le communisme) est rouge, ou rose en version modérée (socialiste), la droite est bleue (bleue marine ou noir pour l’extrême-droite ?), et blanc pour le royalisme ? Moi, quelle couleur je choisis pour l’humbilisme ? Comme c’est « ailleurs », je prendrais la troisième couleur complémentaire en plus de bleu et rouge : jaune. Hélas, en français, on dit « jaune-cocu », c’est peu porteur d’espoir, et le pessimisme est effectivement ce qui convient.
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« Insoumission », 08/11/2020
  Il m’est revenu à l’esprit un élément : on entend souvent à la télévision le prétendu argument qu’il est obligatoire (comme « moralement ») de respecter l’autorité républicaine. Mais je ne suis pas d’accord, au contraire. L’abus d’autorité, l’abus de pouvoir, me paraissent honteux, ne suggérant pas assentiment des petites gens (comme moi) mais leur désapprobation. Le roman historique assené à l’école (publique française) nous dit qu’en 1789 avaient raison les insoumis à l’autorité royale, en 1941-44 avaient raison les insoumis à l’autorité pétainiste, l’insoumission ne serait donc pas très-mal mais très-bien.
  Toutefois, est-ce que je me sens proche du parti politique « le France insoumise » ? Non, car c’est une partie de la gauche, qui veut toujours davantage de dépenses publiques (financées par racket fiscal) et toujours maintien des privilèges fonctionnaires (payés par les non-bénéficiaires). En étant insoumis à ce racket, à ces statuts privilégiés, je suis bien davantage insoumis que les prétendus insoumis.
  Du moins, je suis insoumis « en théorie » (dans ma tête), puisque les insoumis en action sont jetés en prison, condamnés par les lois décidées par les dominants. Non, je ne suis pas activiste pour renverser l’autorité abusive, je suis seulement défaitiste désapprobateur de cette autorité abusive. Certes, « ça ne fait pas avancer le schmilblick » mais que je me l’explique contribue à mon équilibre intérieur. Et je le mets en ligne car ça me parait un milliard de fois plus important/intelligent que le ronron télévisé, malhonnête.
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Moi « super parfaitement de droite » ?, 08/11/2020
• Mon ami contradicteur, répondant à un ancien mail, confirme son opinion à mon égard : « Tu es parfaitement de droite (si, si). Un seul exemple : ta vision selon laquelle il y a des millions de ʺrefuseurs de travailʺ. Aucun homme de gauche ne dirait ça. »
--> Je suis en désaccord doublement :
- Globalement : si le penseur X a 99% d’idées similaires à la gauche et 1% d’idées similaires à la droite, il serait ainsi (?!) classé « parfaitement de droite, en citant un seul exemple »… Ben non, ce n’est pas juste : il serait très nettement à gauche, avec un minuscule contrexemple à discuter pour le comprendre (pouvant amener la gauche établie à changer d’avis [sur ce point]).
- En détail, cette affirmation (interdisant à la gauche d’invoquer des « refuseurs de travail ») est fausse : les communistes ou marxistes ont pour valeur essentielle « le travail », qui est donc obligatoire (sauf handicap sévère). S’il y a besoin d’une personne pour changer les couches-culottes dans une maison de retraite, quelqu’un serait désigné pour faire cela, sans droit à dire « non, éh : j’ai fait des études supérieures, je vaux bien mieux que ça ! » (refus du travail, direction rééducation/goulag). Notre société française 2020 (et depuis que j’étais en recherche d’emploi, 1984) est, tout au contraire, le royaume des refuseurs de travail, formant par exemple chaque année des dizaines (centaines ?) de milliers de sociologues ne servant à rien et qui refuseront tout travail de peine, avec complicité active de l’agence publique pour l’emploi dont les employés fonctionnaires refusent de « se comporter en flics » (disent leurs syndicats). Au contraire, absolu, le premier travail que j’ai eu, manuel technique, était moins qualifié que mes diplômes, localisé dans une région où je ne connaissais personne, dans un village campagnard sans distraction aucune, ce qui fait trois « motifs de refus légitime » selon les refuseurs communs (et les menteurs politiciens se prétendant de gauche, en fait fausse gauche ennemie du travail en monde privé, à la dure). Moi j’ai accepté, le petit salaire, le déracinement, l’intériorité de la vie à la campagne, trouver un premier travail (apportant salaire) est une chance, il ne faut pas exiger le paradis, total, tout de suite. Et si je n’avais pas été content de ma position, j’aurais pu chercher mieux ensuite, en plus d’effectuer mon travail. Que mes aspirations (éventuelles) ne soient pas comblées ne justifie en rien le refus. Sauf en pays à refus privilégié, rémunéré (RMI, RSA), royaume des « refuseurs de travail », insultant les vrais travailleurs, courageux (qui devraient être la base de la gauche, la vraie). Résultat : les ouvriers depuis des années maintenant ne votent plu’ à gauche, trahis, ils défoulent ailleurs leur colère contre le système exploiteur (donc ils votent très majoritairement à l’extrême-droite, l’extrême-gauche étant alliée des privilèges fonctionnaires du système). Personnellement, je ne suis pas du tout tenté par cette extrême-droite, qui s’en prend aux étrangers comme boucs-émissaires, je suis au contraire anti-frontière (davantage humaniste que groupiste/xénophobe), donc je ne me situe nulle part dans l’éventail allant d’extrême-gauche à extrême-droite, en passant par le centre (bourgeois capitaliste verbeux autosatisfait, méprisant le travail de peine). A mon sens, ma position devrait s’appeler la « vraie » gauche au sens de « véritable gauche sincère » mais c’est un jeu de mot, que gagne la « vraie » gauche au sens de « très normalement alliée à des profiteurs, éh, c’est humain ! systématique en pratique, loin des nuages rêveurs ». Puisque c’est ainsi, ce que j’accepte, je me situe simplement ailleurs, mais en rien « à droite » avec les riches rentiers escomptant continuer à dominer les méprisés travailleurs de peine. Contresens total, confirmé.
• Il dit aussi : « Ma position n’a rien de nationaliste ni même de patriotique. Je le répète une fois de plus. Seul le keynésianisme permet le développement, si celui-ci est encore écologiquement possible, des pays les plus pauvres. La mondialisation ne conduit qu’à la pauvreté, à l’inégalité et in fine à la guerre. »
--> Je suis en désaccord encore : vouloir une économie fermée sur les frontières nationales, c’est du nationalisme et/ou patriotisme, économique, repoussant le (sale) étranger pour « crime » de venir d’ailleurs (et en cachant que, comme on n’a pas de pétrole, on fait un petit peu le contraire de ce qu’on clame, hum). Quant au « développement » des pays pauvres, qui signifie « accès à l’hyperconsommation gaspilleuse » comme ici, je ne suis pas persuadé qu’il soit souhaitable. Simplement, au lieu que des très riches gaspillent frénétiquement derrière des frontières armées contre la venue de pauvres, je préférerais un monde global sans ces énormes inégalités de richesse par privilège de naissance. Ce n’est pas un « avis économique » au sens « modalité en aval de l’axiome qu’il faut toujours consommer davantage », c’est un avis moral touchant indirectement à l’économie. Par ailleurs, le partage équitable des richesses implique appauvrissement des ex-très-riches mais ça ne veut pas dire surgissement d’une pauvreté globale et encore moins d’une inégalité absente avant. Quant au fait que les ex-très-riches refusent le partage en allant jusqu’à la guerre, c’est possible mais ça en fait un camp de salauds (et j’affirme ne pas en faire partie : « not in my name » même si je suis né ici, involontairement).
• Il dit également « J’ai parfaitement compris que tu piques aux riches chinois pour les pauvres chinois. Mais pour ça il faudra tuer les riches chinois. Tu ne sembles pas t en rendre compte. »
--> C’est faux, que tel soit mon principe et ma prétendue incompréhension. Ce n’est qu’en aval du système nationaliste, qui n’est pas le mien, que le partage se ferait en Chine séparément ; au contraire, je suis d’avis de partager avec les pauvres travailleurs, asiatiques notamment, en ruinant les exploiteurs (riches Chinois certes mais surtout Occidentaux, riches surtout mais aussi classes moyennes, que je ferais dégringoler au niveau de vie chinois, partagé humanistement). Que les riches refusent de partager n’est pas nouveau, et ils ont été effectivement massacrés en France 1789, Russie 1917, Chine 1949, Cambodge 1975 etc. mais… s’ils disent « je refuse de partager, il faudra me tuer pour que je cesse d’accaparer », il n’est pas juste de conclure que les tueurs en face sont des meurtriers d’innocents, et un simple partage honnête aurait évité cela (sans guerre, par simple autocritique morale et action en conséquence). En 1788, les nobles ont refusé l’abolition des privilèges et ils ont été massacrés ensuite, mais à mon avis c’est leur refus qui est la cause de la révolte en face. Enfin, en plus, je ne suis même pas révolutionnaire tueur, moi, je ne suis que défaitiste pensant que les riches moches continueront à dominer, hélas, je ne fais qu’exprimer un avis « mieux serait possible si l’honnêteté était le guide ».
• Il dit enfin : « Libre à toi de penser que les fonctionnaires (infirmiers, profs) sont surpayés mais ce n’est pas la Réalité. »
--> Je ne suis pas d’accord, à deux niveaux.
- Premier étage : je trouve abusif l’invocation de la prétendue Réalité, sans aucun critère pour évacuer honnêtement l’hypothèse du rêve (mien présent). Clamer « ceci est la Réalité » me parait donc entièrement abusif. Dans ce monde archi-dominé par les Réalistes (malhonnêtement), « ceci est la Réalité indéniable » vaut argument vainqueur, définitif, c’est seulement oublier de penser, interdire de douter (avec appui de la « police » psychiatrique contre la lucidité sceptique). C’est moche.
- Deuxième étage : (en ce monde même si c’était un rêve) on nous ment régulièrement à la télévision en ne parlant de salaires fonctionnaires qu’au travers des salaires en début de carrière, cachant l’avancement automatique (n’existant pas dans le privé) et les retraites privilégiées (par rapport au monde privé qui est astreint à les payer). Mes parents profs fonctionnaires m’ont confirmé avoir eu des salaires minuscules en début de carrière, avant de devenir très aisés en fin de carrière, et retraités riches. Si, globalement, cette courbe très ascendante était aplatie, ce serait éventuellement mieux, mais il ne s’agirait en rien d’en accroître uniquement la base initiale, il faudrait abaisser en proportion le haut ultérieur, à somme totale (intégrale, aire) inchangée (voire diminuée grandement, puisque l’état en déficit chronique surpaye clairement ses fonctionnaires par rapport à ses capacités de financement). Or… diminuer de 50% ou 70% les retraites des fonctionnaires est totalement inenvisageable dans ce pays, on l’a vu avec les manifestations hurlant contre la réforme des retraites envisagée en 2019 je crois. Donc, quand il est clamé qu’il faut payer davantage profs et infirmiers, il s’agit d’augmenter très fort la base initiale (ou tout l’ensemble, retraites comprises) pour accroître encore le déficit public, accroître la dette (à payer dans le futur par impôts), accroître l’inégalité avec les petits travailleurs du privé (à fin de carrière/vie beaucoup moins riche). Je ne suis pas d’accord avec le mensonge (par omission) servant de base à cela. Si on me rétorque « voilà les chiffres bruts, incontestables, montrant les salaires entre pays théoriquement comparables », je demanderais si ce sont les salaires d’embauche, et si oui, je veux à la place les salaires en fin de carrière (mais ça serait refusé car montrant l’exact contraire, ce qui n’est pas le but voulu). Et puis la notion de « pays comparables » (riches) me déplait : en quoi un professeur français mérite-t-il un salaire 50 fois supérieur à un prof philippin ? (seulement 30 fois étant clamé « odieusement trop peu… »). Non, je ne suis pas allié à ces pourritures en bande organisée, on pourrait faire immensément plus juste, mais cela ne passe pas du tout par l’augmentation des profs et infirmiers ici, métiers trouvant bien trop peu de candidats (est-il clamé) mais avec xénophobe refus de visa pour ma nièce infirmière philippine voulant venir (comme des dizaines de milliers de ses collègues). Même au temps de F.Hollande prétendu de gauche, en fait xénophobe antihumaniste comme l’extrême-droite, très exactement, mais en refusant de l’avouer, menteusement.
• Dans un autre mail, il écrit : « 1/ Pour l’affaire Obono [députée noire indigéniste, caricaturée en esclave dans un article de fiction], c’est qu’elle est mise en cause et insultée pour elle-même. On n’est plus dans la liberté d’expression mais dans l’insulte ad hominem. 2/ De plus ça vient de « Valeurs Actuelles », un journal d’extrême droite bien connu qui fait comme tous ses congénères du revisionnisme historique. A savoir que les européens ne sont pour rien dans la déportation des Noirs d’Afrique vers le continent américain. Je n’avais pas compris que les Africains étaient arrivés en Amérique en pirogue et pas en trois mats. C’est hallucinant. 3/ Malheureusement au lieu de nous brailler à longueur de temps que Trump est un fasciste, on ferait mieux de s’occuper de la France qui dérive de plus en plus à l’extrême droite. Extrême droite qui parasite de plus en plus les media et qui va nous amener Marine Le Pen au pouvoir dans deux ans. »
--> Je ne suis pas d’accord :
1/ La question de l’insulte nominative interdite et groupiste autorisée me parait mystérieuse, convaincante en rien. Insulter Hitler serait interdit mais insulter les nazis serait légitime ? Je ne comprends en rien la logique prétendue. Par ailleurs, Charlie-Hebdo a été autorisé par la « justice » à présenter (en couverture) la politicienne Nadine Morano comme « petite fille mongolienne du général De Gaulle » et Marine Le Pen comme une merde puante. Deux poids deux mesures, ce n’est pas de la justice logique mais de l’injustice illogique, désolé.
2/ J’ai entendu une journaliste (catholique de Valeurs Actuelles) nommée Charlotte d’Ornelas, ou un nom comme ça, dire que les Européens n’étaient en rien innocents de l’esclavage négrier, mais il est totalement faux de dire qu’ils en sont les seuls coupables, cet article illustrant la vérité historique (disait-elle) qu’il y a eu trois groupes esclavagistes impliqués : des rois noirs, des marchands arabes, des navigateurs et agriculteurs européens. C’est une déformation outrancière que de clamer que cela exonère les Blancs de toute responsabilité, alors que ça ne fait que relativiser, au sein d’un monde disparu où presque tout le monde pratiquait l’atrocité antihumaniste. Certes le relativisme embarrasse le manichéisme ne tolérant que très-très-bien et très-très-mal, mais moi j’appelle ça de la lucidité (certes peut-être hallucinante tant elle est rare, mais anormale par son honnêteté seulement).
3/ Cracher sur l’extrême-droite ne serait audible que si les autres camps étaient purs, ce que je conteste totalement : tous les candidats à élection présidentielle (constitution oblige) sont des nationalistes d’extrême-droite, ouvertement ou en cachette en crachant sur telle marionnette en forme de bouc émissaire prétendu atroce. Ma nièce infirmière philippine a vu son visa de venue en France refusé aux temps de droite-gauche-centre au pouvoir, tous pareillement xénophobes, faire semblant de cracher sur Marine Le Pen (implicitement désignée comme néo-nazie) cache qu’ils le sont tous (et toutes). J’ai imaginé autrefois que le Parti Humaniste (immensément minoritaire) était seul différent, mais il se réclame des droits de l’homme, dont j’ai démontré le nationalisme xénophobe, et quand je leur ai écrit, ils n’en démordent pas : ces droits de l’homme, tels quels, valent pour eux Bible. D’extrême-droite aussi, donc. Seul mon parti démocronde (virtuel, ou relevant peut-être vaguement de la mouvance officieuse « no border ») me semble échapper à ce classement.
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Discussion concernant le magazine honni, 10/11/2020
  Mon ami contradicteur répond à un de mes paragraphes ci-dessus (c’est moi qui numérote) : « 1/ Ce torchon de « Valeurs Actuelles » qui, je crois, a été condamné, je ne sais pas combien de fois pour racisme, utilise la méthode classique de l’extrême-droite. Comme Le Pen père. C’est à dire de parler de corde dans la maison d’un pendu. 2/ Représenter, disons, Mélenchon, en esclave n’a évidemment aucune incidence insultante. Prendre une femme noire et la transformer en esclave, ça ce n’est pas neutre. On est évidemment dans le racisme 3/ et en plus le revisionnisme. Je ne nie pas qu’il y ait eu des esclavagistes arabes ou noirs. Mais comment se fait-il alors qu’il n’y ait quasiment pas de noirs dans les pays arabes, turcs ou perses alors que des millions et des millions de descendants d’esclaves sont dans les Amériques. Effectivement dans l’Afrique sub-saharienne, ce n’est pas facile de savoir. Il faut avoir lu le livre de Mme Diop-Maes, agrégée d’histoire et fille, horresco referens, de cheik Anta Diop. Elle explique très bien que les Arabes et les peuples noirs se contentaient d’ « écrémer » les populations sur lesquelles ils prélevaient des esclaves. Un peu comme l’histoire de la poule aux œufs d’or où le propriétaire de la poule ne l’aurait pas tuée. 4/ Les européens détruisaient absolument tout et ont d’ailleurs détruit un certain nombre d’états africains. C’est autrement plus grave même si l’esclavagisme arabe ou noir n’a évidemment aucune excuse. C’est là que l’on voit le progrès hallucinant des idées d’extrême-droite dans ce pays chez les politiques et dans les media. »
  Je réponds, point par point :
1/ Je ne comprends rien de rien aux accusations judiciaires de racisme, qui n’ont à mon avis aucune valeur probante. Dans l’hymne national, décréter que les étrangers (et leurs bébés) ont « le sang impur », cela me parait atrocement raciste, mais aucun problème pour la justice. Pareil pour la Bible, que je trouve horriblement raciste pro-juive, cela n’est aucunement condamné, alors les juges condamnent untel ou untel, à leur bon vouloir, sans aucune espèce de logique, ce n’est crédible en rien de rien. J’ai par ailleurs lu un énorme livre très nul (de P.A. Taguieff) qui clamait qu’il y a deux racismes, type I et type II, et donc que tout le monde est raciste, qu’on dise n’importe quoi ou son contraire. C’est imparable puisque c’est du bla-bla n’importe comment, établissant ses propres définitions. Sans même parler des sens dérivés sans race, comme le racisme anti-jeunes. Non, la condamnation judiciaire pour racisme ne me parait pas objective indubitable (et puisque j’ai l’expérience personnelle de la justice comme menteuse outrancière, je ne lui accorde en rien confiance).
2/ Je ne connaissais pas la dénommée Obono, mais d’après ce que j’ai entendu, elle discourait systématiquement en se plaçant comme pauvre victime descendante d’esclaves, maudissant les sales blancs descendants d’esclavagistes. Au lieu de réconcilier les nouvelles générations, elle avait une attitude raciste antiblancs, c’est ce qui a énervé les gens de Valeurs Actuelles, et ils l’ont imaginée en « vraie esclave » au-delà de ses clichés imaginaires, ce ne sont pas eux qui inventaient là du racisme, c’est un retour de bâton. Il ne s’agissait nullement de dire « puisqu’elle est noire, elle ne mérite que d’être esclave », absolument pas, il s’agissait (si j’ai bien compris) de dire : « chiche : avec machine à remonter le temps, sois effectivement esclave et regarde la vérité de la situation, tellement différente de ce que tu racontais machiavéliquement. » Ce n’est pas l’agression raciste d’une innocente, c’est un retour argumentaire (imaginaire en clair) contre une raciste active haineuse revancharde.
3/ Je ne m’intéresse pas beaucoup à l’histoire, mais d’après ce que j’ai entendu dans ma scolarité, il n’y a aucun mystère : les très horribles Européo-Américains ont voulu faire esclaves les Amérindiens qui hélas mourraient en masse, en esclavage, alors ils ont cherché une autre main d’œuvre, pour faire du fric en écrasant des innocents travailleurs-esclaves (oui, c’est atroce, mais conforme à la Bible encore légale aujourd’hui…). Ainsi, ils ont acheté des esclaves noirs à des rois noirs attaquant les autres tribus, ces rois noirs ne conservaient pas d’esclaves apparemment, mais se contentaient d’en faire commerce. Pareil, il parait que des marchands arabes étaient impliqués dans la vente, ou intermédiaires, sans garder eux des masses d’esclaves. Voir la totalité du tableau ne veut en rien dire que les Blancs de l’époque étaient innocents, mais clamer que les Noirs étaient tous innocents quand les Blancs étaient tous coupables (même les ouvriers agricoles en Europe, aucunement impliqués dans cette traite), c’est un abus. Les torts étaient partagés, même si le pire semble avoir résidé dans l’immense fortune blanche américaine (et des ports comme Bordeaux, des bourgeois financiers d’armateurs comme Voltaire). L’objection « il y avait aussi des noirs esclavagistes » ne me semble en rien révisionniste mais historiquement plausible (voire « historiquement vraie » selon les réalistes).
4/ Je ne comprends pas en quoi le fait de signaler que certains Noirs et Arabes n’aient pas été innocents dans la Traite Négrière implique une atroce avancée des idées d’extrême-droite actuellement. J’en avais entendu parler dans ma scolarité secondaire vers 1974-81, peut-être cela a été ensuite caché (avec les années « Touche pas à mon pote » dites antiracistes ?) mais rétablir ce qui était dit (humanistement) n’a rien de monstrueux néo-nazi ou apartheidien.
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Auto-défense encore, 15/11/2020
  Mon ami contradicteur n’en démord pas, me classant totalement à droite, et je trouve ça scandaleux, insultant (même s’il affirme ne pas m’insulter en cela, je le reçois ainsi, comme culpabilisé injustement). Pour refaire le point, je réexplique ma position : la gauche c’est vouloir le partage (au maximum en version extrême), la droite c’est la supériorité intouchable des riches (au maximum en version extrême). La révolution française du pauvre tiers-état contre les riches privilèges a été une victoire de la gauche contre la droite, la révolution russe pour les pauvres travailleurs de peine contre la riche bourgeoisie a été une victoire de la gauche contre la droite, l’ère Reagan-Thatcher pour les fortunes boursières contre les pauvres travailleurs a été une victoire de la droite contre la gauche. Dans ce tableau, je préfère totalement la gauche contre la droite, il est faux scandaleux d’affirmer le contraire. Mais… au 20e siècle, la grande affaire a été l’essor du communisme (applaudi par les « intellectuels » français) puis son écroulement, et pourquoi s’est-il écroulé ? C’est comprendre cela (son instabilité en voie d’écroulement puis son écroulement advenu) qui m’a conduit à l’humbilisme, qui est soit une nouvelle gauche, soit un ailleurs évitant les pièges minant ladite gauche (cassant sa légitimité). J’explique. Le partage prenant aux riches pour donner aux pauvres, c’est bien si tous sont des travailleurs courageux, et encore mieux si les pauvres sont des travailleurs courageux et les riches des non-travailleurs oisifs, mais… le principe du partage automatique dissuade du travail courageux : s’il suffit d’attendre le partage garanti, la plupart refusent l’effort, optimisant ainsi encore davantage leur ratio réconfort/effort. En URSS dont j’apprenais la langue (russe), le dicton populaire (secret) était « ils font semblant de nous payer alors nous faisons semblant de travailler », et les champs pourrissaient sur place car récolter effectivement est fatigant et ne rapportait rien de plus (dans le système là-bas) que le refuser, et des journalistes français partis visiter une usine pétrochimique n’ont trouvé aucun employé, celui venant finalement répondant que les autres n’avaient sans doute encore pas eu envie de venir bosser. C’est logique : c’est ça le salaire garanti quel que soit l’effort consenti, ça aboutit à la pauvreté de tous et la misère, et la jalousie envers les pays fonctionnant différemment, d’où abandon de ce mode de partage, mal pensé. En France semi-capitaliste, on voit un peu ce phénomène avec la fonction publique, dont les publicités mutualistes disent qu’elle regroupe « ceux qui veulent servir » ; erreur : les fonctionnaires français (à emploi garanti éternel par statut) sont souvent en grève, refusant de servir, et quand ils servent : souvent c’est en envoyant promener l’usager considéré gêneur et dont la satisfaction ne leur apporterait rien (et les dominer avec mépris est apparemment jouissif pour l’ego). Tandis que… le secteur privé sert les clients, et avec le sourire (de façade) car sinon les clients vont ailleurs et c’est la ruine personnelle (du patron et de soi-même) ; donc le secteur privé précaire sert bien mieux en pratique que le secteur public protégé. Le comprendre révolutionne le principe de partage de (l’ancienne) gauche : d’accord dire non à l’égoïsme triomphant des riches (principe de droite), mais dire non aussi au refus d’effort pour attendre tout du partage (principe de « gauche » mal pensée). Mon idéal est le partage avec les travailleurs courageux, c’est une gauche corrigée, améliorée, absolument pas une droite. Si, dans les détails des débats, des orateurs de droite ont employé certains de mes arguments, ça ne fait pas pour autant de moi quelqu’un de droite sur le fond. Tout comme : si, dans les débats, des orateurs staliniens (ou nazis, ou esclavagistes, ou sionistes, ou islamistes, etc.) ont employé certains de mes arguments, ça ne fait pour autant de moi quelqu’un de ce(s) groupe(s). Il faut classer quelqu’un sur le fond de sa pensée, pas par amalgame ponctuel d’après un détail, sur lequel peuvent se rejoindre (sans aucunement se confondre) des gens extrêmement divers. L’amalgame est la pire des injustices (comme « vous aimez les autoroutes donc vous êtes nazis ! vous aimez les nuggets McDo donc vous êtes capitalistes esclavagistes ! vous n’aimez pas les fortunes boursicoteuses donc vous êtes dictateurs staliniens ! vous n’aimez pas les lunettes donc vous êtes tortionnaires assassins khmers rouges ! vous n’aimez pas l’épuration ethnique d’Israël donc vous êtes terroriste massacreur d’enfants ! »). Non, pitié (moralement) et soyons justes (logiquement) : pas d’amalgame…
  Par ailleurs, quand j’ai démoli la biographie du créateur de l’entreprise qui m’a embauché (pour 34 ans), prétendu « très admirable créateur de richesse », j’étais à 100% anti-droite. Dans le tableau de l’entreprise qui m’employait et autour, schématisé, je verrais 7 individus : a) le grand patron millionnaire, restant chez lui ou au golf pour empocher les bénéfices ; b) le directeur ou sous-directeur, bardé de diplômes en récitation, et commandant aux petits employés méprisés ; c) le technicien logique, assidu et inventif (moi-même) ; d) l’ouvrière accomplissant un dur travail sur machine répétitive ; e) le fonctionnaire rédigeant la paperasse pour que l’Etat empoche 60% des sommes ; f) le policier, force de « l’ordre » obligeant à obéir aux réquisitions fiscales et sociales ; g) le chômeur refusant la place d car pas assez payée et plutôt pénible, l’allocation sans travail étant préférée ; la droite élit a (voire b), la gauche actuelle élit e-f-g (voire d, mais peu car soupçonnée d’être sympathisante de l’extrême-droite) ; le centre (giscardo-macronien) élit b (voire a s’il paie bien ses impôts pour e-f-g) ; mon humbilisme (ou vraie gauche) élit d surtout, et un peu c. Dire « tout ce qui n’élit pas e-f-g est de droite », c’est une lourde erreur, une confusion complète, injuste si butée refusant d’entendre le plaidoyer de défense.
  En quelques mots, je résumerais ça en :
- Droite = pour les riches (et des pauvres espèrent quelques retombées positives)
- Gauche = pour tous (via l’impôt et les fonctionnaires un peu avantagés)
- Humbilisme (ou gauche corrigée) = pour tous sauf les refuseurs de travail/effort (qui faisaient capoter l’égalitarisme) et sans privilèges fonctionnaires (injustes)
   Ceci posé, je reprends les (nouveaux) arguments de mon ami en détail :
1- « A) Je ne vois pas de malentendus mais un désaccord radical tant sur les idées que les faits entre toi et moi. B) D’abord je te prends en contradiction avec toi-même. Tu as rejeté un de mes arguments sous prétexte que l’induction n’était pas valable et maintenant tu fais la même chose à partir d’un cas unique. C) Je ne nie pas qu’on peut voler la sécurité sociale ou le chômage comme on peut vivre du trafic de drogue. Mais l’immense majorité des gens sont honnêtes D) et c’est encore une fois un des arguments des pires ultralibéraux que tu utilises. Exactement le même que Reagan avec ses ʺwelfare queensʺ évidemment noires si possible. Mêmes arguments pour les quartiers populaires tirés en effet des pires libéraux que j’aimerais bien voir à la place des jeunes de banlieue. »
--> A) Je ne suis pas réaliste, ayant invalidé la réfutation cartésienne de l’hypothèse du rêve, donc il est faux d’affirmer que mes faits de référence discordent de ceux de mon interlocuteur, je n’affirme pas de « faits incontestables », tout pouvant être un rêve de ma part. Ne pas prendre cela en compte est au mieux un malentendu, au pire une attaque déloyale.
B) L’induction est une erreur logique disant « tel exemple suffit à prouver telle universalité », et il n’est pas vrai que j’emploie un faux mécanisme de ce genre. Simplement, face à une universalité prétendue, un seul exemple suffit à en prouver la fausseté. Et puis un exemple décrit en le choisissant parmi cinquante dans le même sens, ça peut être une illustration évoquant un mécanisme peut-être général (suggestion dubitative), sans prétendre que c’est prouvé systématique (induction affirmative). Attention à l’illogique accusation d’illogisme.
C) Affirmer « l’immense majorité des gens sont honnêtes » me semble exprimer un vœu utopique, respectable en tant que tel, mais ce n’est en rien convaincant. L’autre jour a été présenté à la télévision un sondage sur l’obéissance aux instructions de confinement actuelles, et 60% affirmaient avoir au moins 1 fois enfreint les règles ; donc 40% ont suivi la règle, que les gouvernants appellent honnêteté, ce n’est pas l’immense majorité non (même si on peut discuter sur la pertinence ou non de définir ainsi l’honnêteté) ; en tout cas un utopiste aurait pu clamer « l’immense majorité des gens suivent la règle », avant d’être totalement démenti par l’enquête vérificatrice, sa clameur de principe n’était pas un argument mais une affirmation douteuse (généreuse peut-être mais pas spécialement crédible).
D) C’est une erreur totale de dire que, puisque ma pensée rejoint celle de tel extrémiste sur tel point, c’est de lui que je tire cet argument, ce qui me salit, me déjuge. Par exemple, je suis antisioniste par conviction humaniste (enfin : humaniste plutôt que raciste, pas humaniste plutôt qu’égocentrique), quand d’autres sont antisionistes par fanatisme terroriste, dire que j’utilise un argument des pires terroristes est malhonnête, hors sujet, condamnant par amalgame pour éviter de discuter du point en question, c’est une manœuvre rhétorique de tromperie active, je désapprouve cela.
• 2- « E) Si tu considères que les pauvres sont payés à ne rien faire, c’est que ce sont des fainéants. Il faut avoir le courage de ses opinions. F) J’ai déjà répondu plusieurs fois à tes arguments encore une fois tirés de la droite la plus violente. Dirais-tu que les quelques chômeurs suisses sont des fainéants et que les pauvres patrons suisses sont obligés d’employer ces clochards de français ? il y a d ailleurs une votation en suisse pour ne plus employer d’étrangers européens qui a été rejetée, je crois. Aucun de ces arguments ultralibéraux ne tient. G) Encore une fois, heureusement que tu n’es pas de droite sinon je me demande ce que ce serait. Tu te sens insulté, bien à tort, H) mais qu’est-ce que je serais censé dire, moi, qui ai connu le chômage, ne pouvant même pas à l’époque obtenir un emploi de magasinier à Limoges. Poste auquel j’avais postulé. »
--> E) Il y a là une confusion totale. Peut-être que le principe de droite consiste à dire Riche = courageux travailleur gagneur et Pauvre = Fainéant oisif perdant, mais ce n’est en rien de rien mon opinion, je le jure. Plein de riches le sont par héritage oisif, non travailleur, plein de courageux travailleurs sont beaucoup plus pauvres qu’eux, exploités par eux et je trouve ça scandaleux (ce qui est une opinion de gauche, entièrement). Mais l’effondrement soviétique a confirmé le dicton humoristique « l’être humain n’est pas fait pour le travail, la preuve : ça le fatigue », et il semble naturel, quasi automatique, que chacun cherche à optimiser son ratio réconfort/effort, donc à minimiser l’effort si le réconfort est garanti. Ça n’a rien de spécifique des pauvres mais me semble universel (ou quasi universel, hors passionnés bénévoles, tirant réconfort psychologique sans besoin de réconfort matériel). Enfin, il y a une confusion dans le terme fourre-tout « pauvres » : je ne dirais pas du tout qu’un employé au très petit salaire minimum, pour 35 ou 42 heures de travail par semaine, est fainéant puisque « pauvre » (à l’échelle capitaliste étasunienne), pas du tout. Je dis qu’un allocataire social refusant le travail, car celui-ci n’est pas assez payé ou est jugé déplaisant, c’est un profiteur injuste du partage, refusant l’effort normal méritant salaire selon moi. Je ne le traiterai pas de fainéant car tout le monde (ou personne) est fainéant, aimant dormir plusieurs heures par jour, se reposer certains jours, etc. Il parait qu’aux temps antiques, le judéo-christianisme était désigné comme « religion des fainéants », tirant excuse religieuse pour refuser le travail 1 jour par semaine… Le mot de fainéant est très relatif, donc. Ce n’est pas mon sujet, et je ne dis nullement « pauvre donc fainéant », simplement je dis « parmi les pauvres, il y a, en France pratiquant l’assistanat, d’injustes profiteurs refusant l’effort normal », ce qui me choque aussi (pas seulement ça dans le spectre des revenus, mais ça et la fortune oisive des riches héritiers ou patrons enrichis par mensonge commercial).
F) Je ne connais pas tellement le cas suisse, même si le département où j’habite est frontalier de ce pays, avec plusieurs ex-collègues français partis travailler là-bas pour des salaires énormes. Pour ce que j’en connais, les français embauchés le sont pour leur qualification pointue, peut-être non disponible parmi les chômeurs suisses. Ça n’a absolument rien à voir avec l’idée que les travailleurs transfrontaliers sont des clochards, ni que les patrons suisses sont pauvres, ni que les chômeurs suisses sans qualification sont des fainéants. S’il n’y a en Suisse aucun travail non qualifié ne trouvant pas preneur, je comprends bien que les chômeurs suisses ne sont pas chômeurs par refus de travail (à la française, injustement indemnisés), mais si au contraire il y a quantité de postes non qualifiés (et non atroces genre prostituées) ne trouvant pas candidat, ça ressemblerait à la France. Je ne dirais rien sans connaître le détail de la situation là-bas, je ne comprends pas l’objection voulant que je conclue en aveugle.
G) Si j’étais à droite, je serais pour l’exploitation du travail de peine sous-payé par le patron oisif surpayé, ce qui est le total contraire de ma position. Affirmer quand même que c’est ma position est une insulte, oui, me prétendant « salaud » semi-esclavagiste, ce que j’essaie vraiment de ne pas être. (Même s’il faut pour cela m’opposer à la majorité des gens ici, très volontaires pour exploiter les semi-esclaves asiatiques, via les importations « très bon marché ».)
H) Ne pas avoir été retenu pour un poste non qualifié et distant ne fait en rien de mon ami un fainéant selon moi, et ce cas ne dément en rien qu’il y ait refus de travail quelque part, par quelqu’un. Concernant ce poste précisément, peut-être qu’il y avait cinq candidats, et un autre a été pris, c’est la vie, la dure loi du monde privé. Dans un cas comme ça, on cherche ailleurs, encore et encore, il est notoire que la position de demandeur d’emploi consiste à chercher et chercher encore, jusqu’à trouver. S’il n’y avait aucun emploi non qualifié ne trouvant pas candidat, il n’y aurait rien à reprocher à ces pauvres demandeurs d’emplois, mais… c’est très différent quand on entend les restaurateurs, les EHPAD, les agriculteurs, etc. (pas seulement à la télé peut-être manipulée mais en face à face pratique) dire qu’ils ne trouvent pas de candidats (français) à l’emploi non qualifié qu’ils proposent – ces emplois-là sont très clairement refusés, dits « déplaisants, trop peu payés, situés pas là où l’on préfère, etc. » et ça change tout, là il s’agit de chômage volontaire (à tort indemnisé, selon moi, puisque poussant le ratio réconfort/effort vers + l’infini, l’effort consenti étant nul ou epsilonesque).
• 3- « Ce sont tes positions économiques qui te classent à droite. Ce sont celles qui sont décisives pour moi. »
--> C’est faux : économiquement je ne suis pas de droite capitaliste exploitant le travail de peine sous-payé. Tout au contraire, je souhaite une échelle de revenus restreinte à « de 1 à 4 », sans aucun rapport avec le « 1 à 1 million » en pays capitaliste (droite), ou même « 1 à 100 » en pays stalinien (gauche). Simplement, en élisant la valeur « travail/effort », je m’attaque aux deux côtés de profiteurs : les très riches tirant les ficelles à leur immense profit égoïste (protégés de la droite), les refuseurs de travail escomptant obtenir confort par le partage (« protégés » de la fausse gauche).
• 4- « I/ J’ai été contraint (pour mes parents) de fréquenter l’hôpital Purpan et Rangueil de Toulouse et je ne me souviens pas d’une pléthore d’administratifs ni de médecins ou d’infirmières aussi (quasiment les plus mal payés d’Europe). Tu as dû t’en rendre compte quand tu as été hospitalisé. J/ Quant aux impôts les plus élevés du monde c’est bien sûr un bobard. Je l’ai déjà mentionné dans une autre lettre. Si les media étaient libres et non les perroquets de leurs propriétaires ultralibéraux, on s’en rendrait compte. Le plus étonnant c’est que tu t’y laisses prendre. K/ Où sont passés les impôts ? Je vais te le dire. Dans les subventions inutiles aux entreprises type CICE, on s’en est rendu compte avec Bridgestone qui ferme le site après avoir reçu des millions. Et aussi les charges payées par l’Etat à la place de l’entreprise pour les bas salaires. L/ Et il parait que la France est un pays quasi communiste. Là aussi si on était un pays libéral, on se demande ce que ce serait. »
--> I/ Quand j’ai été hospitalisé deux années en 1998-2000, je n’avais en rien connaissance du salaire des personnels soignants. Et les infirmières/aides-soignantes étaient hargneuses/maltraitantes dans une logique très fonctionnaire criant après les usagers les dérangeant. 99,99% du temps, elles n’étaient pas dans ma chambre, et je n’ai en rien pu constater si elles étaient débordées par le nombre de sollicitations ou bien étaient tranquilles à siroter du café dans leur salle recevant les appels sans répondre avant fin de la tasse et/ou séance de maquillage (ce que j’avais constaté en allant visiter ma sœur hospitalisée quelques années plus tôt, les visiteurs étant amenés à demander la procédure de visite au local infirmier). L’expérience côté patient ne renseigne pas à ce sujet. Quant aux salaires, je le répète : on nous ment si on continue à nous parler exclusivement du salaire d’embauche en cachant le salaire en fin de carrière (salaire final immensément différent du salaire initial, dans le cas des enseignants, autres fonctionnaires bien plus nombreux dans ma famille).
J/ Je n’affirme nullement que la France a les impôts les plus élevés du monde, je n’ai nullement été enquêter partout pour comparer. Ceci dit, je constate que le montant des « charges » fiscales/sociales est ici colossal, totalement incompréhensible. Quand je suis sorti de l’hôpital en 2000, j’avais embauché une femme de ménage pour m’aider à tenir mon appartement présentable, et… elle ne touchait que la moitié de ce que je devais verser pour son travail, le reste « disparaissant » dans « les charges », pour la sécurité sociale, l’Etat, etc. Cela choque très fort les Etasuniens et Philippins que je connais, en tout cas. Ce racket fiscal arrose ensuite les politiciens menteurs, les fonctionnaires maudissant les usagers, les assistés refuseurs de travail. Je trouve ça atroce. Ma source à ce sujet n’est pas du tout « les médias », ne faisant qu’un peu confirmer le jugement qui était déjà le mien (et pas spécialement au sujet de « impôt sur le revenu » seul, parfois assimilé à tort au mot « impôt »).
K/ L’Etat français ponctionne avidement la richesse des entreprises, par les impôts de production, les charges sur les salaires, les impôts sur les bénéfices etc. Qu’il en rétrocède un petit peu (quand la droite est au pouvoir, ou centre, ou centre-dit-de-gauche) n’en fait pas « la principale destination de l’impôt ». C’est un peu comme le scandale d’annulation macronnienne de l’impôt sur la fortune, accusé d’avoir fait cadeau de milliards aux plus fortunés : je crois qu’il s’est agi simplement d’abolir un certain supplément de confiscation décidé par un gouvernement précédent, et « moins saigner » n’est pas exactement « couvrir d’or », à mon avis. Ceci dit, oui je serais pour une beaucoup moins grande disparité de richesse, mais sans passage par l’impôt de l’Etat arrosant ses fonctionnaires tranquilles refusant l’effort (et chômeurs refusant le travail pénible), à mon avis c’est vers les courageux petits employés du privé que devrait se faire le rééquilibrage. Ni droite ni gauche (fausse-gauche) là encore, explicitement.
L/ Le fait de matraquer d’impôts et charges les entreprises privées, au profit d’une immense masse de fonctionnaires sans risque de perdre leur emploi, oui ça me semble aller dans un sens socialiste : un peu anticapitaliste et semi-communiste. Il n’y a pas confiscation de toute propriété privée, il n’y a pas 100% de fonctionnaires, donc ce n’est pas le communisme au pouvoir, d’accord. Mais les entreprises (et leurs employés) ne sont pas du tout libres de faire au mieux pour leurs intérêts, le contexte n’est pas libéral mais dirigé gendarmé, vers les caisses de l’Etat, qui dilapide l’argent frénétiquement et en plus nous endette pour des siècles. Alors non, effectivement, ce n’est ni communiste ni libéral, ça me semble un surf de privilégiés (grands et petits) sur la vague de banqueroute.
• 5- « Je ne t’ai pas traité d activiste mais je constate simplement les implications de tes réflexions, du plus haut intérêt d’ailleurs. »
--> Merci de m’aider à percevoir les objections que je n’avais pas envisagées, oui. Si je me suis mal exprimé, ou pas assez clairement, il est effectivement judicieux d’en discuter, même si c’est une utopie et pas du tout un projet à visée de mise en place effective. J’aurais aimé que Jésus-Christ réponde à mes objections graves, ou Karl Marx. Leur monologue affirmatif, ne voyant pas les objections très évidentes, a gâché leur apport (éventuel).
• 6- « Décidemment on ne doit pas être sur la même planète. Sur Bfm-tv il y a toujours un ʺjournalisteʺ de Valeurs Actuelles au moins par jour. Le seul qui aurait été banni, ce serait le directeur, un certain Lejeune, je crois ou un nom comme ça. Malheureusement, tout le monde est tombé sur Trump, en le traitant de fasciste, alors qu’on ferait bien de regarder la France, comme d’habitude. »
--> La chaine Bfm-tv ne fonctionne plu’ avec mon opérateur d’ondes télé via satellite (l’immense construction de la Croix Rouge, à côté de chez nous, bloquant les ondes terrestres), mais mon ami disait une autre fois que la chaine d’information C-News que je regarde maintenant à la place est aussi d’extrême-droite (façon Valeurs Actuelles), voire davantage encore. Pourtant C-News emploie maintenant comme chroniqueur (entre autres) un nommé Olivier Dartigolles qui était auparavant invité du parti communiste, très à gauche. Qu’il y ait tel ou tel chroniqueur ne prouve en rien que c’est la direction monobloc de la chaine. Il y a rarement unanimité, sauf sur les sujets que sont les rejets abrupts du populisme et de l’antisionisme, là c’est totalement exempt de débat contradictoire, de voix discordante. Quant à Trump, je ne le traiterais pas de fasciste car je connais mal ce mot (avec sans doute sens 1 et 2 au moins, puisque les dits islamo-fascistes ne sont ni mussoliniens ni hitlériens ni franquistes). Trump (battu en réélection) était clairement caractériel xénophobe, dangereux avec le bouton de l’arme atomique massive, et ne m’était nullement sympathique comme hyper-mâle alfa dominateur exacerbé (je n’aime pas Tapie et Balkany, en France, dans ce genre de personnalités). Quant à dire si nos médias français sont eux fascistes, c’est pareil : ce mot n’est pas clair selon moi. Je vais quand même aller demander le sens au dictionnaire Google : « a/ Doctrine, système politique nationaliste et totalitaire que Mussolini établit en Italie en 1922. b/ Doctrine ou système politique tendant à instaurer dans un État un régime totalitaire du même type. [Et « totalitaire » :] régime à parti unique, n'admettant aucune opposition organisée. » Ben non, ni les médias français ni Trump n’ont exigé de parti unique (pour ce que j’en sais). Et dire que les communistes (avec leur parti unique, et leur basculement de l’internationale vers le nationalisme) sont « donc » fascistes me parait étonnant ou contradictoire, puisque la guerre 1941-45 a été (en Europe de l’Est) une lutte à mort entre fascisme et communisme, se haïssant mutuellement. Autre point : j’ai entendu dire que, selon Trump, un mal aussi grave que le terrorisme islamiste est, sur le plan intérieur, les gauchistes anti-fa (anti-fascistes, donc s’en prenant à lui ?), ce qu’ont applaudi les suprémacistes blancs (néo-nazis ? et autres ?) qu’il refuse toujours de condamner. Je ne suis pas expert du sujet, j’ai seulement entendu ça, et ça ne me semble pas totalement mensonger vus le personnage et ses tweets excités reproduits comme citations tracées.
• 7/ « Ça correspond bien à ce que je dis. La droitisation du spectre politique. Il y a eu, je ne sais pas si je l’ai dit, une véritable prophétie de Le Pen père, il y a 25 ans, qui prophétisait que le Front National serait bientôt au centre de l’échiquier politique. Il a eu raison car débordé sur la droite, par les ʺRépublicainsʺ et aussi ʺla République en marche vers l’abimeʺ. Et je le prouve, un des leaders des premiers a déclaré que le Rassemblement National était d’extrême gauche, tu as bien lu. Et un représentant des seconds, d’ailleurs apparemment magrébin, déclarant que le programme économique du RN était d’extrême gauche. Là aussi tu as bien lu. Tout est dit. »
--> Je ne suis pas d’accord que cela soit aberrant inouï, non. Enfin, j’ignore les origines du mouvement de Jean-Marie Le Pen, parait-il issu de l’antigaullisme refusant la défaite rendant l’Algérie, mais actuellement le parti de Marine Le Pen ne clame pas « oui, nous sommes très fiers d’être l’extrême-droite ». Et ce n’est pas forcément qu’un mensonge par omission. Si la droite est le camp des millionnaires, l’extrême-droite pourrait être le camp des milliardaires (illustré par Donald Trump devenu président), mais en France ce n’est en rien l’argumentaire de ce parti, qui est seulement ultranationaliste anti-étrangers pro-compatriotes. Et, aux temps du référendum pour ou contre l’Europe, je crois me souvenir que ceux qui étaient au maximum anti-Europe étaient le parti communiste et le FN, regroupés comme « maudits populistes » par le centre au pouvoir (de centre gauche à centre droit). Donc oui, les extrêmes se rejoignent en un sens, et comptent sur la même adhésion du petit peuple contre la prétendue élite (fausse élite à mon avis, toute pourrie immonde d’autosatisfaction injustifiée, hautaine, insupportable). Aux dernières élections présidentielles, FN et FI (allié au PCF) étaient les seuls à vouloir le référendum d’initiative populaire, oui ça se rejoint (et je trouvais ça bien, même si je désapprouvais totalement la xénophobie chez Le Pen et l’amour des privilèges fonctionnaires chez Mélenchon). Et ça n’a rien à voir avec vanter le grand patron (droite) ou bien le petit ouvrier (gauche). Ou plutôt si : les deux (Le Pen et Mélenchon) prennent le parti des petits ouvriers contre le riche patron (voulant remplacer ses petits ouvriers par des immigrés moins chers). Donc oui, les deux sont en un sens d’extrême-gauche, il n’y a que sur la question des migrants, de l’ouverture des frontières, qu’ils discordent et se haïssent mutuellement. En effet, si on sort du cadre franco-français (patron/ouvrier) pour poser les questions en termes humanistes, mondialistes, le parti des Le Pen veut des riches français méprisant les pauvres étrangers refoulés, tandis que PCF et FI essaient d’éviter cette xénophobie, sans le dire trop fort pour ne pas perdre leur base électorale… En pratique, la question ne porte pas du tout sur l’ouverture des frontières (à la façon de mon point de vue démocronde) mais sur le « renvoi chez eux » des étrangers vivant ici, ou bien de l’autre côté : réparation « indigéniste », financière et peut-être légale par discrimination positive, au profit des descendants d’immigrés (sans poursuivre les flux toutefois).
• 8- « ʺLes insoumisʺ je crois que c’est leur nom, ne sont pas d’extrême-gauche car ne voulant pas détruire le capitalisme. Et ils ne sont pas de droite non plus car ils ne voient pas, eux, de chômeurs volontaires. »
--> Le parti FI est allié explicitement au PCF, même s’il n’en partage pas tous les buts détaillés, c’est possible. Ces manœuvres d’alliances, pour la république avec élections majoritaires à 2 tours, m’intéressent peu. FI est en tout cas bien plus à gauche que le PS, qui se prétendait à gauche, ça explique le label dit « extrême-gauche ». Et effectivement, l’ancienne gauche socialo-communiste de 1981 a pu virer au centre-droit en 1983, puis avec François Hollande au pouvoir (comme les travaillistes de Tony Blair au Royaume Uni, comme les démocrates étasuniens il y a très longtemps peut-être – j’ai lu l’ouvrage « En un combat douteux » de Steinbeck parlant de communistes étasuniens en action vers 1920 peut-être). Cela fait que l’ex-gauche française (et le socialisant Bernie Senders aux USA ?) se verrait abusivement dénommée « extrême-gauche ». Quant à savoir si on est de droite ou non, je maintiens que ça se juge au sein de l’entreprise privée (pro-chefs-riches ou pro-subalternes-pauvres), ça n’a absolument rien à voir avec la question secondaire qu’est le pourrissement de la gauche par l’attente abusive du partage (refuseurs de travail, fonctionnaires refuseurs d’effort, etc.). Selon moi, tout au moins (mon ami n’est pas d’accord, mais ne me convint en rien de rien). Autre point, les « insoumis » sont-ils vraiment insoumis ? puisqu’ils se plient aux lois même injustes pour ne pas être dissous ? Et moi moins allié qu’eux aux lois pourries liberticides, suis-je insoumis, dans la mesure où je ne fais pas du tout la révolution ? Au fond, peu importe les mots, les qualificatifs. Il y a des désaccords, simplement, diversement, refusant soumission totale à l’autorité (abusive, quoique légale puisque gouvernant l’écriture des lois).
• 9- « M/ J’ai toujours trouvé ridicule la ʺguerre des boutonsʺ, tant le livre qu’on m’avait obligé à lire à l’école que le film des années 50 ou 60. (…) N/ Les exemples que tu cites peuvent apparaitre convaincants mais que dis-tu de l’exemple inverse : la guerre de Sécession. O/ Et la ʺconstruction européenneʺ nous amène droit à la guerre, j’en suis convaincu, hélas. »
--> M/ Je crois que j’avais 10-12 ans quand l’école m’a fait lire « La guerre des boutons », et je n’en ai pas vu l’intérêt, du tout. C’est des années plus tard, en y repensant, que je me suis aperçu que c’était une caricature tournant judicieusement en ridicule l’esprit de clocher qu’on retrouve à la base du régionalisme (m’ayant insulté à mon arrivée à Toulouse), du nationalisme (insultant les Magrébins et Roumains), de l’Européanisme (maudissant Russes et Chinois, Africains).
N/ Oui, il y a des guerres d’indépendance, des guerres d’annexion, tout et son contraire semble motif à s’entre-massacrer, pour les humains dominants, moches extravertis dominateurs.
O/ J’entends ce point de vue pessimiste, sur l’avenir de l’Europe, semblant effectivement rongée par les nationalismes voulant chacun dominer les « sales » étrangers. J’ignore si c’est temporaire, comme l’ont été les résistances à l’unité française/italienne/allemande/britannique/espagnole etc. ou si ça peut exploser en dislocation, comme encouragé peut-être par USA et Chine concurrents de l’Europe unie pour une éventuelle suprématie mondiale.
• 10/ « Je crois que c’est La Bruyère dans les ʺCaractèresʺ qui justement dit que la générosité repose sur un sentiment de supériorité. »
--> Je ne connaissais pas cette idée, merci. Toutefois, elle me plait assez peu : oui, la personne à qui on demande d’être généreux (envers un pauvre ou un blessé) se voit demander cela précisément parce qu’elle en position plus avantagée, qualifiable de « supérieure » (en bien-être), mais je trouve injuste d’en conclure que cette position implique un sentiment de « juste supériorité, méritée ». Je prends un exemple, pour me faire comprendre (de moi-même si autrui n’existe pas) : une inondation ruine les récoltes des gens dans la vallée, et ils demandent de l’aide aux gens des collines. Parmi ceux-ci, A refuse égoïstement, et les généreux B et C acceptent, à leurs propres dépens ; B (avec sentiment de supériorité, donc de droite ?) dit « puisque Dieu m’a épargné cette calamité, je suis supérieurement aimé de Dieu, supérieur en dignité, et je consens magnifiquement à aider les méprisables méprisés de Dieu » (La Bruyère aurait raison) ; C (sans sentiment de supériorité, donc de gauche ?) dit « oh-là-là, le hasard météo aurait pu me ruiner moi pareillement, et j’aurais aimé qu’on m’aide, alors altruistement je vais aider les pauvres qui n’ont pas eu de chance ce coup-là » (La Bruyère aurait tort). Bref, généraliser semble fautif, mais le lien est possible, il aurait fallu dire « peut reposer parfois sur » et non « repose sur ».
• 11- « P/ Les effets des 35 heures ne font pas l’unanimité mais je reste partisan de leur efficacité contre le chômage. Je me rallie tout à fait aux chiffres les plus optimistes à savoir 700.000 chômeurs de moins. Les gains de productivité sont tels que seule la réduction drastique du temps de travail ou payer les gens à ne rien faire me semble la bonne solution contre le chômage. Q/ C’est bien pour ça que la droite (et la fausse gauche) malgré leurs rodomontades ne les ont pas supprimées. Une fois de plus tu te rallies aux thèses ultralibérales de la droite (et de la fausse gauche). R/ En Allemagne par exemple qu’on essaie parait-il de singer, le temps de travail dans l’industrie, l’aile marchante du pays, est de 32 heures. S/ En plus de 80 ans on a baissé le temps de travail hebdomadaire que de 5 heures. T/ J’ai toujours dit que le keynésianisme avec frontières en partie fermées n’a rien de nationalisme ou de xénophobe. Je te rappelle qu’en pleine époque keynésienne, les années 1960 c’est le moment où l’immigration était la plus forte. Le seul moyen pour développer les économies est de développer sur place quitte à aider les pays concernés. Je ne crois pas qu’on quitte son pays par plaisir et c’est en augmentant les risques de guerre, comme tu veux le faire avec tes solutions, que le pire adviendra. »
--> P/ Je ne suis pas d’accord du tout. Enfin, je veux dire : oui, travailler 35 heures au lieu de 39 pour le même salaire, c’est agréable (génial même pour un fonctionnaire non soumis à la concurrence). Mais ça revient à ce que le produit coûte plus cher, donc on perd des parts de marché, on vend moins donc on a moins à produire, et ça conduit à licencier des gens, mauvais calcul, générateur de chômage (ou pareil via délocalisation éventuelle rétablissant le côté concurrentiel) et non réducteur de chômage. Est-ce que je nie qu’il y a de grands gains de productivité ? Pas du tout, mais normalement ces gains servent à rendre le produit toujours moins cher, au profit du client et de notre survie industrielle (les concurrents étant aussi lancés dans la même course aux enchères décroissantes). Je trouve moche les fonctionnaires comme mon père, protégés de la concurrence dans leur travail mais faisant impitoyablement jouer la concurrence (sur autrui, non protégé) pour acheter toujours moins cher. Réduire le temps de travail à salaire inchangé, c’est accroître le salaire horaire, et pourquoi le client serait-il tenu de l’accepter ? Non, il va voir ailleurs, et comme ces 35 heures ne sont pas mondiales, ça a ruiné (un peu plus) la compétitivité française. D’où moins d’exportations, davantage d’importations, encore et toujours. Les fonctionnaires dans leur nuage semblent innocents, privilégiés. Quant à payer les gens à ne rien faire, ça suppose pareillement salaire payé sans service rendu, et le client préfère choisir là où un service est rendu, donc les payeurs d’inactifs n’auront bientôt plu’ de sous entrants, ça s’effondre automatiquement.
Q/ Dire que les 35 heures (au lieu de 39 ou 40) n’ont pas été abolies car excellentes contre le chômage, je n’en suis absolument pas persuadé. Il est très possible que, sur un plan purement électoraliste, les divers camps aient jugé qu’il ne fallait pas prendre le risque de mécontenter les gens (en les faisant travailler davantage pour le même salaire, hors cas ultra-ponctuel pour éviter une faillite imminente). Il me semble qu’implicitement, gauche et droite se sont dit a posteriori « économiquement, il faudrait supprimer cette ânerie contre-productive, mais en démocratie ce n’est pas envisageable, il faudrait une dictature pour faire le bien des gens contre leur gré ».
R/ La comparaison à l’Allemagne est l’excuse que j’entends depuis des décennies : c’est peut-être le seul pays au monde à être encore plus cher que nous (et ils s’en sortent grâce à des talents en marketing ou invention de produits, et moins d’impôts et charges, car moins de fonction publique et moins exigeante car grève fonctionnaire interdite là-bas, et bien moins de chômeurs car natalité moins boostée par allocations et tradition de non-travail pour les mères de famille, etc.). Dire que nous devons « pour le bien indiscutable » faire comme eux en matière de salaire horaire, de force de monnaie, etc. ça peut nous conduire dans le mur, si ce n’est déjà fait.
S/ Autrefois on était peut-être à 48 heures/semaine (6 jours fois 8 heures) puis 40 (5*8) puis 39 puis 35 (5*7), mais il faut distinguer chute en valeur absolue et en proportion : ce n’est pas parce que 48-40=8 qu’on aurait forcément dû faire 40-32=8, donc 32 heures : en proportion 40/48=83,3% et 40/33,3=83,3%, donc 33,3 heures et non 32. Et pourquoi décréter que « le progrès » en ratio réconfort/effort devra éternellement perdurer, jusqu’au paradis de l’inaction totale payée de milliards ? A mon avis, ce qui a été fait est déjà excessif : 39 heures de travail hebdomadaire (quand j’ai commencé ma vie professionnelle) était parfaitement tolérable, et si l’on a baissé en perdant des emplois par délocalisation pour compenser, c’est un mauvais choix. Continuer à faire pire encore accroîtrait encore le problème, avec misère à venir, ici, la richesse partant en Asie, hyper-travailleuse, méritante en cela. Nous positionner en « enfants gâtés, fiers de l’être et pour toujours » me parait moche, et peu crédible économiquement. La « crise » pourrait être le prémisse à l’écroulement, et pas une difficulté temporaire étonnamment durable.
T/ Je ne vois pas de relation de cause à effet entre des éléments simultanés du passé. Sans le plan Marshal, peut-être que nous serions restés misérables (cassés par la guerre) sans les trente glorieuses autour de 1960. Qu’il y ait eu plein emploi à un moment donné, avec pénurie de main d’œuvre, a pu créer un appel à l’immigration, mais ça n’a rien de généralisable à maintenant, avec très multiples chômeurs, refuseurs de travail pas idéal, et dette déjà abyssale que je n’imagine pas décupler pour faire plaisir au fantôme de Mr Keynes, même si Macron l’a fait imbécilement au nom du coronavirus et principe de précaution exacerbé (sans comprendre que c’est une farce rhétorique menteuse, puisque ne sont nullement interdits voiture, moto, électricité, baignade, chiens domestiques, etc.).
• 12- « U/ Je ne nie pas que la butée écologique peut ruiner mon calcul mais si la solution existe, elle n’est peut-être pas keynésienne mais à coup sûr pas libérale. V/ On peut fabriquer aujourd’hui des produits à longue durée de vie qui seraient vendus très chers car couteux à fabriquer. Mais on voit la réaction en France de toute l’extrême-droite qui traite ces malheureux écologiques de khmers verts. W/ Exactement comme Trump que l’on traite de fasciste à longueur de discours sans voir ce qui se passe en France. »
--> U/ Je l’entends, avec relative indifférence : je ne suis en rien un partisan fanatique du libéralisme. Quand je souhaite une juste échelle des revenus de 1 à 4, c’est tout le contraire de libéral laissant se dérouler des enchères infinies.
V/ Je ne suis pas persuadé du tout que le « durable » est automatiquement « couteux à fabriquer ». Si les industriels ont rendu leurs produits peu-durables (ou à obsolescence programmée, en secret là où c’est interdit), c’est seulement pour vendre toujours davantage, selon la logique de croissance maximale (du profit, et du PIB pour les gouvernants), aux dépens des clients, floués. Qu’en échange d’un renoncement à cela, il soit pratiqué des prix bien plus élevés, les industriels pourraient l’exiger de manière comptable, mais ça peut n’avoir aucun rapport avec les coûts de production. Ce n’est pas automatique. Quant à l’appellation Khmers verts, je l’ai entendue expliquer : elle n’est pas employée (spécifiquement par l’extrême droite ? vraiment ?) pour désigner tout ce qui serait de sensibilité écologique de près ou de loin, mais spécifiquement contre les plus fanatiques écologistes intolérants, voulant tout casser aux habitudes ancrées (très à tort selon eux, et ils ont peut-être raison, à débattre peut-être mais ils refusent de discuter parait-il, hurlant à l’apocalypse pour imposer d’urgence sans discussion leur destruction totale). Des fanatiques casseurs il y en a dans beaucoup de partis, qu’ils soient insultés (en légitime défense ?) est peut-être compréhensible, je ne sais pas. Enfin, ce que je sais pour l’avoir vécu dans ma famille, c’est le dogme écolo-scientiste sur le réchauffement climatique d’origine CO2 humaine, parachuté comme incontestable au nom de l’autorité. Les insultes reçues (par les esprits prudents ou sceptiques) auraient mérité réponse insultante aussi peut-être, c’est en tout cas envisageable.
W/ Les insultes dans les discours officiels ou journalistiques m’intéressent peu, je préférerais entendre des arguments. Concernant Trump et son grand mur anti-migrants, jamais nulle part je n’ai entendu dire que les blancs étasuniens étaient eux-mêmes des descendants de migrants non-voulus, et interdire à autrui ce qu’on s’accorde est le principe de l’immoralité – non, ces arguments énormes n’intéressent personne, parmi les gens ayant la parole (hors d’Internet).
• 13- « Un smic mondial créera justement ce que tu veux éviter : une surconsommation de matières premières. »
--> C’est faux : cela n’entrainerait un essor de la consommation que si était généralisé le SMIC français, de pays riche. Si on généralise le SMIC chinois, de pays pauvre, la surconsommation (occidentale) disparaitrait.
• 14- « X/ Je vois qu’il n’y a pas moyen de te convaincre qu’un état n’est pas une épicerie. Y/ Je pense t’avoir parlé de cryptomonnaies non appuyées sur un état qui devait t’ouvrir les yeux sur le rôle de la monnaie. Mais ce n’est apparemment pas le cas. Tant pis. »
--> X/ Je doute de plus en plus que soit crédible la parole économique sur l’acceptabilité de la dette. J’ai vu des économistes disant qu’on ne rembourserait jamais, donc on peut emprunter encore et encore… et le ministre Le Maire jurer au contraire qu’on remboursera : peut-être que s’il ne le disait pas (menteusement ?), les prêteurs ne prêteraient plu’, donc ce serait un colossal mensonge, pas du tout solide logique mais tenant de l’escroquerie en bande organisée. Peut-être que les politiciens ne calculent qu’à court-terme jusqu’à la prochaine élection à gagner, peu important l’acceptabilité ou catastrophe totale à long terme : c’est apparemment comme ça qu’a été décidé le programme électronucléaire français dans les années 1960-70, générant des poisons radioactifs pour des centaines de millions d’années, mais les suivants s’en démerderont… (selon les politiques décideurs, cachant les risques au moins jusqu’à ce qu’ils soient réélus).
Y/ Quant aux crypto-monnaies non étatiques, je ne sais pas ce que c’est, j’ai entendu parler de bitcoin et de monnaie Facebook (si ce n’est pas la même chose), avec des spéculations en bulle risquant éclatement, ça me parait un artifice comptable sans clair rapport avec l’économie (comme l’enrichissement par actions tant que d’autres y croient, ce qui peut s’écrouler comme en 1929).
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Précisions à nouveau, 16/11/2020
   Avant que j’ai envoyé la réponse précédente, mon ami contradicteur a répondu à un autre ancien mail :
• « (…) 1/ Toujours le même problème, ton idéal est le même que celui de ce grand patron américain dont je n’arrive pas à me souvenir du nom : il n’est pas normal que les salariés occidentaux soient plus payés que les autres. C’est la vision de la droite. 2/ Au lieu d’augmenter le niveau des salaires dans les pays pauvres qui fera monter la consommation sous frontières, tu préfères livrer tout le monde à l’ultralibéralisme le plus violent. 3/ Et tu dis me dit de droite et toi de gauche. J’ai envie de rire. »
--> 1/ Non, c’est entièrement faux : mon idéal n’est aucunement le même que celui d’un grand patron américain richissime voulant exploiter les travailleurs locaux autant que les travailleurs asiatiques, à son immense profit à lui. Non, pas moi du tout, au contraire : il n’y aurait pas de patron riche empochant les bénéfices d’exploitation, dans mon système, mais le patron gagnerait au maximum 2 fois plus que l’ouvrier (occidental ou asiatique, pareils), eux-mêmes gagnant 2 fois plus qu’un handicapé ou retraité (ne travaillant pas). Et cette perspective-là (pas de droite du tout du tout), le richissime patron l’exclue assurément avec horreur, puisqu’il veut l’exact contraire : la fortune pour lui-même et pas la frugalité pour lui-même.
2/ Si on augmente les salaires dans les pays pauvres, ils cessent d’être concurrentiels et perdent les emplois à leur tour, comme c’est arrivé à l’Occident depuis 30 ou 40 ans. La richesse ne s’augmente pas en tournant un bouton arbitraire, on obtient simplement le travail en faisant moins cher et/ou mieux, c’est la logique privée. Une autre approche est la voie communiste, mais elle a capoté avec l’URSS il y a une trentaine d’années. Et la Chine ne garde du communisme que le principe d’état dictatorial totalitaire, sans garder l’économie communiste mais faisant fonctionner les lois du marché (± capitaliste), pour ses exportations. Que je souhaite mettre à égalité ouvriers occidentaux et asiatiques, et patrons pas davantage payés, ce n’est en rien du libéralisme (encourageant à ce que le fort écrase le faible, avec essor illimité des inégalités), ça n’a absolument rien à voir.
3/ Oui, prendre le parti des très faibles très courageux ouvriers chinois est l’esprit de gauche vrai, alors que prendre le parti des assez-forts peu-courageux ouvriers occidentaux (et fonctionnaires français) c’est un goût du privilège antihumaniste qui est de droite, je le confirme (même si une extrême-droite, à la Trump, sur-favorise encore beaucoup plus les très-forts patrons oisifs).
• « (…) 4/ Ta vision à toi est de dépouiller Paul pour habiller Mohammed ou Tchang est très exactement ce que veut le patronat le plus rétrograde. Je sais que tu vas me répondre que tu veux prendre l’argent aux riches. Dans ce cas, je me répète jusqu’au gâtisme, que dans ce cas il y. assez d’argent pour tout le monde sans réduire à la misère les salariés occidentaux déjà assez pauvres. 5/ L’organisation de l’abbé Pierre, pas vraiment composée d’odieux bolcheviks, annonce 300.000 sdf. Des fainéants qui préfèrent crever que de travailler. Voilà ta position. »
--> 4/ Effectivement, je réponds que je suis en total désaccord avec le patronat qui veut des très riches patrons exploiteurs de pauvres. Et les salariés occidentaux ne sont pas « assez pauvres » à l’échelle mondiale : ils sont richissimes à l’échelle mondiale, en produit que n’ont ni les Chinois ni les Européens comme le pétrole (1 litre d’essence vaut peut-être dix minutes de travail pour ouvrier français, 50 fois plus de travail pour un ouvrier chinois, pourquoi ? où est la justice en cela ?). Certes, les produits locaux sont beaucoup plus chers en Europe qu’en Chine, mais c’est un cercle vicieux : les producteurs d’ici doivent payer leurs employés au prix fort qui se répercute sur le prix de vente. Et les commerçants visent la marge maximale compte tenu de ce que les clients peuvent débourser, ils vendraient beaucoup moins chers si les clients avaient beaucoup moins (cela explique les soldes à moins 80% par exemple, même avec interdiction de vendre à perte). Au lieu de se baser sur des traditions héritées de militaires crimes contre l’humanité (avec fortune aux colonialistes) je voudrais une remise à zéro (reset) mondial, repartant sur des bases saines, sans Occident riche et Asie pauvre. Oui l’Occident y perdrait son opulence, et ça me parait très mérité, bien content déjà de ne pas être massacrés pour avoir tant joui du recel de crimes passés.
5/ Il y a dans ma ville plusieurs mendiants sdf, oui ils refusent de travailler, c’est un choix de vie, pas de crever. Il y a des nomades sdf aussi, qui ont choisi ce mode de vie itinérant, quittant les villes avant enquêtes des polices locales sur les petits vols commis. Quant aux autres sdf (s’il y en a), pourquoi n’acceptent-ils pas les emplois (sans qualification) proposés ? (que n’acceptent que des immigrés courageux, comme mon épouse et ses collègues). Je ne traite pas ces refuseurs de fainéants car tout le monde est fainéant en un sens, mais ils ne me semblent absolument pas « humbles travailleurs courageux », non. Je ne veux pas les faire crever, moi je leur ôterais simplement les allocations payant le refus de travail, et donc ils accepteraient automatiquement le travail. S’il en reste ensuite (faute d’emploi pour tous), et c’est très possible, cela appellera des réponses différentes. A mon avis, puisque j’aurais supprimé le colossal différentiel de coût entre main d’œuvre occidentale et asiatique, cela ferait revenir les usines (pour consommation locale ici sans gros frais de transport), d’où emplois en nombre très accru, et puisque ce ne serait plu’ refusé, cela créerait le plein emploi. Tout le contraire de faire crever les faibles, mais accepter humanistement de partager l’effort, la frugalité, des travailleurs Asiatiques. Justice parfaite, aucunement monstrueuse, sauf selon l’esprit de droite avide de privilèges.
• « (…) 6/ Quant à mon rire pour l’inénarrable Xavier Bertrand, il m’a surtout évité de pleurer. Parce que moi, je sais que des tas de gens vont se retrouver sur le pavé et pas par fainéantise. 7/ Mais Xavier Bertrand n’a-t-il pas soutenu mordicus tous les politiques de mondialisations et les politiques ultralibérales ? On connait la phrase de Bossuet que je cite à peu près mais c’est le sens : "Dieu se rit des hommes qui chérissent les causes dont ils condamnent les conséquences" ».
--> 6/ Refuser un travail car pas plaisant ou pas assez payé, ce n’est pas de la fainéantise mais du refus de l’effort courageux. C’est un choix raisonnable, calculateur, en pays pourri par l’assistanat encourageant ce refus, la faute aux gouvernants (pouvoirs exécutif et législatif, fausses oppositions). Du point de vue de ces dominants, ce n’est pas absurde idiot mais moche : cette aumône envers des pauvres refuseurs tient lieu de gage de générosité, autorisant à se goinfrer de fortunes et privilèges en échange (selon eux, mais je ne suis pas d’accord).
7/ Je ne connais pas bien ce politicien (j’ai seulement entendu dire qu’il était franc-maçon, se jugeant donc sans doute incarner l’Elite de l’Elite), mais j’avais vu la même horreur dans un livre d’Alain Minc vers 1995 : quelque chose comme « laissons l’Asie produire et concentrons-nous sur la valeur ajoutée, qui rapporte beaucoup plus », d’où disparition des emplois industriels pour devenir un peuple de commerçants, escomptés, car nous ne sommes pas meilleurs que d’autres en ce domaine, et rien ne garantit une fortune générale à ce jeu-là. Une fois plantés, avec erreur stratégique évidente, ces faux penseurs changent c’est assez normal, en pérorant « il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ». Non, moi je les trouve eux imbéciles prétentieux. Et ça aurait pu être pire : à vouloir devenir les Juifs du Monde, les Occidentaux auraient pu se prendre dans les dents une Shoah numéro 2, anti-Occidentale, et si le rappel à l’ordre humaniste se fait sans massacre : ouf. (Selon moi, la valeur ajoutée est du vol légal. D’accord pour payer un service, de distribution/emballage/conseil, mais le jeu d’écriture comme un trader en 3 clics sur ordi transformant un prix 100 acheté en 1000 vendu, ça n’a aucune forme de mérite valant rétribution. Si c’est imposé par pourriture des lois, c’est du vol légal. Des justiciers peuvent un jour confisquer les fortunes ainsi bâties, et si c’est violemment refusé, c’est la guerre – et la guerre tue aussi des innocents. Il aurait mieux valu réfléchir honnêtement avant, plutôt que jouir de l’injustice si on est du côté profiteur.)
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Argent roi ?, 17/11/2020
  Une amie retraitée (de l’entreprise pour laquelle je travaillais) me répond gentiment : « Tu évoques ou tu agrandis des pensées sur des sujets divers qui ont un point commun, la liberté d'opinion pour chacun des sujets et tu analyses en rapport de ce que nos politiciens nous orientent, je comprends que tout ceci nous est imposé mais même si je te rejoins sur un bon nombre d'analyses, comment rêver d'un monde plus juste ou plus respectueux de l'homme que nous sommes tout en restant "collectif" ? A mon avis tout est faussé ou sali actuellement à cause de l'argent roi ?????? C'est plus raccourci, comme analyse mais je vais droit au but. »
   Je partage en partie cet avis/analyse, mais pas à 100%, selon moi il y a le pour et le contre :
– Pour (= dénoncer l’odieux argent-roi) : Si j’ai été mis en invalidité, c’est parce que « je vivais mal » le déchirement des mensonges en bande organisée, dits normaux dans le monde privé pour survivre (via « faire du fric »), et achetant le silence complice des employés subalternes lucides, par le salaire évitant la misère (et divorce/suicide). Oui, c’est un scandale de malhonnêteté menteuse, une offense aux principes d’éthique scientifique et citoyenne prétendus. Affreux. Mon frère fonctionnaire me disait il y a des années quelque chose comme « le secteur privé : c’est tout pour le fric, salement », je souriais (à moitié : voir paragraphe suivant) mais ce n’est pas complètement faux.
– Contre (= accepter le centrage au moins partiel sur l’argent) : les fonctionnaires français peuvent cracher sur les mécanismes d’enrichissement aux dépens des clients et fournisseurs, mais euh, d’où vient leur salaire et leurs « avantages » (emploi éternel, avancement automatique à l’ancienneté, retraite sur 6 derniers mois au lieu de 25 ans, zéro ou 1 jour de carence Sécu au lieu de 3, etc.) ? Effectivement, ils n’ont pas à mentir en faisant des courbettes devant le client-roi, non : ils méprisent l’usager et refusent de servir par grévite chronique, sans risque aucun eux (puisque banqueroute impossible). Et cet argent qu’ils touchent, il vient de la réquisition fiscale, sous la menace armée de la police, de la « justice », de la saisie et prison. C’est « prendre avec violence » au lieu de « prendre par séduction », ce n’est pas plu’ joli, c’est même encore pire. Et l’Union Soviétique a essayé « tout le monde fonctionnaire » (sans plu’ d’argent roi !), mais le je-m’en-foutisme fonctionnaire (garanti d’être payé quoi qu’on fasse ou refuse de faire) a fait couler le truc, dans la misère, malgré une dictature ayant essayé de tenir presque debout le truc.
– Bilan : au milieu (de gauche Pour et droite Contre), j’ai inventé l’humbilisme : pas d’impôts, pas de fonctionnaires, mais un système privé risqué général, corrigé de ses deux fautes de principe : 1/ portion à tort énorme des salaires pour les chefs, 2/ mensonge pour maximiser le profit. C’est utopique, moins plaisant que l’enrichissement maximal (droite) et la tranquillité maximale (gauche), donc aucune chance à des élections.
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Choix obligé !, 20/11/2020
  Mon ami contradicteur me dit cette fois : « 1/ C’est toujours la même histoire. Tu évolues entre pro capitalisme, anticapitalisme et ultralibéralisme le plus violent. Tant que tu n’auras pas fait un choix clair exempt de contradiction, je ne vois pas quelque chose à ajouter à ce que j’ai dit. 2/ Quant à ta confusion entre nationalisme et keynésianisme, ça ne tient tout simplement pas la route. Je ne fais que de me répéter. 3/ Quant à ta vision « salaud de pauvres », je ne peux que la rejeter violemment. 4/ Tu nies bien entendu que Keynes a parfaitement marché pendant 30 ans. »
  Je réponds encore :
1/ Non, il n’y a pas du tout que 3 choix : pro capitalisme, anticapitalisme, ultralibéralisme-violent dont je devrais choisir 1 et 1 seul (ou bien 30% de l’un + 60% d’autre + 10% d’autre, le tout faisant impérativement 100%). Non, je suis humbiliste démocronde, ce qui n’existe pas dans les propositions politiques autorisées. Peut-être que ça recoupe à 4% pro capitalisme (anti-fonctionnaire, anti-refus de travail, antigrève, anti-manifestations hurlantes), à 4% anticapitalisme (anti-héritage, anti-fortune exploiteuse, anti mensonge commercial, anti hyperconsommation), à 4% ultralibéral-violent (anti-frontière, anti statuts privilégiés, anti-dictature républicaine ou sanitaire), et les 88% autres sont autres, en quoi est-ce contradictoire ?? De la même façon, quand le 3e Reich faisait la guerre à l’Union Soviétique, un libéral « autre » n’était pas en contradiction s’il se prétendait ailleurs, même si sa position recoupait à 1% le Reich (non-interdiction de la « fortune privée ») et 1% l’Union Soviétique (non-« écrasement maximal » des ouvriers par les patrons), 98% du reste étant différent des deux (dont plein de points immensément majeurs), sans aucune contradiction !
2/ C’est un peu le même problème que ci-dessus : si le mot « nationalisme » veut dire très précisément quelque chose, effectivement je ne garantis nullement que nationalisme et keynésianisme sont synonymes (ou même que le keynésianisme est une des modalités forcément situées à l’intérieur du groupe nationalismes). D’ailleurs le sens du mot nationalisme n’est pas clair, mon ami contestant le dictionnaire, qui me faisait dire que le patriotisme est une des modalités du nationalisme (alors que lui juge que c’est très différent, totalement disjoint voire contraire). Bref, si le problème est le mot nationalisme, je peux employer à la place un néologisme ne prétendant rien, comme payisme (relatif au pays, pas à la paye – ou en franglais countryisme évitant cette confusion mais country veut dire pays et campagne, pas mieux). Tout ce que je veux dire, exclusivement, c’est que l’emploi d’une économie fermée interdit les produits étrangers pour faute administrative d’être étrangers, indépendamment des qualités, des prix, des distances, et je trouve ça injuste xénophobe. Peu m’importe le nom qu’on donne à cela, ce que je dis tient la route, jusqu’à preuve du contraire.
3/ Je ne dis nullement « salauds de pauvres » : les courageux pauvres travailleurs asiatiques me paraissent très admirables, méritant mieux. Il n’y a rigoureusement aucune généralité anti-pauvres chez moi (l’affirmer violemment quand même serait scandaleux). En revanche, un français refuseur de travail préférant vivre de ses allocations (comme l’a été ma cousine, je n’invente rien, elle s’en vantait) me parait injuste exploiteur (pas richissime exploiteur mais un-peu-pauvre exploiteur, à niveau de vie injustement supérieur au pauvre travailleur de peine asiatique) ; et je ne le qualifie même pas de salaud, mais de mochement astucieux, profitant de la naïveté stupide des politiciens ici, ayant voté des lois pour ce détournement organisé, dont il ne fait que profiter très légalement. Mon inimitié avec ces cas-là, c’est un avis personnel, et penser différemment est possible au titre de la divergence inter-individuelle d’opinions, mais « rejeter violemment » mon avis me parait injustement violent, surtout sans argument aucun.
4/ Est-ce que je nie que Keynes a parfaitement marché en France 1945-1975 ? Oui et non, et ce n’est pas le sujet :
– Oui-1 : je ne suis pas sûr que les années 1945 à 1975 ont existé, je doute (actuellement, dit 2020). On me dit né en 1963 et j’ai des souvenirs étiquetés à l’école comme 1969-1975, mais ces souvenirs présents sont-ils un délire onirique ? (peut-être oui, si je rêve et vais me réveiller en 1910, par exemple).
– Oui-2 : que la France ait « parfaitement marché » économiquement de 1945 à 1975, je n’en sais rien de rien, je n’ai fait qu’entendre des gens le dire, et moi personnellement je doute.
– Oui-3 : que la France ait connu un boom économique entièrement parfait, ces années-là, oui j’en doute aussi, il y aurait besoin d’autocritique pour juger. Notamment le biais apporté par le parachutage de milliards initiaux (venus des USA exterminateurs d’Amérindiens), et puis l’exploitation dominatrice de ce qui restait d’empire français, puis « la richesse va aux riches » a pu prolonger ça un peu après les décolonisations, ce ne serait pas du tout parfait durable mais bancal en voie d’effondrement.
– Non : je n’ai absolument aucune espèce de preuve que ce boom économique n’a aucunement eu lieu. Je suis sceptique antiréaliste, nullement disposé à invoquer de telles « preuves de fausseté indéniable, prouvée par les faits ».
– Pas-le-sujet-1 : qu’il y ait décisions à la Keynes et boom économique ne prouve aucunement que le premier élément est la cause (et cause unique et suffisante) du second. Une coïncidence temporelle n’a pas valeur démonstrative d’une relation cause-effet.
– Pas-le-sujet-2 : ce qui a pu marcher à un moment donné dans un contexte donné peut échouer à un autre moment dans un autre contexte. Que cela ait ou non marché à l’époque ne prouve en rien que ça solutionnerait la crise maintenant.
– Pas-le-sujet-3 : j’ai lu un livre économique disant que Keynes a été abandonné en 1975 à cause de la crise que Keynes n’a en rien empêché de survenir et ne pouvait réparer. Mon ami lui certifie que c’est l’abandon de politique keynésienne qui a causé la crise. Moi je doute (des 2 interprétations), je n’en sais rien, simplement je ne suis pas convaincu particulièrement par la seconde, ce n’est pas une négation butée forcenée refusant d’ouvrir les yeux, ça semble affaire d’interprétation.
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Le moins pénible possible ?, 06/12/2020
  Mon ami contradicteur persiste dans ce que je juge son erreur de classement, à mon égard, mais avec des arguments nouveaux, intéressants : « 1a/ Une des grandes différences entre la droite (toi) et la gauche (moi), c’est justement que la gauche a toujours pensé que le travail devait être le moins pénible possible et ne pas envahir l’espace privé. 1b/ Toi, ce que tu veux, c’est réduire tout le monde à l’état de coolie. 1c/ Les gains de productivité permettent parfaitement un traitement correct de tous les salariés. 1d/ Et ce n’est pas la baisse du temps de travail qui amène les soviets au pouvoir. 1e/ Encore une fois ta vision est de droite. C’est ton droit. (…) 2a/ Ça rejoint ce que je disais plus haut. Pour toi le travail doit être celui d’un esclave. 2b/ Esclave livré à la concurrence la plus sauvage, celle du début du capitalisme (et d’aujourd’hui). 2c/ Tu es d’accord en fait avec le capitalisme le plus dur que tu prétends combattre. (…) 3a/ J’ai déjà répondu à cette affaire. Ce que tu veux c’est faire des pauvres de l’Occident des "encore plus pauvres". 3b/ Tout le monde au bol de riz. (…) 4a/ Où situerais-tu ton smic mondial ? 4b/ Dans un système ouvert non keynésien : soit tu réduis à la famine les Occidentaux ou 4c/ tu détruis les industries du tiers monde. »
   Je suis en total désaccord :
1a/ Ceux qui veulent le moins d’effort possible ne sont pas les gens de gauche (qui veulent que l’effort soit davantage récompensé que la fortune oisive) mais les fonctionnaires (français au moins), escomptant argent magique en refusant l’effort, avec grève chronique si ne sont pas obéis leurs commandements, pas satisfaites leurs exigences (de rémunération et embauche de collègues déchargeant leur propre tâche à eux). Ça n’a rigoureusement aucun rapport avec la vraie gauche, du côté des travailleurs de peine (maintenant asiatiques), c’est la fausse gauche voulant que chacun (ayant le statut privilégié, fonctionnaire national) devienne bourgeois sans plu’ d’effort.
1b/ Je connaissais le mot de coolie comme « porteur », méprisé, dans l’Asie colonisée par les Européens, et il est totalement faux que je veuille tous les travailleurs à ce rang de porteurs croulant sous la peine et miséreux jugés méprisables, au service des richards colons oisifs (principe de droite). Tout au contraire, dans mon système les riches disparaitraient (non par impôts pour fonctionnaires mais) par partage de leurs fortunes indues entre travailleurs de peine et fournisseurs et clients, autrefois exploités injustement. Oui, le travail de peine serait récompensé, dans mon système, bien davantage que le métier de « col blanc » ou « manager », c’est du pur esprit de gauche, pour récompenser le travail, au contraire de la fausse gauche de mon ami, voulant transformer les ex-travailleurs d’ici en bourgeois marchands exploitant les travailleurs d’Asie ou les machines locales en laissant crever de faim l’Asie et l’Afrique, avec frontières bouclées pour empêcher qu’ils viennent profiter d’un partage humaniste.
1c/ Il est faux, spécifique à l’aveugle monde fonctionnaire (fausse gauche), de juger que les gains en productivité doivent normalement conduire à une hausse des salaires. La droite (décomplexée cessant de mentir) dit que ces gains doivent enrichir davantage les actionnaires, patrons, cadres. Mon humbilisme dit que ces gains doivent diminuer les prix de vente pour le bien de tous.
1d/ La baisse du temps de travail n’a effectivement aucun rapport avec la nationalisation des biens privés, elle va simplement dans le même sens que ce qui a entraîné la faillite soviétique : le refus d’effort pour tout attendre du partage automatique (d’une richesse théorique mais qu’on produit de moins en moins). Ça a conduit l’URSS à l’effondrement. Sans système 100% public, ça conduit à la délocalisation vers les pays de vrais travailleurs méritoires (en définissant le mérite comme ratio effort produit/réconfort exigé), ce qui est une ruine pour nous, aussi, différemment de l’URSS oui mais pas mieux.
1e/ Ma vision (pour le travail contre le capital) est le vrai contraire d’une vision de droite (pour la richesse oisive exploitant le travail de peine). L’erreur consiste à confondre les mots « gauche » (pour le travail) et « fausse gauche » (pour les fonctionnaires pépères, voulant devenir riches oisifs).
2a/ Non, je ne suis absolument pas partisan de l’esclavage, au total contraire des religions du Livre (approuvant l’esclavage héréditaire) actuellement légales en France et bénies par la stupide Déclaration « Universelle » des Droits de l’Homme 1948. Je suis donc beaucoup moins esclavagiste que la norme dominante (discrètement menteuse quand elle dit interdire l’esclavage, en « oubliant » de condamner la sacralisation de celui-ci).
2b/ Oui, l’humbilisme n’est pas communiste soviétique en acceptant la concurrence, pour toujours mieux faire pour toujours moins cher, ça me semble le bon sens pour une prospérité (sauf que ce serait une prospérité partagée entre travailleurs, alors que la droite et le capitalisme veulent une prospérité surtout des riches fortunés non travailleurs, la fausse gauche et le socialisme veulent une prospérité surtout des fonctionnaires eux non soumis à concurrence).
2c/ C’est faux : l’humbilisme n’est pas le capitalisme du tout, mais ce n’est pas le socialisme non plu’, c’est une troisième voie. Certes, par amalgame éperdu (de source Jésus-Christ peut-être, et/ou antérieure), survient le jugement simpliste « tous ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous ». Amalgamant neutres et opposants, c’est simplement une lourde erreur de jugement.
3a/ L’énoncé est faux diaboliseur injuste : prétendre que je m’attaque aux pauvres (de l’Occident), c’est effectivement me prétendre de droite avec les riches méprisant les pauvres, alors que c’est l’exact contraire ! Je suis contre les riches mais même les petits-riches que sont les prétendus pauvres d’Occident, c’est immensément différent, c’est un contresens de m’accuser du contraire de ma position.
3b/ Je n’ai nullement comme principe « tout le monde au bol de riz », pour deux raisons principalement :
– Le riz asiatique est peu courant ici (sauf en Camargue peut-être), en France l’aliment céréalier traditionnel était le pain (avec jus de légume), non le riz ; je ne vois pas pourquoi j’interdirais le pain pour obliger au riz, il est mensonger d’affirmer que tel est mon but. Si « c’est une façon de parler », c’est une mauvaise façon de parler, mieux vaut être clair.
– En 1789, les nobles étaient offusqués par le projet révolutionnaire, qu’ils auraient pu caricaturer en « c’est l’aberrant ʺTous au pain et à l’eau !ʺ ». Et cela aurait été faux : il ne s’agissait que d’abroger les privilèges indus. Oui, après cette abrogation, la frugalité deviendrait générale, à peine améliorée par le partage des fortunes, très diluées dans la masse, mais sur des bases devenues moralement saines, cela permettait de progresser ensemble vers un mieux-être. La caricature prétendue stupide ʺTous au pain et à l’eau !ʺ n’était donc en rien un argument contre l’abrogation des richesses injustes.
4a/ Je situerais le SMIC mondial au niveau du SMIC chinois. Oui cela ruinerait les « nobles aristocrates » qu’étaient les occidentaux privilégiés, ça me parait juste, révolutionnaire et juste.
4b/ Ensuite, il n’y aurait plu’ le mécanisme des délocalisations mais production locale pour minimiser les frais de transport, ce qui ferait revenir l’emploi ici, au contraire d’entrainer ruine famélique. Et les commerçants ne vendraient plu’ du tout au même prix : le principe du commerce est de vendre au prix que les gens accepteront de payer, s’ils ont infiniment moins les prix baisseront infiniment. Enfin, en partie, puisque le prix c’est trois choses : le coût de production (qui serait écroulé si les salaires chutaient), le bénéfice du commerçant (qui peut s’écouler sans peine si ça lui suffit à acheter de quoi vivre avec les nouveaux prix), les impondérables d’import-export pour les produits qu’on n’a pas comme le pétrole (phénomène qui disparaitrait en grande partie dans mon système sans frontière à monnaie mondiale unique). Bref, diminuer les salaires ici en pays riche n’entrainerait pas automatiquement la famine, pas du tout, mais adaptation sévère, avec peut-être moins de gaspillage hyper-consumériste, certes.
4c/ Oui, si les usines occidentales redevenaient compétitives sans les actuels salaires énormes (à l’échelle du monde), cela ruinerait le calcul de riches Chinois patrons exportateurs en masse, ce serait un nouveau monde à construire, mais en tout cas sans riches consommateurs ici et pauvres producteurs là-bas, ce qui me parait tellement injuste.
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Fable des fourmis hydrophobes, 06/12/2020 bis
  Au lieu de « il faut accepter un emploi », sujet qui bloque de manière butée mon ami contradicteur, je prendrais un cas imaginaire, de 500 fourmis individualistes à liberté de choix, pour qui la consigne « royale » (ou sociétale/patronale/gouvernementale) entendue est « il faut se mouiller à la tâche pour avoir une dose de gelée ». 12% (60 fourmis) sont en demande de tâche sans s’en voir confier (alors que l'examen médical montre qu'elles pourraient parfaitement le faire), oh les pauvres, elles reçoivent une microdose d’allocation « sociale », pas de problème jusqu’ici, sauf que… des pourvoyeuses de tâches disent qu’elles ont 6 tâches ne trouvant pas de candidates. Qu’en penser ?
  J’en déduis que les 60 « fausses demandeuses » sont des menteuses ne méritant pas l’allocation. Mais la reine X me répond « pas du tout : il n’y a pas assez de tâches pour toutes, puisque c’est infiniment moins que 60 tâches restantes dont on parle ». Non, je ne suis pas d’accord, il y a plusieurs hypothèses :
A/ 60 refuseuses de tâche : alors oui, les 6 tâches restent sans candidates à les effectuer, et il y a bien 60 prétendant demander une tâche, menteusement.
B/ zéro refuseuse de tâche : alors les 6 tâches trouvent preneuses, et il n’y a que 54 demandeuses de tâche, qui méritent bien une microdose compensatoire.
C/ 1 à 54 refuseuses de tâche : alors les 6 tâches trouvent preneuses, et pour les autres on ne peut pas savoir si elles sont vraies demandeuses ou fausses demandeuses de tâche. Dans le doute, on peut toutes leur donner la microdose compensatoire, puisque sans preuve de faute/mensonge.
D/ 55 à 59 refuseuses de tâche : alors 5 à 1 tâches trouvent preneuses, il en reste 1 à 5 sans candidates, et les 55 à 59 fourmis restant demandeuses sont bien des menteuses.
  Alors, la situation est-elle A (escroquerie) ou B (pas de problème) ou C (incertitude) ou D (escroquerie) ? Puisque le décompte demandeuses/sans-candidates après re-proposition d’information/vérification est 60/6 et non 54/0 (ou 55/1 à 59/5), c’est A, donc 60 ne voulant pas se mouiller donc voleuses d’allocations. Ça me parait imparable. Certes, ce pourrait être 60 cas de fourmis allergiques au mouillage ou quoi, raison médicale, mais sinon, c’est bel et bien (enfin plutôt : moche et mal) une escroquerie camouflée. Je suis logique et la reine X ne l’est pas si elle s’en-tête en se croyant logique imparable.
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Parallèle, 07/12/2020
   Puisqu’on me dit « de droite » (ce qui est faux) et « incohérent » (faux aussi), je prendrai un parallèle pour illustrer/montrer que c’est une erreur.
   Nous sommes en 1946 dans la région de Moscou, et Wladimir, héros décoré de la Grande Guerre Patriotique, explique le monde : « Tout est séparé entre gauche et droite. La gauche consiste à être communiste bien comme il faut : vouloir la dictature du prolétariat, la vénération unanime du leader Joseph, 0% de secteur privé, l’écrasement de la droite, la diversité c’est aimer le chou avec ou sans vodka. La droite c’est le nazisme maudit, vouloir la dictature des patrons et bourgeois, la vénération unanime du leader Adolf, une industrie majoritairement privée, l’écrasement de la gauche, la diversité c’est aimer la fête de la bière avec ou sans danse folklorique. Quoi le trotskisme ? Puisqu’il ne vénère pas le leader Joseph, il est de droite, et puisqu’il ne veut pas la dictature des patrons et bourgeois, il est incohérent même pas cohérent en s’assumant de droite. Quoi la démocratie ? Puisqu’elle ne veut pas la dictature du prolétariat elle est de droite, et puisqu’elle ne vénère pas le leader Adolf elle est incohérente même pas cohérente en s’assumant de droite. Quoi le socialisme à la française ? Puisqu’il ne veut pas 0% de secteur privé, il est de droite, et puisqu’il ne vénère pas le leader Adolf, il est incohérent même pas cohérent en s’assumant de droite ».
  Et cela serait posé comme vérité indiscutable, répondant « avec argument très solide » à toute objection au stalinisme : « tu es de droite, tu es nazi, tu es incohérent si refusant de te reconnaître nazi ». Ce n’est simplement pas juste, pas argumenté, mais simple déclinaison d’axiomes immensément contestables, quant à la définition de gauche et droite.
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Malentendus à nouveau, 25/01/2021
  Mon ami contradicteur répond de manière surprenante à un vieux mail de ma part (c’est moi qui numérote ici) : « 1/ Le problème des ʺrefuseurs de travailʺ c’est qu’on ne vit pas en France avec un salaire de Thaïlandais. Ça s’appelle descendre en dessous du salaire naturel (de survie). 2/ De toute façon tu as les chiffres contre toi, chiffres auxquels tu ne veux pas répondre. Au pire 700.000 emplois non pourvus, 6 millions de chômeurs avant covid. Chiffres acceptés par les pires libéraux. (…) 3/ En économie seuls les ultralibéraux parlent de ʺrefuseurs de travailʺ. »
  Je réponds point par point :
1/ Certes, compte tenu des richesses colossales de l’Occident comparé au Tiers-Monde, les commerçants ici pratiquent des prix énormes, mais si la justice géopolitique émergeait, rétribuant les employés à la peine et non plu’ au privilège hérité de l’époque coloniale (avec droit de véto ONU pour les micro-pays colonialistes, etc.), alors la richesse occidentale s’effondrerait, et les prix en Occident s’effondreraient automatiquement avec. On vivrait correctement en France avec un salaire de Thaïlandais. Supprimer la honte dominatrice écraseuse n’est en rien faire offense à la Nature, ce serait choisir une Nature équitable plutôt qu’une Nature écrabouilleuse. Certes, peut-être que c’est utopique et la Nature est impitoyable pour que les forts écrasent les faibles, « normalement », mais alors il faut cesser d’idolâtrer ce qui est naturel et envisager le principe « naturel = atroce inhumain » [avec "humain" au sens moral altruiste, pas au sens biologique bestial].
2/ Apparemment, mon contradicteur se réfère à de vieux mails en n’ayant pas lu mes réponses effectives, démontrant par A+B son erreur. Je me fiche de ce que disent les « pires libéraux » et je ne suis en rien « encore pire qu’eux en libéralisme fanatique », non. Très simplement, très logiquement : s’il y a 700.000 emplois non pourvus et 6 millions de vrais demandeurs d’emploi, c’est très passager, passant tout de suite à zéro emploi non pourvu et 5.300.000 vrais demandeurs d’emploi. Sinon c’est qu’il y a 6 millions de refuseurs d’emploi refusant les 700.000 emplois proposés. Ce n’est pas du tout que je ne veux pas répondre, c’est que j’ai déjà répondu cela, encore et encore. Enfin, il y a deux réserves à examiner me semble-t-il (que je pare préventivement de manière auto-critique) :
a/ Formation. Ce que je dis ci-dessus serait entièrement valide, imparable, si les 700.000 emplois étaient sans qualification, mais il est clair que si une offre d’emploi est « carrossier spécialisé en refaçonnage thermique de matériaux composites bi-polymérisés », ne pas correspondre à la demande n’est pas un refus, toutefois c’est la faute de l’éducation nationale de ne pas former aux besoins, et de stupidement payer l’enseignement universitaire généralisé depuis le premier ministre Jospin et ses 90% de bacheliers en effondrant les exigences. Oui, payer (bourses, cités U, tickets U à prix réduit, professeurs « supérieurs », construction de salles, chauffage et entretien) des millions d’étudiants à faire ce qu’ils veulent contraire aux besoins (psychologie, sociologie, littérature, histoire, beaux-arts, etc.). Quoi qu’il en soit, ma démonstration reste entièrement valide en précisant « 700.000 emplois non pourvus dont 100.000 sans qualification aucune », alors je dirais : s’il y avait 100.000 emplois sans qualification non pourvus et 6 millions de vrais demandeurs d’emploi, c’est très passager, passant tout de suite à zéro emploi sans qualification non pourvu et 5.900.000 vrais demandeurs d’emploi ; sinon c’est qu’il y a 6 millions de refuseurs d’emploi refusant les 100.000 emplois non qualifiés. Le principe est exactement le même.
b/ Non refus absolu. Certes, on n’est pas « mot à mot » refuseur d’emploi si on est dans la position « je cherche un emploi, bien payé, pas pénible, près de chez moi, à horaires compatibles avec ma vie d’avant ». Ces principes font effectivement un sincère « demandeur d’emploi », mais je préciserai « demandeur d’emploi privilégié » (dans les deux sens d’ailleurs, privilégié se rapportant à emploi et/ou à demandeur). Quand arrive une proposition d’emploi peu payé, et/ou pénible, et/ou à horaires difficiles, situé loin, le prétendu demandeur d’emploi (privilégié) s’avère « refuseur d’emploi », oui, c’est entièrement compatible, pas contradictoire. Et on entendait encore hier à la télévision que les britanniques ne savent pas comment gérer la fermeture des frontières Brexit car les travaux agricoles sont refusés par les demandeurs d’emploi britanniques, seuls des travailleurs immigrés les acceptant, mais ne pouvant plu’ venir avec les nouvelles lois. Idem aux USA avec les emplois pénibles que n’acceptent que des Mexicains (bloqués par mur frontière si Trump avait tenu parole). Ce n’est pas qu’en France (à saisonniers agricoles venus de pays plus pauvres), c’est tout l’Occident qui a entériné le droit au refus de travail pour ses enfants gâtés, les vrais courageux (méritants selon moi) étant non-Occidentaux. (Je ne veux pas dire que tous les Occidentaux sont des enfants gâtés, mais ceux ayant refusé l’école formatrice avant de refuser les emplois pénibles peu payés – et même cette position n’exprime pas le fond de ma pensée idéale : à mon avis, les emplois spécialisés devraient toucher moins de salaire que les métiers pénibles).
  Bref, j’ai répondu, je l’avais déjà fait et je viens de le refaire encore, mieux j’espère.
3/ Ce que je dis (ci-dessus) contredit totalement les principes des libéraux ou ultralibéraux voulant leur pays riche vainqueur de la compétition libérale, il s’agirait au contraire selon moi de partager le mérite peu opulent des vrais travailleurs, étrangers. Certes, je ne suis pas économiste, mais les économistes me semblent des escrocs, prétendant leurs croyances être des vérités incontestables. Le fait que l’économie se soit imposée comme une science me parait scandaleux, pour ce qui n’est que du bla-bla explicatif a posteriori avec totale incapacité à prédire. Par ailleurs, quand leurs prétendues lois sont contredites (comme la crise financière de 2009, gérée par endettement public massif, n’a pas provoqué d’inflation), il n’y a nul abandon des théories correspondantes mais maintien de bla-bla n’importe comment se prétendant véridique. Tous formés à l’ENA laveur de cerveau, les dirigeants de gauche et droite font la même politique économique sans envisager qu’elle est contestable, que mieux est envisageable, c’est le niveau zéro de l’intelligence, et c’est une fausse science. Qu’entre eux, ils se classent en ceci ou cela m’indiffère, je suis en dehors de leur truc, et dire que je ressemble à certains est un malentendu, une confusion totale d’après de micro-détails loin du fond général.
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Suite tardive /1, 15/02/2021
  Mon ami contradicteur répond à mon mot du 10/11/2020 (c’est moi qui numérote, pour répondre) : « 1/ Le problème c’est encore une fois que tu mélanges tout. Si une femme noire enchainée dans une colonne d’esclave ne te fait pas crier au racisme, alors je ne peux rien pour toi. 2/ Une fois de plus tu confonds racisme et patriotisme. La révolution malgré tous ses crimes a donné le droit de vote aux étrangers et même le droit d’être élu comme le prussien Anacharsis Cloots. Effectivement il était blanc. Ce qui n’a pas empêché qu’il finisse à la guillotine. Effectivement sans crier haro sur toutes les « élites », Taguieff et ses semblables racontent n’importe quoi mais ce n’est pas le problème. 3/ A partir du fait que tu considères comme du racisme tout et n’importe quoi nous sépare totalement dans nos opinions. 4/ Je suis tout à fait scandalisé que tu reprennes les mots de l’extrême droite comme "racisme anti blanc". 5/ Et bien je te dis que dans ce pays de France je préfère être un homme blanc qu’une femme noire. Et de loin. 6/ Ton refus de l’histoire te permet surtout de nier des évidences mais d’une façon qui t’arrange. C’est à dire en petit morceau : la Shoah n’a pas existé mais l’expulsion des Palestiniens en 48 si. 7/ Le « racisme anti blanc » mais pas la colonisation européenne avec commerce triangulaire. Je suis en désaccord total. 8/ Je ne vois pas non plus dans quelle partie de la Bible la mise en esclavage est encouragée. 9/ Et si, le revisionnisme historique c’est à dire le refus de l’existence de la Shoah et de la traite des Noirs par les Européens donnent raison à l’extrême droite et donc la renforce. Marine Le Pen à 48 % dans les sondages. Si tu ne vois pas le rapport, tant pis. 10/ Même si macron, c’est déjà une forme d’extrême droite. »
  Je réponds, pas à pas :
1/ Je trouve scandaleux le terme « crier au racisme », inspiré je crois du « crier à l’antisémitisme » pratiqué (hélas) avec immense succès par la communauté juifo (et son Crif judaïque ayant inspiré le Cran noir des décennies plus tard, espérant obtenir les mêmes privilèges victimaires). Il s’agit de diabolisation hurlante empêchant tout débat. Et je ne suis nullement d’accord avec cette façon de faire. Jamais je n’ai dit que l’esclavage c’est bien, je trouve cela criminel (je l’ai dit et écrit) surtout motivé racistement (et pas par surendettement coupable comme au temps de Jésus-Christ). Face à une image moderne d’esclave en souffrance, ma réaction n’est nullement de crier mais de demander le sens donné à cette image. Des descendants de victimes peuvent ainsi vouloir « donner à voir » le calvaire de leurs ancêtres, et il n’y a pas à hurler contre eux. De même quand le juifo Spielberg tournait un film sur la Shoah (« La liste de Schindler ») je n’ai pas hurlé pour faire envoyer ce cinéaste en prison, il ne faisait que répondre favorablement aux survivants ayant appelé à ne jamais oublier. En ce qui concerne l’esclavage, j’ai le souvenir de la bande dessinée Astérix où les héros gaulois étaient à un moment donné en position d’esclaves des Romains, ramant dans les galères, ça n’a pas conduit à me faire hurler (gage prétendu obligatoire de mon non-esclavagisme ?) puisque c’est de l’imaginaire, même dans la version possible où le visage d’Astérix aurait été remplacé par un collage de politicien de 1970 genre Pompidou ou Lecanuet. Ça tient de la plaisanterie (ou mauvaise plaisanterie, à la Charlie-Hebdo ou autre journal se voulant fièrement « bête et méchant ») et avant de hurler, il convient de demander le sens. Affirmer, scandalisé, que c’est une totale bénédiction de l’esclavage (raciste) pratiqué autrefois (et qui serait voulu à nouveau aujourd’hui ?) me parait complètement erroné. De même, un cinéaste afro-américain célèbre pourrait tourner, s’il ne l’a déjà fait, un film montrant l’atrocité du sort réservé à ses ancêtres esclaves, et il n’y a pas à crier pour interdire ce film, il n’y a même pas à crier pour vilipender les esclavagistes de l’époque, on peut très posément les juger coupables atroces, et envisager la punition de leurs riches descendants héritiers (ce qui peut aller, comme je l’envisage, jusqu’à une abolition des frontières pour les USA ou l’Occident, vis-à-vis du reste du monde). Non, je ne crie pas, mais je pense bien plus loin, et c’est une bombe autrement majeure. Me condamner pour ne pas avoir hurlé parait totalement injuste, comme pour se donner bonne conscience à bon compte (en attaquant d’autres innocents, de la masse silencieuse, ce n’est pas joli).
2 et 3/ Le mot « racisme » comme d’autres n’est pas du tout clair, ce n’est pas spécialement moi qui confonds mais l’usage qui fait n’importe quoi. Jamais je n’aurais souhaité que l’on parle de « racismes antijeunes, antivieux, anti-automobilistes », etc. Ce n’est pas moi qui décide ces usages, je les entends simplement (si je rêve, c’est le « moi qui rêve » qui fait n’importe quoi mais le moi-vécu n’y est pour rien).
2 proprement dit/ Le lien explicite entre racisme et patriotisme est effectué par l’hymne national français, clamant que les étrangers ont le « sang impur » (de naissance, donc, indépendamment des actes éventuels). C’est du racisme, sans aucun rapport avec la couleur de peau ou l’ethnie mais incroyablement (absurdement ?), s’appuyant seulement sur le statut administratif dit nationalité. Evidemment, ça a posé un problème de cohérence quand la France a envahi des « colonies », rendant français (donc purs ?) des étrangers (donc impurs ?), cela semble avoir été résolu par l’horrible statut d’indigènes (appartenant à la nation mais quand même considérés sous-humains inférieurs). Oui, ça fait un lien très direct entre racisme et patriotisme, même si les deux mots ne sont pas du tout synonymes.
4/ Je ne me suis nullement inspiré de l’extrême-droite pour adopter le vocable de « racisme antiblanc », je l’ai réinventé tout seul, en le constatant. Le footballeur-auteur Lilian Thuram a écrit dans plusieurs livres que « les blancs se jugent supérieurs (aux noirs) », et ce groupisme choisissant de mépriser les divergences entre individus pour tout globaliser au titre de la race, oui c’est du racisme pur et dur. Anti-qui ? Oui, antiblancs dans ce cas. Ce n’est nullement le parti FN/RN qui m’a convaincu mais les citations de ces livres, et la très mauvaise défense de l’auteur ne regrettant en rien ses mots. M’accuser d’être d’extrême-droite pour ça est de la totale confusion mentale. Un automobiliste qui aime les autoroutes est-il « donc » un nazi ?
5/ Mes parents ont une femme de ménage qui est noire haïtienne, métier qu’exerce aussi ma femme asiatique. Elles ne sont pas, à ma connaissance, victimes de discrimination liées à la race ou au sexe. Du tout. Par contre, des excités racistes comme la députée Danièle Obono (courant « indigéniste » ?) clament que les hommes blancs sont tous des monstres dominateurs immondes, et c’est une accusation fausse, une diffamation éhontée. Peut-être que tel ou tel politicien (suprémaciste blanc sans l’avouer ?) est concerné mais le groupisme au nom de la race me parait fautif, intellectuellement et moralement. Ceci dit, si mon ami préfère être un homme blanc qu’une femme noire en France, il s’agit de son appréciation personnelle, que je ne comprends pas mais je l’autorise bien sûr à ressentir les choses ainsi.
6/ J’ai répondu mille fois à cette confusion mentale me diabolisant à tort : je n’ai jamais prétendu que « j’ai prouvé que la Shoah n’a pas existé puisque je l’ai rêvé, et j’ai prouvé que l’expulsion des Palestiniens a existé puisque ce n’est pas un rêve ». C’est une nouvelle fois de la confusion mentale, refusant de lire honnêtement. Je répète une cent-millième fois : si je rêve (et je n’en sais rien de rien), peut-être que la Shoah et l’expulsion des Palestiniens n’ont pas existé dans le monde vrai (ou ont existé mille fois pire encore que rapporté ici) ; si je ne rêve pas, il est envisageable que toutes deux aient autant existé, à débattre pour démêler la propagande de la vérité, les faux-témoignages des vrais. Ce que je dis de très particulier, c’est que l’hypothèse philosophique du rêve est incroyablement interdite par la loi Gayssot (et jurisprudence Gollnisch contre le doute) et la commémoration des crimes terroristes sionistes très suspectement absente en France (et reste de l’Occident ?) clamant célébrer La Mémoire.
7/ Je n’ai pas entendu parler (et encore moins partagé l’idée) de gens clamant que, dans ce monde, il n’y a pas eu colonisation européenne avec commerce triangulaire. Oui, ce monde peut être un rêve et, après réveil éventuel, le programme scolaire d’Histoire pourra dire autre chose. Mais il ne convient pas de faire l’amalgame et me diaboliser à ce titre, me confondant avec des racistes (dont je n’ai même pas entendu parler) clamant que « l’homme noir est un pourri haineux, l’homme blanc est pur et propre et l’a toujours été, l’esclavage triangulaire d’autrefois est une légende pour nous appeler à la repentance accordant réparation privilégiée ». Moi aussi je suis en désaccord total avec cette affirmation, c’est m’insulter que de la prétendre mienne, et c’est immensément injuste car je n’ai jamais rien dit d’approchant (ici je cite un propos semi-imaginaire mais en tout cas ce n’est pas mon opinion).
8/ Dans la Bible, la première mention d’esclavage (sans dire toutefois où ce concept a été inventé et pour qui) concerne le fils de Noé. J’ai lu que Noé s’était soulé la gueule dans sa tente, et complètement dévêtu dans son délire alcoolique, son fils (le deuxième crois-je me souvenir) est alors entré et a vu son père nu. C’est considéré un tel crime que son père l’a « donc » condamné à l’esclavage. Oui Noé, prétendu par la Bible le meilleur de toute l’humanité. J’étais effaré en lisant ça, mais c’est la source sacrée. Bien plus loin, quand les Hébreux ont conquis leur Terre Promise, Israël, en prenant le Pays de Canaan, les villes cananéennes refusant l’esclavage étaient exterminées, jusqu’aux bébés, sur ordre prétendu de Dieu. Ça me choque mais c’est vénéré par les Israélites et les Protestants, tandis que les Catholiques et Musulmans, faisant aussi partie des Religieux du Livre, tendent à cacher ce passage peu montrable. Enfin, Jésus-Christ s’est vu poser une « colle », avec le cas d’un surendetté, « donc » condamné à l’esclavage avec tous ses enfants, alors qu’il avait gracié des esclaves, qu’en pense Jésus ? Pas du tout que l’esclavage est horrible atroce inhumain, pas du tout que les enfants de coupable éventuel sont innocents, non, il a répondu que puisque cet homme avait gracié ses propres esclaves, il pouvait à son tour être gracié. Indirectement, cela valide l’esclavage héréditaire au service de chrétiens, ce que n’ont sans doute pas manqué d’invoquer les esclavagistes du 16e au 19e siècle (ou les adversaires à l’abolition de l’esclavage, voyant leurs opposants comme hérétiques reniant les Textes Sacrés).
9/ Contrairement à Jean-Marie Le Pen qui exigeait l’abolition de la Loi Gayssot (sacralisant la Shoah comme dogme obligatoire pour tous), sa fille Marine a renoncé à cette demande, et c’est clairement compréhensible stratégiquement : son père a été diabolisé comme abominable antisémite alors qu’elle veut conquérir le pouvoir donc s’allier à la communauté juifo (en lui disant semble-t-il « comme vous, je déteste les arabo-musulmans ! »). Affirmer que Marine Le Pen refuse l’existence de la Shoah me parait faux, sinon elle serait massacrée dans les médias à ce titre, ce qui n’est pas du tout le cas. De même, je n’ai jamais entendu l’extrême-droite (prétendue, le RN déniant ce classement) affirmer qu’il n’y a pas eu de traite des Noirs par les Européens, ce que j’ai entendu de leur part était très différent sur ce sujet : « Oui, les Européens ont pratiqué cette Traite des Noirs et c’était un grand crime, mais il faut l’oublier pour se concentrer sur le présent, et en ce qui concerne ce passé-là, il ne faudrait pas oublier que les Blancs n’étaient en rien les seuls coupables, mais aussi les marchands arabo-musulmans et les chefs de guerre noirs étaient autant coupables ! C’est l’époque qui était horrible, pas spécialement nos seuls ancêtres à nous. ». Je l’entends, et ce n’est en rien une affirmation de non-existence. Moi-même, je n’affirme nullement une non-existence prouvée, je doute, avec l’hypothèse du rêve qui semble honnêtement imparable. Me classer « affirmateur du contraire » est faux, injuste, mais certes la bêtise commande, en la matière : il est très célèbre (je ne suis pas le seul à le dénoncer) qu’en statistiques industrielles, la grande routine est le jugement erroné « les résultats prouvent qu’il n‘y a aucun problème » quand la vérité mathématique et logique est « il n’y a pas de preuve qu’il y a un problème (donc on n’a rien prouvé) ». Diaboliser le scepticisme, la non-connaissance, est commun au moins depuis Jésus-Christ avec son cri anti-neutres « ceux qui ne sont pas avec moi sont contre moi ! »…
10/ Je suis d’accord avec cette affirmation (très inusuelle) que Macron c’est une forme d’extrême-droite. Sauf que j’ajoute que Mélenchon chantant patriotiquement « qu’un sang impur abreuve nos sillons », c’est selon moi aussi une forme d’extrême-droite, de « national-socialisme » (pris mot à mot).
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Suite tardive /2, 15/02/2021 bis
  Mon ami contradicteur répond aussi à mon mot du 15/11/2020 (c’est moi qui numérote) : « 1/ Tu es bien sûr de droite car tu penses que le système capitaliste fonctionne par lui-même parfaitement. 2/ A la limite, ouvrons les frontières et tout le monde aura du boulot. Ce boulot malheureusement fera tomber tout le monde dans la misère. 3/ Ta vision bien ultralibérale ne pense qu’au moins disant, c’est à dire baissons tout : salaire, prix etc… c’est la définition même de l’ultralibéralisme. Je ne vois pas pourquoi, très content du système, tu prétends le changer avec ton système humbiliste. Je n’hésiterais pas à parler de contradiction. 4/ Les preuves abondent dans ton discours : les pauvres sont des fainéants, la dette va nous tuer, l’état nous spolie, le chômage volontaire n’existe pas etc… 5/ Je crois au contraire étant de gauche que le travail est une obligation et pas un plaisir, toute l’histoire le démontre. Des canuts aux ouvriers thaïlandais. 6/ Et aujourd’hui nous aurions les moyens de réduire le travail sans doute à 4 heures par jour. Tu as bien lu. (…) 7/ Les crypto monnaies sont bien représentatives de l’extrême gauche ayant viré ultralibérale. L’augmentation de la valeur du bitcoin tient au fait qu’elle n’a pas augmenté alors qu’elle sert à acheter de plus en plus de choses. C’est un peu comme si on avait bloqué la masse monétaire américaine où elle en était en 1950. Le dollar aurait énormément augmenté. Ceci dit le dollar s’appuie sur la puissance des Etats-Unis. Le bitcoin sur rien et c’est bien pour ça que je n’en voudrais pas. C’est une vision ultralibérale de la monnaie donc fausse. »
  Je réponds aussi, pas à pas :
1/ Il est faux d’affirmer que je pense que le système capitaliste fonctionne parfaitement, donc a fortiori ultra-faux d’en conclure que ça me prouve « de droite ». Je n’aime pas le système capitaliste, fondé sur le riche héritier exploitant le rude labeur du travailleur de peine sous-payé, que je dise le capitalisme : honteux moralement, ce n’est en rien un jugement « ça fonctionne parfaitement », au contraire, ça mérite selon moi renversement, abandon, révision, même si je n’aime pas la révolution violente massacreuse (des riches et des petit soldats/policiers qu’ils achètent comme chair à canon).
2/ L’expression « à la limite » me parait mensongère, désignant mon approche. Je n’approuve nullement le capitalisme en envisageant une seconde couche facultative qui serait l’ouverture des frontières. Pas du tout. Je condamne le capitalisme et mon approche inclut d’ouvrir les frontières (aux personnes) ruinant le système actuel, qui serait totalement bouleversé, avec ruine des ex-privilégiés (héritiers du colonialisme agressif) que sont les Occidentaux. Le but n’est nullement que « tout le monde aura du boulot » au sens de « même les chômeurs d’ici auraient enfin la chance de trouver du travail », non : les travaux ici seraient pris par des étrangers en concurrence loyale et les refuseurs de travail ici seraient conduits à la misère, méritée. Quant à dire que tous les travailleurs avec emploi tomberont dans la misère, ça me semble partiellement vrai et faux : les privilèges de travailleur occidental devraient disparaître donc les personnes concernées crieraient tomber dans la misère, mais il s’agirait seulement de partager enfin le sort des travailleurs asiatiques (qui ne les émouvait en rien tant qu’eux n’étaient pas concernés, c’est là une faute morale qui serait sanctionnée, simplement, avec obligation de partager le non-luxe de la majorité comme les aristocrates français ont dû le faire après 1789).
3/ Il y a semble-t-il un malentendu sur les mots. Si « ultralibéralisme » veut dire « tout baisser : salaires et prix », alors Macron et Thatcher-Reagan et Sarkozy-Hollande ne sont en rien des chefs de file de l’ultralibéralisme, qui n’existerait pas semble-t-il (« avant moi »). En effet, tous ces chefs voulaient faire baisser les prix et salaires de main d’œuvre MAIS augmenter les revenus des profiteurs (« L’Elite » selon la droite, « tous nos compatriotes » selon la fausse gauche). Alors que l’humbilisme révolutionne totalement cette conception en condamnant les profiteurs, soumettant aussi les chefs et les Occidentaux aux enchères décroissantes. Est-ce la vraie invention de l’ultralibéralisme ? Peut-être mais il parait injuste de l’amalgamer via ce mot avec le système capitaliste pourri qui était ainsi désigné.
4/ Concernant les pauvres, c’est la malhonnête confusion hélas habituelle (devenant fatigante…) : je ne dis nullement « les pauvres sont des fainéants » mais « les pauvres travailleurs asiatiques sont les plus méritants, tandis que chez nous les refuseurs de travail pénible sont des fainéants ». Pour ce qui est de la dette, je ne prétends pas qu’elle va nous tuer, je dis que je ne comprends rien à ce mécanisme choisissant le surendettement sans aucune perspective de remboursement, et effectivement j’envisage que les créanciers/créditeurs puissent tout saisir pour défaut de paiement, ruinant le pays comme jamais vu (ce qui peut faire 10% de morts peut-être, via ruines et divorces, suicides, vraisemblablement pas 100%). Pour ce qui est de l’état qui nous spolie, oui je le pense mais ça n’a rien d’ultralibéral, c’est très généralement antiétatique (ce qui peut correspondre à cent courants politiques), et ce n’est pas une affaire de principe chez moi mais basé sur le fait que cela finance (en France 1981-2021) les honteux privilèges fonctionnaires et les dépenses mirobolantes pratiquées par les gouvernants, irresponsables. Pour le chômage, je crois que mon ami a fait une faute de frappe, c’est lui qui estime que le chômage volontaire n’existe pas tandis qu’il m’accuse habituellement de croire qu’il y a du chômage volontaire. Et effectivement, je le crois, mais là encore ça n’a rien d’ultra-libéral : les partis France Insoumise et Rassemblement National, pires ennemis de l’ultralibéralisme macronien (ou « ultralibéralisme de Hollande à Sarkozy en passant par Macron »), reconnaissent qu’il y aura toujours besoin d’immigrés (« choisis ») pour assurer les travaux que ne veulent pas faire les chômeurs français. Ce n’est même plu’ un sujet de débat, c’est entériné comme évidence, sauf chez mon ami apparemment aveugle et sourd (ce n’est pas grave, libre à lui de se tromper dans ses opinions – mais il ne devrait pas m’insulter en me traitant injustement de « de droite » donc « pro-riches-exploiteurs »).
5/ L’histoire de ma vie, que semble ignorer mon ami, est au contraire de refuser l’idée de « travail plaisir rémunéré »… A mon avis, si on fait ce qu’on aime, on n’a pas à être payé pour ce faire, on le fait par plaisir. Ainsi, les livres que j’ai écrits étaient distribués sans droits d’auteur, pas du tout pour m’enrichir puisque je les avais écrits par plaisir, par contre j’exigeais salaire pour le travail dur et chiant que je faisais professionnellement, dans un domaine ne m’intéressant pas (la biologie-biochimie paramédicale). Effort mérite réconfort. J’ai certes entendu parler de gens faisant le métier qu’ils aiment, « ayant la chance d’être chers payés pour simplement faire ce qu’ils adorent » (parmi artistes, sportifs, enseignants, etc.). Je l’entends sans le condamner, ce n’est pas l’idée que je me fais du travail personnellement, c’est tout. Que mon ami juge que j’affirme que le travail est un plaisir selon moi, ce qui me classe « de droite », c’est une double erreur.
6/ « Nous aurions les moyens de »… me parait une expression très douteuse. D’abord, c’était la logique du Programme Commun de la Gauche en 1981 : « en prenant aux riches, nous aurons très largement les moyens de… », et plein de gens descendaient dans la rue danser à la gloire de cette élection mettant enfin la gauche au pouvoir. Mais… il y avait comme une erreur dans les estimations, et ça s’est écroulé en 1983, ou même avant mais reconnu officiellement à cette date. De même, quand j’entends La France Insoumise hurler que la suppression de l’impôt ISF sur les plus riches nous prive de faire le bonheur des gens, les autres en face répondent qu’il s’agit de 5 milliards quand l’aide sociale se monte déjà à 200 milliards, attention les vagues idées de direction ne font pas automatiquement les comptes justes, crédibles. Pour ce qui est du travail réduit à « 4 heures par jour », ça me semble oublier deux parallèles similaires : pour les aristocrates 1700-1788, zéro heure de travail suffisait, il suffisait de racketter les manants travailleurs (et on pourrait faire pareil avec les étrangers, en système non-aristocrate ici) ; pour le socialiste Benoît Hamon avec son Salaire Universel, zéro heure de travail suffira, en rackettant par l’impôt les couillons de travailleurs naïfs. Personnellement, je suis choqué par l’idée de travailler « 4 heures par jour », en achetant les biens produits par les laborieux asiatiques travaillant 12 ou 15 heures par jour, ce qui est un système d’exploitation me paraissant aussi infâme moralement que le capitalisme, l’aristocratie, l’esclavage. Je préfère l’humanisme mondialiste, à nos dépens d’ex-enfants-gâtés.
7/ Je ne comprends rien à ces histoires de crypto monnaies, qui me semblent être des produits spéculatifs comme les actions, artificiels, pour joueurs financiers injustement riches (voire ruinés ensuite, bien fait pour eux). Que je n’y adhère pas n’est en rien la seule différence entre moi et les ultralibéraux.
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Réponse encore, 21/02/2021
  Mon ami contradicteur répond (merci !) à mon ajout du 16/11/2020 (c’est moi qui numérote) : « 1/ le problème reste toujours et encore le même. Ta vision ne voit l’ouvrier, notamment du tiers monde, que comme une bête de somme. 2/ La gauche, à laquelle je me flatte d’appartenir ne sera contente que quand l’ouvrier du tiers monde aura justement ce que tu caricatures, avec les pires poncifs de la droite, un travail de fonctionnaire. 3/ Je crois justement que le progrès du PIB le permettrait sans problème. Tout est une répartition des richesses plus égale ce que tu refuses. 4/ Nous ne serons jamais d’accord, je le crains. Ta vision d’une politique keynésienne, à laquelle je souscris, est caricaturée par toi et la droite dure comme communiste. Or Keynes était un anticommuniste viscéral et sa politique économique a justement sauvé le capitalisme du communisme. 5/ La voie à laquelle je me rallie est le seul moyen d’augmenter le niveau de vie des pauvres. 6/ Ce que tu proposes, c’est à dire la politique du bon marché, ne peut pas les aider. Ça fait quarante ans qu’on le voit et tu nies l’évidence comme la droite d’ailleurs à laquelle tu appartiens, ce qui est ton droit le plus strict, je le répète une fois de plus mais sois cohérent avec toi-même. 7/ Comment peux-tu soutenir que les gens préfèrent crever que de travailler. Une fois de plus tu te rallies à l’extrême libéralisme, le plus violent. (…) je serais mort de faim (…) 8/ Je te trouve aussi en état de contradiction sur un autre point. Tu passes apparemment ton temps à lire des ouvrages d’une prétendue élite que tu es le premier, avec justesse, à condamner. Lire Alain Minc, qui a passé sa vie à raconter n’importe quoi en disant A un jour en -A un autre et qui en plus est un financier qui a passé sa vie à tout rater est particulièrement surprenant de ta part. »
1/ Oui, c’est vrai, je le reconnais : à mon avis la condition humaine normale est le dur travail. Au temps de Rome c’était évité aux citoyens par l’esclavage traitant abominablement des humains comme choses corvéables. Avant 1789 en France, c’était évité aux aristocrates par réquisition policière d’impôts au profit de privilégiés oisifs payant les soldats. De 1981 à 2021 (période que j’ai connue) c’est évité par la pourriture d’un système nous rétribuant immensément davantage que les ouvriers du Tiers-Monde et d’Asie « en voie de développement », faisant de nous Occidentaux les nouveaux privilégiés. Comme l’esclavage a été aboli, comme l’aristocratie a été abolie, je suis d’avis d’abolir la domination occidentale. Ça ramènera effectivement chacun au dur travail pas plaisant, c’est seulement une question d’honnêteté et juste partage d’effort et réconfort.
2/ Que tout le monde devienne fonctionnaire, ça a été testé : c’est le communisme soviétique et est-européen. Et puisque tout le monde tranquille ne fichait plu’ rien, même avec états policiers très sévères, ça a donné la misère, et la jalousie extrême (avec besoin de mur pour empêcher la fuite) vis-à-vis de l’autre système, non fonctionnaire obligeant à l’effort mais performant. Prétendre que le système tranquille sans effort est la richesse pour tous, c’était le rêve de Karl Marx, se trompant simplement sur la nature humaine, et se plantant sévèrement en pratique. Egoïstement, chacun optimise son ratio maximum réconfort/effort ; si le réconfort est assuré sans effort, réduire l’effort améliore ce ratio, c’est ce qui s’est passé, c’était prévisible (sauf au monde des bisounours).
3/ Hein ? Qui a dit que je « refuse » le partage des richesses ??? Tout au contraire, j’envisage une échelle de revenus de 1 à 4 (et pas 1 à 20 comme en communisme et 1 à 10 milliards comme en capitalisme). L’accusation que je reçois est un contresens total, par faute de m’avoir rangé dans la mauvaise case avant de tirer à boulets rouges sur cette case, erronée. Quant aux histoires de PIB, ça me parait totalement artificiel, lié aux conventions arbitraires sur les monnaies, auxquelles je ne comprends rien (je n’y vois nulle logique), libre à mon ami d’y voir un paradis mais je ne suis pas du tout convaincu. Je pense que son système ne fonctionne qu’avec PIB national à frontières bouclées militairement contre le partage avec les pauvres travailleurs (et avec manœuvres de domination financière pour obtenir pas chères les matières premières que nous n’avons pas), je trouve ça très horrible.
4/ Non, le keynésianisme ne semble pas abolir communistement la propriété privée, mais cela a en commun avec le communisme que l’état dépense des sommes folles (dites investissement) sans aucune garantie de retour sur investissement. A mon avis, ça va capoter comme le communisme, et que les « trente glorieuses » aient débouché sur la crise 1975-2021 ne semble pas indiquer que cela conduise au Paradis. Depuis 1975, l’état français redouble de keynésianisme en étant systématiquement en déficit, dépensant bien davantage qu’il n’empoche, et ça empire de plus en plus, pouvant déboucher sur un cataclysme bien plutôt que le Paradis. Même pendant les trente glorieuses, la politique n’était pas keynésienne à frontières fermées mais recevait les milliards Marshall des USA (pilleurs-exterminateurs des Amérindiens avec notre bénédiction), pillait les ressources du Tiers-Monde, etc. Oui, une petite prospérité ici a pu être obtenue, mais pas du tout durable, et pas moralement honorable.
5/ Je ne vois pas la preuve que le keynésianisme augmente le niveau de vie des pauvres, ni la preuve que l’humbilisme (jamais testé) n’y parvienne pas mieux.
6/ La droite ne propose en rien mon humbilisme avec échelle des revenus de 1 à 4, mais le capitalisme ultra-inégalitaire le plus dur, me dire de droite est un contresens total, je suis encore davantage opposant à la droite que la prétendue gauche nationale (fausse gauche). Et j’ai l’impression que les classes moyennes ont grandement progressé en Chine et en Inde ces dernières décennies : en prenant les marchés, ces pays captent nos richesses à la loyale. Ce qui est injuste, c’est qu’on continue à être bien plus riches qu’eux en travaillant beaucoup moins. Je suis cohérent en voyant cela, même si je ne l’affirme pas certain (l’hypothèse du rêve subsiste, donc c’est simplement sous hypothèse de non-rêve).
7/ Je continue à entendre que les agriculteurs embauchent des étrangers car les chômeurs français refusent ces emplois-là ; s’ils avaient le choix entre crever de faim et les accepter, ils les accepteraient, non ? Par ailleurs, il faut tenir compte des aides multiples et variées de notre état-Providence et des associations, je ne crois pas qu’il y ait de morts de faim en France, sauf refus des aides pour une raison que j’ignore (j’ai entendu dire que le logement gratuit en foyer chauffé était souvent refusé car interdiction d’y amener alcool, drogue, chien assistant de mendicité). Je n’ai rien de rien à voir avec l’extrême libéralisme (et la droite en général) qui vise l’immense fortune de quelques profiteurs : je vise une vie frugale et partageuse pour tous, avec justice loyale, mondialement.
8/ Ce que je lis n’est que très rarement un geste d’adhésion avec espoir (dernier cas en ce sens je crois : le livre d’Etienne Chouard contre la république). Quand je lis quelque chose, c’est souvent un livre qu’on m’a prêté en disant « c’est super intéressant », avant que je le descende en flammes. Aucune contradiction là-dedans. Et je ne choisis pas moi qui est publié, le monde éditorial semble tout pourri par le piston, notamment raciste juifo (Alain Minc, ashkénaze, en étant un exemple parmi tant d’autres).
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Dette doublement criminelle, 25/02/2021 (± suite du 19/11/2017)
  J’avais entendu il y a longtemps le ministre de l’économie monsieur Lemaire dire qu’on pouvait s’endetter et s’endetter encore sans problème car en ce moment l’argent est gratuit : avec intérêts négatifs même ! Et je ne comprenais pas comment/pourquoi « on » peut prêter sans en tirer le moindre bénéfice, au contraire avec perte, mais j’ai maintenant une explication, terrible…
  J’ai entendu aujourd’hui à la télévision sur chaine C-News un élément important : les prêts à taux négatifs actuellement s’expliquent très très bien par le blanchiment d’argent sale (trafics de drogue, esclaves, armes illégales, etc.). L’argent de l’économie souterraine est estimé à 30% de la masse monétaire mondiale, et si les bandits prêtent 100 millions d’argent sale en obtenant en retour 95 millions d’argent propre, ils ne perdent pas 5 millions mais en gagnent 95 ! Effarant mais très plausible, expliquant tout, et confirmant mon idée que la dette chronique est une monstruosité pas anodine, un acte criminel actif. Pas seulement en remboursement futur obligatoire mais autrement peut-être bien.
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Débat encore, 07/03/2021
  Mon ami contradicteur fonctionnaire répond à mon ajout du 06/12/2020 :
« 1a) La gauche a toujours milité pour la diminution du temps de travail que ce soit le front populaire, passage aux 40 heures et la gauche de [19]81 passage aux 35 heures. C’est en partie ce qui la définit. Dire le contraire, comme tu le fais, est en totale contradiction avec l’histoire de la gauche et sa nature voire sa raison d’être. Quant à ton idée d’ ʺargent magiqueʺ encore une fois tirée de l’ultralibéralisme le plus violent elle ne tient pas debout. Je te rappelle que la France reste un pays richissime. Ça ne durera pas c’est vrai. Mais dire que la gauche c’est que tout le monde soit bourgeois, tu ne crois pas si bien dire.
1b) Le problème reste sempiternellement le même. Tu veux le beurre et l’argent du beurre. Le capitalisme sans le capitalisme mais avec le capitalisme. C’est giscardien.
1c) Malheureusement pour toi diminuer les prix c’est aussi et surtout diminuer les salaires. C’est ce qui se passe aujourd’hui. Une fois de plus ta vision ne fait que le jeu de ce que tu prétends combattre.
1d) C’est la nationalisation totale de l’économie qui a détruit l’URSS et non le temps de travail. Le temps de travail sur un siècle même aux Etats-Unis a baissé de moitié. Les nations capitalistes sont-elles ruinées ? Une fois de plus tu reprends les poncifs les plus éculés de l’ultralibéralisme. 1e) Tu veux l’esclavage des pauvres et la ruine des riches. Comment vas-tu faire, sauf à en tuer pas mal ?
2a) Réduire les salaries occidentaux aux normes asiatiques c’est à dire à l’esclavage, c’est évidemment de l’esclavagisme. Quant à dire que les religions du Livre ont conduit à l’esclavage c’est plus que contestable. Le christianisme a manifestement conduit à la disparition de l’esclavage en Occident.
2b) Je dis simplement que ton système ʺhumbilisteʺ pour brillant qu’il soit est inapplicable. C’est tout.
2c) Ça rejoint le point précédent.
3a) S’attaquer aux pauvres de l’Occident qui n’ont tout juste que de quoi bouffer et les traiter d exploiteurs, c’est effectivement être de droite sans aucun doute. Et même bien à droite.
3b) Ton affaire de riz, je crois, est une bonne blague. J’avoue que j’ai beaucoup ri. Je ne crois pas d’ailleurs que beaucoup de pauvres du Tiers-Monde veulent prendre aux pauvres d’Occident mais aux riches d’Occident et de leur propre pays. Tu dois le savoir mieux que moi.
4a) Oui effectivement la fameuse idée de ce grand patron américain dont je me mords les doigts d’avoir oublié le nom. Détruisant la consommation tu détruis l’économie y compris celle du tiers monde.
4b) L’emploi ne reviendrait pas en France car la France serait détruite économiquement.
4c) C’est le même raisonnement du point précédent avec ton anti-keynésianisme furieux.
»
  Je réponds point par point :
1a) Quand je prétends que la gauche française 1981-2021 est une fausse gauche, et que mon humbilisme est peut-être la première vraie gauche, je ne cherche nullement à m’inscrire dans une tradition de gauche remontant à 1880 ou quoi, je ne m’intéresse pas à l’Histoire mais aux principes. J’ai entendu dire qu’autrefois la gauche était davantage colonialiste que la droite, et ça me semble contradictoire : vouloir que quelques riches colons écrasent la masse des pauvres locaux me parait tout le contraire de l’esprit de gauche. (C’est confirmé à https://fr.wikipedia.org/wiki/Id%C3%A9ologie_coloniale_fran%C3%A7aise : « La droite fut d'abord anti-colonialiste (…) Une partie de la gauche a longtemps été colonialiste »). Si c’est une question de position relative dans l’Assemblée Nationale, ça ne m’intéresse en rien, autant mettre à la poubelle cette notion de gauche et appeler autrement mon idée : anti-oligarchie (friqués ou bourgeois ou fausses élites ou privilégiés ou autres) peut-être. Pour le point suivant, il est totalement faux que je tire mes idées de maîtres à penser ultralibéraux, je réfléchis tout seul, je donne tort à la télé sur presque chaque point abordé, conclure que je vais chercher mes idées dans l’ultralibéralisme est faux, accusation mensongère. Et je confirme que les fonctionnaires passent leur temps à réclamer davantage de moyens sans se préoccuper aucunement d’où vient cet argent, donc considéré magique. Quand j’étais jeune adulte, ma petite sœur lycéenne est allée manifester, hurler « davantage de moyens pour l’Education Nationale ! », elle est revenue le soir toute fière d’avoir crié ça, je lui ai demandé « tu veux que je paie davantage d’impôts ? », et elle a été estomaquée par cette question : « non, c’était seulement pour être avec les copains-copines, on criait comme les profs nous avaient dit »… Exigeant argent magique, indolore, oui, l’ado immature manipulée n’était pas responsable mais les adultes guidant la manœuvre me semblent avoir été grandement coupables (de tentative d’extorsion de fonds encore accrus auprès des contribuables). S’ils veulent prendre l’argent des milliardaires et pas des petites gens, il suffit de voter communiste (stalinien ou trotskyste) mais les ultra-riches s’exileront fiscalement, ça n’aura rien rapporté, non il n’y a pas d’argent magique, quoiqu’exigent les fonctionnaires. Du moins c’est ce que je pensais avant le déroulement incroyable de l’hyper-endettement covid19 ouvrant en 2020-21 tous les robinets de dépenses sans expliquer comment rembourser un jour sans augmenter immensément les impôts. Point suivant : oui, je doute que la France soit un pays richissime, à ma connaissance c’est un pays surendetté (et de plus en plus, et même de plus en plus vite actuellement) en totale incapacité à se désendetter. Ce n’est pas un état de riche dépensant ses larges excédents mais d’indigent dépensant à crédit, jusqu’à la ruine brutale qui tombera un jour (sauf à s’allier criminellement aux prêteurs que seront peut-être toujours les blanchisseurs d’argent sale – il y a un peu d’agent magique certes : l’argent sale…). Dernier point : si la gauche française a pour but que tous les Français deviennent bourgeois exploitant les pauvres étrangers, cette prétendue gauche est horrible aristocratique, d’extrême-droite selon moi, mais peu importe ce classement de position : ça peut se prétendre « à gauche » en localisation dans l’assemblée nationale (pas mondiale du tout), si celle-ci est entièrement nationaliste xénophobe.
1b) Oui, je vois les énormes défauts de capitalisme et socialo-communisme alors j’invente mieux entre les deux. Ce n’est pas capitaliste du tout (donc pas giscardien, entre autres) dans la mesure où il n’y a pas exploitation du travail de peine par les détenteurs du Capital. Et mon système évite les énormes défauts du socialo-communisme. Oui, c’est mieux des deux côtés, pourquoi en déduire que c’est donc forcément aberrant ? Avec ce genre de faux raisonnement, on aurait donné tort à Darwin, Pasteur, Mendel, Einstein, etc. la condamnation méprisante suffisant sans besoin d’examen.
1c) Peu importe de diminuer les salaires (et revenus) si les prix baissent d’autant : le pouvoir d’achat reste le même. Erreur de raisonnement de me condamner sur ce sujet, et de me diaboliser en me prétendant allié des ultralibéraux voulant fortune pour eux-mêmes, ce qui serait illégal dans mon système.
1d) Je n’ai jamais dit que l’URSS avait été détruit par trop faible temps de travail hebdomadaire. C’est que le salaire automatique sans aucun effort obligatoire a fait disparaître l’effort, d’où misère générale, et jalousie énorme envers le « riche » (apparemment) Occident non communiste. Et la diminution du temps de travail (à salaire inchangé voire accru) va dans le même sens de réduire l’effort, c’est tout ce que je disais. Second point : les nations capitalistes sont toutes surendettées, je crois, c’est une ruine potentielle, en suspens tant que les prêteurs ne réclament pas remboursement. Dernier point : ce que je dis n’a rien à voir avec l’ultralibéralisme, qui adore la dette et les manœuvres financières d’enrichissement sans travail (avec le trader milliardaire pour idéal).
1e) Je ne tue personne, contrairement aux révolutionnaires 1789-93 qui ont exterminé en masse, et sont présentés comme le Bien par la propagande historique. Je ne fais qu’imaginer des solutions possibles, et si elles sont refusées, je ne passe pas en force en massacrant, je soupire et juge que les donneurs de leçons sont des monstres, de refuser les solutions simples de partage loyal. Ce n’est pas de l’activisme tueur, c’est l’invention d’une solution politique dans ma tête, m’aidant à me faire une opinion, une conscience, m’aidant à voter (blanc, refusant tous les candidats jusqu’à présent). Et je ne veux pas l’esclavage des pauvres, c’est faux : les esclaves sont esclaves des esclavagistes or il n’y aurait nul esclavagiste dans mon système, simplement une frugalité partagée (comme 1790, jugé horrible inhumain par les seuls ex-aristocrates, monstres, eh oui…).
2a) Si les salariés asiatiques sont en position d’esclaves c’est qu’ils sont exploités par les clients occidentaux, avec mon monde uni équilibré au contraire il n’y aurait pas d’esclavagistes, je subis là une fausse accusation diabolisatrice encore une fois, c’est fatigant, tant de mauvaise foi… Quant à l’origine historique de l’esclavage, je n’en sais rien, je ne m’intéresse guère à l’Histoire. Simplement, quand j’ai lu l’Ancien Testament, le Nouveau Testament, le Dernier Testament, j’ai été très choqué par leur esclavagisme, approuvé par les Droits de l’Homme « universels » puisque ceux-ci garantissent la liberté de religion (même esclavagiste, génocidaire, etc.). En 1860, les esclavagistes allaient le dimanche à l’Eglise (Brésil)/Temple (USA) où les prêtres ne leur disaient en rien que l’esclavage c’est mal, puisqu’approuvé par les textes sacrés. Je ne connais pas les débats ayant eu lieu au moment de l’abolition de l’esclavage, mais je pense que les chrétiens se séparaient en deux camps : ceux privilégiant l’état d’esprit généreux humaniste (anti-esclavagistes) et ceux privilégiant le texte sacré (esclavagistes), ces derniers accusant peut-être les autres d’athéisme donc hérésie criminelle.
2b-2c) Oui, mon humbilisme ne prétend pas être applicable, populaire, parfait : c’est une utopie, et elle peut être rejetée notamment si l’égoïsme groupiste est majoritaire (voire ultra-majoritaire). Il m’a toutefois semblé intéressant de l’inventer, pour échapper aux sermons des donneurs de leçons.
3a) L’insulte me disant « de droite » me blesse, sans argument aucun. Et ça semble totalement faux, « sans aucun doute » (en sens totalement inverse) : la droite capitaliste veut des riches ici exploitant les pauvres ici, ça n’a aucun rapport avec l’idée que les pauvres ici sont exploiteurs (d’étrangers ailleurs). Mais comme le raisonnement accusateur n’est pas détaillé, ça n’avoue pas la confusion commise, c’est pratique mais injuste.
3b) C’est faux : aux Philippines, tout humain « blanc » de peau, dit Cano (Americano), est jugé riche donc kidnappable pour faire du fric, sans envisager qu’il y ait des grandes inégalités en Occident aussi. Ce racisme ne vient pas de nulle part mais répond à un racisme des autorités occidentales (même « de gauche » sous le grand menteur François Hollande), refusant les visas aux pauvres philippins candidats au travail, jugés suspects de migration, refusés comme sale race, anti-humanistement (même s’ils se proposaient d’effectuer les travaux refusés par les chômeurs occidentaux, ce qui me parait un mérite supérieur aux Occidentaux).
4a) La révolution française, privant les aristocrates hyper-consommateurs de leurs richesses indues, n’a pas entrainé la ruine de l’économie, seulement la ruine de ce sous-groupe ex-privilégié. Je ne dis pas ça comme preuve (je n’aime pas l’Histoire) mais comme illustration de ce qui me semblait évident.
4b) La France privilégiée (quelque chose comme 20e population du Monde, 6e puissance économique du monde) serait rabaissée à son juste niveau (sans privilège), ce serait simplement moral équitable, même si les ex-riches privilégiés n’aimeraient pas ça (comme les ex-aristocrates 1790).
4c) Je n’ai pas de furie, m’accuser de violence est mensonger. Désapprouver quelque chose n’est pas de la fureur, non, pas du tout. Sauf à condamner par amalgame avec d’autres adversaires moins doux, et je condamne ce principe d’amalgame. Subir tant d’injustice (dans les jugements faux) est très pénible mais justement, je parviens à y répondre sans colère, même si je suis en cela « anormal ». J’explique et clarifie, posément, j’essaie.
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Mitterrand de droite ?, 10/03/2021
  Hier dans le débat télévisé « l’heure des pros », l’animateur Pascal Praud a lâché, hors sujet (la discussion portant sur autre chose), « enfin, Mitterrand, je me demande s’il n’était pas de droite ». Le journaliste socialiste Laurent Joffrin a objecté quelque chose comme « il était incontestablement de gauche, puisqu’il a fait passer plein de lois de gauche qui ont fait hurler la droite ! », Pascal Praud marmonnant alors quelque chose comme « peut-être, mais je parlais de son passé pendant l’Occupation, sa culture. Bref, on était en train de dire… ». Et moi, qu’est-ce que j’en pense ?
  Je m’intéresse peu à l’histoire, au passé des gens avant ma naissance (ayant pu s’égarer avant de changer d’avis), par contre j’ai le souvenir du parler précieux de ce président Mitterrand, très clairement « fier bourgeois anti-peuple » : il mettait partout des liaisons surprenantes, peut-être pas fausses grammaticalement, mais ne parlant pas du tout comme les gens normaux, comme s’il voulait se placer au-dessus, lettré de haute classe (à son avis) méprisant les petites gens, humbles donc jugés inférieurs. Ça, à mon avis, c’est de la droite anti-gauche, ou pro-oligarchie anti-humbles-majoritaires. Là me semble le fond du personnage, au-delà du rôle de guignol adopté dans le jeu politicien. J’entendais à l’époque que les riches « enfants de bourgeois sortant de l’ENA » se demandaient sans a priori : « qu’est-ce que je fais ? je deviens de gauche ou de droite ? je vais peut-être le jouer à pile ou face ». D’où les grands bourgeois de droite/centre (Giscard d’Estaing) ou de gauche (Fabius, défiscalisant les œuvres d’art faisant la fortune de sa famille).
  Quant aux lois mitterrandiennes de 1981, effectivement les nationalisations avec alliance aux communistes étaient de gauche anti-actionnaires, mais je crois que cela n’a pas été une prise de possession type révolutionnaire mais un achat forcé payant les possesseurs (avec de la dette publique, engrenage déficitaire qui allait devenir la routine de gauche et droite et centre, F. Hollande et J.Chirac/N. Sarkozy et E. Macron), tous menant finalement la même politique économique, à peu de choses près. Il n’était nullement question de tout nationaliser, et les lois dites sociales étaient assez minuscules (5e semaine de congés payés, 39 heures de travail au lieu de 40), ce que n’a même pas aboli la droite revenant au pouvoir (premier ministre de cohabitation puis nouveau président). Principalement, la nouveauté mitterrandienne a consisté à augmenter très fort les impôts sur les hauts revenus, pour payer plein de fonctionnaires supplémentaires (par exemple : plein de profs de gym en augmentant le nombre d’heures de sport à l’école – mon frère étudiant en EPS a eu l’aubaine d’être reçu dans cette promotion 1981, bien qu’ayant le bras dans le plâtre aux dates de tests/performances). Cela s’est fait en rackettant sévèrement le monde privé, dont les patrons et encadrants exploitaient donc davantage encore leurs petits employés pour maintenir leurs marges, pour ceux ne délocalisant pas à l’étranger. Bref, c’était de la gauche pro-fonctionnaires (et pro-syndicalistes avec les lois Auroux je crois), pas du tout pro-humbles (exploités du privé). En ce sens c’est ce que j’appelle fausse gauche, pas vraie gauche.
  Les dévaluations de la rigueur (1981, 82, 83) puis le grand changement de politique 1983-84 pour la rigueur avec premier ministre L.Fabius à la place de P.Mauroy, cela n’a pas vraiment été « de gauche » au sens « davantage de dépenses donc davantage d’impôts » (quand la droite est « moins de dépenses donc moins d’impôts »), mais ce n’est pas si simple. En effet, un gouvernement peut faire des actions comme l’aurait voulu son opposition principale, qui va quand même crier que c’est bien trop peu, inadmissible car très très insuffisant, c’est le jeu politicien usuel (de hurlements outrés pour « toujours pluss »). On entend ça actuellement avec les députés Rassemblement National refusant de voter pour les lois gouvernementales de sécurité ou contre l’immigration, c’était aussi invoqué au moment des référendums concernant l’Europe car certains des hyper-européistes disaient « non à cette Europe-LÀ ».
  Plus généralement, Mitterrand qui avait milité contre la 5e république monarchique (avec son livre « Le coup d’Etat permanent » parait-il, je ne l’ai pas lu) a profité de ce fauteuil monarchique, une fois que c’était pour lui, sans du tout le remplacer par une vraie démocratie « de gauche », pro-humbles anti-dominant. Mon humbilisme, anti-5e-république anti-capitaliste, est donc infiniment plus « à gauche »/pro-humbles que la fausse gauche mitterrandienne de 1981, oui, qui est donc « à droite » comparativement selon moi.
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Autre énoncé, 22/03/2021
  Mon ami contradicteur argumente un peu différemment cette fois (c’est moi qui numérote) : « 1/ Je reste convaincu que le seul moyen d’augmenter le niveau de vie en Occident, comme ailleurs, est une politique keynésienne de relance à frontières plus ou moins fermées. Frontières fermées aux produits pas aux hommes. 2/ Ta vision qui reste ultralibérale : c’est à dire baisse générale des prix et des salaires 3/ ne peut conduire qu’au pire. Y compris et surtout à la guerre. Je ne vois aucun malentendu mais un désaccord radical droite/vraie gauche. 4/ J’incarne bien modestement le second terme. 5/ Je ne suis pas du tout convaincu que l’exploitation, bien réelle, des matières premières du tiers monde par l’Occident ait vraiment joué dans le sens de la différence de développement chez les uns et les autres. La chance y est sans doute plus importante. 6/ D’ailleurs une partie des matières premières vient de pays riches comme l’Arabie Saoudite. Pas systématiquement de pays pauvres. 7/ Ce que tu ne vois pas c’est que l’augmentation des prix est corrélée à l’expansion de la richesse. 8/ En ce sens tu restes fidèle aux pires ultralibéraux qui ne pensent qu’en moins disant. Notre désaccord reste radical. 9/ Une fois de plus tu te réfères à l’équilibre automatique sur tous les marchés y compris le marché du travail. C’est la théorie libérale classique de Smith, Ricardo et Walras. Penseurs libéraux notoires. 10/ Je ne crois en aucun cas que l’éducation nationale doit former des salariés tout prêts pour le travail. Elle doit former des esprits éclairés qui de ce fait seront facilement employables avec une formation plus ou moins longue. Encore une fois c’est une vision ultralibérale de croire le contraire. 11/ Tu me ressorts toujours cette fable des Français qui refusent le travail des émigrés. Ceci dit je veux bien coucher dans la tente pour 10.000 euros par mois. Quelques mois. Mais si je suis obligé de vivre dans ce pays où un loyer est de 20.000 euros je ne pourrais pas, pas plus que les habitants. C’est là ton erreur. 12/ Le problème est toujours le même, là encore : tu veux le capitalisme sans le capitalisme mais avec le capitalisme. Ce n’est pas possible. 13/ La crise de 2009 n’est pas une crise de surendettement des états qui d’ailleurs ont sauvé les banques. Mais l’escroquerie de certaines banques ayant créés des produits financiers pourris et insolvables. C’est le cas de Goldman et Sachs que l’état américain a laissé tomber d’ailleurs. Ce n’est pas parce que tel médecin est un charlatan que la médecine n’existe pas. »
  Mes réponses :
1/ Effectivement, cela fait quatre choix distincts : « frontières ouvertes aux produits pas aux hommes » (mondialistes Macron Hollande Sarkozy), « frontières fermées aux produits et aux hommes » (nationalistes Le Pen), « frontières ouvertes aux hommes pas aux produits » (mon ami, désapprouvant anti-démocratiquement la population locale qui refuse l’arrivée de centaines de millions de migrants ?), « frontières ouvertes aux hommes et aux produits » (moi mondialiste, regrettant que la population locale refuse l’arrivée massive de migrants après que la migration européenne vers l’Amérique ait fait la fortune occidentale dont nous héritons injustement, ma position est assurément minoritaire en démocratie locale mais peut-être majoritaire en démocratie mondiale, c’est cohérent humanistement, anti-égoïstement, anti-xénophobie).
2/ Ma vision n’est en rien ultralibérale, tout au contraire : les ultralibéraux à la suite de Thatcher-Reagan et Sarkozy-Hollande-Macron veulent un énorme revenu pour les chefs, les patrons ou les hauts-fonctionnaires, alors que – tout au contraire – je suis pour condamner les hauts revenus non-partageurs et exploiteurs du travail de peine et des pays pauvres.
3/ Oui, l’égoïsme groupiste des riches que nous sommes en Occident, aux dépens des pauvres étrangers, peut conduire à la guerre hélas, sauf que… c’est avec nous Occidentaux (privilégiés non partageurs) dans le rôle des salauds (façon aristocrates 1789). Dans le désert, je suggère un auto-affaiblissement partageant nos richesses indues, héritées de crimes contre l’Humanité impunis (colonialisme dont la conquête de l’Amérique, nullement punie).
4/ Mon ami n’incarne en rien la vraie gauche défendant les faibles exploités contre les forts exploiteurs : il est partisan de l’éternité des privilèges fonctionnaires, par l’impôt élevé sur le secteur privé, qui pressure donc doublement ses petits employés, vraies victimes dont se contrefout mon ami, pour préserver les privilèges fonctionnaires au lieu de souhaiter un statut commun à améliorer tous ensemble. Et je propose le statut commun privé, le statut commun fonctionnaire a été testé par l’Union Soviétique et a échoué en misère générale (presque plus personne ne travaillant vraiment). Ma voie n’est en rien le capitalisme libéral dans la mesure où « dans mon système » le sur-paiement des chefs et financiers serait exclu par le vote de la majorité, ayant démocratiquement le pouvoir (tout au contraire du principe de république dominée par les prétendues élites, fausses élites menteuses stupides).
5/ Je ne garantis pas que mon opinion sur l’exploitation géopolitique des faibles par les forts soit le facteur principal des inégalités mondiales, c’est une simple opinion culpabilisée, mais il est effectivement possible de suggérer d’autres explications.
6/ Avant la rébellion de l’OPEP en 1974, l’Arabie Saoudite n’était pas un pays riche mais payé misérablement « grâce aux » enchères décroissantes au profit de l’Occident (avec complicité du FMI je crois, tel qu’expliqué par l’agronome René Dumont à l’époque, concernant les cultures vivrières remplacées par cultures d’exportation pour rembourser les dettes des luxueux dictateurs en faisant baisser les prix d’achat international à notre profit en affamant les populations locales là-bas).
7/ Je ne vois effectivement pas ce qu’il m’est reproché de ne pas voir… et j’entendais l’exact contraire autrefois (à l’époque de l’inflation annuelle à deux chiffres) : syndicats et gouvernants de droite (opposés) s’associaient dans les années 1970 pour crier que l’inflation (augmentation des prix) ruine les pauvres, à augmentation toujours très en retard sur la hausse des prix (la droite cachant peut-être aussi sa motivation que l’inflation ruine également les rentiers, à capital diminuant en valeur). Enfin, depuis la disparition de l’inflation (officiellement) j’entends d’autres voix dire que l’absence d’inflation fait la ruine des classes moyennes, ne pouvant plu’ acheter d’habitation à crédit facile à rembourser. Bref, j’entends tout et son contraire, rien n’est unilatéralement convaincant. Je ne vois pas de logique univoque, non.
8/ Il est totalement faux d’affirmer que je suis « fidèle » aux ultralibéraux, que je n’aime pas du tout et qui ne sont en rien mes maîtres à penser. Peut-être que je suis un opposant à mon ami comme les ultralibéraux sont aussi des opposants à lui, mais différemment, et l’amalgame est faux, simpliste erroné aveugle. Les ultralibéraux ne veulent pas du tout les enchères décroissantes sur les salaires de chefs et prétendus experts : de ce côté, eux (à la totale différence de moi), veulent les enchères croissantes et vertigineuses infinies « libres » (là où je limiterai l’échelle des revenus à : 1 à 4, anti-libéralement, plus « à gauche » = pro-humbles que mon ami quoiqu’il dise).
9/ Je ne me réfère nullement à l’équilibre automatique (prétendu) des marchés. Je n’aime pas les entorses nationalistes déloyales à la concurrence (loyale), c’est tout. Je n’exclus en rien qu’il puisse y avoir des déséquilibres quelque part un jour, même graves, je ne connais pas les économistes cités (dits « classiques libéraux ») et je considère la science économique comme une fausse science tenant de l’escroquerie, très loin de vénérer ces trois-là. Erreur encore de jugement, pour me condamner comme ultralibéral, à tort.
10/ Je n’ai pas les idées claires sur ce qui s’appelle éducation nationale ou/et universitaire. De mon temps, les Bacs techniques formaient des techniciens aptes à l’emploi qualifié et c’était très bien, sans aucun besoin d’université (que je n’ai fait qu’en rattrapage pour rejoindre le secteur technique après avoir commis l’erreur de choisir un lycée général verbeux et fier à tort). Aujourd’hui, il semble que tout le monde fait l’université et sort plein de hautes prétentions refusant le travail de peine, en se prétendant « éclairé » ce que je dénie (en voyant les nouveaux stagiaires qui nous arrivaient, nuls et méprisants les anciens, moins diplômés mais à une époque de diplômes 20 ou 100 fois plus difficiles). Ce constat n’a absolument aucun rapport avec l’ultralibéralisme. Au contraire : je pense que l’ultralibéralisme par principe voudrait que la formation incombe aux employeurs divers sans forcer les jeunes à un cursus commun plus ou moins obligatoire, commandé par le ministère central national.
11/ Ce n’est apparemment pas du tout une fable de dire que les Français refusent certains travaux : même les ultranationalistes, autrefois hostiles à toute immigration, ont été obligés de reconnaître qu’il restera besoin de quelques immigrés, pour faire les sales boulots refusés par les chômeurs français (mais « pas davantage d’immigrés ! », disent-ils). Cela rejoint les propos d’agriculteurs embaucheurs d’étrangers en grande routine et disant que les Français refusent leurs offres d’emploi. Si je rêve (ou si c’est un jeu d’acteurs menteurs) c’est effectivement une fable, mais m’affirmer que c’en est une sans preuve aucune n’est en rien convaincant. Je ne vois pas le rapport avec les loyers à 20.000 euros (imaginaires) qui prouveraient mon erreur. Si les chômeurs n’étaient pas assistés, ils accepteraient les durs travaux peu payés, comme l’ont fait les chômeurs étasuniens de 1930 allant construire des barrages à la campagne avec le New Deal, ce que refusent les enfants gâtés actuels, simplement moches pourris, méprisant les étrangers infiniment plus méritoires qu’eux (à mon avis).
12/ Non, je ne veux pas du tout le capitalisme, je ne souhaite pas l’exploitation du travail de peine par les oisifs héritiers possesseurs de richesses sans mérite, pas du tout. Ce que je dis est possible, même s’il est possible de l’affirmer impossible puisqu’il est possible de se tromper.
13/ Je ne crois pas avoir jamais diagnostiqué que la crise de 2009 soit ceci ou cela, ça me semble plus ou moins un éclatement de bulle spéculative ou quoi, dont je me contrefous. A mon avis, les états ont eu tort de sauver les banques pourries, prêtant plus qu’elles n’ont, s’enrichissant par trading spéculatif frénétique, etc. Une banqueroute générale (ou partielle) aurait nettoyé ça. Je ne vois pas le rapport avec les quelques médecins charlatans, enfin tout argument invoquant « existe/n’existe pas » me parait invalide dans la mesure où j’ai récusé le réalisme, mais je ne vois pas où j’ai commis une faute de généralisation excessive (induction).
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Oups ! 27/03/2021
  Euh, là où je citais plus haut René Dumont (point 6) dénonçant le FMI affameur du Tiers-Monde au profit des Occidentaux, j’imagine (à retardement) que mon contradicteur va réagir au quart de tour : « Contradiction ! A/ En tant qu’ultralibéral, tu es un fanatique partisan des marchés et des enchères ; B/ sur l’exemple des cultures vivrières, tu reconnais toi-même que la logique de marché affame horriblement et tue ; A+B/ contradiction ! tu dis n’importe quoi sans cohérence, c’est intenable ! comme d’habitude ! ».
  Même si c’est imaginaire, prématuré, je réponds par avance (je réponds à ce rêve nocturne) :
  A/ Il est faux de dire que je suis ultralibéral. Il est même faux d’affirmer que je suis un clair partisan de la logique de marché. Simplement, je préfère la logique d’amélioration pour faire mieux que la concurrence plutôt que le je-m’en-foutisme fonctionnaire pépère escomptant rente à vie sans effort, qui a abouti à la misère est-européenne et finalement l’auto-effondrement soviétique. De même je suis choqué par la xénophobie inhérente au choix d’un mauvais produit occidental très cher plutôt que d’un excellent produit asiatique bon marché, mais jugé de vile provenance. Je ne généralise pas tous azimuts à partir de là mais examine les points un par un, sans dogme ultralibéral (ou autre).
  B/ En dehors du cas Dumont/FMI, j’ai été marqué par un exemple familial : mon père, qui était fonctionnaire, protégé (par statut) vis-à-vis du mécanisme « moins disant » de la concurrence loyale, pratiquait avec acharnement (pour ses achats) la mise en concurrence des fournisseurs, pour avoir « toujours plus toujours moins cher ». Moi, jeune employé du secteur privé (à l’époque), j’étais soumis à la dureté quotidienne du régime « toujours plus toujours moins cher », et je trouvais injuste qu’il soit porté par des clients privilégiés n’y étant nullement soumis eux-mêmes. Même si je comprenais que la chouette richesse occidentale (par rapport au monde communiste) venait de ce système « toujours plus toujours moins cher », mentalité anti-fonctionnaire.
  A+B/ Bref, ma position était un peu pour, un peu contre, je penchais vers ici ou là selon les situations, cherchant une cohérence (envisagée dans le système privé généralisé), sans refuser a priori les objections. Notamment, je n’ai pas du tout la religion ultralibérale vénérant tels économistes. Je me pose les questions en termes moraux d’équité, efficacité équitable sans privilège (fonctionnaire ou nationaliste/patriote).
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Mise en forme d’une clarification, 05/04/2021
  Je n’ai jamais digéré que mon ami contradicteur refuse d’entendre ma réponse parant son accusation que j’affirme absurdement qu’il y a 6 millions de faux chômeurs en France, ce qu’il dit être une affirmation très à droite, d’ultralibéral fanatique.
  Je reprends autrement, encore une fois, ma dénégation. Selon lui, il n’y a que 2 possibilités :
A : il y a 6 millions de vrais chômeurs, victimes du système très injuste.
B : il y a 6 millions de faux chômeurs profiteurs du système d’indemnisation, fautifs sans quoi ils trouveraient tous du travail.
  Il crie « c’est soit A soit B, obligatoirement ! Si tu dénies A, tu affirmes B, horriblement, en le déniant (alors que tu n’admets pas A) tu perds toute crédibilité, tu dis n’importe quoi, ça ne tient pas debout ! ». (C’est manichéen : les gentils comme lui disent A, les méchants comme moi disent B, et les pires comme moi finalement font semblant de ne pas avouer B sans avouer qu’ils pensent B puisque dénient A). Or c’est faux, c’est du simplisme abusif : ma conviction n’est ni A ni B mais C, très possible :
C : il y a 6 millions de faux chômeurs, tous refusant 400.000 emplois non qualifiés (ou à qualification assurée par l’employeur, les futurs collègues)
  Bien sûr, le démenti de ce cas C serait un cas D (ni A ni B aussi) :
D : il y a 5 millions 600 mille vrais chômeurs, zéro emploi non qualifié ne trouvant pas preneur.
  La question honnête est donc « C ou bien D ? » (voire A ou B mais démentis en pratique par les 400.000 emplois non qualifiés, proposés et ne trouvant pas preneur). Et la réponse est C, pas du tout D. Enfin, ce pourrait être C très temporaire une semaine débouchant normalement sur D, mais le constat alentour est C très durable démentant D, et a fortiori A. Crier que je pense secrètement B est donc totalement faux aveugle, de mauvaise foi, refusant d’ouvrir les yeux à un peu de complexité. C’est une injustice totale. CQFD.
  (Au passage, C ne signifie pas que les 6 millions sont des faux chômeurs refusant tout emploi, c’est qu’il ne s’agit pas de vrais demandeurs d’emploi non qualifié quel qu’il soit (non avilissant genre prostitution ou similaire) mais des demandeurs d’emploi « plaisant : bien payé, pas pénible, proche, à horaires faciles », ce ne sont pas de vrais demandeurs d’emploi au bord de la famine mais des enfants gâtés, feignant la misère pour obtenir toujours davantage d’allocations et indemnités – sinon ils accepteraient les 400.00 emplois disponibles).
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Non-contradiction, 06/04/2021
  Mon ami contradicteur ajoute (c’est moi qui numérote pour répondre) : « 1/ Pour l’économie, tu es toujours en contradiction avec toi-même. Tu te dis anticapitaliste alors que tu es pour les thèses ultralibérales les plus violentes. 2/ Tu me fais penser à ces curés qui ne croient pas en Dieu. 3/ Tu es pour le capitalisme tout en étant contre mais en l’approuvant. 4/ Le capitalisme ne fonctionne que sur l’intérêt et l’inégalité des conditions. A par toi tout le monde le reconnait. 5/ Certains trouvent ça très bien (la droite) et d’autres trouvent que c’est exagéré (la gauche). 6/ Reprenons le cas d’un système qui semble être non capitaliste : nos indiens des Andes. L’idée d’inflation, de dette, de « refuseurs de travail », de capital etc… n’a aucun sens. 7/ Toi tu mélanges les deux dans une vision capitalisto-marxiste. Contradiction totale. »
  Je réponds :
1/ Il est possible que je sois en contradiction, j’évite de l’être mais ce n’est pas facile. Mais ce qui est dit là est faux : je ne suis en rien favorable à l’ultralibéralisme le plus violent, j’exprime le contraire explicitement (enfin : un des contraires, ils sont très multiples mais mon ami n’envisage que son contraire à lui, amalgamant tous les autres à l’ultralibéralisme ennemi). Je ne suis nullement pour les libres enchères vers les immenses salaires de chefs, je suis pour interdire une échelle de revenus dépassant 1 à 4, c’est totalement antilibéral et mon ami est donc coupable d’accusation mensongère.
2/ Je n’ai jamais entendu parler de tels « curés ne croyant pas en Dieu » (s’il y en a), j’ignore tout de leur logique éventuelle ou de la raison de leur illogisme. On peut imaginer pressions familiales, volonté pédophile cachée, etc. je n’en sais rien et ça ne m’intéresse pas vraiment.
3/ Non, je ne suis aucunement pour le capitalisme, exploitation du travail par la richesse héritée. Je suis 100% contre, affirmer que je suis pour est 100% faux. Idem pour dire que je l’approuve, c’est faux. Toutefois, pour tâcher de comprendre ce qu’a pu vouloir dire mon ami, je dois essayer de comprendre la source du malentendu. Dans la guerre qui couvait (dans les années 1950-60 et) quand j’avais 15 ans en 1979, il n’y avait que deux camps : communisme et capitalisme. Et Bernard Henry Levy a dit à mon oncle dans sa classe : « si t’es pas communiste, t’es un con ! ». Et certes je ne suis pas communiste, mais en déduire que je suis capitaliste me semble un abus. Je cherche à inventer une autre voie évitant les écueils du communisme et du capitalisme, tous deux injustes, sur des points différents. Quand il y a un conflit virulent entre A et B, un neutre au milieu n’est pas « incohérent approuvant tout et son contraire ! », non il est hors-jeu, contre les deux fanatismes qui s’opposent avec violence.
4/ Je n’ai jamais dit que le capitalisme ne fonctionne pas sur l’intérêt et l’inégalité. Je n’ai jamais dit « le capitalisme c’est bien », jamais. Et je me fiche des consensus entre économistes, que je considère tous escrocs se prétendant à tort scientifiques (leurs prédictions échouent régulièrement sans que cela élimine leurs théories, qui sont donc du bla-bla pas de la science).
5/ Il est faux que (toute) la droite trouve très bien l’intérêt (le fric) et l’inégalité : une portion en est peut-être ainsi mais pas la totalité de la droite. Mon épouse vote à droite parce qu’elle n’aime pas les réquisitions fiscales effectuées par la gauche pour payer le refus de travail notamment (RMI, RSA), la droite lui parait donc une forme de justice envers les travailleurs. J’ai plein de « oui mais… » à objecter si on en discutait, mais je préfère me taire, pour la paix du ménage, je la laisse voter comme elle veut, c’est une forme de respect. Inversement, le fait que je trouve immensément exagérées les inégalités ne fait en rien de moi un partisan de la gauche française, fausse-gauche pour les privilèges fonctionnaires en brimant les humbles du secteur privé (via pression fiscale sur les patrons et encadrants). Je cherche une voie au milieu, qui n’a rien à voir avec le « centre » à la Giscard/Bayrou/Macron, qui est une droite très légèrement adoucie.
6/ Je ne connais pas le système inca, l’exemple ne me semble pas démonstratif. Qui fixait les prix ? Était-ce les commerçants ou le Grand Inca dictateur (en rien obligatoire dans un système non capitaliste) ? Et s’il n’y avait pas indemnisation du refus de travail, bien sûr qu’il n’y avait pas refus de travail, ça n’a rigoureusement rien ne spécifique au système non-capitaliste. Quant à la dette, je ne vois pas le rapport avec le capitalisme : si un état dépense plus qu’il ne perçoit, il est en négatif et soit il rembourse en taxant davantage (capitalisme ou pas, ça n’a rien à voir), soit dictatorialement il lèse les fournisseurs qu’il ne paie pas. Je ne vois pas le rapport avec le fait que je serais moi déclaré faux « capitaliste anti-capitaliste ».
7/ Ma vision n’est aucunement capitalisto-marxiste mais anti-capitaliste et anti-marxiste. Evidemment, en terme de bla-bla on peut dire n’importe quoi, et avec la faute logique « qui n’est pas avec moi est contre moi », le capitaliste fanatique dira que je suis avec les marxistes, et le marxiste fanatique dira que je suis avec les capitalistes. Mais ce n’est pas vrai, c’est une erreur de lecture. Et ces étiquetages pour rejet par amalgame ne sont pas le sujet économique du tout. J’inventais une voie, les étiquettes de l’ancien système sont inappropriées, ne devraient pas être le sujet pour examiner ce que je dis. Je n’entre pas dans une case prédéfinie, me faire entrer de force dans deux cases à la fois (ce qui est impossible) ne prouve en rien que mon système est impossible (« contradiction totale ! »), seulement que ce classement est totalement erroné (je suis ailleurs).
4'/ (a posteriori hors courrier, en me relisant). Mon ami, qui est fonctionnaire, parlant de capitalisme fondé sur l'intérêt, semble dire comme mon frère fonctionnaire "le privé ça ne pense qu'au fric", c'est doublement faux : a) Quand j'étais employé du privé, ma préoccupation n'était pas "toujours davantage de fric", mais "j'espère ne pas être renvoyé pour faute ou du fait de réorganisation", affirmer le contraire est diaboliser totalement à tort, il ne faut pas confondre les avides chefs et les petits humbles. b) Très régulièrement, les fonctionnaires (pas du tout capitalistes/privé) font grève et manifestent en hurlant "on veut davantage de moyens !", et ça ne veut pas dire du tout "on veut servir les usagers", c'est une autre façon de beugler "toujours davantage de fric", ce qui ne serait donc pas spécialement capitaliste. Certes en URSS sous dictature, les gens terrorisés ne demandaient pas "toujours davantage de fric", craignant la répression féroce, mais ils jouaient en secret au Loto illégal, pour un "davantage de fric" secret... Simplement humain majoritaire semble-t-il, pas spécifique au capitalisme.
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Généralisation ? 07/04/2021
  Mon ami habituellement contradicteur a un mot « aimable quoique… » (je numérote pour répondre) : « 1/ Je ne peux qu’approuver ton désintéressement, tu étais déjà comme ça à Fermat [lycée en 1978-81]. 2/ Mais difficile d’en faire une règle commune dans ce monde. Les individus n’étant que ce qu’ils sont. »
  Je réponds :
1/ Je ne prétends pas être le plus admirable des individus, à comportement sain et admirable en tout, j’essaie maladroitement d’éviter l’auto-accusation d’être un salaud. En 1980-81, la lecture de deux ouvrages du tiers-mondiste René Dumont (ensuite devenu écologiste) m’a frappé, et avoir lu cela répondait à ma « culpabilité » : pourquoi est-on relativement riche ici alors que l’Afrique crève de faim ? Mais ces interrogations latentes ne gouvernaient pas ma vie : chaque jour j’hésitais à me tuer, des médicaments psychotropes me ruinaient la tête (pour ne pas que je saute de ma fenêtre en étage élevé), j’étais abruti par tout ça, naviguant un peu à vue, n’importe comment. Je n’étais pas du tout un modèle et ne prétendais pas l’être.
2/ Effectivement, j’ai conscience que la majorité de l’humanité est égoïste, préférant jouir aux dépens d’autrui que partager équitablement, et tous les utopistes ayant imaginé un beau système se sont plantés semble-t-il, en échec total direct ou via détournement en dictature prétendant faire le bien de force, via un grand mal écraseur qui était artificiellement déclaré Bien. Je ne suis donc pas un activiste plein d’espoir, seulement un rêveur cherchant à imaginer une justice, me satisfaisant, même si elle serait refusée par plein de gens – que je ne veux pas tuer, non, je soupire et c’est tout. Content quand même d’avoir inventé un système qui aurait pu être bien, résoudre les problèmes.
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Points discutés dans divers sens, 07/04/2021 bis
  Mon ami contradicteur me dit (c’est moi qui numérote) : « 1/ Je vois que tu continues à croire aux vieilles lunes ultralibérales et que je n’ai pas réussi à te convaincre. 2/ Tu en es resté à « moins de bras, moins de chocolat ». Malheureusement ce sont les machines qui fabriquent le chocolat plus les bras. 3/ J’avais déjà cité cet exemple : l’industrie automobile allemande est aux 32 heures. Je ne crois pas qu’elle ait été ruinée. »
  Je réponds :
1/ Non, je ne suis nullement un croyant en l’ultralibéralisme, mon projet de justice est explicitement anti-libéral ; revenus mondialement de 1 à 4 entre les individus, et pas du tout 1 à mille milliards comme voulu par les ultralibéraux voulant s’enrichir aux dépens des faibles. Simplement, comme je suis anti-fonctionnaires, anti-assistanat, anti-surendettement, mon ami me classe à tort dans les ultralibéraux, ce qui est une erreur de fond, pour un point d’accord minuscule, assorti de mille désaccords. En 1943, les Alliés étaient antifascistes comme les communistes, ça ne veut en rien dire « donc les Alliés étaient communistes »… un point commun sur un sujet particulier (ou 2 ou 5) n’efface en rien un désaccord de fond sur 20 autres sujets (ou mille). On ne peut convaincre un accusé (à tort) de la justesse de l’amalgame : non, il résiste à l’amalgame qui est injuste.
2/ Mon ami semble dire que je n’ai pas idée qu’un machinisme existe, il ignore simplement que j’ai travaillé 34 ans chez un fabricant de machines faisant commerce de remplacer les employés par des machines (en jurant le contraire bien sûr, le boniment commercial disant quelque chose comme « libérer du temps aux employés pour des tâches à plus forte valeur ajoutée », bla-bla). Quoi qu’il en soit, il y a des tâches non automatisables, notamment dans les services aux personnes âgées, la restauration, et les chômeurs français les refusent, ce qui me choque (lui dit que ça n’existe pas, le refus de travail, il refuse d’entendre les employeurs désespérés, sa certitude est plus forte que ces broutilles dites minuscules anormales).
3/ L’industrie auto allemande était je crois florissante au temps de la Coccinelle Volkswagen, et puis comme en France et dans tout l’Occident, elle s’est mise à travailler de moins en moins en payant de plus en plus cher ses employés, ne visant donc plu’ que le « très haut de gamme », le bas de gamme étant produit en pays humbles (« à bas coût de main d’œuvre »). Ce n’est pas la ruine car ça profite de l’injustice faisant qu’il y a des très riches acheteurs (commandant aux humbles sous-payés), ça ne me parait pas idyllique. De même la France, devenue non-concurrentielle sur presque tout, s’est spécialisée sur le luxe, à destination des très riches exploiteurs du travail de peine. Ce n’est pas la ruine, c’est de la complicité active à système très injuste (selon moi). Oui, ça tient encore debout, l’écroulement n’était pas automatique immédiatement. Simplement, quand il sera compris que les pays à bas coût peuvent aussi fabriquer les produits de luxe cent fois moins cher, je pense que l’écroulement pourra se parachever. Pour le combattre, des fortunes sont dépensées en publicité, mécénat, etc. (payés par le client en final) afin que l’achat ne soit pas logique mais impulsif fonction de préférences guidées. Ça ne s’est pas (encore) écroulé, à mon avis ce n’est guère viable, mais on verra. (Au passage, l’industrie automobile allemande répète en boucle le prestige de la « Qualité allemande » mais je pense que rapidement va survenir la « désillusion Qualité » venant de la fausse qualité industrielle qui m’a broyé – système de mensonge, de malhonnêteté en bande organisée qui est une honte, objectivement, mais peut faire encore illusion auprès des puissants abrutis. Avant éveil prochain ?).
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Multi-poly-discussion, 12/04/2021
– Mon ami contradicteur habituel a tardivement répondu à mon ajout du 25/02/2021 (« dette doublement criminelle », c’est moi qui numérote ici) : « 1/ C’est la première fois qu’on me traite de blanchisseur d’argent, ayant des emprunts d’état dans mon modeste portefeuille. (…). 2/ Le problème c’est que tu fais toujours la même erreur, que tu puises dans la doxa ultralibérale. C’est la richesse qui crée la monnaie et pas le contraire même si cette richesse est illégale. L’augmentation des différents trafics (que je condamne) créent de la richesse et donc une contrepartie monétaire. Et donc les taux d’intérêt sont en effet négatifs et risquent de le rester. »
  Je lui réponds :
1/ Il y a une confusion totale, un malentendu grave. Je n’ai jamais dit « (il est prouvé que) quiconque prête à l’état (comme toi) est un blanchisseur d’argent sale », mais (ce qui est immensément différent) : « ceux qui prêtent à l’état à taux négatif (pas comme toi) semblent n’avoir pour logique que le blanchiment d’argent sale ». Enfin, ce n’est pas complètement tout-propre de ton côté si tu es remboursé par de l’argent sale (emprunté par l’état, puisqu’incroyablement il emprunte pour payer ses dettes au lieu de redevenir positif en budget ! sans magouille invraisemblable avec argent sale probable, ça devrait être la banqueroute totale, ruine sévère, à mon avis). Mais cet argent reçu en remboursement de prêt n’est pas spécifique : en tant que fonctionnaire tu serais déjà payé en salaire par de l’argent sale… et en ce sens, tes économies (sur ce salaire), que tu prêtes à l’état, seraient sales, mais pas davantage que le reste : ta consommation le serait autant. Je ne suis pas d’avis de te condamner spécifiquement comme receleur d’argent sale, tout le monde (invalides comme moi aussi, et même les employés du privé comme je l’étais) le serait involontairement puisque manipulant des billets imprimés par l’état sale. Il y a du moche dans l’affaire, mais pas de la part de gens comme nous je crois, victimes d’état sale (« nous salissant » en un sens, mais c’est très discutable je trouve : nous n’avons aucunement le choix, il n’y a même pas de parti politique candidat pour faire autrement, semble-t-il).
2/ Je n’ai jamais employé le mot « doxa » mais Google me dit qu’il signifie « Ensemble des opinions reçues sans discussion, comme évidentes, dans une civilisation donnée. » (un peu comme « dogme » ?). Or c’est totalement faux, comme accusation (affirmer que je puise dans les pseudo-évidences ultralibérales) : je n’ai aucune opinion claire sur ces histoires de richesse qui crée la monnaie ou le contraire. Je n’y comprends rien de rien, c’est tout le contraire d’une évidence pour moi. Je ne suis pas du tout persuadé que les trafics créent de la richesse, les trafiquants prennent l’argent qu’avaient untel et untel (principalement les enfants de bourgeois pour la drogue, ai-je entendu dire), il y a changement de mains, mais je n’associe nullement ça à de la création de richesse (et l’interdiction gouvernementale fait grimper les prix artificiellement, je ne comprends pas que tu appelles ça grandement augmenter la richesse). Il faut dire que je ne comprends rien à l’économie, et à sa doxa, de gauche comme de droite, et j’ai toujours trouvé idiot/malhonnête que la TVA parle de Valeur Ajoutée pour de la revente sans création de rien : un changement de mains avec bénéfice serait une création de richesse, non je ne suis pas d’accord (et je juge que l’erreur n’est pas mienne mais incombe à autrui majoritaire, à cerveau comme lavé par le bourrage de crâne d’une économie se prétendant à tort science). Et je m’oppose en ça à toute la doxa économiste, tant ultralibérale que keynésienne peut-être. En remontant aux « débuts » (peut-être imaginaires) des tribus préhistoriques de chasseurs-cueilleurs, je comprends que la richesse peut augmenter comme niveau de vie, si la chasse/cueillette est davantage productive suite à un changement de climat par exemple, mais à supposer que cette tribu ait inventé l’argent comme support d’échange, je ne suis pas persuadé que cet accroissement de richesse a une contrepartie créant automatiquement de l’argent. Si 100 personnes ont 100 lapins par jour au lieu de 10, est-ce qu’il faut créer 10 fois davantage d’argent ou bien est-ce que le prix unitaire va être divisé par 10 ? Je n’en ai aucune idée, et je fronce les sourcils suspicieusement si on me dit que la réponse est indéniablement telle : à mon sens, c’est un peu n’importe quoi, pas clair, manipulé par des gens décideurs des prix (ou les prétendues « lois du marché » mais je n’y crois pas tellement). Je ne vois pas de logique là-dedans, pas davantage ultralibérale qu’autre chose, non, totale erreur de m’accuser d’ultralibéralisme. Autrefois, au temps de la monnaie or définie comme métal très rare en quantité donnée, finie, avoir davantage de lapins ne créait pas d’or donc pas de création de monnaie je crois. En sens inverse, la fièvre de l’or américaine (ou de diamant en Afrique du Sud) augmentait le truc symbole d’argent mais artificiellement sans apporter davantage de lapins, donc sans davantage de richesse me semble-t-il, d’où baisse des prix ? (le nouvel or n’ayant servi à rien, compensé par régularisation automatique ou autoritaire ?) ou mieux vivre pour chacun (découvreur d’or en tout cas), ça ne me semble pas clair du tout, et c’est encore plus flou suspect avec le l’argent papier imprimable infiniment par planche à billets. Et je n’ai rien de rien compris à la prétendue justification de taux d’intérêt négatif par l’augmentation de richesse frauduleuse (même en cas d’accroissement de richesse entièrement légale, je ne comprendrais pas que ça génère des taux d’intérêt négatifs, les prêteurs normaux n’ayant alors rien à gagner à prêter), alors qu’il me paraissait très clair que le possesseur d’argent sale gagne à être remboursé en argent propre même à taux négatif. Bref, je comprenais (croyais-je), on me dit que je me trompe, pour me donner une prétendue explication à laquelle je ne comprends rien, qui me semble exempte de logique. J’en reste donc à ma position initiale, sans reconnaître mon erreur (prétendue). Et il est en tout cas assurément faux d’affirmer que j’emploie des évidences d’économiste ultralibéral pour me guider, je rejette ça exactement comme le reste. Je suis peut-être face à des réciteurs convaincus de bien penser (puisque bien notés en récitation), mais je demande leur logique sans me soumettre au « cours » à réciter. Un cours magistral d’économie pourrait me renseigner, mais s’il affirme sans tolérer d’objection logique, ça vaut zéro, pointé, à mon avis, logique.
– Il répond à un autre mail, du 21/02/2021 (je corrige ses numéros qui étaient miens au départ) : « 2’/ Le communisme de l’ex-URSS, c’est la propriété privée interdite. Je n’ai jamais dit ça. Je dis simplement que l’augmentation de la richesse permet de diminuer le travail. Effectivement tu es de droite et moi de gauche. Sur tous les plans. Dès que j’avance un peu un argument de gauche, tu cries au marxisme. Comme la droite dure. 3’/ Je trouve absolument affolant que tu veuilles le travail de peine pour les pauvres, tout en piquant l’argent des riches. Une fois de plus le capitalisme, sans le capitalisme mais avec le capitalisme. Ça ne marche pas. 4’/ Dire que le keynésianisme, qui a sauvé le capitalisme, est un communisme, c’est un contresens absolu. Tu ne fais que répéter les poncifs de la droite, une fois de plus. 5’/ Dans les années 1960, le niveau de vie a monté. Tu refuses l’évidence. 6’/ Je ne dis pas que les classes moyennes chinoises n’ont pas émergé à nos dépens. Ceci dit je vois la Chine riche comme la France plus l’Allemagne réunie mais pour dix fois plus d’habitants. Je ne suis pas certain que le calcul soit bon. Une fois de plus tu te rallies à la mondialisation ultralibérale, tout en en rejetant les conséquences inévitables. Erreur totale. 7’/ Une fois de plus, je me permets de te conseiller d’aller voir les organisations caritatives et tu verras que ton idée de "salaud de pauvres" ne tient pas debout. Toutes ces organisations n’étant pas forcément d’odieux islamo gauchistes. Je ne vois donc pas ce que tu reproches au capitalisme si l’allocation des ressources est parfaitement juste. Ta vision est celle d’un Jean-Baptiste Say. C’est à dire de la droite la plus ultralibérale. »
  Je réponds :
2’/ Non, le communisme de l’ex-URSS, ce n’est pas seulement la propriété privée interdite, c’est aussi 100% de fonctionnaires, payés pareillement qu’ils fassent un effort ou non, c’était ce que je disais, et nos fonctionnaires fonctionnent ainsi, à échelle non absolue (sans que ça concerne 100% des gens, seulement des privilégiés en ratio réconfort/effort), il y a proximité mais pas identité. Ce que je dis n’a absolument rien à voir avec une position de droite, nationaliste aux dépens des étrangers, je suis en faveur des pauvres travailleurs étrangers très courageux, je suis contre (la droite et) « la fausse gauche voulant choyer nos fonctionnaires en forme de communisme partiel » (la droite en veut plutôt moins de ce côté fonction publique, la fausse gauche en veut toujours davantage de ce côté, moi je suis pour l’abolition totale de ce système pour au contraire une rétribution au mérite individuel, ruinant l’Occident et payant enfin l’Asie qui le mérite tellement davantage). Rien à voir avec la droite dure française, choyant les héritiers capitalistes oisifs. Il est faux que je « crie au marxisme » donc stalinisme dictatorial pour diaboliser un argument adverse, j’ai identifié une erreur de fond dans le marxisme et dans la fonction publique à la française, similaire, ce n’est pas crier au marxisme prétendu atroce sans examen, c’est pointer un défaut (dont certes l’auto-effondrement a été illustré par l’écroulement du communisme soviétique ou est-européen en général), cette critique n’a rien « de droite » car je désapprouve encore davantage l’exploitation du travailleur par le rentier héritier, je ne parle en rien de rien d’un point de vue de droite, le prétendre est un mensonge accusateur à tort, diabolisant injustement.
3’/ Ce qui est dit est totalement faux, je ne condamne absolument pas « les pauvres » au travail de peine dont seraient exemptés les « riches » (système dit « le capitalisme ») : je suis pour qu’il n’y ait plu’ de riches donc la notion relative de « pauvres » disparaitrait, et oui, tout le monde serait astreint au travail, le travail de peine (et l’effort) étant un peu davantage rémunéré que le travail pépère de col blanc (surtout : mal fait en râlant après l’usager façon Sécu française). Ça n’a jamais été tenté à ma connaissance (le communisme ayant restauré une richesse pour les apparatchiks et interdit la rémunération de l’effort non égalitaire) donc dire que ça ne marche pas n’est qu’une opinion, acceptable oui mais absolument pas convaincante certaine.
4’/ Je ne vais pas répéter ce que je disais à la source, qui me parait parfait (en relecture) et injustement attaqué ici, je vais répondre autrement. Le keynésianisme, basé sur un état fort disant crotte aux lois du marché (et au principe de retour sur investissement, pour la version moderne restant dans le déficit éternellement), me semble plus proche du communisme que du capitalisme, oui. D’accord ce n’est pas un communisme puisque n’est pas abolie la propriété privée et tout le monde n’est pas rendu fonctionnaire, mais je n’ai pas dit du tout « keynésianisme = communisme », simplement que je vois des défauts communs à ces deux systèmes, partiellement différents oui. Je me contrefiche de ce que dit la droite française nationaliste, il est totalement erroné d’affirmer que c’est sa voix qui guide mes analyses. Si la fausse-gauche a de gros défauts, ils sont signalables par une ultragauche comme par la droite, ça ne veut en rien dire que l’ultragauche est de droite, l’affirmer est soit de la confusion mentale soit de la rhétorique manipulatrice pour diaboliser afin d’éviter de répondre aux objections, c’est moche. Au fait, la droite actuelle, comme le centre actuel et la prétendue gauche modérée (Hollande, Valls…), sont tous libéraux, mais le gaullisme de droite était un dirigisme étatique centralisé planificateur un peu à la mode communiste, sans non plu’ abolition de la propriété privée, pourquoi ne pas tout examiner au cas par cas sans diaboliser avec l’insulte « droite » ou interdiction de toute comparaison partielle au communisme ?
5’/ Je n’ai jamais affirmé : « dans les années 1960, le niveau de vie a chuté » (ou a stagné), simplement je ne suis nullement convaincu par « le keynésianisme de l’époque est la cause de cet essor, et la cause de la crise ensuite est l’abandon du keynésianisme ». J’ai lu un livre (d’économiste, peu convaincant mais audible aussi) qui affirmait l’exact contraire : c’est à cause de la crise de 1974-75+, que ne résolvait nullement le keynésianisme, que celui-ci a été abandonné pour essayer autre chose : l’ultralibéralisme (qui s’avère ne pas résoudre mieux). Mon ami appelle évidences ses convictions sans argument aucun qu’une vague corrélation temporelle pouvant être une coïncidence, c’est léger en tant qu’hypothèse, c’est abusif en tant que prétendue évidence.
6’/ Il est totalement faux que je me rallie à la mondialisation ultralibérale, entièrement fondée sur une police des frontières féroce (à l’égard des migrants). Je ne suis pas pour le nationalisme xénophobe, mais pas davantage pour cette mondialisation-là, égoïste groupiste en clamant stupidement le contraire, pour que quelques-uns, exploiteurs se fassent un maximum de fric. Je suis pour un juste partage mondial, à nos dépens de riches Occidentaux (et surtout des richissimes exploiteurs qui militent pour l’ultralibéralisme des marchandises et capitaux pas des personnes). Mon ami, se trompant pour la millième fois de lecture, lisant tout à l’envers pour conforter ses confusions, est dans l’erreur totale, lui et pas moi. Je ne prétends pas que je détiens la vérité indéniable, ce n’est qu’un choix envisageable, mais les modalités de son attaque sont fausses, mensongères, butées pour refuser de comprendre, hélas.
7’/ Je ne suis nullement un principe « salauds de pauvres » : les vrais pauvres à plaindre sont les travailleurs asiatiques, pauvres malgré des efforts énormes, je les plains et je plaide coupable pour l’injustice qui leur est imposée par « mon » Occident (refusant catégoriquement de suivre mes idées de partage au mérite, la majorité ici voulant jouir jalousement de la richesse par héritage de « pays riche », ce qui me semble héritage de crime contre l’humanité, le colonialisme, notamment vers les USA nullement rendus aux Amérindiens quand Israël a été rendu aux Juifs – c’est atroce, un Occident salaud, oui, entièrement). Mais pas « salauds de pauvres », non, c’est le contraire. Secondairement, au sein de cet Occident et particulièrement en France, un système d’assistanat encourage le "refus du travail" indemnisé, et cela me choque comme injustice également. Ceux qui en profitent ne sont pas des « salauds » mais des profiteurs d’un système idiot instauré par des connards injustes (et xénophobes), à mon avis. Pourquoi xénophobes ? parce que ce n’est nullement généralisable au monde entier, alors des frontières artificielles continuent à être dressées, armées de bombes d’extermination massive anti-civils terroristes illégales (disant crotte au TNP brandi par nos dirigeants menteurs exclusivement envers autrui). Le petit refuseur de travail vivant d’allocation n’est pas un très grand salaud selon moi, seulement un moche petit profiteur, le mérite est ailleurs (chez des travailleurs étrangers ici et surtout à l’étranger). Au fait, mon ami me répond souvent que la moitié des chômeurs touchent zéro allocation, est-ce que ça me cloue le bec comme fautif ? Pas du tout : une mère de famille dont le mari travaille n’est pas à la rue, elle peut se déclarer « demandeuse d’emploi » en exigeant un travail facile bien payé proche à horaires faciles, en refusant tout travail pénible, c’est en fait un statut « mère de famille faisant semblant d’être demandeuse d’emploi », aucunement vraie demandeuse d’emploi, à la dure si besoin pour éviter misère totale. Ce que je dis n’attaque en rien le prétendu islamo gauchisme mais la fausse gauche nationaliste menteuse (l’aveu de Rocard ayant été étouffé en prenant l’opposition tonitruante à LePen en alibi commode pour être pourris par en dessous), et je confirme mon hostilité totale au capitalisme (pour les héritiers oisifs) et au libéralisme (pour les patrons milliardaires) aussi, il n’y a pas que deux opposés, j’ai inventé au moins un troisième point de vue (et il peut y en avoir vingt ou mille), le simplisme est une erreur de pensée, diabolisatrice pour se donner raison, à tort totalement. Je ne trouve pas du tout que la répartition des ressources soit juste, j’écris l’exact contraire toujours ou très souvent : les chefs ont beaucoup trop, les refuseurs de travail ont trop, les Occidentaux ont trop, les courageux travailleurs asiatiques n’ont pas assez, il faudrait tout changer, à mon avis, écrit noir sur blanc.
– Il répond encore à un autre mail : « 2ʺ/ Je maintiens que l’économie est une science malgré le fait que beaucoup d’économistes soient des charlots. Une science ne s’occupe pas de morale ni de religion. 3ʺ/ Les dirigeants chinois sont parfaitement des staliniens. Quant à l’économie chinoise elle est globalement ultralibérale malgré quelques traits rares qui ne le sont pas. Je ne vois pas de protectionnisme du côté chinois car leur population est trop pauvre pour consommer des biens étrangers. La seule action qui ne serait pas ultralibérale est la conservation d’une monnaie artificiellement faible. 4ʺ/ Le problème c’est que le keynésianisme n’est pratiqué nulle part sauf récemment par les présidents américains. Et je te donne rendez-vous pour savoir si cette politique va échouer. Les faits vont cruellement te démentir. Dire que le keynésianisme ce que tu répètes sans arrêt est du communisme est une énorme erreur. Répété par la droite la plus dure… et par toi. 5ʺ/ Deux erreurs dans ton raisonnement. Au lendemain de la guerre et c’est factuel, la France par exemple ne pouvait pas se redresser. C’est le plan Marshall, keynésien, qui a sauvé la France alors que l’on exploitait déjà les ressources du Tiers Monde. Après tu t’assois complètement sur le fait qu’un bien peut être un luxe inouï à une époque et tout juste un bien de pauvre dans une autre. En 1960 seuls les milliardaires et encore avaient des ordinateurs. Aujourd’hui les plus pauvres en ont. 6ʺ/ Toujours ta vision « salaud de pauvres ».je ne peux être qu’en désaccord violent. 7ʺ/ Dans les années 60, à frontières fermées, c’est là que la France a accueilli le maximum d’étrangers. Dire que frontières économiques fermées est égale à xénophobie est complètement fausse. 8ʺ/ Ce que je dis simplement c’est que si les états étaient ruinés ils n’auraient jamais pu sauver les banques. Contrairement à la vision épicerie à laquelle tu te rallies. »
  Je réponds :
2ʺ/ Je ne crois pas du tout que l’économie soit une science : à ma connaissance elle n’a découvert aucune loi de la nature (même humaine), et ses prédictions sont couramment jugées invalides sans conduire à abandonner les théories prétendues justes, à pouvoir prédictif nul. Et l’économie me parait intégralement basée sur la morale car impliquant le mode de partage de la richesse, juste ou injuste moralement, tout en étant quantitativement tel ou tel selon les détails dits économiques. Les deux grandes voies économiques sont le capitalisme (favorisant les exploiteurs, ce qui est dit injuste) et le communisme (favorisant les refuseurs de travail, ce qui est dit injuste), les variantes entre les deux louvoyant entre ces écueils moraux, avec tel ou tel mécanisme de détail (essayé maladroitement, voire professé, mais marchant mal ou pas du tout).
3ʺ/ Des Staliniens en Chine n’auraient pas recréé une caste de patrons richissimes, se payant le luxe made in France (voire avant covid19 les employées chinoises en boutiques de luxe à Paris, tant il y avait de demande en ce sens), donc ils ne sont staliniens qu’en sévérité contre toute opposition, c’est ultra-ponctuel, éliminant l’essentiel du principe communiste marxiste, moral/économique. J’ignore le détail de la vie en Chine, mais je doute que ce soit ultralibéral. De nombreux patrons français (Carrefour etc. ?), rêvant de conquérir le marché chinois (en vendant des produits chinois mais empochant eux le bénéfice) se plaignent d’énormes tracasseries administratives, protectionnistes inavouées, faussant la concurrence sciemment, c’est apparemment tout le contraire d’ultralibéral.
4ʺ/ Si le keynésianisme n’est plu’ pratiqué, c’est peut-être parce qu’il a échoué partout, je n’en sais rien, j’envisage. Une recette miracle qui fonctionnerait serait adoptée partout, ou par de nombreux candidats tout au moins. Quant à dire que Donald Trump était keynésien j’en doute : c’était un milliardaire d’extrême-droite faisant moins payer d’impôts aux milliardaires qu’aux classes moyennes (parait-il) en prétextant que les ultra-riches sont les vrais créateurs de richesse, par voie libérale antiétatique (anti-keynésienne ?) ; certes, en tant qu’extrême-droite il était hypernationaliste protectionniste, rappelant un petit peu l’économie fermée façon keynésienne, mais je n’ai nullement entendu dire qu’il voulait bien davantage de déficit que les démocrates, au contraire aux USA comme en France, la droite républicaine est réputée économe (pas trop de dépenses, peu d’impôts) quand plus à gauche est réputé dépensier (beaucoup de dépenses sociales, beaucoup d’impôts) ; bref non, Trump ne me semble presque en rien avoir été keynésien, et si sa xénophobie protectionniste en position dominante donne un succès économique, ce sera très moche (égoïste groupiste, anti-concurrence-loyale, loi du plus fort), sans valider en rien la voie keynésienne. A mon avis.
5ʺ/ Il est faux d’affirmer comme incontestable que la France ne pouvait pas se redresser au lendemain de 1945. La cinétique de redressement aurait simplement été ralentie sans l’injection de milliards étasuniens tombés du ciel. Le plan Marshall n’a pas sauvé la France à mon avis mais aidé la France, accéléré l’amélioration (sans obligation de mécanisme « de pire en pire » sinon). L’exploitation du Tiers-Monde n’a presque rien à voir avec la question du plan Marshall, cette exploitation seule pouvait ne pas suffire à la prospérité ici. Quant au fait que le prix des choses peut décroitre avec le progrès, je ne vois pas où j’ai affirmé le contraire, ça ressemble à une fausse accusation comme d’habitude. Enfin, j’ai lu à ce sujet un élément intéressant dans un livre d’économie critiquant la minoration officielle de l’inflation : l’institut officiel mesurant l’évolution des prix compte que l’amélioration des produits est à défalquer de l’inflation : si le produit de bas de gamme cette année est 11% plus cher que l’an passé, cela est compté souvent comme 10% d’amélioration technique (ou adaptation à nouvelles normes) et seulement 1% d’inflation, donc l’inflation est sous-estimée par rapport à ce que les gens sont obligés d’acheter, avec biais voulu pour minimiser les augmentations de salaire et rentes en compensation, ça semble le royaume du mensonge, aux dépens de la population flouée. Mais cela ne me donne tort en rien, je crois.
6ʺ/ Cette histoire de « salauds de pauvres » (prétendument selon moi) est l’habituelle accusation mensongère, colérique ici. Voir réfutation au point 7’ plus haut.
7ʺ/ Je ne suis pas d’accord que les frontières étaient fermées dans les années 1960 : certes il y avait des droits de douane, mais j’ai entendu parler de malversations franc-maçonnes pour s’enrichir personnellement en douce en faisant faire le va-et-vient à un train de marchandises à la frontière franco-allemande, avec primes à l’import-export à chaque va et vient, payées par les impôts… en tout cas, cet « encouragement » (à micro-niche frauduleuse, exploitée sciemment) aux échanges internationaux n’était pas du tout une fermeture des frontières. La Communauté Economique Européenne (de libre échange sans droits de douane ?) date de 1957, parait-il. Dire que les frontières fermées expriment une xénophobie me parait une évidence et pas une idée fausse : cette fermeture discrimine le bien d’ici et le mal de l’étranger, ce qui est rejet de l’autre, principe xénophobe explicite. Si ce n’est pas sur les personnes directement mais en refus de payer les producteurs étrangers, ça reste similaire : vouloir notre opulence et la ruine des autres, forme d’égoïsme groupiste explicite (tout pour nous, rien pour les autres). Evidemment, en face il y a des mesures de rétorsion, d’où inimitié et guerre éventuelle, au contraire de l’amitié entre les peuples et l’union fusionnelle. Mon ami, catégorique dans sa condamnation de mes arguments, semble réciter je ne sais quelle propagande dénuée elle d’arguments, tant pis.
8ʺ/ Faux : les états insolvables ont pu sauver les banques en empruntant en surendettement, en s’alliant aux bandits voulant blanchiment des trafics. C’est atroce mais possible. Ce n’est pas un mécanisme d’épicerie honnête, c’est du grand banditisme assorti de mensonge d’état, avec complicités très multiples. Ça ne me donne pas tort.
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Impossibilité face à refus, 26/04/2021
  Mon ami contradicteur répond à mon message du 06/12/2020 bis : « Il est évidemment toujours plus facile de critiquer le locuteur que les paroles. Les journalistes font ça très bien et les politiciens aussi. Je pensais que tu étais au-dessus de ça. Donc je répète mon argumentation. Rien ne prouve l’équilibre entre offre de travail et ouvrage à effectuer ce qui invalide ton affaire de fourmi. ».
  Je contre-réponds :
1/ Les paroles : Je n’ai jamais posé dans mon argumentation qu’il était prouvé cet équilibre, tout au contraire les cas B et C envisageaient qu’il n’y ait pas cet équilibre. « L’argumentation » consistant à dire « tu oublies qu’il peut ne pas y avoir équilibre ! » mérite donc la réponse : faux, regarde les cas B et C, qui sont des cas de non-équilibre, explicitement.
2/ Le locuteur : si, face à mon argumentation logique, pas à pas (à 5 cas = 1+4), la personne en face refuse l’examen pour imposer son simplisme binaire, euh… effectivement, je n’ai pas à chercher l’erreur dans ce que je dis, mais je suis forcé de renoncer à faire comprendre, puisque comprendre est activement refusé, de manière butée. Ça ne veut absolument pas dire que la personne en face ne vaut rien de rien (genre suspect d’être « d’extrême-droite », ou « populiste », ou « complotiste », pour les journalistes et politiciens), il y a deux explications honorables au moins :
a) J’ai affaire à une personne dont le point fort n’est pas la logique mais la musique par exemple, avec brio et sensibilité dans ce domaine, bravo et merci (mais pour la logique : non concerné, OK).
b) Cette personne est logique habituellement et sur presque tous les sujets, mais il y a une situation post traumatique sur deux sujets, dont l’examen posé et neutre se voit refusé pour crier un refus tonitruant. Accusant de mille malhonnêtetés qui ose aborder ces sujets de manière critique analytique. C’est une faute de raisonnement, oui, mais pas une faute de personne, victime égarée, à plaindre, d’accord. Je me tais sur ces 2 sujets, donc (le 2e, en plus du chômage volontaire, étant la clarification juifa/juifo). OK.
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Débat encore une fois, 17/05/2021
  Mon ami contradicteur répond à mon ajout du 07/03/2021 (« ») et je contre-réponds (-->) :
• « 1a) Comme d’habitude dès que les faits te gênent tu les écartes. »
--> Il ne s’agit pas pour moi d’écarter (malhonnêtement) des faits indiscutables mais (légitimement) de ne pas me rallier à certaines opinions subjectives. Ce qu’on appelle gauche ou droite semble fluctuant, un peu n’importe comment, sans définition objective gravée dans le marbre. Je disais que ça ne m’intéressait pas tellement, ce bla-bla, et je le maintiens.
• « Je ne conçois pas un mouvement politique qui sortirait du néant mais plutôt d’une longue macération. C’est facile de prétendre le contraire. »
--> C’est d’autant plus facile que c’est documenté. Ainsi LaREM actuellement au pouvoir avec plein de nouveaux venus sans expérience, vient un peu de la gauche (Macron ministre préféré du président Hollande) et donne le pouvoir à des premiers ministres de droite, débauchés, virés de leur parti ne les reconnaissant plu’. Ça semble bien une improvisation immature et faisant n’importe quoi sans support local ni assise réfléchie, ni base doctrinale publiée.
• « Après tu me parles d’une gauche colonialiste. Mais est-ce vraiment la gauche ? Je ne vois pas Jules Ferry, apôtre capital de la colonisation, comme étant un homme de gauche. Ni même Clemenceau responsable de la mort de dizaines d’ouvriers et de paysans du Languedoc. Il y a une fausse gauche comme il y a de la fausse monnaie. »
--> Je n’ai jamais dit que le colonialisme est venu exclusivement de la gauche, toute la gauche, à toutes les époques, mais simplement que j’ai lu qu’à certaines époques, certaines personnalités dites de gauche étaient davantage colonialistes que d’autres personnalités dites à droite. Par ailleurs, pour qu’il y ait trahison et affichage menteur (en termes de gauche/droite), il faudrait une définition claire et universelle, ce que je n’ai vu nulle part. Mon ami disait une fois quelque chose comme « être de gauche, c’est juger que la société comme elle fonctionne est incorrecte », et ça me semble spécifique à quelque chose comme les années 1958-80 où la gauche n’était pas au pouvoir. Je préfère l’idée Gauche = pro-humbles, Droite = pro-dominants, mais c’est démenti par le Stalinisme dit de gauche et le populisme de la nationaliste Marine Le Pen obtenant le vote ouvrier. Enfin, ce Gauche = pro-humbles (sauf refuseurs de travail) serait ma conception où je serais le premier de vraie gauche, au contraire de la Fausse-gauche = pro-fonctionnaires anti-vrais-humbles (du privé et de l’étranger). Je tâtonne maladroitement, tout me parait contestable subjectif en la matière.
• « Ceux qui nient et continuent à nier la pertinence de la notion d’affrontement droite/gauche sont toujours à droite voire à l’extrême-droite. C’est parfaitement le cas de LaREM qui d’ailleurs présente des côtés d’extrême droite et comme Valls d’ailleurs. Je ne nie pas que tu réfléchisses dans une bulle mais tes conclusions recoupent parfaitement ceux de la droite. Tu peux le nier mais c’est un fait. Un fait de plus à ajouter à ton écrasant dossier »
--> Cela me semble très mal pensé, désolé. Il n’y a pas à décréter un « toujours » en refusant d’envisager une première exception, c’est du dogmatisme non de l’examen analytique avec intelligence critique. Par ailleurs, affirmer que Manuel Valls, un des officiels candidats aux primaires de la gauche 2012 est d’extrême-droite, c’est une lecture possible, discutable, mais il parait osé de clamer que c’est la seule Vérité Vraie incontestable, « c’est un fait ». A ce sujet, j’ai démoli intégralement le livre de propagande réaliste « le fait en question ». La notion de « fait indéniable » est une arnaque, inculquée par propagande massive. Enfin, mes conclusions ne recoupent en rien celles de la droite quand je serais d’avis de limiter l’échelle des revenus à « 1 à 4 », bien plus à gauche même que le stalinisme classé extrême-gauche ; de même quand je souhaite l’abolition des frontières aux personnes, tout au contraire de la droite qui est nationaliste hostile aux étrangers. Le dossier qui m’écrase parait-il semble instruit par un très malhonnête magistrat, partisan outrancier voire faussaire actif.
• « (…) Ce n’était d’ailleurs pas nécessaire, comme cette idée ultralibérale d’argent magique. Heureusement que tu dis que tu n’es pas influencé. »
--> Effectivement, « il n’y a pas d’argent magique » (expression familiale qu’on disait à la maison dès les années 1970 ?) était peut-être (réactivé par) une expression venant de l’ultralibéral Macron pour sa réforme des retraites ou quelque chose d’approchant, mais… pourquoi Mitterrand a-t-il dévalué 3 fois en 1982-83 ? Les communistes (partageant alors le pouvoir) professaient qu’il suffisait de prendre aux riches et ce serait le Paradis sur Terre, mais ça n’a pas marché, ça a dégringolé, cela pouvait s‘appeler totalement « il n’y a pas d’argent magique ». De même, le retour de la gauche au pouvoir avec François Hollande c’est fait sur le thème « je suis l’ennemi de la finance », avant de faire tout le contraire pour trouver des sous, qui ne tombent pas du ciel, non, « il n’y a pas d’argent magique » (même si les socialistes ne l’ont pas reconnu, ça semble la seule explication que je vois à leur volte-face, avec effondrement électoral associé, les gens trahis ne les croyant plu’). Par ailleurs, l’ultralibéral Macron, depuis la campagne électorale de 2017, a totalement fait volte-face en sens inverse, et son « quoi qu’il en coûte » pour la crise covid19 l’a conduit à (keynésiennement ?) ouvrir totalement les robinets à centaines de milliards (comme s’il y avait une source intarissable d’argent magique), et je pense que ça va faire très mal quand il faudra rembourser (ou tomber en banqueroute avec saisie totale du pays). Et « annuler la dette » (et ruiner les petits prêteurs) ferait que la France ne pourrait plu’ emprunter, or depuis 40 ans « elle » (via ses gouvernants) ne sait plu’ concevoir un budget positif sans emprunter. Paf, plantage, dans tous les cas apparemment. En quoi ce que je dis là est-il l’utopie ultralibérale ? et au sens Macron-2017 ou Macron-2020 contraire ? Je ne comprends pas les insultes reçues sur une base aussi contestable.
• « Est-ce que les Etats-Unis, pays communiste bien connu, qui font tourner la planche à billets à fond risquent la faillite ? »
--> Si c’était si facile sans risque, c’est ce que ferait tout le monde. Je ne suis pas expert du sujet, et je doute fort de la crédibilité des prétendus experts, mais j’ai entendu dire que normalement, cet artifice de planche à billets entraine inflation et dévaluation, annulant l’intérêt illusoire (temporaire avant rechute accrue) du prétendu « argent magique ». Est-ce que ça s’appelle faillite ? Je n’en sais rien, je n’ai aucune base de gestion. Parfois les politiciens disent que nous sommes en faillite ou au bord de la faillite (Mitterrand en 1982-83, Fillon dans les années 2000, Bayrou à plein de campagnes électorales, etc.), des questions semblent sérieusement se poser à ce sujet, sans « yaka/fauqu’on » avec planche à billets illimitée. Cela dit, peut-être que les USA risquent moins, en pratiquant l’abus de position dominante (c’est envisageable mais je n’en suis pas sûr). J’ai entendu dire qu’en Europe, les Français voudraient la planche à billets et les Allemands tendent à l’interdire, traumatisés par l’inflation galopante des années 1920-30 (j’avais un timbre allemand de cette époque donné par mon grand-père, il était marqué 1 mark je crois, rayé en 500 marks, rayé en dix mille marks. Planche à billets, oui, hum.
• « Je n’ai jamais entendu cette expression d’un rare ridicule d’"argent magique" qu’à la télé. Toujours la même confusion entre richesse et signes monétaires. Je crois que si je donnais des cours d’informatique je serais moins ridicule que ces journalistes ou plutôt ces pantins. Ils ont pourtant sous les yeux les monnaies style bitcoin qui ne s’appuient sur rien et qui défont leurs idées ridicules d’une France ramenée à une épicerie. Libre à toi de les suivre, c’est ton droit mais c’est dommage. »
--> Je ne crois pas prendre la télé comme « énonciatrice du vrai », pas du tout du tout, malentendu colossal et fausse accusation. Cela dit, je ne comprends rien, je le confirme, aux histoires de « richesse et monnaie ». Non pas que je suis neu-neu disant « hein ? quoi tu dire ? » quand on m’explique, mais j’ai l’impression d’être en mesure de contester par la logique pure tous les cours économiques (même « supérieurs » ?), parachutant de prétendues vérités démontrées en rien de rien. Si le concept d’argent magique est d’un rare ridicule, alors que l’on porte le SMIC mensuel à un milliard d’euros, facile, « yaka », non ? puisqu’il est dit ridicule (keynésiennement ?) de contester les dépenses excessives en disant « il n’y a pas d’argent magique ». Dépenser, s’il n’y a pas autant de ressources et s’il n’y a pas assez de retour sur investissement, c’est s’effondrer, ça me semble le bon sens (sans télé ni gestion ni économie, non : simple bon sens).
• « Je trouve ta jeune sœur plus avisée que toi. Ton raisonnement ne serait valable que si le PIB de la France était constant. Or il croît. De moins en moins vite mais il croît. Les milliardaires sont tellement brimés en France que c’est en France qu’il y en a le plus. Sont-ils suicidaires ? Ainsi que les grands patrons, les mieux payés d’Europe. Mais nous avons déjà débattu de tout ça et mes arguments n’ont manifestement pas porté. Et bien sûr au summum l’épicerie France. »
--> Mon ami et ma sœur (autrefois, ado immature) voulant toujours davantage de dépenses publiques, même en situation de déficit chronique, ne me paraissent pas avisés du tout, non, ce n’est pas convaincant. Quant au PIB je ne suis en rien persuadé qu’il exprime la richesse objectivement, ce pourrait être un artifice de calcul refusant les objections. Ça ne m’en impose pas. Par ailleurs, j’avais entendu que le grand patron surpayé Carlos Ghosn avait mis son siège social et salaire en Hollande car selon lui horriblement fiscalisé en France, et Macron se vante qu’en ayant supprimé l’impôt sur la fortune, il a fait revenir plusieurs très riches et annulé les départs des candidats en ce sens. Je n’affirme pas que c’est la vérité indéniable, je n’en sais rien, mais je n’ai entendu aucun argument convaincant de mon ami, quoi qu’il affirme.
• « 1b) Ce que tu appelles en reprenant là encore les désignations infamantes de la droite et de l’extrême-droite, le socialo-communisme, n’est qu’une politique keynésienne, tout à fait pro-capitaliste. »
--> C’est jouer sur les mots. Le programme commun de la gauche qui a gagné en 1981 était explicitement l’alliance des socialistes aux communistes, ce n’était pas l’extrême-droite qui le prétendait comme un crachat infâmant, c’était officiel, et les USA étaient au bord d’intervenir militairement pour crever cet abcès partiellement communiste en Europe de l’Ouest (et en Italie aussi je crois). Quatre ministres communistes siégeaient au gouvernement, dont le poste des Transports, militairement pas anodin si tout fuitait vers Moscou pour la guerre alors en préparation. Mitterrand toutefois a rassuré les Américains, leur disant apparemment « ne vous en faites pas, on est de votre côté », et les ministres communistes sont partis en claquant la porte, les communistes avaient été trompés par mensonge total, même s’il leur a été concédé quelques nationalisations (mais pas d’autorité : en payant les actionnaires par déficit public). Oui, Mitterrand a fait semblant de conduire un gouvernement socialo-communiste pour en fait être pro-capitaliste. Je ne dis pas le contraire. Et si 1981-83 c’est ça la politique keynésienne, c’est un échec total, qui s’est éteint merdeusement avec volte-face vers la « rigueur » ou « l’austérité », je ne me souviens plu’ comment ça s’est appelé (je n’avais ni la télé ni la radio, j’étais étudiant loin de ma famille, tout seul, ermite).
• « 1c) Tu fais totalement l’impasse, comme d’habitude, de l’augmentation du PIB, de la richesse. »
--> Effectivement, je ne suis nullement convaincu par ces histoires de PIB, de richesse dite croissante. Parce que j’ai entendu Zéro argument pour les justifier. Si la planche à billets et le déficit non remboursé font augmenter le PIB, c’est un indicateur presque idiot de fausse richesse artificielle, je dirais. Les traders à haute vitesse spéculant en faisant des milliards de bénéfice artificiel, tu appelles peut-être ça de la richesse, pas moi. C’est l’erreur grave à mon avis d’Alain Minc qui disait « laissons l’industrie aller en Asie, concentrons-nous sur la valeur ajoutée, c’est là qu’est la richesse ». Les bulles spéculatives qui explosent, ça me semble un artifice stupide, nullement une hausse indéniable de la richesse puis effondrement indéniable de la richesse.
• « 1d) Je n’ai jamais soutenu l’URSS dont le bilan est désastreux. Tu fais totalement l’impasse sur la substitution capital/travail. Pour toi le travail ça reste une tranchée creusée au pic par des ouvriers. »
--> Je suis tellement peu capitaliste que je ne comprends effectivement rien à ce prétendu remplacement du travail par le capital. Là encore, c’est parce que j’ai entendu Zéro argument (valide) le justifiant. Et le travail peut être du service (caissière etc.), je n’ai jamais prétendu le contraire, simplement le travail de peine me parait davantage méritoire (en justice de ratio effort/réconfort) que le travail de col blanc ou autre. Mon employeur durant 34 ans remplaçait des techniciens (direction : chômage) par des machines, moi je culpabilisais, tout ça générait plein de fric pour les très riches, donc PIB accru ? aux dépens des gens ?
• « 1e) Tes solutions seront soit rejetées soit imposées par la force. Je ne vois pas d’échappatoire. »
--> Oui, mes solutions sont rejetées et c’est une des raisons pour lesquelles je ne prévois nullement d’être candidat à élection (ou putsch ou autre). L’égoïsme groupiste triomphe (et partirait en guerre totale s’il était contesté), même si je n’aime pas ça, et j’invente bien mieux à mon avis. Tristement, sans le moindre espoir que cela sera adopté un jour.
• « 2a) Avec la globalisation l’ouvrier occidental n’a pas le choix d’acheter autre chose que des produits asiatiques. Ce n’est pas de leur faute. »
--> Ce n’est pas si simple, je crois. Dès les années 1980-90, avec les ordinateurs fabriqués presque intégralement au Japon (puis Corée du Sud, « Hong-Kong » etc.), il est apparu aux USA des campagnes politiques ameutant les gens « Hé, en achetant étranger, vous ruinez notre économie, vous vous ruinez vous-mêmes ! Attention, ça parait moins cher mais ça nous précipite vers la catastrophe ! ». L’acheteur qui haussait les épaules pour acheter le bien moins cher… il était compréhensible, en un sens, et suicidaire, en sens inverse. Je ne classe pas le suicide en faute.
• « Quant aux religions du livre, elles tolèrent peut-être l’esclavage mais ne le rendent pas obligatoire comme pour la polygamie dans le coran, »
--> Faux : il n’y aurait pas esclavage s’il n’y avait pas obligation (oppressant l’esclave). Je n’ai jamais dit que les religions du Livre imposaient à chacun d’avoir des esclaves, ce n’était en rien mon sujet, simplement leurs textes légitiment l’esclavage (possible, pour les riches et les puissants notamment) et le font au nom du sacré prétendu incontestable, dirigeant la prétendue morale (immorale selon mes valeurs).
• « Par exemple. Pour les Etats-Unis, c’est une interprétation fausse de la Bible qui a légitimé l’esclavage dans le Sud des Etats-Unis. C’est la légende de Japhet, qui encourt la malédiction et qui devient avec sa postérité l’ʺesclave de ses frèresʺ. Ceci dit, rien n’indique que Japhet était noir. Surtout avec des parents blancs. »
--> Ce pseudo-argumentaire ne me convint en rien de rien. C’est spécifique à la sous-catégorie d’esclavagistes clamant « être noir c’est être destiné à l’esclavage ». Mais la Bible, sans aucune fausse interprétation, clame que les Hébreux sont pleinement en droit de faire des Cananéens (pas noirs) des esclaves, et les étasuniens ont « donc » fait pareil avec les Amérindiens (ex occupants de leur « Terre Promise » à eux) survivants des massacres. Les objections morales humanistes (possibles, même si je n’y étais pas pour les garantir présentes) étaient balayées par la Bible faisant foi, sans aucune fausse interprétation (je trouve la Bible horrible atroce, je ne comprends pas qu’elle ne soit pas condamnée par les Droits de l’Homme et la prétendue laïcité). Enfin, pour ce qui est des noirs de parents blancs, c’est un principe biblique je crois : puisque l’humanité entière descendrait d’Adam et Eve, il se trouve qu’à un moment donné Dieu a décidé un changement de couleur, à l’occasion d’une malédiction portée par exemple, ce n’est pas que je trouve ça convaincant, mais ça semble faire partie de la logique de ce mauvais roman affirmatif.
• « 3a) C’est quand même pas possible de se sentir insulté si on se fait traiter (avec justesse) d’être de droite. »
--> Le mot « justesse » n’est pas à mettre entre parenthèses mais constitue la totalité du sujet. C’est être traité de « de droite » (pro-riches exploiteurs des travailleurs de peine) FAUSSEMENT que je trouve scandaleux, ce ne serait pas scandaleux si c’était juste. Quand je prouve que c’est faux avec mille arguments et qu’on réitère le même jugement déniant ma moralité (à mes yeux), c’est immensément naturel/logique/légitime/moral que je me sente injustement insulté.
• « Je ne comprends pas. Je crois me souvenir que tu m’avais traité d’être de droite comme la CGT d’ailleurs. C’est faux mais je ne me sens pas insulté pour autant. »
--> C’est immensément différent : je n’ai nullement dit à mon ami « il est prouvé que tu es de droite, c’est totalement incontestable et je n’en démordrai jamais », pas du tout, je rétorquai pour me défendre quelque chose comme « c’est comme si je disais que tu es de droite pour telle raison, non, ne nous insultons pas, cesse de dire que je suis de droite et je ne te le dirai bien sûr pas non plu’, alors ». Comme cet avis n’a pas été entendu, j’ai essayé avec le mot plus grave Nazi, mais pareil : il continue de m’insulter la conscience tranquille, c’est effarant (de mauvaise foi).
• « 3b) Toujours la même idée d’ouvrir les frontières. Ce sera la guerre à grande échelle. Si c’est ce que tu veux. »
--> Contresens, comme d’habitude : je ne suis en rien un activiste voulant la guerre, je me contente (avec défaitisme) d’observer que les frontières artificielles consolident la pourriture humaine hélas majoritaire. Je rêve de bien mieux, c’est tout, et je ne fais rien. Et si les oncologues ont raison, je serai bientôt mort sans avoir rien fait pour une guerre ou quoi, seulement bâti une utopie plus jolie que le moche monde autour (avec plein de donneurs de leçons que je trouve très laids – politiciens, « intellectuels », journalistes, etc.).
• « 4a) Comme toujours tu n’aimes pas ce qui pourrait te contredire. »
--> Erreur : si on m’apporte un bon argument éclairant m’amenant à changer d’avis, je suis content et je remercie. Mais quand on m’affirme indéniable ce que je juge très douteux (arguments à l’appui), je n’aime pas ça et je le dis.
• « Il n’y a pas d’hyperconsommation de la majorité des nobles avant la révolution. La plupart vivaient presque aussi mal que les paysans. Sans faire de marxisme, ce sont les bourgeois, riches, privés de leurs droits politiques qui les ont arrachés de force. »
--> Je ne crois pas que les nobles peu-riches, oisifs mangeant à leur faim, étaient en position comparable aux paysans travaillant 70 heures par semaine et mangeant de la soupe au caillou (comme racontait mon grand-père), tous les nobles restaient privilégiés.
• « 4b) Abaissons les ouvriers, ça ne fera que 20 millions de morts, Détail comme aurait dit quelqu’un. »
--> Abaisser les Français au niveau de vie chinois ne les feraient pas davantage « mourir » que le milliard de chinois. Mensonge. Ce n’est pas drôle de me diaboliser malhonnêtement comme tueur. La diffamation ne me fait pas sourire.
• « 4c) Je ne vois pas en quoi le fait d’être en désaccord avec toi et de le justifier est d’une violence intolérable. Personnellement ça ne m’énerve pas, ça me stimule. »
--> Je ne vois rigoureusement aucune violence à entendre « je suis en désaccord avec toi, pour telle et telle raison », ce qui me choque est de prendre dans les dents « tu es incontestablement de droite, c’est prouvé ! Indubitable ! Paf ! », ce que j’entends comme « tu es un salaud de droite, anti-pauvres-travailleurs, atroce d’immoralité ! » c’est très violent quand c’est faux, ça. Comme un crachat dans la gueule, outch, et nullement mérité. Je ne cogne pas en retour, mais je souffre.
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Recul façon Années 1970 ?, 31/05/2021
   Hier, j’ai entendu dans un débat télévisé (sur chaine LCI) le « philosophe » Luc Ferry répondre à la politicienne Ségolène Royal qu’autrefois (périmé aujourd’hui) l’éventail politique était simple : la gauche voulait la révolution, la droite invoquait « la nation, la nation ». Est-ce que ce simplisme d’autrefois (avant que la gauche passe à droite, avec Mitterrand/Hollande/Valls/Blair etc.) aide à me situer ?
   Je suis antinationaliste, anti-frontières, donc en rien de rien « à droite ». Enfin, l'ultralibéralisme de nouvelle droite se prétend aussi anti-frontières mais menteusement : en gardant paradis fiscaux, police des frontières et rejet des migrants pauvres ; je ne suis pas du tout de cette droite-là non plu', souhaitant que comme les Européens ont envahi l'Amérique, le monde pauvre envahisse l'Occident riche jaloux, pour forcer au partage équitable.
   Mes idées sont tellement novatrices qu’elles seraient ici refusées très majoritairement et ne pourraient s’imposer que par révolution. Cela me rapprocherait donc de la gauche, sauf que… je ne suis en rien favorable à pareille révolution violente massacreuse puis oppressive à l’égard des avis différents, je me contente d’imaginer un monde meilleur et de soupirer avec défaitisme en constatant qu’il ne sera jamais retenu.
   Donc ma position semble « pas du tout à droite, pas exactement à gauche ».
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Fausse démonstration, 13/06/2021
  L’autre jour dans un débat sur chaine télévisée d’information (C-News je crois, émission L’heure des pros, je crois) est intervenu un argument de casse logique qui, à la réflexion, me parait à méditer même s’il ne m’a pas convaincu.
  Un commentateur disait (quelque chose comme) : c’est ce qu’on dit souvent, les immigrés prennent les boulots ingrats et sous-payés dont ne veulent pas les Français. Alors, le nationaliste Jean Messiha a tempêté (quelque chose comme) : ceci est prouvé faux, car il y a 3 fois plus de chômeurs parmi les immigrés que parmi les français. Cela n’a pas été contesté, la discussion partant ensuite vers le sous-paiement des travaux de peine. Qu’est-ce que je pense de cela : y a-t-il là eu réfutation logique vraiment ?
  Je ne le crois pas. Et je vais essayer de prouver que c’est faux.
  Je prends un exemple imaginaire de micro-pays H, avec mille adultes valides « de souche » et cent migrants venus là sans y être invités. Sur les mille, 800 ont un travail, 200 n’ont pas de travail et refusent 100 emplois sans qualification proposés (20% de « refuseurs de travail » selon moi). 40 migrants acceptent ces emplois-là. Bilan : oui, 40 migrants ont accepté les emplois refusés par les souchiens, et il reste 60% de migrants sans emploi, trois fois davantage en proportion que parmi les souchiens. Bref, les deux affirmations étaient justes, et il était faux d’affirmer que la seconde prouvait erronée la première. La seule chose prouvée erronée aurait été « TOUS les migrants acceptent les emplois refusés par les souchiens ».
  Hélas, la télé ne réfléchit pas du tout, y triomphe celui qui parle le plus fort, qui manipule plaisamment des mensonges. Les politiciens sont encore pire, n’osant même pas prononcer les mots qui fâcheraient comme « refuseurs de travail » (concernant des électeurs, et proches d’électeurs en nombre plus grand encore).
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Haine et politique, 15/06/2021
  J’ai aperçu à la télévision un mot de la politicienne socialiste Audrey Pulvar disant qu’au second tour des élections présidentielles 2022, si c’est Macron contre Le Pen, elle votera Macron (bien qu'elle en soit adversaire) contre le parti de la haine. Qu’est-ce que j’en pense ?
  A mon avis cette dame a la haine du parti qu’elle prétend être celui de la haine. C’est contradictoire, s’auto-attribuant le monopole du droit à la haine.
  Certes, c’est une tradition, comme « il est interdit d’interdire », « pas de liberté pour les ennemis de la liberté », mais je regrette que la contradiction n’ait pas été signalée à la trop fière politicienne (mauvaise politicienne), ex-journaliste (mauvaise journaliste, hyper-sioniste partisane au moment du boycott de la conférence Durban 2). Le principe me semble être l’égoïsme actif : « je m’accorde ce que j’interdis à autrui » (s’inspirant peut-être de la formule célèbre de malhonnêteté égoïste « faites ce que je dis, pas ce que je fais »). C’est le contraire de la tolérance, il faudrait le dire.
  Est-ce que je fais pareil ? Je ne crois pas : étant humbiliste, je dis « je n’aime pas la droite pro-patrons, je n’aime pas la gauche pro-fonctionnaires, je n’aime pas le centre pro-patrons pro-fonctionnaires, c’est ma position et j’autorise les trois autres positions pour des gens ayant d’autres préférences ». De même : étant démocronde je suis anti-frontière, je n’aime pas le nationalisme franc, je n’aime pas le nationalisme caché voulant enrichir la nation/continent (à frontières bouclées aux personnes) via mondialisme des marchandises, et j’autorise les deux autres positions que la mienne, tellement inusuelle. La politique en pratique ne fonctionne pas ainsi mais préfère diaboliser l’adversaire pour s’attribuer tous les mérites, salvateurs contre le Mal. Cela donne parfois des révolutions violentes, plus souvent des insultes sans passage à l’acte de violence physique. Je me sens extraterrestre.
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Espèce de…, 24/06/2021
   Passant actuellement à la télévision, une publicité (de la mutuelle des motards : « Non ! Le motard n’est pas une espèce à part », https://www.youtube.com/watch?v=TTJy2geWIIo ) proteste contre une expression que je n’ai jamais entendue : « espèce de motard ! ». Elle décrit qui peut être le motard : « un homme, une femme, blanc, noir, de gauche, de droite, sans opinion ». Je suis étonné par ce décompte des possibilités.
   Ni noirs ni blancs, il y a des « bronzés » peut-être majoritaires sur Terre (asiatiques, arabes, amérindiens, eskimos, mulâtres, etc.), il est étrange de les oublier. De même les transsexuels se considèrent peut-être comme ni hommes ni femmes. Dans le domaine politique, une troisième voie est envisagée mais c’est « sans opinion », ce qui m’oublie ou me nie/rejette moi aussi. Je ne suis pas de droite (puisqu’anti-frontières aux personnes, anti-fortune capitaliste ou commerciale) ni de gauche (puisqu’étant anti-fonctionnaires, anti-refus-du-travail), mais pas « sans opinion » du tout. Je suis démocronde humbiliste, même si ces mots n’existent pas selon les dictionnaires.
  Le texte de cette pub est dit par une voix féminine sur un ton revendicatif comme agacé ou en colère. Or moi ce qui m’agace est le texte en question, pas l’apostrophe imaginaire qu’elle attaque (prétendant contre-attaquer). Je répondrais : en plus de gauche et droite, c’est plutôt « inclassable » que « sans opinion ».
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Divers points;, 28/06/2021
  Mon ami contradicteur objecte (et je répondrai juste après, point par point) :
– A/ « Le problème c’est que tu es contradiction avec toi-même. Tu veux du capitalisme sans le capitalisme tout en faisant du capitalisme. (…) toujours la même chose : tu veux le capitalisme sans le capitalisme mais avec le capitalisme. Ce n’est pas possible (…) C’est la plus totale confusion. L’inégalité est à la base du capitalisme que par ailleurs tu défends tout en le condamnant. »
--> Erreur totale, je suis partisan de zéro capitalisme. Aucune domination de l’héritier oisif sur le travailleur de peine, échelle des revenus de 1 à 4 (pas 1 à cent mille ou davantage), condamnation de la publicité créatrice de faux-besoins, condamnation du principe commercial avec fausse valeur ajoutée, ça n’a rigoureusement aucun rapport avec le capitalisme.
– B/ « Je répète que notre analyse de l’Histoire est différente. Moi je considère que l’on peut partager la richesse des vrais riches y compris des riches du tiers monde style Mittal. »
--> Ce n’est pas une objection à mes propos : moi aussi, en souhaitant un éventail des revenus de 1 à 4, je partagerais entre travailleurs la richesse des très riches. Sauf qu’en plus je partagerais aussi (en monnaie unique mondiale à SMIC unique) la petite richesse des privilégiés Occidentaux avec les pauvres travailleurs asiatiques. (Et à la différence de mon ami, je ne partagerais pas avec les refuseurs de travail.)
– C/ « Tu es contre les fonctionnaires, contre l’impôt, c’est à dire le programme du Medef. »
--> C’est là un argument malhonnête, comme de dire « tu es pour les autoroutes et pour l’industrie locale, c’est le programme du nazisme ! Monstre ! ». Eh, avoir 5% de points communs avec tel groupe n’exclut en rien qu’on a 95% de désaccord. L’amalgame est dans ces conditions une erreur, ou une malhonnêteté rhétorique (diabolisation par tromperie). Je suis contre le sur-paiement des chefs, contre la rétribution des actionnaires oisifs, c’est le total opposé du Medef, qui me maudirait (s’il me connaissait) plus encore qu’il ne hait la CGT communiste.
– D/ « La croissance française n’avait jamais été aussi forte qu’en période d’inflation, dans les années 1960. Ce qui invalide ta thèse. Aujourd’hui l’inflation repart parce que la croissance repart. »
--> Sur ce sujet, je disais que je ne comprends rien et que j’entends tout et son contraire, non ce n’est pas une « thèse » qui serait mienne. Mon ami est visiblement pro-inflation, il y a des arguments anti-inflation en face (qu’il refuse d’entendre), je ne sais pas qui a raison, je n’ai pas d’avis clair sur le sujet, contrairement à ce qu’il dit (comme si je l’ai choqué en osant aussi entendre les arguments d’en face).
– E/ « Si tu considères que le chômage n’est pas possible, avec ton idée des « faux chômeurs », c’est que tu considères que l’équilibre automatique des marchés est la norme même s’il peut y avoir un déséquilibre temporaire. C’est la définition même du libéralisme façon Jean-Baptiste Say (…) ou Walras. »
--> Je suis effaré devant tant de mauvaise foi. Jamais je n’ai dit « le chômage n’est pas possible ». Le fait qu’il y ait quantité de faux chômeurs n’a aucun rapport avec le fait qu’un chômage ne soit pas possible (autrement que ponctuellement ou quoi). Je répète une millième fois, avec peut-être un peu plus d’actualité :
- il y a cinq millions de prétendus demandeurs d’emploi et cent mille postes vacants d’emploi sans qualification de serveur ne trouvant pas candidat.
- J’en déduis qu’il y a cinq millions de refuseurs d’emploi, ne méritant en rien indemnisation.
- S’il y avait zéro refuseur de travail, comme mon ami exige que je le pense, les cent mille postes trouveraient preneurs, et il y aurait effectivement 4.900.000 vrais chômeurs (pas zéro, d’accord, je n’ai jamais prétendu zéro), méritant indemnisation, mais ce n’est pas le cas, puisqu’il y a refus, confirmé, documenté (et même les hypernationalistes anti-étrangers sont obligés d’admettre qu’il y a un petit peu besoin d’immigration pour prendre ces postes dont personne ici ne veut).
– F/ « Si on me donne 10.000 euros par mois pour ramasser les poubelles en Suisse, je suis d’accord. Si on m’en donne 400 je serais obligé de coucher sous la tente et crever de faim. Tout le problème est là. Je reste tout à fait étonné que les libéraux comme toi n’utilisent pas leur raisonnement dans ce cas-là. Si je ne trouve pas de salarié dans ce secteur alors je suis obligé de monter le salaires type offre et demande. Mais ce que veulent les libéraux comme toi ce ne sont pas des salariés mais des esclaves. »
--> Erreur totale, lourde. Je ne raisonne pas en système étasunien d’enchères décroissantes infinies, le système que je connais est le système français avec un SMIC, salaire minimum qui n’est en rien une misère faisant crever de faim et dormir sous les ponts, non pas du tout. Ceux qui refusent le SMIC parce que le travail proposé n’est pas « super » (plaisant, à horaires faciles, bien payé) sont des refuseurs de travail, ne méritant en rien indemnisation chômage, ça n’a aucun rapport avec des salaires d’esclaves, aucun. Mon raisonnement est sain et mon ami brode dans l’imaginaire pour se donner raison (ou « raison » au sens propre, selon lui, gloire de la raison raisonnante)… Son faux problème est là, pas le vrai problème qui est le scandale d’indemniser les refuseurs de travail-pas-super. Mon ami est certes fonctionnaire, ce n’est pas de sa faute s’il pense mal : il ne semble pas avoir idée que le travail normal c’est dur et très peu payé, sans hausse à l’ancienneté. En France il jouit du travail pépère à la communiste avec salaire de type occidental (de travail à la dure), mais ce n’est pas la vraie vie, seulement un privilège incroyable, avant une éventuelle guerre civile qui casserait cette honte (comme menaces de guerre civile, il n’y a pas que pour/contre l’islamisme). Par ailleurs, je ne suis pas libéral (= semi-esclavagiste d’Asiatiques sous-payés), il est injuste d’être insulté ainsi quand toutes les explications de malentendu sont ignorées. Les libéraux sont avides de fortunes (pour eux) en payant minusculement les travailleurs de peine, alors que tout au contraire je suis pour une échelle de revenus pas plus large que 1 à 4 avec salaire maximum pour les travailleurs de peine, bien plus que pour les chefs (qui adorent eux le « libéralisme » les élisant comme mille ou dix-mille fois mieux que les travailleurs de peine).
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Discussion, 05/07/2021
  Mon ami contradicteur me répond cette fois : « 1/ Décidemment tu resteras viscéralement de droite comme le montre ton expression d’ailleurs fausse de « socialo-communisme » en oubliant les radicaux de gauche. 2/ Comment expliques-tu que les prisons françaises débordent à craquer et qu’il y‘a à peu près 10.000 incarcérés de plus en dix ans ? 3/ Mais s’il faut passer pour un affreux gauchiste, je constate qu’il faut mieux être un politicien qui détourne des millions d’euros qu’un petit caïd de banlieue face à la justice. 4/ Au lieu de parler par ouï-dire comme tu le fais, moi j’ai eu affaire à la justice. Pour pas grand chose, un petit excès de vitesse. Mais je suis passé à la même séance que des cas très lourds et j’ai pu voir la férocité de la justice et pas qu’à mon encontre où j’ai été insulté par la procureure. 5/ (...) J’ai expliqué et réexpliqué pourquoi tu es de droite ce qui n’est d’ailleurs pas un crime. »
  Je contre-réponds :
1/ Effectivement, je ne connais pas du tout les « radicaux de gauche », en quoi cela fait-il de moi quelqu’un de droite ? Inversement sur le même principe, quelqu’un qui ignore telle sous-branche de la droite (bonapartiste par exemple) est-il automatiquement quelqu’un de gauche ? Ça ne me semble pas un raisonnement mais un prétexte à insulte avec classement diabolisateur sommaire, sans examen. Par ailleurs, l’expression « socialo-communisme » me parait très juste : c’est le grand mouvement qui a pris le pouvoir en 1981 (alliance PS-PC), avec immense fierté et pas du tout dénonciation comme « imbécile aveugle de droite » quiconque les désignerait tels. Sur le principe, c’est également cohérent : il s’agit de ne pas se coucher devant le capitalisme ; le PC abolit la propriété privée donc le capitalisme est interdit avec 100% de domaine public, le PS taxe très fort le monde privé au profit du monde public, ce qui affaiblit grandement le capitalisme… qui se venge auprès de ses petits employés (surexploités pour maintenir les marges), vraies victimes du système socialiste, ce que n’a pas encore compris le PS (et les nouveaux « écologistes » se disant de gauche). C’est très logique de le dire, c’est neutre, en rien de droite pro-capitaliste (ce que je ne suis en rien : je suis humbiliste, ni PC ni PS ni droite ni centre).
2/ L’explication de la surpopulation carcérale s’explique très bien par le fait qu’on ait en France environ 2 fois moins de places de prison par million d’habitants que l’Allemagne. Et récemment, au moins depuis la ministre de la Justice Taubira, il a été exclu de construire en France de nouvelles prisons, en affirmant que l’emprisonnement favorise la récidive. Le candidat Macron avait promis de construire plein de prisons mais il ne l’a pas fait, il promet que ce sera fait pour son second mandat, ce qui semble aussi peu crédible que sa promesse initiale, puisqu’il est menteur avéré (idem pour les élections promises à la proportionnelle ou l’abolition des régimes de retraite privilégiés, hop : promesses « oubliées », comme Mitterrand avec son service militaire réduit de moitié, comme Chirac avec la réparation de la fracture sociale, comme Sarkozy avec les quartiers passés au karcher, comme F.Hollande se disant ennemi de la finance, etc.). Pour la comparaison interpays, il y a aussi que la France est championne d’Europe de la consommation (donc vente) de substances dites illicites, cela remplit évidemment les prisons (ou « ça finit par les remplir » même avec laxisme jusqu’à la trentième récidive). Quant au fait qu’il y ait davantage d’emprisonnés en 10 ans, ça ne signifie en rien que tous les gens méritant la prison vont en prison, une circulaire officielle du ministère de la justice ayant donné pour instruction de ne pas emprisonner les condamnés à de courtes peines (même avec jugement peut-être non-laxiste, l’application est hyper-laxiste, donc globalement la justice est très laxiste). Et puis : peut-être qu’il y a immensément davantage de délits (ou de délits éclaircis avec les nouvelles caméras de surveillance), ça n’implique en rien que la hausse (moyenne) du nombre d’emprisonnés prouve une grande sévérité de la justice (davantage maintenant qu’avant). J’ai ainsi découvert, à propos d’un tueur condamné 23 fois avec sursis mais jamais mis en prison que la récidive n’entraine plu’ en France la transformation des sursis en peines de prison, non, sursis+sursis c’est maintenant « accepté » indéfiniment, par les magistrats et gouvernants, il n’y a que la population qui est choquée (euh : la « population de droite » selon mon ami, grand ami des délinquants multirécidivistes apparemment, relâchés par la justice avec son approbation et sa condamnation des points de vue différents).
3/ Si trouver le laxisme judiciaire envers les élus corrompus est du gauchisme, je suis gauchiste et toute la population l’est. Ça dément totalement ce que disait mon ami nous accusant d’être de droite (dans un pays prétendu droitisé à majorité de droite). Le problème de la justice est triple : grand laxisme envers les élus corrompus (écrivant les lois à leur propre profit), moyen laxisme envers les caïds de banlieue, grande sévérité envers les innocents accusés à tort (j’en ai l’expérience pratique). Ce tableau ne prouve en rien qu’il n’y a pas « moyen laxisme » envers les caïds, le prétendre au vu d’un truc pire constitue une faute de pensée. C’est comme dire que le choléra n’est pas dangereux car le tétanos est bien pire, ce n’est simplement pas le sujet.
4/ Il est faux que mon expérience de la justice ne vient que d’un ouï-dire : j’ai été condamné par deux tribunaux alors que j’étais innocent, l’avocate nous a signalé que nous n’aurions aucune chance en appel, mais que le jugement suggérait à demi-mot une autre voie, que nous avons suivi et qui nous a donné raison, prouvant que les premiers jugements étaient abusifs. C’est du vécu. L’avocate disait que si le mot « justice » nous faisait croire que c’était « juste », effectivement, c’était un malentendu très décevant, ce n’est pas du tout juste ce que fait la prétendue justice (française, actuelle). Effectivement, la procureure salope a proféré des accusations totalement mensongères, mais non attaquables en diffamation, protégée par statut, fonctionnaire pourrie, privilégiée, abusant de son pouvoir (de nuisance) en méprisant l’usager. Aux Philippines, j’ai eu également une démarche me conduisant au tribunal, où j’ai vu un autre innocent condamné sur foi d’une prétendue experte clamant son opinion politique comme vérité indéniable. Oui, il y a une sur-sévérité envers des innocents, ça semble la grande routine judiciaire, mais les affaires qui sortent sur les médias montrent la routinière libération abusive de monstres multirécidivistes, ce qui est l’exact contraire d’une sévérité ne serait-ce que légère.
5/ Ce ne sont pas des explications puisque je les ai toutes parées, donc il s’agit d’opinions erronées. Et je ne dis pas qu’être de droite est incontestablement un crime, simplement que ça ne me correspond en rien, et affirmer que telle est ma position, je prends ça comme une insulte. Si un étasunien me dit « tu es incontestablement du Ku-Klux-Klan et ce n’est pas un crime chez nous », je me sentirais insulté pareillement. Taxer quelqu’un de quelque chose, quand c’est totalement erroné, est coupable d’insulte, éventuellement, selon comment la personne visée juge ce qualificatif. Que l’accusateur affirme néanmoins avoir raison, sur les plans intellectuel et moral, est une double faute (à mon avis, argumenté).
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Sans-frontiérisme double, 12/07/2021
  Aujourd’hui dans le débat télé « L’heure des Pros », deux intervenants se répondant sont arrivés au compromis qu’il y a deux modes de sans-frontiérisme (= le pire mal selon l’extrême-droite voire plein d’autres) : le capitalisme de droite voulant faire venir des masses de travailleurs bien moins chers, la pseudo-gentillesse d’extrême-gauche prétendant que tout le monde dans la peine a le droit de venir ici partager nos richesses. En ce sens, je serais d’extrême-gauche, oui (quoiqu’en étant conscient que le partage détruit la richesse inégale, pour un but de frugalité partagée grandement non d’opulence partagée un peu), au total opposé de mon classement « à droite » selon mon ami contradicteur, ainsi confirmé dans l’erreur.
  Cela dit, en étant hostile au statut fonctionnaire privilégié et à la rémunération du refus-de-travail, je suis totalement différent de l’extrême-gauche classique ; je suis ailleurs. Ni à droite ni au centre : totalement ailleurs.
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Nouvelle discussion serrée, 13/07/2021
  Mon ami contradicteur répond cette fois instantanément à mon dernier mot : « [1] J’aimerais que tu me définisses l’extrême gauche car elle est groupusculaire (NPA, trotskistes). [2] Je suppose que vu l’ignoble émission fascisante citée en référence [3] l’extrême gauche doit être représentée par Xavier Bertrand voire Nadine Morano. [4] Le capitalisme de droite est exactement ta position. [5] Quant à ce qui concerne l’extrême gauche que tu cites, c’est exactement la même position. Au lieu d’aider les gens chez eux on préfère les faire venir et faire effondrer les salaires et donc l’économie. [6] Et en prime la guerre assurée dans une France qui ne supporte même plus l’immigration légale. [7] Quant aux fonctionnaires que je ne les défendrai donc plus, c’est ce que je souhaite pour tous les salariés. Travailler et même dur, contrairement à ce que tu crois, sans tomber dans l’esclavage. [8] Toi, tu restes prisonnier de la vision ultralibérale : plus de bras plus de chocolat sans tenir aucun compte des gains de production pharamineux. [9] Gains confisqués par les plus riches [10] ce qui explique le problème des retraites entre autres. [11] Tu fais du Macron, c’est ton droit. [12] Mais te dire de gauche, ça ne l’est pas. [13] La grande idée de gauche n’est pas de partager la misère mais la richesse. Y compris celle des riches des pays pauvres façon Mittal. »
  Je réponds point par point :
1/ Je ne suis pas du tout un spécialiste de l’extrême-gauche et ne prétends aucunement l’être. Simplement il me paraissait cohérent d’entendre que l’extrême-droite absolue est l’hyper-nationalisme nazi/franquiste/mussolinien (et l’immense fortune des chefs), l’extrême-gauche absolue est l’antinationalisme humaniste sans-frontière (et l’égalité de revenus entre chef et travailleur de peine). Je n’ai jamais lu Trotski ni même Marx, et je ne connais pas le programme précis du NPA (simplement : leur côté pro-fonctionnaires m’avait choqué sur la brochure électorale de présidentielle 2017, et 2012-2007 peut-être j’ai oublié).
2/ Le terme de « référence » est un des amalgames pourris de la langue française, et c’est piégeux, attention. Je ne faisais que citer ma source, pour dire par rapport à quoi je réfléchis (à tort possiblement), ça ne veut en rien dire que cette émission constitue selon moi La Référence, et donc je serais fasciste ! Insulte erronée, diffamation… Par ailleurs : dans cette émission est presque systématiquement invité le socialiste Laurent Joffrin, et s’il se bat contre les autres, c’est que les autres sont plutôt de sensibilité sarkoziste ou quoi (quoique disant du mal du parti LR, et de RN aussi, etc. ils sont critiques envers tout, pas militants partisans, non – sauf pour le vaccin anti-covid19, sur ordre apparemment), ce n’est pas du tout du fascisme. Par ailleurs, je rappelle qu’étendre à l’infini la notion de fascisme pour condamner tous les opposants à soi, c’est classé criminel insultant les victimes du vrai-fascisme, par plein de gens criant très fort. (Cf. les hurlements outrés et plaintes en justice déposées quand certains ont osé dire par comparaison que les non-vaccinés covid devraient bientôt porter une étoile jaune, avec notre gouvernement dictateur.)
3/ Laurent Joffrin étant classé comme socialiste, bien moins à gauche que ladite extrême-gauche, non les personnalités de droite franche Bertrand et Morano ne sont nullement à l’extrême-gauche selon cette émission. La supposition émise est simplement très fausse. Le jugement émis ressemble à un crachat de mépris lancé par un incompétent ne connaissant pas le sujet, c’est moche.
4/ Erreur totale ! Le capitalisme de droite n’est en rien de rien ma position : je n’ai nullement pour projet de payer « quasi-rien » les travailleurs de peine grâce à immigration massive pour que les chefs et actionnaires se fassent un maximum de fric, c’est tout le contraire ! Je dis explicitement que, dans mon système, un chef ne gagnerait pas plus qu’un travailleur de peine, et un actionnaire toucherait zéro donc ne serait pas actionnaire (position n’ayant pas de sens s’il n’y a rien à y gagner). Je suis anticapitaliste et affirmer encore et encore que je suis absolument capitaliste est une erreur totale, absolue, une mauvaise foi criante, presque insupportable.
5/ Il est faux que la pseudo-extrême-gauche française pro-migrants veut voir s’effondrer les salaires : jamais ces gens-là (immensément discrets, pas même candidats à élection présidentielle) n’ont appelé à abolir le salaire minimum pour pratiquer les enchères décroissantes sur les salaires. Ce n’est absolument pas le sujet, c’est au contraire une vision humaniste de partage, s’opposant au nationalisme xénophobe des nazis, des communistes staliniens et de mon ami. Pour ma part, j’ajoute un élément différent : la fortune occidentale venant de la colonisation (de l’Amérique notamment, puis plan Marshall après la ruine 1945), il est équitable que nous soyons à notre tour colonisés (pacifiquement cette fois, ce serait mieux), et non riches receleurs de crime contre l’humanité. Enfin, je ne suis pas un réaliste clamant que l’Histoire est indéniablement La Vérité, mais je trouvais injuste les différences géopolitiques et quand je demandais pourquoi, on me répondait « c’est le résultat de l’Histoire » et je conteste que ce soit juste, je trouve cette Histoire horrible, culpabilisant les riches héritiers occidentaux.
6/ Oui, quand les égoïstes privilégiés prennent les armes pour défendre leurs privilèges, c’est hélas la guerre comme en 1789 (avec les ex-privilégiés dans le rôle des salauds contre les justiciers), c’est pour ça que je préfére éviter la guerre en suggérant un abandon unilatéral des privilèges, pour partager la frugalité. Mon ami refuse la guerre, c’est compréhensible, « donc » il refuse l’abandon des privilèges, et là c’est une faute logique, refusant arbitrairement ma solution alternative, sans examen au nom d’une prétendue fatalité de la guerre.
7/ L’effondrement de l’URSS, la misère chinoise (et vietnamienne) avant d’inventer un capitalisme-semi-communiste, cela a illustré la performance nullissime des masses de fonctionnaires, conduisant à la misère là où le système privé conduit à la richesse (hélas en flattant l’égoïsme, effectivement, mais l’utopie fonctionnaire se fracasse sur le je-m’en-foutisme égoïste des refuseurs d’effort, ce n’est pas mieux). Le système socialiste (à la Mitterrand et même De Gaulle), lui, veut le beurre et l’argent du beurre : niveau de vie occidental (type privé) avec fonctionnaires pépères sans effort façon communiste ; ça ne marche qu’avec maintien d’un système privé performant, et qui lamine ses petits employés pour continuer à faire du fric en payant l’impôt énorme exigé pour payer les fonctionnaires. Ce n’est en rien mon idéal : je suis du côté des victimes, petits employés du système privé (contre les pourris : chefs et actionnaires du privé, fonctionnaires profiteurs).
8/ Non, je n’ai jamais dit que la richesse est proportionnelle au nombre d’employés, jamais. Comme s’il suffisait de mettre au travail les millions de chômeurs français pour augmenter la richesse, d’un coup de baguette magique, je n’ai jamais affirmé ça, ce n’est pas vrai. Dans le monde capitaliste, un « trader » peut générer un million de fois plus de fric qu’un travailleur de peine, et les ultralibéraux ne le dénient en rien, ils l’approuvent comme super alors que moi je trouve ça honteux. Mon ami n’a rien compris à ma position, pourtant claire. Qu’il claironne ses erreurs de classement me concernant, je vis ça comme des insultes imméritées, très injustes.
9/ Ça me semble une caricature pour enfant naïf n’ayant pas encore atteint l’âge de raison. S’il y a de grands gains de productivité, c’est pour faire mieux que la concurrence proposant moins cher au client : il faut abaisser nos coûts pour vendre encore moins cher, et le principal bénéficiaire est le client (d’où la relative opulence occidentale) pas le riche actionnaire puisque le prix de vente a été écroulé. Certes, dans tout mouvement en système capitaliste, les chefs et actionnaires se servent la plus grosse part du gâteau s’il y en a, mais ce n’est pas se goinfrer grâce aux gains de productivité, non : les gains de productivité chez la concurrence peuvent amener la banqueroute de notre entreprise perdant ses clients car vendant trop cher en comparaison, et c’est une affaire de survie pas de sur-richesse immensément accrue au prorata des « gains de productivité », mon ami semble n’avoir rien compris.
10/ Je ne vois pas le rapport entre les gains de productivité et les retraites. Enfin, je n’ai pas les idées claires : le gouvernement Macron (et d’autres avant, depuis Rocard je crois) affirme abominable intenable 15 milliards de déficit par an pour la branche retraite, mais avec la crise covid19 dite « quoi qu’il en coûte », les robinets à centaines de milliards étaient grands ouverts, je doute qu’il y ait une cohérence chez ces prétendus savants-économistes que leurs copains journalistes disent « hyper-compétents ». Bref, le problème des retraites me parait incompréhensible, pas « très bien expliqué » par tel truc. Idem pour le déficit chronique de l’état français depuis 1981 je crois, des masses colossales étant payées à crédit avec endettement toujours croissant (en total) sans que ça émeuve les gouvernants, continuant pleinement en ce sens. Rien ne m’est expliqué, et je me méfie des réponses simplistes ponctuelles.
11/ Au contraire, je suis peut-être le seul vrai opposant à Macron, qui à mon avis mérite la prison à perpétuité pour mensonge aggravé. Le fait que les reproches que je lui fais diffèrent des reproches que lui fait mon ami n’autorise pas à un amalgame forcené m’affirmant pro-Macron. Je n’ai jamais voté pour lui, je ne voterai jamais pour lui, je trouve ce type abominable, de fausse supériorité, d’incompétence, criminelle en ce qui concerne le vaccin anti-covid19 – dispensé de preuves de non-toxicité à long terme en clamant menteusement le contraire, c’est de brûlante actualité avec le discours présidentiel d’hier soir.
12/ Me dire de gauche, ce n’est pas mon droit ??? J’ai seulement le droit de taire ma gueule et recevoir toutes les insultes sans broncher ?? Outch, c’est dur à encaisser. Je le disais dès le départ de ce site : je ne suis ni de droite pro-patrons ni de gauche pro-fonctionnaires, c’est la base, donc je ne suis pas de gauche (en première approche). Mais, secondairement, en revenant aux principes, il me parait très possible de dire que la gauche pro-fonctionnaires est une fausse-gauche (favorable à des privilégiés) et donc que la position pro-humbles-du-privé serait la vraie gauche. Façon de parler. Liberté de convention verbale. M’en dénier le droit est effarant d’intolérance dictatoriale, sans argument qui plus est (enfin : voir ma dénégation au paragraphe suivant).
13/ Je ne suis pas du tout d’accord avec cette phrase « La grande idée de gauche n’est pas de partager la misère mais la richesse » : au Loto, on crée de la richesse pour quelques-uns en saignant un peu l’immense majorité (qui espéraient la richesse). Schématiquement : mille rêveurs pas-riches perdent deux euros, et l’heureux gagnant devient très-riche en gagnant 2000 euros, mais les mille ne peuvent en rien gagner 2000 euros, tombés du ciel, ce n’est pas comme ça que ça marche (si les 2000 euros sont partagés entre tous, ça fait deux euros chacun leur point de départ pas riche du tout). Le capitaliste et l’ultralibéral se félicitent que ce gagnant touche les 2000 euros (le communiste stalinien exclut le tirage au sort et l’attribue au glorieux leader du parti), moi au contraire, humbiliste, je dis : non, gardons nos deux euros chacun, acceptons la frugalité. Là est à mon sens le vrai esprit de gauche, sans escompter de richesse aux dépens d’autrui (sans rêves de princesses pour les filles ou de mâle dominant pour les garçons). La multiplication des trésors me parait au contraire de l’affabulation convaincante en rien. Ce serait à expliquer, pour le moins (surtout après que j’ai réfuté l’enrichissement par gain de productivité quelques paragraphes au-dessus).
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Mon anticapitalisme, 19/07/2021
   Je reviens sur l’accusation de mon ami contradicteur, disant que je veux à la fois le capitalisme et pas le capitalisme ce qui est incohérent. Ma réponse est que non, je ne veux pas du tout du capitalisme, et la preuve en est que je suis pour l’interdiction de la publicité (plus ou moins menteuse, génératrice de faux besoins, d’insatisfaction, de violence d’accaparation).
   Le principe de capitalisme me semble en effet le suivant :
1/ Par rapport à l’artisanat ancien ou mini-manufactures, il s’agit de monter d’énormes usines pour réduire les coûts de produit à l’unité (par économies d’échelle) donc baisser les prix de vente et obtenir le marché en ruinant la concurrence.
2/ Pour monter ces usines immenses, il faut du capital investi avant retour (éventuel), alors ce capital est énormément rémunéré, infiniment davantage que le travail productif, payé aussi peu que possible.
3/ Pour écouler cette gigantesque production, la publicité génère en masse l’envie d’achat, parmi le public cible (et autour, éventuellement).
   Puisque je refuse 3, le recours aux immenses usines 1 disparait, donc s’éteint le besoin en capital 2 (et sa super-rémunération inégalitaire), fin du capitalisme, enterré.
   La confusion de mon ami parait être liée au fait que, nés vers 1962-64, nous avons eu l’esprit formé à la fin des années 1970 et début des années 1980, période de guerre froide avec dualité simpliste Capitalisme privé contre Communisme public. Et puisque je suis contre les privilèges de la fonction publique injustement protégée pépère sans effort méprisant l’usager, mon ami me classe « anti-public donc capitaliste ».
   C’est faux : le communisme (abolissant propriété privée) date parait-il du 19e siècle, le capitalisme (à immenses usines et chefs surpayés exploitant semi-esclaves) date parait-il du 17e siècle. Avant cela (ou autrement si ce passé est onirique illusoire) il y avait (ou aurait) un système ni capitaliste ni communiste. C’est très possible, aucunement contradictoire.
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Presque une définition de la gauche, 04/10/2021
  Avant-hier, sur chaine télévisée C-News, j’ai vu un débat intéressant (« il faut en parler »), et j’ai noté entre autres choses qu’était discuté le livre « la gauche contre les lumières », conduisant à redéfinir ce qu’est la gauche « vraiment », wokisme et décolonialisme se rebellant contre la droite conservatrice mais en abandonnant l’universalisme (donc la « vraie » gauche des Lumières ?). Pour d’autres points, j’ai revu ce jour cette émission en replay, et je peux préciser un peu, car ça fait réfléchir.
  L’auteure, Stéphanie Rosa, disait que la gauche se définit par universalisme + progressisme + rationalisme + désapprobation des inégalités sociales. Le mal a été selon elle la « French Theory » de Deleuze, Foucault, Derrida, dans les années 1960-70, ayant déconstruit la vraie gauche en s’inspirant des conservateurs Nietzsche et Heidegger.
  Je n’ai pas connu ces périodes (1968+ et avant), mais je me pose la question en ces termes (sujets que je ne percevais pas avec cette importance de définition) : au plan des valeurs, suis-je de gauche ?
- Universalisme : je me méfie de cette notion, je préfère l’individualisme-égocentrique non-violent. C’est au nom de l’universalisme que les leaders occidentaux vont faire la guerre aux pays ne respectant pas leurs valeurs, qu’eux clament universelles sans droit de le contester. De même pour les « Lumières » du 18e siècle, Voltaire voulait universellement les mêmes droits pour catholiques et protestants mais il haïssait les israélites et indigènes, c’est un super-micro-universalisme-rikiki, un mensonge en fait. Je préfère le relativisme, chacun se cherchant un équilibre satisfaisant. Je ne suis pas du tout de gauche en ce sens. Même si je n’aime pas l’anti-universalisme qui serait esclavagiste ou génocideur d’autres peuples. Ni gauche ni droite, je suis ailleurs.
- Progressisme : je me méfie de cette notion, surtout agitée actuellement pour déclarer intolérable la contestation (« réactionnaire », pire que conservatrice) de l’avortement autorisé et payé par la sécurité sociale. Ce n’est pas que je refuse le progrès, c’est que plein de gens appellent progrès ce que je juge être des monstruosités : mise à mort d’innocents pour bon-vouloir de confort. Idem pour le progrès de l’allocation chômage (qui était bien) mais qui a dérivé en assistanat des refuseurs de travail (l’immense majorité des prétendus demandeurs d’emploi s’avèrent des demandeurs d’emploi à condition qu’il soit facile et cher payé). Je refuse le prétendu progressisme, tel qu’il s’affiche, je ne serais donc pas de gauche. Mais pas de droite non plu’ : je ne souhaite pas le retour à l’âge de pierre avec espérance de vie de 30 ans, ou de l’ère royaliste semi-esclavagiste etc. Je ne vois pas de progrès ou recul partout, les questions se posent une par une, sans qu’intervienne un indicateur progrès (erroné à mon avis, affirmant à tort que le nouveau est forcément mieux que l’ancien).
- Rationalisme : pareillement, s’affirment rationnels des escrocs (ou débiles ne se rendant pas compte) traitant d’irrationnels tous leurs opposants, même argumentés implacablement. Ce n’est pas le rationalisme théorique que je critique mais ce qui en pratique se prétend rationaliste. Donc je ne suis pas de gauche, ni de droite (je ne dis pas avec Nietzsche que la raison est l’arme des faibles et que les forts doivent écraser les faibles, non, au contraire, mais sans faire n’importe quoi en prétendant à la raison – à la suite de l’escroc René Descartes, illogique en clamant le contraire).
- Sensibilité aux injustices sociales : oui, de ce côté, je suis davantage à gauche que socialistes et communistes, je souhaite une échelle de revenus mondiale ne dépassant pas une échelle de 1 à 4 (en monnaie unique, sans frontière aux personnes).
- Bilan : je ne suis pas avec ceux qui s’affirment de gauche, et pourtant je suis davantage à gauche qu’eux, où est l’explication ? A mon avis, c’est qu’ils mentent, déforment, diabolisent à tort, pour cacher leurs propres fautes. Bref si le wokisme n’est pas la « vraie » gauche, la prétendue « vraie » gauche n’est pas de gauche non plu’ (c’est pour ça que je commençais ce site en me disant ni de gauche ni de droite), la vraie gauche en vrai ce serait moi tout seul (et d’autres astreints au silence peut-être). Evidemment, personne (ou presque) ne sera d’accord avec cette conclusion, les gens de droite disant que je ne suis qu’un nullard quelconque parmi la vile nébuleuse de gauche, les gens de gauche disant que je suis de droite puisque pas avec eux. Oui, tout s’explique.
--- Ajout complémentaire 05/10/2021 Progressisme abusif, suite.
  Aujourd’hui est rendu public un rapport du Vatican sur le pédophilie dans l’Eglise et Charlotte d’Ornellas sur C-News rappelait que dans les années 1970 (juste après 1968) le progrès était dit être constitué par la libération sexuelle, des enfants particulièrement, avec encouragement de la pédophilie, en condamnant sévèrement les « coincés » et « réactionnaires » s’y opposant. Avant que cela soit totalement dénoncé comme perversion et pas du tout progressisme. Donc c’est encore pareil : se prétendre progressiste n’est pas en soi crédible, c’est une façon artificielle d’exprimer son intolérance envers autrui d’avis différent. Je pense aussi à la mode du monokini féminin sur les plages des années 1980 (m’a-t-on dit, je n’y étais pas, en dépression profonde), totalement abandonné de nos jours, considéré encourager la saleté masculine toxique, alors que c’était parait-il présenté comme progressiste libératoire à l’époque. Je pense aussi au nudisme, combattu par la police nationale dans les années 1960 du « gendarme de St Tropez » puis légalisé ensuite, au nom du progrès éventuellement (même si ça reste en France sur sites spéciaux, à titre intermédiaire possiblement, l’extension envisageable ayant finalement été annulée). Bref, il n’y a pas du tout que le sujet avortement où le prétendu progressisme est immensément contestable.
  Enfin, je crois me souvenir que la notion de progrès en politique est le cœur de la doctrine marxiste, remplaçant naturellement le capitalisme mauvais (avec quelques ultrariches asservissant la masse ultra-pauvre) par mieux : le communisme (respectant chacun également). Et puisque le marxisme a conduit au léninisme puis stalinisme puis maoïsme, ce serait cela « le progrès » politique, le sens du progrès. Or avec les massacreuses autorités soviétiques et maoïstes, cette idée est presque totalement abandonnée, invalidée. C’était une dérive affreuse, un progrès en monstruosité ce qui n’est pas du tout idéal. Mais le futur-célèbre « philosophe » BH Levy a autrefois dit à mon oncle dans sa classe à l’université « si t’es pas maoïste, t’es un con ! ». Effectivement c’est atroce, de fausse supériorité, fausse moralité. Je ne suis pas de ce camp, non. Ni du camp capitaliste exploiteur.
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Nouvelle discussion, 28/10/2021
   Mon ami contradicteur répond à mon ajout du 17/05/2021 (c’est moi qui numérote) : « 1/ Je ne crois que la notion de gauche ou de droite soit aussi fluctuante que tu le dis. J’avais essayé une définition : droite = conservatisme ou réaction, gauche = mouvement. 2/ Être de gauche et se rallier à Macron avec son programme ultralibéral parfaitement appliqué, c’est abuser du crack ou de la cocaïne. 3/ Ce n’est pas parce que la gauche institutionnelle trahit la gauche, que la gauche n’existe pas. La question n’est pas de penser, dans ce cas-là mais de constater les faits. Valls a été à la fois pris en flagrant délit de racisme et de fascisme avec son épouvantable déclaration "expliquer c’est déjà excuser". Mussolini n’aurait pas mieux dit. 4/ Le problème que tous les libéraux à commencer par toi refusent de voir c’est que c’est la richesse qui crée la monnaie et non l’inverse. Quand on est riche on peut fabriquer quasiment la monnaie que l’on veut. C’est ce que font la Chine et les Etats-Unis. Tu peux toujours nier les faits, c’est ton droit. Mitterrand n’a rien pris aux riches et Hollande a favorisé ces mêmes riches. Comme Macron d’ailleurs mais lui il n’a pas pris les Français en traitre. 5/ Le problème c’est que tous les pays ne sont pas riches. Si vous êtes l’Ethiopie, si vous utilisez la planche à billets, ça ne va pas aller loin. Il y a 20 ans quand je suis allé en Egypte, la livre égyptienne n’était pas convertible. C’est la meilleure des preuves. Dans les années 60 il y avait inflation et dévaluation. Ça n’empêchait la France d’avoir la plus forte croissance de son histoire. 6/ L’expression "socialo-communiste" est bien sûr infamant. On oublie bien sur le parti radical de gauche incontournable à l’époque. Du révisionnisme en histoire… 7/ Tu peux nier toute mesure économétrique comme le PIB. C’est encore une fois ton droit. 8/ Tu confonds le mérite (travail de peine) et le capitalisme qui s’appuie sur la capacité à gagner de l’argent. Effectivement en ne faisant rien. Si possible. 9/ Tu pars toujours du principe que les religions du Livre sont la matrice du totalitarisme. Je l’ai déjà dit, je suis en désaccord complet. 10/ Je ne vois pas où est le contresens quand tu veux ouvrir les frontières et je dis que ça provoquera la guerre. Tu devrais écouter l’affreux Zemmour. 11/ Je trouve malheureusement tes connaissances en économie assez lacunaires. Si on réduit les salaires français à ceux des thaïlandais, l’économie va s’effondrer dont les morts prévisibles. »
   Pas simple, mais je vais essayer de répondre pas à pas.
1/ La définition dynamique de gauche et droite me parait absurde. Elle est ultra-spécifique au contexte où c’est la droite qui est au pouvoir, installée (genre 1968-1980, époque où mon ami et moi avons découvert la politique, certes). Dans un pays comme l’Union Soviétique ou Cuba castriste, avec gauche installée au pouvoir ça inverse tout : le conservatisme est de gauche et la droite veut le mouvement voire la révolution contre le pouvoir en place. Libre à mon ami d’adhérer à sa définition personnelle mais elle ne me convint en rien.
2/ Macron a été élu comme ultralibéral mais il a fait presque tout le contraire, devenant un dictateur féroce pour faire piquer les gens sous peine de ruine, avec état policier omniprésent, etc. Cela pourrait même plaire à des dirigistes communistes, sur le principe. Un peu idem au plan économique : élu comme libéral avec des slogans comme « il n’y a pas d’argent magique », « cessez d’en appeler à l’Etat Providence », il a ouvert les robinets à centaines de milliards, à crédit, au nom du « quoi qu’il en coûte » face à la crise sanitaire, là encore c’est une attitude anti-libérale d’un genre presque socialiste (et/ou keynésien ?). Qu’en ce qui concerne les personnes, il soit ennemi de tels et tels de gauche, ami de tels et tels de droite, ça ne m’intéresse pas. Ce type semble un pourri manœuvrier, mais pas spécialement un ultralibéral, du tout.
3/ Effectivement, le discours est tout embrouillé s’il y a vraie gauche d’une part, fausse gauche se prétendant vraie gauche d’autre part. Ça permet de donner tort à tout le monde, dans tous les cas, puisque les contrexemples fourmillent. Bof. Mais l’expression « constater les faits (au lieu de penser) » me déplait grandement : je suis sceptique et j’ai démoli un livre entier prétendant établir la notion de fait indubitable (sur mon site http://www.kristofmeunier.fr/fait0-0.html ). Je trouve la phrase de Valls sombrement idiote et immorale, mais je ne perçois en elle ni racisme (notion de race inférieure) ni fascisme (totalitaire à parti unique), il faudrait sans doute reprendre l’historique du contexte pour comprendre ce classement.
4/ Je ne suis en rien de rien un libéral : je n’ai aucun projet économique prétendant apporter la prospérité par la liberté ou quoi, je suis nul en science économique (que je n’ai jamais étudié dans ma scolarité et dont les livres de présentation ne me conduisent en rien à penser que c’est une science). Pour ce qui est de la richesse qui crée la monnaie ou l’inverse, je n’en sais rien de rien, donc je vois mal en quoi je pourrais me tromper. Les histoires de richesse apparente, de bulle qui va exploser car non viable, etc. ça parle de richesse, de monnaie, dans tous les sens, je n’y vois aucune espèce d’évidence. Que les Etats-Unis soient immensément solides et la Chine immensément riche, ça ne me parait pas sûr du tout, entre propagande et propos crédibles je n’y vois pas clair. Et mélanger contribuables riches et pays riches créateurs de monnaie, je ne vois pas le rapport. Et Macron est un immense traître à mon avis, prétendu libéral s’étant mué en dictateur et ultra-dépensier sans ressources.
5/ La convertibilité ou non des monnaies ne me parait pas une preuve de quoi que ce soit, vu que je ne comprends rien aux bidouillages financiers. Pareil : je ne suis pas persuadé que croissance = richesse : si A gagne 1€ puis 2€ il est en croissance énorme +100% mais bien moins riche que B qui stagne à 100€ puis 100€.
6/ Ce n’est pas moi qui ai inventé l’expression « socialo-communiste » pour insulter, c’est ce qui était vendu par Mitterrand-Marchais alliés en 1981 quand j’avais 17 ans. Je n’ai jamais entendu une idée majeure émanant du parti « radical de gauche » que je ne connais effectivement pas du tout (ni les radicaux de droite, d’autrefois ?). Le communisme veut le partage obligatoire en interdisant la propriété privée ; le socialisme (à la Française) veut tendre à davantage de partage sans renoncer à la propriété privée, quelle troisième voie apportaient les radicaux de gauche ? s’ils étaient de gauche et pas communistes, j’imagine que c’était une variante de socialisme, une autre écurie pour la même partie, passionnant les journalistes avides de jeu politicien mais sans intérêt pour les voies de pensée en philosophie politique. Et juger tel truc peu important quand les officiels le jugent important, je trouve ça osé de le qualifier de « révisionnisme », comme prétendant apporter une nouvelle Vérité, alors qu’il ne s’agit que de vague point de vue.
7/ Je ne crois pas « nier » le PIB, ou nier la glycémie ou le taux d’H2S dans telle couche atmosphérique, je ne comprends même pas ce que signifie ce « nier ». Des gens parlent, avec leurs concepts, qui m’intéressent ou non, me paraissent convaincants/pertinents ou non, ce n’est pas les nier quand je ne suis pas enthousiaste. Cela dit, le PIB qui est dit mesurer la richesse ou la puissance me parait mal pensé. L’obsolescence programmée, qui casse les appareils juste après garantie pour obliger à en racheter, c’est « bon pour le PIB », mauvais pour les gens (en prospérité comme en tranquillité) et la nature (gaspillage, pollution, épuisement des ressources). Pareil pour le travail des mères de famille, devant prendre nounou et femme de ménage et courir avec seconde voiture (et prendre médicaments pour surmenage, et avocat pour divorce du fait d’irritabilité quant aux tâches ménagères restantes) : excellent pour le PIB mais contestable pour le confort de vie. Tout ça ne semble pas bien pensé, je nie que ce soit convainquant, non que l’indicateur soit calculé (d’une certaine façon, dont je n’ai pas entendu de définition claire : avec fonction publique ou non ? avec trafics illégaux ou non ?).
8/ Je ne confonds rien au niveau du mérite : j’ai un avis, tout en reconnaissant que d’autres gens ont d’autres avis (me plaisant moins). Affirmer que je confonds voudrait dire que j’ai tort et qu’autrui a raison, ce qui est le contraire de la tolérance que je préfère, avec liberté d’opinion. Quant au fait d’applaudir ceux qui gagnent de l’argent, ça ne date pas des immenses usines capitalistes inventées au 17e siècle mais du monde marchand, bien avant Jésus-Christ (qui moquait un homme ayant moins fait fructifier son argent que les intérêts bancaires).
9/ Je ne prétends nullement que tout totalitarisme forcément se base sur les religions du Livre. Cela a pu inspirer certains mais pas tous. Les dictatures de César ou Gengis Khan ou Staline n’étaient pas basées sur ces religions, me semble-t-il, et je n’ai jamais affirmé le contraire.
10/ Le contresens que je signalais n’est pas dans l’opinion qu’ouvrir les frontières « peut » provoquer la guerre, il est dans l’affirmation péremptoire que cela entrainera « forcément » la guerre. Que les riches peu travailleurs acceptent de partager avec les pauvres davantage travailleurs, ça me parait beau, possible, même si c’est peut-être utopique compte tenu des bases humaines constatées en pratique. La royauté a été abolie en France, le régionalisme militarisé s’est effacé dans divers pays pour devenir unité (aux dépens de certains), ça ne parait pas totalement désespéré, même si souvent, effectivement, les résistances sont féroces. Je ne vois pas bien le rapport avec le possible candidat Zemmour, qui encourage au rejet autoritaire de l’autre (avec effectivement risque de guerre civile), mais est loin d’être majoritaire : c’est une possibilité, pas une fatalité incontournable, à mon avis.
11/ Je n’ai rigoureusement aucune connaissance en économie et je ne prétends pas le contraire. Etant sceptique, je doute même d’avoir quelque connaissance que ce soit. J’ai des pensées, des associations d’idées, mais je ne prétends nullement qu’elles sont indubitables. Il n’y a qu’en matière de mathématiques et de logique pure qu’apparait un peu de solide : on pose des axiomes, tout en sachant qu’ils sont récusables, et on constate ce qui en découle, proprement déduit. Quant à la réduction des salaires français au niveau des salaires thaïlandais, oui cela entrainerait la fin des privilèges français, comme 1789 a entrainé la fin des privilèges aristocrates, mais ça ne tue pas les gens pour autant (sauf révoltes, Terreur en face, etc.). Si les salaires chutent, les prix chuteront automatiquement (les commerçants ne pouvant pas vendre à un prix que personne ne peut payer), c’est simplement inverser le principe inflationniste de « toujours plus » chronique, qui a fait fuir les usines vers pays moins voraces (en privilèges non partagés). Avec le monde uni dont je rêve, le niveau de vie occidental (ou « l’American way of life ») n’existerait peut-être plu’, mais cela ne fait pas mourir les gens de faim, du tout, le retour à une certaine frugalité (sans publicité etc.) changerait fort, simplement, améliorerait à mon avis, en justice humaniste sans privilèges locaux.
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Mots différents sur le refus du travail, 17/11/2021
   Mon ami contradicteur a répondu un peu sévèrement à des éléments que j’avais je crois mis ici (ajout du 28/06/2021 peut-être). Je lui ai répondu avec d’autres mots, peut-être pas bien nouveaux mais réexprimant mon point de vue. Je les présente ci-après :
  Tu es buté sur cette question « refuseurs de travail » qui semble sacrée pour toi, yeux fermés et oreilles bouchées, d’accord. Mais s’il te plait ne traite pas de ridicule qui ose ouvrir les yeux et entendre.
- L’offre d’emploi (à temps partiel au SMIC horaire) qu’a posée ma femme à l’ANPE a reçu zéro candidature en 3 semaines et demi. Tous les demandeurs d’emploi l’ayant vue l’ont refusée, et ceux n’ayant pas voulu la lire l’ont indirectement refusée aussi. Mais ça n’existe pas parce que c’est toi qui sais et que nous sommes stupides, outch, c’est dur à encaisser.
- Toutes les télés et tous les partis, même LFI et anticapitalistes, reconnaissent que plein d’offres d’emploi sans qualification au SMIC ne trouvent pas de « candidats ». Simplement, la gauche refuse l’idée que c’est un refus de travail, blâmant au contraire les employeurs ne payant pas assez, alors que le SMIC français est bien plus élevé que le salaire minimum en un pays voisin prospère comme l’Allemagne actuelle. Ces « demandeurs d’emploi » veulent un emploi cher payé et facile, pas un emploi décent quel qu’il soit. Je les appelle profiteurs, tu les appelle victimes. Les vrais pauvres, victimes sans choix, me semblent dans le tiers-monde, ils me donnent raison et sont candidats à prendre les postes que refusent les enfants gâtés français (tes pauvres chéris tellement maltraités, dont ils envient le niveau de vie, le soutien médical etc.).
- De même, tous les politiciens courant après Zemmour n’arrivent pas à le suivre dans son rejet ± total de l’immigration, tous reconnaissant qu’il y a besoin d’immigrés pour accepter les travaux que refusent tous les français. Tu ne l’entends pas, moi j’y vois une preuve du refus de travail par les chômeurs français.
- Je ne dis nullement « salauds de pauvres », tu diffames sans raison. Je dis que les refuseurs de travail sont des escrocs privilégiés, protégés par des gens comme toi leur donnant raison. Les pauvres travailleurs sont les vrais à plaindre, et il y en a au moins mille fois davantage à l’étranger qu’en France, mais ton nationalisme anti-mondialiste semble t’interdire l’équité humaniste de mon système utopique « sans frontière ». Tu cherches des victimes bien d’ici alors tu te les inventes, OK, mais ne dis pas que je ne comprends rien (je comprends ton mouvement mais ne l’approuve en rien).
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Essai de bilan, 18/11/2021
   Mon ami contradicteur vient encore de me dire : « tu restes de droite pour les raisons que j’ai déjà évoquées des centaines de fois. » Et je trouve ça tellement injuste que je refuse cette conclusion arrêtée. Je reprends une nouvelle fois l’analyse de principe.
   Sur le plan de la position « gauche » ou « droite » dans l’assemblée, ça n’a aucune espèce d’importance, et c’est hors-sujet pour des non-députés comme nous. Simplement, l’habitude (parait-il, ou le rêveur si je rêve) fait qu’on désigne une certaine politique par gauche, une autre politique par droite, c’est de cela qu’il est question. Historiquement, cela contient plein de revirements et autocontradictions, la question essentielle ne porte donc pas sur le détail immédiat des avis mais sur les grands principes.
   Je suis persuadé que la base est ceci :
   Gauche = partage, plus ou moins forcé ; Droite = pas de partage forcé, ou très peu.
   La gauche se veut morale, altruiste, pour l’égalité entre tous ; la droite se veut libertaire, efficace, ce qui en final profitera à tous selon elle. Donc :
   Gauche = mouvement vers l’égalité forcée ; Droite = mouvement vers la liberté (de refuser l’égalité forcée).
   Cela me semble clair, lumineux.
   En tant que « sans frontière » (ultra-minoritaire ici), je suis pour l’égalité dans le monde (en dépit des résistances), ce qui incarnerait la gauche (vraie). Mon ami, refusant l’abolition des frontières, est pour la liberté de ne pas partager l’opulence locale avec les étrangers, c’est typiquement un mouvement de droite. Qu’il me dise de droite et se dise de gauche me semble donc totalement erroné, et insultant puisque déniant ma morale en prétendant que je vénère le fric inégalitaire, anti-altruistement.
   Pause. Ayant rétabli mes bases, solidement.
   Psychologiquement, c’est mon équilibre compréhensible : ayant été un petit frère brimé par un grand frère champion écraseur, je préfère ainsi les nombreux humbles aux quelques riches méprisants. Ayant été un « premier de la classe » tombé amoureux de la « dernière de la classe », je préfère finalement l’humilité discrète et condamne la domination qui était la mienne intellectuellement sans faire exprès (ayant seulement essayé de bien faire). Bref, je suis pour les humbles contre les dominants, esprit de gauche et non de droite. Définitivement, à 100%.
   Toutefois, j’ai entendu dire des mots comme « catho de droite » (pour blâmer certains journalistes) alors que dans la Parabole du Bon Samaritain, Jésus-Christ appelle à ce que chaque riche partage sa fortune avec les blessés miséreux (jusqu’à se ruiner lui-même), ce qui est totalement de gauche. Oui, mais le catholicisme est une soumission au très riche « dictateur papal » (guide suprême, anti-égalité), dissuadant au Moyen-Age aristocrate les requêtes de justice sociale ici-bas, en promettant aux semi-esclaves à la place une récompense post mortem, ce qui est totalement en faveur des riches refusant le partage. Et Jésus-Christ a dit tout et son contraire, blâmant par exemple quelqu’un faisant moins fructifier son argent que les intérêts bancaires (ce qui est un appel à l’enrichissement égoïste de droite). Ensuite, il semble que les protestants ont encore plus viré à droite que les catholiques, oubliant entièrement la Parabole du Bon Samaritain pour préférer des pages de l’Ancien Testament suggérant que les riches sont les aimés de Dieu et les pauvres sont malaimés de Dieu, sont mauvais (ce qui est immensément à droite), avec ritualisme forcené inventant le contraire de la parabole du Bon Samaritain – disant tout au contraire que croire en Jésus dispensait des actes de bonté.
   De même, on entend dire que le centre est de droite économiquement (taxant moins les riches, donc davantage les pauvres à budget constant) mais de gauche sociétalement, avec « mariage homosexuel, promotion de l’avortement, glorification des trans-genres », etc. Personnellement, je ne vois aucun rapport entre cela et le principe gauche/droite de partage ou non. Simplement, ceux qui veulent bousculer les traditions s’affirment de gauche en insultant comme « réactionnaires de droite », ou « fachos » ceux qui gardaient les valeurs précédentes. Cela se fait au nom du « progressisme », clamant que le futur est bien quand le passé est mal, sans aucune espèce de justification. L’avortement me semble la clé, progrès en liberté (de droite ?) contre l’égalité (accordant droit de vie aux fœtus pas finis comme aux bébés prématurés) donc contre la gauche, mais en se clamant champion de l’esprit de gauche moral contre l’esprit de droite immoral. Et personne, dans la parole dominante, ne note que la liberté en question est une liberté de tuer, immensément contestable. Non, s’affirmer de gauche dispense de l’être vraiment, c’est du verbiage.
   Bref, je suis de vraie gauche, mon ami contradicteur est de fausse gauche, ça me semble la conclusion ultra-solide. Il est d’avis inverse mais ce qu’il appelle « arguments » sont des déclarations de foi et classements arbitraires parachutés. Je reste en désaccord.
   Autre approche : le principe de droite total serait l’esclavage, ou l’aristocratie méprisant les dominés, ou le capitalisme à rentiers exploitant les travailleurs, le principe de gauche total serait le communisme (peut-être trotskiste sans leader stalinien semi-royal). Le problème politique est que le capitalisme dur entraine la violence justicière des exploités, le communisme entraine le refus d’effort de presque tous (d'où misère générale, même en recourant à dictature), donc tous les systèmes politiques se situent en pratique sur la ligne entre les deux, un peu davantage à droite ou un peu davantage à gauche (tout étant appelable "trop à droite" ou "trop à gauche" par des extrémistes absolus).
   Concernant le nationalisme, qui est un antihumanisme, il est clair que c’est un refus de partage avec les étrangers donc c’est à droite. Mais il y a aussi un mondialisme de droite, voulant que les riches d’ici exploitent au maximum les humbles étrangers sans que cela soit gêné par des taxes et douanes nationalistes. Inversement, il y a un mondialisme de gauche (le mien, utopique), voulant tous les humains traités sans discrimination nationaliste, et un localisme de gauche (comme je l'ai ressenti au sortir d'un film sur une tribu amazonienne autarcique), organisant égalitairement à courte distance sans prétendre gouverner le monde entier.
   Pour en revenir aux bases de ce site : si la fausse gauche prétend être la seule gauche, alors je n’en fais pas partie, mais comme je suis encore moins de droite, je suis « ailleurs » (et pas au centre, cumulant les défauts de gauche et droite imparfaits).
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Mes différences restantes avec l’extrême-gauche ?, 13-19/11/2021
   J’ai aperçu l’autre jour un long article MSN/LePoint intéressant donnant la parole à un leader d’extrême-gauche que je ne connaissais pas : « L’Histoire de la France s’est fondée sur le colonialisme et l’impérialisme » (https://www.msn.com/fr-fr/actualite/other/l-histoire-de-la-france-s-est-fond%C3%A9e-sur-le-colonialisme-et-l-imp%C3%A9rialisme/ar-AAQEB7R?ocid=msedgntp ). Je cite et commente :
• « Après le facteur, on demande le cheminot ! (…) est apparu un nouveau personnage (…) aiguilleur, (…) gagnant 1 700 euros par mois (…) candidat annoncé à la présidentielle, revendiquant déjà 150 parrainages. Doté d'un vrai franc-parler et d'un sens certain de la polémique, le syndicaliste SUD-Rail Anasse Kazib affirme faire souffler un "vent de fraîcheur" sur une extrême gauche un peu poussiéreuse (…) »
--> Cela me semble mal parti pour que je me sente proche de cette extrême-gauche-là : il ne s’agit pas d’un petit employé du privé maltraité par le patronat injuste mais d’un privilégié fonctionnaire à colère chronique sans risque. Le vrai prolétariat est à mon avis ailleurs.
• « l'intégration des marqueurs d'une pensée clairement intersectionnelle et décoloniale (tout en prétendant ne pas voir de quoi il s'agit, sacrés trotskistes). En froid avec ses anciens amis du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), le candidat se lance avec l'étiquette Révolution permanente (…) »
--> Ces mots victimaires et activistes ne me sont pas sympathiques, mais je poursuis la lecture pour comprendre le contenu précis.
• « un gouvernement des travailleuses et des travailleurs. On peut considérer d'une certaine manière aujourd'hui que l'on vit dans une dictature de la classe capitaliste. Il ne s'agit pas d'une dictature au sens politique du terme, mais au sens d'une domination sociale, tout simplement. Nous vivons dans une "démocratie bourgeoise", une démocratie certes, mais dont l'ensemble des institutions sont dirigées et gérées par une classe dominante qui, de fait, défend ses propres intérêts de classe. Un gouvernement des travailleurs aurait l'avantage d'être un gouvernement de la majorité de la population, pas d'une minorité de parasites qui vivent du travail d'autrui. »
--> Je ne suis pas convaincu par cette notion de classes se brimant les unes les autres. Dans l’entreprise où je travaillais, il y avait un éventail continu des salaires, sans bipartition (ou multi-partition) en groupes disjoints. Il pouvait y avoir des statuts administratifs séparés : employés/ouvriers, techniciens, cadres, cadres supérieurs, dirigeant, mais je ne vois pas qui brimait qui, j’ai toujours refusé de devenir cadre (commandeur de subalternes), mais c’était une impression personnelle subjective, pas une frontière majeure évidente.
• « (…) Notre programme essaie déjà de mettre en lumière cette réalité dont le Covid nous a rendus conscients : ceux qui font tourner la société sont ceux qui sont le plus mal payés. »
--> Cela ne me parait pas du tout convaincant : parmi ceux dits essentiels ayant fait tourner la société était des chers-payés médecins et pharmaciens, pas seulement des éboueurs et caissières sous-payés. Le propos semble là orienté, pour clamer une grille de lecture préconçue, pas honnêtement née de l’observation.
• « C'est pourquoi nous réclamons une augmentation des salaires, mais aussi l'indexation des salaires à l'inflation. Nous considérons d'autre part que c'est une aberration qu'une partie des travailleurs se tue à la chaîne tandis que l'autre se retrouve au chômage, c'est pourquoi nous sommes pour le partage du travail entre tous, ainsi que pour la retraite à 60 ans, 55 pour les métiers pénibles. »
--> Ça y est, la fracture avec ma position est là acquise : en voulant toujours davantage de salaires, ces activistes augmenteront les coûts de production, devenant non-concurrentiels, et les employeurs délocaliseront, automatiquement. Je ne dis pas que c’est bien que ces semi-esclavagistes trouvent des miséreux corvéables, mais en concurrence loyale, il serait normal que la richesse parte à l’étranger davantage travailleur, moins exigeant (concurrence loyale, sans privilège nationaliste « de droite » antihumaniste).
   Par ailleurs, j’ai lu un livre convainquant expliquant comment les gouvernements systématiquement sous-estimaient l’inflation pour ne pas avoir à rattraper en salaire, indexer sur l’inflation les salaires ne résoudrait donc pas le problème signalé.
   Enfin, l'idée qu'une partie des travailleurs se retrouve au chômage ne me paraît pas clairement analysée : plein d'emplois non qualifiés sont refusés, c'est du chômage volontaire, non subi.
   Autre point, pourquoi la retraite serait-elle à 60 ans en France et 70 ans en Suède ? L'obtention de privilèges nationalistes me semble exprimer une sale attitude, xénophobe : "tous les avantages pour nous, les autres on s'en fout"... Il y a des pays sans retraite où on travaille jusqu'à la mort, priorité me semble de leur côté non ici.
• « Et nous sommes enfin opposés au régime quasi monarchique de la Ve République, nous sommes pour l'abolition de la présidence et du Sénat et pour la déprofessionnalisation de la politique, avec des élus révocables et rémunérés à hauteur du salaire moyen. »
--> Je suis assez d’accord avec ça, sauf que j’emploierai la médiane à la place de la moyenne, très faussée par quelques rares salaires énormes.
• « Trois candidats marxistes à la présidentielle (…) Leur discours, on les connaît et ça n'attire pas spécialement les nouvelles générations et les couches les plus exploitées des travailleurs, ils ont un côté très "siècle passé" ».
--> Moi je conteste que les employés SNCF soient les plus exploités des travailleurs, ils me semblent immensément privilégiés, avec emploi garanti à vie même avec refus de tout effort et performance, avec retraite immensément avancée pour les conducteurs, etc.
• « (…) Moi, ça ne m'a jamais dérangé, bien au contraire que le Gilet jaune vienne avec un drapeau bleu blanc rouge et chante La Marseillaise, car ces gens l'ont chanté avec un imaginaire révolutionnaire, en criant "révolution" avenue des Champs-Élysées. »
--> Ce parti se confirme nationaliste (xénophobe) vantant le meurtre raciste (« qu’un sang impur abreuve nos sillons »), c’est atroce, poubelle : ils n’auront jamais mon vote.
• « (…) Je considère que, oui, il y a des violences policières et je me joins à ce qu'avait dit Philippe Poutou, oui la police tue. »
--> Si la police tue des bandits armés menaçant des innocents, ce n’est pas scandaleux. Ce qui me semble immensément plus affreux, c’est de mélanger en un seul corps la police anti-bandits et la police anti-opposants (gilets jaunes, contrevenants aux lois racistes, etc.).
• « (…) le drapeau français est entaché par l'impérialisme. C'est avec ce drapeau qu'on a collaboré avec les nazis, c'est avec ce drapeau-là qu'on a fait la colonisation (…) c'est une réalité (…) »
--> Oui, je suis d’accord qu’en punition pour le crime contre l’humanité qu’a été la colonisation, il faudrait sanctionner durement la France. Mais je ne dirais pas « c’est sale » sans rien faire : à mon avis, la punition serait l’abolition de richesse héritée, donc abolition des frontières repoussant les étrangers pauvres, pour partager enfin sans domination.
• « L'armée française est présente au Mali (…) Est-ce que c'est à la France de régler ça ? Est-ce que vous avez l'impression que c'est en train de fonctionner ? (…) il faut lutter farouchement contre toutes formes d'islamisme ou de terrorisme. Je ne suis pas le moins du monde du côté de ces gens-là et de ces organisations réactionnaires. »
--> La fracture est là doublée : comme tous les autres partis, ces gens-là sont des sionistes actifs ennemis du Hamas et de ses alliés. Si la « réaction » en question est la résistance à l’invasion expulseuse/massacreuse d’Israël, ça me parait louable comme la réaction 1940 ou autre. Balancer des mots à mauvaise réputation, au lieu de réfléchir équitablement, c’est très moche. Je classe cette prétendue extrême-gauche à l’extrême-droite, avec pour seule spécificité leur désir de privilèges fonctionnaires. Moche, affreuse.
• « notre politique de lutte internationale contre le terrorisme n'a fait que le renforcer. On l'a vu lors du procès du Bataclan pendant lequel les terroristes ont expliqué qu'ils avaient agi en réponse à ce qu'avait fait François Hollande en Syrie. [(journaliste :) Ce n'est pas parce qu'un terroriste explique qu'il voulait se venger de la France que l'on est nécessairement obligé de le croire ou de juger cette explication légitime.] Ce n'est pas ce que je suis en train de dire. Je considère simplement que la politique impérialiste de la France peut avoir des conséquences sur la population civile. Je suis favorable à l'autodétermination des peuples, à leur droit à se soulever et pour les aider à se battre contre toutes les formes d'oppression et de domination. »
--> Je ne suis pas d’accord : en 2014, le président Hollande a déclaré la guerre à l’Islamisme, ce qui signifie (compte tenu de la célébration de chaque 8 Mai et son terror bombing victorieux) « massacrons nos innocents ». La république interdisant le référendum d’initiative populaire est coupable de cette horreur. Pour le percevoir, il faut et suffit de réfléchir, ce que semble éviter ce politicien syndicaliste engagé, contre la pensée honnête.
• « (…) l'Afghanistan (…) La Chine a mis la main sur (…) Ce sont des alliances de salopards, qui se font toujours au détriment des peuples opprimés. »
--> Etonnant : des gauchistes classant les communistes chinois en « salopards » oppresseurs. Ce n’est pas que ce soit clairement faux mais l’envisager devrait ruiner le principe de révolution communiste au nom du Bien.
• « (…) On doit arrêter de considérer que dès qu'un pays subit quelque chose, ce serait à la France ou aux États-Unis, d'aller régler le problème, d'autant plus que ça n'a jamais fonctionné. Au final, on aboutit à des situations encore plus réactionnaires que celles qu'on a trouvées en arrivant. (…) »
--> Ça semble mal pensé : ce n’est pas « la France » qui attaque mais les dirigeants non-représentants du peuple et interdisant le référendum qui les virerait aussitôt.
• « Nous considérons que l'abrogation du pass sanitaire doit se faire immédiatement. On contraint par la force et par l'autoritarisme au lieu d'expliquer. »
--> Erreur de réflexion : ce n’est pas un manque d’explication, c’est un règne du mensonge autoritariste. Tous les discours clamant l’absence de risque sont scientifiquement faux, là où on ne sait rien en attendant que l’expérience dise ce qu’il en est (après 5 ans, classiquement, selon les règles jusque-là).
• « (…) Ah, mais, moi, je ne caricature pas la situation. Je ne considère pas qu'on vit dans le fascisme ou dans une dictature. En tant que marxiste attaché à la dialectique, décrire une situation, c'est aussi énoncer nos tâches. Donc, non, ce n'est pas la Gestapo, mais il faut considérer qu'il existe des dérives très importantes et encore plus face aux gens des quartiers populaires, face aux mouvements ouvriers ou aux mouvements spontanés et subversifs, comme a pu l'être le mouvement des Gilets jaunes. (…) »
--> Effectivement, les partisans de la « dictature du prolétariat » n’ont rien contre le principe de dictature, ils me semblent des mauvaises gens eux aussi.
• « Ça fait huit ans que les salaires sont gelés à la SNCF ! Et pourquoi dans l'Éducation nationale, on fait passer les profs pour des salauds de gauchistes et des fainéants ? Bref, pas étonnant que par la suite les policiers se soient déchaînés sur les Gilets jaunes jusqu'à faire des dizaines de mutilés. Ils avaient été payés pour ! (…) »
--> Faire passer les employés SNCF et Education Nationale pour des pauvres victimes d’injustice, ça me parait incorrect : selon moi, ce sont des privilégiés du système, injustes.
• « la candidature d'un ouvrier issu de l'immigration serait subversive (…) Elle est subversive parce qu'on ne veut pas d'un ouvrier issu de l'immigration post-coloniale. Dans ce pays, il y en a beaucoup qui ne supportent pas le fait qu'un ouvrier puisse se présenter, alors un ouvrier issu de l'immigration, c'est encore pire. (…) dans un contexte de menaces et d'insultes assez incroyable ! Il y a une vraie tétanie de la part d'un large secteur raciste, xénophobe. »
--> Attention aux accusations mensongères en aval d’auto-victimisation systématique. Les idées que présente ce type me paraissent pour beaucoup : affreuses, qu’il s’appelle Mohammed ou Pierre n’y change rien de rien selon moi, mais il pratique l’amalgame pour condamner toute opposition, ça aggrave son cas (de faux penseur malhonnête).
• « (…) Pour moi, le terme de la fachosphère, c'est l'incarnation de toutes celles et tous ceux qui portent des idées réactionnaires. (…) profondément anti-ouvriers, qui dissimulent de moins en moins leur racisme et leur islamophobie. »
--> Ce discours parait complètement périmé, la majorité n’étant plu’ du tout ouvrière. Quant à dire que la personne qu’on veut haïr dissimule ses pensées secrètes, c’est un procédé fallacieux pour condamner au bénéfice du doute, malhonnêtement. Enfin, la notion de « réactionnaire » est abusivement orientée : en Russie post-soviétique, les réactionnaires sont au contraire les Staliniens d’extrême-gauche voulant rétablir l’ancien régime local.
• « la gauche universaliste, laïque et républicaine (…) je suis opposé à ce pseudo-universalisme (…) il y a une forme de bataille idéologique qui consiste à opprimer des gens qui vivent déjà l'oppression. L'un des chevaux de bataille de ce secteur-là, c'est la question du port du voile. Et on voit finalement que sous couvert d'une forme d'universalisme, en réalité ils participent à l'oppression des personnes qui sont déjà opprimées. Ces gens sont profondément contre les antiracistes, ils détestent toutes les figures de l'antiracisme et essaient systématiquement de les discréditer. C'est de cette gauche-là que vient la thématique de l'islamo-gauchisme ! (…) »
--> Dire que les musulman(e)s sont des innocent(e)s opprimé(e)s, c’est oublier leurs torts éventuels. Le Coran appelant à massacrer les mécréants, non, ses admirateurs ne sont pas en position d’anges non violents parfaitement respectables. Par contre, ce qu’il faudrait dire, c’est que c’est pareil avec les Evangiles et la Torah. Oppresseurs avant d’être victimes éventuelles, en réaction de défense.
• « (…) Elles sont opprimées en tant que femmes vivant dans une société patriarcale, par rapport à laquelle les musulmans ne font pas exception, et ensuite elles sont pointées du doigt parce qu'elles portent le voile. Pour moi, le vrai privilège qui existe, c'est un privilège de classe, et derrière il y a une classe dominante qui perpétue des oppressions raciales, des oppressions patriarcales et cherche par là à nous diviser. »
--> On est en plein wokisme de victimisation systématique et criminalisation des gens normaux, je trouve ça très injuste, fanatique générateur de violence, pour rien (ou rien que « foutre la merde », principe trotskiste de révolution permanente, certes, mais je n’approuve en rien).
• « (…) Le marxisme, tel que je le conçois, n'a jamais en tout cas participé à l'oppression de gens déjà opprimés. Il y a des gens qui ne deviennent de grands marxistes que lorsqu'il faut opprimer les musulmanes et les musulmans. Il n'y a que là qu'ils connaissent la fameuse phrase de Marx sur l'opium du peuple. »
--> C’est imparablement idiot, s’il y a 2 telles personnes sur 70 millions, certes « il y a des gens qui », mais de la à en faire le phénomène dominant, c’est une généralisation aberrante.
• « (…) Pour moi, le marxisme a toujours dénoncé le lien entre un État bourgeois et le rôle réactionnaire que pouvait jouer l'Église. Moi, je lutte farouchement, notamment contre tous ces gouvernements en Arabie saoudite qui utilisent la religiosité pour justifier l'oppression des peuples. Notre organisation est athée et profondément laïque. Nous considérons que la question de la religion relève de l'ordre privé et que si les gens sont libres de pratiquer leur religion, on n'a pas à les opprimer et à les empêcher de vivre sous prétexte qu'ils pratiquent une religion. Or, force est de constater, que l'une des catégories les plus opprimées ici, en tout cas en France, sinon dans le monde, ce sont les femmes musulmanes qui portent le voile et qui sont empêchées de travailler. (…) »
--> Je ne suis pas d’accord : vénérer dans la sphère privée une religion esclavagiste massacreuse, ça ne me semble en rien juste et anodin. Mais pareil exactement pour christianisme et judaïsme.
• « (…) en désaccord avec le terme de « privilège blanc » (…) un « charlatanisme » (…) Pour moi, le vrai privilège qui existe, c'est un privilège de classe, et derrière il y a une classe dominante qui perpétue des oppressions raciales, des oppressions patriarcales et cherche par là à nous diviser. Ma question est comment on s'organise et on s'unit pour lutter frontalement contre ça. »
--> Le thème des oppressions patriarcales me semble mal pensé. Dans ma carrière professionnelle, j’ai eu successivement 9 chefs, dont 4 femmes. En quoi est-ce un scandale misogyne qu’il n’y ait pas eu 5 femmes, en oubliant de prendre en compte que ces femmes me commandaient à moi homme, sans aucune règle patriarcale de principe. C’est oublier de réfléchir que de hurler au scandale pour n’importe quoi n’importe comment.
• « (…) Je suis un militant antiraciste et, comme tous les militants antiracistes, je considère que l'Histoire de la France est une Histoire qui s'est fondée sur le colonialisme et l'impérialisme, sur la traite négrière notamment. Maintenant, on appelle ça des territoires d'outre-mer. »
--> Là, je suis d’accord : le fait qu’on naisse riche en France par héritage, vue la saleté de cet héritage, n’est pas innocent mais coupable. Mais au lieu de crier en demandant à voter pour moi (pour faire ce que je veux, imposé à tous), je propose une solution tangible, juste, humaniste : l’abolition des frontières anti-étrangers. Cela ne créerait pas une société de haine entre innocents et coupables mais une frugale remise à zéro égalitaire en concurrence loyale.
• « (…) Les Lumières n'ont pas inventé la sortie de l'esclavage, malheureusement les mêmes qui défendaient la charte des droits de l'homme pour les Blancs, possédaient des esclaves. On ne peut pas résumer l'Histoire, à celle de l'homme blanc qui aurait été esclavagiste, mais qui aurait aussi été un émancipateur. Je trouve très grave de faire croire que ceux qui ont esclavagisé seraient un peu des héros. (…) L'Histoire contemporaine n'est que l'Histoire de la lutte de classes. De même, les acquis sociaux du monde ouvrier en France n'ont été obtenus qu'à travers de grandes batailles. Sur les trente dernières années, ce ne sont que des défaites et des reculs sociaux. Depuis 1995, pas une grève nationale n'a été gagnée et il n'y a pas un acquis social qui a avancé. »
--> Je vois là un amalgame vertigineux : les grévistes actuels (presque tous fonctionnaires) seraient comme les ouvriers martyrisés du 19e siècle, qui seraient comme les esclaves du 18e siècle. Non : les fonctionnaires grévistes se battent pour des privilèges toujours accrus, en se contrefichant du sort rude vécu par les petits employés du privé, bien davantage à plaindre. Il s’agit d’un égoïsme groupiste forcené, pas d’une lutte globale de presque-tous contre les quelques pourris qui seraient aux commandes. Oui, l’humanité a un problème politique récurrent, mais il n’y a pas les nombreux gentils (qui vont gagner bientôt) contre les quelques méchants (qui vont bientôt perdre). C’est certes ce que voudrait cet orateur, mais il n’est convaincant en rien.
• « (…) Je ne vois pas où il y a de l'apaisement. Il est possible qu'il y ait eu des avancées dans l'Histoire. Mais je considère qu'il faut voir la réalité des choses et que, aujourd'hui, les personnes, notamment issues de l'immigration, qui, comme moi, sont nées en France, vivent des oppressions raciales et ne peuvent pas exercer librement leur culte. Des études américaines ou anglaises sur la France le démontrent parfaitement. »
--> Je ne vois pas d’oppression raciale en France actuelle, qui affirmerait telle race inférieure de naissance, ça me semble du délire. Ce qu’il y a, c’est que ceux qui récitent qu’il faut tuer les mécréants inspirent méfiance ou colère. Et le culte du Nazisme comme de l’Apartheid (et du Dieu Aztèque commandant de tuer des humains en offrande religieuse) sont normalement interdits, il est faux et immoral d’affirmer que tout culte quel qu’il soit mérite le respect par principe. Certes, la focalisation sur l’Islam est scandaleuse quand sont bénis le judaïsme fanatique (sionisme conquérant) et le christianisme fanatique (ayant généré la super-puissance étasunienne).
• « (…) je combats farouchement l'extrême droite. (…) Son parti s'appelle Parti communiste français. (…) Faire croire que le marxisme serait uniquement l'ouvrier blanc et lutter contre la réforme des retraites ce n'est tout simplement pas la réalité ni ma vision des choses. (…) »
--> Ce tribun parait raciste actif alors qu’il s’affirme anti-raciste : quand un mouvement d’employés s’oppose à la direction, je n’ai jamais entendu dire qu’il défendait les « ouvriers blancs » en excluant les ouvriers racisés, non. L’affirmer parait menteur, choisissant d’introduire de force un concept de race là où il n’y en avait pas.
• « (…) Il y a des lignes à ne pas franchir lorsqu'on est à gauche, et notamment les questions liées à l'immigration, ou dire que l'on aurait « le droit » d'être islamophobe parce que « phobie » signifierait juste « peur ». Imaginez quelqu'un qui dirait : « J'ai le droit d'être antisémite. » Lorsque des gens à gauche affirment qu'ils auraient « le droit » d'être islamophobes, je considère qu'il nous revient d'expliquer ce qu'est la ligne. Le marxisme est profondément antiraciste, profondément anti-impérialiste, de Marx à Lénine. »
--> 1/ Cet homme ne me semble pas à gauche dans la mesure où il ne préconise pas l’abolition des frontières, donc entérine le refus des relativement riches locaux de partager avec les relativement pauvres étrangers. Qu’il n’envisage que « petite » immigration implique qu’il adhère au système injuste en place, je trouve ça coupable, de droite.
2/ Quant à la question islamophobie/antisémitisme, elle semble mal pensée. Je n’ai jamais entendu quelqu’un dire « phobe veut dire peur donc c’est permis » : à un moment donné, je ne sais pas qui, mal avisé, a décidé de transformer les « anti » hostiles en « phobe » peureux, même avec total contresens et aucun apport en sens supplémentaire. Les grossophobes méprisant les gros n’en ont aucunement peur, le vocable entré dans les mœurs est idiot, abusif, infondé. Ceci dit, on peut être anti-islam avec de bonnes raisons, comme anti-chrétien, anti-judaïque (ce qui a été parfois désigné « judéophobe », sans que prenne le dessus cette dénomination, incorrecte ni plus ni moins que les autres). Une phobie est une peur panique irréfléchie incontrôlable, une hostilité peut être réfléchie argumentée, avec de très solides raisons, à débattre.
3/ Au lieu d’adhérer comme ce tribun à l’absolue incontestabilité qu’est totalement interdit l’antisémitisme, j’ai démontré que ce terme est un jeu de mot raciste, amalgamant des victimes de racisme à des racismes actifs qui seraient intouchables en se prétendant les principales victimes de racisme. Attention aux très fausses évidences devenues à tort des lieux communs. Mais cet homme ne semble pas réfléchir.
4/ Des gens de gauche honnêtes seraient par principe anti-esclavagistes donc anti-Islam, antichristianisme, anti-Judaïsme, clamer le contraire sans argument aucun est nullissime. Surtout en ne s’appuyant que sur l’argument d’autorité de deux célébrités.
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Emploi sans manger, 22/11/2021
  Mon ami contradicteur, suite à une vieille discussion, argumente : « Toujours le même raisonnement qui fait croire que n’importe qui peut occuper n’importe quel emploi. Crois-tu qu’à nos âges, un restaurateur nous embaucherait ? Sais-tu que métier le plus en "tension" comme disent les ultralibéraux est celui d’infirmière ou de kiné. Les deux faisant partie du concours de médecine ou 90 % des candidats sont éjectés, comme tu le sais. Comment expliques-tu qu’il y a des millions de travailleurs pauvres dans ce pays ? C’est à dire des gens qui ne gagnent pas assez pour assurer leurs besoins vitaux élémentaires et contraints d’aller manger chez les restaus du cœur ou de dormir dans leur voiture. Continuons avec ce genre de raisonnement. »
--> Je réponds : je ne disais en rien que n’importe qui peut effectuer n’importe quel emploi, ce n’est pas vrai que j’ai dit ça, mais quand un emploi sans qualification est refusé, ce n’est pas faute de compétence (longue à acquérir, genre infirmier, kiné, médecin) mais c’est faute d’envie du prétendu candidat à l’emploi, Si aucun chômeur ne postule, il est injuste de dire que l’employeur refuse leur candidature. Quant à la situation « inapte à manger » des gens sollicitant solidarité, j’en doute : j’habite près de la Croix Rouge de ma ville, et la plupart des places de parking sont prises par des grosses voitures quasi neuves bien davantage rutilantes que mon véhicule (simplement utilitaire acheté à prix minimal), mais comme les choix dans les dépenses sont l’affaire de chacun, ces propriétaires peuvent se clamer morts de faim (après avoir acheté billets de loto, produits de marque, cosmétiques, places de foot, etc.). Quand j’étais célibataire, j’avais un très petit salaire, mais zéro loisir, et du surplus de salaire s’accumulait sur mon compte bancaire, même le Smic étant très supérieur aux besoins vitaux (sauf à claquer son fric en moult trucs inutiles). Les immenses fortunes de la publicité tendent à le confirmer : faire acheter l’inutile ne vise pas du tout que le 1% des plus riches de ce pays mais génère des envies systématiques chez presque tous, plein n’ayant ensuite plu’ assez pour payer l’essentiel vital. C’est du mauvais calcul personnel, pas de l’injustice sociale.
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Contradiction sur le capitalisme, 22/11/2021 bis
  Mon ami contradicteur objecte à retardement à ma réponse du 28/06/2021 ;
• « A/ Je suis obligé de répondre toujours les mêmes choses, que tu refuses d’entendre d’ailleurs : s’il n’y a pas de capitalisme, il n’y a pas de salariat car il n’y a pas de marché pour développer le premier donc tu es en contradiction.
• B/ Ce n’est absolument pas la même chose. Tu considères comme les pires ultralibéraux, dont le patron américain dont je me maudis d’avoir oublié le nom, que la pauvreté mondiale provient d’ouvriers occidentaux trop payés. Moi je dis que les riches sont trop riches. Ça n’a rien à voir. Tu es de droite, je suis de gauche.
• C/ Je crois avoir déjà répondu à cet argument d’une rare mauvaise foi. Les autoroutes pour Hitler n’est qu’un point très secondaire de son programme par contre l’antisémitisme est fondamental. Pour le MEDEF la lutte contre les fonctionnaires et l’appauvrissement des pauvres sous prétexte de compétitivité est aussi important pour eux que l’antisémitisme chez Hitler. En te ralliant aux positions fondamentales du MEDEF, tu partages, et c’est ton droit le plus strict, leurs idées.
• D, E, F/ Je ne peux que te renvoyer à Henri Denis puisque tu ne sembles pas comprendre mes arguments, peut-être en effet un peu trop résumés
»
--> Je réponds :
A/ Qu’il y ait un salariat n’a rigoureusement aucun rapport avec l’invention du capitalisme au 17e siècle avec ses immenses usines requérant gros investissements. Dans l’Antiquité, le Moyen-Âge, etc. la situation d’employé (par un peu riche artisan par exemple), de serviteur payé (par un peu riche commerçant par exemple), était une situation de salarié, même si j’ignore si tel était le nom, peu importe sur le principe. Il n’y a aucune contradiction dans ce que je dis, même si je ne respecte peut-être pas la grille de lecture choisie par mon ami.
B/ Je ne suis pas ultralibéral car pas même libéral : à mon avis, la fortune des chefs est un scandale, à interdire par la loi si j’étais au pouvoir, mon approche est donc une des voies opposées au libéralisme. Et je ne dis pas du tout que la pauvreté mondiale vient d’ouvriers occidentaux trop payés et non des riches. Je dis que tous les Occidentaux sont injustement riches à l’échelle du monde, surtout les très riches parmi eux. Je suis de vraie gauche, mon ami est de fausse gauche. (Je veux le partage avec le non-Occident, mon ami veut l’opulence occidentale en ne réquisitionnant que les très riches ; je ne sais même pas si ça pourrait suffire, vu l’échec des socialistes, travaillistes, etc. clamant des grands principes mais ne bouclant pas les budgets en pratique ou trahissant leurs promesses une fois au pouvoir).
C/ Je ne suis pas historien ni économiste, qu’est-ce que j’en sais ce qui est essentiel ou secondaire pour les uns et les autres, autrefois ou dans des cercles que j’ignore. En tout cas, balancer un jugement « c’est essentiel pour untel », sans argument, n’a pas de valeur de persuasion, n’étant que déclamer ses propres croyances, à première vue (non démentie par argumentaire étayant). Fondamentalement, le MEDEF veut la grande richesse de ses membres, et moi je la désapprouve, pourquoi affirmer que je m’y rallie alors que c’est le contraire ? Là est la mauvaise foi dans l’affaire. Ceci dit, dans les détails de mon monde utopique (totalement incompatible avec les vœux du Medef), effectivement je serais pour la justice sociale, donc sans les privilèges fonctionnaires et les énormes impôts qui les paient. L’argent demeurerait aux besogneux petits employés du privé, sans du tout être piqué par les chefs ni les fonctionnaires pantouflards. Mais certes, si on refuse d’envisager une troisième voie, il n’y a que les méchants (droite et Medef) et les gentils (gauche et fonctionnaires), c’est de l’aveuglement volontaire, refusant d’entendre les objections, c’est simplement injuste, je préfère la lucidité, de peser les avantages et inconvénients de chaque projet, sans les travestir pour les rejeter menteusement.
D-E-F/ J’ai lu le livre d’introduction à l’économie d’Henri Denis mais j’y ai trouvé zéro argument, uniquement des affirmations péremptoires, non convaincantes. Y renvoyer est un appel à la soumission au professeur sans plu’ oser objecter. Je ne suis pas d’accord du tout.
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Droite quoique ami ?, 22/11/2021 ter
  Mon ami contradicteur me répète : « Je suis fatigué de te rappeler que la majorité des personnes que j’estime sont de droite. Ça ne risque pas d’être une insulte. »
--> Je contre réponds : c’est le malentendu habituel, ce n’est pas envoyé comme insulte d’accord mais il se trouve que c’est reçu comme insulte. Je prendrais un parallèle : l’Abbé Pierre (ou tel disciple) a consacré sa vie entière à la générosité anti-égoïste, et un psychanalyste lui dit « tout le monde est égoïste, toi aussi, ce n’est pas grave ce n’est pas une insulte » : ce n’est pas envoyé comme insulte agressive mais c’est reçu comme insulte insupportable. Ce sentiment à la réception n’est en rien fautif ou idiot ou injuste, les deux points de vue sont discutables sans exiger que le receveur se couche en acceptant d’être qualifié de ce qui lui parait très horrible. Ce n’est que si l’émetteur interdit au receveur de ressentir à sa façon que ce ressenti est condamné, avec grands soupirs fatigués de l’émetteur se jugeant seul au monde digne de jugement.
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Chômage un peu chiffré, 05/12/2021
   J’ai noté l’autre jour un détail chiffré qui n’était pas exploité. C’était le 29/11/2021 sur télévision C- News, il était signalé qu’en 2021, il y a 200.000 travailleurs agricoles temporaires en France, dont 80.000 étrangers. Moi j’en déduis que 80.000 postes n’ont pas trouvé preneur parmi les 6 millions de chômeurs français, pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas envie : ce sont 6 millions de refuseurs de travail difficile, exigeant petit travail facile ou très cher payé. Faux chômeurs. Dans les années 1930 aux USA, au contraire, avec la Grande Dépression, les millions de pauvres (menacés de famine) sont allés faire les barrages et autres grands travaux décidés par le président Roosevelt : ils acceptaient, pour survivre, le travail à la dure, avant de chercher mieux (moins pénible et/ou davantage payé), c’étaient des vrais chômeurs, au contraire des modernes faux chômeurs français (posant un problème insoluble puisque refusant de perdre leurs privilèges, avec complicité de tous les politiciens, voulant ces 6 millions de votes).
   Avant-hier, j’ai entendu autre chose, dans un débat, sur télé LCI je crois. Une personne interviewée (une politicienne ?) disait qu’elle était sûre que « le zéro immigration est impossible, en effet au Royaume-Uni l’actuel premier ministre Boris Johnson avait ainsi fait programme de Zéro immigration, mais – une fois parvenu au pouvoir – il a abandonné cette idée, car manquant de main d’œuvre ». Ça me semble le même phénomène : les chômeurs britanniques (et tous chômeurs occidentaux modernes ?) refusent les travaux pénibles, donc s’il faut accomplir ceux-ci (sans surcoût énorme) il faut faire appel à des étrangers. Moi je dis bravo à ces courageux étrangers, et je dis aussi : honte à ces refuseurs de travail courageux, se prétendant victimes alors qu’ils sont en position d’enfant gâtés, pourris gâtés.
   La solution à mon avis ? Supprimer les allocations chômage (et repas gratuits) en cas de travail sans qualification refusé, pour en revenir à la logique USA-1930, saine, logique, sans privilège, sans xénophobie. Ce n’est en rien de rien un avis de droite favorisant les riches, c’est une revalorisation (de gauche) du travail de peine, en abolissant les privilèges nationalistes (de droite).
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Néo-libéralisme, 11/12/2021
   Hier ou avant-hier, dans un débat sur chaine télévisée C-News, il était question de néo-libéralisme macronien systématique, et un intervenant a pesté qu’il était 100% libéral mais ne comprenait pas quand on parle de néo-libéralisme, qu’est-ce que c’est ??? Un philosophe présent lui a répondu que le libéralisme économique veut un minimum d’état, en laissant faire la logique économique, jugée intrinsèquement bonne ; le néo-libéralisme tout au contraire veut un état très fort, mais hyper-réactif comme une entreprise, pour s’adapter à chaque instant au marché, sans les lourdeurs de la bureaucratie.
   Je ne suis partisan ni de l’un ni de l’autre, et je ne sais pas si « ultra-libéral » est encore autre chose, puisque mon ami contradicteur me classe ainsi. Certes, je n’aime pas l’Etat opulent pépère rackettant les gens (et générations futures) avec de très mauvais résultats jamais sanctionnés de faillite. Mais je n’aime pas du tout le « laisser-faire » qui donne les enchères sur les salaires mirobolants de chefs, souvent nuls et presque toujours menteurs : je n’aime pas la logique d’entreprise visant à s’enrichir par le mensonge commercial, le gaspillage publicitaire, etc. Je cherche une voie médiane avec performance privée sans privilèges fonctionnaires ni sur-paiement des chefs. Qu’on me dise que ça n’a pas de nom, OK, j’ai inventé « humbilisme » pour ça, mais dire que c’est une forme de libéralisme de droite me parait totalement faux, injurier par amalgame erroné.
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Vote blanc vraiment ?, 13/12/2021
   Puisqu’aucun candidat à la future élection présidentielle 2022 ne me satisfait, je vais bien sûr voter blanc, au premier tour. Mais… comme en 2002 j’avais voté contre le nationalisme extrême au second tour (menaçant la venue en France de ma fiancée asiatique – devenue mon épouse depuis), il est possible que je vote contre cette fois encore. Oui, « contre » qui ne serait pas « rien ».
a) Hypothèse 2e tour : Macron contre Zemmour. Je vote blanc, comme entre le mal et le pire (ou vice versa).
b) Hypothèse 2e tour : Macron contre Marine Le Pen. Je vote blanc, comme entre le mal et le pire, comme en 2017.
c) Hypothèse 2e tour : Macron contre Pécresse. Je crois que je vote contre Macron, atroce scientiste dictateur (persécutant activement les avis lucides contre les vaccins prématurés, après avoir insulté les sceptiques argumentés en les psychiatrisant).
d) Hypothèse 2e tour : Pécresse contre Le Pen. Je vote blanc, comme entre le mal et le pire.
e) Hypothèse 2e tour : Pécresse contre Zemmour. Je vote blanc, comme entre le mal et le pire.
f) Hypothèse 2e tour : Le Pen contre Zemmour. Je vote blanc, comme entre le mal et le pire.
  Effectivement, dans un des 6 cas, j’envisagerais de ne pas voter blanc, tant est horrible le président Macron (minable escroc voleur de diplôme supérieur en philosophie, alors qu’il est nul en philosophie des sciences, même pas au niveau que j’avais au Bac). Les xénophobes Le Pen et Zemmour me paraissent horribles, mais Pécresse je ne connais pas très bien (ou pas encore). Elle ne dit rien en accord avec mes pensées, semble-t-il, mais ça fait quand même moins d’hostilité.
  Ce n’est pas sûr toutefois, en effet en 2017 je ne connaissais pas encore Macron vraiment, pourtant j’ai voté blanc. Il est possible donc, qu’en lisant la propagande électorale de Pécresse, je vais la classer affreuse, d’où vote blanc même en finale Macron-Pécresse. En 2002-2007, j’ai un peu regretté mon vote Chirac (en me bouchant le nez) puisque ce président bandit a utilisé les lois pourries pour échapper à la justice (avant d’être innocenté pour raison médicale, après règne). La déception d’un vote non-blanc étant tellement certaine (ou presque), peut-être que je voterai blanc dans les 6 hypothèses ici envisagées, finalement. On verra.
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Pécresse out aussi, 23/12/2021
  J’ai entendu ce jour une proclamation de la candidate présidentielle Valérie Pécresse, clamant qu’elle veut un enseignement de l’Histoire assumant les racines judéo-chrétiennes de la France, avec zéro repentance. Elle aura donc zéro voix de ma part, puisque je suis d’avis de condamner la France, l’Europe, l’Occident pour richesse par recel de crimes contre l’humanité (pas condamner les générations innocentes, mais remettre à zéro équitablement avec abolition des frontières et Smic mondial en monnaie unique mondiale).
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Droitisation examinée pas à pas ?, 25/01/2022
   Un sondage Cevipof pour Le Figaro était cité à la télévision ce jour pour dire que les Français se droitisent. J’ai essayé de prendre à la volée des éléments cités, mais imparfaitement, alors j’ai acheté le numéro en version électronique (moins de 2€, OK). Je le discute ci-après, pour voir si moi aussi je suis considéré droitisé donc « de droite » maintenant.
A/ « Les Français virent à droite… (comment perçoivent-ils leur positionnement politique ?) »
  Les propositions sont Droite, Gauche, Centre, Extrême-droite, Extrême-gauche, Ne se prononce pas. Avec en 1er Droite 32% (en hausse constante depuis 2016 ; 24%), 2e : Ne se prononce pas : 20%, autres : <20%.
--> Je me perçois ailleurs, pas droite pro-riches, pas gauche pro-fonctionnaires, pas centre pro-riches et pro-fonctionnaires, donc « ne se prononce pas », bof, ça n’apporte pas grand-chose, ça ne m’éclaire pas puisque c’est moi qui le dis. Enfin, ce n’est donc pas du tout moi qui fais passer la droite de 24% à 32%, donc parler de droitisation ne me concerne pas.
B/ « Et plaident pour une politique plus ferme (Estimez-vous que la France doit… sur le plan économique/migratoire) »
  Les propositions à résultat tranché sont « se fermer davantage sur le plan migratoire : oui 62% » et « selon-vous l’Islam est une menace pour la république ? : d’accord 61% ». Répondre oui ou non ne me permet pas d’exprimer mon opinion, n’entrant pas dans ces cases-là. Je suis pour l’abolition des frontières qui est immensément plus loin que d’ouvrir un peu davantage ce pays-ci sur le plan migratoire ; et je souhaiterais que soient condamnés équitablement et en même temps : islam, christianisme, judaïsme, république. Donc le focus obsessionnel anti-islamiste, considéré de droite (ou extrême-droite), ne me concerne pas.
C/ « Avez-vous confiance dans les institutions suivantes ? »
   Les propositions sont 9 échelons du conseil municipal au gouvernement, avec Très confiance de 5 à 10%, Pas du tout confiance de 10 à 33%. Avec plutôt confiance à petite échelle, non-confiance à grande échelle.
--> J’aurais répondu Pas du tout confiance pour les 9 lignes, puisque républicains anti-démocratiques (à faux-représentants trahisseurs de référendum). Mais ça n’a rien de droite.
D/ « Diriez-vous qu’en France, la démocratie fonctionne bien ou mal ? »
  L’actuel est Bien 42% Mal 57%.
--> Je répondrais Mal, puisqu’il n’y a pas de possibilité Très très mal. Ce n’est pas spécialement de droite (j’avais le même jugement sous les 3 derniers présidents, dits de droite/gauche/centre).
E/ « Etes-vous d’accord avec les propositions suivantes ? »
a) L’économie actuelle profite aux patrons aux dépens de ceux qui travaillent ? (d’accord 73%)
b) Il y a trop d’immigrés en France ? (d’accord 63%)
c) La procréation médicalement assistée est une bonne chose pour les femmes seules ou homosexuelles ? (d’accord 61%)
d) Les chômeurs pourraient trouver du travail s’ils le voulaient vraiment ? (d’accord 60%)
e) Pour établir la justice sociale, il faudrait prendre aux riches pour donner aux pauvres ? (d’accord 57%)
f) Il faudrait réduire le nombre de fonctionnaires ? (d’accord 49%)
g) Il faudrait rétablir la peine de mort ? (d’accord 47%)
--> Mes avis :
a) Je répondrais d’accord, mais c’est inhérent au système capitaliste, voter à droite ou centre-gauche n’y changerait rien, voter extrême-gauche conduirait à la misère soviétique (tous fonctionnaires ne travaillant presque plu’). Je répondrai Ne se prononce pas, désapprouvant gauche et droite, ayant moi inventé mieux : l’humbilisme, avec effort type privé sans fortune de riches, interdite. Mais ça ne me classe nullement à droite, tandis que la majorité se classe à gauche et non à droite comme prétendu, aveuglement.
b) Je répondrais : pas d’accord, mais dire ça n’aborde pas la raison logique à cela ; si on interdit les migrations, il nous faut accueillir un milliard d’Américains/Océaniens d’origine européenne ayant envahi là-bas, telle est la seule justice à mon avis. Ce n’est pas du tout égoïste/nationaliste à droite et pas vraiment à gauche, depuis que Rocard a reconnu être égoïste/nationaliste aussi en prétendant le contraire (préférant la richesse peu partagée au partage frugal).
c) Je répondrais Je ne sais pas, à elles de décider, mais pas d’accord pour le remboursement sécu de leurs caprices/désirs.
d) Je répondrais d’accord, ce qui fait hurler les gens de gauche (simplement incohérents, n’ayant pas l’explication sur le besoin économique d’immigrés, pour prendre les postes refusés par les Français).
e) Je répondrais Je ne sais pas, car le piège est que les dits pauvres attendent le partage en refusant le travail, ce qui a entrainé la ruine soviétique. Cela ferait aussi hurler les gens se disant de gauche, mais ceux-ci crachent sans le dire sur la valeur travail (trahissant « marteau et faucille »).
f) Je répondrais Tout à fait d’accord, mais pas seulement : à mon avis, les fonctionnaires restants doivent voir supprimés leurs privilèges, odieux. Cela ferait hurler encore les gens de gauche, qui sont en fait pro-privilèges en jurant le contraire, malhonnêtement. Être lucide pro « petits employés du privé » ne fait en rien de moi quelqu’un « de droite, pro-patrons et pro-actionnaires/rentiers/héritiers ». C’est le vrai contraire, pas un faux contraire à autres privilégiés injustes.
g) Je répondrais Je ne sais pas, même si à mon avis l’abolition a été un scandale anti-démocratique du menteur anti-peuple Mitterrand (pas du tout de gauche, en clamant le contraire).
  Bilan : peut-être qu’on me dira « de droite » mais avec une foule de mensonges cachant mes objections, rédhibitoires.
F/ « Selon vous, les systèmes politiques suivants sont-ils une bonne façon de gouverner le pays ? »
  52% pour « des experts », 39% pour « un homme fort », 27% pour « l’armée » (en forte hausse).
--> Je n’aurais pas répondu « bonne » pour ces trois systèmes-là.
– Experts : je ne crois absolument pas en l’honnêteté de ces prétendus experts, décrétés tels sans me demander mon avis (qui dénierait ce label, expérience à l’appui). Je ne sais pas si les gens ayant là dit « bonne » sont classés droite ou centre, ce n’est pas clair.
– Homme fort : je n’ai aucune confiance en un dirigeant providentiel, la tentation du privilège indu me semblant trop forte pour que ce soit crédible. Est-ce ces 39% qui sont classés à droite ? ça ferait bien moins de 50% encore une fois.
– Armée : l’armée me semble un système décérébré d’obéissance servile stupide, je ne vois pas pourquoi cela mettrait des gens bien à la tête. Est-ce que ces 27% sont classés d’extrême-droite ? pourtant ce n’est pas ce que proposent Zemmour, Marine Le Pen, Dupont-Aignan, Philippot, Ciotti ou Pécresse ou Wauquiez, parfois classés extrême-droite.
  Bilan général : je n’ai en rien de rien trouvé des questions m’amenant à juger « c’est vrai : je suis de droite, ou : c’est vrai je me suis droitisé ». Par contre, certes, des partisans de petits privilégiés (fonctionnaires, faux chômeurs) peuvent clamer qu’ils incarnent la gauche, ce qui me semble très faux, et me classer à droite, à tort totalement. C’est grave, c’est de l’insulte injuste, par amalgame aveugle.
   Ajout 25/01/2022 au soir : à la télévision sur chaîne C-News, la journaliste Charlotte d’Ornellas a critiqué la conclusion de cette étude Cevipof prétendant prouver la droitisation de la population. Elle dit que depuis quelque temps, la coutume est d’appeler droite le rejet des étrangers (je ne serais nullement de droite puisqu’anti-frontière) alors que cela peut porter bien plus sur les inégalités entre patrons et employés, classant ici les Français à gauche (et moi plus ou moins aussi, puisque pas du tout pro-"tous-non-patrons", l’expérience soviétique m’amènant à condamner la prime aux refuseurs de travail, type faux chômeurs et fonctionnaires pépères). Bref, ce questionnaire était mal pensé pour juger « droite ou non », affirmatif à tort, et qu’il apparaisse contradictoire est presque automatique.
  Hors des tableaux, le texte libre cite d’autres chiffres pas vus dans ce que j’ai examiné :
(i) 57% s’intéressent à la politique
(ii) 70% ont des sentiments négatifs vis-à-vis de la politique
(iii) 70% veulent être associés aux grandes décisions politiques, s’intéressent à la reconnaissance du vote blanc, au référendum d’initiative citoyenne, à la limitation du nombre de mandats.
(iv) 68% réclament davantage d’autorité
(v) 75% jugent que notre pays a perdu sa boussole morale
(vi) Les services publics sont plébiscités : hôpital, école et police reçoivent la confiance de plus de 70%.
--> Mes réponses :
(i) Oui, je m’intéresse à la politique, pas politicienne mais philosophique, ce n’est pas spécialement de droite.
(ii) Oui, j’ai des sentiments très négatifs vis-à-vis des mensonges politiques si fréquents (comme le fait de dire que la république anti-peuple est une démocratie). Ce n’est pas spécialement à droite.
(iii) Oui, les faux représentants méritent d’être dessaisis du pouvoir par un référendum d’initiative populaire façon suisse. Le demander est plutôt de gauche que de droite (puisque pro-foules anti-notables).
(iv) Non, je ne réclame nullement davantage d’abus d’autorité, j’estime que nous sommes en régime dictatorial menteur, déguisé en démocratie. Ça donne tort à gauche comme à droite, s’étant partagés le fromage, puant.
(v) Euh, je n’ai pas d’opinion, n’ayant pas connu l’ancien monde catholiquement dirigé, moche aussi je crois. Le dire n’est pas du tout de droite.
(vi) Non, je n’approuve pas l’école (endoctrinement stupide à la position de moutons suivistes), ni la police (appliquant des lois injustes contre la liberté d’expression), pour l’hôpital j’ai vu un amoncellement odieux de mensonges dans le cadre de la pandémie covid19. C’est argumenté point par point, aucun rapport avec une pensée « de droite » pro-patrons anti-pauvres.
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Le facteur police, 02/02/2022
   J’entends aujourd’hui à la télévision sur chaine C-News que le congrès du principal syndicat de policiers français (Alliance) a invité les candidats présidentiels, donnant la parole aux candidats de droite (et extrême-droite et centre-droit, félicitant les policiers car ils symbolisent l’ordre républicain), invitant sans parole les candidats de gauche modérée (plus ou moins indifférents vis à vis de la police), n’invitant pas l’extrême-gauche (très critique envers la police). Cela fait un autre indicateur possible, indépendant, pour me classer à gauche ou à droite : qu’est-ce que je pense de la police de la république ?
   Eh bien… examinons pas à pas :
– La police de la république me parait (atroce) milice dictatoriale là où elle applique les commandements dictatoriaux du président Macron, avouant haïr une partie de sa population (non-vaccinée covid) n’enfreignant pas la loi, qu'il juge bien pire que ceux qui enfreignent sciemment la loi (voleurs, violeurs, assassins, cannibales, etc.). C’est le bras armé de la loi du plus fort, je trouve ça affreux.
– La police de la République me parait antidémocratique là où elle applique des lois choquantes votées par les élus faux représentants du peuple, puisqu’ils ont trahi le référendum de 2005 et excluent depuis toujours le référendum d’initiative populaire (qui obligerait les élus à obéir effectivement au peuple).
– La police de la République choque mes valeurs là où elle pourchasse au nom de la loi ceux qui résistent aux lois moralement mauvaises de cette République qui me heurte, notamment le racisme projuif anti-amérindien de la loi Gayssot (et du projet de criminaliser l’antisionisme prétendu antisémite par contresens gravissime).
– La police de la République me parait très contestable quand elle protège la propriété volée par mensonge commercial ou héritée en recel de crimes, ou protège du partage les gains sans mérite (Loto etc.).
– La police des frontières (chasseuse de migrants ressemblant à nos expatriés partis en Amérique) me choque en étant le bras armé et officiel de la xénophobie antihumaniste.
– La police douanière me choque quand elle impose de payer des taxes énormes, punitives, aux gens voulant simplement partager les produits d’ailleurs.
+ La police de la population me parait bénéfique là où elle défend le faible agressé contre le fort agresseur.
   Bilan : 1/7 positif, 14%, oui ça se situe entre gauche (50%) et ultra-gauche (0%), plus proche d’ultra-gauche. En tout cas pas du tout à droite (75% à 200%), quoi qu’en dise mon ami contradicteur usuellement.
   (Note ; ma position n'est pas "normale", car une discussion télé cite ce soir un sondage récent affirmant que 72% des Français soutiennent la police française, alors que je suis bien davantage critique qu'approbateur).
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Autre critère de droite, 21/02/2022
   J’entends ce jour à la télévision une nouvelle idée, pour confirmer ou infirmer mon ami contradicteur me disant de droite : des observateurs disent qu’Emmanuel Macron ne peut en rien être dit de droite car il a dénié qu’il y a une culture française. Je crois en comprendre que tous les gens de droite clament qu’il y a une culture française, même si éventuellement ils ne sont pas les seuls en cela. Ce n’est donc pas une égalité mais une inclusion : le groupe des gens de droite est inclus dans le groupe des gens disant qu’il y a une culture française. Mais ça peut suffire éventuellement à titre d’épreuve ; si je dis qu’il n’y a pas de culture française, je ne serais pas de droite, paf, victoire contre mon contradicteur. Alors, qu’est-ce que je pense de ce sujet ?
   Euh, je suis presque inapte à me prononcer sur ce sujet, puisque ma lecture des choses n’est pas nationaliste. Si on veut me faire dire « Voltaire et Molière français : géniaux ! Shakespeare et Stevenson britanniques : caca ! Goethe et Nietzsche allemands : caca ! Dostoïevski et Soljenitsyne russes : caca ! Cervantes et Lorca espagnols : caca ! », non je ne le dirais pas, j’inclurais Voltaire et Molière dans le caca en question, contestable pour le moins. L’enseignement scolaire secondaire en littérature (à mon époque 1974-1981) était focalisé sur des auteurs exclusivement français, sciemment (même pas francophones belges/suisses/québécois/africains au nom de la discipline appelée « français = langue française »), et j’ai trouvé ça très mauvais (à de rares exceptions près). Je préférais l’auteur étasunien Fredric Brown, sans garantir en rien que tout ce qui est étasunien est bien ou mieux, non, la nationalité n’a aucun rapport, à mon avis, « mondialiste » de ce côté. Et même : les livres de Brown sont mieux en langue anglaise qu’en traduction française, pleine de passés simples prétentieux artificiels à l’ancienne qui me gênent (non en compréhension mais en obstacle au parler naturel). « Il fut », ça passe mais « nous allâmes », non, stop, poubelle.
   Enfin, même si je ne suis pas amoureux de la Culture Française (avec des mots d’emphase à la Fabrice Luchini), suis-je d’accord qu’elle « existe » ? Non, je ne crois pas aux affirmations d’existence, interdisant sans argument l’hypothèse du rêve. En la matière, les faux arguments cartésiens sont de la merde pure, de l’illogisme clamé logique, « grandeur française » nullissime.
   Enfin, sans limiter la culture aux livres, il y a théoriquement l’ensemble des arts, mais… je dénie le label artistique à plein de trucs que je trouve moche, français comme étranger. Il y a plein de choses qui sont dites appartenir à l’évidence à la Culture Française, et je réponds : à mon avis, ça ne mérite pas le nom de Culture, pas plus qu’un prout modulé de ré en fa, mocheté puante.
   Il y a en musique des choses que j’admire sincèrement : quelques jolies chansons. Il y en a beaucoup d’étasuniennes, quelques-unes de françaises, espagnoles, etc. Je ne dénie pas qu’il y en ait des françaises, mais il y a plein de mochetés françaises, comme étrangères, la nationalité est totalement hors sujet, à mon avis.
   Bref, est-ce que je clame « il y a une culture française (donc je peux être de droite) » ? Non. Est-ce que je clame « il n’y a pas de culture française » ? Non, je ne comprends pas le sens de ces mots, sauf en un sens (non-dit) avec lequel je ne suis pas d’accord (« français = génial » ou « français = très différent, à part »). Dpnc je ne vais pas dans le sens de la droite, sans avoir prouvé que je n’en sois pas. Dommage (je ne vais pas biaiser la discussion pour aboutir au point de vue qui m’arrange, c’est le prix de l’honnêteté).
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Critique de publicité, 01/03/2022
   Il passe en ce moment une pub télé (pour Amundi, je ne sais pas bien ce que c’est) qui me « dérange », comme donneuse de leçons culpabilisatrice et je n’aime pas ça. Je préfère maintenant mettre par écrit ce qui est dit, et l’analyser posément, contradictoirement, pour digérer le truc. (C’est moi qui numérote, pour discuter ensuite).
(https://www.youtube.com/watch?v=E3D5RziiBUg ) C’est une femme qui parle en marchant, habillée genre « classe » (sans blouse de travail salissant), chef.
1/ Ce monde donne parfois l’impression que le rendement passe avant l’environnement
2/ Que rentabilité et progrès social sont incompatibles
3/ Et que les femmes ont difficilement accès aux postes de direction
4/ Mais… si un autre monde était possible ?
5/ Un monde où votre épargne encouragerait les entreprises à se transformer
6/ Un monde où la croissance économique ne serait pas la seule qui compte
7/ Un monde où la parité progresserait
8/ C’est pourquoi Amundi propose des placements qui permettent à votre épargne de contribuer à construire ce monde.
9/ Et vous ? Dans quel monde voulez-vous investir… Et vous investir ?
10/ Amundi, la confiance ça se mérite.

   Je le discute, point par point, ouf, en prenant le temps :
1/ Ce qui est dit là signifie qu’il est mal que le rendement passe avant l’environnement, et qu’il faudrait indéniablement que l’environnement passe avant le rendement. Cela me semble assez idiot, simpliste, contestable en tout cas. Certes 100% pour le rendement financier 0% pour l’environnement peut donner la catastrophe environnementale qui va casser l’économie et donc avoir maximisé le rendement aura été aveugle sans voir le long terme. Mais j’objecte : 100% pour l’environnement 0% pour le rendement peut donner la banqueroute par défaut de paiement et cela aura été aussi aveugle sans voir le long terme. Donc un équilibre sage se base sur un 50% rendement 50% environnement, et les pro-rendements préfèrent 60%/40% quand les pro-environnement préfèrent 40%/60%, qui a raison ? Est-ce le bla-bla ici donneur de leçon qui dit que 60%/40% est mal quand 40%/60% est bien ? Je ne crois pas : si le rendement est plus faible, la performance sera meilleure chez la concurrence qui prendra la place d’où banqueroute ici. Affirmer qu’il faut choisir « par conviction » la moindre performance, non-concurrentielle, est peu convaincant. Surtout que 40% ou 49% pour environnement pourrait suffire sans se soumettre à des annonces catastrophistes menteuses (se référant à 0% environnement). Bref, la phrase appelle à faire un choix qui semble idiot, avec un faux argument, implicite pour éviter discussion critique...
2/ C’est un peu pareil que le point 1 : oui, un des moyens d’avoir la rentabilité « maximale » est de n’avoir aucun « progrès social » (paiement accru des peu payés), et c’est ici condamné implicitement, pourquoi ? Certes, rudoyer au maximum les employés au bas de l’échelle risque grève et autres désagréments nuisant à la rentabilité. Mais où se situe la sagesse ? 50% pour la rentabilité et 50% pour le progrès social ? ou 60%/40% ou 51%/49%. Appeler à 0%/100% abaisse la rentabilité et favorise la concurrence. Donc c’est encore un appel à ce que, « par conviction », les investisseurs choisissent la faible performance, en étant au début dépassés par les autres faisant un choix différent. C’est peu convaincant, l’argument semble mauvais.
3/ D’après les dogmes dominants actuellement, ce souci pour les femmes-chefs est loué comme valeureux. Mais je ne suis pas d’accord avec ce sexisme niant l’égalité homme-femme par principe. Et faut-il 50% d’arabes aux postes de direction, et 50% de Noirs, et 50% d’homosexuels, 50% de transsexuels, etc. ? Décider de classer les gens selon tel ou tel critère groupiste me parait un anti-individualisme qui vaut irrespect envers la personne. J’ai vu ainsi, à mon travail, une sous-chef être promue chef parce que femme (en disant qu’il n’y avait pas assez de femmes-chef), en refoulant les candidats-hommes même davantage qualifiés pour le poste, et puis… trois mois après, elle est tombée enceinte, puis a pris un congé parental, deux ans d’absence, en devant être remplacée par un des refusés-car-homme, ensuite rejeté car retour garanti à la titulaire, le pauvre éconduit étant devenu super-compétent dans le poste en question, par expérience. Est-ce juste ? Pas du tout : au nom de la parité, c’est de l’injustice pro-femmes. Ceci dit, suis-je pro-hommes en laissant faire les mécanismes d’autrefois ? Pas du tout, je suis anti-sur-paiement des chefs, que je trouve le scandale n°1 du système capitaliste, idiotement car ça coûte très cher et pénalise fortement la performance. La pub qui dit qu’il faut davantage de femmes surpayées, je trouve ça idiot économiquement et moralement fautif.
4/ (Rien à signaler, ça explique que l’habituel 1/2/3/ est condamné, ce que j’avais pris en compte en lecture après coup).
5/ Ça explique que ça parle aux épargnants friqués, ne sachant pas quoi faire de leur fric. Or moi je trouve cette position coupable. Les gens ayant trop de fric (que le nécessaire vital) me paraissent en position moralement sale. Ils devraient consommer pour faire vivre l’économie et créer des emplois, qu’ils jouissent de leur fric pour toujours davantage de fric est l’horreur morale du système capitaliste – ici passée sous silence pour garantir une conscience irréprochable car surpayant les femmes (même sexistement), l’environnement (même au-delà de l’utile nécessaire), les bas-salaires (ça c’est bien, quoique…). Je reviens sur la question du « progrès social » : alors que moi je suis pour supprimer les hauts-salaires de chefs, partageant mieux automatiquement, ici il s’agit de payer davantage les bas-d’échelle sans diminuer le salaire énorme des grands chefs, donc le coût est énorme, ce qui n’est plu’ concurrentiel, et les usines fuient en Asie (et Europe de l’Est) à salaires moindres. C’est aveugle, suicidaire économiquement. Mais avec des tonnes de bla-bla comme cette publicité, ça prétend que c’est bien. J’ai le souvenir, dans mon domaine professionnel, que vers 1985, des salaires énormes étaient offerts aux techniciens dans l’industrie pharmaceutique (suite à grèves et patrons « généreux »), comparés aux labos d’analyse de ville payant au lance-pierre, et puis… quelques années après, toutes les usines pharmaceutiques étaient parties en Chine et Inde, non ce n’était pas un système idyllique viable, c’était une forme d’égoïsme groupiste de privilégiés, avant que la logique de juste partage fasse s’écrouler cela. Le bla-bla aura fait illusion quelque temps, bêtement. Et je le critique sévèrement.
6/ Je comprends peu ce qui est dit là, comme quoi il y aurait d’autres croissances qu’économique qui seraient mieux qu’elle. Si c’est croissance financière, c’est encore pire (tout pour les riches oisifs, rien pour les pauvres travailleurs). Si c’est croissance démographique, façon biblique, ça conduit à la surpopulation, explosive. Evidemment, par principe, la croissance du bonheur de tous est ce qu’il y a de mieux, au-delà du matérialisme économique. Mais cette évidence ne dirige en rien les comportements (ou investissements ici). Ce n’est pas clair. Certes, si le dogme est « absolument tout ce qui compte, c’est la croissance économique ! », c’est contestable. Même spécialement pour investisseurs, la croissance du chiffre d’affaires n’est pas bonne si c’est avec vente à perte pénalisant la performance financière. Pas simple, et pas clair.
7/ (J’ai traité la question de la parité [hommes-femmes] au point 3. Le mot « progrès » est une affirmation qualititative partisane, condamnant sans argument les objections, je trouve ça malhonnête et idiot.)
8/ (Comme au point 5, ça parle aux capitalistes en clair. Comme lavant leur conscience, ce avec quoi je ne suis pas d’accord : il faudrait supprimer les sur-paiements de chefs, la rétribution d’inactifs oisifs, les frontières établissant des privilèges.)
9/ (RAS, pour capitalistes.)
10/ Je suis d’accord avec le slogan, mais je l’interprète au total opposé de ce qui a fait l’objet de ce petit film. Des discriminants sexistes (anti égalité a priori des individus) ne me semblent pas mériter la confiance. Des pseudo-écologistes aveugles dépensant n’importe comment, ça ne me semble pas mériter ma confiance. Des surpayeurs de postes de direction (cols blancs) en sous-payant le travail de peine, même avec micro-aumône dite « progrès social », ça ne me semble pas mériter ma confiance. Mais certes, je n’ai aucune fortune à investir : je ne suis pas capitaliste, je suis même anticapitaliste ayant inventé mieux (ni communiste non plu’), et je condamne cette pub culpabilisante… (Je n’ai aucun besoin de cette société Amundi, ni de ses concurrentes faisant autrement, peut-être, si ce n’est pas que du bla-bla publicitaire, menteur comme d’habitude).
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Crime technocrate passé ?, 19/03/2022
   J’entends ce jour dire qu’un rapport du FMI (international capitaliste) indique que l’Euro est surévalué de 7% pour la France (donc intrinsèquement non compétitive) et sous-évalué de 18% pour l’Allemagne (donc rendue hyper-compétitive). Hélas j’étais hospitalisé en 1998-2000, je n’ai absolument pas su s’il y a eu des discussions populaires avant de décréter la conversion 1€ = 6,55957 Francs et l’équivalent allemand. J’ai l’impression que les technocrates ont décidé dans leur coin, du haut de leur prétendue « compétence » pour en fait très mal faire, apporter ici la ruine (ou opulence des consommateurs et misère des producteurs, au début, avant ruine des producteurs faisant disparaitre plein de consommateurs). Les experts en « sciences économiques » seraient des escrocs, des blablateurs affirmant n’importe quoi sans aucune valeur prédictive pour atteindre le bien-être. Je serais d’avis de considérer la prétendue science dite « économie » comme invalidée, à rebâtir à partir de rien, et avec intelligence critique vigilante pour refuser les faux-savoirs. Pas sûr qu’il se reconstruirait quelque chose, le résultat pourrait être un vide, un rien…
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Pouvoir d’achat : mauvaise question, 20/03/2022
   A propos de facteurs d’inflation actuels, j’entends les candidats à élection présidentielle tous s’affirmer préoccupés par le « pouvoir d’achat » des Français, surtout à gauche (théoriquement pro-pauvres) et parmi les dits-populistes (pour le peuple théoriquement, même si c’est devenu une insulte). Qu’est-ce que j’en pense ?
   Il me semble que ce terme de « pouvoir d’achat » est coupablement hérité de la fausse-science dite Economie, en version capitaliste avec investisseurs/producteurs/consommateurs, en système fermé. Dans ce système, peu importe que les étrangers crèvent de faim, le seul but est que l’argent des salaires aille bien consommer ce qui a été produit, et ça s’appelle « pouvoir d’achat ». Aucun rapport avec le partage, avec le minimum vital, non, il est prévu de céder aux mensonges de la publicité pour acheter toujours davantage d’inutile et faire fonctionner la machine (économique). Je ne suis pas d’accord. On entend ainsi des gens se plaindre qu’au 10 du mois, ils n’ont plu’ rien en attendant le salaire de fin de mois, même pas de quoi acheter à manger, mais… si dans les premiers jours du mois, ils se sont gavés d’inutile vanté par la publicité, c’est leur faute, et pas celle du patron ou du gouvernement. Enfin, je pense que patrons et gouvernement, surpayés injustement, sont des salauds, mais je ne pense pas que les employés français, bien davantage payés que dans le Tiers-Monde, sont insuffisamment payés (et « crèvent de faim » comme dit mon ami de « gauche »*), il faudrait interdire la publicité, et ruiner les secteurs qui en vivaient (médias, sport professionnel, etc.), tant pis, pour en revenir au paiement juste des fournitures vitales, sans univers artificiel de faux besoins, croulant sous des masses d’argent mal réparti.
* : en fait je ne pense pas que ce soit de gauche proprement dite (au sens de partage juste, pas de place dans l'hémicycle parlementaire qui est un artefact) mais de « fausse gauche », voulant embourgeoisement de tous ici, quitte à laisser crever de faim les étrangers, repoussés par police des frontières et armée avec ogives illégales. Au contraire mon idéal de partage frugal sans frontière serait une « vraie gauche » partageant entre travailleurs courageux, sans choyer les refuseurs de travail habitant ici, sans surpayer les chefs pris comme modèle de luxe voulu par les autres ici, non. Partager tous, entre travailleurs (surtout travailleurs de peine), en abandonnant les nationalités (toutes basées sur un principe de discrimination xénophobe).
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Autre définition, 01/04/2022
   Dans l’émission télé « L’heure des pros » aujourd’hui a été expliquée l’idée différentiant gauche et droite selon le philosophe Gilles Deleuze : l’homme de gauche pense au monde, puis à son continent, puis à son pays, puis à sa région, puis à sa ville, puis à son quartier, puis à sa famille, puis à lui-même ; l’homme de droite pense en sens inverse : de moi d’abord, puis à mon pays, puis au monde. Qu’est-ce que j’en pense ?
   Cela ne correspond en rien de rien à la gauche actuelle, mais me classerait (moi et les sans-frontières) comme les seuls de gauche (ou gauchistes ?). En particulier, la phrase célèbre de Michel Rocard « la France n’a pas vocation à accueillir toute la misère du monde » incarnerait le contraire absolu de la gauche donc l’extrême-droite et pas du tout la (prétendue) gauche (se disant raisonnable). La constitution française, pro-souveraineté nationale anti-mondialisme serait d’extrême-droite, donc tous les candidats à la présidentielle seraient d’extrême-droite, d’accord.
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Nouveaux éléments de discussion, 11/04/2022
• Mon ami contradicteur répond à mon ajout du 04/10/2021 et à des ajouts simultanés à d’autres sites, mais sa réponse commune doit être rassemblée quelque part, par exemple ici. C’est moi qui numérote pour répondre ensuite ;
« 1/ Je reste toujours étonné que tu regardes cette chaine d’extrême droite c-news. Chaine qui a fabriqué le nazi Zemmour. 2/ Quant au féminisme j’avoue mon plus grand scepticisme vis à vis ce courant de pensée. Que je connais mal d’ailleurs. On pourrait sans doute être d’accord sur les conclusions que tu en tires. 3/ Mais c’est une confirmation, si besoin en était encore, que cette c-news n’est qu’une chaine d’extrême droite. L’extrême droite adore renverser les notions. Certains diraient que c’est sataniste. 4/ Le père Le Pen, qui dirigeait un mouvement d’extrême droite collaborateur nous sortait « les résistants c’est nous ». La définition de la gauche par les charlatans de c-news est littéralement aussi grotesque que des nazis défendant les juifs. 5/ La gauche veut l’égalité et les droits. Cela correspond aux luttes que méprise ces nazis de c-news. Ce combat, qu’on l’approuve ou pas, est bien un combat de gauche. Ça me penser à un autre fasciste, Manuel Valls, qui nous raconte que, puisque il y a égalité des droits entre les races en France donc le racisme n’existe pas. ».
   Je réponds :
1/ Mon ami balance l’insulte « extrême-droite » (sous-entendu néonazie) comme une ex-collègue employait le mot « con » : « untel, c’est un con ! tel autre, c’est un con aussi ! et l’autre là, c’est un con ! ». Aucun argument, aucun contenu, seulement de la haine insultante. Zemmour n’est pas un nazi, il n’a nullement appelé à brimer les Juifs par exemple, dont il fait partie. Il n'a jamais prétendu à la supériorité aryenne, à ma connaissance, ni à l'espace vital allemand, etc. Mais s’il s’agit de balancer des insultes, on peut certes affirmer n’importe quoi, je n’aime pas ça.
2/ OK.
3/ « Renverser les notions » ne me parait pas un mal en soi : les scientifiques Pasteur, Darwin, Mendel, Einstein et plein d’inventeurs et pionniers techniques ont « renversé des notions » (en recevant des tonnes d’insultes) mais peut-être à raison, il me semble correct d’écouter, envisager, avant de juger et a fortiori de condamner.
4/ La notion de résistance, élevée au rang d’absolu non étendable à d’autres, me parait suspecte. Oui, la propagande française clame que Les Résistants sont en 1941-45 les démocrates et communistes ayant combattu les nazis et collaborationnistes, mais il ne me parait nullement insensé d’entendre des nazis plaider qu’ils étaient les résistants contre le communisme, par exemple. Tout est relatif, je pense, en termes d’appellation, alors que réserver certains mots à certains sacralisés me semble plutôt injuste. En tout cas, condamner comme odieux (ou sataniste) le relativisme me semble injuste (voire odieux si j’étais aussi intolérant, en retour). Quant au fait de dire que le Front National était un mouvement collabo : peut-être qu’historiquement, à sa création, des collabos se sont mis là-dedans (et ailleurs : François Mitterrand dans la gauche dite modérée, Maurice Papon dans la droite dite modérée, etc.), mais les thèmes qu’il criait n’avaient aucun rapport avec ça, dire que c’était un parti-collabo me semble une nouvelle insulte, davantage qu’un jugement argumenté solidement.
5/ Il est totalement faux que la gauche veut l’égalité : Michel Rocard a reconnu qu’il ne voulait pas accueillir la misère du monde et donc pour ça son gouvernement de gauche pratiquait la discrimination anti-étrangers sans papiers, rejetés et brimés même s’il s’agit d’humains a priori non violents. De même, la gauche veut des privilèges pour les fonctionnaires en refusant l’égalité avec les petits employés du secteur privé ; c’est ça la gauche, de Mitterrand à Mélenchon, même si mon ami juge que François Hollande et Manuel Valls ce n’est pas la vraie gauche.
   Quant aux droits, quels droits ? Le droit de tuer son prochain ? Ce n’est pas tous les droits qui méritent d’être promus, et si ce sont les droits définis par la loi, la droite fait pareil et c’est injuste (à gauche et droite) car certaines lois sont injustes, comme la loi Gayssot bannissant la liberté de pensée sans violence, officialisant le racisme anti-amérindien, instaurant une dissidence politique classée crime de droit commun (principe totalitaire). Certes le sieur Gayssot était communiste, comme le stalinisme oppresseur d’opposition « au nom du droit » (si le législateur est tyrannique, les droits sont tyranniques, de gauche comme de droite). Attention, il convient de tout soupeser en analyse critique, pas de balancer des grandes notions aveuglément.
   Enfin, dire que « puisqu’il y a égalité des droits entre les races, le racisme n’existe pas », ce n’est pas une énorme connerie totalement dénuée de sens, comme semble l’affirmer mon ami. A mon avis, ça vient de la controverse sur le « racisme systémique » de la police, affirmé par Assa Traoré, Audrey Pulvar, etc. : face aux accusations que « la police est raciste », les gouvernants répondent « non il n’y a pas de racisme systémique, organisé en haut lieu, volontaire, pas du tout ; il peut y avoir ("exister") un policier raciste ici ou là, hélas, comme dans chaque profession, mais les lois sont antiracistes, donc faire respecter la loi devrait l’être aussi ». Bref, il y a deux erreurs possibles : trop généraliser le mal, trop généraliser le zéro-mal. La juste mesure semble l’examen au cas par cas, le contraire de ce que fait mon ami balançant des grands jugements péremptoires pour condamner, sans envisager les objections (que je lui adresse ici).
• Et puis réponse à mon ajout du 05/10/2021 ;
« 6/ Charlotte d’Ornellas qui a succédé à Zemmour est tout aussi à l’extrême droite que lui. 7/ Ce n’est pas parce que il y a des assassins autrefois qu’il faut soutenir les assassins d’aujourd’hui. C’est non seulement criminel mais débile. Voilà où en sont les pisse copies français trempés de fascisme et je suis trop gentil. 8/ Petite précision le monokini existe depuis les années 50 et c’est plutôt sage. C’est le bikini qui est plus sexy, C’est un deux pièces qui montre le ventre. »
6/ J’entends ça comme « c’est une conne », sans argument : insulte pure. Ce n’est même pas que je ne suis pas d’accord, c’est comme si j’entendais du « rien », une absence de pensée, à laquelle je n’ai rien à dire.
7/ C’est une accusation très violente (« criminel ! » « débile ! » « fasciste ! »), mais je ne comprends en rien de rien à quoi ça s’applique, le texte source ne parlant en rien d’assassins. Mystère, illisible.
8/ La précision qu’il me donne semble erronée, d’après Wikipédia, datant le premier monokini du début des années 1960, pas des années 1950. Et, à l’époque, c’était un vêtement militant, et je crois illégal (seins à l’air formant « attentat à la pudeur » en France). Je n’ai pas connu cette époque avant 1968 (quittant la France bébé et revenant en 1969). Les années 1970 étaient des années bikini sans seins à l’air (hors plages nudistes parait-il, zones méconnues ayant une dérogation). Ce qui s’est passé est que dans les années 1980 est apparue la mode très populaire du monokini (au sens : bas du bikini en ne mettant pas le haut, sans cher vêtement spécial), comme suite à la libération sexuelle de 1968, et ce n’était plu’ verbalisé mais admis. (A la télé à l’époque [je n’avais pas la télé mais j’en ai entendu parler], il y avait à heure de grande écoute la playmate de Stéphane Collaro, faisant strip tease et se montrant nue, ce qui ferait hurler à l’inadmissible actuellement). Puis l’évolution a conduit à abandonner ce monokini de la pauvre, le condamner, les féministes hurlant que ça excitait les « horribles mâles, pléonasme ! », maintenant ça semble classé encouragement aux agressions sexuelles, y compris le maillot rare et cher dit monokini d’avant 1968, qui avait pareillement les seins à l’air, pas « sage » au sens féministe actuel. Il me semble que les seins à l’air sont actuellement interdits dans les règlements intérieurs des piscines municipales, la loi (comme les mœurs) a donc bien fait le va et vient dont je parlais (démentant le prétendu progressisme à sens unique), je ne vois pas pourquoi on me donne tort sur ce sujet.
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Le transhumanisme dans le débat politique ?, 17/04/2022
   Aujourd’hui ou hier, entre les deux tours d’élection présidentielle en tout cas, j’ai vu un mot très étonnant posté sur Facebook par une amie (ou par quelqu’un piratant son compte, comme c’est arrivé à mon père) : « La véritable opposition n'est ni entre Macron et Le Pen, ni entre populistes et oligarques, ni entre centre et extrême droite, ni entre mondialistes et nationalistes. Ce ne sont que les formes d'un combat plus profond mais qui est caché au commun des mortels pour éviter de réveiller les "masses endormies". La véritable opposition est philosophique et spirituelle. C'est l’opposition qui rebattra profondément la cartographie anthropologique profonde ébranlant Ia conception même de l’humanité. Cette opposition est celle entre transhumanistes et bio-conservateurs. D'un c6té, il y a ceux qui considèrent que l'homme, possesseur de Ia nature, doit devenir possesseur de lui-même et que l'homme est une machine imparfaite qu'il faut utiliser, manipuler, améliorer pour les intérêts de la société au détriment de la diversité humaine. De l'autre, il y a ceux qui considèrent que l’homme fait partie d'un tout, qu'il n’est qu’un locataire de passage et qu’il doit conserver tout ce qui peut l’être pour le bien de ceux qui viendront après eux. La lutte est celle entre l’eugénisme technologique et l’humanisme holistique, la lutte entre l’utilité et la dignité de l'homme. »
   Je ne sais pas d’où vient ce texte, il me parait prétentieux ; je ne connais pas le mot holistique et Google me dit que ça signifie « qui relève du holisme, doctrine politique de 1926 pensant que les ensembles sont supérieurs à la somme de leurs parties ». Oulla, c’est compliqué, pour dire quoi ? (Enfin, je sais qu'en biologie la synergie peut donner 2+2=5 mais ce n'est pas une généralité. Le cas le plus courant est 2+2=4 mais en cas d’antagonisme on a même 2+2=3. Et puis… ce n’est pas tout qui est additif : si on applique consécutivement 2 traitements donnant 50% de succès (et 50% d’échec), le total n’est pas (50/100)+(50/100)=100% de succès (et d’échec ?!) mais souvent (50/100)*(50/100)=25% d’échec, et le complémentaire 75% de succès (pas 25%). Généraliser en parlant de somme partout normalement sauf miracle holistique semble incompétent.). Je crois comprendre que le reste du texte ici veut dire que Macron c’est mal, prétentieux technologiquement (avec sa « start-up nation » de banquiers numériques) et utilitariste (peut-être). Apparemment, il serait affirmé vouloir transformer les humains en machines améliorées, or je ne l’ai jamais entendu dire des trucs comme ça, par contre il a dit quantité de trucs absurdes, incompétents, idiots et dictatoriaux qui me choquent profondément. Pour le rejeter, aucun besoin de lui attribuer des intentions secrètes inavouées. Et l’autre côté est présenté par le camp macroniste comme des monstres hitlériens, pas du tout des gentils humanistes, au contraire. Ni Macron ni Le Pen, s’entendant sur la police des frontières, ne me semblent humanistes, le discours ci-dessus me semble infondé en ce sens, personne n’incarnant là le camp du Bien prétendu (respectueux de « la dignité humaine », sans discrimination des étrangers – exigée par la Constitution parlant de souveraineté nationale).
   Pour en revenir aux deux blocs décrits, que j’ignorais, je peux tenter de dire ce que j’en pense, même si ça ne me semble n’avoir aucun rapport avec cette présidentielle.
– Côté transhumaniste (?), je n’approuve pas que l’homme se dise possesseur de la nature, et toutes les catastrophes naturelles et biologiques le montrent plutôt nul en la matière, à prétention usurpée en forme d’orgueil infondé. Je ne comprends pas ce que signifie que l’être humain doit devenir possesseur de lui-même, ça me semble du bla-bla. Et puis je considère que l’homme n’est pas qu’une machine mais aussi un esprit rêveur, mais je n’ai jamais entendu quelqu’un affirmer le contraire, je ne perçois pas l’objet de la diabolisation ici assénée. Parler des « intérêts de la société » (dans le vague) me semble aussi du bla-bla de fier diplômé en sociologie, ayant oublié de réfléchir mais récitant les lieux communs de son milieu prétentieux. Les intérêts de la société sont-ils qu’il y ait des milliardaires oisifs et des travailleurs de peine payés misérablement ? cette question est une injustice morale anti-altruiste, pas du tout un truc sociologique savant concernant des « intérêts » flous, non définis. Quant à l’eugénisme, je ne sais pas quoi en penser, il me parait un peu hors sujet : dans des romans de science-fiction, on nous parle de savants fous voulant construire à la chaine des humains améliorés jamais malades jamais rebelles, mais la crédibilité de pareil projet n’est nullement avérée, pas un horizon dangereux qui nous menace assurément, je crois. Ne pas être malade n’est pas un mal mais un bien, et encaisser sans douleur les désagréments pourrait être positif, ça se discute (ce n’est pas horrible indigne : les médicaments dits anxiolytiques et antidépresseurs ne sont pas du tout un crime contre l’humanité, mais un truc intéressant sur le principe quoique très imparfait et en grande partie inefficace). Le côté technologique est encore un mot prétentieux, la technologie étant la connaissance de la technique, mais on emploie le mot ronflant pour parler de la simple technique, je n’aime pas ça. Et la technique n’est pas du tout sur le point de protéger de toutes les maladies, ce bla-bla ne parait en rien crédible, et n’a (accessoirement) rien à voir avec l’horrible Macron. Enfin, je ne comprends pas en quoi ces transhumanistes idolâtreraient « l’utilité » de l’être humain, utilité pour faire quoi ou obtenir quoi, du fric ? Ce n’est pas expliqué, ça ne semble même pas pensé, seulement peint en couleurs dites laides, pour faire pencher la préférence du lecteur dans l’autre sens. Pas dupe, je m’y refuse. Je suis allé demander à Google la définition de transhumanisme, et ça parle d’amélioration de l’humain (un peu comme eugénisme, mot que je connaissais mieux) jusqu’à supprimer la vieillesse et la mort. Certains diront que c’est du Macron typique, voulant repousser l’âge de la retraite voire supprimer la retraite pour travailler bien plus longtemps, éternellement dans l’idéal, mais il faudrait assumer je crois les conséquences de pareille utopie : il faut cesser de faire des enfants, de forniquer, sinon la planète explosera de surpopulation invivable… Non, ne surtout pas réfléchir, puisque c’est une vue de l’esprit pas crédible, un rêve virtuel, un bla-bla nul quand il se prétend sérieux. J'ai entendu dire que les plus grands milliardaires étasuniens sont ainsi transhumanistes, tel étant leur don à l’humanité pour l’éternité selon eux, mais ils ne sont même pas fichus capables de guérir tous les cancers, ils peuvent jeter par la fenêtre des milliers de milliards de dollars, ce n’est pas pour autant que leur rêve est crédible. Des trucs de science-fiction sont survenus, comme le visiophone (et gratuit) c’est vrai, mais en matière médicale on en est immensément loin, et ça semble un trou sans fond (d’autant que l’évolution darwinienne des microbes créerait des nouveaux dangers au fur et à mesure qu’on éliminerait les anciens, possiblement). Un optimisme forcené est bien sûr envisageable, mais il semble peu convaincant.
– Côté « bio-conservateurs », je suis un peu gêné par le nom, un peu contradictoire. En effet la pensée unique dit que le bio c’est bien et conservateurs (opposé de progressistes) c’est mal. Bof, voyons le contenu (et je donne parfois raison aux dits conservateurs contre les prétendus progressistes, comme au sujet de l'avortement, assassinat d'innocents selon moi et les dits "conservateurs coincés ou/et religieux", droit magnifique indispensable selon les "progressistes admirables"). « L’homme fait partie d’un tout » me semble une phrase candidate au concours de « parler pour ne rien dire », et je ne vois pas en quoi ce serait contredit par les autres (les individus humains font partie d’une société, selon la pseudo-logique du paragraphe précédent). Dire que l’humain est un locataire de passage sur la Terre, je l’ai entendu dans des propos écologistes extrémistes, qui ne m’ont pas intéressé. Pourquoi locataires ? quel loyer payons-nous ? Quant au terme « de passage », il fait de la prospective affirmant un futur sans preuve ni rien, pourquoi l’humanité ne pourrait-elle pas être globalement immortelle ? même après l’explosion du soleil dans mille milliards d’années ou quoi (disent les scientifiques cosmologistes), des astronefs pouvant conduire nos descendants ailleurs, la science-fiction le raconte dans tous les sens, sans être assurément fausse (personne ne connait le futur lointain). Quant à « conserver tout ce qui peut l’être », c’est contestable pour des trucs affreux comme le virus de la variole, etc. Ce propos généraliste semble oublier de réfléchir, ne pas envisager les objections évidentes. Quant à respecter la diversité humaine, euh… ça semble un propos de privilégié n’ayant pas été confronté aux difficultés terribles de la condition de « parent d’enfant handicapé mental lourd », que cet élément de variété disparaisse pour les générations futures n’est pas une horreur, au contraire. Enfin, je ne suis pas partisan de l’avortement tueur mais si c’était guérissable par un petit médicament, je ne hurlerais pas au scandale au nom de la préservation de la diversité humaine. (Moi non plu’ je n’ai pas d’enfant tel, je suis privilégié, mais ça ne m’empêche pas de réfléchir, moi). Quant à faire « le bien » des générations futures, je fronce les sourcils avec suspicion : ce que nous appelons le bien selon nos critères présents ne sera pas forcément le bien selon ces générations futures, et il est encore une fois prétentieux de nous donner raison en condamnant tout relativisme. Nos lointains ancêtres ont cru faire notre bien en nous léguant un monde ordonné avec esclavage et nous les classons monstres, incarnation du mal (sauf les intolérants historiens condamnant de juger le passé avec les yeux présents – ce qui me semble pourtant obligatoire sinon la discipline Histoire ne mériterait que la poubelle selon moi). Pareil peut nous arriver, et il n’y a je pense aucune assurance en la matière. Le bien est relatif au point de vue qui le définit, certes condamner ceux qui sont opposés au bien tel que je le définis est pratique, mais un minimum de prudence semble nécessaire, le doute me semble préférable, souvent voire toujours. Quant à « la dignité de l’homme », elle semble très problématique, la tendance actuelle étant que chaque minorité se dise agressée indignement par un point de vue réservé donc non favorable à 100% à sa domination. Balancer des grands mots pompeux ne me semble pas un argument philosophique mais un obstacle à la réflexion.
   Bilan : non seulement, ces deux pôles décrits ne me semblent avoir aucun rapport avec les deux camps en finale présidentielle 2022, mais ils semblent des définitions très contestables et déplaisantes, différemment mais autant. Contrairement à ce qui est prétendu, ça ne me semble ni philosophique ni spirituel, mais verbeux, moche.
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Discussion sur le transhumanisme, 19/04/2022
   Mon amie me répond de manière très intéressante, très surprenante en même temps : « Je ne comprends pas trop pourquoi ce texte a pu te choquer, j’ai l’impression qu’il y a comme une incompréhension car en fait il fait suite à une discussion que nous avions eu, lorsque je te disais que dans l’absolue, je ne souhaiterais voter ni pour MLP ni pour EM et m’abstiendrais volontier en signe de protestation contre le mode de gouvernance en place. Finalement, je pense plus important de barrer la route à EM en votant MLP. Mais ce texte parle justement de ça, de ce choix entre :
- le maintien du système actuel, qui avec EM ira vers la mise en place du nouveau ordre mondial et le transhumanisme (ce n’est plus un secret, lui et ses comparses, Davos et Atalli par exemple, ne cachent plus leur plan machiavélique, je suis étonnée que tu ne sois pas au courant, mais sans doute est-ce peu repris à la télévision)
- la construction d’un nouveau monde, pourrait-on dire, où l’humain et l’environnement seraient au centre des préoccupations et des priorités. Ce projet n’est malheureusement porté par aucun candidat aux élections, il serait à construire tous ensemble, en mettant en place une mode démocratique participatif. Certains imaginent un monde sans argent par exemple, j’ai entendu des choses très intéressantes là-dessus. Il y a tellement de choses à imaginer pour un monde humain et solidaire, tout serait à créer !
PS : j’ai toujours compris le mot « holistique » dans le sens « en globalité ». Par exemple, moi qui m’intéresse aux médecines douces, beaucoup d’entre elles ont une approche holistique, c’est-à-dire qu’elle prenne en compte le patient dans sa globalité (physique, émotionnelle et psychologique) afin d’éradiquer la maladie à sa source.
»
   Je réponds pas à pas :
– Je confirme que ce texte-source m’avait choqué, et cette clarification ici confirme le malentendu lourd. Effectivement, je ni jamais entendu le président Macron parler de transhumanisme, directement ou non, donc lui attribuer ce projet est bien révéler un secret pas du tout officiel, pas documenté apparemment. Peut-être que sur les réseaux sociaux, les algorithmes de sympathie « like » font que les gens y croyant se confirment les uns les autres dans leur croyance, mais si on n’entre pas dans ce cercle, rien n’incite à y entrer. Et je ne crois en rien crédible que Macron ou Attali veulent éradiquer toute maladie humaine pour améliorer la productivité, ça ne parait en rien de rien crédible. Enfin, j’ai le souvenir de gestionnaires idiots, ressemblant à Macron, qui demandaient à notre service Recherche : combien de temps vous faut-il pour créer tel produit ? Alors que la réponse était « on ne sait en rien si on y arrivera, et encore moins le temps que ça prendra au cas où ce soit possible. On peut y travailler tant de temps, dépenser tant, mais sans aucune garantie à l’avance de résultat positif. » ce que ne comprenaient pas les gestionnaires incompétents (en science expérimentale). Que cela s’applique à toutes les maladies, c’est tellement stupide que je ne crois pas que les divers maîtres du monde y croient fermement. C’est comme « combien de temps faut-il pour trouver un vaccin contre tous les cancers ? ». Ben on ne sait même pas si c’est possible, si ce sera possible un jour, alors : encore moins le temps et le coût pour cela. Pareil pour l’arrêt de la vieillesse et mort humaines, après des millénaires sans réussite aucune et stagnation des progrès récents en espérance de vie (d’ailleurs contestés par des historiens, analysant les chiffres de manière inhabituelle en défalquant la surmortalité du semi-esclavage au début de l’ère industrielle). Rien ne m’incite personnellement à croire à ce grand projet transhumaniste, chez Macron de manière inavouée. Même si de plus en plus de gens en parlent entre eux. Et qu’il serait le fils du Diable ? ça me parait du même ordre en pouvoir de conviction : extrêmement faible (certes pas totalement impossible, oui).
– Il était affirmé que la finale de présidentielle, en plus du candidat transhumaniste Macron, avait un(e) candidat(e) humaniste, et il est totalement faux d’appeler humaniste une fervente nationaliste comme Le Pen. Elle subit certes plein de diabolisations absurdes, mais il est aussi absurde de la couvrir de louanges de l’autre côté. Le nationalisme est un des principaux contraires de l’humanisme : cela dénie que tous les humains sont égaux en dignité et en droits pour préférer les compatriotes. L’article était donc totalement « mal pensé », me choquant à ce titre, outre de multiples détails non crédibles.
– Ceci dit, je peux l’entendre, et c’est pour ça que je l’analysais avec intérêt sans le mettre à la poubelle avec seulement un haussement d’épaules, mais je n’y adhère nullement. Libre à mon amie de le prendre au sérieux, au sein de son groupe Facebook de croyants (qui ne me dérange en rien, et ne me semble pas menaçant pour qui que ce soit, en violence veux-je dire). Et si ça fait perdre l’élection à Macron, tant mieux, en un sens. Mais je n’y crois guère.
– Pour le mot « holistique », j’entends l’explication donnée, merci, mais je trouve quand même que c’est une bien prétentieuse façon de dire « en globalité », en se référant à un politicien ayant apparemment oublié de réfléchir sur la crédibilité des logiques additives dans le monde. J’ai le sentiment d’avoir cassé son bla-bla, et reste le mot « en globalité », parfait et sans prétention.
– Enfin, pour le monde différent qui serait à créer dans l’idéal, c’est d’une certaine façon ce que je faisais en inventant l’humbilisme. Plein d’utopies sont envisageables, formulables, développables, mais attention à la mise en pratique, qui risque de virer à la dictature comme le communisme face à l’opposition des gens, comme naturellement égoïstes avides de privilèges indus. On peut rêver, mais le concrétiser est une autre histoire, et aucun candidat à cette présidentielle ne donnait pareil espoir, même pas les 2 trotskistes (de mouvement jamais venu au pouvoir dans le monde, je crois), en tout cas pas du tout la candidate Le Pen, qui semble vouloir une gestion type Viktor Horban en Hongrie (qui n’est en rien un Hitler, mais pas un ange merveilleux non plu’, parait-il – je ne parle pas de sa résistance à la dominance européenne LGBT mais à son rejet antihumaniste des migrants après que plein de migrants hongrois aient conquis l'Amérique, comme la femme de Gus Whitehead dont je viens de traduire la biographie, faisant référence à la communauté hongroise aux USA).
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Discussion à nouveau, 19/04/2022 bis
• Mon ami contradicteur répond en retard à mon ajout du 28/10/2021 : « (…) 2) Tu confonds en bon homme de droite le libéralisme économique et le libéralisme politique. Ça n’a rien à voir. L’alternative de la crise du covid était de laisser effondrer l’économie française. En effet les SDF n’ont pas de dette. 3) Valls a dit pour le « terrorisme », je cite, « expliquer c’est déjà excuser ». C’est exactement ce qu’aurait dit Mussolini. Quant à son racisme on l’a vu à l’œuvre dans les rues d’Evry, son fief électoral français, il manque de « blancos ». Si ça ne te convainc pas, tant pis. 4) Je ne peux que te proposer d’étudier des livres d’économie et de te faire ton avis. Je t’avais proposé un excellent livre, celui d’Henri Denis, mais il ne t’a pas convaincu. 5) Je ne peux que te conseiller encore de regarder des livres sur le sujet. 6) Tu n’as pas inventé l’expression de « socialo communiste » mais tu l’as reprise. Donc approuvée. (…) 7) Je trouve ton argumentation totalement confuse confondant tout un amalgame assez incompréhensible. (…) 9) Je tire quand même de tes écrits que tu considères que les religions du Livre sont la matrice de certains totalitarismes. C’est pour ça d’ailleurs que tu veux les interdire. 10) Je ne peux que reprendre l’exemple que j’avais cité il y a longtemps. A peine 10.000 Syriens comme refugiés en France et on est au bord de la guerre civile. Regarde où en est l’extrême-droite dans ce pays. Et tu crois que ça n’amènera pas la guerre d’ouvrir toutes les frontières. Zemmour veut non seulement chasser les étrangers mais même les Français d’origine étrangère. C’est dire. 11) Toujours la même chose. Pour toi les pauvres des pays riches sont des privilégies. C’est faux. »
   Je contre-réponds ;
2/ Ce n’est en rien être un homme de droite que d’entendre le qualificatif « libéral » sans précision, semblant vouloir dire à la fois économique et politique, en un même mouvement de laisser faire sans intervention dirigiste sévère. Un auditeur de gauche peut tout autant le comprendre qu’un auditeur de droite et qu’est-ce qui fait dire que je suis dans telle catégorie ? (si ce n’est la mauvaise foi). L’insulte est tout à fait injuste. « De droite » veut dire « anti-partage, pro-riche » (égoïste), ça n’a rien à voir avec le sujet et ce n’est pas mon cas. Je suis même de gauche vraie au sens anti-riche pro-partage entre travailleurs, même étrangers (contrairement à la droite française actuelle, mais aussi à la gauche cf. de Georges Marchais à François Hollande), mais certes pas avec les faux travailleurs que sont les faux-chômeurs (contrairement à la fausse-gauche actuelle, ressemblant dans son erreur au parti communiste soviétique ayant dissuadé du travail car chacun attendait tout du partage automatique).
   Je n’ai toujours pas compris ce que prétend mon ami : moi j’ai entendu partout en 2017 Macron être présenté comme libéral, était-ce au sens économique ou politique (pour la gauche jugeant que ça n’a rien à voir) ? Silence… Ben pourquoi ne pas le dire ? je pourrais alors me limiter à la moitié de mes critiques qui correspondent, mais ne pas répondre continuera à me faire dire les deux, sans que cela n’ait aucun rapport avec une conception de droite. Macron est anti-libéral politique et économique, le constater peut se faire de gauche comme de droite.
   La crise covid a été artificielle et semble-t-il idiotement décidée. L’alternative était de ne pas confiner comme en Suède, qui a eu un taux de mortalité bien inférieur au nôtre. Sans effondrement de l’économie locale. Pourquoi croire ce que prétend Macron pour se justifier ? Bien sûr qu’il raconte ce qui l’arrange, ce qui justifie apparemment ce qu’il a fait, mais ce n’est pas pour autant la vérité. Cette affaire covid a été le règne du mensonge à immense échelle. On a appelé « tué par covid » quiconque mourrait de n’importe quoi en étant positif au test, sans aucune relation de cause à effet démontrée. Et cela n’a pas fait « mourir les gens prématurément » : l’âge des décédés covid est l’âge de décès antérieur sans covid, exactement comme si on avait appelé « tué par covid » les gens s’éteignant normalement pour diverses causes. Rien n’obligeait à effondrer l’économie, rien n’a été démontré à ce sujet. « Il faut faire confiance en la compétence des médecins » ne me semble pas un argument, quand il y avait des incitations budgétaires à déclarer les gens « morts de covid », l’appât du fric suffit à expliquer la déferlante de morts du covid. De même, il y a eu cette année là zéro mort de la grippe, au lieu de 10.000 par an chaque année, pourquoi ? Parce que (selon moi) les gens qui étaient autrefois dits « morts de la grippe » (sans preuve) devenaient appelables « morts du covid » (sans preuve), et la pression officielle était pour cette nouvelle appellation. On était immensément loin d’une calamité s’abattant sur les gens en bonne santé pour les casser sans autre raison. Tous les morts en EHPAD (de vieillesse selon l’appellation antérieure) étaient dits « tués par le covid » au début, avant que, quand même, on finisse par basculer vers une semi-logique « il faudrait quand même qu’ils fassent le test avant ». Mais un test sars-cov2+ couramment est lié à une situation asymptomatique, et on peut mourir de vieillesse avec un sars-cov2 asymptomatique ce qui était aussi affirmé « tué par le covid », à tort. Mon ami a, je sais, une totale répulsion à se mêler des affaires médicales, après avoir échoué au concours de médecine, mais moi je n’ai pas peur de me pencher sur leurs abus d’autorité et de pouvoir, à les challenger, à les prouver en faute. Qu’il s’agisse de personnes brillantes en récitation n’en fait en rien des personnes logiques et lucides. Simplement elles ont obtenu le fromage d’une prétendue compétence à elles réservées, et je le conteste. Là comme ailleurs, je déteste les abus de pouvoir, d’autorité.
   La France (macronniste) sous covid, nationalisant son économie entière, pour salaire de substitution sans travail (« chômage partiel ») en confinement, a été je crois championne du monde dans le creusement de la dette publique, en relatif (certes pas en absolu comparé à un pays dix fois plus peuplé). Ce n’était nullement la seule solution mais la plus extrêmes des solutions, les autres pays n’étant nullement morts de misère. Mon ami est keynésien, partisan de la dépense à perte automatiquement compensée par revenus revenant ensuite mais là : qu’est-ce qui garantis à l’état le retour sur investissement ? Rien. Il n’y a pas eu retour sur investissement annulant le creusement de dette pour revenir à l’antérieur, non, la dette a énormément augmenté puis continué à partir de là comme avant sans aucun retour à l’équilibre. L’économie arrêtée a redémarré, oui, mais les finances publiques sont restées en déficit chronique sans retour de taxes mirobolantes équilibrant les comptes. Soit Keynes était idiot soit il parlait d’autre chose. Je penche pour la seconde hypothèse car il raisonnait en économie fermée alors que les sommes de chômage partiel versées aux classes populaires et moyennes ont essentiellement servi à acheter (comme d'habitude) du made in China ne rapportant que très partiellement au côté français. D'où énorme déficit du commerce extérieur, avéré et même battant les records, même si je ne comprends rien à l'économie (mais je pense déceler les mensonges principaux des prétendus sachants).
3/ Non, je ne suis pas convaincu par ce que je n’ai pas vu, personnellement. Et, même si je suis choqué par la phrase diabolisant l’explication des actes choquants, la réduction ad hitlerum ou ad mussolinem ne me plait pas comme procédé oratoire : plein de gens peuvent incarner l’intolérance, aussi bien Mao et Staline à gauche que Macron au centre et que McCarthy et Reagan à droite. Qui plus est, je n’ai aucune sympathie envers Manuel Valls, que je trouvais horrible quand il était premier ministre, je n’ai pas le souvenir de l’avoir choyé et protégé contre les foudres de mon ami, je ne commentais qu’une phrase sans que le jugement sur la personne émettrice ne me paraisse devoir en déterminer le caractère entendable ou non. Sinon, la prochaine fois qu’on me citera Churchill « la démocratie est le plus mauvais système à l’exception de tous les autres », au lieu de réfléchir à ça, j’invoquerais son terror bombing assassin de milliers de bébés, criminel contre l’humanité… ben non, on peut lire une phrase, l’analyser et en tirer des idées sans nécessairement devoir faire passer préalablement au tribunal l’émetteur pour savoir si quoi que ce soit qu’il a dit est recevable ou à jeter. Je vois là comme une faute de pensée, désolé. Une phrase peut s’avérer intéressante même anonyme, et il n’y a pas à la mettre instantanément à la poubelle s’il est finalement précisé que l’auteur en est Sade ou Hitler.
4/ et 5/ Des livres d’économie affirmant des trucs sans logique ni preuve, je n’en comprends pas le caractère convaincant éventuel. Pourquoi les croirais-je ? En Maths, une démonstration est imparable, d’accord. En science expérimentale, c’est beaucoup plus discutable, mais les réalistes peuvent se laisser convaincre par les prétendues preuves expérimentales (à supposer qu’elles soient véridiques et pas inventées). En sciences humaines, rien de tout ça, il ne s’agit que d’affirmer avec certaines écoles, contre d’autres écoles, je trouve ça totalement nul.
6/ Je trouve les mots de mon ami totalement effarants, est-ce que quiconque emploie le mot « camps de la mort hitlériens », puisqu’il emploie le mot, approuve ces camps de la mort ??? Ce n’est pas un argument mais semble-t-il une accusation tenant de la confusion mentale. On emploie les mots qu’on entend, et on en discute ensuite le sens, le bien-fondé éventuel, l’emploi n’étant pas une faute en soi, selon moi. Sinon on n’aurait jamais pu abolir l’esclavage puis l’indigénat puisqu’employer ces mots aurait été considéré les approuver.
7/ J’ai relu le paragraphe en question, et il me parait très clair, pas confus. Je ne comprends pas ce que je suis dit confondre, sans explication. Mystère.
9/ Ce que dit mon ami est entre à moitié faux et totalement faux, difficile de trancher. Que les religions du Livre (réputées influence majeure en Europe et Méditerranée à l’Antiquité/Moyen-Age/Renaissance) aient apparemment suscité des pensées affreuses menant à certains totalitarismes, j’en suis convaincu, mais de manière floue, sans aucunement affirmer que les religions ont servi de matrice pour écrire précisément telles doctrines, ce n’est nullement mon propos, cela. Et je ne suis pas clairement pour l’interdiction des religions du Livre mais pour leur condamnation. J’ai entendu dire qu’aux USA, le parti néonazi n’est pas interdit, au nom de la liberté, et ça se discute, ce n’est pas un sujet évident, je ne suis pas un farouche interdisseur emprisonnant tout ce qui me gêne, ce n’est pas moi ça. Enfin, ce n’est pas les crimes nazis et autres qui me feraient condamner les religions du Livre, mais leur contenu moralement atroce. Secondairement, si on me répond qu’il s’agit de paroles au second degré à ne croire en rien et ne pas suivre, c’est alors qu’intervient l’argument : si, récemment, ces mécanismes atroces prétendus sacrés ont été répétés, la source n’est donc pas innocente, mais invoquée pour des actes affreux. Bref, ce n’est pas « pour ça » que me semble se justifier la condamnation, mais « ça » intervient dans les débats contradictoires, simplement.
10/ Je n’aime pas l’injure « extrême-droite », galvaudée en France par les diabolisateurs comme mon ami. Ceci dit, je peux lire l’argument en dehors de cela. Je n’ai jamais dit que l’ouverture des frontières serait idyllique sans résistance ni guerre, jamais (sauf oubli, mais sincère). Mon opinion est que, si guerre il y a (et c’est effectivement possible voire probable, oui), nous Occidentaux serions le camp des salauds dans cette guerre, ayant envahi le monde avant de refuser d’être équitablement envahis à notre tour. « Faites ce que je dis, pas ce que je fais », « tous mais pas nous », immoralité caractérisée, égoïsme groupiste forcené dominateur. Ça ne garantirait une non-guerre qu’avec ma position de mea culpa, mais je sais qu’elle est immensément minoritaire ici, c’est une des raisons pour laquelle je ne crée pas d’ambitieux parti politique, recevoir une majorité des voix ici semblant totalement impossible. Point n’ayant rien à voir, mon ami continue à cracher menteusement contre Eric Zemmour qu’il exècre : celui-ci n’a jamais dit vouloir expulser tous les Français d’origine étrangère, ce qui l’expulserait lui-même d’origine algérienne (et origine lointaine, bien avant la colonisation en Algérie Française). Zemmour, rejeté par les urnes, voulait rejeter les étrangers et enfants d’étrangers qui sont délinquants ou refusant l’assimilation, pas tous du tout, affirmer le contraire est travestir sa parole pour le diaboliser malhonnêtement… c’est affreux comme procédé. Quoique c’est plus facile de taper sur quelqu’un dont on déforme les propos pour lui faire dire des horreurs, c’est simplement de la malhonnêteté intellectuelle. Et je ne sais pas pourquoi, mais cela me salirait moi du même coup, pensant le total contraire de Zemmour mais résistant (aussi quoique différemment) aux jugements de mon ami…
11/ Puisque c’est une phrase coup de massue sans argument, je pourrais répondre pareil : « Non, c’est vrai ! » (puisque c’est moi qui ai raison !). Mais il se trouve que je ne suis pas comme ça, moi… Et j’argumente. Qui sont les pauvres des pays riches ? Des SDF refusant les logements sociaux parce qu’alcool et drogue y sont interdits ? Euh, je ne plains pas ces gens-là, non. Des allocataires du RSA ne trouvant pas de travail ? pourquoi refusent-ils les 600.000 emplois sans qualification ne trouvant pas preneur ? Non, ce sont de faux-chômeurs à exigences démesurées (salaire, horaire, distance, etc.), des enfants gâtés, privilégiés oui, totalement, je maintiens mon jugement. Arguments à l’appui, moi, au contraire de mon correspondant, possédant La Vérité révélée des Dieux, apparemment. J’entrevois toutefois un argument, dans les refus d’emploi sans qualification : « c’est trop loin de chez moi et j’ai mes enfants scolarisés à tel endroit ». Hé, si on est demandeur d’emploi sincère, on bouge pour aller vers le travail (mon enfance entière a ainsi été faite de déménagements, pour suivre mon père changeant de ville pour son travail, ce n’est pas idéal peut-être mais c’est une possibilité pas insupportable). Avant ma naissance, mes parents mariés avaient leur travail à des centaines de kilomètres de distance, au début, et ne se voyaient que pour le week-end, ce n’est pas idéal mais c’est ça la dureté du monde du travail, sauf pour les privilégiés exigeant que les offres d’emploi (acceptables du bout des lèvres) se plient à leurs exigences d’enfants gâtés, privilégiés, et payés (« indemnisés ») comme tels…
• Il répond par ailleurs à un mail de ma part du 08/11/2021 avec des mots pas postés sur un site, mais ses réponses appellent discussion je crois, d’ordre politique, alors je mets ça ici. Il dit (c’est moi qui numérote pour répondre) : « 12) La dernière déclaration de Zemmour c’est d’éradiquer la racaille. Je ne suis nul en médecine comme tu le sais mais je parle français et Zemmour aussi. Eradiquer est un terme de médecine qui signifie faire disparaitre. Par exemple éradiquer la variole, qui n’existe plus aujourd’hui en principe. Je ne dis pas que la racaille c’est à dire la délinquance à l’abri des coups de soleil ne mérite pas la prison mais certainement pas l’extermination de masse façon nazie. Zemmour est un nazi CQFD. Et ses partisans aussi. 13) Les demi-dictatures n’existent pas, c’est [JA, notre camarade de lycée] qui m’a appris ça. Il n’y a que des dictatures. La France est une dictature où un seul bonhomme a les pleins pouvoirs. 14) Les gens de C-News sont partisans d’une France identitaire c’est à dire catholique et surtout antimusulmane. Nous sommes dans Maurras où le musulman a remplacé le juif. C’est à dire dans l’extrême-droite collaboratrice. Maurras ayant échappé au poteau à la libération grâce à son âge canonique comme son copain Pétain d’ailleurs. L’extrême droite a toujours été divisée. Les combats entre ligues d’extrême-droite dans les années 30 et 40 allaient jusqu’à mort d’homme et de femme d’ailleurs (affaire Masse par exemple). Et ce n’est pas parce que Jacques est un dictateur que Pierre ne l’est pas. Ton raisonnement ne tient pas. 15) J’ai lu un livre de Bock-Coté. Tous les poncifs de l’extrême-droite y sont présents et je ne serais pas surpris que ces paroles extrémistes l’aient chassé de son pays d’origine le poussant à sévir chez nous. 16) Il n’y a aucun racisme dans ce que je dis. Je ne supporte pas l’accent québécois comme je déteste la musique de Wagner. Les deux me cassent les oreilles. C’est quand même mon droit. Et je n interdis à personne de trouver ma voix epouvantable.et mon accent parisien hélas hérité de mon père alors que ma mère était du sud-ouest. »
   Je réponds à cela aussi :
12/ Il y a une totale mauvaise foi dans le parallèle choisi en forme de diabolisation. Un microbe n’est pas accessible à nos tentatives d’amélioration : soit on le massacre, soit on le laisse vivre et dans ce cas ce sera à nos dépens s’il est pathogène. Tout au contraire, un être évolué comme un humain peut être redirigé, d’une ancienne attitude mauvaise vers un nouveau comportement parfait. On peut éradiquer les fauteurs d’actes mauvais en les transformant en gentils, affirmer qu’il y a forcément massacre est faux, idiot ou malhonnête. Même pour un animal domestique comme un chien, en quelque sorte à mi-chemin entre le microbe et l’humain, une rééducation peut être tentée, par éducateur spécialisé (peut-être hyper-sévère ou autre, je ne sais pas), et ce n’est que s’il y a échec en cela que l’euthanasie est envisageable pour un « chien méchant » apparemment irrattrapable. De même, avant la prison moderne française visant (parait-il) la réinsertion puisque peine à perpétuité jamais exécutée, il y avait autrefois un traitement des bandits autre que la peine de mort ; chasser de la cité (correspondant à l’expulsion du pays ensuite), cela peut éradiquer le mal aussi, sans massacrer du tout. En matière d’intolérance malhonnête : mon ami est un nazi, pas Zemmour, CQFD ? Non, pas d’insulte, mieux vaut réfléchir honnêtement.
13/ SI JA m’avait dit ça, je l’aurais contesté sans le prendre comme leçon apprise. En matière de dictature comme de beaucoup d’autres choses, il y a une gradation et soit on dit que les plus faibles sont demi-dictatures et les plus fortes sont dictatures, soit on dit que les plus faibles sont dictatures et les plus fortes sont hyper-dictatures. Les deux conventions de langage me semblent possibles, condamner l’une, sans le moindre argument qui plus est, ce n’est pas recevable. Autre point : le président français n’a pas les pleins pouvoirs, il n’est pas autorisé à tuer et manger son voisin sous les caméras ou enfreindre la constitution (il n’est pas punissable avant fin de son mandat, certes, mais en attendant il ne peut pas totalement faire n’importe quoi).
14/ Je ne sais pas ce que veut dire « les gens de C-News », je vois sur cette chaine une grande variété de points de vue. L’un est un ancien communiste, un autre un ancien socialiste, une autre une républicaine devenue macronniste sans le dire je crois, il y a souvent des invités LREM et LFI, je ne vois pas de groupe qui seraient « les autres, écraseurs », mais diverses individualités, chacune à sa façon. De même l’autre jour, un débat religieux avait quatre invités : catholique, protestant, musulman, israélite, le catholique n’était pas chef mais l’israélite était celui parlant le plus et le plus fort. Je n’ai pas vu de domination catholique organisée ni de bannissement du musulman. Attention dans le propos disant que les Musulmans sont aujourd’hui comme les Juifs des années 1930, ce propos est classé odieusement antisémite avec plaintes du CRIF à ce sujet pour amalgame insultant la mémoire des Juifs exterminés (contre Mélenchon, Hidalgo, etc. je crois). Par ailleurs, je n’ai jamais dit qu’il y a forcément un dictateur et un seul au monde, ou en un pays, avec des petits dictateurs domestiques, je n’ai jamais affirmé le contraire. Simplement : mon ami traite d’extrême-droite fasciste C-News et pas Macron (seulement traité de dictateur), alors que la définition de fascisme s’applique bien davantage à Macron qu’à C-News, c’est ce que je disais et ça tient parfaitement debout, et ce n’était pas un raisonnement mais un essai d’analyse de vocabulaire, compte tenu des définitions trouvées (ne venant pas de moi).
15/ Je ne sais pas ce que signifie « les poncifs de l’extrême-droite », je vois un nationalisme xénophobe pas moins chez Macron, François Hollande, Sarkozy, etc. A l’évidence, il est davantage condamné par insulte parachutée (« extrême droite, horreur ! ») qu’avec des arguments, discutables en analyse contradictoire, ça semble se confirmer.
16/ Oui, insulter le différent (classé insupportable) n’est pas du racisme, c’est simplement une autre forme du « rejet de l’autre parce qu’il est autre », je n’aime pas ça, quoique ce serait à discuter en cas d’objection éventuelle. On peut naturellement avoir des préférences, mais de là à déjuger quelqu’un, ça me parait trop fort (selon mon échelle de valeurs, personnelles).
• Il répond aussi à un courrier de ma part du 09/11/2021 : « 17) Je n’ai jamais pris De Gaulle pour un fasciste mais Roosevelt par exemple le traitait de fasciste. 18) Le problème de tous ces présidents-dictateurs de la cinquième république sauf De Gaulle donc, c’est leur tendance au pouvoir personnel et disons-le tout net dictatorial. 19) On n’est pas loin du fascisme ou l’homme fort reste la référence contrairement aux démocraties ou le pouvoir est fragmenté et limité dans le temps par des carrières politiques courtes. »
   Je réponds aussi :
17/ Roosevelt, mort en 1944, était bien avant la 5e république de 1958, les deux choses seraient donc indépendantes. Il y a aussi ambiguïté sur l’expression « traiter de », qui a un sens accusatoire gravissime mais aussi un sens figuré au titre de la plaisanterie, pour petit reproche immensément maximisé pour rire ; le mot « traiter de » ne suffit pas à deviner le sens. D’après Google, fascisme au sens second veut dire totalitaire, donc les anti-Nazis De Gaulle et Staline pouvaient être fascistes (français et soviétique) combattant le fascisme allemand, c’est énervant ces mots très graves ne voulant rien dire tout en insultant au dernier degré.
18/ Si la 5e république est une dictature, De Gaulle est aussi un dictateur, je ne comprends rien à ce que dit mon ami. Au contraire, il est très célèbre que De Gaulle gendarmait ce que le seul média ORTF avait le droit de dire, au garde-à-vous, c'était bien davantage dictatorial qu'avec le libéral (politique) Giscard et la suite de 5e république. La révolution de Mai 1968 était d'ailleurs je crois contre cet extrême autoritarisme anti-liberté, mais je n'ai pas bien connu Pompidou entretemps, j'étais jeune gamin à l'époque. En tout cas, dictature veut dire que tous les pouvoirs sont concentrés dans un homme ou un parti ou une classe etc. (ici ce serait une personne). Mais… il y a des contre-pouvoirs : la presse, les juges, la rue, la menace de perdre l’élection suivante, etc. Les leaders n’aiment pas ça du tout, mais c’est moins dictatorial qu’un régime interdisant les élections, n’ayant qu’un seul journal, justice sans indépendance aucune, rue cadenassée par la menace de prison (ou mort) immédiate pour tout contestataire. On revient à la question de dictature douce ou forte, que refuse mon ami et je ne comprends rien de rien à sa logique (s'il y en a une).
19/ La fragmentation du pouvoir en chambres diverses opposées est ce qu’on connait en France (depuis 1981 ?), mais je ne vois pas le rapport avec la démocratie, puisque les prétendus représentants du peuple sont des faux représentants n’en faisant qu’à leur tête, sans obligation aucune (s’ils acceptent d’être « sanctionnés », très petitement, par non-reconduction 4 à 7 ans plus tard). Par ailleurs, dans la démocratie française des années 1960-80 je crois, la carrière politique pouvait être immensément longue, notamment avec les cumuls de mandats, le principe démocratique au sens de république n’oblige en rien à des carrières courtes. Quand au sens vrai de démocratie directe, il n’y a pas de carrière politique du tout.
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Autre discussion, 20/04/2022
   A un autre sujet, à propos d’association caritative sensée m’ouvrir les yeux, mon ami contradicteur m’a écrit : « Ne pas être riche et crever de faim ce n’est pas la même chose. Malheureusement je n’arriverai pas à te sortir de ta mauvaise foi. Mais j’aimerais quand même que tu m’expliques comment on peut être de gauche puisque tu prétends l’être et laisser les pauvres crever de faim. Ou d’une façon plus économique considérer qu’il y a adéquation parfaite et miraculeuse entre offre de travail et demande et critiquer le système capitaliste car celui fonctionne donc parfaitement bien. Chacun ayant bien sûr l’allocation optimale de ses revenus y compris les plus riches. Ça va être dur. »
   J'ai répondu :
   Avec allocation en France, on ne crève pas de faim, à moins de vouloir manger au restaurant, avoir un smartphone, jouer au Loto, etc. Dans de nombreux pays, les repas sont mono-composant (pas composés par diététicienne), et en mangeant du riz et des pâtes, le budget nécessaire à ne pas crever de faim est très petit, bien moindre que l’allocation maladie ou handicapé. Et les assistantes sociales proposent des solutions à ceux ne pouvant se payer un loyer. Non, on ne crève pas de faim en France (sauf illégaux sans papiers ne pouvant s’adresser aux instances d’aide sociale, mais ça relève de tes frontières chéries pas de mon idéal sans frontière).
   La gauche (inspirant Marx et les prêtres ouvriers, etc.) c’est le respect des travailleurs, le chef en col blanc ne devant pas gagner bien plus que le travailleur de peine, ce n’est pas le paiement des refuseurs de travail, pas du tout (ça c’est une fausse gauche dévoyée, qui est la tienne semble-t-il et qui a ruiné l’URSS avec leur 100% de fonctionnaires donc 100% refusant l’effort). Je suis de vraie gauche et tu es de fausse gauche, voilà comment je vois la situation, et si tu continues à m’insulter, me traiter « de droite », c’est moi qui vais te traiter de droite pour tes frontières, ou d’extrême-droite nationaliste. Ce n’est pas idiot mais lucide, désolé (même si c’est immensément inhabituel). Avec ton système selon lequel « est de gauche qui fait comme les gens se disant de gauche » alors François Hollande et Manuel Valls incarnent la gauche parfaite, je crois que toi-même n’étais pas d’accord (avec cette trahison des mots).
   Par ailleurs, pour la quarante-millième fois, je te répète le problème des faux chômeurs : jamais je n’ai dit que 600.000 emplois non qualifiés vacants suffisent parfaitement à éponger 6 millions de chômeurs, jamais, MAIS puisque ces 6 millions refusent ces 600.000 postes, il s’agit de 6 millions de faux chômeurs refuseurs de travail. C’est imparable, sauf mauvaise foi absolue, qui est entièrement de ton côté.
   Amicalement quand même (en désaccord politique pas grave)…
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Preuve que je me trompe ? 02/05/2022
• Mon ami contradicteur répond à un vieux mail du 17/11/2021 dont le détail importe peu, c’est sa réponse qui est peut-être ultra-majeure, elle me prouverait en faute lourde : « Il y a un mot qui ruine, si besoin en était encore, ta théorie fumeuse (bien que je ne crois pas que tu te drogues) des mythiques refuseurs de travail. C’est justement la qualification. Crois-tu par exemple qu’à mon âge, on m’accepterait comme récolteur de raisin. Surtout payé 400 euros par mois, obligé de coucher sous la tente ou je risque d’y gagner des rhumatismes invalidants. C’est du délire. »
   Peut-être que je délire, j’aime bien ça, rêver et inventer, mais je fais plutôt ça en matière d’avions « qui n’existent pas » (moi qui enfant rêvais de devenir ingénieur en dessin aéronautique), ce n’est pas mon principe en philosophie politique. Là, je maintiens que je suis en désaccord avec mon ami, de 59 ans : si le travail en question « casse » les anciens, il n’est pas « pour tous » mais « spécifique aux jeunes demandeurs d’emploi en bonne condition physique », ce qui n’est pas le « sans qualification » dont je parlais. Son exemple (« mot ») est donc hors-sujet, tout au contraire de me prouver en tort. Et puis le SMIC minimum n’est pas à 400€/mois mais 1.000€/mois environ je crois (1.269 me dit Google), en net (et des syndicalistes hurlent qu’on n’a rien à foutre du net, ce qui compte est le brut nettement plus élevé – 1.603 selon Google – avec choix de financer la protection sociale ce qui amène au net à titre de détail « sans importance »). [Si j’ignore précisément le montant du SMIC, c’est pour deux raisons : 1/ Je suis en invalidité médicale depuis 3 ans, un peu loin du monde du travail. 2/ Mon épouse femme de ménage gagne environ 1.000€/mois « à temps plein » mais payée à l’heure par une dizaine d’employeurs avec des temps de trajet impayés, ce qui fait moins de 35 heures « de travail » par semaine.] Quant à « coucher sous la tente », oui c’est la dureté du monde du travail (pour les adultes ayant autrefois refusé le travail scolaire conduisant à mieux), comme les ex-chômeurs que Roosevelt a sauvé de la famine en leur faisant construire des barrages, mon ami ne semble pas juger cela imaginable, lui, en tant que fonctionnaire privilégié (on disait ainsi à propos des fonctionnaires que la poste dite PTT autrefois signifiait « Petit Travail Tranquille » [officiellement Postes Télégraphes Téléphones], oui avec refus absolu du travail à la dure, type monde privé). Réflexion d’enfant gâté, à mon avis. Les miséreux du Tiers-Monde, candidats (refusés, même par le camp François-Hollande/Emmanuel-Macron, pas seulement LePen/Zemmour/Dupont-Aignan/Pécresse) à venir occuper ces durs emplois à logement sous la tente, me paraissent admirables, au contraire de nos « refuseurs de travail », je confirme mon sentiment (mondialiste humaniste) à ce sujet. Mon ami voulant frontières fermées keynésiennement (donc nationaliste) est d’avis autre, OK, je n’en pense pas moins avoir raison (avec frontières fermées, ces postes ne seraient jamais occupés, la demande ne serait pas exaucée, sauf à multiplier par 10 le salaire, donc le coût du produit récolté, il faut le savoir, l'accepter si on ferme ainsi), mais il pense que c’est lui qui a raison, entendu. Les deux sont possibles, comme gauche et droite : gauche travailleuse (mon point de vue) et droite avec assistanat (son point de vue tel que je le décrypte, mal selon lui, affirmant incarner la gauche)…
• Mon ami contradicteur répond à mon ajout du 18/11/2021 (c’est moi qui numérote pour répondre ensuite) : « 1/ le problème c’est que nous n’avons aucun référentiel politique en commun. Ce qui explique nos désaccords abyssaux. 2/ Par exemple quand je parle de gauche, c’est une gauche économique et sociale pas sociétale. 3/ Je l’avais déjà dit. Je ne suis pas certain que le mariage homosexuel par exemple soit vraiment de gauche, même si je n’ai rien contre, je m’en fous. 4/ Mais certains de gauche, type féministe pensent que le mariage quel qu’il soit est un esclavage. 5/ C’est pour ça que la distinction droite/gauche est pertinente pour l’économique et le social. Ce n’est pas net pour le sociétal. 6/ La parabole des talents est une parabole sur la foi. Pas un traité d’économie financière élémentaire. Tu le sais et tu l’utilises à faux en toute mauvaise foi. C’est le cas de le dire. 7/ Quant à dire que la gauche maximale serait le communisme c'est faux. Je crois que c’est Cabet qui voulait un monde de petits propriétaires. 8/ Tu confonds comme toujours, c’est de droite typique, la gauche et le marxisme. »
   Je réponds, donc :
1/ C’est vrai que nous n’avons pas de référentiel politique en commun puisque je n’ai pas de « référentiel politique », je ne sais même pas ce que c’est. Je n’ai pas lu « Le Capital » de Marx ni autre grand livre pouvant se prétendre référentiel j’imagine. Je ne vois pas en quoi ça explique des désaccords : à mon avis, on peut réfléchir et tout réinventer soi-même, sans confrontation entre blocs préformatés intolérants.
2/ J’ai entendu dire que Macron était économiquement de droite et sociétalement de gauche, c’est ce qu’il appelle « en même temps droite et gauche », et ça a re-gagné aux élections présidentielles. Ce n’est pas moi qui le dis ou y adhère, je l’entends simplement et c’est asséné comme pensée dominante.
3/ L’histoire du mariage homosexuel me semble dite « de gauche » pour une raison indirecte : c’est que ce projet de Taubira sous François Hollande (dit « de gauche » socialiste) a rencontré l’opposition franche de la « droite catholique conservatrice » (se référant à la Bible mot à mot), validant en quelque sorte sa prétention à être à l’opposé donc « à gauche ». En ce qui me concerne, je n’ai pas d’avis aussi concernant le mariage homosexuel, je laisse ça aux gens concernés (sans m’opposer à eux, ni batailler avec eux contre leurs opposants).
4/ Je pense totalement erronée la pensée dominante sur l’esclavage marital, indépendamment des notions de droite et gauche. Quand j’étais célibataire, je ne faisais pas le ménage, je m’en fichais si c’était sale, ne recevant pas d’amis (n’ayant pas d’amis, ou pas d’amis physiques présents dans ma région, hors correspondants mail). Je ne faisais pas de repassage, tant pis pour les plis, je ne cherchais pas à séduire, ayant le cœur brisé. Puis mes parents ont insisté pour que je prenne une femme de ménage, OK, elle faisait 2 heures par semaine, et le résultat était mieux que nécessaire à mon goût, OK. Puis je me suis marié, pensant que mon salaire suffisait pour deux, mon épouse pouvant remplacer la femme de ménage. 2 heures par semaine, pas les 28-35 heures (impayées) prétendues par les féministes hurleuses. Mais, hyper-maniaque (voulant perfection princière, comme avec domestiques innombrables payés par la collectivité), elle voulait y passer infiniment davantage de temps, pour que ce soit à son goût. OK, ça la regardait, ça ne venait aucunement de requête de son mari (moi). Puis elle a voulu avoir un travail, insisté pour cela et j’ai accepté. Maintenant elle est débordée, avec travail professionnel + gros travail domestique, c’est son choix, aucunement le mien, ni pour le travail professionnel ni pour l’énorme travail domestique. Si elle se sent esclave, c’est d’elle-même, pas de moi du tout. Les féministes n’ont rien compris, ou généralisé à tort (à partir du cas possible de mari tyrannique esclavagiste).
5/ La pertinence, qui en décide ? C’est pareil pour l’extrême-droite de Le Pen, qualificatif qu’elle récuse mais il lui est dit que c’est sa place physiquement indéniable dans le demi-cercle de l’Assemblée. A ce titre, on ne peut pas dire que la gauche sociétale n’est pas pertinente, si ça correspond à une place physique dans l’hémicycle. Mais… libre à chacun de préférer un sens restreint, je suis personnellement d’accord, sauf quand c’est pris à titre d’argument en soi, comme « gauche = bien par définition » ou « extrême-droite = mal absolu par définition », et c’est pourtant ce qui domine, hélas. Macron a été réélu comme ça, en attisant la « peur de l’extrême-droite » a priori sans examiner le détail (inverse : une populiste s’attaquant à l’oligarchie, comme peuple contre notables)…
6/ Je ne sais rien du tout concernant la parabole des talents, mot que je ne connais pas (j’ai oublié si mon ami me l ’a expliqué par le passé). Quand on lit les Evangiles, le texte ne dit pas « et maintenant, je vais vous conter la parabole des talents », c’est donc un truc théologique de spécialistes discutant de la source, et je ne les ai pas lus, eux, du tout. Dire que je sais ce que concerne la parabole des talents, c’est faux. Je vais demander à Google pour voir. OK, c’est la félicitation du receveur d’argent s’étant enrichi et condamnation de celui ne s’étant pas enrichi, ça je l’ai lu, d’accord. Affirmer que c’est une métaphore sur la foi (gratifiant les méritants à partager le message du Seigneur, condamnant la paresse s’en dispensant) ne me convint en rien de rien, ça ne m’intéresse pas et ce n’est aucunement dit par le texte, même pas suggéré. A mon avis c’est de l’interprétation de haute-voltige, pas totalement impossible, mais nullement « très convaincante ». M’affirmer de mauvaise foi pour cet avis, je trouve ça scandaleusement insultant, et je serais tenté de retourner la virulence vers son auteur, mais je préfère calmer le jeu. Non, je ne mens pas à ce sujet, c’est faux de dire ça, c’est tout. J’ai simplement lu que celui qui s’enrichit (sans inventer ni produire mais en faisant « fructifier » l’argent) est félicité, en condamnant comme inférieur en dignité celui qui ne fait pas cela – je trouve ça politiquement odieux, préfigurant le capitalisme et la droite = attitude pro-riches (au sens propre, selon moi, pas droite au sens de mon ami claironnant que je suis de droite car hostile aux fonctionnaires et autres refuseurs de travail à la dure).
7/ Je n’affirme pas que, dans l’imaginaire, il est rigoureusement impossible d’envisager pluss à gauche que le communisme. J’ai pu simplement me référer aux groupes majeurs en France à un moment donné (droite, centre, socialistes, communistes staliniens, communistes trotskistes, rien d’autre ne se présentait aux élections principales). Je n’avais jamais entendu parler d’Etienne Cabet, Wikipédia me dit qu’il était dépeint comme le premier communiste (variante chrétienne utopiste) avant d’être rejeté comme non-communiste par les marxistes. Je ne vois pas en quoi ça me donne tort, ces querelles de chapelles, entre micro-courants méconnus, que je n’ai en rien affirmé inexistants.
8/ Il est faux que je confonds toujours la gauche et le marxisme. Je sais parfaitement que le MRG et le PS n’étaient pas le PC. Oui, il y a centre-gauche, gauche modérée, gauche franche, gauche extrême révolutionnaire, je n’ai jamais affirmé que c’était faux, et je n’ai jamais entendu les gens « de droite » (dont je ne suis pas) affirmer que c’était faux. En 2022, les LR de droite toléraient le PS dit de gauche et maudissaient LFI dits d’extrême-gauche, et plus encore les trotskistes révolutionnaires. Mon ami semble clamer n’importe quoi, s’il rêve il en a bien le droit, mais m’insulter en me disant de droite, ça non, ça dépasse les bornes du tolérable. Je sais que pour lui ce n’est pas insultant, mais je le reçois comme insulte. Quelqu’un pourrait lui dire : « tu es nazi et tu en as bien le droit », ce ne serait pas lancé comme insulte mais reçu comme insulte. Pareil pour moi avec la notion « de droite » que j’entends comme « pro-riches, méprisant le travail de peine » alors que je suis l’exact contraire.
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A suivre ? 03/05/2022
   Note prise rapidement : « Autrefois, la Laïcité était une valeur de gauche, la Nation aussi ». (Elizabeth Lévy, chaine C-News). Hein ? L’hyper-centrage sur la Nation ne serait pas un déterminant pour être affirmé de droite ? Peut-être mais Marine Le Pen populiste et nationaliste serait-elle très à gauche ? menteusement affirmée très à droite (même : extrême-droite horrible dangereuse) ? ce qui a fait gagner l’élection à son adversaire… c’est énorme comme sujet. Je me renseignerai, peut-être avec Wikipédia sur le sujet « gauche politique ».
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Gauche et nationalisme : incroyable mais apparemment vrai, 04-05/05/2022
   Comme je signalais plus haut vouloir le faire, j’ai cherché sur Internet des éléments concernant la gauche nationaliste éventuelle. Je suis tombé sur l’article https://fr.wikipedia.org/wiki/Nationalisme_de_gauche. C’est effectivement incarné par Staline, Tito, Mao-Zedong et l’URSS jusqu’à sa chute vers 1991. En France, il y aurait eu basculement, de 1870 avec nationalisme de gauche à nationalisme de droite à partir de 1900. En France actuelle aussi, plus ou moins, le phénomène perdure ; je cite, comme nationalismes de gauche : « France : Pôle de renaissance communiste en France (PRCF) ; le Parti communiste français (PCF) de 1945 aux années 1980, puis depuis l’avènement de Fabien Roussel à sa tête, en 2018 ; la France Insoumise (selon le journaliste David Adler); République souveraine (fondé par Georges Kuzmanovic, ex membre de LFI). » Il y a même un national-anarchisme (avec Proudhon et Trotsky).
   C’est tellement choquant (pour moi) que je vais tâcher de me renseigner sur les mouvements sans-frontières, voir s’ils sont classés (paradoxalement) à droite… Je répète simplement ma logique (pourquoi je classais le nationalisme à droite et l’esprit sans-frontières à gauche) : le nationalisme est un antihumanisme discriminant les étrangers (notamment les étrangers pauvres qui voudraient partager le relatif confort matériel ici), c’est donc un anti-partage réservant les privilèges aux nés en nos pays riches (relativement), principe moral de droite selon moi. Au contraire l’esprit sans frontière accepte l’autre même pauvre, voulant partage absolu sans discrimination, sans favorisation officielle des nés riches, c’est ce qu’il y a de plus opposé à l’aristocratie et néo-aristocratie, donc c’est (selon moi) une utopie de gauche… peut-être effectivement impossible à mettre en pratique, le vœu de privilège groupiste semblant majoritaire partout, et je ne suis pas partisan de petite minorité violente forçant la majorité contre son gré.
   J’ai été surpris par le nationalisme en pays pauvre, avec le cas des Philippines (de ma belle-famille), à tant de travailleurs partis travailler à l’étranger pour fuir la misère locale ; on m’y a dit « il faut aimer son pays », et je crois que c’était au sens « il faut aimer sa famille » (faire un effort en ce sens, même si tout n’est pas parfait) – ce n’était ni droite ni gauche mais neutre. Et contestable, à mon avis, de « vraie » gauche, lui.
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Discussion encore, 25/05/2022
   Mon ami rétorque à mon ajout du 22/11/2021 (j’ajoute des numéros entre crochets là où il n’y en avait pas) :
« [0] - Tu n’as aucune preuve de refus d’emploi par une personne ayant les compétences pour l’accepter. C’est le délire classique des ultralibéraux.
- A) A l’époque précapitaliste il n’y a pas de marché du travail. Le nier c’est nier l’Histoire mais avec toi, j’ai l’habitude
- B) Le problème de ton raisonnement c’est qu’en acceptant l’ultralibéralisme, tu valides l’ensemble du système. Si le système marche pourquoi le changer et pourquoi donc piquer de l’argent aux plus riches. Tu es en contradiction.
- C) Je n’ai aucune croyance et aucune idée, je l’ai assez dit. Mon argumentation repose en grande partie sur celle plus que convaincante d’Henri Denis. C’est tout.
- D), E) et F) Dire qu’Henri Denis n’a aucune argumentation est à peine croyable. Qu’on soit d’accord avec lui ou pas.
[N] - Ton argument est d’une totale mauvaise foi. L’égoïsme est un défaut voire un péché pour certain. Je n’ai jamais dit qu’être de droite est un péché ou un défaut. C’est juste un positionnement intellectuel avec lequel je suis en désaccord.
»
   Je réponds :
[0] Oui, je n’ai aucune preuve de rien, je considère que l’hypothèse du rêve n’a pas été légitimement écartée, je n’affirme absolument rien comme indubitable, je l’ai répété trois cent mille fois, faut-il le redire encore à chaque début de phrase ? Cela dit, j’entends la télévision informer que les restaurateurs français envisagent de faire venir 200.000 jeunes Tunisiens cet été (et les agriculteurs se plaignent du manque de candidats pour effectuer les récoltes), car les offres d’emploi qu’ils proposent « ne trouvent pas preneur ». Oui, je n’ai aucune preuve que c’est vrai, simplement ça me parait très plausible. Et c’est logique puisque les chômeurs français ne meurent absolument pas de faim : pour eux, il ne s’agit nullement de se dire « mourir de faim ou accepter ce travail », pas du tout, la question qui leur est posée est « avez-vous envie d’accepter ce travail à cet endroit pendant telle période et peu payé : pas davantage que le SMIC ? », la réponse Non semble unanime parmi les 6 millions de prétendus « demandeurs d’emploi », que je classe donc en « refuseurs d’effort », oui. Même si je n’ai pas la preuve qu’ils existent, et oui, peut-être qu’ils n’existent pas (hors du monde présent peut-être onirique de ma part), ce n’était pas ici le sujet.
A) Je n’ai jamais dit « à l’époque précapitaliste, les économistes ont assurément identifié qu’il y avait un marché du travail. » Je n’en sais rigoureusement rien et ne prétends pas savoir. Simplement, les gens risquant de mourir de faim devaient trouver du travail, le monde français étant organisé partout avec des propriétés empêchant de vivre en chasseurs-cueilleurs sans travail (à la différence des forêts vierges d’Amazonie et peut-être Afrique). Comme pour le commerce, les mécanismes me semblent avoir été un peu les mêmes qu’actuellement, simplement moins organisés. Un demandeur d’emploi espérait recevoir beaucoup mais touchait généralement moins, un employeur recevant quantité de demandes d’emploi pouvait faire jouer les enchères à la baisse de salaire, alors que s’il y avait zéro candidat, il devait offrir davantage pour plaire. Je n’affirme pas que ça obéit au sens strict aux « lois du marché » codifiées par X ou Y, mais les principes logiques semblent universels (sauf sociétés de chasseurs-cueilleurs, ayant effectivement de tout autres bases). Quant à « nier l’Histoire », oui je nie que l’Histoire soit une science, même si elle s’auto-proclame faire partie des Sciences Humaines (que je dénie toutes en tant qu’étant autre chose que du bla-bla affirmatif à tort, pour du n’importe quoi au bon vouloir des locuteurs). Certes, refuser l’Histoire est passible de prison en France, c’est un autre sujet, grave, mais je raisonne ici sur les principes, en théorie, en imaginant un débat honnête, ce qu’il n’est certes pas.
B) Je n’ai nullement accepté l’ultralibéralisme quoiqu’affirme mon ami. Si, ici ou là, je rejoins la position d’ultralibéraux, il faudrait dire où, et ça ne m’oblige en rien à approuver le reste de leurs pensées. Erreur de diagnostic, totale, de mauvaise foi me semble-t-il, puisque c’est la cinquantième répétition peut-être dans nos échanges. Alors, puisqu’on affirme que j’approuve des choses que je n’approuve pas du tout, on juge que je suis en contradiction. Non, la contradiction est dans l’affirmation n’importe comment de ce que serait ma pensée automatiquement, pour telle position ponctuelle ici ou là, n’entrainant en fait aucune conséquence automatique (sauf erreur de jugement, certes habituelle apparemment chez mon ami ; j’ai l’habitude de le ressentir ainsi, du moins).
C)D)E)F) Le livre d’Henri Denis est une suite d’affirmations professorales magistrales sans la moindre argumentation logique vis-à-vis d’un auditeur à convaincre et autorisé à la contestation. Appeler ça « argumentation » me parait mensonger, ou fier à tort, je ne sais pas. J’ai vu de vraies argumentations en Maths au lycée, démontrant absolument tout ce qui était conclu, sur la base d’axiomes énoncés en clair. Rien de cela dans le livre d’Henri Denis, simple bla-bla affirmatif à gober sans sourciller, je ne suis pas d’accord du tout, je conteste.
[N] Relisant mon argument ici décrié comme de totale mauvaise foi, je le trouve parfait, honnête pertinent juste, où est le problème ? Dans les très grandes lignes, la gauche partage mais taxe/rackette, la droite taxe/rackette peu mais partage peu. Or ce peu de partage est qualifiable d’égoïsme (même par ceux l’acceptant comme bénin, comme mon ami). La question politique est entièrement morale, je trouve. Pas sur les détails peut-être mais sur les grands principes directeurs. Et se faire traiter d’égoïste quand on s’efforce de ne pas l’être, c’est choquant, révoltant. L’expliquer n’est en rien de rien de la mauvaise foi, il n’y a pas l’ombre d’un contre-argument en face. Qu'un non-égoïste tolère l’égoïsme modéré chez les autres n’est en rien la question, il a tort de leur dire « vous êtes égoïstes » s’ils essaient vraiment de ne pas l’être. C’est une injustice franche, une accusation mensongère, une diffamation, le noter n’est absolument pas de la mauvaise foi mais de la lucidité. Je l’ai répété mille fois, mon ami serait offusqué que je lui dise « je juge que tu es indéniablement néo-nazi même si je t’y autorises tout à fait », s’il ne l’est pas du tout, c’est un classement scandaleux, avec ou sans hyper-tolérance de la part du juge affirmatif, ce qui n’est pas le sujet.
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Illumination politico-logique, 30/05/2022
   Je répondrai sans doute plus tard, ou demain, aux réponses de mon ami contradicteur, qui font réfléchir utilement, me forçant à me justifier contre critiques me semblant injustes, mais entre la première lecture de ses messages d’hier soir et maintenant, mes premières heures de « sommeil », le cerveau moulinant comme d’habitude, ont produit quelque chose de grand. Je voudrais présenter ici cette synthèse à part, je discuterai des phrases et mots exacts dans un ajout postérieur. Merci indirectement à mon ami, m’ayant mal critiqué mais conduit à une clarification géante…

   D’après moi, je suis en C, il me classe en A en pratiquant l’erreur B. Je réponds avec la Justesse C.

   Mais honnêtement, complètement, c’est davantage complexe :

   Le bilan est un peu le même, en ceci que j’échappe lucidement à la mauvaise condamnation « V- implique A » énoncée par amalgame erroné, tandis que je ne pratique pas d’amalgame moi-même, ai-je l’impression.
   Je trouve qu’il y a là davantage de pensée qu’en un million d’heures de débats politiques télévisés… Je suis content d’avoir produit ça, à moitié dans mon sommeil.
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Attaque sévère encore reçue, 12/06/2022
   Mon ami contradicteur, répondant à un ancien ajout du 22/01/2022 à mon site democronde, me dit des éléments politiques très forts (c’est moi qui numérote pour répondre ensuite) : « 1/ On n’est pas de gauche parce qu’on veut ouvrir toutes les frontières. 2/ Je ne sais plus quel patron américain, que j’ai cité déjà cent fois et que je me maudis d’avoir oublié le nom, a déclaré que ce n’est pas normal que les Occidentaux aient les salaires les plus élevés. Il oublie que les patrons occidentaux se servent aussi. C’est exactement ton raisonnement et il est très à droite. 3/ La gauche c’est comment se fait-il que les gens du Tiers-monde soient si mal payés ? 4/ Il y a une blague, certes excessive, comme toute les blagues mais qui dit ceci : si on aide les pauvres on est un bon chrétien, si on demande pourquoi ils sont pauvres on est communiste. C’est à peu près ta position. 5/ Une fois de plus je me demande comment tu peux gérer de telles contradictions. Tu trouves que le système capitaliste fonctionne parfaitement, avec ton idée de refuseur de travail. 6/ Alors pourquoi emmerder les riches ? 7/ Et que veux-tu faire des impôts pris aux riches alors que tu es contre les impôts ? 8/ Penser que les fonctionnaires ne foutent rien c’est ton droit même si c’est faux. 9/ Mais une fois de plus tu es en contradiction. Ton idéal c’est l’esclavage et le capitalisme pour ça peut être très bon. »
   Euh, la question 1/ part du point géopolitique (democronde pour moi) pour basculer avec tout le reste sur le pur problème politique (humbiliste pour moi), raison pour laquelle c’est ici que je réponds, sur le site humbiliste plutôt que démocronde :
1/ Je n’ai pas dit qu’est de gauche quiconque prétend ouvrir toutes les frontières, surtout que je n’ai jamais entendu personne le dire. La plupart des prétendus mondialistes veulent seulement ouvrir les frontières aux capitaux et aux biens mais surtout pas aux personnes, donc ne surtout pas partager (façon de gauche). M’assimiler avec eux est une faute lourde, un amalgame totalement abusif. Quand j’aurais rencontré un propos voulant effectivement ouvrir toutes les frontières, je pourrai alors juger, mais pour l’instant je ne connais que moi dans ce cas, et je me sens infiniment pluss à gauche que mon ami kéynésien voulant une économie fermée donc un repli nationaliste, ressemblant au principe dit d’extrême-droite anti-partage fanatique.
2/ Mon programme virtuel consiste à interdire une échelle des revenus pluss large que 1 à 4, et dans le monde entier (pour les travailleurs sincères), ce serait une ruine phénoménale pour les patrons français, pourquoi mon ami dit-il que j’oublie (donc approuve) la fortune des patrons occidentaux ? Parce qu’il est totalement injuste, refusant de lire ce que j’’écris noir sur blanc, qu’il remplace par ses suppositions quant à ce que je pense, qu’il accuse alors très sévèrement. C’est une injustice absolue, une malhonnêteté franche si c’est volontaire, une déficience regrettable de rigueur si c’est involontaire. En tout cas, ce n’est pas moi qui suis en faute sur ce sujet mais lui. Sa conclusion que je suis très à droite est une bêtise absolue, maintes fois prouvée fausse mais réitérée comme si de rien n’était, hélas.
3/ La réponse a « comment se fait-il que les gens du Tiers-monde soient si mal payés ? » ne me semble pas de gauche mais neutre : la colossale disparité entre Occident et Tiers-Monde me semble liée au fait que les décideurs occidentaux se soient battus pendant des décennies (pluss d’un demi-siècle) pour avoir une monnaie très forte (cf. le combat de Raymond Barre vers 1977-80 pour « le franc fort », puis idem après 1983 par d’autres, puis pour la force du Franc dans l’Euro, etc. y compris les gouvernements socialistes de Fabius, Rocard, Jospin, Ayrault etc. dits « de gauche »). Cela donne un « pouvoir d’achat » énorme aux Occidentaux en produits du Tiers-Monde, et une immense pauvreté des gens du Tiers-Monde qui voudraient acheter nos produits. En économie ouverte (décidée par droite comme gauche à partir des années 1990 environ ?), sans barrières douanières, les industriels occidentaux ont automatiquement accru leurs marges en délocalisant leurs productions en pays à bas-coût, monnaie ultra-faible, d’où chômage et ruine ici (sauf fonctionnaires protégés de la concurrence, rackettant fiscalement – surtout avec la gauche – ce qui reste de secteur privé ici pour combler leurs envies). Moi tout au contraire, je suis pour un monde uni, avec monnaie mondiale unique et SMIC mondial, donc disparition du différentiel « monétaire » en richesse entre pays riches et pays pauvres, et s’il est impossible que tous soient riches, tous seront pauvres. C’est comme en 1789 : la disparition des privilèges a ruiné les très riches aristocrates, et tous sont devenus pauvres, relativement, oui mais ça va dans le sens de la justice à mon idée, de gauche sincère anti-privilèges. Mon ami voulant conserver les privilèges occidentaux et prétendant souhaiter les mêmes pour tous (ce qui n’est pas possible sans épuiser la planète en matières premières notamment) est lui dans une position d’aristocrate semi-généreux, disant « pour tous ce n’est pas possible ? ah bon, alors pour nous seulement ! ». Droite ou ultra-droite, lui, pas moi du tout.
4/ Aider les pauvres n’est pas spécialement chrétien, Jésus ayant dit tout et son contraire. Certes, c’est la parabole du Bon Samaritain dans l’Evangile de Luc, mais d’autres passages disent le contraire et sont préférés par certains chrétiens. Notamment : certains protestants croyant en la prédestination jugent que le Paradis ne se gagne nullement par les actes (en dépit de la Parabole du Bon Samaritain, classée second degré voulant dire autre chose), et cela domine aux USA une majorité de croyants jugeant fermement que les pauvres sont méprisables comme loosers malaimés de Dieu. Quant aux communistes, ils ont très mal analysé la situation, et en instaurant un partage automatique qu’il y ait effort ou non (façon fonctionnaire, mais étendue à 100% de la population), ils ont abouti à la misère, d’où effondrement de l’Union Soviétique, la population locale jalousant le luxe occidental. La Chine n’est plu’ communiste au sens économique, ne gardant du communisme que le totalitarisme politique broyant l’opposition éventuelle et condamnant la liberté de pensée. Ni le christianisme ni le communisme ne correspondent à ma position, je ne comprends pas ce qu’a voulu dire mon ami.
5/ Je ne trouve en rien de rien que le capitalisme fonctionne parfaitement. En interdisant la fortune des possesseurs de capital et grands chefs, je démolirais totalement les bases capitalistes, de même qu’en interdisant la publicité (qui était obligatoire pour grande demande donc grande production grande usine grand investissement grande prise de risque grande rétribution, cassé tout ça). Bien davantage cassé que ne l’a fait le socialisme mitterrandien en 1981, prétendu incarner la gauche pure (non extrémiste). Mais puisque j’estime le travail de peine bien pluss méritoire que le travail de chef, je désapprouve aussi la position de profiteur qu’ont les refuseurs de travail ne mourant pas de faim, ce qui rejoint sur un point minuscule un mot des capitalistes, et mon ami conclut alors « donc tu es capitaliste », c’est totalement faux, c’est de l’amalgame. C’est aussi injuste (voire idiot) que de dire « puisque tu aimes les autoroutes, alors indéniablement tu es nazi ! ». Ou « puisque tu aimes le coton, alors indéniablement tu es esclavagiste et raciste antinoirs ! ». Amalgame, idiotie si c’est affirmé sérieusement, en refusant d’entendre les preuves du contraire.
6/ Ce n’est pas que je ne veux pas emmerder les riches, c’est que les riches ne seraient plu’ autorisés à être riches, autrement dit leurs propriétés abusives ne seraient plu’ protégées par police et justice (et armée militaire un cran au-dessus, géopolitique). Donc ils perdraient ces richesses, les partageraient pour éviter la violence, les partageraient entre employés méritants, et pas avec les gouvernants payant des masses de fonctionnaires travaillant au ralenti grincheux.
7/ Oui, j’ai répondu en 6/ : je suis contre les fortunes abusives et contre les impôts, nulle contradiction si on a de l’imagination, un peu.
8/ Je ne dis pas que 100,000% des fonctionnaires ne fichent rien, mais qu’ils ne sont en rien astreints au travail à la dure de type privé pour éviter le licenciement. Bien sûr que certains s’efforcent de bien faire sans « faire le moins possible », c’est entendu, et ils profitent des acquis syndicaux sans avoir lutté pour les obtenir. Mais tous apparemment luttent avec acharnement contre les privatisations qui ruineraient leur confort de travail pépère, et dans les boîtes privatisées comme France Télécom je crois, des vagues de suicides ont montré que pour ces ex-fonctionnaires, le « travail à la dure, type privé » est totalement insupportable. Ils en étaient dispensés, oui, privilégiés qu’ils étaient, je le maintiens totalement.
9/ Mon idéal n’est en rien l’esclavage mais la suppression des privilèges, grands privilèges des patrons et grands actionnaires et chefs, petits privilèges des fonctionnaires français et refuseurs de travail, pour souhaiter à tous la position de petit employé du privé, travailleur vrai et pas profiteur. C’est du privé non étatique, mais pas capitaliste puisque sans fortune donnée aux détenteurs de capital. Avec frugalité partageuse pour tous, payés petitement pas esclaves (même si ce revenu mondial sera sans doute moindre que le minimum occidental actuel, acheteur de produits made in China-semi-esclavagiste à monnaie très faible). Il n’y a aucune contradiction, non. Pour les Occidentaux (et surtout les fonctionnaires occidentaux ou français), ce serait dit affreux inadmissible, donc ça ne gagnera jamais aux élections, inutile même de se présenter, mais c’est une cohérence, courageuse à mes propres dépens en matière d’opulence. Effectivement, ce projet mien ne rentre dans aucune case existante, il est inclassable (ou serait la toute première « gauche vraie » ?), mais le classer dans la droite capitaliste est une injustice totale.
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Détails dans un livre, 18/06/2022
   Je viens d’achever la lecture de l’ouvrage « France : démocratie défaillante, il est temps de s’inspirer de la Suisse », de François Garçon ; son sujet n’est pas principalement économique mais j’y ai trouvé des idées intéressantes, inusuelles. Ci-après un extrait de son analyse sur mon site Repub0.html .
– Page 373-374 : « les finances du pays roulent vers l’abîme (…) à ce point passifs, les Français sont des sujets ("soumis aux lois de l’Etat") et non des citoyens ("participants à l’autorité souveraine"), selon la distinction établie par Rousseau. A terme, avec la subsidiarité [une autorité centrale n’effectue que les tâches que l’échelon inférieur ne peut réaliser, page 371], les Français devraient rompre avec leur attitude "d’engourdis, de râleurs insatisfaits, de geignards dépendants qui, au moindre problème, se tournent vers l’Etat." » Euh, il y a aussi qu’avec les prélèvements fiscaux les plus élevés du monde, on peut exiger un retour en service effectif pour la population.
– Page 321 : en Suisse pas de dette publique, « les citoyens ayant entériné par vote populaire le caractère anticonstitutionnel de la dette publique. » Excellent ! Vertigineux (vu de France)…
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De l’économie fermée à l’économie tribale, 28/06/2022
   Dit hier à la télévision : selon un sondage, 58% des Français se disent inquiétés par la mondialisation. Produits moins chers made in China, oui, mais perte des emplois et de la croissance ici.
   Un commentateur (Dimitri Pavlenko) dit que cela contredit le vieux principe (utopique ?) de « Doux commerce » (on ne se fait pas la guerre si on commerce ensemble) : mythe depuis le 18e siècle, actuellement démenti avec la militarisation de l’économie, devenant clanique. C’est ce qui survient avec éclat actuellement avec le cas russo-ukrainien (j’ajouterai : et les boycotts autrefois, comme contre l’Afrique du Sud avec apartheid, mais c’était bénin, alors que ça nous impacte durement, douloureusement, pour le refus de continuer à commercer avec les Russes qui nous fournissaient l’énergie, peu chère.)
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Débat à nouveau, 04/07/2022
   Mon ami contradicteur répond maintenant à mon ajout du 02/02/2022. Je le cite partiellement (sur ce qui me choque), en numérotant pour répondre : « 1/ je suis en total désaccord pour qualifier la France Insoumise, ce que tu sous-entends, d’extrême gauche. Il suffit de voir leur programme pour s’apercevoir qu’il est moins à gauche que l’union de la gauche de 1981. 2/ Je ne vois pas en quoi la Loi Gayssot, que je condamne, est anti amérindienne. 3/ Je m’étonne que l’ultra libéral que tu es, condamne en même temps, la propriété et ceux qui la défendent. 4/ La police douanière est réduite à sa plus simple expression en accord avec tes idées ultra-libérales. En fait la douane ne lutte plus que contre la contrefaçon et le trafic de marchandises interdites (drogues, armes etc…). 5/ Tu es à droite à 95%, en cotant vache comme on dit dans Les Tontons Flingueurs. »
--> Je réponds :
1/ Si je ne disais pas « en clair » que LFI est d’extrême-gauche, ce n’est nullement parce que je le sous-entendais, mais parce que je vois là un gros problème, une arnaque pseudo-intellectuelle, dont mon ami semble lui victime, pas moi. Mon ami a coutume de rejeter « l’extrême-droite » et, pour disqualifier un propos, couramment il dit « c’est d’extrême-droite » donc automatiquement horrible, le dispensant d’argumenter. Or, en sens inverse, exactement la même simplification malhonnête fait classer LFI en extrême-gauche à rejeter sans examen, diabolisée. Idem pour l’argument ultime : « même si le RN 2022 ne ressemble pas du tout à l’extrême-droite de 1700-1990, indéniablement ses députés sont physiquement placés à l’extrême-droite de l’hémicycle parlementaire », cela qualifie LFI pareillement d’extrême-gauche. Quant à la minoration par comparaison avec le passé « années 1980 », je suis d’accord pour LFI comparé au programme commun de la gauche 1981, mais ça s’appliquerait tout autant (honnêtement) au RN comparé au RPR des années 1980-90. La télévision a remontré l’autre jour des images d’archives où même le dit ultra-modéré Juppé (comparé à Fillon-Sarkozy de droite dite non extrême aussi) tenait des propos durs contre l’immigration, pour la préférence nationale et contre le droit du sol (ce que, présent lors de la rediffusion, il disait regretter avec le recul). Bref, mon ami exige que je gobe ses arguments qu’il interdit d’employer pour l’autre camp en face. L’honnêteté intellectuelle me semble ailleurs, dans des principes appliqués à tous.
2/ La loi Gayssot, au nom de « il ne faut jamais oublier l’Histoire pour ne pas recommencer ses horreurs » exempte totalement le génocide amérindien du qualificatif de génocide, qu’elle écrit noir sur blanc n’avoir de sens qu’à compter du procès de Nuremberg contre le nazisme. Autrement dit, cela signifie : interdit de nier la Shoah, horrible, libre de nier le génocide amérindien, pas du tout horrible ça n’a aucun rapport. En cela, oui, c’est atrocement anti-amérindien, antihumaniste, raciste projuif comme la religion judaïque, certes légale avec avalanche de lois pourries déloyales (et pas seulement en France : la Déclaration « Universelle » des Droits de l’Homme légalise aussi entièrement le racisme de la religion judaïque, au nom de l’entière liberté de religion, interdite de discussion).
3/ Je ne suis nullement ultra-libéral : en voulant interdire une échelle des revenus plus large que 1 à 4, je suis davantage ennemi du libéralisme (et ultra-libéralisme a fortiori) que le communisme, l’anticapitalisme NPA, etc. Le mot défendre n’est pas clair du tout, désignant un truc et son contraire : défendre une cause noble c’est la louer, militer pour elle, défendre une mauvaise action c’est l’empêcher, militer contre elle. Illisible. Langue française pourrie. Ce n’est pas une raison pour m’insulter à tort, en me traitant d’ultralibéral alors que j’en suis un contraire, et en me donnant tort comme incohérent sur un sujet même pas clairement défini, avec mot à doubles sens, contraires.
4/ La décision de supprimer les douanes n’a aucunement été prise en écoutant une parole à moi, absolument pas. J’étais à l’époque au fond du trou, me contrefichant du monde extérieur. Ce qui s’est passé a semblé au contraire le fait de donner satisfaction au consumérisme occidental, voulant acheter « toujours moins cher », notamment les produits des pays à monnaies très faibles (devant les nôtres). Cette domination (« nôtre ») par la monnaie forte n’est en rien de rien mon idéal, je la considère tout au contraire comme une injustice absolue. Dans mon monde idéal, il y aurait monnaie mondiale unique et smic mondial, loyal, au risque de produits beaucoup plus chers (mais sauvant les emplois ici, au grand dam des fonctionnaires comme mon ami, à emploi garanti et voulant seulement se goinfrer de produits étrangers sous-payés). Mon ami m’accuse de ses propres turpitudes à lui, apparemment… Avec insultes injustes, évidemment, ça va avec, dans le même package malhonnête.
   Par ailleurs, les douanes semblent réactivées : deux fois au cours du mois passé, j’ai rencontré des indices en ce sens ; mon épouse a dû payer 14 Euros de taxe pour un envoi cadeau effectué par sa sœur vivant aux USA (ce qui ne nous était jamais arrivé depuis 20 ans, 20 paquets) ; et puis le fournisseur britannique de maquettes Hannants a envoyé par mail une note d’information comme quoi il ne pouvait plu’ appliquer la collecte de TVA depuis son pays expéditeur, car les pays receveurs pratiquaient maintenant diverses taxations selon leurs législations, à réception.
   Enfin, les armes ne sont nullement des marchandises interdites, mais interdites aux particuliers, quand les états gagnent des milliards à les vendre, même à des pays les utilisant aussitôt pour massacrer des opposants… C’est le principe de l’immoralité encore une fois : faites ce que je dis, surtout pas ce que je fais.
5/ Me dire à droite à 95% est une insulte comme si je disais mon ami « nazi à 95% ». C’est totalement faux : je suis pour la revalorisation du travail de peine et dévalorisation du travail de chef, tout au contraire de la droite (et de sa fausse gauche à lui). Je suis pour la réduction des inégalités, avec parmi les choses à faire la suppression des énormes salaires de « hauts fonctionnaires » (soigneusement préservés par la gauche socialiste même en 1981-83). A mon avis je suis de gauche pour la récompense du travail (mondialement sans frontière), mon ami est de droite, certes pas en variante « droite décomplexée » (pro-riches anti-pauvres, pro-compatriotes anti-étrangers) mais « fausse gauche menteuse » (en faveur des petits privilégiés que sont les fonctionnaires français tranquilles et refuseurs français de travaux difficiles peu payés, en contexte keynésien d’économie fermée, anti-produits-étrangers, discriminés comme coupables d’être étrangers).
   Pour dénier que je suis de droite, le nouvel argument énorme qui m’apparait est la différence d’opinion politique que j’ai avec mon épouse (moi votant blanc et elle votant LR, ex-UMP) : mon épouse juge que (aux Philippines qu’elle connait mieux que la France) les pauvres sont pauvres parce qu’ils ne fichent rien alors que les riches ont le mérite d’avoir énormément travaillé pour devenir riches, oui ça c’est un point de vue de droite. Et elle veut devenir commerçante pour devenir riche en achetant bas pour vendre haut. Mais ce n’est absolument pas mon point de vue : je juge que (certes les refuseurs de travail sont pauvres mais bien fait pour eux refusant l’effort) le scandale politique éternel est le sous-paiement du travail de peine, très méritoire et très peu rémunéré (donc à ratio réconfort/effort minable) alors qu’est scandaleux le surpaiement des chefs et rentiers oisifs fortunés ou revendeurs (à ratio réconfort/effort immense aberrant injustifié). Ma position est en cela révolutionnaire anticapitaliste, d’ultra-gauche et en rien de droite, si ce n’est que je suis anti-fonctionnariat, privilège d’autres refuseurs d’efforts surprotégés sans raison, ce qui horrifie mon ami, me classant comme « moralement mauvais donc de droite », par amalgame insensé.
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Contestation encore, 18/07/2022
   Mon ami contradicteur m’écrit : « J’aimerai que tu m’expliques comment on peut vivre avec le smic voire moins. Et tu te dis de gauche. »
--> Ma réponse : quand j’étais célibataire employé niveau Bac, je gagnais à peine plus que le Smic, et je faisais sans le vouloir des tonnes d’économies. Une vie frugale est parfaitement compatible avec le Smic, du moins dans ma région (il parait que les prix à Paris sont beaucoup plus élevés, je ne sais pas). Je n’allais jamais au restaurant, au bar, au cinéma, en vacances, etc. j’étais locataire dans le privé car n’ayant pas droit aux HLM faute d’enfants. Introverti solitaire, je rêvais, j’écrivais, je dessinais, pas besoin de sous pour ça. Payer un loyer (pas luxueux) et manger (sobrement) n’exige pas plus que le smic, pas même autant que le Smic, ça demande beaucoup moins, ça explique la surpopulation mondiale à immense majorité gagnant moins que le Smic (même en revenus relatifs aux prix locaux) ; les bénéficiaires d’allocations handicapés ou RMI/RSA, qui touchent bien moins que le smic, n’en sont pas à « mourir de faim sauf assistance familiale ou restau du cœur ». Mais quand (façon festive à la Sylvie hélas ?) on déclare que « vivre » c’est restaurant chronique, alcool-cigarettes-café, boites de nuit, vacances loin, cinéma, théâtre, musées, loto, bagnole, animaux domestiques, etc. oui un smic peut ne pas suffire mais c’est un régime de nanti, jouisseur de surconsommation, immensément au-dessus du nécessaire vital. Que les ex-élèves refuseurs d’effort scolaire le paient par un relatif inconfort matériel ne me choque pas. L’esprit de gauche est que l’héritage ne doit pas primer sur le travail, mais que le travail donne davantage que le refus de travail, ce n’est en rien incompatible avec l’esprit de gauche (vraie gauche, pas la tienne clairement – et tu dis toi-même que plein de gens officiellement de gauche indéniable ne le sont pas du tout, le sujet est immensément loin d’être clair, et je retourne ce principe contre toi-même). De même la gauche (surtout écologiste maintenant) n’exige pas surconsommation de chacun ou presque tous, ni même quelques-uns (à la différence de la droite, voulant ce privilège pour au moins quelques-uns, les winners selon elle, ou « créateurs de richesses » au-dessus des classes moyennes). Certes, « Ne presque pas consommer, ce n’est pas vivre c’est survivre » ai-je entendu comme slogan, (et mon état de jeune adulte 1982-2001 est dit « no life », non-vie, par les psychiatres), toutefois ce n’est pas l’esprit de la gauche mais (à mon avis c’est) un esprit d’enfant gâté pourri insultant la majorité du monde de manière xénophobe presque insupportable.
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Récapitulatif (final ?), 30/07/2022
   Je disais à mon ami contradicteur, en proposant de purger son retard de réponse en oubliant presque tout : « (…) notre sempiternelle discussion où je n’arrive pas à échapper à ta mauvaise foi (apparente) me traitant de droite libérale ce qui est complètement faux. Pas la peine de nous écharper indéfiniment pour rien sur ce sujet, malentendu réitéré cent fois, pas besoin de rajouter une couche de plus ou dix couches, encore et encore. Disons que ce débat est clos, et parlons d’autre chose. Flip/Flop [essuie-glace], les courriers en retard sont oubliés, OK ? ».
   Mais il m’a répondu : « Je n’ai aucune mauvaise foi et ton approche théorique est parfaitement de droite. Seulement tu refuses de le voir pour des raisons qui m’échappent. »
   Je reprends donc une nouvelle fois, tant ça me parait immensément évident qu’il se trompe totalement, gravement, scandaleusement :
– La droite, c’est vouloir le moins d’impôts possible, en laissant les quelques très riches jouir de leur fortune immense, au nom de la liberté par exemple (et tant pis pour les pauvres travailleurs de peine, jugés comme médiocres méritant peu ou rien, avec néo-esclavagisme éventuel). Indirectement, actuellement, cela inclut aussi un volet nationaliste : la France pays riche refuse de partager avec les pauvres étrangers, même travailleurs, repoussés (ou exploités à l’étranger, néo-esclavagisme asiatique via monnaies très faibles, etc.). Historiquement, cela vient peut-être de 1/ royalisme catholique à quelques familles privilégiées, ou bien 2/ protestantisme avec individus préférés par Dieu les faisant très riches et dispensés de gagner (par les actes de partage) le Paradis, acquis pour eux quoi qu’ils fassent, ou bien 3/ darwinisme ou système nietzschéen (voire nazi) arguant que les riches sont les forts (super-humains) devant s’imposer en écrasant les ratés que sont les pauvres, en voie d’élimination naturelle ou politico-moraliste les traitant en animaux, sous-humanité, bêtes de somme. Cela est tempéré en France, ou est appelée « droite » à certains moments (dont maintenant ?) un « centre-droit » modéré, avec gaullisme social ou populisme marinelepénien, tout en se disant « droite décomplexée » (le complexe habituel venant du fait que la pensée dominante [professorale ?] dit « la droite c’est mal »), ce n’est effectivement pas clair.
– La gauche, c’est vouloir empêcher la fortune indécente des quelques très riches, en la partageant entre les pauvres. C’est l’héritage de la Révolution Française, prenant aux privilégiés pour partager entre les petites gens (même si cela a pu être détourné par la bourgeoisie de droite à son profit, nouvellement privilégié). Cela peut aller jusqu’au marxisme confisquant toutes les propriétés privées ou religieuses, réquisitionnées par l’Etat, gérant cela, ou bien inversement cela peut venir des prêtres ouvriers catholiques arguant que le Christ serait aux côtés des exploités s’il revenait en ce moment. Autrefois, ce partage n’était envisagé que par l’impôt, pour payer les fonctionnaires, à travail moins harassant que dans l’horrible secteur privé au profit des très riches. Depuis l’invention de l’humbilisme, il est reconnu (par moi en tout cas) que cette voie conduit à la misère à la soviétique, car les fonctionnaires travaillent au ralenti en attendant tout du partage, avec refus d’effort (et grévite chronique en France où c’est autorisé sans risque), ce qui a éteint cette fausse gauche mal pensée (et sa version PS avec secteur privé restant mais grande assistance publique aux chômeurs refusant les cadences/bas-salaires du secteur privé). Pour une raison indéterminée (égoïsme de droite caché ? au nom de l’économie fermée keynésienne comme prétexte ?), cette fausse gauche est aussi un peu nationaliste, refusant de partager avec les étrangers (c’est enfin avoué depuis Georges Marchais et Michel Rocard). Dorénavant la gauche (humbiliste) est à la fois le refus des grandes fortunes, injustes choquant face au mérite sous-payé des travailleurs de peine courageux, et refus des saboteurs que sont les refuseurs de travail-dur : fonctionnaires et chômeurs-refuseurs (d’emploi au Smic normal en restauration ou assistance à la personne, etc.), dans un contexte sans-frontière refusant le privilège nationaliste. Et les possibles bénéfices du travail dur façon privé, ne faisant plu’ la fortune de quelques-uns, sont reportés en abaissement de prix de vente pour les clients, ce qui enrichit les gens, tel est le principe, entièrement de gauche (partage et non privilèges, ni grands privilèges façon droite ni petits privilèges façon fausse gauche). Pour la cessation des grandes fortunes, sans impôt pour cela, il suffirait qu’elles ne soient plu’ protégées par la police publique en tant qu’illégitimes volées, à partager, avec interdiction des milices personnelles qui les protégeraient (prison et ruine pour les ex-riches refusant le partage), sans aucun fléchage vers seulement les fonctionnaires et assistés.
   Ça me parait clair, limpide. Affirmer que cette gauche non-fausse est « parfaitement » (très clairement) de la droite me parait une insulte insensée (ajouter « la droite ce n’est pas mal, seulement spécial » ne convainc pas, compte tenu du matraquage subi pour avaler l’égalité « droite = mal injuste »). Enfin, je résume encore :
- Droite = non-partage (ou partage minimisé)
- Fausse gauche = partage, mais piégé/cassé par ceux attendant le partage en refusant l’effort (et partage discriminant, nationaliste)
- Vraie gauche (humbilisme) = partage mondial, au prorata de l’effort (sans grands privilégiés non travailleurs ni petits privilégiés refusant travail à la dure)
   Une autre façon de s’exprimer étant :
- Droite = non-partage (ou partage minimisé)
- Gauche = partage, mais piégé/cassé par ceux attendant le partage en refusant l’effort (et partage discriminant, nationaliste)
- Ailleurs (humbilisme) = partage mondial, au prorata de l’effort (sans grands privilégiés non travailleurs, ni petits privilégiés refusant travail à la dure)
   Ma position me parait en béton, donnant 100% tort à mon contradicteur habituel, sauf mauvaise foi me semble-t-il, je le confirme.
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Reuseurs de travail en masse, 13/08/2022
   Contrairement à ce que claironne toujours mon ami contradicteur habituel (« les refuseurs de travail, en France ça n’existe pas, sauf cas immensément rares, négligeables ») j’entends la télévision répéter presque chaque jour, tant ça gronde : dans un grand nombre de domaines les employeurs ne parviennent plu’ à recruter (au SMIC). Restauration, soins à la personne, abattoirs, gardiens de prison, bâtiment, policiers, soldats, travaux temporaires agricoles, etc. (des centaines de milliers d’emplois, voire des millions, occupés par des travailleurs immigrés, acceptant, eux, courageux, méritoires, injustement malaimés). Même sans qualification avec formation sur place par les collègues : non, les chômeurs français préfèrent rester au chômage que faire un métier qui ne leur plait pas. Je confirme que je n’appelle absolument pas ceux-là des pauvres malheureux mais des attardés enfants gâtés pourris par le confort indu. S’ils voulaient un travail agréable correspondant à leur goût, il fallait faire un effort à l’école. Avoir envoyé promener les enseignants et après larmoyer parce qu’on n’a rien (sous-entendu mais chut, faut pas le dire : en refusant les métiers pas agréables payés normalement et pas gigantesquement), c’est une autocontradiction, non-recevable, et inspirant colère si répétée encore et encore, en hurlant.
   Je sais que mon ami répondra comme d’habitude que s’il n’y a pas de candidats au SMIC, il faut augmenter fortement le salaire jusqu’à ce qu’il y ait des candidats. Je ne suis absolument pas d’accord : des dizaines de millions de travailleurs français sont payés au SMIC, même avec ancienneté, du moins dans le secteur privé non privilégié par profil de carrière ascendant (par un employeur en déficit chronique, mettant sa générosité sur la dette à rembourser par les générations futures, affreusement). Bref, ce salaire n’est pas monstrueux, totalement inadmissible : il est la normalité. Si, pour ce salaire normal, il est refusé tout désagrément, à mon avis cela mérite zéro allocation. Mais les politiques achètent la paix sociale en baissant leur froc, et font payer aux travailleurs pigeons la rente de petits privilégiés, refuseurs d’effort (à refus payé). Je trouve cela absolument injuste.
   Défendre les humbles petits employés du privé, les pluss exploités, c’est l’esprit de gauche, et il s’oppose à ce racket pour les refuseurs de travail, racket pour les fonctionnaires pépères envoyant chier les usagers, racket pour les élus populophobes trahisseurs de référendum. Mon ami a absolument tout faux, je crois, en se prétendant de gauche et m’affirmant de droite. Pour ce qui est des ultra-riches, je ne les oublie nullement, je suis d'avis de partager leur fortune, comme lui, et pas comme les gouvernants (centristes et socialistes français inclus) mais pas par l'impôt pour les seuls fonctionnaires, déjà privilégiés, non : pour tous les travailleurs méritoires (= petits employés du privé).
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Fin de fausse discussion, 15/08/2022
   Mon ami contradicteur me classe encore de droite, et se classe lui en vraie gauche, et j’en ai marre : puisqu’il est pour les privilèges fonctionnaires (contre les pauvres petits employés du secteur privé, méprisés) ; puisqu’il est pour les privilèges des bénéficiaires d’assistanat refuseurs de travail (payés par les travailleurs pigeons forcés), je le classe en partisan des privilèges donc aristocrate, donc extrême-droite. Point-barre. J’ai essayé mille fois de discuter, d’argumenter, mais c’est balayé sans argument, alors OK, paf en retour. Je suis immensément à gauche de lui, donc s’il se classe en gauche, je serais une ultra-gauche et pas du tout la droite qu’il prétend. Stop ça suffit, cette discussion-là s’arrête ici.
   (Correction 16/08/2022 : ces mots ci-dessus me sont venus après avoir été choqué en première lecture rapide, ce n’est pas confirmé en lecture davantage posée, à voir plus tard éventuellement.)
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Désaccord confirmé, 16/08/2022
   Mon ami (fonctionnaire) contradicteur me dit cette fois « II n y a aucune violence dans mes attaques. Je constate que tu es partisan du travail comme en Chine, c’est à dire de l’esclavage. Et tu te dis de gauche !!! »
--> (Ma réponse :) Qu’est-ce que tu racontes ? Je n’ai même pas lu le petit livre rouge de Mao, ce n’est en rien de rien le guide à ma pensée. Au lieu d’insulter violemment (ce que tu fais), argumente (ce que tu ne fais pas hélas). Ton attitude explique certes les suicides à France Télécom nationalisée : découvrir ce qu’est le monde du travail vrai (privé) est intolérable aux fonctionnaires, pouvant les pousser au suicide, c’est effarant cet extrémisme aveugle, d’enfants gâtés pourris. Le monde du travail est ailleurs, stop ne donnez pas de leçons, vous privilégiés (à nos frais puisque c’est nous qui payons vos privilèges). La gauche est anti-privilège, tu ne comprends même pas ce que c’est, OK tant pis, mais arrêtons d’en parler, je perds mon temps, et je me fais insulter pour rien de rien. Oui, esclavagiste est une insulte terrible. (Et je ne suis en rien maître d’esclaves : j’étais parmi ces prétendus esclaves avant d’être mis en invalidité médicale, je n’étais même pas cadre inférieur mais encadré).
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Discussion serrée, 21/08/2022
   Mon habituel ami contradicteur répond à mon ajout du 11 avril 2022 :
• « 1) Je ne vois pas d’argument nouveau de ta part. Je te rappelle donc que Zemmour est partisan de l’extermination de la délinquance, disons bronzée. L’extermination systématique d’une population, quelque reproche qu’on puisse lui faire, est du nazisme. »
--> M’affirmer vrai un propos que je n’ai jamais entendu n’est pas me rappeler quelque chose de bien connu, mais m’affirmer quelque chose de très douteux. Peut-être que ce que me rapporte mon ami est ce qui se dit parmi les critiques virulents diabolisant Zemmour (que je n’aime pas) mais ça ne prouve absolument pas que c’est véridique. Ce que j’ai entendu était au contraire explicitement différent, et ces mots ici seraient passibles de procès pour diffamation si ce n’était une conversation privée, et entre opposants différents à Zemmour sans partisan impliqué. Zemmour veut éliminer la population délinquante d’origine africaine mais je ne l’ai jamais entendu dire que c’est en les exterminant, bien plutôt en les expulsant, voire en les emprisonnant (à grand regret si expulsion impossible). Certes, on peut délirer en disant qu’il veut les exterminer, et les torturer avant, en violant leurs enfants devant leurs yeux, en les faisant sodomiser par des chiens enragés radio-actifs dégoulinant de covid19, on peut imaginer n’importe quoi, mais c’est du délire en émission comique ou quoi, il faut le dire, pas accuser de faute argumentaire qui n’est pas sur cette ligne. Enfin, dire que l’extermination est automatiquement du nazisme me parait très idiot : Attila massacrant les Gallo-Romains était nazi ? Le massacre des Albigeois au Moyen-Age était un crime nazi ? Et les conquistadores massacrant les Amérindiens étaient nazis ? Hitler n’aurait tien inventé ? J’ai bien plutôt l’impression que dire que quelqu’un est nazi est une variante post-1945 de la diabolisation, un bla-bla très contestable, voire « historiquement faux » pour les gens aimant l’histoire.
• « (…) 4) les études récentes, je sais que tu vas me dire que les historiens mentent, n’ont trouvé aucune intention de la part de Staline et de ses sbires d’attaquer l’Allemagne. Staline n’en avait d’ailleurs pas les moyens. Il y a avait une opposition, qui s’est finie au goulag ou au poteau, entre la stratégie à suivre soit défensive soit offensive. Toukhatchevski par exemple était partisan en cas d’attaque de l’Allemagne d’une contre-attaque massive d’ailleurs tout à fait irréaliste. Je suis étonné que tu reprennes des arguments qui atténuent la responsabilité totale d’Hitler dans la seconde guerre mondiale. »
--> Mon ami me parait naïf, tout enrubanné de propagande lui ayant lavé le cerveau, et le cœur. Et puisque je ne crache pas autant que lui sur le monstre désigné par la propagande, il en conclut que je suis un monstre moi-même, complice de l’horreur. C’est faux, et usage de faux, c’est immonde moralement, et stupide intellectuellement. Ce que j’écris, par exemple dans mon livre « la guerre du Mal contre le Mal », c’est que Oui Hitler était un monstre pleinement mais – contrairement à la propagande qui a tenté de me laver le cerveau à moi aussi – je juge qu’il s’est attaqué à d’autres monstres, qu’étaient notamment les Français de l’époque, ayant inventé l’atroce statut d’indigénat pour des classés sous-hommes, sous un étendard menteur clamant Egalité… Et il est menteur d’affirmer que j’affirme systématiquement que les Historiens mentent, mais je dis qu’ils ne sont pas convaincants : ce n’est pas « parce que quelque chose a été dit par un historien » que c’est vrai. J’ai traduit en Français un livre d’un ami australien montrant que des milliers d’historiens de l’aviation se sont trompés en se référant les uns aux autres au lieu d’enquêter contradictoirement. Ce n’est pas tous les historiens qui mentent puisque un cherche à corriger l’erreur, et ceux qui se trompent dans cette affaire-là semblent pour la plupart d’entre eux ignorants de bonne foi, simplement répéteurs crédules à pouvoir de conviction nul, sans chercher à tromper mais seulement à répéter comme on leur a dit qu’il était bien de le faire (avec diplôme à la clé)… Par ailleurs, j’ai lu et relu mon mail auquel il est ici répondu : je n’y ai trouvé aucune trace d’une prétendue affirmation mienne comme quoi Staline avait l’intention d’attaquer l’Allemagne et que cela innocenterait Hiltler. Mon ami semble délirer, en me prenant pour ennemi d’un truc qu’il vient de lire, apparemment. . Tout au contraire, ce que j’avais lu, avec intérêt quoique pas complètement convaincu, était que le monde a failli devenir communiste en 1937-39, avec pacte germano-soviétique, avec Front Populaire en France, et victoire possible des Republico-soviétiques en Espagne, etc. L’Histoire a finalement basculé vers autre chose, mais c’était un des possibles, et je n’ai pas craché sur l’historien présentant les choses ainsi. Je ne crois guère à l’histoire, je regarde et j’écoute mais sans aucune sacralité envers La Vérité Du Réel (prétendu/prétendue), puisque n’est toujours pas tranchée la question de savoir si le monde ici autour est mon rêve ou non.
• « 5) Je ne crois pas qu’en accueillant tout le monde, ça poussera à l’égalité. Les immigrés sont souvent voire tout le temps largement dans la misère.je pense qu’ils seraient plus heureux chez eux. Et c’est là une politique de gauche qui consisterait à aider massivement les pays pauvres en contrôlant bien sûr l’emploi de fonds. Quant aux fonctionnaires j’ai dit que je ne les défendrais plus surtout face à des attaques aussi indignes. Mais une fois de plus je constate que ta vision du travail est celle de l’esclavage. Libre à toi de soutenir les propos fascisants de Valls et consorts. (…) »
--> Il y a un malentendu qui ne semble pas venir de moi mais d’une lecture très incomplète de ce que j’ai écrit. Si effectivement j’envisage qu’un milliard d’Africains vienne en France, ce qui me paraitrait juste, ce n’est pas que je pense que cela va donner ici un Paradis tous étant riches et égaux magnifiques, pas du tout, à mon avis ça va ruiner ici et montrer que c’est intenable. Ce serait simplement juste pour nous casser comme retour de bâton après qu’on a envahi coupablement les pays étrangers (gardés en possession comme Tahiti, Nouvelle Calédonie, Guyane, etc.). Ce serait une très sévère punition, pas un paradis du tout. La misère (future, hypothétique) serait totale, mais notre relative opulence était/est scandaleuse, tel était mon propos. (Enfin, en tant qu’irréaliste, je n’affirme pas mordicus que la colonisation a eu lieu mais quand je demande pourquoi on est riche ici en Occident et pauvre là-bas dans le Tiers-Monde, on me dit que c’est une conséquence de l’histoire, et j’écoute ce que dit cette histoire. On peut saborder l’histoire mais alors les frontières n’ont plu’ aucune justification, c’est ce que je préfère comme futur hypothétique : ne pas punir des innocents, mais que les receleurs de crimes passés rendent leur richesse indue, annulent les frontières qui évitent/empêchent de les retourner intégralement.) Quant à assister financièrement les pays pauvres, apparemment à titre de petite aumône sans saborder la richesse ici, je ne comprends pas comment ce serait possible puisqu’on est déjà très négatifs sans cela, on donnerait de l’argent que l’on n’a pas ? Oui, ça ressemble à la fausse gauche faisant n’importe quoi, certes (la droite se clamant mille fois pluss sérieuse, rigoureuse, fait sensiblement la même chose, aberrante aussi, pas mieux). Et non, je ne suis pas esclavagiste, il est injuste/horrible/odieux de m’en accuser (mon ami fonctionnaire ignore simplement ce qu’est le vrai monde du travail, comme à France Télécom où les employés fonctionnaires privatisés, ex-enfants gâtés pourris, se sont sentis trainés en esclavage en devenant normalement employés du monde privé, totalement intolérable pour eux, privilégiés et entendant le demeurer à vie).
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Discussion pour rien, peut-être la dernière ici, 29/08/2022
   Mon ami contradicteur répond tardivement à mon ajout du 19/04/2022 « bis ». Je le cite et répond au fur et à mesure (avec nos chiffres), en ajoutant d’éventuelles lettres si ces réponses m’amènent à des contre réponses successives séparées.
• « 2) a) Le qualificatif "libéral" est parfaitement connoté. b) Il s’agit du libéralisme économique. C’est à dire la croyance à la perfection absolue du système capitaliste. Reagan parlait du "miracle du marché". Tout ça est très clair et il faut être de mauvaise foi pour ne pas le voir. c) Réduire les ouvriers actuels même occidentaux à la misère, ce n’est pas être de gauche. C’est même le contraire. d) Vouloir réduire les ouvriers occidentaux à l’esclavage, ce n’est pas être de gauche, c’est être à droite et sérieusement. e) Penser que le travail doit tuer les gens, ce n’est pas précisément être de gauche et je pourrai multiplier les exemples. Ce serait inutile. f) Tu es un disciple de ce qui est le plus libéral, c’est ton droit mais admets le. »
--> Je réponds :
a) J’ai déjà entendu le mot « connoté » mais sans jamais l’employer moi-même, et les fois où je l’ai entendu, ce n’était absolument jamais dans une expression « parfaitement connoté », au contraire c’était une indication de suspicion relative. Je demande au dictionnaire Google la définition. Google/Larousse répond « En parlant d'un mot, exprimer, en même temps que son sens premier, une connotation qui s'y rattache. ». Et je confirme que je n’y comprends rien de rien, est-ce à dire que c’est parfaitement-clairement le sens second + sens premier ? Même pas, puisqu’il dit le contraire à la phrase d’après, disant qu’il s’agit du sens second, comme exclusivement. Jamais je n’aurais dit ça comme ça, mais bon admettons, et… je dénie la perfection en question : ce qui est parfaitement clair pour lui ne l’est pas forcément pour autrui, quelle preuve a-t-il qu’il détient le monopole de la raison et de la clarté ? Ça me semble exprimer une supériorité revendiquée abusivement. Moi qui ai mille fois davantage que lui le sens du doute, je doute là où il fonce, et je dénie qu’il ait raison de foncer. Qu’il affirme le contraire ne sert à rien qu’à l’enfoncer dans son erreur (éventuelle, mais il ne va pas en discuter puisque tellement sûr de lui)…
b) La définition qu’il donne du libéralisme économique me parait immensément contestable. Ainsi le libéral ou ultralibéral Macron, devenu chef-chef, s’est avéré (dans la crise covid19) un autoritariste caractériel étatiste interventionniste chronique transformant tout le monde en fonctionnaires temporaires avec son « chômage partiel pour raison sanitaire » (prétendue), sans que personne jamais ne dise qu’il trahissait le libéralisme qu’il avait vendu aux électeurs. Et ses opposants n’ont tellement pas insisté sur ce point qu’il a été réélu en demandant de lui faire confiance, où est la clarté là-dedans ? Tout au contraire, le libéralisme semble un truc immensément flou, dont peuvent être qualifiés (par quelqu’un) à peu près tous les régimes non communistes, c’est-à-dire presque tout et n’importe quoi, sans clarté aucune. Je suis d’entière bonne foi et c’est mon interlocuteur qui me semble faire preuve de mauvaise foi totale.
c) Ouf, je suis maintenant armé d’une réflexion reprenant la politique au début (en ayant écrit la nouvelle « Introduction à la la politique, autrement », pages 325-329 du recueil « Ma copine Tortue » volume 28). Et je confirme totalement mon propos : les Occidentaux étant privilégiés, abattre les privilèges (principe de gauche) aboutit à diminuer l’opulence des Occidentaux, même ouvriers (un mois de salaire d’ouvrier français achète mille pulls made in China, alors que le salaire mensuel d’un ouvrier chinois n’en achète qu’un seul, pourquoi ? où est la justice politico-morale là-dedans ?) Il dit que c’est réduire à la misère ces ouvriers français, moi je dirais que c’est les ramener au niveau commun de tous les autres, comme en 1789 avoir aboli l’opulence indue des aristocrates les a fait chuter en niveau de vie pour rejoindre les petites gens, sans que ce soit la misère, ce n’est pas vrai, mais prétendre à la misère atroce constitue un slogan punchy de contestation refusant la justice égalitaire/équitable, menteusement mais ça peut marcher comme la publicité. C’est moi qui là incarne l’esprit de gauche et mon ami incarne l’aristocratie d’extrême-droite, avec richesse par privilège de naissance en famille riche, ça me parait totalement clair et là je ne rigole plu’ : j’accuse, ouvertement !
d) Ceux qui réduisent des gens en esclavage sont des esclavagistes, eux étant profiteurs et non esclaves, aucun rapport avec ma position, puisque j’étais un des travailleurs occidentaux en question. Par contre les ouvriers nationalistes français (le vote ouvrier étant parait-il majoritairement basculé du PC au FN puis RN entre 1980 et 2020) sont eux esclavagistes puisque profitant (au nom de leur sacro-saint et intouchable « pouvoir d’achat » à ne jamais descendre) de la disparité colossale des monnaies sous-payant immensément les Chinois, Thaïlandais, etc. Je suis donc le moins esclavagiste des Français alors que selon mon ami, je suis le seul français esclavagiste ! Aveugle ! Cela confirme que je suis de gauche, peut-être pas le seul mais avec quelques anormaux individus sans-frontières que je ne connais pas, tandis que mon ami est d’extrême-droite se qualifiant à tort de gauche.
e) Je n’ai jamais dit qu’il faut que le travail tue les gens, et des milliards de travailleurs asiatiques survivent dans la pauvreté, sans mourir, dans une injustice que je veux corriger et que mon ami veut lui voir perdurer, horriblement selon moi. Comme en 1789, les petites gens ne sont pas devenus richissimes par l’abolition des privilèges, on a simplement stoppé le luxe affreusement indu des injustement riches. C’est tout, ce devrait être la même chose maintenant, moralement, je crois. Que les nobles aient hurlé que ça les tuait à la tâche n’était pas vrai : les petites gens survivaient dans cette condition, et si quelques nobles sont morts, ce n’est pas d’inanition mais sous les coups de guillotine du nouveau pouvoir excédé par leurs vociférations immorales. Je ne dis pas que ces peines de mort étaient bien, ce n’est pas ça, c’est que ce qui les as tués n’est pas la misère, ce n’est pas vrai. Leur faire partager la misère qu’ils imposaient aux autres, leurs semi-esclaves, a été juste et bon moralement (au sens altruiste, certes pas israélite). Il conviendrait maintenant à l’encontre des occidentaux d’un bis repetita, simplement. Et le même mensonge m’est jeté à la face, facile à parer si on reste lucide.
f) Il s’agit d’une accusation totalement mensongère. Comment puis-je être accusé d’être 100% capitaliste moi qui suis 100% anticapitaliste, voulant interdire la publicité, les enchères sur les salaires, etc. limiter l’éventail des revenus à une échelle « 1 à 4 », supprimer les héritages, supprimer la spéculation, etc. Non, mon ami avec la mauvaise foi la plus totale a décidé que je fais partie du camp du mal, donc il peut me dire aussi bien libéral que nazi, stalinien, maoïste, inquisiteur, etc. n’importe quoi de négatif, sans argument aucun, puisque je démens chaque prétendu-argument, mais il ne dévie pas d’un millimètre ses accusations mensongères.
• « [2 suite)] g) Je n’ai rien à dire sur le covid. Je constate simplement que le fait d’avoir arrêté l’économie fait que la seule façon de la faire repartir est une injection de monnaie de type keynésien comme en 1934 ou 1945. h) Le nier est d’une mauvaise foi punique. Mais il faudrait comprendre que gérer un état ce n’est pas gérer une épicerie. i) Par contre en effet le déficit du commerce extérieur, lui, est très grave. C’est la richesse qui s’en va et non pas la monnaie. »
--> g) Avoir arrêté l’économie, par décrets et menaces, était tout sauf libéral, au passage, de la part du prétendu champion es-libéralisme Macron (pour reprendre la discussion précédente, prouvée biaisée voire fausse encore une fois – d’autres disent que le néolibéralisme c’est diriger le pays comme une entreprise, ce qui n’exclut en rien d’avoir la main ferme et même très sévère. Bla-bla, n’importe quoi, stop pour le sujet dit libéral.) Il est faux mensonger de prétendre « constater » quelle était la seule solution si n’ont nullement été testées les autres alternatives. Ce qui est dit là me rappelle les cris catastrophistes d’écologistes après une calamité quelle qu’elle soit, annonçant que la vie est morte pour des siècles ou millénaires sauf intervention activiste de leur part, seule et unique chance pour La Nature, et puis – là où ils ne sont pas intervenus – la Nature a redémarré pareil. Les zones incendiées se sont revégétalisées, les épaves pétrolières sont devenues des abris où grouille la vie, etc. Que quelqu’un affirme quelle est la seule voie pour que redémarre un truc, et avec pour preuve que… il le dit lui, tellement clairvoyant alors ça vaut preuve… ça ne mérite que la poubelle. Ce qui aurait pu être dit, c’est que telle politique interventionniste allait redémarrer pluss vite, ou pluss vite « était-il-espéré », mais pas que c’était la seule possibilité pour qu’il y ait redémarrage, non. Mensonge gros comme une maison.
h) Comme d’habitude mon ami me jette à la face sa « supériorité » en emploi de mots rares que je n’emploie pas. Je demande la définition de punique, un truc lié aux guerres ? qui serait totalement injustifié ici ? Je regarde, allez : « qui a trait aux carthaginois de l’Antiquité ». Oui, mon ami a super-bien intégré la pourriture scolaire, qui élit comme supérieur l’érudit à tête bien pleine mais mal faite, oubliant de réfléchir correctement mais citant plein de trucs antiques inutiles au raisonnement. Caca mental, c’était l’esprit du lycée Pierre de Fermat, auquel j’ai échappé par chance sans explication. Et je n’ai toujours pas compris les spécificités de la gestion étatique, quand celle-ci s’est par exemple interdit de gouverner elle-même sa monnaie, comme en France devenue membre de l’Europe monétaire Euro. Ça revient à la discussion qu’on avait eu sur l’argent « magique » : un état peut-il indéfiniment s’endetter sans rembourser et se réendetter pour payer ses dettes ? Effectivement c’est ce qui se passe, mais affirmer que cela peut continuer de toute éternité ne me convint en rien de rien. Si les créanciers réclament leur dû et qu’aucun autre prêteur n’est complice, tout s’effondre. Aucun argument ne m’a prouvé le contraire. Rien, pas un seul élément n’a justifié le fait de me donner tort. On me crache dessus sans argument, en disant que j’ai tort parce que j’ai tort, parce que c’est comme ça. Et je ne suis absolument pas d’accord. Oui, théoriquement, sans ce truc de l’Euro, un état a la spécificité de pouvoir faire marcher la planche à billets, ce qui est interdit (dictatorialement) aux épiceries et aux particuliers (c’est dictatorial en ceci que l’Etat se permet lui-même de commettre cet interdit, « faites ce que je dis pas ce que je fais », immoralité avec brutalité de menace policière/« judiciaire »/carcérale), mais ça ne génère pas d’argent magique, ça se répercute en inflation et dévaluation sur les marchés de change, rien ne semble magique spécifiquement à l’échelon état.
i) Comme d’habitude encore, je ne comprends rien de rien à ce que mon ami appelle la richesse. Pire : ici il semble employer un nouveau sens à ce mot, sans l’expliquer. D’habitude, il disait que la richesse c’était le PIB, sorte de somme de tous les échanges monétaires je crois, et ici, il dit que la richesse s’en va, parce qu’on est en déficit commercial avec l’étranger. Mais si les commerçants d’ici vendent mille ce qu’ils achètent 20 à l’étranger, ça leur fait une énorme richesse, et que les exportateurs dans le même temps ne parviennent qu’à vendre 10 n’a aucun rapport avec la richesse totale du pays. Je n’y comprends rien de rien, et on ne m’explique rien, il parachute de manière péremptoire, ça me parait nul. Je lui dirais pareillement s’il était prof d’économie. Ou je le disais dans le vide quand parlait ainsi le livre d’économie qu’il m’avait recommandé, balançant des « il faut » en rien démontrés.
• « 3) Il faudrait que tu sois en accord avec ce que tu dis. Cette histoire de prétendue loi de Godwin est une énorme connerie. Je m’étonne que toi, qui nie les sciences sociales, s’appuie sur une telle niaiserie. Ce que je dis de Valls est la pure vérité, libre à toi de le nier comme d’habitude. »
--> C’est la première fois que j’entends parler de loi de Godwin, alors que mon ami affirme que je m’appuie sur elle bien qu’elle vienne des sciences humaines que je nie dit-il. De quoi s’agit-il ? Relire ma contribution 3) antérieure, ou la sienne encore antérieure, n’éclairant en rien, Google/Wikipédia me renseigne : « Plus une discussion en ligne se prolonge, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de un. » Non, je n’ai nullement parlé de probabilité objective universelle, c’est totalement faux de claironner que je me réfère à cette prétendue loi, qui ne me convint en rien de rien, son caractère prouvé ne m’étant en rien prouvé. Je discute ici avec un ami et un seul, qui me sort tout le temps du Hitler, de l’extrême-droite fascisante, dès qu’il se sent en difficulté et veut clore un débat à son avantage. Je constate, chez lui et lui seul, je ne me réfère à aucune loi, d’autant plus que je n’en avais jamais entendu parler. Totale erreur de diagnostic de mon ami, une fois encore, c’est lassant, tant de mauvaise foi, d’accusation mensongère, étayée par rien, balancée comme ça au nom de quelque chose comme « j’ai raison puisque j’ai raison ». Par ailleurs je n’aime pas une expression qu’emploie deux fois mon ami ici, avec le verbe nier une chose, quand on nie une affirmation péremptoire au sujet de cette chose. C’est source de confusion, me faisant passer pour extrémiste inutilement, artificiellement, de manière déloyale. Enfin, concernant Valls, je n’ai en rien compris ce que je suis affirmé avoir nié. Oui je l’ai entendu dire au micro « expliquer c’est déjà excuser », et je trouve ça très con, et moralement criminel, pour cacher des coupables dans son camp à lui (sioniste en l’occurrence, mais peut-être français-politicien en général après alliance à Israël), et je n’ai pas nié que cette phrase soit vraie quant à son expression, je jugeais que cette phrase est conne et criminelle en elle-même, sans qu’on n’ait en rien à juger ainsi « ‘parce que c’est Valls qui l’a dite », ça n’a rien à voir. Et « comme d’habitude » je continue à refuser les erreurs de raisonnement, c’est tout. Pas à pratiquer moi-même l’erreur de raisonnement ou refus de raisonnement comme m’en accuse injustement mon contradicteur, cette fois encore, c’est très pénible.
• « 4) et 5) j’avoue que je ne comprends pas ton refus d’étudier les arguments économiques. Là aussi c’est ton droit mais c’est dommage. »
--> Encore un mensonge, ils se récoltent à la tonne, décidément, dans ce mail affreux. Ce que je refuse n’est nullement des arguments mais des affirmations parachutées sans argumentaires, par cours magistral ou l’équivalent. Même en mathématiques, j’ai prouvé erroné des cours magistraux employant la formule « on démontre que » ou « les savants ont prouvé que », non en vérifiant je prouve que c’est faux. Affirmer n’est pas argumenter, non. Je ne fais pas là preuve d’un mauvais usage de ma liberté de nier l’évidence, non, je nie qu’il y ait évidence, et demande la démonstration, qui ne m’est jamais fournie. L’erreur est en face, pas chez moi, désolé.
• « 6) J’avoue que je ne comprends absolument pas de quoi tu parles. Donc difficile de dire si je suis d’accord ou pas. 7) Même remarque que le point précédent. »
--> Je citais mes sources, qui étaient ses mots à lui, effectivement fautifs. Il ne veut pas les assumer, d’accord, sauf qu’il dit que c’est de ma faute, et c’est injuste, encore une fois.
• « 9) j) Tu as dans l’idée d’interdire les religions du Livre k) car pour toi elles sont porteuses de génocide. l) Tu l’as ecrit.il faut se tenir à ça ou changer d’avis. Je te reproche toujours de tenir des positions contradictoires selon les besoins de ton argumentation. m) Le nazisme est le contraire des religions du livre. Hitler a lutté bien sûr contre le judaïsme et aussi contre le christianisme y compris protestant. »
--> j) Non, je ne suis pas forcément pour interdire les religions du Livre mais pour les condamner. Je n’ai jamais prévu la construction de « détecteurs de mensonges » qui ferait punir quiconque ose penser ceci ou cela en son for intérieur. Cette police de la pensée n’est aucunement mon idéal, il est encore une fois faux de l’affirmer. Mais entre « interdire » et « s’allier à », il y a au moins deux crans supplémentaires, « condamner » j’en ai parlé, et puis l’indifférence laissant faire. J’étais autrefois, de par mon éducation familiale agnostique (et scolarité compatible avec cela), partisan de l’indifférence, MAIS j’ai lu à l’âge adulte ces textes sacrés, et j’ai été totalement horrifié, mais certes ça explique les horreurs de ce monde, pratiquées par des vénérateurs de ces textes. Je ne mets pas ces textes en prison (ou les brûler, non) sans jugement, je les mets en accusation, pour débat éventuel (que refuse mon ami, préférant me condamner moi, sans procès contradictoire, outch.)
k) Ce n’est pas « selon moi », c’est le texte écrit de la Bible, partie Ancien Testament. Le Déluge a été voulu par Dieu (que l’on est alors appelé à vénérer) pour exterminer l’humanité, sauf une petite famille privilégiée, oui c’est du génocide, et brandir la menace d’une réédition de ce cataclysme pour faire adorer la trouille au ventre, c’est de la religion terroriste, je n’invente rien, c’est le texte même. Le « pour toi » de mon ami est menteur pour me discréditer, en refusant de lire, c’est tellement plus pratique ! Sauf que c’est injuste, de valeur totalement nulle, ou même négative, disqualifiant mon interlocuteur.
l) Ce qui est dit là me fait froncer les sourcils. Quand je dis que je suis « contre » quelque chose, que je l’écris, ça ne départage pas les lectures « interdire » et « condamner ». Si, sur une lancée, un mot excessif m’a échappé, il suffit de m’en demander confirmation en pointant la contradiction éventuelle et je serais le premier volontaire pour corriger ce mot excessif, pardon, mais là balancer des grandes généralités prétendant à mon autocontradiction systématique, c’est irrecevable, encore une fois. C’est le contraire absolu d’une discussion honnête, équilibrée, compréhensive et vigilante à la fois. Il s’agit de démolir (prétendre démolir) en balançant des accusations non documentées. C’est archinul, désolé.
m) Le mot « contraire » est piégeux. Dans les systèmes complexes, presque toujours quand on compare deux systèmes certains aspects sont identiques, ou bien proches, ou bien éloignés, ou bien contraires. Généraliser d’un ou 10 points à l’ensemble est possible autant que contestable. Ça ne sert à rien. Autant parler des points en question sans généraliser à l’ensemble. Le nazisme reprenait de la Bible le concept de peuple supérieur en dignité et en droit, ça c’était presque de la copie conforme, mais en même temps ce n’était plu’ pour le peuple juif mais pour le peuple aryen, et cela c’est un contraire absolu. Alors copie ou bien contraire ? Ben, les deux à la fois, ça n’a rien d’incompatible si on a les idées claires, au lieu de lancer des grandes conclusions tronquées à la façon de mon ami, prétendant prouver en se trompant de sujet.
• « 10) n) Me voilà maintenant dans les "diabolisateurs". Ça manquait au tableau. Je suis vraiment un être ignoble. o) Donc tu veux détruire les Occidentaux pour leur faire expier la colonisation. p) Moi, je suis contre les génocides quelque soit la faute des futurs génocidés. »
--> n) Oui, j’assume mon accusation, contre-accusation plus exactement : mon ami, par ces accusations très graves à mon encontre (« esclavagiste » notamment) fait de moi un diable horrible à ne surtout pas écouter. Il est en cela diabolisateur, pleinement, injuste pleinement car ce n’est pas vrai, il s’agit de fausses accusations mensongères.
o) « Détruire les Occidentaux » est un mot incorrect, qui va être le sujet d’accusation mensongère juste après. Si tel gouvernement stoppe le versement d’allocation RMI ou chômage, veut-il « détruire » les bénéficiaires ? (et la phrase d’après parlerait de les génocider…), pas du tout. Holà on se calme, on n’accuse pas n’importe comment. La révolution 1789 a-t-elle détruit la noblesse (au sens de génocider les nobles) ? Non, elle a supprimé leur statut faisant leur immense richesse indue, c’est tout. Détruire un statut faisant fortune n’est pas détruire des gens. Des receleurs de crimes passés peuvent se voir demander des comptes, ce n’est pas injuste mais juste, au contraire, au risque de leur faire perdre leur supérieure richesse, injuste – ce n’est pas détruire ces mauvais héritiers mais leur héritage fautif. La lucidité consiste à percevoir le problème en s’auto-accusant et remédiant, alors que foncer les yeux fermés peut faire grandir la haine en face, jusqu’à aboutir à une vraie extermination vengeresse, c’est tout ce contre quoi je me bas et non ce que je veux faire. Contresens de mon ami, une fois encore.
p) Justement, je me bas contre le génocide des Occidentaux à la machette qui serait hélas mérité vu ce qui se fait. Je n’appelle pas à ce génocide mais j’en perçois la menace, car je comprends le discours des justiciers le proférant, ni idiots ni injustes dans leur diagnostic, simplement excessifs dans leur peine de mort en conclusion de jugement. J’appelle à un mea culpa pour corriger les atrocités commises, pour éviter enfin qu’il y ait ce génocide anti-Occidental, je ne suis en rien candidat à mener pareil génocide, même si je trouve odieuse la position occidentale (faite en mon nom, de par la pourriture du système républicain à faux représentants affirmés vrais représentants).
• « 11) Ce que je dis est parfaitement argumenté mais tu as la mauvaise foi de le refuser. Les arguments que tu utilises ne sont simplement des ouï-dire sans aucune preuve ni justification. C’est vrai que tu nies toutes les statistiques. C’est qui est particulièrement agaçant c’est que tu prétends de gauche alors que ta haine des pauvres transpire. »
--> Stop ! Là on franchit le seuil de l’insupportable. Je pourrais rétorquer que mon ami (ou ex-ami mais trop horrible pour rester mon ami ?) a la haine des étrangers qui transpire en lui et son keynésianisme à économie fermée discriminant les étrangers, sales du fait d’être étrangers. Mais moi j’appelle à explications justificatrices, sans diaboliser ainsi comme monstre à puanteur transpirant derrière son mauvais vernis de façade. La mauvaise foi a des limites, et la mauvaise foi n’est pas de mon côté mais 100% du sien.
   Ce premier mouvement scandalisé passé, je suis retourné relire mon point 11 affirmé être des ouï-dire sans preuve ni justification, et c’est simplement faux, accusations mensongères qui seraient passibles du tribunal pour diffamation si le contexte n’était pas « amical ». Mon expérience familiale n’est pas un ouï-dire sans preuve, certes je ne suis pas allé demander à mes parents une déclaration (écrite signée confirmante devant 3 témoins assermentés) que cela s’est produit (et si je rêve actuellement, peut-être qu’effectivement cela ne s’est pas produit), mais cela ne me semble nullement requis ou simplement utile, je parle sincèrement et cela suffit à argumenter, quand bien même ce serait un ressenti personnel vécu différemment par une autre personne de la famille. Quant aux faux chômeurs, j’en ai hélas la preuve expérimentale, et je tiens à la disposition de mon ami les preuves papier éventuelles, avec description de poste, dates et résultat : ma femme étant totalement débordée, de par mon incapacité physique à l’aider avec mes 4e et surtout 3e cancer(s), elle a demandé de l’aide à une nièce philippine, infirmière au chômage là-bas, pour venir l’aider. Comme celle-ci a reçu 4 fois une interdiction de visa, sous Hollande et Macron (accusés totalement à tort par le RN de laisser entrer tous les immigrés), sans aucune justification, pas même avec demande de notre député, la seule réponse étant « en appliquant les procédures habituelles », fait du prince, xénophobe actif, faisant loi classée inattaquable… mais bref, ma belle-sœur a suggéré qu’un contrat de travail pour étrangère serait la clé pour obtenir un visa, de travail cette fois. Mais les autorités ont refusé, ont exigé qu’on demande d’abord à Pôle Emploi s’il n’y avait absolument aucun candidat français pour ce poste, donc nous avons fait la demande en France, officiellement, et j’en ai les preuves. Et deux mois plus tard : zéro candidat, même zéro appel téléphonique demandant des précisions car intérêt éventuel à préciser, non, les millions de chômeurs ne sont « pas intéressés », ils refusent simplement l’emploi qui serait payé, au SMIC horaire pas en dessous du tout, cela nous donne la preuve absolue de ce refus du travail, documenté (pour les milliers aux environs, pour le moins) et pas seulement par ouï-dire (j’entends aussi ma femme refuser de multiples offres d’emploi car elle ne peut pas faire davantage qu’un temps plein – sans que j’ai enregistré avec magnétophone ces offres d’emploi pour les prouver à mon ami, le devrais-je ???). Bref, mon ami condamne à tort, comme d’habitude, avec des reproches méthodologiques effarants, d’hyperréaliste fanatique (à la mode des littéraires auditeurs d’industries, ne comprenant rien à rien mais voulant preuve documentaire d’absolument tout, signé daté contresigné validé, sinon ils hurlent et cassent tout, interdisent, peu importe qu’on vende de la merde ou du super génial, leur idée de la Qualité n’a aucun rapport.)
   Troisième mouvement ; d’où tire-t-il que je hais les pauvres ? Et moi que suis-je donc ? Un riche ??? C’est n’importe quoi absurde mensonger. Je ne fais pas partie des CSP+, catégories socio-professionnelles supérieures (cadres, professeurs, professions libérales huppées, etc.) ni des héritiers rentiers, je fais donc partie des CSP moins, Catégories Socio Professionnelles Inférieures, et alors quoi je me haïrais moi-même ? en adorant les riches (dont j’ignore tout et auxquels je ne m’intéresse en rien) ? C’est du pur délire. Et pas innocent mais accusatoire, pour dire que je pue la haine, c’est atroce. Enfin, est-ce que des classes moyennes inférieures sont accusables aussi de haïr les très pauvres ? Et ça signifie « les haïr parce que très pauvres » (pas parce que leurs cheveux sont verts ou quoi)… Je n’ai même pas idée de ce sur quoi pourrait reposer un tel sentiment, qui me semble un délire de mon ami. Enfin, si des refuseurs de travail me font payer leur refus du travail, je suis en colère, mais absolument pas parce qu’ils sont pauvres : uniquement parce que ce sont des bandits extorqueurs de fonds à mes dépens, avec complicité de nos politiciens (de droite et gauche et centre) entendant acheter la paix sociale. Bref, aucune haine chez moi de quelqu’un parce qu’il est pauvre. C’est immensément différent de certains croyants protestants jugeant que le riche est estimable puisque Dieu l’a rendu riche et le pauvre est méprisable puisque Dieu l’a rendu pauvre (oui, j’ai vaguement entendu parler de ce principe, pouvant s’appuyer certes sur un mal-dit mystérieux de Jésus-Christ avec une interprétation parmi mille, mais ça n’a rigoureusement aucun rapport avec une position mienne). Ce que je viens de prendre dans les dents est donc de la pure insulte, de niveau voisin de « hé, tu pues du cul, toi connard pourri ! ». Affligeant.
   Quatrième mouvement : c’est quoi les pauvres ? D’après la tradition française, c’est relatif au revenu imposable du foyer divisé par le nombre de parts, avec éventuel bonus au 3e enfant ou autre mesure spéciale arbitraire, pas du tout intuitive ni convaincante en matière de pauvreté objective. Or j’ai entendu une fois un commentateur politique dire que ce mode de calcul est très rare dans le monde, tout à fait spécifique à la politique nataliste de la France, voulant encourager financièrement la natalité, pousser à faire toujours davantage d’enfants. Haïr un truc pas bien défini parait totalement absurde. De même j’ai entendu dire que la logique familiale est totalement différente en Allemagne, où la normalité est que l’épouse est femme au foyer (et il n’y a pas de chômage) alors qu’en France la normalité est que les deux conjoints travaillent (et il y a plein de chômage, avec plein de refuseurs/refuseuses de travail ne pouvant pas faire garder les enfants), est-ce à dire que les couples dont un seul membre travaille sont pauvres ? en France mais pas en Allemagne ? Ce n’est absolument pas clair, et je ne vois absolument pas comment une haine pourrait se développer dans un flou pareil.
• « 12) Zemmour a tenu les paroles que je cite. A toi de nier si tu veux. Marine Le Pen n’a pas par exemple dit la même chose. »
--> Si je n’ai pas entendu, je n’ai pas entendu, pourquoi devrais-je croire quelqu’un m’affirmant l’avoir entendu contre toute évidence ? Si Zemmour avait tenu des propos assassins au sens propre de mise à mort effective, il serait en prison, et sa candidature qui menaçait gravement de gagner à un moment aurait été évacuée aisément ainsi, pourquoi cela n’a-t-il pas été le cas ? Je pense que ces mots sont mensongers, ça expliquerait, mon ami n’explique pas ? qui d’autre a une autre explication ? Personne, alors l’affaire me parait entendue. Mon ami a entendu dire que Zemmour aurait parait-il dit que… C’est « l’histoire de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours ». Soyons sérieux, non, stop à ces accusations mensongères, à mon encontre puisque je suis présenté comme complice approbateur de ce que je n’ai pas entendu dire.
• « 13) notre ami JA n a donc pas plus d’argument que moi selon toi. Je suis quand même en bonne compagnie. »
--> Je trouve effarant cette nouvelle accusation, se rapportant à un propos passé de presque un demi-siècle, de la part de notre camarade de classe JA qui ne m’a pas dit ça à moi. Qu’est-ce que j’en sais s’il a lui les arguments qui auraient pu parer mon objection ? Comme je ne l’ai pas entendu à l’époque, je n’ai pas formulé ces objections à l’époque, et je n’ai pas la moindre idée quant à savoir si ce locuteur avait des arguments étayant sa convention de langage. Je l’ignore totalement, il est 100% faux d’affirmer que je prétends savoir qu’il n’avait pas d’argument. Accusation mensongère encore une fois, ça devient lassant, plus qu’agaçant pour reprendre un mot de mon ami plus haut je crois.
• « 14) Si tu vois une variété de point de vue sur C-news, c’est que nous ne parlons pas de la même chaine télé. La mienne n’émet pas de la planète Mars. »
--> Mais que répondre à ça ? C’est une sorte de « tu as tort parce que tu as tort parce que j’ai raison parce que j’ai raison ». Valeur : zéro. Je prendrai deux exemples qui ont été particulièrement marquants, choquants : la crise covid et l’invasion russe de l’Ukraine. Sur ces deux domaines, la chaine et ses présentateurs vedettes se rangent derrière le point de vue officiel, disant – quand un commentateur ose dire le contraire : « stop, nous précisons que ces propos n’engagent que leur auteur, la chaine n’en est en rien solidaire, ceci dit : continuez ». Et, ainsi, j’ai entendu des points de vue immensément intéressants, loin de la parole unique. Il s’agit bien d’une variété de points de vue, donnés à entendre, merci. Et mon ami dit « c’est pas vrai parce que c’est moi qui ai raison ! ». Il n’y a même pas lieu de répondre, c’est nul, très petit, immensément nul quoi. Caca mental, je confirme. Mon épouse a été outrée, dans la même situation, à l’occasion des nouvelles élections présidentielles philippines (ayant élu le fils de l’ex-dictateur) : des correspondants FaceBook certifiaient que ses souvenirs à elle étaient faux puisqu’eux, pas nés à l’époque, détenaient la vérité, contraire. Non, répondre n’est pas judicieux, c’est de la merde pure (prétendue « argument imparable » éventuellement, dans le genre il n’y a aucune limite), et ne pas écouter ça semble le plus approprié, à mettre à la poubelle, direct.
• « 15) les poncifs de l’extrême droite sont les paroles et écrits que cette tendance politique ressasse sans arrêt. C’est on ne peut plus clair. »
--> Non, ce n’est clair en rien. Marine Le Pen a été en 2022 une candidate populiste du peuple contre l’oligarchie, en « osant » appeler au référendum pour que le peuple décide et pas les faux-représentants (ce qui a été dit odieusement anti-républicain donc antidémocrate), en quoi est-ce d’extrême-droite ? Ça ressemble à de l’extrême-gauche ou ultra-gauche contre la caste privilégiée hélas dirigeante. De même elle s’est battue pour le pouvoir d’achat des petites gens, tout au contraire de se battre pour que les hyper-fortunés gardent leur fortune, c’était d’extrême-gauche mais classé quand même extrême-droite, ce qu’elle dénie à raison (même si elle déteste Mélenchon, réputé lui incarner l’extrême-gauche mais la traitant de fasciste ou nazie systématiquement). Je n’ai pas du tout voté Le Pen, même au 2e tour contre l’abominable dictateur menteur piqueur Macron, car d’autres choses dans son projet à elle me déplaisent énormément comme l’hyper-nationalisme, mais on trouve le même, camouflé, chez les autres, qui entre autres choses chantent tous l’horrible chant appelant au meurtre raciste « qu’un sang impur abreuve nos sillons » (La Marseillaise). Et puisque je classe tous les frontiéristes maintenant à l’extrême-droite, y compris Macron, Hollande, Hidalgo, Mélenchon, Roussel, non la limite de l’extrême-droite n’est absolument pas claire et nette. C’est fini : je n’écoute plu’ les boniments menteurs diabolisateurs, je me suis fait ma propre opinion, très soigneusement argumentée sans diabolisation parachutée en camouflant des fautes du côté soutenu.
• « 16) nous n’avons pas la même définition du racisme. Pour toi, si je t’ai pour une fois bien compris, c’est une affaire de couleur de peau exclusivement ».
--> Non, comme d’habitude, mon ami ne m’a pas compris. Refusant de lire puisque je l’écris en clair à plein d’endroits. En essayant sur la voie des néologismes clarificateurs, j’allais bien au-delà du très mauvais sociologue Taguieff qui définissait racismes I et II en un livre de 800 pages (sans dire un seul mot du racisme israélite), j’envisageais raçosme, raçasme, racèsme, raçusme, etc. Il y a mille sens au mot racisme, de manière incompréhensible depuis qu’ont été définis les racismes « antivieux » et « anti-automobiliste », sans rapport non seulement avec la couleur de peau mais avec un statut à la naissance (comme juif ou gitan ou arménien ou amérindien, etc.). Le racisme serait toute hostilité envers un groupe humain quel qu’il soit, même s’il y a un autre mot pour cela (la misogynie serait le racisme anti-femme, la misanthropie serait le racisme antihumains, le jeunisme serait le racisme antivieux, etc.). C’est sur télé C-News que j’ai entendu (merci) l’explication, du sociologue Matthieu Bocke-Côté, que déteste mon ami le classant d’extrême-droite : c’est un abus venu de la sociologie qui a conduit durant les dernières décennies à étendre le concept de racisme à tout et n’importe quoi sans aucun rapport avec le concept de race. C’est devenu l’habitude, la pensée dominante, même si cela peut choquer et être critiqué. Pire : les sociologues se disant scientifiques, il est maintenant prétendu que la Science (indéniable selon les scientistes, au pouvoir presque partout en Occident) a tranché en ce sens. Alors que c’est un pur arbitraire, avec plein d’inconvénients et avec aucun avantage identifié (à ma connaissance).
• « 17) Le De Gaulle de la seconde guerre mondiale avait déjà la vision de la cinquième république future. On a par exemple l’explicitation de ça lors du discours de Bayeux en 1946. J’utilise contrairement à ce que tu crois les mots de façon précise. Le fascisme, le communisme, le nazisme, le pétainisme ou le franquisme sont des choses différentes. Tu ne vas pas pousser la mauvaise foi de qualifier la cinquième république de communiste, quand même. Le fascisme est un totalitarisme, d’accord, mais ce n’est pas le seul. Le stalinisme est un totalitarisme aussi. »
--> Non, quand mon ami (dans un autre mail) disait que Zemmour c’est très exactement du nazisme, ce n’est absolument pas très précis, limpide incontestable, pas du tout du tout. Et, comme vu au point m) aujourd’hui : si-si (sans aucune mauvaise foi), on peut dire que par certains côtés le régime gaulliste était partiellement communiste, avec ses plans pluriannuels d’état gouvernant l’économie, avec sa pléthore de fonctionnaires choyés, etc. Ce n’est pas 100% communiste, pas du tout, c’est quelques côtés un peu communistes, à titre de tendance. J’ai par ailleurs entendu l’explication de l’éducation d’inspiration communiste que j‘ai reçue à l’école (allant dans le sens « l’argent c’est mal, la richesse c’est sale ») : en 1946 quand De Gaulle a gouverné avec les alliés communistes vainqueurs de la guerre avec lui, il n’a pas voulu leur donner comme ministère l’économie ni l’armée ni les affaires étrangères alors il leur a confié des ministères jugés bénins comme l’éducation, mais cela a forgé des générations d’éducateurs communistes (notamment ceux œuvrant dans les années 1970-80 où j’ai été scolarisé)… par plan gaulliste indirectement (est-il dit, moi je n’en sais rien, mais c’est plausible, moui).
• « 18) Je suis en désaccord complet. Sous De Gaulle le peuple contrôlait le pouvoir. De Gaulle a organisé une bonne dizaine de referenda révocatoires et il est parti en perdant le dernier. Quel président après lui a fait cela ? Aucun. Ça c’est de la dictature. Les pleins pouvoirs sans en rendre compte. »
--> J’ai lu et abondamment critiqué la constitution de 1958 actuellement en vigueur, et c’est parce qu’elle est très mal fichue qu’elle se prête à cette dictature. Rien en elle n’appelle à ces référendums révocatoires, la possibilité de référendums est envisagée, mais aucunement rendue obligatoire ni exigée révocatoire. Il n’y a donc pas lieu d’estimer que De Gaulle a écrit une constitution magnifique hélas trahie ensuite par les autres présidents. Pas du tout. Ce texte pourri a été très mal écrit et des dictateurs en ont exploité les bêtises simplement, logiquement, que De Gaulle ne l’ait pas fait lui-même ne l’excuse presque en rien : s’il voulait des trucs en plus, il fallait les écrire dans le texte officiel, sinon c’est entièrement de sa faute. (Ou de Debray, dit rédacteur pluss que De Gaulle, ai-je entendu dire, Debray en pratique sur instruction de De Gaulle commanditaire et approbateur, quelque chose comme ça, je n’ai pas étudié de près cette question, qui ne m’intéresse pas.) Par ailleurs, affirmer que gendarmer l’information n’est pas dictatorial car le peuple est appelé à répondre à des questions par référendums (ou referenda, pour mon ami qui joue le savant – oui bellum bella en latin mais référendum avec des accents n’est plu’ latin et quel est l’avantage de la version latine ?), cela me parait injuste ou idiot ou contradictoire : si le référendum porte sur un point précis (comme la suppression du Sénat en 1969 ai-je entendu dire), en faire un référendum implicite pour ou contre ce président est un détournement absurde, pas du tout un système bien fichu. Qui plus est, en contrôlant l’information, il peut fausser le jugement des gens (trompés) pour les amener à voter comme il l’entend, en théorie du moins c’est envisageable, ou à craindre, même si au contraire ça peut générer de l’exaspération avec résultat opposé comme en 2005 où peut-être 98% des médias étaient pour l’Europe et la population outrée a voté contre en réaction. Les sciences politiques (prétendues) ne me semblent pas des sciences, tout et son contraire est possible, sans claire loi universelle. En tout cas, De Gaulle me parait entièrement coupable des dictatures présidentielles ultérieures, exercées sous la protection de sa constitution merdeuse, ça reste mon opinion.
• « 19) ce n’est pas parce que les chambres ne représentent pas le peuple que le principe est mauvais. Ça s’appelle : jeter le bébé avec l’eau du bain. »
--> Je ne comprends rien de rien à ce que dit mon ami au sujet de ce point 19. Comme d’habitude, il m’accuse de trucs horribles, tuer un bébé en le jetant avec l’eau du bain, à propos de… rien dont je parlais. J’ignore ce qu’il me reproche là. Qui a dit que le principe démocratique est mauvais dans ce numéro 19 ? Pas moi du tout, ce n’était en rien le sujet, mais les carrières politiques courtes ou longues en démocratie. Par contre, dit totalement ailleurs, sur mon site Repub0, j’affirme que la république est un principe tout pourri menteur, prétendant représenter ce qui n’est pas vrai. Que ce qui se fait soit le contraire de ce qui se prétend, si : c’est très mauvais, et intrinsèque au principe de base propre à la république (la délégation de pouvoir). Je ne jette nullement un bébé magnifique avec une eau crasse mais de la crasse en chef avec la crasse subalterne. Et encore une fois : ce n’était pas le sujet ici. Mon ami prend prétexte de n’importe quoi pour m’écraser plus bas que terre, injustement, sur de mauvais arguments menteurs ou irréfléchis. Cela fait beaucoup.
   Enfin, merci à lui d’avoir répondu, au cas où ce que je lui re-réponds clarifie parfois vraiment des malentendus indéniables liés à mes propos, mais je crains que sa mauvaise foi à lui soit totale, non révélatrice d’un défaut d’expression de mon côté. Si c’est « critiquer pour critiquer, » je ne mettrai plu’ mes réponses sur mes sites, mais lui dirais entre nous qu’il clame n’importe quoi, méchamment, inutilement.
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Précision concernant les preuves en images, 30/08/2022
   En me relisant, je vois un point fragile dans mon argumentation ci-dessus, au point 12). Je réécoutais hier la très belle chanson (musique) de Suzanne Vega « a book and a cover » avec une parole mystérieuse : « pictures lie, you know, I’ll show you so » (les images mentent, tu sais, je te le montrerai). Et ça m’a fait penser à la prouesse technique (pompeusement dite « technologique ») de l’émission « C’est Canteloup » sur TF1, où un imitateur comique fait dire des aberrations et atrocités invraisemblables aux célébrités ; autrefois, ce n’était que sonore (façon radio) avec le visage bien reconnaissable de l’imitateur changeant simplement de voix, mais depuis un an environ, cette émission fait appel à des informaticiens pour que l’image soit la vraie célébrité disant ces paroles d’imitateur avec lèvres parfaitement en accord avec cette nouvelle prononciation ; c’est un trucage informatique avec énorme puissance de calcul, qui réemploie des morceaux d’image correspondant à chaque son prononcé, en les mettant bout à bout, collé sur la bouche d’une image vraie de la personnalité, à l’angle de vue approprié ; cette technique de haut vol, chère (mais TF1 a les moyens, entre deux spots de pub à heure de grande écoute), s’appelle le « deep fake », trucage profond, c’est très récent (dans le domaine public) et très célèbre. Alors oui, on peut montrer des images de telle célébrité disant des horreurs, et… ça ne vaut pas preuve, s’il reste envisageable que ce soit dit par un caricaturiste humoriste ou opposant employant ce deep fake. L’image ne prouve rien. Peut-être que mon ami a vu ce petit bout de vidéo où Zemmour préconise d’exterminer les maghrébins, mais normalement il faut rire et conclure « en vrai, il n’a quand même pas dit ça ! », mais un crédule peut croire que « c’est prouvé qu’il l’a dit, l’image valant preuve ! », c’est faux. S’il insulte ceux qui doutent, cela devient insupportable, coupable. Attention.
   Le programme, incontestable, d’un candidat est la brochure électorale expliquant officiellement son programme, détaillé (voir le site Internet auquel cette brochure peut renvoyer). Ce qui est image ici ou là, par contre, semble suspect. J’ai lu la brochure de Zemmour, et j’étais en désaccord total, mais dire qu’il est un exterminateur s’apprêtant à agir ainsi… c’est faux. Ce n’était pas son programme, cela, mais des médisances ou caricatures.
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Suite de discussion quand même, 05/09/2022
   Mon ami contradicteur répond cette fois à un mail mien du 20/04/2022 :
• « Il faudrait qu’un jour tu vois les gens sous les ponts ou gisant sur les trottoirs pour changer d’avis. On crève de faim en France, hélas. Décidemment tu n’arriveras jamais à admettre que les refuseurs de travail, ça n’existe pas. »
--> Non, je ne le crois pas que l’on meure de faim en France sans l’avoir voulu. Il y a partout des circuits d’aide et assistance, sociale et médicale, et c’est seulement si on les refuse qu’on peut s’éteindre (en une forme de suicide). Oui, le suicide existe, oui le refus d’aide existe. Cela n’a rien à voir avec le refus du travail par un prétendu demandeur de travail. Certes, si on se détourne des circuits proposeurs de travail (parce qu’on est étranger sans papiers par exemple, ne voulant pas avoir affaire à des officiels), il peut ne pas y avoir de travail pour soi, mais non pas parce qu’il n’y a pas de travail, mais simplement parce qu’on a refusé d’entendre l’offre de travail, c’est une forme de refus du travail. Et certes, il y a aussi qu’un employeur n’a pas le droit d’embaucher un sans papier illégal, mais c’est hors-sujet quant à ce que j’appelais le refus du travail chez des millions d’inscrits comme demandeurs d’emploi, faussement, en fait demandeurs d’emploi facile et bien payé uniquement, scandaleusement (vu par les travailleurs à emploi difficile peu payé). Qu’il y ait une grande misère liée à l’immigration forçant le passage est un autre sujet, que je ne dénie pas (et ces gens ne mourraient pas s’ils acceptaient de dire aux autorités locales qu’ils sont là, à expulser selon les lois actuelles), mais que je traite ailleurs, dans la partie démocronde de ma réflexion, appelant à une abolition des frontières, xénophobes par définition.
• « Et ta haine des fonctionnaires reste intacte avec une constance digne d’éloges. Il faut le dire. »
--> Si c’était matière à plaisanterie, je répondrais à mon ami : « toi, ta haine de l’honnêteté intellectuelle reste intacte avec une constance digne d’éloges ». Mais non, je trouve ça monstrueux : l’accusation de haine doit être soigneusement documentée, prouvée injuste (et non « lecture hystérique de simple objection très argumentée »), et vis à vis de mon attitude envers les fonctionnaires ce n’est aucunement le cas (l’affirmer me semble effectivement de la pure hystérie). Je ne m’attaque nullement à tous les fonctionnaires quels qu’ils soient, j’en ai connu des admirables et je l’ai dit, écrit, mais par contre je trouve scandaleux leurs privilèges de statut, et je le dis, de manière argumentée pas brouillonne bavant de haine, pas du tout, ce que déforme mon interlocuteur scandaleusement, malhonnêtement. Ses insultes injustes se confirment m’insupporter.
• « Quant à ta définition de la gauche, elle serait comique si le sujet s’y prêtait. La gauche n’a jamais été l’idée de réduire les ouvriers en esclavage mais en réduisant au maximum le travail en égalisant au moins en partie les conditions sociales avec les riches. Toi tu veux le contraire. »
--> Voilà une nouvelle injustice qui m’insupporte encore. Explicitement, noir sur blanc, je le dis et répète, je souhaite une réduction de l’éventail des revenus à une fourchette de 1 à 4, ce qui est bien au-delà (en égalité) de la gauche à la Staline/Brejnev/Ceausescu. Il n’y aurait plu’ de riches dans mon système mais une frugalité partagée. En ce sens, j’incarne la gauche et mon ami incarne la droite aspirant au luxe pour quelques-uns (sur la planète), ce qu’il inverse par un tour de passe-passe de haut-vol (semble-t-il croire) ou de basse confusion (à mon avis). Mon intérêt est exclusivement pour les idées, je me contrefous de l’Histoire, qui ferait dire que la gauche française, « magnifique » tradition, c’est le colonialisme, traitant en sous-hommes semi-esclaves les sales indigènes « c’est ça la gauche », historiquement documentée. Non, je me contrefous de ces détails historiques contraires au principe revendiqué (l’humanisme partageur). Depuis 1981, peut-être que la gauche veut l’égalité entre ouvriers occidentaux et riches occidentaux, cent fois pluss payés que les ouvriers chinois, mais moi je suis scandalisé et demande que nous soyons tous payés comme les ouvriers chinois avant de progresser si possible, mais tous ensemble, sans traiter les Chinois en indigènes corvéables, avec bonne conscience dite « gauche nationale » car ici entre nous, il y aurait égalité. Non, à l’échelle du monde, c’est de l’aristocratie d’extrême-droite, les barons et ducs ayant cassé la supériorité royale pour se partager le gâteau, mais toujours interdit aux travailleurs de peine. Désolé de voir pluss loin que le bout de mon nez. Enfin, non, je ne dis pas désolé, je dis que je suis insulté de manière totalement scandaleuse, odieuse, et de manière répétée peut-être cent fois maintenant, en jetant à la poubelle toutes mes dénégations argumentées prouvant le malentendu injuste.
• « Le problème c’est qu’il faudrait éviter de me faire dire ce que je ne dis pas et qui est contre l’histoire économie keynésienne, la seule qui marche, a vu le maximum d’émigration dont les descendants sont menacés maintenant par la droite, l’extrême-droite et la fausse gauche. C’est le libéralisme outrancier que tu soutiens, qui menace les émigrés. Valls est d’extrême droite et Hollande est de droite. Il a promis la gauche voire l’extrême-gauche et il a fait une politique de droite avec entre autre le CICE. »
--> Je ne comprends à peu près rien à ce que dit là mon ami. J’ignore ce qu’est le CICE, j’ai entendu ce mot à la télévision mais ce n’était pas expliqué. Et j’ai l’impression que mon ami confond émigration et immigration (comme les autorités philippines dont le service d’immigration empêche ma nièce d’émigrer, elle qui est au chômage là-bas), je comprends encore moins sinon. Et en quoi est-ce que je soutiens un système menaçant les immigrés (chez nous)/émigrés (de chez eux) ? alors que je suis pour un monde sans frontière où les migrations seraient libres et même pas tracées ??? Tout au contraire de menacer les migrants, je ruinerais les refuseurs de migrations en autorisant les migrations. C’est le contraire absolu, et à jouer à ce (mauvais) jeu-là, je pourrais dire que mon ami soutient Hitler (qui le 14 Avril 1944 a dit « il faut beau aujourd’hui et je boirais bien une bière »). C’est du grand n’importe quoi. De l’insulte à boulets rouges, sans aucune prise en compte des vraies positions, des vrais arguments soutenus. Avant de clore ce petit paragraphe, je demande à Google ce qu’est le CICE, que je ne refuse pas d’entendre/examiner si pertinent pour le débat. « Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi » me dit Wikipédia, et oui le contenu semble une évidence : si l’Etat ponctionne moins d’impôts, cela fait davantage de compétitivité et potentiellement davantage d’emploi pour les entreprises, moins prises à la gorge spécifiquement en ce pays, parait-il le plus taxé du monde, ou 2e après le Danemark ? Ce n’est pas de droite pour l’enrichissement des riches, c’est faux, c’est contre la fausse-gauche à pléthore de fonctionnaires tranquilles payés par taxation excessive du très travailleur secteur privé. Ceci dit, est-ce qu’il a été vérifié que les sommes en question ont été dirigées vers la diminution des prix et l’emploi plutôt que vers la poche des chefs et actionnaires ? ce serait à vérifier, contrôler, sinon ce serait effectivement de droite, mais pas le principe CICE en lui-même. Mon ami semble confirmer qu’il pense avec un bandeau sur les yeux, lui interdisant la lucidité pour imposer ses requêtes d’immense budget public, obtenu par racket maximal du secteur privé à pauvres petits employés bien moins choyés que lui – et certes à chefs et actionnaires richards pourris, d’où le besoin de ma voie humbiliste, privée sans riches profiteurs.
• « Je suis tout à fait étonné qu’un génie mathématique comme toi n’est même pas capable, par idéologie, de faire une soustraction. Nous ne sommes pas dans un ascenseur, il n’y a qu’un poste par chômeur. Six millions moins 600000 ça fait cinq millions quatre cent mille chômeurs involontaires. »
--> Je suis effaré, encore une fois. Non, ce n’est pas de l’idéologie, c’est simplement de la logique pure. Quand j’étais petit enfant, je collectionnais les capsules de bouteilles, et ça me suggère la comparaison suivante : il y a six millions de capsules « en trop » qui sont là, par terre, douées de conscience comme tous les cailloux, et l’usine Machin veut les employer sur des bouteilles (dont 600.000 manquent de capsule), si ces capsules acceptent (si au contraire elles n’acceptent pas, ce sont de fausses capsules, refuseuses de bouteille). Si comme dit mon ami, il y a zéro refuseuse de bouteille (hypothèse 1), alors les 600.000 bouteilles trouvent capsule et disparaissent des en-attente (A1), et il reste 5.400.000 capsules hélas sans bouteille (B1), c’est vrai. Second cas : les six millions de capsules sont refuseuses de bouteille (hypothèse 2), alors il reste 600.000 bouteilles ne trouvant pas capsules (A2) et six millions de capsules sans bouteille (B2). Bien, la situation est-elle A1+B1 ou A2+B2 ? Elle est A2+B2, et j’en conclus que l’hypothèse 2 est la bonne, mais mon ami dit que c’est de l’idéologie qui m’empêche de voir que c’est bien sûr l’hypothèse 1 qui est la bonne ! Je lui demande pourquoi on n’a pas alors A1+B1, et il ne répond pas, il rigole que je suis de droite méprisant les gens par idéologie. Hé ! Oh ! Soyons sérieux, logiques, et pas insultants envers la simple et honnête lucidité. Mais non, rien à faire, il persiste à refuser l’explication, concluant qu’il m’a beaucoup surestimé et que mon idéologie pro-riche me rend très nul, très incapable, en « fait ». Je soupire, pour ne pas pleurer de désespoir. Peut-être que je suis le seul au monde à avoir le cerveau bien câblé, c’est pénible à vivre.
• « De plus où tu as vu qu’il existe à notre époque des emplois non qualifiés ? Les OS ça n’existe plus. On nous bassine maintenant avec l’idée qu’il manque de chauffeurs de bus. Ce poste demande une parfaite condition physique. A mon âge je ne risque pas de le faire.et sais-tu combien coute la formation pour obtenir le permis de conduire un bus ? Plusieurs milliers d’euro. Quand on n’a pas un sou, on ne risque pas de le faire. On nous bassine aussi avec le manque d’enseignants. Mais j’ai regardé les statistiques non pas du parti communiste mais du ministère de l’éducation nationale. Pour le CAPES, c’est à dire pour enseigner en lycée et collège, il y a dans le concours toujours plus de candidats que de reçus. Le plus tendu est le CAPES de math ou il y a 68% de reçus. Un tiers des candidats restant donc sur le carreau. Tout ceci n’est que de la propagande pour culpabiliser les pauvres et je m’étonne que tu t’y associe. »
--> Effectivement, les deux cas cités par mon ami (chauffeurs de bus et profs de maths) sont des manques de candidats dans des domaines qualifiés (et il est logique de n’accepter que 68% des candidats si les autres s’avèrent non-qualifiés contrairement à leurs prétentions), mais ce n’est pas ce dont moi je parlais (peu m’importe les infos, de propagande oui c’est célèbre) : dans la restauration et l’agriculture, le bâtiment, il y a des centaines de milliers d’emplois offerts et ne trouvant pas de candidats. Aucune formation préalable n’est requise, tout sera expliqué par les collègues au nouveau venu, hésitant la première demi-journée c’est normal, mais acquérant normalement le savoir-faire rapidement. Un de nos stagiaires, il y a quelques années, rêvait d’aller en Australie une année entière, sans avoir le sou pour un tel séjour. Il y est allé courageusement en se proposant comme ouvrier agricole, sans aucune expérience, et là-bas il y avait plein d’emplois agricoles (refusés par les jeunes locaux, nantis prétextant leur manque d’expérience), lui il a appris sur le terrain et il a donné satisfaction, il a passé son année entière comme employé, disant seulement très dure la récolte de courgettes, je me souviens. Oui, le travailleur immigré était courageux, méritoire, tandis que les jeunes locaux étaient des fainéants refuseurs de travail s’inventant des excuses. C’est pareil ici, ai-je l’impression. Je ne parle pas de conduire un 14 tonnes à 6 roues risquant la vie de 30 personnes, mais de récolter des légumes ou porter deux bouteilles à une table. Oui, les refuseurs me semblent pleinement coupables, avec complicité des gens de l’ANPE (peut-être appelée Pôle Emploi maintenant) qui hurlaient qu’ils n’étaient pas des flics, quand le gouvernement (en accord avec la population, sauf mon ami) à une époque les exhortait à dénoncer les refuseurs de travail ne méritant pas allocation.
• Plus haut, dans mon ajout du 29/08/2022, je refusais l’accusation de m’être basé sur la loi de Godwin, mais a posteriori, j’en suis venu à me demander ce que je pensais de cette loi : vraie ou fausse ? Je la crois vraie mais non pas sous la forme de découverte prodigieuse amenant à féliciter les sciences humaines, non, au contraire ça me semble une évidence tautologique d’intérêt nul. Je m’explique : quand une discussion se prolonge, le nombre de mots employés (du dictionnaire double : noms communs/noms propres) tend automatiquement à augmenter (vite puis de plus en plus lentement), donc la probabilité de rencontrer n’importe quel mot tend vers 1 (100%), pas 0,1 (10%) ou 0,7 (70%), à l’infini du temps de discussion, c’est automatique, sans apport de connaissance que de le noter. C’est particulièrement rapide, loin de l’infini en temps, pour les mots polémiques comme, certes Hitler et nazi, mais aussi pourri, salaud, monstre, Staline, stalinien, Mao, maoïste, Pol-Pot, khmer rouge, enfoiré, enculé, démon, diable, diabolique, gauchiste, terroriste, dictateur, communiste, complotiste, démagogue, populiste, etc. C’est très général, et se centrer sur Hitler et nazi fait froncer les sourcils : pourquoi focaliser l’évidence générale précisément sur ces mots-là ? Donc non, ça ne me parait pas une loi extraordinaire qui a été découverte, c’est une évidence générale qui est bizarrement focalisée sur un point particulier, pour étonner (et cacher que c’est une évidence générale non porteuse de sens, de connaissance).
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Autres éléments, 26/09/2022
   Mon ami contradicteur répond tardivement à mon ajout du 2 mai 2022.
• « 1) En bon homme de droite tu assimiles toujours la gauche au marxisme. C’est un abus. »
--> Je trouve cette attaque passablement scandaleuse. Dans ce point 1, je me contentais de dire que je n’ai pas lu « Le Capital » de Marx, qui est une des références majeures pour la gauche moderne. Ça n’affirme en rien de rien qu’il n’y a pas de gauche possible hors marxisme. Dans mon récapitulatif politique sous forme de nouvelle (dans « Ma copine tortue », volume 28), je le disais en clair : la gauche existait avant Marx, mais elle a été toute modifiée par cet énorme apport nouveau (même sans y adhérer, le prendre en compte bouleverse le tableau). Les gens de gauche peuvent tout à fait en convenir, et insulter comme « de droite » quiconque ose le noter, c’est méchant et idiot. Non ce n’est nullement être en faveur des très riches que d’observer que les partis de gauche se situent nécessairement par rapport au marxisme, approuvé ou désapprouvé selon les tendances en question. Les déloyaux procès d’intention, ça suffit, et je ne me laisserai plu’ insulter sur des faux arguments pareils.
• « 8) Si, je maintiens que pour toi la gauche est anticapitaliste donc marxiste. Or ce n’est pas vrai historiquement. »
--> Je suis effaré, en allant lire à quoi répondait ce point 8) qui est très exactement ce que je m’apprêtais à répondre maintenant, et qui donc n’a pas été lu, a été refusé pour affirmer « ce que je pense » (ce qui est « selon moi »), exactement contraire à ce que je dis, mais mon interlocuteur juge clairement qu’il sait mieux que moi ce que je pense. Effarant, oui. Je pourrais hausser les épaules en jugeant que cela ne mérite aucune réponse mais dans la mesure où ça déjuge mon interlocuteur ce n’est pas négligeable.
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Autre argument sur les faux-chômeurs, 06/10/2022
   Dans un débat Morandini Live sur télé C-News, j’entends parler du traitement des étrangers criminels récidivistes, à expulser ou à insérer. Et de grands cris ont éclaté quand l’un (se voulant de gauche) a clamé que l’immigration est très nécessaire, pour certains travaux. Un autre (affirmé par les autres comme « d’extrême-droite ») a crié en retour qu’il n’y en avait nullement besoin dans un pays à 5 millions de chômeurs. Et je donne raison à celui-là, sans du tout être de droite (je suis pro-humble pas pro-riche) ni d’extrême-droite (je suis anti-frontières pas xénophobe). Car mon avis, apolitique, est que les 5 millions de chômeurs (si durables, hors petit délai entre deux emplois ou en reformation à autre métier non-périmé) sont des faux-chômeurs, ce que dénie totalement mon contradicteur habituel (se prétendant de gauche, mais pro-assistanat, pas pro-travailleurs-exploités). L’homme de gauche, là, a eu le « dernier mot » en clamant « Et un diplômé en informatique Bac+5, vous allez l’obliger à ramasser les légumes ??! », l’homme dit d’extrême-droite ne bredouillant que « C’est un épiphénomène, ça ne concerne pas les masses de chômeurs », avant que l’animateur change le sujet de débat.
   Je ne suis pas d’accord, la réponse adéquate me parait différente. Si un diplôme Bac+5 en Informatique est très recherché, il va trouver aussitôt du travail, donc il n’est absolument pas concerné par le chômage durable, à moins qu’il réclame un énorme salaire ce qui me parait abusif, fautif, ne méritant pas indemnisation chômage. Et si c’est un diplôme Bac+5 en sociologie sans aucun besoin, par caprice d’études ne répondant à aucun besoin de la société, je suis d’avis que ça ne dispense en rien de l’effort de ramasser des légumes. Donc oui : zéro indemnité si est refusé l’emploi de ramasser des légumes. Et personnellement, je ne dis absolument pas ça pour abaisser à zéro l’immigration, puisque je suis anti-frontière et souhaiterait que la richesse ici disparaisse en étant diluée avec la population mondiale, sans recel de richesse abusive d’autrefois.
   Qui plus est, je crains que cet argument (faux argument) soit employé bien avant le niveau dit Bac+5, mais dès le niveau Bac ("éh, je ne vais quand meme pas aller ramasser des légumes, au salaire minimum, je suis bachelier quand même ! ça mérite bien mieux !"). Or l'effondrement scolaire fait que le Bac d'auhourd'hui (après Terminale) est un niveau inférieur au BEPC de mon époque (après 3e) et certificat d'études de mes parents (après 7e = CM2). On aurait ainsi programmé des masses de refuseurs de travail sans raison objective, seulement une fierté injustifiée, je vois là une profonde injustice, vis à vis des travailleurs acceptant ces emplois-là, et mattraqués de taxes pour payer les refuseurs actuels en masse.
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Essence "Total", 30/10/2022
   Il y a quelques semaines, une grève aux raffineries Total a créé une pénurie d’essence et gas-oil, avec grandes pertes de temps des automobilistes devant patienter des heures pour un plein, après avoir parcouru des distances conséquentes pour trouver une station approvisionnée. La télé a montré des soignants en panne d’essence ne pouvant plu’ se rendre auprès de leurs patients. Cela pour des exigences de salaires accrus, arguant que le chef de Total gagnait 400 fois le SMIC et s’était accordé 52% d’augmentation cette année. Qu’est-ce que j’en pense ?
   Cela ne se produirait pas dans mon système, interdisant les rétributions supérieures à 4 fois le minimum, donc peut-être 2 fois le SMIC de travailleur à temps plein. Non seulement le patron serait « cassé », mais aussi les « faux pauvres » se plaignant alors qu’ils gagnent 3 fois le SMIC et 2 fois la médiane des salaires du pays. Par ailleurs, je ne sacraliserais nullement le droit de grève, d’emmerder les clients là où il n’y a pas concurrence pouvant prendre le relais et remplacer.
   Bref, je suis à la fois contre les grévistes, contre le patron que les grévistes vilipendent, contre les soutiens aux grévistes hurleurs et aux capitalistes opposés. Je n’ai pas entendu parler de case où me situer, j’ignore si elle est cachée ou inconnue des médias. Elle me semble l’évidence même mais ça ne suffit pas à convaincre les « observateurs autorisés ».
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Discussion encore, 14/11/2022
   Mon ami contradicteur répond à mes objections du 25/05/2022 : « (0) Ce que j’aimerais, sans grand espoir, c’est que tu ne mélanges pas pour les besoins de la cause le rêve et la réalité. Tu vas m’accuser d’induction fautive mais je fréquente à cause du travail pas mal de restaurants en Lot et Garonne et de temps en temps pour le plaisir ceux de Haute Garonne. Je n’ai jamais observé de manque de main d’œuvre ni d’envahissement par d’affreux bougnoules de ce métier. Je ne vois pas pourquoi ce serait diffèrent ailleurs. (…) (B) Idée folle de chômage volontaire, inexistence de la possibilité du chômage de masse, monnaie à court fixe, phobie de l’inflation, etc… heureusement que tu n’es pas ultralibéral. (C)(D)(E) et (F) Tu peux critiquer les arguments pourtant circonstanciés d’Henri Denis. Mais c’est plus grave que de contester le miens. (N) Dire que la politique est fondée sur la morale m’apparait plus que dangereux. Ne te souviens-tu pas de Machiavel que nous avait invité à lire notre vieux maitre Urvoy. (…) ».
   Je contre-réponds :
« (0) Je n’ai aucune cause à défendre, j’essaie de réfléchir honnêtement, c’est absolument tout. Le fait que, philosophiquement, le Réel ne soit pas prouvé exister n’intervient en rien de rien dans mon analyse pour ce site ± économique (ou parlant de la même chose que l’économie, même si ce n’est pas de l’économie proprement dite).
   Peut-être que le gouvernement et la télévision se centrent davantage sur l’Ile de France que sur le Sud-Ouest, mais ce n’est pas moi personnellement qui le fait. Sans rencontrer de démenti total, le gouvernement vient de faire passer un projet de loi pour régulariser les migrants sans-papier effectuant des travaux « en tension » (pour les métiers non-qualifiés : que les chômeurs français refusent de faire pour 1,0 SMIC seulement). Oui, c’est très officiellement reconnaître le refus de travail comme faisant partie du paysage « normal », impuni mais accepté. Et, même dans des cas partiellement qualifiés, comme cuisinier et pas simple serveur, j’ai vu à la télévision l’argumentaire d’un patron de restaurant : ne trouvant pas de candidat cuisinier français, il avait embauché un sénégalais sans papier, l’avait formé (comme il aurait formé un français non qualifié, pareil), et maintenant il voulait faire régulariser ce « sans-papier » injustement méprisé par les autorités (même si le fait d’être sans papier n’est plu’ un délit depuis une loi socialiste au temps de François Hollande). La gauche ne crie pas que ça n’existe pas, non, ce qu’elle dit est que cela va maintenir au plus bas les salaires de cuisiniers, les patrons trouvant toujours des immigrés sans papier acceptant un salaire moindre que ce qu’exigent les Français. Ce n’est en rien de rien mon avis, je n’ai jamais été voir dans les cuisines de restaurants, c’est simplement le débat public. Et il correspond, en d’autres domaines, à ce que j’ai vu ou entendu : des maris de collègues ne parvenant pas à trouver d’employé « intéressé », tous les chômeurs préférant le chômage, ma femme asiatique qui comme femme de ménage n’a que des collègues arabes ou portugaises les françaises de souche n’étant nullement « intéressées », notre expérience familiale d’offre d’emploi en aide à la personne n’ayant reçu aucune réponse de candidat en 2 mois pleins (d’où emploi d’une étrangère), etc. Ce n’est en rien du rêve délirant mais « à en croire mes souvenirs de ce monde-ci ».
   Je n’ai jamais jamais parlé d’envahissement d’affreux bougnouls (et je n’ai voté ni Zemmour ni Le Pen, même au 2e tour où j’étais 100% hostile à Macron). Au contraire, je pense juste et souhaitable que l’Occident soit maintenant conquis par Africains, Asiatiques, Latino-Américains, en punition pour la conquête approuvée d’Amérique et Israël 1948.
* (B) Le chômage volontaire n’est nullement une idée folle mais une expérience familiale (avouée par une de mes cousines, un de mes cousins). A grande échelle, ça ne semble pas totalement une volonté de chômage absolue, mais un refus du travail difficile s’il n’est payé que 1,0 SMIC, en choisissant dans ce cas de rester au chômage. Des millions de français vivent avec 1,0 SMIC et c’est les injurier de considérer esclavagiste intolérable pareil salaire. C’est une attitude de fainéant colérique, que je trouve atroce, injuste, et doublement injuste car c’est payé par surtaxation des travailleurs accepteurs.
   Je n’ai jamais jamais affirmé impossible le chômage de masse. Diffamation. Mon ami mélange n’importe comment ses contradicteurs, ce n’est ni lucide ni juste. Quoi qu’il en soit, telle n’est pas la situation, puisque le présent chômage est intégralement constitué par des refuseurs de travail (dans ma ville, 100,00% des chômeurs ont refusé notre offre d’emploi sans qualification au SMIC horaire – et ma femme est payée au SMIC horaire, qui n’a rien de honteux atroce).
   Je n’aime pas l’inflation qui me rappelle la course infinie de grévistes réclamant toujours + dans les années 1970-80. C’était paralysant, violent, hurleur, affreux. Je me contrefous de ce que pense les ultralibéraux, que je connais mal ou pas du tout, mais je ne vois pas pourquoi ils seraient hostiles à l’inflation si c’est ce qui se passe naturellement spontanément (par principe, ils seraient plutôt hostiles au dirigisme étatique combattant l’inflation spontanée).
   J’ai lu un livre parlant de l’inflation, expliquant que l’indice INSEE est volontairement biaisé pour minimiser officiellement la hausse des prix. En particulier, « l’amélioration » (estimée) est défalquée de la hausse des prix. Si une voiture premier prix 2022 est 50% plus chère que l’équivalent 2002, les services officiels comptent ça comme 10% d’augmentation de prix et 40% d’amélioration pour suivre les normes modernes en pollution et sécurité, +50% compté +10%, c’est tout basé sur ce principe éminemment contestable, et décrété sans transparence, arbitrairement. Cela contribue à ce que je préfère une économie avec +1% d’augmentation par an (officiellement, peut-être +5% en vrai, à salaires +1%) que +10% (officiellement, peut-être +50% en vrai, à salaires +10% à la mode ancienne, ou +1% maintenant). Ce n’est nullement de la phobie brute irréfléchie, c’est un argumentaire très posé.
* (C)(D)(E) et (F) Dans le livre d’économie d’Henri Denis, j’avais trouvé zéro argument. Ce n’était qu’une suite ininterrompue d’affirmations dénuées de justification en débat contradictoire. Contester pareille approche me semble relever de la salubrité intellectuelle. Que les gourous demandent à être crus, OK pas par moi, mais de la part de prétendus scientifiques (de prétendue science économique), c’est nul et non avenu comme on dit je crois. Faute professionnelle grave.
* (N) Je ne crois pas avoir dit que, de tout temps et partout, la politique forcément se fonde sur la morale. Je ne suis pas sans avoir entendu parler des esclavagismes antiques, des semi-esclavagismes médiévaux (et des bidouillages pervers à la Renaissance avec l’affreux Machiavel glorifiant le mensonge). Simplement, en régime démocratique où il s’agit de séduire l’électeur, j’ai l’impression que l’immoral est forcément perdant, l’apparemment moral gagnant l’élection presque automatiquement, puisque respectant la promesse de faire généreusement le bien de la majorité sans être accusable d’opprimer méchamment les minorités. Toute la question politique réside dans les différentes morales envisagées, privilégiant plutôt la liberté ou l’égalité, etc. imparfaitement, en étant moralement critiquées, oui, tel est le sujet de la politique moderne en France. Et ça n’a rien de dangereux en soi, me semble-t-il. Enfin, il y a une petite part d’efficacité, de crédibilité, qui intervient, et n’est pas élu celui qui assure décupler tous les salaires en espérant ne pas faire banqueroute, « on verra bien », mais les fausses promesses relèvent en un sens de l’immoralité aussi, ce n’est pas totalement hors-sujet. Je n’affirme pas que la lecture morale de la politique est obligatoire, simplement elle me parait possible, et même clarifiante.
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Le débat "faux-chômeurs" n’est pas inexistant, 23/11/2022
   Hier, sur chaine-télé C-News, à nouveau dans l’émission-débat Morandini-Live est revenu le débat sur ce que j’appelle les « faux chômeurs », principe aberrant totalement imaginaire absurde selon mon ami contradicteur, toujours. La bande annonce de sujet en-cours disait quelque chose comme « les chômeurs tous fainéants ? » et, quand j’ai allumé la « télé » (site-télé de mon ordinateur), le journaliste-auteur François De Closets (célèbre pour son livre « Toujours Plus ! » décriant la pseudo-logique syndicale hurlante en 1982) allait dans mon sens à moitié, disant que c’était [non de la fainéantise mais] un autre choix de vie, préférant ne pas travailler et se satisfaire des minima sociaux. L’animateur a montré un extrait télé récent avec le bien + virulent Laurent Alexandre (qu’Internet me dit être un entrepreneur auteur de 6 livres, le dernier en 2020), affirmant totalement scandaleux que les refuseurs de travail soient payés par les accepteurs de travail à la dure, ce qui n’est absolument pas la justice sociale revendiquée mais une grave injustice sociale. J’étais entièrement d’accord. Mais en plateau une intervenante de gauche a dit que non, il ne fallait pas raisonner ainsi, que le bien est l’état providence pratiquant la solidarité. Il a été dit que les demandeurs d’emploi actuels ne veulent pas un emploi n’importe lequel mais exigent une qualité de travail correcte (non pas au sens que l’employeur veut que le travail soit bien fait mais au sens que le futur employé exige que le travail ne soit pas déplaisant). Ces demandeurs de travail officiels ne sont « plu’ intéressés par le travail à moins que… » travail payé cher ou agréable. Tous convenaient que les exigences ont changé (mais personne ne disait « chez les nouvelles générations nées riches, en position d’enfants gâtés » insultant les miséreux travailleurs sous-payés en Asie).
   Une entrepreneuse répondait « nous payons mal, c’est vrai, mais nous payons davantage que les autres pays, tandis que le salarié touche moins, tout ça à cause des charges, de l’état trop dépensier sans jamais effectuer les économies nécessaires. François de Closets reprenait son argumentaire selon lequel ce n’est pas être fainéant que de ne pas avoir envie de travailler, c’est profiter d’un état providentiel en place. Pour contrer cette tendance, l’état a instauré des primes au retour à l’emploi, prime d’assiduité, prime à la garde d’enfants, etc. pour que financièrement choisir de travailler redevienne intéressant, et l’entrepreneuse criait que non, il faudrait alléger les charges pour que le travail lui-même soit bien davantage payé, pas receveur d’indemnités ponctionnées sur les entreprises. (Au passage, à la réflexion, je pense qu’elle n’est pas forcément crédible : si le gouvernement allégeait ses charges, peut-être que les employeurs, au lieu d’augmenter les salaires nets, mettraient la différence en ajouts à leurs bénéfices, primes aux dirigeants ou dividendes aux actionnaires, hum. En monde capitaliste pourri façon actuelle, pas en monde idéal humbiliste à ma façon utopiste imaginaire.) Tous convenaient qu’il faut redonner le goût du travail. (Et moi je ne suis pas d’accord, je me réfère encore aux USA des années 1930 : avec chômage, c’est la mort de faim normalement, donc pour survivre il faut normalement faire l’effort de travailler, sans imposer ses exigences démesurées, c’est ce qui se passe dans les pays du Sud et Asiatiques, il n’y a aucune raison objective à ce que les Occidentaux ultra-privilégiés ne soient pas astreints à cette logique générale, en profitant d’héritages criminels). Parmi les dépenses étatiques excessives, il a été signalé que les retraites (sauf cas très particuliers) étaient anormalement élevées, faisant que les nouveaux retraités ont un niveau de vie plus élevé que les actifs. J’ajouterais que cela semble anormal puisqu’ils ne sont plu’ astreints à l’effort de travailler (ce non-travail payé étant comme un bonus, théoriquement convertible en argent), et je le dis à mes propres dépens puisque, classé invalide à 55 ans, j’ai été ainsi placé malgré moi en position de riche profiteur. Certes pas grand riche grand profiteur mais petit profiteur un peu injuste. Je ne me prétends pas le modèle parfait, pas du tout, mais ça ne m’empêche pas de réfléchir à ce qui serait juste, moral (comme pour ma critique de la domination occidentale). Ce qui ne contient pas le paiement des refuseurs de travail, je le confirme en place et très injuste.
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Catalogue d’accusations mensongères, 28/11/2022
   Mon ami contradicteur habituel, se référant à d’anciens mails, m’assène le jugement suivant : « Je me contente de lire ce que tu ecris. Toutes tes thèses sont celles des ultralibéraux (vision monétaire d’épicier, haine de l’inflation, volonté générale de la baisse des salaires, chômage impossible, haine primaire de l’administration et de l’état, salariés vus comme un ramassis de fainéants, et je pourrais continuer. »
   Je lui ai répondu : Faux et très gravement insultant.
– Ta vision à crédit immense illimité est en train de se faire taper sur les doigts par le FMI qui peut nous classer en banqueroute, ce n’est pas un truc d’épicier mais du simple bon sens, qui te manque totalement hélas, avec graves conséquences car les puissants au pouvoir sont sur ta ligne à toi, « quoi qu’il en coûte », argent magique illimité.
– Ce n’est pas une haine de l’inflation a priori sans justificatif, pas du tout, c’est que le système inflationniste est une fuite en avant augmentant salaires et prix en même temps ou tour à tour, presque toujours en retard pour les faibles employés, les plus à plaindre, quand les fonctionnaires comme toi en grève chronique sans risque sont privilégiés, voilà ce qui me déplait, c’est pas de la haine irréfléchie, c’est une réquisitoire totalement réfléchi. Et puis le chiffre d’inflation est minimisé par divers trucages officiels de l’INSEE, aux dépens des salariés si ce taux est pris pour les salaires aussi, mieux vaut ne pas faire un bond en avant dans ce gouffre pourri biaisé.
– Mon but n’est en rien la baisse des salaires et la hausse des dividendes capitalistes pour les non-travailleurs, tu délires totalement en me prêtant pareil projet. Je suis pour la réduction énorme des revenus quels qu’ils soient, surtout ceux des riches, des chefs et des investisseurs oisifs. Hop, tu oublies d’y songer pour me condamner, c’est scandaleux diffamatoire.
– Je n’ai jamais dit que le chômage est impossible, jamais jamais, mensonge absolu de ta part. Ce qu’il y a c’est qu’actuellement, ici en France, il se trouve que les chômeurs sont des faux chômeurs refusant d’être payés seulement au SMIC pour les travaux pas agréables, il se trouve donc que ceux-là sont des faux chômeurs, tous le sont sinon ils ne seraients plu’ chômeurs jusqu’à disparition des emplois non qualifiés non pourvus, ce n’est en rien une généralité de principe. Si un politicien décide de supprimer les paiements aux refuseurs de travail, je pense que le faux chômage pourra disparaitre et il resterait vraisemblablement beaucoup de vrai chômage, mais ce n’est pas le cas actuellement. En 1930 aux USA, Roosevelt a réparé le vrai chômage, lui, en faisant construire des barrages à la campagne, mais nos « chômeurs » français d’aujourd’hui refuseraient ! Ils ne veulent pas de travail difficile peu payé, ils ne sont en rien des vrais chômeurs mais des enfants gâtés pourris s’affirmant victimes.
– Haine primaire de l’administration, moi ? Faux, mensonge total encore. Devenant adulte, je n’avais absolument aucune réserve à passer par l’administration pour diverses démarches, puis pas expérience, secondairement, j’en suis venu à avoir de la rancœur envers ces personnels ne servant pas le public autant qu’ils cherchent à se servir eux-mêmes. Oh non, ce n’était pas primaire mais documenté, hélas.
– Haine de l’état ? Euh, je ne sais pas ce que tu veux dire ; oui je suis anti-frontière car anti-xénophobe, toi tu es xénophobe actif, ah bon, mais ne me classe pas en Mal pour cela, c’est honteux.
– Les salariés seraient un ramassis de fainéants ? Pas du tout ! Les fonctionnaires oui en majorité mais pas du tout dans le monde privé, courageux à la dure, qui est l’essentiel de la population active, mais tu tapes en aveugle en me diabolisant injustement, c’est atroce.
– Ne continue pas ces horreurs mal pensées, secoue-toi les idées pour penser correctement, avec honnêteté enfin, ça changera, du tout au tout.
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Retraite viable, 25/01/2023
   « Comment assurer le paiement des retraites aux anciens n’étant plu’ capables de travailler ? » est une question économique évidente, universelle. Actuellement, en France, elle est pervertie en « comment payer des années sans travail aux anciens (ayant cotisé pour autrui) avant que leur santé se dégrade ? ». Cette nouvelle question est spécifique du système par répartition. Inversement, la question en système par capitalisation est « comment payer des retraites aux anciens (ou jeunes) préférant ne pas travailler mais ayant épargné suffisamment quand ils travaillaient ? ». Tout ceci n’était pas abordé dans mon invention de principe humbiliste, spécifique aux actifs (et âges actifs). Je vais donc y revenir ici.
   La voie répartition semble magnifique moralement, en ce sens que c’est un partage, mais il a été mal conçu, sans tenir compte d’une possible hausse de l’espérance de vie, de l’âge de début d’emploi, du taux de chômage. En 1946, 4 ou 5 cotisants payaient 1 pensionné parait-il (c’était très possible avec petite cotisation), [ce chiffre 4,5 est devenu 1,7 problématique,] et en 2040 il est prévu que 1 pensionné paie 1 retraité (c’est possible seulement avec pension très diminuée pour que le salaire touché ne soit pas zéro), bref les cotisants auront payé pour assurer des grandes retraites à autrui alors qu’eux toucheront une minuscule retraite, ce n’est pas du partage juste mais de l’injustice organisée, très mal organisée. Ce système mérite banqueroute, hélas pour ceux qui ont cotisé au profit d’autrui et n’en bénéficieront pas quand vient leur tour, ce qui est mon cas. Ces classes d’individus sont victimes de grave injustice, imputable aux anciens décideurs, abrutis, ayant fondé un système non pérenne, ultra-particulier prétendu éternel à tort, et imposé à tous sans discussion critique permise (en diabolisant l’alternative « capitalisation », ou autre éventuelle, confondue par amalgame).
   La voie capitalisation est décriée comme un « chacun pour soi » immoral (« et que crèvent ceux ayant mal cotisé »), mais ce qui me choque surtout est que les « fonds de pension » alimentés par cette capitalisation sont les + féroces capitalistes, brimant les travailleurs de peine pour donner un maximum au capital profiteur. Pas d’accord, de mon point de vue, anti-égoïste anticapitaliste.
   Alors quoi ? Ma solution : la capitalisation non capitaliste, épargne sans devenir actionnaire pressureur de travailleurs (seulement : ajout additif disponible pluss tard, sans chercher à s’enrichir au maximum « en faisant fructifier l’argent » comme le préconisait l’ignoble Jésus-Christ). Il est dit que le temps de cotisation était autrefois de 37,5 ans, puis 40 ans et bientôt 43 ans, tandis que l’âge de vie en retraite est actuellement de 26 ans en moyenne (28 pour les femmes, 24 pour les hommes) ; avec retraites escomptées 50% du salaire actif (norme sécu dite « 100% du maximum »), cela requérait 26/43 = 60% du salaire actif. C’est beaucoup mais ce serait viable, ne faisant aucun appel à mécanisme d’exploitation profiteuse. (Bien sûr, certains vivront davantage et d’autres moins, mais il en est ainsi dans tout système, ce n’est pas en soi un argument décisif – et moi cancéreux depuis l’âge de 55 ans, il est vraisemblable que j’aurai cotisé 35 ans pour vivre zéro année de retraite, par exemple, OK je l’accepte – que ce soit escompté pour moi-même ou effectué pour autrui).
   Objection pluss sérieuse à ma voie (épargnante non-capitaliste) : elle n’a de sens que s’il n’y a pas d’inflation (qui minimise les anciennes sommes épargnées). L’inflation est un artefact sans avantage propre, même si elle a des profiteurs (remboursant petit ce qu’ils ont emprunté gros). Je suis d’avis de déclarer l’inflation illégale, ce qui s’oppose à la dominance des marchés (investisseurs spéculatifs).
   Note : quand mon ami habituellement contradicteur (et fonctionnaire) me reprochait d’être contre l’inflation, il faisait fi d’un autre point choquant actuel. En effet, tandis que lui fonctionnaire français aura sa retraite fixée selon son salaire des 6 derniers mois (peu important l’inflation grande à l’échelle d’années), mes collègues employés français du monde privé auront leur retraite fixée selon la moyenne des 25 meilleures années (les anciennes années étant minuscules s’il y a eu inflation forte) ; donc il prêchait égoïstement pour sa pomme, en se contrefichant qu’autrui soit victime, avec pension toute petite par rapport à lui, ce qui l’enrichit lui relativement. (Autrui ici = personnes n’ayant pas les privilèges des fonctionnaires français).
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Discussion d'anciens points, 30/01/2023
   Mon ami contradicteur, répondant en retard à mon ajout du 12/06/2022, me dit :
* « 2/ Si tu veux limiter la fortune des patrons, une fois de plus tu ferais comment ? en les mettant en prison ? tu es déjà contre les impôts alors tu fais comment ? Ce n’est pas sérieux. »
--> Ma contre-réponse : si, je suis totalement sérieux. Je l’ai écrit plusieurs fois mais mon ami n’a pas forcément tout lu. Je suis d’avis que les fortunes indues seraient condamnées, donc ne seraient plu’ protégées par la police (ou « les forces de l’ordre » au sens français actuel, avec gendarmerie militaire aussi, en n’imaginant pas que cela sert un ordre injuste contrairement à ce que je dénonce moi). Bien sûr, les riches feraient protéger leurs fortunes jalouses par des polices privées, mais cela serait illégal, et protéger par la force des fortunes indues serait passible de prison, pleinement oui. Comme actuellement est emprisonné le cambrioleur riche par accaparement condamné. Mais il n’y aurait que peu besoin de cette menace : les entreprises ne verseraient plu’ des fortunes démentielles à leurs cadres dirigeants (ou traders) puisque ce serait illégal puni de banqueroute, il n’y a que pour les rentiers « free-lance » que la question de punition individuelle se poserait, et j’avoue ne pas être spécialiste de ce monde-là, je n’ai pas un catalogue préétabli des mesures qui conviendraient précisément, ou des trucs à supprimer (sauf la bourse aux actions pour dividendes, point évident du capitalisme exploiteur choquant). Quant au fait d’être « contre les impôts (façon française) », cela n’a rien à voir : oui, une punition financière me parait judiciairement envisageable pour les méchants dans un monde idéalisé, mais je ne dirigerais aucunement ces sommes acquises vers le paiement des fonctionnaires privilégiés (façon française avec les impôts), ce serait à redistribuer à l’intégralité de la population (même si une certaine forme d’impôts ou impôts-négatifs pourrait aller en ce sens).
* « 3/ Décidemment tu resteras un ultra libéral monétariste indécrottable. C’est la richesse qui crée la monnaie forte pas le contraire. »
--> C’est totalement faux : quand je dis sincèrement que je ne comprends rien à ce qui se fait, je ne me place absolument pas en fier économiste d’une des tendances au catalogue, affirmer le contraire est de l’accusation mensongère, en tout cas une totale erreur de jugement. Je l’ai répété mille fois, je ne comprends rien à ce que mon ami appelle « la richesse » indépendamment du pouvoir d’achat, qui lui est directement lié à la force des monnaies. Exemple : je suis payé 1000$/mois, je vais avoir ici un niveau de vie luxueux (100.000€/mois) si le $ est une monnaie très forte (1$ = 100€), je vais avoir ici un niveau de vie misérable (10€/mois) si le $ est une monnaie très faible (1$ = 0,01€). Certes, c’est peut-être prendre le problème à l’envers, alors que les parités sont établies d’après des trucs que je ne comprends pas et que mon ami nomme « richesses », mais ce n’est absolument pas clair. Actuellement, l’Euro est une monnaie forte à l’échelle du monde, et spécialement pour les Français du fait d’un biais choisi lors de la conversion Franc/Euro (pour maximiser les importations françaises aux dépens des exportations françaises, au contraire total de la conversion Mark/Euro, j’ai entendu parler à ce sujet d’estimations comme biais -13% et +7%, ou des chiffres de cette ampleur en tout cas, source de fortune ou ruine à la longue). Mais pourquoi dire que la grande force de monnaie française vient d’une grande richesse française ? Tout au contraire, notre pays surendetté est au bord de la faillite ruinée (ce qu’ont avoué autrefois les ministres Fillon et Bayrou, non contredits pour erreur mais par le faux argument « mais non mais non, ça ira, continuons comme ça, on verra bien »). La force de monnaie, comme le disait le management Airbus quand j’étais abonné Air & Cosmos vers 1990, empêche les exportations, entrave la richesse industrielle locale. Ce qu’affirme mon contradicteur n’est donc nullement convaincant, même si j’avoue ne rien comprendre au sujet, et ne pas du tout être un « fier économiste » prétendant au « savoir » indubitable. Je réessaie une dernière fois (pour aujourd’hui) : si je suis fabricant de voitures Renault-Dacia, faire construire mes modèles en France et en Roumanie par ouvriers ayant le même niveau de vie local coûtera 10 fois davantage en France (car monnaie forte) qu’en Roumanie (car monnaie faible). Enfin, quand je dis « même niveau de vie », je veux dire « en aliments locaux » mais il est clair que pour des pays n’ayant pas de pétrole local, le pétrole saoudien importé sera bon marché avec monnaie forte ou très cher hors de prix avec monnaie faible. C’est bien la force de monnaie qui crée là du pouvoir d’achat, donc de la richesse au sens commun qui est le mien. (Enfin, en France, c’est tout embrouillé par la taxation phénoménale de l’essence par l’Etat, 60% du total donc 1 pour 0,4 donc +150% en taxes, mais pour le principe je parle de pays moins aberrants).
* « 6/ C’est donc la guerre civile comme remède à l’injustice. Un peu dur quand même. »
--> Pas du tout. Je n’ai nullement écrit « je veux la guerre civile », c’est que mon ami est totalement persuadé que les riches pourris sont tellement costauds et inaccessibles à une amélioration qu’ils préféreront enclencher une guerre civile plutôt que de voir partagées leurs fortunes. Le même faux argument aurait fait interdire l’impôt progressif sur le revenu, par exemple, je réponds que ce n’est en rien un argument. La situation est totalement différente : en tant qu’utopiste rêveur, j’envisage telle solution, et elle est cohérente ; lisant cela, d’autres avis me répondent qu’ils n’y croient pas et envisagent une conséquence horrible genre guerre civile, pessimistement. Optimisme ou pessimisme, ça se discute, mais donner totalement tort à l’autre point de vue comme idiot absurde me parait abusif.
* « 8/ ta vision reste celle d’un salariat qui en fait n’est que de l’esclavage. Heureusement que tu te dis de gauche. »
--> Lisant ces mots, je suis retourné voir ce que j’avais dit en 8/ et ça m’effare : je ne présentais en rien une vision esclavagiste horrible, mais la simple routine du travail dans le monde privé, ni communiste ni fonctionnaire français, et c’est ça que mon ami appelle « esclavage » !!! Effarant, de mauvaise foi, d’intoxication aiguë aux privilèges. Et ça confirme que la classe ouvrière française (ou ce qu’il en reste) ait fui le vote de gauche pour choisir d’orienter sa colère vers d’autres protestations, d’extrême-droite. Les petites gens du monde privé, ayant besoin de vraie gauche (comme la mienne ?), fuient la fausse gauche, de mon ami, entièrement tournée vers le maintien ou accroissement des privilèges propres aux employés surprotégés.
* « 9/ L’absence de privilège pour toi : c’est tout le monde à casser des cailloux. Belle mentalité. »
--> Erreur puissance mille, une nouvelle fois, chez mon contradicteur. Il oublie simplement de comprendre que, s’il a ces privilèges de fonctionnaires, à salaire occidental (ni de tiers-monde ni de monde communiste), c’est en saignant (socialistement ou équivalent) un monde privé performant, performant à la dure. Il se place donc en profiteur pourri, inconscient comme un enfant gâté attardé, pendant que les vrais travailleurs eux doivent travailler dur, avant racket par son employeur pourri qu’est l’Etat fiscal/policier/judiciaire/carcéral. Bon, qu’il soit dans une très moche position, et inconscient de l’être, soit, mais quand en pluss il me donne tort et m’insulte comme esclavagiste tortionnaire (sadique ou assimilé), c’est odieux. La mentalité de privilégié entendant bien le rester (aux dépens d’autrui) est infiniment pluss laide (moralement et intellectuellement) que ma cohérence relative.
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Paradis vieux ?, 31/01/2023 (complément à l'ajout du 25/01/2023)
   J’entends répéter que les anciens ont droit à des années de vie en bonne santé avec pension sans travail, comme récompense pour leurs labeurs et cotisations (et comme l’âge moyen des hommes en bonne santé est 63 ans, impossible d’appliquer la réforme fixant la retraite à 64 ans, déjà malades – il est affirmé inadmissible de faire travailler les gens jusqu’à ce qu’ils crèvent). Mais… loin des moyennes, comment lire cela ? Atteint de cancer à 54 ans, j’ai été mis en invalidité à 55 ans et suis invalide handicapé en évolution à 59 ans, je n’aurai donc pas les années promises de paiement inactif en bonne santé, va-t-on me dédommager en me les remboursant ? Je n’y crois pas 1 seconde, et je ne le réclame pas, mais les discours entendus, les exigences clamées, me semblent inaudibles, abusives, sans logique effectivement suivie. Non, les années d’inaction en bonne santé ne sont pas un droit, avec scandale impliquant responsabilité et punition si non-fournies. Pas du tout. Ce serait plutôt une aubaine pour les gens en bonne santé jusque tard.
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Super-profits pétroliers, 09/02/2023
   J’ai entendu à la télévision que la compagnie d’énergie Total venait de déclarer un bénéfice record de 20 milliards d’Euros sur 1 an. La gauche hurle en disant qu’il faut sévèrement taxer cela, la droite (et le centre ?) le dénie(nt) et affirme(nt) qu’il est super-bien de générer ainsi de la richesse, pouvant créer des emplois et de l’investissement. Qu’est-ce que j’en pense ?
   Si j’étais au pouvoir, cette situation n’existerait pas : il n’a rien été inventé, il a seulement été menti de manière féroce en prétendant très obligatoires (pour la survie de l’entreprise) des prix très accrus : essence à + de 2 euros le litre, facture énergie des boulangers multipliée par 5 à 20, etc. Ceci étant un mensonge éhonté, pour en fait faire un maximum de bénéfice, ce serait illégal, à rendre intégralement aux clients surfacturés (pas du tout à l’état pour emboucher toujours davantage de fonctionnaires privilégiés). Ma position humbiliste est donc totalement contraire à la droite, et en grande partie contraire à la gauche prétendue.
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Re-repenser à la réforme des retraites, 16/02/2023
   Une amie dont j’étais très proche au sujet de sa révolte contre les mesures gouvernementales « covid19 » et « vaccin expérimental » lié, m’informe qu’elle a participé aussi à une manifestation contre la réforme des retraites. Ça m’incite à y repenser.
   Tout d’abord, je comprends qu’égoïstement ou égocentriquement, chaque personne (n’adorant pas son métier) refuse de travailler deux ans de plus avant un repos bien mérité, du fait des cotisations payées conformément à ce qui nous était annoncé initialement et ensuite jusqu’à tout récemment. Je ressentirais vraisemblablement cette tentation si j’étais encore en activité et non « privilégié » (±) en ayant été déclaré « inapte » (pour « maladie mentale », sans réactualisation à ce jour du fait de mon handicap lié à mon 3e cancer). Je vois ça de loin, sans que ça me prenne aux tripes, mais je comprends que le repos payé est davantage agréable que le dur labeur (ou quotidien professionnel déchiré, si on n’a pas un métier de peine mais qu’on subit des contradictions commandées sévèrement par des menteurs se couvrant d’or – ce qui était mon cas, mon ressenti).
   Ensuite, puisque tout est question d’équilibre financier, j’avoue ne plus croire les autorités exigeant l’équilibre là, après avoir multiplié les centaines de milliards dépensés sans qu’on les ait, et sans annoncer aucunement que ce sera à rembourser par nos enfants. Si les dettes ne seront pas remboursées, et que cela ne pénalisera que des capitalistes exploiteurs d’autrui, effectivement je n’ai aucun besoin de prétendu équilibre financier, moralement douteux. Et j’entends l’argument pertinent des gens disant qu’il suffit de prendre leurs milliards aux très riches qui seraient enfin interdits d’évasion fiscale, aux fraudeurs divers, etc.
   En sens inverse, je comprends que des économistes, professionnels ou amateurs candides, jugent qu’on doit toucher à la retraite ce qu’on a cotisé et pas deux fois davantage ou dix fois davantage (comme mes parents), etc. Pour une raison de « justice », d’ « équité », etc. On ne mérite pas beaucoup plus que ce que l’on a donné, même si pareille aubaine a pu survenir à l’occasion de telle ou telle situation anecdotique. Avoir bâti un système entièrement fondé sur une démographie en hausse exponentielle n’était pas magnifique mais idiot selon moi, à corriger, et on pourrait le faire maintenant si cela n’a pas été fait antérieurement hélas.
   J’entends aussi dire que la productivité ayant cru énormément, on ne peut pas comparer un cotisant de 2023 avec un cotisant de 1946. Mais ça ne me convint en rien : tant mieux si, avec l’automatisation, on produit davantage mais je ne vois absolument pas le rapport avec une création de valeur : à mon avis, cet accroissement devrait exclusivement servir à baisser le coût (et prix) unitaire des produits, sans prétendre créer de la valeur. Je n’ai jamais admis ce qui s’appelle TVA, prétendue « valeur ajoutée » si quelqu’un revend 2 Euros ce qu’il a acheté 1 Euro, sans rien faire ni modifier ni améliorer, selon moi c’est du vol légal non de la valeur ajoutée ou richesse produite. Je ne suis pas spéculateur ni capitaliste, non. Ni communiste ni socialiste ni écologiste, je suis humbiliste.
   Bref, sur ce sujet des retraites en France j’entends les cris, je comprends les critiques de tous contre le camp d’en face. Ça ne me semble pas justifier ma colère, contrairement à d’autres sujets, comme covid19, la géopolitique, le racisme général caché de l’ONU (anti-amérindiens et palestiniens), la trahison française du traité de non-prolifération nucléaire chapitre désarmement, la pourriture de la langue française complexe pour rien de rien qu’être débilitante dressant des moutons répéteurs, le scandale de la fausse science scientiste dominant partout au lieu de réfléchir, la formule mathématique erronée enseignée dans toutes les universités du monde, la fausse démonstration du GIEC sur la responsabilité des gaz à effets de serre, la fausse-démocratie à élus faux-représentants (sauf en Suisse), les privilèges des fonctionnaires français, etc. Oui, je vois plein plein de sujets à colère de ma part, le sujet des retraites françaises me parait moins simple, moins déséquilibré horriblement. Le fait que ma probabilité d’y arriver soit faible (atteindre vivant l’âge de la retraite, tant à 64 ans qu’à 62 ans, dans 5 ans ou 3 ans) ne semble pas le facteur majeur pour juger ainsi.
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Gauche anti-peuple ?, 17/02/2023
   Aujourd’hui en débat-télé « L’heure des Pros », l’animateur Pascal Praud a demandé à Laurent Joffrin (de gauche fière, socialiste) pourquoi il disait que Marine Le Pen est d’extrême-droite (elle qui se bat essentiellement pour le pouvoir d’achat des petites gens ?). Il a répondu qu’elle était la plus à droite d’Europe contre les étrangers, l’animateur a répondu qu’elle était comme le RPR des années 1990 à ce sujet et comme le Danemark socialiste actuel, mais L.Joffrin a dit que les socialistes danois étaient d’extrême-droite sur ce point-là. Moi j’aurais voulu demander ce qu’il pensait de l’emploi fréquent du référendum promis par Marine Le Pen (+ mise en place de référendum d’initiative populaire), ce qui me semble immensément + à gauche que l’oligarque Macron, et ses prédécesseurs en la matière Hollande/Mitterrand et Sarkozy/Chirac/GiscardD’Estaing/Pompidou, à peine moins autoritaires en méprisant le peuple. (Le cas antérieur De Gaulle se discute, pratiquant certes le référendum et lui donnant valeur exécutoire au contraire des présidents suivants, mais refusant le référendum d’initiative populaire). Toutefois j’envisage la réponse : si Madame Le Pen joue le peuple contre les parlementaires, c’est parce que le peuple s’est droitisé et il est devenu d’extrême-droite ! Ainsi l’oligarchie se prétend de gauche contre le règne du peuple qui serait dit de droite. Cela me semble un contresens absolu, un mensonge total. A la vraie extrême-droite se situe le pouvoir d’un seul qui était le roi, ou le dictateur franquiste/fasciste/nazi voire stalinien/ceausesquien/nord-coréen et que ces derniers (dits communistes) soient classés extrême-gauche est un contresens, oui. De même pour l’oligarchie : le système suisse soumettant les élus constamment au peuple serait la vraie gauche, tandis que la dictature des élus (ou du parti unique sous Lénine/Brejnev/Mao) serait la droite. Là encore, classer en extrême-gauche les derniers serait un contresens, puisqu’anti-peuple, anti-démocratie proprement dite, voulant une forme de dictature broyant les très majoritaires petites gens au lieu de leur donner le pouvoir.
   Le contexte semble donc un très vaste mensonge, et je désapprouve mon ami contradicteur rejetant ce qui lui déplait en le traitant sans argument d’extrême-droite, lui qui est parlementariste donc oligarque, ce qui me semble l’extrême-droite (peut-être pas ultradroite pour roi ou dictateur mais presque). Qu’il me traite « de droite » (donc très proche de « l’extrême-droite » honnie) est une insulte fausse, sans contenu, relevant de ce très mauvais théâtre. Je serais d’avis de totalement cesser l’emploi des mots gauche et droite, trop détournés donc devenus inaudibles. Je suis pour les très nombreux humbles contre les quelques riches, que je considère tous voleurs (voleurs légaux, le + souvent, selon le système commercial/spéculatif de décider le prix de vente à son profit sans rien faire). Cela ne figure pas parmi les candidats aux élections françaises hélas (la prétendue extrême-gauche se battant pour conserver/accroître les privilèges des fonctionnaires français et français refuseurs de travail).
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N-ième discussion, 27/02/2023
   Mon ami contradicteur répond tardivement à mon ajout du 04/07/2022 et je lui re-réponds ici :
* « 1) Je ne vois pas où tu as trouvé de l’extrême-droite sous les rois. Ça n’a pas de sens. »
--> J’ai eu grand peine à comprendre ce reproche, n’ayant pas le sentiment d’avoir dit quoi que ce soit à ce sujet. Enfin, c’est peut-être parce que je parlais du passé de l’extrême-droite en disant 1700-1990 qu’il interprète cela comme une déclaration tonitruante qu’il y avait indéniablement de l’extrême-droite entre 1700-1788 ; c’est un malentendu : ce sujet ne m’intéressait en rien et 1700 était peut-être une faute de frappe pour 1800. Ceci dit, si je me pose maintenant la question, je le contredis aussi : les philosophes des Lumières semblaient inventer l’espoir d’un respect des individus du peuple (idéal qui s’appellerait pluss tard « de gauche ») tandis qu’à l’autre extrémité totale était les loyalistes royalistes, exigeant soumission de tous au très riche dominant : le roi, et à la caste des riches nobles méprisant le peuple, et effectivement c’est très très à droite, extrémiste, peut-être même inexistant en France actuellement seulement aux USA peut-être, où une certaine tradition protestante clame que les riches winners sont les élus de Dieu et les pauvres loosers sont les malaimés de Dieu. Quoi qu’il en soit, j’ignore totalement en quels termes se posait la question en 1700 et je n’ai jamais prétendu donner des leçons à ce sujet.
* « Une fois de plus lis les programmes avant de qualifier LFI d’extrême-gauche. Tu verras que son programme n’a pas grand-chose à voir avec la vraie extrême gauche type Besancenot. »
--> J’ai lu intégralement, et analysé par écrit, les envois électoraux de tous les candidats à l’élection présidentielle de 2022, cela prouve noir sur blanc ma lecture effective, contrairement à mon ami qui me donne des leçons sans avoir en rien tracé sa lecture à lui. Ce n’est pas juste. Par ailleurs, il peut y avoir plusieurs groupes différents qualifiés (par quelqu’un) d’extrême-gauche (ou d’extrême-droite), il ne me semble pas pertinent de dire qu’il y a les vrais extrémistes tous les autres étant modérés. Quand on voit le spectacle 2022-2023 des députés LFI hurleurs à l’Assemblée, qu’ils disent vouloir transformer en ZAD de combat (tandis que les trotskistes façon Besancenot ont zéro élu donc ne sont pas situables dans l’Assemblée qui définit gauche et droite), je ne me sens pas en faute. Surtout que je n’affirmais en rien « les LFI sont indéniablement d’extrême-gauche » mais « certains les qualifient d’extrême-gauche ». Injustes reproches qu’on me fait, comme d’habitude, c’est lassant.
* « mais effectivement la droite a été contaminée par les idées d’extrême-droite. Mitterrand disait d’ailleurs qu’entre la droite et l’extrême droite il y avait une différence de degré et non de nature. Ce que je dis est clair et net, à toi de le mépriser si tu veux. C’est ton droit mais c’est agaçant. »
--> L’agacement est réciproque, « un-partout la balle au centre »… Les Historiens qui parlent maintenant de 1981-88 (aussi lointain en arrière que 1946 au moment de notre Bac) s’accordent je crois sur le fait que la hausse vertigineuse du Front National est un calcul effectué sciemment par Mitterrand pour affaiblir la droite type RPR (ancêtre de UMP et LR), que ce sale type donne des leçons en pourriture me parait abject, « méprisable » si on veut, oui, entièrement. Par ailleurs, Marine Le Pen a un programme grandement différent de son père, et appeler sciemment « Front National » son « Rassemblement National » constitue un artifice menteur n’y changeant rien ; certes elle n’aime pas l’immigration mais c’est comme Georges Marchais très à gauche autrefois, et elle se bat pour le pouvoir d’achat des petites gens, pour le référendum qui ferait qu’on écoute le peuple au lieu que domine l’oligarchie se prétendant Elite… tout ça est très à gauche. Je ne garantis pas du tout que tout est à gauche dans ce qu’elle dit, mais je vois quantité de mensonges partout, de la part de gens n’ayant pas du tout les fesses propres. En ce qui concerne la xénophobie, elle est aussi extrêmement présente aux prétendus gauche et centre : ma nièce philippine a eu refus de visa sous François Hollande comme sous Emmanuel Macron, rejetant les sales étrangers en jurant le contraire et vomissant la prétendue extrême-droite qu’ils incarneraient eux au moins tout autant, si tel était le seul marqueur en la matière. Je suis d’avis de mettre à la poubelle les mots gauche et droite totalement trahis, avec dix mille arguments à l’appui, et si ça agace mon ami (se complaisant apparemment dans les mensonges mitterrandiens), tant pis pour son confort. Mitterrand qui en 14 ans de pouvoir n’a nullement supprimé la police des frontières ni donné le droit de vote inconditionnel aux étrangers habitant ici. Hum, j’arrête, « ça m’agace », oui, moi aussi.
* « 2) j’ai déjà dit un bon million de fois que j’étais contre toute loi interdisant de penser donc la loi Gayssot. Mais plus je le répète moins tu en tiens compte. »
--> Mon ami dit comme la Loi Gayssot que le dogme est indéniable, que ceux osant en douter sont coupables de stupidité ou pire, il n’en diffère que sur les sanctions de prison et énorme amende. Oui, ce n’est pas une approbation à 100% de la Loi Gayssot mais au moins à 50%, je n’ai jamais dit que mon ami approuve à 100% cette loi et ses modalités, il en est seulement allié sur le fond. Plus il répète son avis et pluss c’est ma conclusion, et je tiens entièrement compte de ce qu’il dit, contrairement à ce qu’il prétend menteusement ou aveuglément.
* « je vois que tu parles de "racisme pro juif". Heureusement que tu n’es pas antisémite. On pourrait avoir des doutes »
--> Oula, c’est une insulte tenant de la diffamation, cela. Parce que le « heureusement » est clairement ironique au second degré pour dire que je suis ridicule de l’affirmer et que mon ami n’y croit pas une seconde, donc il a des doutes, donc il me classe en antisémite. Or j’ai prouvé par A+B que cette accusation d’antisémitisme est un abus malhonnête par amalgame, contresens, à dissocier en racisme antijifa (pas du tout ma position) et antiracisme antijuifo (qui est ma position, mille arguments à l’appui), mais il prétend ne rien y comprendre, et hop cette stupidité butée de sa part « l’autorise » à m’accuser des pluss hauts crimes racistes. C’est effarant horrible, immonde ! La morale comme l’intelligence sont ailleurs, absolument pas dans son camp incroyable. Mais certes, je comprends qu’il refuse de comprendre, ce qui l’obligerait à se reconnaitre en hyper-faute atroce, par amour-propre il préfère donc suivre le troupeau abruti que s’éclaircir les idées. Hélas. Je rappelle qu’en matière de racisme pro-juif, c’est presque une constante de l’Ancien Testament (les autres tribus se disaient chacune préférée de leur Dieu mais sans prétendre que c’était Dieu universel), et même présent dans le Nouveau Testament (en fait pas du tout universaliste) quand Jésus dit à la Cananéenne que les non-juifs sont des chiens ! Mais le monstre : c’est moi ??!! Je suis pluss que choqué : outré, scandalisé, devant tant de malhonnêteté intellectuelle. Certes en accord avec la propagande télé et la loi française, ça explique (apparemment)…
* « 3) c’est toujours la même rhétorique. Tu es contre le capitalisme tout en étant pour sans être totalement contre. Sans commentaires superflus. »
--> Non, je ne suis pas du tout pour le capitalisme, pour la supériorité du capital sur le travail, pas du tout du tout. Ce n’est pas de la rhétorique mais une opposition franche et sincère, qui n’est pas crue car mon « ami » me diabolise pour une raison indéterminée, pour ne pas avoir à réfléchir peut-être. Pour en revenir au capitalisme, la preuve que je suis contre est que je ferais interdire la publicité si j’étais au pouvoir (sauf exception rare de nouveau produit évitant un ancien gaspillage) : pas de publicité car pas d’énormes usines à bâtir pour production immense à écouler (via publicité), non, pas du tout, la frugalité sans tentations me semble très préférable, quoique peu populaire.
* « 4) Tu n’as toujours pas compris ou fait semblant de ne pas comprendre que ce n’est pas la monnaie qui donne la puissance mais la richesse matérielle et immatérielle. Ce qui te rattache comme d’habitude au courant monétariste ultralibéral. Mais certains pays, les États Unis et la Chine apparemment ont compris qu’il fallait arrêter la mondialisation. Nous en Europe nous ne sommes que des poires. »
--> Petitement oui et grandement non. Oui, je n’ai toujours rien compris (non, rien compris) à ce qu’il raconte et je ne fais pas semblant, je n’ai aucun élément pour comprendre : ce n’est pas parce qu’on m’affirme quelque chose que j’y adhère en disant que je le comprends : je l’entends mais je n’y comprends rien. En quoi un surendetté est-il puissant ? Tel acteur célèbre possédant un milliard de dollars de propriétés et en négatif de deux milliards à la banque était-il puissant ? riche ? je ne ressens là aucune évidence d’aucune sorte, désolé. Et je ne me rattache à aucun courant économique de droite quand je dis que je n’y comprends rien, alors qu’eux se présentent en experts ayant tout compris (même si c’est à tort selon mon ami), le rapprochement entre eux et moi est totalement faux, absurde, malhonnête pour me classer à droite (donc pro-riches non partageur, donc salaud moralement), c’est tout à fait honteux, comme procédé faussement argumentaire. Et je ne suis pas d’accord pour qu’on me classe en Européen poire n’ayant pas compris qu’il faut arrêter la mondialisation, pour quoi ? pour être riches et puissants ? justement non, ce n’est en rien mon but, je trouve scandaleux que les Occidentaux moins travailleurs que les Asiatiques soient cent fois pluss riches et puissants, c’est en ça que je suis mondialiste, au sens humaniste à nos dépens ici, pas du tout au sens semi-esclavagiste des capitalistes dont les macroniens et socialistes. Et mon ami voulant être riche et puissant aux-dépens du reste du monde ne me parait pas joli moralement mais il fait partie certes de la majorité, pratiquant sans vergogne l’égoïsme groupiste : « tout pour nous, rien à foutre des autres ». Et il ose se prétendre de gauche généreuse en me classant de droite pro-riches, quelle erreur double ou triple… mais pas innocente : confortant son ego en chiant sur le mien. Je n’aime pas ça, c’est vrai, moi je cherche simplement la cohérence.
* « 5) J’ai déjà répondu à tout ça. Ce qui est quand même bizarre c’est que dise que je t’insulte en te traitant de droite. C’est à dire que comme le trois quarts des Français sont à droite, j’insulte quarante millions de personnes. Ce n’est pas sérieux. »
--> Si, c’est totalement sérieux. On l’a vu à la télé au cours des dernières semaines : la leader écolo-féministe Sandrine Rousseau a hurlé que le RN est fasciste, et quand les interviewers lui ont demandé si elle traitait de fascistes les 41% de Français (13 millions) ayant voté Marine Le Pen au second tour de présidentielle 2022, elle a commencé par dire Non (au sens « non, vous êtes bienvenus si vous changez et votez pour moi ») avant d’avouer son sentiment sincère que Oui, par ce vote, ils ont eu un comportement fasciste. Insultant 13 millions de personnes, avec total sérieux. Je ne dis pas que c’est bien, mais l’argument de mon ami ne tient pas quand il dit cela impossible par principe : on vient d’en avoir la démonstration éclatante ! Certes lui parle de droite et 40 millions, pas fasciste et 13 millions, mais c’est une question de principe : accuser des masses populaires d’être pro-riches anti-pauvres anti-partage est une insulte incroyable, et ce n’est pas parce qu’il s’agit de foules nombreuses que ce qualificatif n’est pas insultant, et qu’il ne serait pas sérieux de le dire insultant. L’erreur qualitative peut porter sur des masses quantitatives colossales, ça n’a rien d’incompatible, ça ne fait que rendre l’erreur très grave (et bien sûr que mon ami ne veut pas le reconnaître, mais il a tort).
* « Je ne vois guère de différences entre ta vision politique et celle de ton épouse. Il y a quelques nuances mais tout ça est à droite. C’est d’ailleurs tout à fait respectable. »
--> Ce jugement me laisse sans voix : j’explique des différences totales, point par point, me situant moi bien plus à gauche qu’elle et même plus à gauche que lui (nationaliste adorant les privilèges des fonctionnaires français et refuseurs français de travail), et il conclut « donc » que je suis pareil à droite. Mais je viens d’expliquer douze points de différence totale ! Sa réponse est comme « j’en ai rien à foutre, des arguments objectifs, puisque c’est moi qui ai raison, puisque je suis de gauche respectant autrui, moi ! ». C’est effarant de mauvaise foi. Enfin, pour tout dernier argument : je ne suis pas à droite quand Besancenot est à l’extrême-gauche, non, ces positions à l’Assemblée nationale sont un contresens pour qui n’a aucun député (et il n’y a même pas de candidat anti-frontières [comme moi] à la députation, je crois).
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Petit débat, 13/03/2023
   Mon ami contradicteur répond à mon ajout du 18/07/2022 (je numérote pour re-répondre) : « 1/ Je travaille sur Agen ou les loyers ne sont pas les plus chers de France. Mais si on est une famille il faut bien compter 700 euros de loyer. Il faut bien manger : 400 euros. On est déjà au smic. 2/ Plus l’essence ou les transports en commun, les vêtements, les impôts, les assurances privées, le chauffage, les frais de scolarité, 3/ téléphonie et informatique indispensables de nos jours etc… 4/ Peut-être dormais-tu sous la tente ? 5/ Et tout nu ? 6/ Et ton boulot était sous tes fenêtres ? 7/ ou plutôt l’autre côté de la rue comme dit notre dictateur. »
   Je contre-réponds :
1/ La tradition française, contrairement à l’Allemagne, n’est pas la femme au foyer : si on est une famille, cela fait deux SMICs et pas un seul.
2/ Le chauffage était compris dans les charges incluses dans le loyer, quand j’étais locataire d’appartement en immeuble. Quant aux frais de scolarité, ils ne me semblent pas faire partie du minimum vital, mais d’un truc en plus que veulent se payer les gens avides de parentalité (s’ils n’en ont pas les moyens, il suffit qu’ils changent leurs choix, comme pour autre chose, le loisir de faire du cheval ou golf par exemple).
3/ J’ai vécu de 1982 à 1998 sans téléphone, sans problème aucun, non ce n’est pas un besoin vital. Les employeurs demandent quel est le numéro de téléphone, mais je n’ai jamais vu qu’ils en exigent un sous peine de non-embauche. Je n’affirme pas que c’est impossible, mais c’est démenti par mon expérience personnelle. De même l’informatique était pour moi un loisir, en programmation, dactylographie, calcul et dessin, sans lien avec Internet/téléphone, de 1984 à 1998. (En 1998, ce n’était pas devenu un besoin professionnel mais je vivais une dégringolade triste qui allait me conduire au suicide, l’aimée pouvant chercher à me joindre.)
4/ Non, j’avais un loyer dans le domaine privé, l’agence HLM m’ayant dit que sans enfant inutile de m’inscrire auprès d’eux (aucune chance de réponse positive). Et ce loyer faisait environ un tiers de mon salaire, ce qui est habituel parait-il.
5/ Je portais des vêtements mais en me contrefichant de la mode et de l’élégance (chère). Les vêtements étaient pour moi un truc utilitaire déplaisant, pas un motif à achats compulsifs (façon féminine semble-t-il, d’après mon expérience familiale et professionnelle).
6/ Mon tout premier travail (job d’été) était dans un quartier peu éloigné, à vingt minutes de marche crois-je me souvenir. Mon premier emploi salarié était un CDD en grande ville (Montpellier) à trente minutes de bus de mon quartier étudiant. Puis j’ai trouvé un emploi à la campagne, avec studios d’accueil pour les nouveaux arrivants (distance : cinquante mètres du travail), puis j’ai dû (passer le permis de conduire et) trouver un logement en ville avec trajet en voiture (30 minutes, une ville étant plus proche à 10 minutes mais sans proposition de location à prix raisonnable ce trimestre-là). C’est la vie, me semble-t-il, rien d’insurmontable.
7/ J’ai cherché et trouvé un emploi correspondant à mon diplôme, même si j’étais surdiplômé pour ce poste précis. Si j’avais été sans qualification cherchant un emploi de serveur ou nettoyeur, il y avait vraisemblablement des offres plus proches, peut-être comme le « en face de la rue » répété par Macron ne faisant que citer un restaurateur trouvant zéro candidat à ses offres d’emploi. Je ne donne pas tort à Macron sur ce sujet-là, mais oui, c’est un horrible dictateur pour d’autres raisons, notamment ses conseils de défense secrets, emploi d’ordonnances non discutables, volonté d’emmerder une partie de la population insoumise à ses caprices délirants, mépris complet envers l’opinion publique opposée à ses réformes, etc. Quant au fait que j’ai cherché un emploi « qualifié », ce n’est pas une volonté claire de ma part. En abandonnant médecine, celle que j’aimais refusant à jamais de me revoir, je voulais devenir (mort ou) balayeur, zéro. J’ai accepté l’injonction familiale à devenir au moins technicien. Et, abruti par les médicaments psys anti-suicide, j’ai cherché du travail une fois diplômé, comme les collègues ex-étudiants, sans repenser à la possibilité de balayeur, mais sans l’exclure, j’étais dans le brouillard, sans vraiment de volonté. J’ai trouvé ce poste en usine à la campagne et j’ai fait avec, restant là 34 ans jusqu’à ma mise en invalidité (avec cancer, pour prétendus « troubles psychiatriques »). Longtemps sans exclure de devenir balayeur (très possible en 1993 quand j’ai failli démissionner, car l’employeur voulait me faire travailler avec une sosie de celle que j’aimais sans retour). Bref, j’ai fait un peu n’importe quoi, profitant de mes facilités scolaires (loin au-dessus des employeurs) sans rude parcours de refus en refus. Je suis un très mauvais exemple pour parler de travailleur normal.
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Retraites discutées encore, à grands cris, 17/03/2023
   Une amie proche, retraitée du secteur privé, me disait récemment aller manifester dans les protestations (à la grande ville un peu lointaine) contre la réforme des retraites. En s’étant à moitié fâchée avec d’autres retraités amis qui eux, cadres, désapprouvaient ces manifestations. Quelle est ma position vraiment, sur le sujet ? Euh, pas facile (bien que je n’étais pas cadre ça n’oriente pas totalement), il semble falloir un peu tout reprendre, à partir de diverses idées.
– Aujourd’hui, lendemain du passage de force « en 49.3 » de la réforme des retraites, une manifestante hurleuse, interviewée, a répondu à la télé : « On veut arriver à la retraite en bonne santé, pas mourir au travail ! ». Euh, et moi qui ai été mis en invalidité à l’âge de 55 ans, avec 1 puis 4 cancers théoriquement létaux avant les divers âges de retraite envisagés (60-62-64-65-67-70-85 ans), que devrais-je en penser ? Non, atteindre la retraite en bonne santé n’est en rien un dû à exiger en hurlant, que cela ne soit pas obtenu est un des aléas de la vie pour chacun. Certes il y a davantage de probabilité (pour un individu) ou de personnes (dans une population) ainsi quand l’âge de retraite est bas, mais j’estime qu’il ne faut pas en faire « une affaire de principe sous peine de hurler au scandale ».
– Jusqu’à début Mai 1981, l’âge de retraite était 65 ans, sans scandale atroce, puis l’élection de l’irresponsable Mitterrand a fourni l’aubaine d’une réduction à 60 ans, avant de se vautrer deux ans pluss tard en quasi-banqueroute, mais les changements économiques concédés n’ont pas inclus de revenir sur cet abaissement de 65 à 60, cela aurait été très possible voire très raisonnable. Il y a une question de cohérence qui est posée, qui n’est ni de gauche ni de droite, sauf à sous-entendre que la gauche traditionnellement adore l’incohérence dépensière (de cigale ? dirait La Fontaine) quand la droite traditionnellement sérieuse (de fourmi ?) vise la cohérence économe. Quand la banqueroute arrive, la voie dépensière s’avère idiote, mieux aurait-il valu y penser avant cette catastrophe, très rude à réparer, c’est une évidence même pour ceux comme moi préférant les humbles aux riches, préférant le mieux-être partagé que les inégalités choquantes.
– De même, (avec la gauche française ?) dire intolérable/aberrant qu’un cheminot ou policier parte en retraite à 64 ans plutôt qu’à 62 ans parait étrange (xénophobe ? d’extrême-droite inavouée ?) quand ces métiers vont en retraite à 65 ans ou 70 ans dans d’autres pays, voisins et non abominables. Ceci dit, oui, il parait menteur que le gouvernement hurle à l’horreur pour 13 milliards d’Euros de déficit des retraites quand il fait un choix contestable sur le dernier emprunt, avec surcoût étrange de 15 milliards… Je ne suis donc pas partisan du gouvernement non plu’, mais en tout cas je ne me range pas derrière les manifestants. Normalement, je ne serai pas personnellement concerné, étant mort avant ces âges, et je n’ai guère d’avis pour autrui (préférant évidemment travailler moins) ou pour l’économie en général (pouvant nécessiter davantage de travail, mais avec des contradictions auxquelles je ne comprends rien).
– Enfin, j’ai entendu dire que le régime des retraites du monde privé est parfaitement à l’équilibre (ou très légèrement excédentaire) alors qu’est grandement déficitaire le régime des retraites du public. Et alors je vois la solution immédiatement : abolir les privilèges des fonctionnaires français sur les retraites. Quand le privé est passé dans les années 1990 du calcul sur « 10 meilleurs années » à sur « 25 meilleures années », il n’aurait pas fallu laisser le public à sur « les 6 derniers mois » mais basculer équitablement sur aussi 25 meilleures années (sauf injustice totale, indéfendable). Surtout dorénavant où l’inflation reprend comme autrefois, la différence est énorme entre les deux calculs (et le sera de plus en plus, quand diminuera le poids des années sans inflation). La fausse gauche milite certes pour les privilèges des fonctionnaires français mais la vraie gauche dirait (si elle existait) « stop aux privilèges, tous les privilèges grands ou moyens ». Donc chiche, allons-y : recalculons les retraites de fonctionnaires sur les 25 meilleures années et plu’ les 6 derniers mois. Et sans clause du grand-père pour application dans 43 ans, non : immédiatement ! Que toutes les pensions fonctionnaires, immensément surévaluées, soient ramenées au standard prétendu normal (pour le privé actuellement). Est-ce que le déficit ne disparaitrait pas ? Je pense que si. Telle est mon opinion, solide, argumentée. Non, je n’irai pas manifester, et non je ne plaindrai pas ce gouvernement s’il est renversé par une révolution, je suis neutre, sur une troisième voie.
– Certes, j'envisage une objection énorme, à moitié déjà entendue mais intéressante : "s'il n'y a plu' quelques petits-avantages à être fonctionnaire, on ne trouvera plu' aucun candidat à devenir fonctionnaire ! or il y a d'énormes besoins en la matière !". Non, cela ne tient pas debout avec six millions de chômeurs indemnisés, refusant SMIC et fonction-publique-sans-avantages ! On dirait à ceux-ci : ou bien vous postulez à ces emplois, ou bien vos allocations cessent tiotalement. Ils accepteraient forcément, donc le problème prétendu n'est spécifique qu'au pourri régime actuel, avec privilèges pour fonctionnaires et refuseurs de travail, je n'aurais pas ce problème. Et ce n'est pas de droite, c'est proche je crois de la position communiste (une des modalités de l'extrême-gauche), sacralisant le travail (encouragé, remercié) plutôt que l'oisiveté encouragée, le prétendu droit à la paresse.
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Récapitulatif contesté, 20/03/2023
   Mon ami contradicteur répondait hier en retard à mon ajout du 30/07/2022 qui espérait à tort être un « récapitulatif final »… (c’est moi qui numérote pour discuter encore) : « 1/ Je ne peux malheureusement que radoter sur ce que j’ai dit. Ta définition de la droite et de la gauche non seulement en désaccord avec ce que j’ai dit et surtout avec l’histoire politique. 2/ Le fait que le keynésianisme veut des frontières plus ou moins fermées n’exclut en aucun cas l’immigration éventuelle. Dans les années 60 avec une politique keynésienne c’est là qu’on constate l’immigration légale la plus importante. 3/ Aujourd’hui avec des politiques ultralibérales on constate l’ouverture maximum aux produits et la fermeture maximum aux gens. 4/ Ce que tu soutiens c’est en fait la situation actuelle, qui est de droite et qui réduit les pauvres de plus en plus à la misère. 5/ Il n’y a bien entendu aucuns refuseurs de travail, vision de droite qui est la tienne 6/ et les ouvriers réduits à casser des cailloux, même chose. »
   Je contre-réponds bien sûr, tant le malentendu est colossal :
1/ A) Je ne suis pas d’accord sur le principe argumentaire suivi et je vais l’illustrer par un exemple fictif : si mon ami a pour définition personnelle que quiconque aime le gâteau mille-feuille est un nazi, il va me dire nazi, et quand je vais protester il va dire que je ne respecte pas sa définition. Effectivement, quand un mot que je trouve insultant m’est adressé, je me sens pleinement en droit de contester sa définition personnelle, et j’estime avoir entièrement raison de le faire, sur le principe.
B) Quant à respecter l’histoire politique en matière de gauche et droite, ça me parait très très douteux, et mon ami lui-même en doutait, considérant que Jospin privatiseur était faussement dit de gauche ou François Hollande/Manuel Valls aussi grands amis du capitalisme exploiteur, faussement dits « historiquement » de gauche. Que je conteste moi tel ou tel autre point est dans la même logique, d’affirmer que des personnalités prétendument de gauche ont totalement trahi les idéaux de gauche. Le dire est de la lucidité, pas une faute de raisonnement du tout. Ce n’est pas facile certes, puisque contredit par un discours ultra-majoritaire en position de faire autorité, mais le désaccord parait alors sain, non fautif.
2/ On nage là en pleine contradiction : faire appel à l’immigration est un contraire absolu du principe de frontières fermées. Certes, avec le vocable « plus ou moins », on peut faire passer n’importe quoi, mais c’est un ajout qui n’était absolument pas dans la définition de base. Ainsi les bellicistes régimes napoléoniens et hitlériens pourraient être affirmés « plus ou moins pacifistes », contre toute évidence, en disant qu’une fois tous les autres peuples soumis, le but était la paix – mais si le moyen employé est la guerre, moi c’est ce que je retiens. On peut dire « plus ou moins n’importe quoi », mais cela ne m’intéresse pas, ne constitue pas une objection valide à mon opinion, je crois. Quant à dire que les années 1960 étaient keynésiennes, je n’y crois pas du tout : l’économie n’était en rien fermée mais fondée sur l’importation de pétrole/gaz/uranium/fer/phosphates-naturels etc. à prix minuscule, et la France exportait (aux divers dictateurs bellicistes) des avions Mirages en masse, contre des matières premières sous-payées. Ces années de Françafrique triomphante me semblent avoir été les derniers relents du colonialisme exploiteur, absolument pas du tout un régime fermé autarcique. Certes, le libre-échange européen était alors moindre qu’aujourd’hui, mais c’était ouvert différemment.
3/ Nouvelle contradiction, presqu’insupportable : pourquoi affirmer « ultralibérale » une politique à « fermeture » maximale (anti libre ouverture) vis-à-vis des personnes ? C’est dire le contraire systématique de ce que l’on dit, c’est horripilant, sans intérêt je crois. Et quand cela débouche sur le fait de m’insulter, je crie mon désaccord et j’estime avoir entièrement raison en cela. Par ailleurs, inversement mais donnant aussi tort à mon ami : le parti RN conteste à grands cris qu’il y ait actuellement fermeture maximum des frontières aux gens ; au moins depuis les accords de Shengen, et en tout cas avec les directives européennes, il semble impossible d’expulser les gens entrant illégalement en France, et ça donne parait-il une immigration de 400.000 personnes par an (environ, hors années perturbées par covid19), bien davantage qu’il y a 10 ou 20 ans, ce qui ne correspond absolument pas à une fermeture maximum. (Le sujet ne me passionne pas, mais je crois même avoir entendu dire une estimation annuelle comme 400.000 légales + au moins 800.000 illégales, tolérées depuis une loi Valls dépénalisant la position de sans-papiers). De même, l’actuel projet de loi Macron sur l’immigration vise à régulariser au maximum les étrangers venus illégalement mais ayant trouvé un emploi ; cette régularisation en masse est accusée par les nationalistes d’être un massif appel d’air qui va provoquer toujours davantage de tentatives d’immigration illégale, et cela ne correspond absolument pas au fait de dire actuellement les frontières au maximum fermées aux gens ; le vrai maximum en la matière était le projet de Marine Le Pen en 2017 et 2022 (ou/et Zemmour 2022), et cela a été (en finale) rejeté, pas du tout mis en place, non.
4/ Je ne soutiens en rien de rien la situation actuelle, centralement : en étant anti-frontières, voulant que la France partage la misère du monde (en un monde uni), je suis davantage révolutionnaire (d’hypergauche) qu’absolument tous les candidats à la dernière élection présidentielle, extrémistes inclus (ultragauche etc.). C’est peut-être démentiellement osé, c’est peut-être absolument infaisable (notamment car très impopulaire parmi les électeurs ici), je ne prétends pas que ce n’est en rien critiquable, mais dire que j’approuve la situation actuelle est un contresens effarant, une insulte affreuse vue les horreurs actuelles (selon moi). Par ailleurs, je perçois dans les mots qu’on me jette là à la figure une injustice hélas commune : souvent les fonctionnaires font grève et hurlent en prétendant qu’on les réduit à la misère, mais… quand il est question de les privatiser, ils hurlent encore mille fois pluss, car cela les mettrait dans une misère bien pire, ce qu’ils s’étaient dispensés de noter en exigeant des privilèges toujours accrus… De même, ici, mon ami prétend que j’approuve la France actuelle qui réduit ses pauvres à la misère, mais… quand j’explique que non, mon projet est un monde simplement uni, ils hurleraient encore mille fois pluss, car cela nous mettrait dans une misère bien pire, ce que mon ami s’est dispensé de noter en clamant sa misère actuelle. Bla-bla, je ne suis pas d’accord avec pareilles objections, menteuses par omission.
5/ Le présent projet de loi Macron pour réguler l’immigration en régularisant tous les étrangers venus illégalement mais occupant des emplois refusés par les Français (dans l’hôtellerie restauration et le bâtiment notamment, où les employeurs forment eux-mêmes les très rares accepteurs, presque toujours sans-papiers), cela entérine officiellement qu’un phénomène de masse est le refus du travail considéré comme « pas assez payé ». De partout vient le constat que les nouvelles générations ne cherchent pas un travail pour vivre mais veulent vivre leur vie à leur convenance, en exigeant que l’emploi éventuel soit compatible avec ces exigences – sinon l’offre d’emploi est refusée. J’en ai l’expérience pratique, avec l’offre d’emploi déposée par mon épouse, refusée par 100,00% des chômeurs de notre ville et des environs. M’insulter en me traitant de droite (donc pro-riches) parce que je fais ce constat factuel imparable, c’est immonde de malhonnêteté intellectuelle. Je pourrais dire à mon ami pareille aberration : « tu es nazi puisque tu soutiens que l’eau mouille, ce qui est nazi ! ». Comme une avalanche d’amalgames aberrants, pour aboutir à une insulte, quelle horreur…
6/ A) Je n’ai en rien de rien condamné les ouvriers à casser des cailloux. Ainsi, autrefois je rêvais d’être balayeur de crottes de chiens, au plus bas de la hiérarchie sociale, et il s’avère que ce métier a disparu de ma ville, remplacé par « conducteur de balayette motorisée semi-automatique », en quoi ai-je hurlé pour l’empêcher ? Tel n’est en rien mon combat humbiliste démocronde. Je constate l’automatisation croissante du monde du travail et ne m’y oppose pas activement du tout, il est totalement injuste de m’accuser du contraire.
B) Bon, une fois ceci posé, concernant mes anciens écrits, je peux maintenant me poser en face la question du bien-fondé ou non de cette automatisation, et cela de manière compétente (ce sont je n’ai jamais parlé encore) dans la mesure où j’ai travaillé 34 ans pour une entreprise vendant (entre autres choses) de l’automatisation (de laboratoire). Pourquoi cette automatisation avait-elle du succès et où avait lieu ce succès ? (Ce n’est pas mon ami qui pose ces questions, mais je les pose car les réponses expliquent beaucoup.) Eh bien, il s’agissait uniquement des pays occidentaux, à main d’œuvre extrêmement chère, conduisant à de grandes économies (évitant banqueroute ou accroissant les profits) si des employés sont remplacés par des machines, en se contrefichant de mettre ces employés renvoyés dans la misère (avec le bla-bla commercial d’affirmer que cela permet au personnel de « se concentrer sur les tâches intéressantes à forte valeur ajoutée »). Dans l’immense majorité du monde, les employés faisaient convenablement leur tâche et acheter nos très chères machines pour techniciens n’avait pas le moindre intérêt. Alors oui, quand je souhaite un monde uni, les employés à bas salaire (miséreux du tiers-monde) feraient le job en évitant la mécanisation, et mon ami pourrait dire que ça va dans le sens de vouloir des employés cassant des cailloux. J’ai l’honnêteté de le reconnaître, mais mon ami n’avait en rien les éléments pour m’en accuser, ignorant cette part chez mon méconnu employeur et le recul que je prenais à ce sujet.
C) En voulant remplacer les techniciens occidentaux par des ouvriers du tiers-monde (qui nous engloberait, partageant tous la misère), suis-je pour que les employés cassent des cailloux ? C’est une toute nouvelle question, et la réponse ne me semble pas évidente. S’il y a des cailloux à casser, oui je pense qu’il est juste que des employés cassent ces cailloux et soient payés à ce faire, mais cela n’a rien de honteux. Maintenant, est-ce que je préfère 100 ouvriers cassant des cailloux ou bien 10 pilotes de 10 très chères machines casseuses et 90 chômeurs ? Non, ce 2e plan n’est pas mon avis et en ce sens, je ne pare pas l’accusation de mon ami, mais je pense avoir raison en matière de partage. Ce n’est en rien esclavagiste. Surtout que dans mon projet, le travail de peine serait bien davantage payé que le métier de col banc, dont celui de chef. Par ailleurs, s’il n’y a que 100 ouvriers disponibles dans le monde et des cailloux à casser pour 1000 ouvriers, je suis entièrement d’accord pour former ces ex-ouvriers pour qu’ils deviennent techniciens et fassent casser aux machines les cailloux innombrables, je n’ai strictement aucune objection à cela. En ce sens mon projet est tout le contraire d’un riche esclavagiste faisant durement trimer des miséreux (m’en accuser est un total contresens, immensément injuste, archi-faux).
D) Comment s’explique le malentendu colossal qui me fait accuser sur ce sujet, alors ? Je crois que c’est le principe du fonctionnaire planqué hurlant à la mort si on veut l’astreindre aux dures règles du travail normal, type privé. Perdant son confort pépère, il se sent devenir esclave corvéable atrocement et il dénonce violemment qui veut lui imposer cela. C’est compréhensible en un sens, mais ce n’est pas du tout objectif. Ce qui me choque le plus est que ce fonctionnaire tranquille, prompt à hurler et faire grève, oubliait totalement les petits employés du privé, faisant durement (pour mériter salaire) ce que lui privilégié refusait de faire… La faute était sienne, non mienne. Alors, par un tour de passe-passe verbal, c’est moi qu’il accusait de tous les maux, c’est simplement : très injuste, mal pensé. A mon avis, argumenté, difficilement. Le débat n’est pas clos, s’il y a encore des contre-arguments, sur ce nouveau sujet de l’automation (ou automatisation, j’ai un peu oublié la nuance entre les deux mots, pardon).
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Discussion, 02/04/2023
   Mon ami contradicteur habituel répond à mon ajout du 21/08/2022 : « 1/ Pour Zemmour, tu dois trouver son interview au journal italien sur internet. Tu seras peut-être convaincu. 4/ Comme d’habitude, tu considères que je n’ai pas de cerveau. Ça t’évite surtout de répondre à mes arguments. 5) J’ai quand même l’impression de lire et de comprendre le français. L’idée que la prospérité de l’Occident repose sur l’exploitation du tiers monde n’a jamais reçu de justification. Même si je ne nie pas que la colonisation a été un crime contre l’humanité. Mais ce n’est pas la même chose. J’ai déjà travaillé, contrairement à ce que tu crois dans le privé. Tu affirmes les choses sans savoir comme d’habitude. »
   Je réponds :
1/ Je n’ai jamais entendu parler d’un média qui s’appellerait « le journal italien », donc cette phrase est inutile, ne dirigeant en rien la recherche éventuelle. Si ces mots avaient officiellement été dits, plein d’associations auraient porté plainte et fait envoyer Zemmour en prison (ne serait-ce qu’au moment où les sondages le donnaient finaliste présidentiel, affolant la concurrence), ce qui n’a pas du tout été le cas, je doute donc, sans être convaincu en rien. Et sur Internet, il n’y a pas que du véridique, il y a aussi des fake news (à tort prétendues vraies), des plaisanteries imaginaires (j’en suis souvent auteur, pour le domaine aéronautique, ce n’est pas parce que c’est sur Internet que c’est vrai, on est des milliers de rêveurs sur le site des what-if modellers, maquettistes irréalistes).
4/ Je ne considère pas que mon ami n’a pas de cerveau, ce n’est pas vrai, mais souvent, il se bute dans des affirmations illogiques en refusant de réfléchir honnêtement, oui ça me désempare, mais il peut y avoir mille explications « psychologiques » à cela (méthode Coué, sequelle de maltraitance enfantine, etc.), affirmer « zéro cerveau » n’est pas du tout la seule conclusion possible. Et je n’ai toujours pas lu d’ « argument », mon ami affirme des trucs sur un Toukhatchevski que je ne connais pas, et hop cela vaudrait « argument » ? Selon lui, oui, pas selon moi, pour qui ce n’est que ouï-dire douteux, comme plein de choses.
5/ La meilleure illustration que la prospérité de l’Occident reposait sur l’exploitation du Tiers-Monde, je ne l’ai lue nulle part mais je l’invente moi-même : en ce monde-ci, la prospérité des trente glorieuses 1945-75 s’est éteinte avec la crise du pétrole, crise qui n’est toujours pas achevée, et cette crise était liée simplement au fait que les pays producteurs de pétrole refusaient de continuer à se faire exploiter. Sans notre exploitation, il n’y a pas notre richesse (jusqu’à preuve du contraire, ici en France sans guère de matières premières, à la différence des USA riches mais volés). Et si mon ami a été employé du secteur privé, je ne comprends pas comment il a pu « oublier » les principes du monde privé, consistant à faire toujours davantage pour toujours moins cher, ce qu’il appelle esclavage de sa position fonctionnaire actuelle. Était-il esclave et comment a-t-il pu se libérer s’il était esclave ? Je m’étonne, je n’affirme rien. Oui, mon ami raisonne « comme » un employé privilégié n’ayant jamais connu le monde privé, bien sûr que je ne peux en rien garantir qu’il n’a pas fait le moindre mois de job d’été ou autre dans le monde privé (il connait son histoire professionnelle évidemment mieux que je ne la connais d’après ce qu’il a voulu en dire), mais apparemment il n’a rien compris à ce monde, donc mes déductions me semblent rester valides. Par ailleurs, il est faux de prétendre que j’affirme des choses : je mentionne des apparences en pensant que je suis peut-être en train de rêver, et je ne prétends pas au savoir, je doute même qu’il y ait un savoir au monde (autre que répétition conventionnelle stupide genre récitation).
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Débat d’économie entre nuls ? 08/04/2023
   J’avais entamé avec mon contradicteur habituel un débat naïf spécifique aux banqueroutes de banques (centrales éventuellement, donc d’états), mais sa réponse lui fait dire que je ne comprends rien de rien à l’économie, ce qui a davantage sa place ici. Oui, je ne comprends rien, mais je pense pouvoir m’expliquer, me justifier, contre ce que je perçois comme des abus éhontés. Je le cite (en numérotant pour répondre) : « 1/ Ma conscience me travaille et je vais donner quelques pistes de réponses. Comme ça tu me pourras me traiter de menteur. L’économie ne fonctionne absolument pas comme tu le dis. Si je te suis, la banque n’est qu’une banque de dépôt mais ce n’est pas le cas. Le chef d’entreprise ou un particulier va générer de la valeur ajoutée, si l’entreprise ou le particulier génère produit ou salaire. Par exemple Airbus va augmenter le nombre d’Airbus vendus et il y aura une création de monnaie supplémentaire en vis à vis. 2/ Supposant que l’on crée plus de monnaie de façon massive par rapport à la richesse créée. C’est à peu près ce qu’a fait Macron. Ça génère de l’inflation et c’est ce qui se passe en partie. Pour lutter contre ça les banques centrales rendent la création monétaire plus chère pour les banques privées. On appelle ça l’augmentation des taux directeurs. De mémoire en Europe on est passé de 1,4% à 2,1%. 3/ D’où l’inflation qui baisse. 4/ Il y a aussi d’autres facteurs bien sûr. Et surtout aucune fausse monnaie là-dedans. Le risque pour les banques est que les emprunteurs ne remboursent pas mais le risque est rarement systémique 5/ et au cas où ça arrive les états que tous les ultralibéraux comme toi conchient sont derrière, on l’a vu avec les subprimes. 6/ Et bien content ce coup-ci. 7/ Au moyen âge évidemment une banque qui avait dix kilos d’or ne pouvait pas en prêter plus. La monnaie avait une valeur par elle-même dite intrinsèque. Mais le capitalisme est passé par là. (…) Je répondrai plus en détail plus tard ».
   Je réponds :
1/ Je ne comprends pas du tout cette idée que tout salaire reçu est de la richesse créée. A mon avis, cet argent vient de quelque part : des clients pour le monde privé, des impôts (et taxes) pour le monde public. Sinon, pour accroître la richesse d’un pays, il suffirait de créer des millions d’emplois improductifs, ne servant à rien de rien, ne faisant que recevoir de l’argent et cela s’appellerait création de richesse ! Cela me parait insensé. Tout au contraire, une compagnie privée doit équilibrer ses comptes, en payant ses coûts et recevant son chiffre d’affaires, seul le bénéfice (bien bien moindre que le chiffre d’affaires) étant qualifiable peut-être d’argent créé. Et même pas, ce n’est pas une création à partir de rien, c’est parvenir à obtenir des clients qu’ils dépensent en ayant envie des produits concernés, à la place d’autres dépenses également possibles. Avec un système comme ça, une France à 20 millions d’actifs et 5 millions de RMIstes verrait chaque année, automatiquement, sa richesse augmenter de + que 20 millions de SMIC annuels et 5 millions de RSA annuels, et la masse monétaire augmenterait au moins d’autant, + tous les profits en spéculation ici ou là, ça me semble aberrant, cette explosion vers l’infini de la masse monétaire comme « normalement » avec le temps qui passe. A mon avis, au contraire, les sommes dépensées ont disparu, il n’y a pas eu création éternelle des sommes reçues. L’argent est une unité de mouvement, pas d’accumulation automatique tant qu’il y a vie.
2/ Je n’ai toujours pas compris en quoi on a créé de la monnaie (avec ou sans richesse, prétendue), et en quoi ça s’applique aux banques (ni particuliers ni productrices d’objets manufacturés genre avions). Les taux directeurs s’appliquent à ma connaissance aux crédits, et théoriquement les crédits sont : prêter de l’argent qu’on a pas qu’on invente. Je demande à Google qui me dit que le taux directeur est l’intérêt prévu sur les emprunts par banque privée à banque centrale (orientant les valeurs pour « de banque privée à particuliers »), ça parle bien de ce que tu dis, mais pas du tout en « création de monnaie » selon moi.
3/ La loi affirmant que des taux directeurs plus élevés impliquent moins d’inflation me semble contredite en pratique. En effet, avant le renouveau d’inflation « Ukraine 2022 », il y a eu presque deux décennies entières sans inflation en Occident (<3%/an sur 2004-2021 avec 0% en 2015). Alors que c’était 15% par an régulièrement quand j’étais enfant. Google m’indique que le taux directeur était presque 7% en 2001 et plus de 5% en 2007, contre 0% de 2009 à 2016. Donc il y a eu absence d’inflation quand les taux directeurs étaient très bas, et non le contraire. Et ça parait assez logique : s’il y a de l’inflation, il est envisageable de payer des intérêts, s’il n’y a pas d’inflation les intérêts sont durs à payer.
4/ La fausse monnaie consiste à prêter de l’argent virtuel que l’on n’a pas du tout. Rien à voir avec les taux directeurs, sauf si les banques centrales procèdent ainsi également (correspondant à leurs désignation comme chefs-mafieux dans l’interview en question). Et mon ami qui affirme qu’il n’y a aucune création de fausse monnaie n’est pas je crois un inspecteur financier étant allé vérifier la crédibilité des sommes dites prêtées. Le poids (la crédibilité) de son affirmation me parait donc zéro.
5/ Je ne suis absolument pas ultralibéral je le répète pour la millième fois (ou mon ami est nazi +++, qu’il le dénie ou démontre le contraire n’ayant rigoureusement aucune importance, de la façon dont il conçoit les dialogues explicatifs…). Je n’aime pas l’Etat qui rackette, ce n’est pas une hostilité de principe sans argument. Et si l’Etat était une garantie type assurance, il conviendrait d’en mesurer la performance en concurrence loyale, sans monopole exigé par la loi. Et je pense que ça fait partie de la vaste arnaque dénoncée : l’Etat s’exempte du risque de banqueroute en pouvant indéfiniment s’endetter pour couvrir ses comptes éventuellement négatifs, ce qui est de la concurrence déloyale le plaçant très supérieur mais… « sauf si ça s’effondre », et il me parait très possible que ça s’effondre, la dette cumulée étant bien trop énorme pour être remboursée, et des prêteurs hostiles pouvant tout ruiner en stoppant ces prêts, sans se satisfaire seulement de la petite contribution annuelle (payée par les systèmes escrocs façon pyramides de Ponzi).
6/ Je ne me félicite pas du tout que les états aient sauvé la pourriture bancaire en 2008, à mon avis il aurait fallu purger le pourri et non pourrir (encore davantage ?) les états. Donc je suis en total désaccord avec ce que mon ami affirme que je dis (ridiculement selon lui, mais puisqu’il se trompe de discours, ça ne vaut pas).
7/ Je ne crois pas que ce soit le capitalisme qui ait fait qu’on s’est mis à prêter infiniment davantage d’argent que l’on a. Ce serait plutôt là une déviation perverse de la finance. Rien à voir avec le principe capitaliste qui a remplacé l’artisanat par d’immenses usines (à payer avec risque financier, donc rétribution de celui-ci plutôt que du travail, tandis que l’énorme production est écoulée par publicité et classe moyenne travailleuse embourgeoisée). Foncer vertigineusement dans les artifices financiers s’est peut-être produit, mais ce n’était absolument pas une nécessité de principe. Et il n’y a pas à dire que c’est le capitalisme qui est coupable en cela (je n’aime pas le capitalisme – sous-payant le travail et excitant les faux-besoins d’où violence accrue d’accaparement – mais je ne juge pas que ça autorise à lui ajouter des accusations à tort). C’est la finance (ou le financialisme ?) qui semble là coupable. Attention, sujet brûlant : pareille accusation sera taxable (à tort) d’antisémite car beaucoup de familles juives se sont spécialisées dans la finance (pas seulement Rotschild)… J’avais lu ça dans le roman Love Story (en anglais US) où le héros étudiant avec un nom comme John Barett IV était devenu financier et sûr d’obtenir un emploi (et super payé) car, même s’il était très loin d’être sorti premier du concours, il était le premier non-Juif, donc les compagnies allaient se l’arracher comme employé idéal.
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Après la « dernière discussion »… 11/04/2023
   Mon ami contradicteur répond tardivement à mon ajout du 29/08/2022 (qui craignait que ce soit la dernière discussion entre nous, ou dernier essai infructueux en ce sens…). Je cite et réponds au fur et à mesure :
* « 2a) Ce n’est pas en pinaillant sur un mot pourtant clair que ça va donner plus de consistance à tes arguments. Pour la définition j’ai été clair et sans contradiction. Il s’agit dans la définition européenne d’une doctrine économique qui considère que le système économique capitaliste fonctionne parfaitement si on y touche pas. On parle de laisser aller économique résumé par la phrase célèbre « laissez faire, laissez passer ». Aux Etats-Unis par contre le terme est plutôt synonyme de gauche. Ça me parait plus que clair. Si affirmer en reprenant une doctrine, car je n’ai jamais eu la moindre idée, ça me fait l’égal d’Hitler ou de Staline, la conversation risque d’être courte. Ce n’est pas sérieux. »
--> Chercher à comprendre ce qui n’est pas clair (le mot « connoté » que je n’emploie jamais), non ce n’est pas « pinailler sur un mot pourtant clair », c’est tout le contraire. Comme d’habitude mon ami confond le fait qu’il soit sûr et certain avec le fait qu’il soit automatiquement compris par autrui (moi).
   Quant au mot en question, « libéral », il est totalement faux qu’il soit « pluss que clair » puisqu’il fait dire à mon ami que suis tel (libéral) alors que je lui ai prouvé cinquante mille fois le contraire, sans parvenir à faire bouger sa position super-butée concernant ce que je pense, toujours balayé par son qualificatif réaffirmé sans le moindre argument valide.
   Concernant la prétendue égalité à Hitler ou Staline, je ne comprends pas de quoi il parle, en relisant les courriers N-1 et N-2, et s’il faut remonter encore en arrière, ce n’est pas simple avec des délais de réponse de l’ordre de 8 mois comme cette fois.
   Que ça l’amène à la conclusion que je ne suis pas sérieux me parait abusif, incompréhensible en tout cas.
   Par ailleurs, l’expression « l’égal de » me parait particulièrement douteuse : récemment, quand la nouvelle secrétaire générale de la CGT a dit quelque chose, certains observateurs ont dit qu’elle avait parlé comme Staline, oui, mais dire cela n’affirme en rien qu’elle est « l’égale de Staline », c’est entièrement faux, extrapolé vertigineusement.
« Un petit morceau comme » n’est pas « l’égal de », moi c’est cette extrapolation qui ne me semble pas sérieuse, mais manipulatrice (technique rhétorique de mensonge pour se donner raison, à tort).
* « b) Ce n’est pas parce que Macron fait n’importe quoi qu’il faut remettre tout en cause. Ce personnage a supprimé l’impôt sur les grandes fortunes (financières), augmenté les cadeaux aux entreprises et maintenant supprimé la retraite par répartition. Si c’est une politique de gauche alors la langue française n’a plus de sens. Je te laisse avec ta haine maladive des fonctionnaires. »
--> Le terme « cadeaux aux entreprises » me parait très contestable : un peu réduire une hypertaxation racketteuse souvent mortelle, ce n’est pas « faire des cadeaux ». Parfois, c’est certes un cadeau quand il en résulte un bénéfice phénoménal (exemple : entreprise Total de menteurs chroniques), mais parfois c’est une salvatrice mesure évitant la banqueroute, qui aurait fait stopper la contribution fiscale.
   Par ailleurs, il n’a pas du tout « supprimé la retraite par répartition » mais cherché très difficilement à assurer la survie de celle-ci malgré ses comptes négatifs graves valant normalement banqueroute. Il n’a nullement entériné cette banqueroute en remplaçant par un système de capitalisation, non, il a essayé de voir comment garder un équilibre compte tenu de la situation ayant considérablement évolué depuis l’époque de création de cette retraite par répartition (création aberrante, pas du tout pérenne mais spécifique à une situation ultra-spéciale : retraite à 65 ans avec espérance de vie à 64 ans, à l’époque – autorisant pensions généreuses et requis modérés).
   Concernant le mot « gauche », je suis d’avis que la langue française n’a pas de sens (clair, univoque). Quand des ultra-gauchistes affirment qu’est « de droite » tout ce qui est moins à gauche qu’eux, c’est pour le moins facultatif, et puisque c’est accepté (par l’usage si ce n’est les académiciens), les mots ne sont pas clairs du tout en pareil domaine (ce qui contredit mon ami, qui semblait dire « puisque la langue française est très claire, alors… »).
   J’en ai marre que mon ami affirme que j’ai la haine des fonctionnaires ce qui n’est pas vrai. Par contre, affirmer que quelqu’un est haineux, c’est exprimer sa haine envers lui, donc en matière de haine, mon ami me semble infiniment pluss coupable que moi. Et qui plus est sa haine à lui est dénuée d’arguments, ne faisant que hurler à la haine (prétendue) alors que moi j’exprimais une désapprobation soigneusement argumentée, justifiée objectivement (s’imposant à tous, sauf rejet brut et buté par égoïsme groupiste, immoral), et concernant les principes pas les individus nommément. Que je sois déclaré « le » coupable, dans cette affaire, me parait odieux. Je dirais donc à mon « ami » : « toi, tu as semble-t-il la haine de l’honnêteté intellectuelle, c’est bien pire. »
* « c) Le problème c’est que tu es toujours sur la même position que ce grand patron américain, dont je me maudis d’avoir oublié le nom. Que les pauvres se partagent mieux la misère et que les riches restent riches. Et tu oses te dire de gauche. »
--> C’est odieux encore une fois. Non, je ne suis absolument pas dans la position d’un grand patron américain millionnaire ou milliardaire, je suis en invalidité touchant une petite pension inférieure à la médiane des revenus en ce pays, avec l’ajout d’une prime de prévoyance d’une assurance, ouf. Mais en tout cas, non je ne roule pas sur l’or en méprisant les pauvres, il est tout à fait aveugle et insultant de claironner pareille idiotie. Pour déjuger, pour déclarer intellectuellement fautif… alors que c’est tout le contraire.
   Le principe de l’humbilisme, je le répète pour la millième fois, est de déclarer illégale la richesse de chef, c’est le contraire absolu de ma position telle qu’affirmée par mon « ami », en contresens pire que très-majeur.
   Je ne claironne pas que je suis indéniablement de gauche, mais que je suis contre la droite et contre ce qui s’appelle actuellement gauche, en fait fausse-gauche (selon moi, arguments à l’appui). Ce n’est qu’une lecture très facultative, possible, qui me ferait classer en « vraie gauche », c’est matière à débat, pas à affirmation tonitruante. Tout est relatif aux définitions choisies, ou imposées par je ne sais qui sans discussion contradictoire.
* « d) Là on passe à l’insulte. Je n’ai jamais réduit en esclavage personne. Prends-t’en aux riches des pays pauvres style Mittal, ce sera plus sérieux. C’est un scandale. »
--> Ce n’est pas de l’insulte venant de nulle part mais un retour de bâton : mon ami disait que je veux réduire les ouvriers occidentaux à l’esclavage, et je lui retournais donc simplement cette violence à la face (« esclavagiste toi-même ! »). Et s’il hurle maintenant « mais c’est de l’insulte », je ne peux que lui répondre « c’est toi qui a commencé » et « en plus tu es super injuste, car tu es davantage à blâmer que moi-même. »
   Je le réaffirme donc en clair : les consommateurs occidentaux criant pour le maintien ou accroissement de leur pouvoir d’achat (comme mon ami) sont dans le camp des semi-esclavagistes exploiteurs des miséreux asiatiques (et receleurs de biens sous-payés : vêtements, jouets, médicaments, masques, etc.). Au contraire, moi qui appelle à un monde uni avec SMIC mondial, au risque d’écroulement de mon niveau de vie (perdant les produits autrefois fabriqués par semi-esclaves), je ne suis pas dans ce camp néo-esclavagiste. C’était cela la discussion, pas des insultes affirmant l’autre horrible sur des affaires d’étiquettes parachutées sans argument.
   Je n’ai pas à m’en prendre spécifiquement aux riches des pays pauvres puisque je suis pour la révocation du concept de pays, je suis contre les riches en général, surtout ceux parvenus par mensonge de type commercial et surpaiement de la position de chef. J’allais ajouter « j’ignore s’il y en a d’autres » mais si, il y en a d’autres : des créateurs d’invention ou œuvres musicales sont riches par copyright, mais je le désapprouve aussi : je préfère le partage non financièrement-intéressé, avec poursuite d’un travail « pour autrui » (si la santé le permet, certes).
* « e) Là on est en plein délire. J’ai écrit je ne sais pas combien de fois qu’il fallait prendre l’argent des riches des pays pauvres voire des riches des pays riches pour les pauvres de tous les pays y compris ceux de chez nous. C’est ta vision des choses qui ne fait que perpétrer l’esclavage. Et ta vision de 1789 ne tient pas debout, je l’ai déjà écrit. »
--> Le délire imaginatif me parait une utile source d’inspiration, en matière politique. Rêver à autre chose permet d’inventer des idées intéressantes et, après examen des objections (du moins des objections honnêtes, pas des refus insultants), il peut en émerger des idées vraiment intéressantes, jusqu’en pratique peut-être. Je ne prétends pas avoir le monopole du délire imaginatif en la matière, j’ai lu « le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley, et j’ai entendu parler d’une fiction « 1984 » de Orwell (écrit en 1949 me dit Internet) que je n’ai pas lue personnellement.
   Ceci dit, l’idée de « prendre aux riches pour donner aux pauvres », on m’a toujours « appris » que tel était le bien quand j’étais enfant. Que ça vienne de mes parents ex-communistes ou de la lecture de Pif-gadget, bande dessinée d’inspiration communiste parait-il (avec le personnage Robin des Bois notamment, ainsi justicier au Moyen-Age). Mais… avec le recul adulte, je doute. En effet, la population semble vouloir le principe du Loto : prendre un peu aux pauvres (qu’ils sont eux-mêmes) pour créer un super-riche, chacun espérant que ce sera soi-même. Même en Union-Soviétique (théoriquement 100,0% pro-travailleurs-pauvres), à Loto interdit par la police politique, notre prof de langue russe nous expliquait que la population avait réinventé un Loto en secret, comme le « marché noir » réinventant en secret le commerce pré-capitaliste… Dévaliser le gagnant du Loto pour rendre leur mise aux joueurs, en affirmant que cela assurera leur prospérité idyllique, ça parait en tout cas un non-sens, ni efficace ni populaire.
   Il est faux qu’il y ait actuellement un esclavage, avec esclavagistes ayant libre droit de vie et de mort, achat-vente, sur les esclaves. Au lieu de parler par comparaisons indirectes, il conviendrait bien mieux de parler clair. Ce qui se passe est du domaine déjà choquant de l’inégalité, non pas entre esclavagistes et esclaves mais entre privilégiés et défavorisés. Mon ami se focalise sur le volet franco-français de ceci (et en déniant tout privilège fonctionnaire), en se contrefichant si le salaire minimum français est une fortune en pays du Tiers-Monde (ex-colonisés, peut-être pas « sales races » mais méprisables puisque pas Français, en contexte kéynésien d’économie nationale fermée, ou européiste fermée). Moi au contraire, je raisonne pour tous les humains, sans me satisfaire que la médiane ici soit très supérieure à la médiane là-bas. Mon idéal est donc une vraie égalité, au contraire de mon ami voulant « une égalité entre nous-Français, et pour les autres on verra bien, un jour, peut-être (sinon tant pis pour eux) ». Je réaffirme qu’il est du côté « deux groupes en richesse » et moi « un seul groupe en richesse ». Enfin, cela est compliqué par l’effondrement soviétique, qui a montré que l’égalité sans effort conduit à la misère (attente du partage en refusant le travail), mais ma position garde un sens « entre travailleurs de bonne volonté », même s’il fallait condamner les refuseurs-de-travail (que mon ami clame ne pas exister, en dépit de toutes les expériences visibles [crédibles si je ne rêve pas, certes, c’est ma seule réserve].)
* « f) Je ne vois pas vraiment l’intérêt de répondre sur ce point qui allie la mauvaise foi à l’invective. »
--> Donc… répondre à sa mauvaise foi à lui, par des arguments à moi, imparables, c’est ce que lui appelle « mauvaise foi » (à moi), lui se sentant tellement parfait. C’est navrant, oui.
* « g) Arrêter l’économie n’a rien de keynésien ni de libéral non plus, je te l’accorde. C’est le caprice d’un dictateur. Ceci dit, pour faire repartir l’économie seul Keynes l’a permis comme à la libération. Voilà donc ta nouvelle cible : les écologistes. Tu dois avoir raison, brulons toutes les forêts. Ça repoussera. »
--> Hein ? Après une guerre, jamais une seule économie n’est repartie avant l’invention de Mr Keynes ? C’est sérieux ou c’est une boutade ridicule pour dire le contraire ? Le pire semble que mon ami y croie, au premier degré… Il semble victime d’une propagande laveuse de cerveaux que je n’ai pas connue, personnellement.
   Pour ce qui est des écologistes, je devine comme une accusation 100% mensongère : si j’ose dire que les écologistes ont tort sur le point 17/100 de leur programme, il est affirmé que je donne automatiquement tort aux 99 autres points absurdement. Hé, du calme, ne pas dire n’importe quoi, ne pas accuser faussement. Être honnête, intellectuellement, SVP, sinon il n’y a aucun sens à essayer de débattre.
   Ceci dit : oui, une forêt brûlée, souvent ça repousse, comme dans le système de végétation méditerranéen ou les incendies naturels faisaient partie de la routine usuelle, avec sélection des essences adaptées à cela. C’est différent en système de forêt primaire amazonienne ou malaisienne, avec brûlage (anormal) volontaire suivi de culture intensive stérilisant les sols, il n’y a pas lieu de généraliser, et surtout pas d’affirmer qu’autrui généralise « comme un con » même s’il ne le fait pas… C’est atroce de malhonnêteté, cette technique de discours. Je souffre.
* « h) J’ai toujours tenté d’utiliser un français correct. En soixante ans c’est la première fois qu’on m’accuse d’utiliser des mots savants. Ou incompréhensibles. Ça valait le coup de vivre jusque-là. Chirac avait utilisé ’’mauvaise foi punique’’ dans un de ses discours. Je ne crois pas qu’ils étaient réputés pour leurs termes incompréhensibles. Si j’ai appris quelque chose à Fermat, j’en suis très fier. Quant à l’histoire de l’endettement de la France, j’en ai parlé et tant et plus. Ce ne veut pas dire que j’approuve l’argent jeté par les fenêtres par Macron et pour rien. Entre parenthèses ce surendettement inutile aurait dû, si on suit les partisans de l’état-épicerie comme toi, mettre la France en faillite. Ce n’est pas le cas. Je crois que récemment l’Allemagne, revenue de son délire ordo libéral, a décidé de relancer son économie pour 200 milliards d’euro. Au lieu de m’accuser de te cracher dessus tu devrais lire mes arguments. »
--> « Punique » n’est pas du Français courant, le dictionnaire Internet le classe comme « vieilli », donc propre aux érudits parlant comme autrefois en se sentant tellement supérieurs aux vils modernes… Cela ne me semble pas la définition de correct, mais moralement c’est presque le contraire, plutôt « puant de suffisance ». Ça me fait le même effet que mon père et un de ses camarades de lycée, déclamant à l’apéritif de nombreux vers de Racine appris par cœur, à leur époque tel était le critère de valeur, mais l’imposer aujourd’hui me semble puant de suffisance injustifiée. Moi au contraire, marié à une étrangère qui n’était absolument pas francophone, je tends à simplifier au maximum, éviter même les subjonctifs etc. Mon cas est le respect des arguments de fond, mon ami semble lui tout obnubilé par la perfection de forme, super-correcte dont il est très fier. Je ne suis pas d’accord et je le confirme. Bien des intellectuels (officiellement désignés tels) s’avèrent des idiots profonds, sur un sujet comme Israël, quand plein de Beurs méprisés, au parler peut-être pauvre, sont infiniment plus lucides et justes. Viser la supériorité de forme, la plus inusuelle possible, me semble donc douteux moralement. Et pareil une phrase plus loin : mon ami est super fier de citer la célébrité Jacques Chirac… au lieu de réfléchir : que quelqu’un ait dit un mot particulier une foi ne conduit généralement pas à qualifier « ses discours » en général. Qui plus est, les politiciens écrivent rarement eux-mêmes leurs discours (Guainot était célèbre pour être la principale plume de Sarkozy, Malraux pour De Gaulle ai-je entendu dire, etc.), un de ces scribouilleurs a pu être différents des autres, l’unicité de l’orateur répéteur n’est pas un argument (valide).
   Il est faux d’affirmer que quiconque est durablement dans le rouge, côté comptes financiers, tombe en faillite. Plein de célébrités hollywoodiennes (ou de la chanson française) se sont avérées, le jour de leur décès, horriblement surendettées, sans avoir sombré dans la misère de leur vivant. Je ne suis en rien spécialiste de l’écroulement des entités non individuelles-mortelles mais il semble bien que c’est quand tout s’écroule que les héritiers doivent payer, ultra-durement. Ainsi, il est très possible qu’un état en faillite théorique multiplie les artifices pour durer encore un peu, et encore un peu, etc. fort longuement, aggravant le problème mais sans en vivre les conséquences terribles. Avec plein de complicités, c’est encore davantage possible, la logique honnête n’étant pas le moteur principal. Donc ce que mon ami appelle « arguments » est un tissu de faux arguments choisissant d’ignorer les objections, tout le contraire d’arguments imparables (dont la lecture serait probante). Qu’il me traite plus bas que terre, au nom de ces prétendus arguments, est donc très choquant, je le confirme entièrement.
* « i) Comme tu es en désaccord avec l’idée de PIB, j’ai utilisé le terme de richesse. Il n’y a aucune contradiction ni erreur. Je n’ai pas parlé d’échanges monétaires mais de valeur ajoutée. Ça se calcule d’une façon rigoureuse en comptabilité : Correspondant à la richesse produite lors du processus de production, la valeur ajoutée traduit le supplément de valeur donné par l'entreprise par son activité (le travail) aux biens et aux services en provenance des tiers. Elle se répartit ensuite entre revenus du travail, revenus du capital, et prélèvements par l’État. Il est facile de comprendre que si on achète à l’étranger plus qu’on vend c’est la valeur ajoutée qui part à l’étranger. Donc la richesse. »
--> J’en doute très très fort. Prenons le cas d’un intermédiaire ou d’un trader : il achète un truc 10 Euros et le revend 20 Euros sans rien faire dessus que prélever sa marge bénéficiaire, je suis persuadé que cet ajout s’appelle « valeur ajoutée », alors que la valeur (utile, plaisant, etc.) du produit est totalement inchangée. Pourquoi appeler ce racket (protégé par la police) « valeur » ? Que ça soit facile à calculer par soustraction ne signifie pas que cela ait un sens (moral, honorable). J’ai entendu parler du système d’assurance par la mafia en Sicile : ils assuraient contre le feu, et – si le commerçant ne souscrivait pas : OK mais le magasin brûlait, comme démontré par toutes statistiques, est-ce à dire qu’un magasin payant cette assurance avait généré de la valeur ajoutée ? Stop, il ne faut pas calculer n’importe comment mais réfléchir à ce qu’on fait. La lucidité des gestionnaires et comptables me semble nulle, pour l’expérience que j’en ai eue en entreprise (ils voulaient simplement remplir leurs cases, en se contrefichant que tout cela soit mal pensé).
   Non, il n’est pas du tout facile de comprendre que « si on achète à l’étranger plus qu’on vend c’est la valeur ajoutée qui part à l’étranger. Donc la richesse. » Enfin, si je prends la France cas A qui a qupprimé son industrie pour tout acheter en Asie, oui elle a perdu le travail associé, mais… Je prends l’exemple de l’état Africain B, qui a pour principale ressource tel minerai (presque zéro travail mais valeur intrinsèque vendable) et qui a des dirigeants ultra-dépensiers en produits de luxe occidentaux jusqu’à aboutir au déficit commercial du pays B ; il a acheté à l’étranger davantage qu’il n’a vendu, mais pourquoi dire que c’est la valeur ajoutée (le travail ?) qui est partie à l’étranger occidental ? S’il n’y avait pas eu ces dépenses somptueuses, il n’y aurait pas eu davantage de travail en pays B, ça n’a aucun rapport. Ce n’est absolument pas clair, voire c’est très faux, en tout cas pas du tout « facile à comprendre » (sauf à gober les dires professoraux benoitement, sans avoir rien compris en fait).
* « 3) la loi? de Godwin considère que dans toute discussion le nom d’Hitler apparaitra tôt ou tard. Les grands esprits se rencontrent donc. Malheureusement pour toi Zemmour et Hitler sont très proches. Tu peux le nier si tu veux. Ce qui est pénible c’est que tu refuses de prendre en compte mes arguments en disant soit que je n’en ai pas soit que je n’ai pas de cerveau. »
--> Désolé, je n’appelais pas (et je n’appelle pas, je n’appellerai pas) « argument » un racontar absolument contraire à tout ce que j’ai entendu, tout ce que j’ai lu, concernant la pensée d’une personne, sauf caricature diabolisatrice par humoriste poussant le bouchon le pluss loin possible. Les croyances ne sont pas des arguments, et ne pas le comprendre c’est… je ne sais pas : pas forcément « ne pas avoir de cerveau » mais « avoir un cerveau préférant la croyance à la logique ». Certes nous étions au lycée Fermat en filière Maths (« C » à l’époque), avec prime théorique à la logique, mais dans le monde vrai, adulte, ce n’est pas du tout « ce qui gagne ». Dans les mondes commercial-capitaliste et communiste, ce sont les pseudo-cerveaux menteurs qui gagnent et pas les cerveaux logiques. Donc ma critique en sa valeur logique n’est pas critique en valeur absolue.
   Par ailleurs, pour cette affaire de Zemmour, les débats entre nous se sont embranchés de manière totalement aberrante. Mon ami me fait passer pour un ami de Zemmour, prenant sa défense, alors que je suis totalement opposé au nationalisme de Zemmour, je note simplement qu’indépendamment de cela il est aussi l’objet de critiques injustes diabolisatrices (un peu comme moi, même si les termes sont très différents, presque opposés).
* « 4) et 5) Il n’y aucune affirmation gratuite chez moi et surtout pas chez Henri Denis sur lequel je m’appuie en grande partie. Pour l’économie. »
--> Je ne sais pas le sens précis de « affirmation gratuite », et je suspecte un malentendu, désolé. Enfin, retournant voir ce que nous échangions (les 2 mails passés) aux points « 4 et 5 », je n’employais pas cette expression d’affirmation « gratuite ». Ce qu’affirme Henri Denis n’est peut-être pas gratuit mais lui rapportant des droits d’auteur, un salaire de professeur, etc. mais il ne s’agit pas d’arguments logiques, expliqués de manière convaincante, tel était mon propos. Il n’y a qu’en Maths (science « exacte », « dure ») que les profs nous prouvaient tout, partout ailleurs ils nous demandaient de croire (sans le dire ainsi, mais c’était « écoutez et répétez La Vérité, vous serez punis sinon »), ce qui est une misère intellectuelle, un lavage de cerveau.
   En économie, en osant contester le cours (livresque), j’ai cassé « les bénéfices réciproques du libre-échange » (« attendez, je change les chiffres, pour voir où le principe conduit dans les divers cas… non, ça ne vérifie absolument pas ce que vous dites, msieu, sauf vot’ respect… »). J’ai oublié le détail mais j’en avais fait un site Internet, ça peut se retrouver.
* « 6) et 7) je n’ai pas de souvenir sur ces points. Dès que j’oublie quelque chose tu m’accuses de mensonge. »
--> Incompréhensible d’après nos deux derniers mails précédents. Je n’y employais pas le mot mensonge, non, pas du tout.
* « 9) j) C’est quoi la différence entre condamner et interdire. Une fois de plus tu es de mauvaise foi (punique), nous avons déjà débattu de religion y compris le catharisme. »
--> A la lecture de la première phrase, je ne savais pas du tout en quel sens ce débat intervenait, pouvant tout changer. Après vérification : mon ami affirmait que je veux interdire les religions du Livre, et je répondais que non, je ne veux pas les interdire mais les condamner. Et ici, il semble douter qu’il y ait une différence entre condamner et interdire, pour lui répondre je dois donc expliquer en quoi on peut condamner sans interdire.
   Ce qui est interdit est puni de sanction, si cela survient. Différemment, ce qui est condamné peut être soit interdit, certes, soit désapprouvé avec simple regret (et certes « interdit de propagande prosélyte »). Par exemple actuellement pour masturbation et pornographie, pas du tout vantées dans les écoles mais pas punies de prison (tant que des puritains fanatiques n’ont pas conquis le pouvoir). Ça me fait penser à l’alcool aux USA 1920-1930 : condamné, puis interdit par les puritains parvenus au pouvoir, puis triomphe des bandits hyper-violents, puis marche arrière vers une légalisation avec simple condamnation. Le tabac pareillement est en ce moment ici condamné pas interdit. On prévient que c’est mal, sans punir les gens le choisissant quand même.
   Cela n’est pas forcément éternel universel. J’ai lu que tel héros du contre-espionnage britannique en 1939-45 était hélas mort en prison, car à l’époque l’homosexualité était interdite, punie de prison. Du temps de mon adolescence, ce n’était plu’ interdit mais seulement condamné. Et maintenant, surtout avec le wokisme, c’est entièrement accepté, voire félicité.
   De même, j’ai entendu parler il y a 2 ou 3 ans d’une réédition du livre « Mein Kampf » de Adolf Hitler, en version assortie de commentaires critiques virulents. La lecture de Mein Kampf n’est plu’ interdite, mais condamnée, et pour échapper à la condamnation, il faut expliquer que c’est pour comprendre les erreurs hélas commises, pas à oublier mais à décoder, à la recherche de dangers retrouvables ailleurs. De même, entre ceux brûlant Le Coran et ceux l’adorant à genoux, il y a deux étapes intermédiaires : ceux qui le lisent sans opinion préconçue en pouvant se laisser convaincre (futurs approbateurs) et ceux qui le lisent en fronçant les yeux et notant les horreurs ponctuelles (futurs condamnateurs).
   Aucune mauvaise foi là-dedans, j’ai été accusé à tort, comme d’habitude, et je le désapprouve en expliquant, comme d’habitude.
* « k) je n’ai jamais été convaincu par cette définition du "terrorisme". Mais Dieu est terroriste, oui, c’est dans la Bible et peut être dans le Coran. Après que c’est utilisé pour adorer, je te cite, "la trouille au ventre" c’est faux. Le salut dans les religions du livre est individuel. C’est tout ce que je reproche aux intégristes et ceux qui veulent instrumentaliser la religion à des fins politiques comme Maurras ou Khomeiny. »
--> Il est faux d’affirmer faux ce que je sais vrai. Dans la famille de mon épouse, aux Philippines catholiques, l’éducation était fondée sur la peur de Dieu, voyant tout et punisseur. [Du moins : si je ne suis pas en train de rêver, seule réserve.]
   La question du Salut (selon les religions du Livre) me parait un truc ultracomplexe plein de contradictions dans tous les sens.
- Judaïsme : J’ai entendu dire que c’était une religion ultra-ritualiste, exigeant de très nombreux détails de procédure comportementale sous peine de condamnation, au moindre manquement ou au-delà de 50% ce n’est nullement expliqué dans les textes dits sacrés. Et puis : selon les Sionistes, les Juifs ne pourraient obtenir le Salut qu’une fois la Terre d’Israël rendue aux Juifs ; selon les quelques rabbins antisionistes, c’est au contraire un crime d’avoir voulu recréer humainement Israël, sans attendre la venue du Messie (et pardon aux Palestiniens martyrisés par des fanatiques hérétiques).
- Christianisme : selon l’Evangile de Luc, le Salut s’obtient par les actes, de générosité ruineuse à ses propres dépens ; selon un autre évangile (Jean ?), le Salut est obtenu automatiquement pour qui croit en Jésus ; selon certains protestants, le Salut ne concerne que ceux que Dieu aime et favorise en leur donnant de manière prédestinée notamment la richesse ; etc.
- Islam : selon certains passages, le Salut s’obtient en étant musulman pas chrétien ni israélite : selon d’autres passages, il faut obéir aussi à mille autres commandements précis, en nourriture et autres.
* « l) Mauvaise foi comme souvent. »
--> Puisque ma proposition d’explication équilibrée, clarifiant les malentendus éventuels, est ici refusée, insultée (sans y pointer des fautes), ça ne fait absolument pas reconnaître mon erreur (non expliquée), mais m’enfoncer dans le refus.
* « m) Ton affirmation que le nazisme a copié l’idée de peuple supérieur est scandaleux et quasi antisémite. Dans la Bible le peuple juif est le peuple élu c’est à dire choisi ce qui n’implique aucune supériorité. Et surtout pas raciale. Moi, j’ai lu Mein Kampf. Jamais Hitler ne fait ce rapprochement. De plus la supériorité aryenne n’est ni en droit ni en dignité. C’est une supériorité absolue. C’est à dire sur tous les plans. Ce que tu dis est scandaleux. »
--> Stop, J’INTERDIS à mon ami de m’accuser d’antisémitisme, de manière stupidissime, simplement parce qu’il refuse de comprendre la clarification expliquant sa cascade d’erreurs. La prochaine fois, je porte plainte pour diffamation ! Enfin, dans mon imaginaire, ne serait-ce que parce que la loi française est aussi pourrie que lui. Non, ce jugement mien que le nazisme a copié inversé le caractère pro-juif de la Torah (et de Jésus-Christ clamant que les non-Juifs sont des chiens !) ne signifie en rien de rien que j’ai une haine des bébés juifs parce que nés juifs ! Prétendre ça c’est de la confusion mentale ! Et accusatrice d’horreur, alors que l’horreur est dans cette accusation totalement fausse. C’est pluss que choquant c’est insupportable de malhonnêteté (ou bêtise si inconscient).
   Au Moyen-Age, le dogme était que les aristocrates sont supérieurs et la vile populace est méprisable. A cela s’est opposé l’humanisme, supposant chaque humain estimable. Mais… c’est comme pour/contre l’esclavage : on peut imaginer un égalitarisme respectueux mais il ne faut pas oublier qu’il s’oppose aux textes sacrés, notamment l’Ancien Testament (Thorah judaïque), affirmant que Dieu méprise les humains mais élit un groupe particulier, de naissance indépendamment des actes (et que les prophètes sacrés pratiquaient l’esclavage). Et que Hitler, ou La Nature prétendument, reprenne ce tribalisme pour une autre tribu, pareillement affirmée la pluss estimable du monde, c’est la même chose. Je n’affirme pas qu’il y ait eu copie consciente et explicite, tirant grandeur de cela, non ce n’est absolument pas ce que je dis. J’émets une interprétation hypothétique sur « d’où viendrait ce principe, même inconsciemment ? », et la dénégation insultante de mon ami, me traitant d’antisémite est odieuse. Pire : ce n’est pas innocent mais conforme à la loi française, qui accorde privilège de racisme légal aux juifos. Mais mon ami ne veut rien y comprendre. A mon avis, quand on refuse de comprendre, on ne devrait pas prétendre donner des leçons.
   Je reprends aussi des mots employés par mon ami dans le détail :
- D’après l’Ancien Testament, le peuple juif est supérieur intrinsèquement en ceci que Dieu Yahvé lui accorde un très fort intérêt, quand il méprise les autres peuples. Je n’affirme en rien que c’est vrai et que Yahvé existe, mais c’est écrit ainsi, et cru avec ferveur par les Israélites depuis (jusqu’à certains convertis chrétiens pratiquant en secret les rites judaïques, parait-il).
- Affirmer que les Aryens sont supérieurs en tout est d’une stupidité totale, 100% des médailles olympiques (par exemple) n’allant pas à ce peuple ni à un autre.
- Quand Yahvé dit à Abraham que ces descendants seront rois, il attribue une dignité supérieure à cette descendance (devenant race en cas de monogamie condamnant les unions mixtes – comme rapporté par Woody Allen insulté par sa mère pour avoir épousé une vietnamienne), par rapport aux vils goys, concept proche de « sales races ». En matière de « droits », je ne connais pas ce volet de l’Antiquité ou du Moyen Age mais après 1945, avoir très officiellement rendu Israël aux Juifs et pas les USA aux Amérindiens est totalement dénué de sens intrinsèque, ça ne tient debout que par des droits supérieurs pour le peuple juif, sans le dire car ce serait raciste et c’est dit imposé au nom de l’antiracisme, simplement menteur depuis lors. Le dire n’est pas du tout de l’antisémitisme mais au contraire déceler un abus des Juifos voulant exciter à tort une haine anti-Juifa pour obtenir toujours davantage de réparations spéciales (ce qui semble accepté, sauf que cela a entrainé la jalousie wokiste d’autres groupes pouvant se dire victimes de quelque chose).
* « n) o) et p) je ne fais que reprendre ce que tu dis. »
--> Non, refuser les éclaircissements qui expliquent qu’il m’accusait à tort, ce n’est pas reprendre ce que je dis, c’est m’interdire toute clarification pour en rester aux mots initiaux qu’il a compris complètement de travers. Incroyable. Ce n’est en rien un débat, c’est un refus de débat, clamant avoir raison en mettant à la poubelle toute clarification. Je crois que je répondrai plu’ jamais, ce n’est pas possible, avec pareille attitude en face, et se donnant pleinement raison qui plus est.
* « 11) i/ Mais nous restons amis rassures toi. L’amitié c’est autre chose qu’un mot peut être plus haut que l’autre. Dans ce point tu me traites de raciste. Je ne m’offusque pas plus que ça même si j’ai largement et un nombre incalculable de fois démontré le contraire. »
--> Difficile de voir de l’amitié dans le mépris malhonnête rencontré au-dessus, mais voyons où ça mène, d’accord. J’ai relu ce que j’ai écrit dans le point 11, et je n’y vois aucunement le « racisme » incriminé, il est même absent en recherche informatique exhaustive, même avec « rac » et suite quelconque (racisme, racisé, race, racistement, etc.)
* « ii/ Aujourd’hui une bonne moitié des français ne mange plus à sa faim. Information qui vient des pires ultralibéraux. Crois-tu que les gens préfèrent crever de faim que de travailler. Une fois de plus tu fais de l’induction que tu condamnes par ailleurs. Mais je connais le sujet. Sans doute sachant que je suis célibataire dans une maison assez grande je suis bombardé d’offres de ménage. Une femme m’avait même laissé un message se prévalant de ses origines portuguaises pour prouver sa compétence compris d’organismes de nettoyage comme o2 et sheeva. Et le tout par papier et par internet. Donc ce que tu dis ne tiens pas sauf peut-être très localement comme chez toi. Ceci dit un peu de ménage chez moi ne ferait pas de mal. »
--> Ce que dit mon ami me parait terriblement faux : qu’il me montre les statistiques montrant les 30 à 40 millions de Français (« moitié des Français ») qui sont décédés avec « faim » pour cause de décès. Non, il ne les a pas ? Non, il n’en a même pas un million, même pas mille, même pas un ? A quoi ça sert de balancer comme vérité prétendue indéniable des chiffres totalement faux, basé sur des façons de parler très-très-exagérantes ? Poubelle, ce genre d’ « arguments », encore une fois.
   Les gens ne préfèrent pas du tout crever de faim que travailler, mais puisqu’ils refusent le travail et ne meurent aucunement, j’en déduis qu’ils bénéficient de l'assistanat énorme de la société française, ou vivent de trafics divers discrètement bénis par le pouvoir pour acheter la paix sociale (ou obtenir des prêts avantageux des blanchisseurs de fortunes sales). Je ne fais là aucune induction mais de la déduction. Et comme il n’y a pas une seule possibilité, ça n’aboutit pas à une vérité mais à diverses possibilités. Rien à voir avec l’affirmation inductive.
   Mon ami commet ensuite une totale erreur de logique : puisqu’il y a des gens cherchant tel travail, il en conclut que personne ne refuse le travail. Eh, ça n’a absolument aucun rapport. Oui, il y a des gens cherchant tel travail (non proposé) et refusant tel autre travail (proposé, lui), ça ne prouve en rien de rien que le second travail n’est pas refusé et que quiconque oserait dire qu’il y a refus du second travail ne tient pas (debout).
   Au passage, il a dit que notre cas (ma femme et moi) est très local, nullement possible ailleurs. Mais j’en ai écho de tous les membres de ma famille, en région parisienne, iséroise, provençale, alsacienne, jurassienne, Pays de la Loire, etc. Il y a totale convergence dans le constat, et aucun avis opposé (à part mon ami, qui s’est rendu célèbre auprès de moi pour ses affirmations fausses, accusations mensongères, etc.). Hum, « amicales », je ne suis plu’ sûr, non.
* « iii/ Plus grave tu me traites de suppôt de l’extrême-droite. Je ne suis pas contre une immigration. Je crois simplement que les immigrés seraient mieux chez eux que s’expatrier en France pour des salaires de misère. Et le racisme dont ils souffrent. »
--> Je ne retrouve pas le texte (en partie 11) où j’aurais dit ce qu’il affirme que j’ai dit de lui ainsi, mais j’ai déjà eu recours à cette démarche, c’est vrai, à titre de légitime défense, pour dire « tu joues à la fausse accusation ? d’accord alors je fais pareil, et toi qui te dis de gauche, je te classe à l’extrême-droite (en un sens) ». Mais jamais je n’aurais écrit un truc factuel totalement faux comme « tu appelles à voter Le Pen ». Et je confirme que son keynésianisme à économie fermée est fondé sur la discrimination des étrangers, que la plupart des tribuns clament « spécifique à l’extrême-droite », ce qui n’est pas vrai (en poussant anormalement l’analyse) mais quand je joue la mauvaise foi contre mauvaise foi pire encore, j’utilise temporairement cette confusion, pour salir, comme mon « ami » aime à me salir très faussement. Je le dis et redis souvent c’est vrai : « si tu me classes de droite, je te classe nazi ! », éh il ne faut surtout pas oublier la partie « si… » qui change totalement le sens de la suite.
   Pour la suite, je ne comprends pas. Enfin si, je crois comprendre mais ça me parait aberrant. Il n’y a pas en France (pour activité légale) de salaire inférieur au SMIC, est-ce que mon ami juge que le SMIC est un salaire de misère ? Je crois que oui il en juge ainsi, il l’a dit plusieurs fois même si ce n’est pas ici. Et les millions de salariés payés au SMIC (que j’appelle humbles) sont-ils miséreux ? Pourquoi ont-ils des smartphones et boivent-ils du coca-cola ou du vin à la place de l’eau (avec « course aux marques » décrite partout, les gens refusant le premier prix imparfait) ? Non, ce n’est en rien de la « misère », c’est un niveau de vie moindre que le paradis consumériste jouissif. Tout comme « ne pas avoir les moyens d’aller au restaurant » n’est pas du tout « mourir de faim ». Je rappelle qu’avant la poule au pot du Roi Henri IV, la viande ce n’était pas chaque semaine, donc c’était moins d’un repas sur 14, sans mourir de faim, alors… invoquer avec les modernes la perfection nutritionnelle comme une exigence pour ne pas mourir de faim, ce n’est pas crédible, c’est un propos d’enfant gâté pourri.
   Ou bien… mon ami est-il favorable à ce qu’il y ait des salaires inférieurs au SMIC ? Veut-il de l’immigration illégale, victime ainsi de tous les abus ? C’est incompréhensible, pour une pensée se voulant généreuse.
   Le problème est beaucoup plus simple : compte tenu des barrières nationalistes, dont raffolent les keynésiens à économie fermée, il y a des différences entre zones qui sont énormes. Converti en dinars tunisiens, le SMIC français est un salaire de nabab richissime, certes virtuel car les prix sont beaucoup plus élevés en France qu’en Tunisie. Les passeurs ont toute facilité à présenter la France comme un Eldorado, et dire qu’il y a un malentendu rencontre infiniment moins de succès que le mensonge vendant du rêve, ce n’est en rien une surprise. Mon ami avec ses spécificités nationales jalouses n’a aucune espèce de solution pour dissuader de la migration, alors que moi je suis pour la dissolution des frontières, avec monnaie unique mondiale, SMIC mondial, etc. donc aucune espèce d’intérêt financier (virtuel ou non) à la migration. J’ai la solution, refusée de partout, mais ça s’oppose à mon ami qui approuve le monde actuel nationaliste et donc la perpétuation du problème actuel (les un-peu-riches français refusant de partager avec les pauvres tunisiens).
* « iv/ Il y a beaucoup de pauvres qui détestent les pauvres. Alors pourquoi veux-tu affamer les ouvriers français ? »
--> « Affamer » est un mensonge, discuté pluss haut.
   Si est inadmissible le statut des ouvriers étrangers, « refuser de partager la misère du monde » avec Rocard est de l’égoïsme groupiste, prétendu de gauche à l’échelle française mais d’extrême-droite à l’échelle du monde (en faveur du privilège conservé par les moins pauvres en refusant le partage). En 1789, il aurait été faux/idiot d’affirmer que je voulais « affamer » les nobles, je pense simplement que moralement ils doivent partager le sort des humbles travailleurs sans être au-dessus.
   Je n’ai jamais entendu parler de « pauvres détestant les pauvres », dont parle mon ami comme nombreux (« beaucoup », je ne sais pas de quoi il parle). Et je ne vois pas la logique prétendue dans le « alors ».
   Ce qui est dit, sachant ce que clame et répète la gauche française, c’est que je veux du mal aux ouvriers français ce qui va avec protéger la richesse des riches français, alors que c’est un total contresens ayant refusé de me lire, puisque les riches français seraient les + impactés par mes changements, en forme de dégringolade totale pour eux. Mais au lieu d’applaudir cela (principe de gauche), il m’accuse de ne pas protéger les petites richesses des faux-pauvres français, ce qui est une signature de la fausse gauche française, en fait droite ou extrême-droite à l’échelle du monde. Certes, ce niveau de discussion n’est pas usité actuellement, mais je l’estime « plus haut », « supérieur » à la fois en moralité et en logique, même s’il n’obéit pas aux traditions ici et maintenant.
* « 12) je t’envoie les références des déclarations nazies de Zemmour : https://www.rtbf.be/article/zemmourdeportemoi-ou-comment-le-web-repond-a-eric-zemmour-8595298 »
--> Je le répète avant de commencer, avant les habituels malentendus menteurs : je n’aime pas du tout Zemmour et mes valeurs anti-frontières sont le contraire absolu de son hypernationalisme. Et je pensais que ce lien fourni (merci), il allait s’agir de phrases d’un caricaturiste faisant rire par mensonge outrancier, mais ce n’est pas ça. Toutefois : non, il ne s’agit absolument pas de déclarations nazies, il s’agit d’article malhonnête déformant les propos tenus afin de diaboliser au-delà de la condamnation juste éventuelle. Non, Zemmour ne dit nullement là qu’il va déporter un million d’Arabes, race inférieure (ce qui pourrait être qualifié de vaguement nazi, avec une nouvelle cible et une autre modalité), mais il ne dit pas ça du tout. Alors l’article au conditionnel affirme qu’il l’aurait dit, mais sans pouvoir le citer car telle citation n’a pas été entendue (« Eric Zemmour parlerait bien de "déporter" les musulmans de France », non pas « parle » parce qu’il faudrait qu’il l’ait dit ce qui n’est pas intervenu donc « parlerait (intention cachée décryptée magiquement par le journaliste sachant La Vérité non dite…) »). Moi ce que j’ai entendu et lu de Zemmour est parfaitement compatible avec ce qu’il dit là, mais en un tout autre sens que suggéré par l’article et affirmé par mon ami : il dit bienvenue aux Arabes athées et aux Musulmans décrétant leur religion secondaire aux lois de la République Française, mais il craint que beaucoup refusent, d’où guerre civile selon lui, et une des possibles conséquences de cette guerre pourrait être selon lui que ces Musulmans fuient la France pour préférer rentrer en Afrique/Asie. C’est entièrement compatible avec ce qu’il a dit là, entièrement compatible avec ce qu’il a écrit partout, mais l’auteur de l’article préfère le soupçonner de projets bien pires, massacreurs, donc affirmés au conditionnel et mon ami fonce sur ce créneau en en faisant un futur criminel contre l’humanité au cas où Zemmour soit élu. C’est simplement de la diabolisation malhonnête. Je ne dis pas du tout ça parce que j’aimerais les idées de Zemmour, j’ai écrit en clair mon opposition totale, mais ça ne justifie pas le mensonge diabolisateur, contre-productif je crois en ruinant la crédibilité de la contradiction apportée.
   Ce n’est pas annexe, quasi hors-sujet quant à la discussion de mes idées à moi : ça prouve par exemple le mode de pseudo-raisonnement de mon ami. Il s’agit de diaboliser l’interlocuteur et d’affirmer comme indéniables diverses affirmations fausses mais dites certaines, avec abolition absolue de l’intelligence critique, pour glorifier la croyance ressentie, appelée « arguments » parce que ça impressionne. Instructif, oui, hélas.
* « 13) Si je comprends bien tu me traites de menteur quand je rapporte des propos de notre ami J A ou de gâtisme. »
--> Absolument pas. En me relisant, je trouve mes propos parfaitement équilibrés, justes, justifiés en clair, d’où me tombe pareille accusation incroyable ? Oui, dire que j’affirme que JA n’avait aucun argument, c’est un total mensonge, je ne l’ai pas affirmé ni suggéré ni pensé, j’ignore simplement ses arguments éventuels, c’est ce que je disais. Et le mensonge n’est pas dans le fait d’avoir rapporté des propos mais dans le fait de juger que j’en déduis que JA n’avait aucun argument. Il semble que mon ami met diverses idées n’importe comment dans un shaker, il secoue et hop, il en sort telle condamnation envers moi. Pas de manière juste, non pas du tout, pas besoin, c’est simplement une jouissance mauvaise à se donner raison et donner tort à l’autre quoi qu’il dise. Affreux.
   Quant au gâtisme, je ne vois pas ce qui lui fait dire ça. Dans mon idée à distance et non revus, son esprit a toujours 18 ans comme quand nous étions en classe terminale, je ne le vois en rien comme sénile, et je ne pense pas que j’aurais la pertinence pour en juger ainsi au cas où ce soit le cas. Je ne suis pas médecin psychiatre, je n’aime pas les psychiatres, j’ai réfuté la psychiatrie, c’est tout le contraire de prétendre poser des diagnostics psychotiques sur autrui.
* « 14) Cette sinistre chaine est une partisane forcenée des thèses de Zemmour qui y a sévi pas mal d’années. Que te faut-il de plus ? »
--> Oui, Zemmour était un des participants à cette chaine ; quelque chose comme une heure par jour cinq jours par semaine, comme une quinzaine d’autres chroniqueurs d’avis différents, pourquoi affirmer que « la chaine » adore l’un de ses chroniqueurs et méprise les autres ? Ce qu’il me faudrait de plus, c’est de l’honnêteté intellectuelle, à la place de la diabolisation forcenée (pour se valoriser soi-même en comparaison, c’est vil mais compréhensible, certes). Ce serait comme dire que la chaine numéro 2 est partisane fanatique des cabarets (contre tel autre spectacle concurrent) parce que l’animateur Patrick Sébastien a présenté de telles émissions régulièrement sur cette chaine. Ben non, cette chaine ce n’était pas « uniquement » cela.
* « 15) Libre à toi de croire, qu’une fois élue, Marine Le Pen, tiendra ses promesses et ne fera pas la même politique qu’aurait fait son père ou sa nièce. Je te rappelle qu’elle était d’accord avec son père jusqu’à un âge avancé et il n’y a pas encore longtemps. Je m’étonne que toi qui veut qu’on ouvre les frontières aux immigrés trouve des qualités à celle qui fait partie des pires ennemis de ces derniers. »
--> Ce que je lis là est effarant, de fausseté, mauvaise foi ou bêtise absolue. Jamais de ma vie je n’ai voté pour Marine Le Pen, jamais, même au second tour 2022 face uniquement au dictateur Macron que je haïssais puissamment. Ça prouve oh combien je la désapprouve, et oui, c’est au sujet de son hypernationalisme quand moi je suis anti-frontières au contraire absolu.
   Ceci dit, quand elle est attaquée injustement, je note qu’il y a injustice, comme pour Zemmour pour d’autres raisons. Quand elle prend le parti des faibles électeurs brimés par l’oligarchie leur refusant tout référendum, oui elle va plutôt dans le bon sens, ce qui n’excuse pas le reste, et donc je ne vote pas pour elle mais je vote blanc. C’est lumineux, c’est clair, et dans ma revue des brochures électorales 2022, j’expliquais dans le détail ce que je lui reprochais, énormément. Mais contrairement à mon ami, je ne juge pas que ça autorise à l’attaquer sur de mauvais procès menteurs. J’ai entendu des tribuns femmes de LFI ou EELV clamer que contre le Mal, tous les moyens sont bons, même malhonnêtes, « la fin justifie les moyens », je ne suis pas du tout d’accord, c’est tout. Je juge « malhonnêtes intellectuellement » les gens fonctionnant par amalgame, diabolisant qui n’est pas 100,0% contre tel ou tel décrété diabolique. Si Le Pen ou Hitler ou Mao dit « il pleut sur ma ville aujourd’hui », non je ne conclut pas que c’est un mensonge horrible forcément puisque dit par cette personne. A mon avis, il faut examiner chaque point, chaque sujet.
   Je dois préciser que pour le second tour de la présidentielle 2022, j’étais « sous pression » indirectement. Une de mes meilleures amies avait en effet averti : « si Macron est élu et qu’il impose la vaccination Covid obligatoire, jamais je ne pardonnerai aux électeurs n’ayant pas voté contre lui (mais pour lui ou blanc ou nul) ». Ça secouait, tant j’étais un désaccord absolu avec Macron sur ce point, mais non, j’ai quand même résisté, sans donner ma voix à Marine Le Pen en me bouchant le nez. Un peu à la façon dont j’avais voté pour l’escroc Chirac en 2002 en me bouchant le nez, contre Papa Le Pen menaçant la venue en France de ma fiancée philippine. Non, plu’ jamais, sauf horreur atroce, et cette histoire de vaccins validés à tort n’était pas critique à ce point à l’époque.
   Par ailleurs, ce que je veux n’est pas que l’on ouvre les frontières aux immigrés mais que l’on supprime les frontières pour penser le monde autrement, et cet autre monde n’aurait plu’ besoin de migrations, puisqu’il n’y aurait plu’ de choquante disparités en richesse.
* « 16) S’appuyer sur l’affreux Bock-Coté dont les thèses sont aussi insupportables que son accent, il faut oser. Je te rappelle que c’est un nationaliste québécois identitariste. »
--> C’est odieux ce que je lis là. Je souhaite hélas à mon ami d’aller à Paris, et que les gens là-bas grimacent en l’entendant parler, déclarant totalement insupportable son accent toulousain… La morale la pluss élémentaire, c’est ne pas faire à autrui ce que l’on ne voudrait pas subir, ça a semble-t-il échappé à mon ami, tellement certain qu’il détient le bien, le bon, le vrai, le beau, etc. Moi c’est pareille attitude que je trouve insupportable.
   Si je n’aime pas un accent, personnellement, j’essaie d’oublier ce caractère involontaire pour me concentrer sur le contenu des propos. Le fond et pas la forme. Je pensais que c’était une évidence, mais non, pas pour mon ami.
   Pareil pour la question des indépendances québécoise, catalane, écossaise (et tahitienne, corse, etc.) : je suis mal à l’aise, car je n’aime pas un surplus de frontières mais dans le même temps je désapprouve les gens de la capitale (ou de la métropole) entendant oppresser les provinciaux malaimés. Je le disais sur je ne sais plu’ quel site (democronde.htm ?) : idéalement à mon goût, les oppressés obtiendraient la fin de l’oppression, puis tous ces peuples libres s’allieraient dans le monde totalement uni qui est mon idéal final et stable. Cela dit, je suis retourné voir sur quelle thèse de ce Canadien je me serais soi-disant appuyé. Et… ce n’est nullement une thèse politique, mais un rapport factuel pour qui fréquente les milieux de sociologues comme lui-même. Il n’y a pas à s’appuyer, à adhérer, il donne simplement une explication extrêmement plausible à ce qui était un très profond mystère, et je lui dis donc « merci, ça expliquerait, en effet », ce qui ne veut en rien de rien dire « et sur absolument tout le reste de ce que vous pensez, je dis bravo et merci ». Pas du tout, non. Mon ami fonctionne de manière simpliste, en « il y a les gentils et les méchants, il faut être 100,0% contre les méchants qui jamais ne peuvent dire une chose intéressante ou vraie, par principe c’est impossible. » Je suis effaré, je pensais que c’était d’un niveau mental inférieur à l’âge de raison (5 ans ?) mais effectivement, c’est le spectacle quotidien avec la prétendue gauche diabolisant tout ce qui est prétendu à droite d’elle. Ce sera peut-être même majoritaire à la prochaine grande échéance électorale, parachevant la réélection aberrante du dictateur Macron par simple diabolisation de la « très horrible extrême-droite mangeuse d’enfants ».
* « 17) Je suis le premier à dire et à l’avoir écrit que De Gaulle avait des cotés communistes. Je me sers même de cet argument pour me fâcher avec les partisans fanatiques du général. Sauf à utiliser toujours ta haine des fonctionnaires. Dire que les enseignants sont communistes est assez comique. »
--> Je ne comprends rien de rien à l’expression « sauf à » ci-dessus. Veut-il dire que je suis partisan fanatique du Général De Gaulle ? (que je n’ai jamais connu, de près ou de loin – j’ai quitté la France à l’âge de 9 mois et suis revenu en 1969 après son départ définitif). Enfin, je ne sais pas s’il avait des convictions communistes ou choisissait stratégiquement une alliance avec les communistes comme en 1940-44, et je serais moins affirmatif que mon ami. Mais le « sauf à » me reste incompréhensible. Enfin, mon ami répète encore une fois son erreur comme quoi je haïrai les fonctionnaires (dont mes 2 parents, mes 4 grands parents, mon frère, 5 de mes 6 oncles, etc.), c’est totalement faux.
   Je n’ai jamais prétendu que tous les enseignants sont communistes, jamais je n’ai eu cette pensée : je sais parfaitement que mes deux parents, anciennement communistes, ont évolué vers socialistes puis centre puis droite, jamais je n’ai prétendu cela faux, c’est mon paysage mental essentiel. Mais mes parents venaient de facultés de futurs enseignants où les enseignants « supérieurs » prétendant détenir le vrai à transmettre étaient pour la plupart communistes, mon père a fait partie de groupes violents antifa à l’époque, et très longue a été leur prise de recul pour s’en défaire, et leurs collègues semblaient similaires. Telle était l’ambiance, la toile de fond sur laquelle divers individus s’inscrivaient un peu différemment, en effet. Cela explique la mentalité que j’ai hérité de l’école : « l’argent c’est mal, c’est sale », même si mes parents ont été ébranlés que je veuille m’enterrer au bas absolu de l’échelle sociale, ce qui aurait dû être le bien selon eux. Mais ça se mélangeait en eux à une ambition forcenée de devenir chef dans le secteur public, « au mérite » (scolaire), tel étant leur idéal. Nous n’étions pas une famille adhérant au Parti Communiste Français, mais je pense que dans de telles familles, le but était similaire : au nom de la respectabilité du petit ouvrier de rien du tout, viser la petite gloire de devenir chef apparatchik (ou chef de police politique), pas ouvrier soi-même.
   A la télé, sur chaine C-News, est souvent invité un professeur d’Histoire-Géo de quartier sensible (Kevin Bossuet ?), hostile aux musulmans et à l’immigration, mais il témoigne qu’actuellement dans les années 2020 il est immensément minoritaire dans son milieu de collègues, la plupart étant de sensibilité LFI-EELV, peinant à vénérer avec les chefs politiciens de leur camp ce qui pose tant de soucis pratiques au quotidien. Lui, correspondant sans doute à ce que tu appelles « de droite », et acceptant je pense sans problème ce qualificatif, fait figure de martien dans son milieu, tout le monde le condamnant même s’il a au fond raison en pratique (pensent ses collègues, parait-il). Ça ne veut pas dire que tous sauf lui sont LFI-EELV, ou communistes, et rares doivent être les encartés militants, c’est juste une atmosphère de fond qui semble perdurer. Ça me semble expliquer que la prétendue « gauche » française ne maudit jamais les privilèges fonctionnaires : là est le cœur de ses sympathisants, et une bonne part de ses élus pour les enseignants parlant bien par déformation professionnelle. Je ne trouve pas ça comique du tout, au contraire ça explique ce qui me parait très anormal en matière de justice et d’égalité/inégalité.
* « 18) De Gaulle était un militaire pas un juriste. Et il ne connaissait pas Talleyrand. Je veux dire par là, Talleyrand avait dit « ce qui va bien sans le dire va mieux en le disant ». Et pour De Gaulle un président de la République ne pouvait pas se comporter comme un dictateur. Fatale erreur qu’on paye au prix fort aujourd’hui. Je ne joue pas les savants, j’essaie de parler ou d’écrire les langues correctement, c’est une question de respect. Tes insultes deviennent fatigantes. Je ne dis pas que le système De Gaulle était le bon. Au contraire il ne pouvait nous mener que là où nous en sommes. »
--> Je ne comprends pas. Enfin, je n’étais pas en France en 1968 (et j’avais 4 ans) mais dans ce que j’ai entendu ensuite une des constantes était que la révolution 1968 était une révolte pour la liberté contre la dictature gaullienne insupportable. Ce n’est pas du tout moi qui le dis mais je jure que c’est ce que j’ai entendu, sans jamais de propos opposé, avant aujourd’hui et la dénégation de mon ami, étonnamment, et sans argument comme d’habitude. Arguments de l’autre côté : il y avait une unique chaine de télévision et un ministère de l’information imposant ce qu’il faut dire et ce qu’il faut taire, principe dictatorial absolu. Tandis que les jeunes épris de liberté sexuelle avec la génération pilule continuaient à être condamnés par le système en place, à la tête duquel était le Président. Et le slogan « CRS = SS » était cru au premier degré, comme affirmant De Gaulle fasciste nazi, ayant vaincu Hitler pour en fait s’en inspirer en brutalité d’oppression du peuple (sans volet antisémite, certes – quoique Cohn-Bendit se pose en juif victime de persécution gaullienne). Bref, je ne comprends pas que De Gaulle était accusé d’être dictateur s’il jugeait que sa fonction l’empêchait par principe d’être dictateur. Pourquoi ? Parce que mon ami l’affirme ? C’est un peu léger comme argument, douteux, non ce n’est pas un argument en fait, simplement une affirmation, douteuse oui.
   Oui, préférer le surprenant (vieilli) « referenda » au moderne « référendums », c’est se la jouer savant parlant à des incultes ne connaissant même pas le latin. Je n’appelle pas pareille attitude « correcte » mais « fière un peu puante d’autosatisfaction ». En technique et en science (et en informatique), quand on manque de mots on peut effectivement avoir recours à des mots rares méconnus, pour être précis, mais quand il y a en synonymes : une écriture courante usuelle et une écriture inusuelle pompeuse, préférer cette dernière me semble bien se poser en savant, je le confirme.
   Enfin je trouve faux et logiquement absurde d’affirmer ce que dit sa dernière phrase ci-dessus. J’imagine un petit dialogue discussion :
– Cela ne pouvait être qu’ainsi !
– mh, quelle en est la preuve ?
– Ben, c’est ce qui s’est passé !
– oui, mais quelle est la preuve que ç’ait été obligé plutôt qu’un hasard de circonstances ?
– Tu m’énerves, c’est comme ça puisque je le dis, c’est tout !
   Mon ami se confirme adepte des affirmations péremptoires justifiées en rien de rien. Et il appelle ça « arguments » comme si c’était convainquant…
* « 19) Tu es contre le principe représentatif. Moi pas. Avec une représentation proportionnelle appuyée sur des programmes respectés avec élus révocatoires me parait jouable. Mais d’autres formules sont possibles, je ne le nie pas. »
--> Preuve que je ne suis pas de mauvaise foi : j’examine sérieusement cette proposition, en la jugeant a priori « intéressante, peut-être bonne, à débattre ».
   La question proportionnelle éviterait certes qu’un dictateur à la Macron, appuyé par 28% des électeurs s’étant exprimés (15% du corps électoral) ait 51% à 100% du pouvoir, d’accord. Mais en face, les critiques (contre la 4e république je crois) clament que ça donne une importance démesurée à de tout petits partis négligeables en voix mais pouvant faire basculer les jeux d’alliance, ce qu’évite le fait d’attribuer la majorité au pluss fort, même faible en un sens. Je n’ai pas vraiment d’avis personnellement, et je m’en fous un peu, mon système évitant ces deux pièges à la fois.
   Concernant les programmes respectés, il y a le pour et le contre, en fait. Pour : c’est mieux qu’un mensonge à la Mitterrand promettant de réduire le service obligatoire de moitié avant de dire « non : allez-vous faire foutre » aux jeunes électeurs mâles cocus. Mais… parallèlement, ça aurait confirmé l’obligation d’abolir la peine de mort contre l’avis populaire, ce qui me semble un non-sens démocratique. Les gens ayant voté Mitterrand ne voulaient pas du tout « stop à la peine de mort » mais « stop à la domination bourgeoise », et seul un système pourri en fait antidémocratique pouvait empêcher le peuple d’en décider. Le référendum d’initiative populaire aurait fait bien mieux : virer le bourgeois Giscard, puis casser partiellement Mitterrand voulant imposer son avis au peuple méprisé. Pareil pour la réforme des retraites actuelle : les gens ayant voté Macron voulaient dire « non à la dite-fasciste Le Pen » mais pas du tout « oui au recul des retraites », un référendum d’initiative populaire aurait permis après l’élection de Macron anti-Le-Pen de dire au président : stop, c’est le peuple qui gouverne en démocratie c’est pas toi !
   « Les élus révocatoires » me parait une idée floue qu’il faudrait expliquer. Qu’est-ce qui enclencherait la révocation ? Un référendum d’initiative populaire ? Mais s’il y en avait il n’y aurait peut-être plu’ besoin de révocation, les élus obéissant au peuple au lieu de lui imposer leurs volontés personnelles impopulaires.
   (Ajout 12/04/2023 : Pour les programmes respectés avec maintien d’un système représentatif, j’ai oublié un point : si en cours de mandat apparait une question imprévue, les programmes envisagés au moment de l’élection ne sont pas concernés, donc le prétendu représentant fera n’importe quoi à son bon vouloir personnel, alors qu’avec mon système : puisque le peuple n’a as encore été questionné à ce sujet, il serait questionné par référendum pour décider, sans aucunement devoir privilégier l’avis de gens un peu préférés autrefois sur d’autres sujets.)
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Rude opposition, 24/04/2023
** Mon ami contradicteur a répondu hier à mon ajout du 05/09/2022. Je réponds au fur et à mesure.
* « Malheureusement on meurt de faim en France. L’Ordre de Malte, pas vraiment une association de bolcheviks moyens, donne le chiffre de six cents morts. À toi de nier comme toujours les évidences. Évidences qui commencent même à être admises par les media les plus à droite. »
--> Je ne connais pas l’Ordre de Malte et je ne vois pas pourquoi je croirais ce qu’il affirme. J’ai entendu à la télé que le gourou du Mandarom certifiait que chaque nuit il tuait des milliers d’extra-terrestres pour sauver la planète Terre, oui il le certifiait, et alors ? En France les gens malades sont hospitalisés, et si leur maladie est la faim ils sont donc nourris, guéris. Ce n’est que s’ils refusent cela qu’ils peuvent mourir, alors ils ne meurent pas de faim mais de refus de soins. Et que mon ami me dise plus à droite que les plus à droite, pour juger ainsi, est une insulte atroce, infondée, pire que stupide : gravement idiote. Je ne fais pas un complexe de supériorité intellectuelle mais j’en appelle à la plus élémentaire honnêteté intellectuelle, en cessant ce continuum de crachats insultants qu’il m’adresse.
* « Condamner les pauvres en disant qu’ils sont pauvres parce qu’ils le veulent bien me semble de la haine pure et simple. En effet. Mais je n’ai qu’une réponse, en fait, à faire aux gens qui soutiennent de telles horreurs. Quitter tout ce que vous avez et vivez du R S A, après vous parlerez de ce que vous connaissez. Moi j’ai connu le chômage, je sais de quoi je parle. »
--> Me balancer ça en travers de la gueule, c’est ça la haine en la matière, envers moi innocent, exprimant des évidences. Comme souvent c’est une injustice atroce, débile, même pas amusante, incompréhensible. Je réponds peut-être une dernière fois, je devrais mettre ça directement à la poubelle puante. Je ne sais pas qui sont les gens dont parle mon ami, je parle de moi et c’est absolument tout, le reste est de l’amalgame fautif, malhonnête ou stupide. Pourquoi, pour avoir le droit d’exprimer mon avis sur un sujet, devrais-je saborder le fruit de décennies d’efforts douloureux, scolaires et universitaires ? Je ne vois pas le rapport. Si quelqu’un parle de tauromachie, faut-il lui interdire la parole tant qu’il n’aura pas été mis à mort dans une arène (sinon « il ne sait pas de quoi il parle ») ? Ce n’est pas un raisonnement ni une évidence ni un argument, c’est du bla-bla dictatorial n’importe comment. Si mon ami a connu le chômage, a-t-il refusé les offres d’emploi non qualifié (autres que soldat tuable ou prostitué enculable) qui lui ont été proposées (comme tous les chômeurs de ma ville ont refusé l’offre d’emploi déposée par mon épouse, sans même prendre contact pour précision, non, pas intéressés…) ? Il l’a connu ça ? Il serait alors très coupable et pas en position d’honorable donneur de leçons. L’horreur est sienne, pas mienne. (Je ne parle pas de métier idéal répondant au mieux aux « compétences » de chacun mais de travail alimentaire pour vivre sans ponctionner le voisin qui n’y est pour rien – libre ensuite à chacun de chercher amélioration en un « mieux » davantage proche de l’idéal). Par ailleurs, les gens qui ont choisi le RSA en refusant le travail se sont très vraisemblablement organisé tout un système de profit vis-à-vis des aides prévues, des trafics divers, moi que je débarque innocemment dans cette situation, bousculé autoritairement, ne serait en rien représentatif de leur situation choisie sciemment. Et je suis handicapé physique, invalide, pas possible pour moi d’accepter un simple travail de serveur sans qualification, ce n’est pas que je refuse mais je ne peux pas assurer, sinon évidemment oui, que je l’accepterais pour avoir un salaire au SMIC plutôt que le RSA très petit (quoique ce RSA incompréhensible doive être défalqué du SMIC, ce qui donne un prix du travail vraiment faible incroyable presque indécent, par suite de choix honteux envers l’assistanat aux refuseurs – si accepter un mi-temps au SMIC fait moins que le RSA, l’accepter [même « pour commencer »] serait paradoxalement idiot, non c’est ce système qui est idiot. Note : mon épouse femme de ménage sans qualification a 13 employeurs, honnête et pas profiteuse elle n’a pas refusé tout travail jusqu’à ce qu’on lui propose un SMIC entier).
* « Toujours les mêmes contradictions. Comment vas-tu prendre de l’argent aux riches alors qu’ils ne se laisseront pas faire. Et cet argent pris, à qui vas-tu le donner ? aux pauvres que tu considères comme responsables de leurs conditions. Tu ne devrais pas te "contrefoutre" de l’histoire. C’est un guide précieux qui t’éviterait de raconter n’importe quoi sur la gauche. Comme les " journalistes" d’ailleurs. »
--> Là encore, en matière de n’importe quoi, ça me semble un contresens total : ce que je dis me parait sensé et ce qui m’est reproché me parait insensé. S’il y avait effectivement contradiction, je serai le premier à tenter de la lever, mais quand il y a fausse accusation de contradiction, ce n’est pas moi qui me semble à corriger, plutôt l’accusateur. Je n’ai pas pour projet de moi-moi-moi prendre de l’argent aux riches, c’est totalement faux, accusateur diffamatoire, simplement je rêve d’un système mieux conçu qui préviendrait l’enrichissement extrême indu. Il n’y a pas alors à prendre et à donner, mais à inventer un équilibre. Comme de toute façon personne ne m’écoute (et je suis même sous traitement antipsychotique, classé totalement non-audible), la question ne se pose pas de savoir comment en pratique passer de l’ancien système au mien, de manière instantanée ou en telle durée courte de temps (sans clause du grand-père ou équivalent, qui serait envisageable). Si police et justice n’étaient pas du côté des riches comme actuellement, les données en matière de partage seraient tellement différentes qu’il faut tout repenser, oui c’est difficile mais décréter sans argument que c’est impossible me parait faux. Et je n’ai jamais dit que tout pauvre par principe était responsable de sa condition, il est totalement mensonger d’affirmer cela, je pointe des cas particuliers, de refuseurs de travail choisissant les allocations comme prétendues victimes de zéro travail proposé, ce qui n’est pas vrai, mais avec des tonnes de complicité (comme celle de mon ami), ça passe, financé par les pauvres travailleurs rackettés, qui me semblent les vraies victimes de l’injustice sur ce sujet. Et mon ami, avec son « précieux » guide historique, débite des imbécilités à la tonne, il raisonne par amalgame, par étiquette, au lieu d’examiner en face chaque question, c’est presque atroce d’erreur intellectuelle se prétendant grandeur supérieure. Pour ma part, je serais d’avis de mettre à la poubelle les étiquettes gauche (sous-entendue bonne) et droite (sous-entendue salope), qui empêchent de penser librement, honnêtement. En cela, je n’ai aucun rapport avec les journalistes, qui raffolent de ces étiquettes ultra-polémiques, en font leur métier de blablateur, ce qui n’a aucun rapport avec ma position de commentateur/analyste aucunement payé.
* « Le fait que tu ignores le CICE n’est qu’une preuve de plus que tu vis sur la planète Mars. Et que tes réflexions n’ont aucun ancrage dans le réel. Comme Macron, d’ailleurs. J’ai fait un peu de latin et je sais parfaitement la différence entre in et ex. donc entre (in)migres et (ex)migres. Toujours la même vision de ce patron qui veut toutes les frontières ouvertes pour réduire les salaires à celui des Philippins. Une contradiction de plus de ta part et un peu plus de "salauds de pauvres". »
--> Je souffre devant tant de méchanceté gratuite, insultant mon parcours de vie. Je ne vois pas pourquoi insulter les gens peu au courant des actualités, les traiter en non-humains, ça me parait effroyable de dureté, infondée. De 1979 à 2002, je n’écoutais/lisais pas les informations, classé « en dépression profonde » par les psychiatres (incompétents, ne comprenant pas le deuil sentimental fidèle). Et alors, faut-il me classer martien ou chien pour cela ? Affreux… Personnellement, je ne me prétends pas du tout réaliste, le premier livre que j’ai écrit est un plaidoyer pour échapper à la dictature réaliste, mais certes si on ne l’a pas lu, il est facile d’insulter en prétendant contradictions ce qui n’en est pas. Et je répète pour la millionième fois que je ne suis pas dans la position d’un riche patron, pas du tout : je fais partie des CSP-moins, classes socio-professionnelles dites inférieures, erreur totale de diagnostic, sans écouter les démentis et preuves du contraire, c’est davantage que lassant ça devient horripilant. (Par ailleurs, ce n’est en rien que j’étais inapte à atteindre les CSP+, c’est que j’ai fait le choix de fuir cette position pour m’enterrer au bas de l’échelle sociale si on m’interdisait de m’enterrer mort volontaire. Alors il faut me cracher dessus ? Et oui, sans contradiction aucune, j’aspire à un monde uni où les Français auraient (sans riches nulle part) les mêmes salaires que les Philippins à travail égal (donc en pratique : salaire bien inférieur pour les Français travaillant bien moins que les Philippins : environ 35 heures par semaine au lieu de 70), ce serait le miracle de l’équité, de l’honnêteté, enfin sans triomphe de la xénophobie de mon ami, aristocrate (d’extrême-droite selon ses critères à lui) à l’échelle du monde en voulant que sa caste minoritaire gagne bien davantage. Et il donne des leçons de morale ! Les vrais pauvres, travailleurs Philippins, ne sont en rien des salauds, ceux qui me semblent les salauds dans l’affaire sont les travailleurs français exigeant niveau de vie cinquante fois supérieur aux travailleurs philippins (et faisant semblant de parer les accusations de xénophobie en disant qu’ils détestent telle ou telle célébrité, Marine LP ou Eric Z, ça dispense de réfléchir, c’est pratique. Désolé moi je réfléchis au contraire, sans jeu de paraitre dans un théâtre de star-system.) Affirmer que je dis « salauds de pauvres » aux travailleurs philippins est pire qu’une insulte : une infâmie, atteignant les sommets absolus en injustice. Je n’en peux plu’, vais-je continuer à lire ? Pourquoi ?
* « 2) Nous sommes en désaccord même sur les faits et les chiffres. La discussion sur ce point est donc sans intérêt. »
--> Je ne vois pas de point « 2) » dans ce que j’écrivais, alors oui, pas d’importance.
* « J’ai surtout l’impression que tu as bu toutes les bouteilles dont tu cites les capsules. Ce n’est vraiment pas sérieux. »
--> Hein ? Non, à l’époque où je collectionnais les capsules, ceux venant de ma consommation personnelle étaient une infime minorité : je suis casanier et bois/mange toujours la même chose, si j’ai le choix. Par contre dans les poubelles de cafetiers m’autorisant à y piocher, je faisais plein de découvertes « capsulaires ». Mais ce n’était pas le sujet au sens propre, il faut que je retraduise dans les termes de la comparaison, je retourne voir ce que j’avais écrit et je reviens. Ça y est, et je ne vois pas le moindre reproche à faire à ce que je disais, de manière argumentée, détaillée et inventive. Ce c’est pas que c’est « pas sérieux », c’est que c’est refusé, par fainéantise intellectuelle ou fatigue possible, d’accord, mais insulter le locuteur, là c’est trop d’injustice, ignoble pourrie.
* « Il n’y a aucun manque d’enseignants pas plus qu’il n’y a de manque de candidats médecins. Tu répètes sans réfléchir ce que raconte les médias. Je te renvoie aux sites respectifs. Ceux de l’éducation nationale pour le Capes indispensable pour avoir le droit d’enseigner en collège et lycée.il y a toujours beaucoup plus de candidats que de postes. Quant aux médecins le numerus closus, qui devrait en principe disparaitre, est aussi féroce que de notre temps. La fille du docteur B., un copain dentiste, qui était à Fermat en même temps que nous a vu sa fille se faire jeter de la première année. La différence c’est que c’est au bout de six mois et pas d’un an comme de notre temps. Au lieu de raconter n’importe quoi, il faut vérifier, avec internet aujourd’hui, c’est facile. Comme d après toi les fonctionnaires ne foutent rien et sont grassement payés, on se demande pourquoi personne ne voudrait le devenir. Une contradiction de plus. Quand on aime, on ne compte pas. »
--> Effectivement, quand je parlais du manque d’enseignants et de médecins, je disais : non l’objet d’une Connaissance personnelle ou démonstration géniale ou quoi, c’est simplement ce que j’entends dire, mais : non seulement de journalistes mais aussi de politiciens d’absolument tous les bords (personne ne le conteste, que mon ami, à voyance apparemment prodigieuse). En matière de description de ce qui est (apparemment, si je ne rêve pas, et je n’oublie pas de réfléchir en ce sens), oui je ne réfléchis pas quand je répète mais réfléchir ne servirait à rien, il n’y a pas d’axiomes et de théorèmes etc. c’est un monde de blablas et d’apparences.
   Autre point : non, le Capes n’est pas indispensable pour enseigner au collège, ma mère était « certifiée » (= avec Capes), appartenant à l’élite prétendue des profs de collège, tandis que beaucoup de collègues à elle assuraient deux matières avec un diplôme moindre, les PEGC ils s’appelaient je crois (Bac+3 au lieu de Bac+4 ? contre maintenant Bac+5 ?). Oui, un site syndical me dit qu’ils disparaissent au fur et à mesure des départs en retraite, mais le ministre a dit qu’on allait maintenant former des professeurs en 5 jours parait-il (d’où hurlements syndicaux criant à la dévalorisation du métier, son ubérisation ou quoi, en transformant les collèges en garderies).
   Pour le numerus clausus de médecine il n’a pas été supprimé mais modifié parait-il en numerus apertus (numéro ouvert à la place de numéro fermé), bla-bla. J’ai entendu dire que le problème était le nombre réduit de personnes formables en seconde année etc. obligeant à ne prendre que certains candidats et pas tous. C’est entendable, mais si on manque de médecins à la fin (cf. « déserts médicaux », besoin massif de médecins étrangers, etc.), c’est que le dimensionnement est incorrect, avec erreur lourde des organisateurs.
   Non, je ne raconte pas n’importe quoi : je parlais des refuseurs de travail non-qualifié et des métiers manquant de candidats (en hôtellerie notamment), c’est mon ami lui-même qui m’emmène vers son sujet des profs et des médecins, qui n’a aucun rapport avec un métier sans qualification. Il me reproche de dire n’importe quoi sur un sujet dont je ne voulais pas parler (et sur lequel je n’ai rien à dire que « ce n’est pas le sujet ») !
   Vérifier avec Internet est facile mais piégeux : il y a là sur Internet multitude de faux, de rêves, de plaisanteries, de parodies, pouvant ressembler à du vrai et il est parfois difficile de reconnaître le solide. Non, ce n’est pas facile. Et moi-même, en matière aéronautique, je fais partie des rêveurs condamnés, haïs et/ou rabaissés plus bas que Terre. Être inventeur pour sourire, il n’y a aucun mal à cela, mais dire que c’est la vérité vraie est faux. Si je signe « moi, an 2023 » une fresque dite gauloise de l’an moins 500, ce n’est pas un faux scandaleux mais une absurdité souriante, selon moi. Sinon, il faudrait que chaque page de chaque roman soit barrée avec une grande oblique rouge : « ATTENTION : FAUX, DÉLIRE NON-VÉRIDIQUE !!! CACA ! », je ne suis pas de cet avis. Je déteste le réalisateur Godard qui appelait ses acteurs à surjouer, jouer le pluss mal possible, pour que pas une seconde le spectateur n’oublie qu’il est devant un film artificiel, faux. Je ne suis pas d’accord, aucun intérêt à ses films, insupportable pour ce qui concerne le seul que j’ai vu, enfin : aperçu, incapable que j’étais de regarder jusqu’au bout (la jeune Chantal Goya était jolie mais le personnage masculin était horripilant, chaque phrase qu’il disait me donnant envie de lui donner des baffes pour commencer enfin à jouer un film, son métier théoriquement).
   Il est totalement erroné d’affirmer que j’aime la contradiction, c’est l’exact contraire. Quant à savoir pourquoi les jeunes actuels ne veulent pas devenir fonctionnaires (selon mon ami), je ne le sais pas du tout ; je n’ai pas dans mon entourage de personnes concernées. Au contraire deux de mes nièces françaises sont devenues récemment fonctionnaires comme leurs parents (difficilement en passant par des statuts non-titulaires précaires fragiles car le nombre de places de nouveaux fonctionnaires dans leur secteur était voisin de zéro, même avec départs en retraite), et mon ami dit que ça n’existe pas ? De quoi parle-t-il ? Si c’est des postes de fonctionnaires sans qualification qui ne trouvent pas candidats, oui ce serait mon sujet, mais ça irait dans mon sens des refuseurs hélas de travail qu’il semble y avoir (et qu’il n’y a absolument pas selon lui, d’habitude), pas du tout une contradiction de ma part, je ne comprends rien de rien à ce qu’il dit, sauf qu’il me crache dessus comme d’habitude.
* « L’agriculture n’a plus que trois cent mille paysans voire deux cent mille, si on compte ce qui exercent un autre métier en même temps. Pourquoi donc il y aurait besoin de centaines de milliers d’ouvriers agricoles ? Les restaurants ferment les uns après les autres, surtout depuis le covid, je ne vois pas pourquoi il y a aurait besoin de serveurs et de cuisiniers pour des restaurants qui n’existent pas. Tout ça n’est fait que pour culpabiliser les pauvres et tu joins tes efforts à cette coupable industrie. Ce n’est pas beau. »
--> Hein ? Je ne prétends absolument pas être expert sur ces sujets mais je ne fais effectivement que relayer ce que j’entends de partout : télévision mais aussi politiciens de tous bords (sous des angles différents), famille, etc.
   Le métier d’agriculteur à temps plein peut-être n’occupe plu’ grand monde, je peux l’entendre. Mais cette occupation est très différente de l’industrie en ceci que les tâches ne sont pas régulières dans le temps mais associent une surveillance modérée quasi constante et un boum énorme d’activité au moment de la récolte. Il peut donc y avoir besoin de très peu de réguliers et énorme besoin de temporaires le moment venu, nulle contradiction là-dedans. Autrefois, les enfants participaient aux récoltes, c’est pour ça qu’on a deux mois de vacances scolaires l’été, tant cela manquait de bras, même avant l’exode rural. La mécanisation a en partie changé la donne mais pas complètement. Il peut très bien y avoir un manque d’ouvriers agricoles au moment des récoltes, les chômeurs locaux refusant ce travail (effectué par des étrangers, ici comme en Grande-Bretagne ou en Australie – j’ai entendu dire qu’avec le Brexit, les agriculteurs anglais tiraient le signal d’alarme craignant de ne plu’ pouvoir nourrir la population si on interdisait les travailleurs étrangers, et un de nos stagiaires est parti vivre 1 an en Australie, comme ouvrier agricole, les jeunes locaux refusant là-bas aussi).
   Le thème du serveur et cuisinier manquants est l’argument-choc du gouvernement Macron pour sa nouvelle loi concernant l’immigration, en régularisant les immigrés clandestins ayant trouvé un travail refusé par les candidats français. Si mon ami a la preuve que c’est totalement faux, c’est très très intéressant, mais il est en danger de mort, attention, car si l’équipe LePen/Zemmour/Ciotti le savaient, ils pourraient ruiner la crédibilité compétente prétendue du camp macroniste, pour à la fois prendre le pouvoir et bloquer cette loi immigrationniste sans le dire. C’est énorme, j’ignorais que c’était faux, si ça l’est. Mais je doute que ça le soit, tant les intérêts sont gros au plan politicien, il serait effarant que personne ne conteste, que mon ami tout seul. Ce que dit la gauche n’est aucunement que cette situation n’est pas vraie, mais que les travailleurs étrangers ont bien mérité d’être accueillis, alors.
   Le mot « beau » me gêne, même employé au figuré. Je sais n’être pas beau, et mon ami était le pluss beau garçon de la classe je crois (même si je ne sais pas bien ce que veut dire « un beau garçon », la beauté à mon idée étant quelque chose presque spécifique au féminin – beau étant pour moi « qui ressemble à l’acteur américain dont celle que j’aimais avait une affiche sur le mur de sa chambre »). J’ai eu l’aubaine de rencontrer une Asiatique persuadée que « très blanc = très beau » (intoxiquée par la propagande de colons espagnols comme son arrière-grand-père), sinon je ne serais pas marié mais seul.
   Dire que je fais des efforts pour culpabiliser les pauvres est une nouvelle diffamation horrible de fausseté insultante. Oui, il y a lieu de culpabiliser les refuseurs de travail vivant d’allocations soutirées aux vrais travailleurs courageux. Mais il y a des milliards de vrais pauvres très méritants, comme en Asie (Philippines etc.) et je ne veux en rien les culpabiliser, plutôt culpabiliser nos faux pauvres d’ici. Je me souviens d’un mot marquant du tiers-mondiste René Dumont : « le prolétariat français s’est beaucoup embourgeoisé », oui, j’ai cette impression aussi, mais il y a un vrai prolétariat exploité à la dure, ailleurs (voire ici, en micro-usines secrètes à ouvriers immigrés sans-papiers – je l’ai vu à la télé en caméra cachée il y a une quinzaine d’années).
* « Je n ai rien compris sur ta démonstration sur le "point Godwin" ».
--> Oui, réfléchir effectivement, démonstrativement, fait mal aux neurones coutumiers de seulement amalgamer pour insulter, c’est vrai. Dommage que cela semble l’explication.
** Il a répondu hier aussi à un texte que je lui avais écrit le 18/09/2022 :
* Mon texte : « L’autre jour sur la télé que tu exècres, C-News, il y a eu un débat pile exact à celui entre nous, sur un point très particulier : les faux-chômeurs. C’était dans l’émission Morandini-Live, et habituellement l’animateur Jean-Marc Morandini ne m’est aucunement sympathique, et je l’ai trouvé malhonnête souvent, mais là il tenait parfaitement mon rôle, disant pile ce que j’aurais dit à sa place. Son interlocuteur affirmait faux mensonger que les six millions de chômeurs sont des faux chômeurs, et quand Morandini lui demandait comment alors il expliquait les 400.000 emplois non qualifiés ne trouvaient pas preneur, il répondait que six millions moins quatre cent mille ne fait pas du tout zéro mais 5.600.000, mais Morandini insistait : "ça n’est en rien la réponse à mon objection : puisqu’il reste très durablement ces 400.000 emplois disponibles n’intéressant personne, et pas payés en dessous du SMIC, ce qui n’est pas honteux esclavage, le fait qu’ils ne trouvent pas preneur prouve que les 6 millions de prétendus demandeurs d’emploi sont tous des faux chômeurs". Absolument oui, et l’autre répétait qu’il fallait augmenter les salaires, comme toi, ce qui ne répond pas à la question, puisque des dizaines de millions de gens se contentent du SMIC sans réclamer indemnité chômage car ils voudraient davantage. J’ai trouvé ce débat génial, indiquant bien que les gens comme toi refusent de répondre à l’objection super-évidente, et en prétendant à tort que la faute de raisonnement est en face. (Ça ne veut pas dire que cet animateur ou cette chaine sont géniaux, non, c’est un point hyper particulier, mais il m’a enthousiasmé.) »
* Sa réponse : « Effectivement tout le déclin des media français dans ce C-News fascisant et démagogue. Pauvre France, tu es foutue. (…) ça ne change rien au délire de cette chaine d’extrême-droite dont tu relaies complaisamment les idées funestes. »
* Ma conclusion : Quoi ? Raisonner avec logique, apparemment imparable, contre les propos de la caste au pouvoir, c’est compté « flatter les bas instincts de la populace » (démagogie) ?? Au contraire, c’était apparemment une ambitieuse tentative de logique se risquant à une pensée juste et pure, sans les présupposés du « politiquement correct » habituel, tout plein de compromissions pour acheter la paix sociale par le mensonge. Que mon ami me donne encore pluss tort est ce qui me semble fascinant, et non sa réaction à lui n’est pas démagogue mais populophobe, haïssant que le bas peuple ose avoir raison solidement et le dire. On est donc « foutu » selon lui, foutu vis-à-vis de quel projet ? Un projet de propagande abrutissante ? Tant mieux !
   Et ce n’est pas du délire venu d’en haut de milliardaires ou quoi (haïssant le peuple) mais c’est ce que j’entendais de collègues (comme moi CSP moins) à la cantine de mon travail, de petits employés (du secteur privé), choqués par les abus approuvés par toutes les télés ou presque. Et ici, cet animateur s’est comporté comme un extra-terrestre, absolument pas comme un exemple typique de cette chaine, qui n’oublie pas (commercialement) qu’une partie de son public est composé des faux-chômeurs en question, et leurs alliés. Non, là, JMM osait exprimer la majorité silencieuse, logique et juste, contre toutes les convenances, et aucunement pour immense profit de milliardaires au détriment des travailleurs
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Phrase incomplète, 25/04/2023
   Hier (je n’ai pas pris des notes tout de suite) a eu lieu une intéressante discussion à la télé dans l’émission Morandini Live, à propos du Président Macron ayant confirmé son ancien jugement très décrié selon lequel « si tu veux du boulot, traverse la rue en bas de chez toi et demande au restaurateur, c’est facile » (comme réponse à un diplômé en horticulture au chômage). Les invités et l’animateur se bousculaient mais sont arrivés à un consensus : la phrase d’Emmanuel Macron est très juste à condition de la compléter par deux sous-entendus (obligatoires pour la rendre vraie) : 1/ ce sera un boulot sous-payé ; 2/ ne sera pas prise en compte ta formation. Qu’est-ce que j’en pense ?
   1/ Non, ce ne sera pas sous-payé en dessous du SMIC, ce sera vraisemblablement le salaire minimum SMIC qu’ont des millions de gens en France. Cela peut être sous-payé par rapport à des vœux de grand salaire, mais pour dépanner et échapper à la misère, c’est parfait, sans problème.
   2/ Si on a suivi une formation qui n’a pas de débouché, une faute de choix a été commise. Il n’y a pas lieu de rester au chômage en exigeant que « la société » en général crée l’emploi rêvé, non il faut se réorienter vers là où est le besoin rémunéré. Quitte à chercher plus tard le métier rare espéré, pour éventuellement l’obtenir un jour.
   Bilan/ Oui, la phrase de Macron était entièrement juste et pertinente, si on la clarifie par les deux compléments nécessaires, discutés, expliqués. Le problème des « faux chômeurs » est toutefois entièrement confirmé car ces deux points sont refusés dans une attitude d’enfant-gâté pourri : il est exigé de hauts salaires bien supérieurs au SMIC, il est exigé que le travail accompli corresponde aux vœux exprimés lors de la formation suivie. Mais en vrai, non, ce n’est pas ça du tout le monde du travail, c’est accepter ce que des employeurs proposent comme tâche, au prix décent auquel ils le proposent. Après, libre aux travailleurs en place de chercher mieux, davantage payé ou davantage plaisant, c’est envisageable mais ne justifie en rien un refus initial si ces exigences ne sont pas remplies.

- - - - - - 29/04/2023 = suite immédiate
   J’ai envoyé ce jour le petit paragraphe ci-dessus à mon ami contradicteur habituel, assorti du commentaire suivant : « Ça me parait convaincant pour les personnes de bonne volonté, mais je doute que tu en fasses partie, tu vas encore cracher "c’est de l’extrême droite ! " au lieu de réfléchir, je le crains ». Et il a répondu, tout de suite cette fois : « Puisque tu me tends la perche, je réponds par anticipation, en effet, c’est de l’extrême droite ». Qu’est-ce que j’en pense ?
   Je suis effaré. Si j’avais entière confiance dans le jugement de cet ami, je conclurais : « ah bon, donc la plus élémentaire logique, c’est de l’extrême-droite, donc dorénavant je vais toujours voter ainsi, moi et presque tout le monde, mettant l’extrême-droite au pouvoir, c’est la logique même… ».
   Mais non ! Pas du tout, c’est de la confusion mentale, de la part d’une fausse gauche racontant n’importe quoi avec injures maximales, sans comprendre la gravité de ceci. L’extrême-droite (et la droite dans les années 1990), c’est essentiellement la position hypernationaliste anti-étrangers. Cela n’a absolument rien à voir avec le sujet ici abordé. Alors que mon ami keynésien, apôtre de l’économie fermée, est pour la préférence nationale, qui est la vraie extrême-droite, jurant menteusement le contraire.
   L’extrême-droite c’est aussi la position pro-millionnaires (au-delà de la droite pro-petits-riches), quel rapport avec le sujet ici abordé ? Il y a un rapport, en réfléchissant bien, enfin : mal mais avec cohérence. Tandis que le communisme veut 100% de fonctionnaires, le socialisme se dit pour les pauvres employés contre les salauds d’employeurs. C’est ainsi qu’en France 1981-2023+, l’employé ne touche que 50% des sommes dépensées pour lui par l’employeur, les autres 50% étant la punition d’état partant en charges dites sociales. Mais… dire que tout employeur est un riche salaud, c’est de la confusion mentale : mon épouse, payée au SMIC par 13 employeurs pour une quarantaine d’heures par semaine, ne s’en sortait plu’ à la maison quand mes cancers m’ont rendu invalide incapable d’aider, et avec plein de contraintes pour gérer les personnels médicaux ou taxis s’occupant de moi logeant en étage de triplex ; elle a donc créé une offre d’emploi pour huit heures par semaine, au SMIC comme elle, pour la soulager. L’alternative aurait été qu’elle travaille huit heures de moins mais elle aurait perdu les employeurs en question, peu faciles à remplacer quand je décéderai ou partirai en hôpital à temps plein ; pourquoi décréter « elle se place en position d’employeur donc de riche salaud » ??? Oui, de la confusion mentale, de l’idiotie la plus extrême, clamant un dogme martelé contre toutes les évidences, refusées par principe, a priori, sans examen, par étiquetage salisseur « extrême droite ». C’est atroce. De malhonnêteté intellectuelle. Il me semble donc falloir nous attendre à l’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite, comme dans beaucoup de pays, par bêtise absolue de la prétendue gauche. La vraie gauche, pour les humbles travailleurs, est totalement ailleurs, mais pas forcément organisée, comme moi. Enfin non, je ne requiers nullement le qualificatif sali de « gauche », je suis ailleurs, du côté (sans « côté ») de l’honnêteté intellectuelle, morale, sociale.

- - - - - - 30/04/2023 = 2e suite immédiate
   En un sens, la position de mon ami est cohérente, il est dans une position de fonctionnaire enfant gâté pourri couvert de privilèges et ignorant la dureté normale de la vie de prolétaire, il exige alors que tout le monde soit comme lui, ou pareil encore davantage payé et avec encore moins de travail. Sans toutefois se dire communiste, conscient qu’il y a plein de côtés négatifs à ceci. Moi au contraire, comme un prêtre ouvrier, je me suis abaissé volontairement pour partager le sort des humbles vivant à la dure. Parmi ces humbles, certains veulent devenir riches en dévalisant les riches d’ici, mais moi je suis sans-frontiériste, voulant non seulement que les riches d’ici perdent leur richesse insultante mais que cela aide : non nous-mêmes, mais les ultra-pauvres hyper-travailleurs d’Asie (vis-à-vis de qui nous sommes déjà des richards feignants, et ils n’ont pas tort). Bref, je suis sur une position de partage avec les vrais humbles travailleurs, c’est l’humbilisme. M’accuser d’être d’extrême-droite, donc pour les millionnaires et contre les étrangers, c’est un contresens absolu, une insulte infondée, un grave manquement d’honnêteté, même la plus élémentaire. Et cela semble gravé dans le marbre, par méthode Coué ou autre, refusant de comprendre, refusant de lire ce que j’écris, balayé par des présupposés catégoriques. Je renonce à être compris, OK. C’est totalement désespéré. Voir juste et être honnête ne suffit pas à être compris, on est blancé ailleurs par amalgame forcené et insensé, non négociable.
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Suite, 08/05/2023
   Mon ami contradicteur habituel répondait hier à mon ajout du 14/11/2022 :
* « 0/ Malheureusement pour toi les chiffres te donnent tort et les politiciens jouent avec les préjugés du peuple pour imposer leur saloperie. »
--> Je ne comprends pas de quels chiffres il serait question, ni de quels préjugés ; ni de quelle saloperie il est question, rien de cela ne correspondant à mon texte auquel il répond, parait-il.
* « B) Malheureusement pour toi, la moitié des chômeurs ne sont pas indemnisés. Et au bout de deux ans on en est au RSA que j’avais d’ailleurs surestimé c’est 508 euro par mois. Si tu crois qu’on peut vivre en France avec ça. »
--> Si le chômeur en question est une épouse mère, refusant les offres d’emploi qui ne lui permettent pas de garder ses enfants comme elle le souhaite, elle sera comptée « chômeuse non indemnisée » alors qu’elle est en fait une « épouse au foyer, refusant de travailler (sauf travail exceptionnel fabuleux) », qu’elle ne soit pas indemnisée me parait très normal. Par ailleurs, le rapport entre l’argent touché et le niveau de vie dépend d’un facteur que choisit d’oublier mon ami alors qu’il change tout : les prix des biens de consommation. Or en mangeant aux Restos du Cœur on paye zéro la nourriture, en prenant ses habits à la Croix Rouge on paye zéro en habillement, avec les aides sociales une personne au RSA peut être dispensée de loyer, factures d’eau et électricité, cantine scolaire, etc. Bref, si ces 508 euros par mois sont de l’argent de poche, l’assistanat couvrant le reste, ça donne un pouvoir d’achat bien supérieur à un SMICard courageux (en un sens : connard de SMICard se crevant la santé pour rien à croire devoir travailler alors qu’il y perd même financièrement). Sans compter travail au noir, trafics divers, etc. Les bénéficiaires du RSA ne sont pas faméliques je crois, à la télé un ministre disait même l’autre jour que la moitié ne sont pas inscrits à pôle emploi, même pas intéressés par un travail éventuel, un salaire, pas besoin. Mais c’est « moi » qui ai tort absurdement ? je ne crois pas, non. Et chaque titulaire du RSA pourrait trouver un emploi sans qualification au SMIC ne trouvant pas preneur, dans la restauration notamment, n’exigeant pas formation préalable.
* « C,D,E et F/ C’est ta mauvaise foi qui voit Henri Denis sans argument. Il y a des arguments à toutes les pages. Après que tu sois d’accord ou pas c’est ton droit. »
--> Faux : une affirmation n’est pas un argument. Et un argument valide, on n’a pas à être d’accord ou pas selon son bon vouloir, il s’impose à tous par évidence. Comme en Maths. Par contre parachuter des prétendues causalités justifiées en rien, ça n’a en rien valeur d’argument, c’est pleinement refusable et c’est en ce geste de refus que se situe la probité intellectuelle me semble-t-il (même si les crédules stupides gobent).
* « N/ Je suis en complet désaccord sur ce que tu dis de Machiavel. Spinoza lui-même avait dit de Machiavel qu’il donnait les conseils les plus salutaires pour une république. La démocratie s’appuie sur l’idée que les électeurs sont responsables et éclairés. J’ai envie de dire peu importe les politiciens corrompus et menteurs. »
--> J’ai dit un mot en passant de Machiavel, je ne certifie en rien de rien que ce mot soit parfaitement juste. Il exprime simplement ce qui m’a profondément choqué en Terinale à la lecture du livre « Le Prince » pendant les vacances de Février ou Noël, obligatoire, chiante et moche choquante (mais quand à la rentrée, Peccini interrogé avait répondu au prof « j’ai pas aimé », il s’est fait traiter de « petit con » !). Mais c’était il y a 42 ans, je ne certifie évidemment pas qu’il n’y avait aucune phrase ayant éventuellement un intérêt, j’ai oublié.
   A part ça, mon ami confond démocratie et république et c’est une faute de pensée. La démocratie c’est le gouvernement par le peuple, la république c’est le gouvernement par des élus qui généralement cocufient leurs électeurs, avec simple choix entre le mal et le pire, les opposants faisant pareil. Dire que les électeurs doivent être responsables et éclairés me parait un contresens, sinon à mon avis ils voteraient tous blancs (pour ne pas être cocufiés par les futurs faux-représentants) et personne ne serait élu, ça ne fonctionnerait pas du tout.
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Discussion, 15/05/2023
* Mon ami contradicteur répond à un ancien mail de ma part (vers Novembre 2022) avec un nouvel argument, très fort apparemment : « J’ai répondu à toutes ces objections mais je parle à un mur. Sauf peut-être sur un point. Si les chômeurs ne veulent pas travailler (ça me fait vomir rien que de l’écrire, étant moi-même un ancien chômeur) c’est donc que le chômage ne peut pas exister. Tu es encore en contradiction. ». Est-ce que je me prosterne en reconnaissant ma faute ?
--> Non, je ne vois aucune faute mienne, je ne comprends rien de rien à la logique prétendue par mon interlocuteur. Tout d’abord, je ne dis absolument pas que « tous les chômeurs » ne veulent pas travailler, il me semble évident que plein de gens perdent leur emploi, tombant au chômage, puis acceptent un nouvel emploi sans « ne pas vouloir travailler ». C’est seulement une portion des gens tombés au chômage qui préfère les allocations à la reprise d’emploi (si celui-ci n’est guère plaisant). Donc le problème que je signale est présent, est important par cumul des personnes concernées progressivement, mais sans être universel. Bon, et… ces chômeurs (-là) qui ne veulent pas travailler… feraient « que le chômage ne peut pas exister », je n’arrive absolument pas à comprendre pourquoi, désolé. Enfin, oui c’est bancal malhonnête (il ne s’agit pas de vrais chômeurs mais de menteurs faisant semblant d’être chômeurs) mais l’expérience montre que cela perdure ainsi sans difficulté, avec complicités très multiples, de l’agence Pôle-Emploi (refusant d’agir « en flics »), des politiciens y comptant leurs électeurs ou voulant acheter ainsi la paix sociale, etc. Et je n’ai pas commis l’ombre d’une contradiction. Mon ami m’a asséné quelque chose comme « Si, selon toi, la situation est A, alors elle est B qui inclut non-A, donc tu es en contradiction. » Or non, pas du tout, je viens d’expliquer ici que je ne disais pas A, ni B, que l’implication prétendue entre A et B semble fausse, donc je ne suis en rien en autocontradiction. Là, on devient logique, pas dans le simulacre mensonger de mon ami.
* Peut-être au sujet d’un autre mail, mon ami répond de manière intéressante, répondant à une demande récente que je lui ai faite par ailleurs (c’est moi qui numérote pour répondre) : « 1/ Toutes tes thèses sont celles des ultralibéraux (2/ vision monétaire d’épicier, 3/ haine de l’inflation, 4/ volonté générale de la baisse des salaires, 5/ chômage impossible, 6/ haine primaire de l’administration 7/ et de l’état, 8/ salariés vu comme un ramassis de fainéants et je pourrais continuer. »
--> Je réponds :
1/ Entre « toutes » et « quelques », il y a un pas colossal, rédhibitoire. Le mot « toutes » est réfuté par le moindre contrexemple, un seul suffit, et je verrai si je peux en trouver sept pour équilibrer accords et désaccords, par exemple. Réfutant ce « toutes » gravement erroné.
2/ Le bon sens n’est en rien spécifiquement ultralibéral. Foncer dans les déficits illimités au nom du « quoi qu’il en coûte » (« argent magique » façon cigale de La Fontaine) parait grandement dangereux, de ruine totale en situation d’arrêt de paiement, tout le monde peut le reconnaitre dans presque tous les secteurs politiques. Actuellement, cela perdure uniquement par complicité des prêteurs, qui continuent à prêter aux états insolvables, en déficit chronique et apparemment éternel. Il s’agit peut-être de l’argent de la drogue nécessitant blanchiment (ou trafics d’êtres humains ou armes illégales ou autre). Le point de vue opposé à cette dégringolade de prêt en prêt ne serait donc absolument pas les ultralibéraux mais non-bandits. De l’autre côté, bien des dirigistes (nullement libéraux et encore moins ultralibéraux) peuvent vouloir une économie saine, équilibrée, durable sans épée de Damoclès au-dessus, ce qui revient à l’équilibre moqué comme petit-épicier. Point final de la démonstration : l’ultralibéralisme n’a aucun besoin d’équilibre, et je crois que dans le récent passé français, le régime de Nicolas Sarkozy était classé de droite ultra-libérale, par opposition à la droite dirigiste gaulliste de Jacques Chirac, et Sarkozy a grandement accru le déficit français avec les emprunts d’état pour crise des subprimes. Donc non, l’ultralibéralisme ne semble avoir aucun rapport avec la volonté ou non d’équilibre financier.
3/ Immensément loin de l’ultralibéralisme, le communisme des années 1970 avait une haine de l’inflation (disant que les travailleurs même en grève étaient toujours en retard pour rattraper l’inflation alors que les oisifs rentiers faisaient fructifier leurs fortunes bien au-dessus de l’inflation). Et, inversement, si l’inflation est ce qui se produit, les ultralibéraux partisans du laisser-faire devraient l’approuver, il est totalement contradictoire qu’ils veuillent diriger contre ce qui se passe. Ce n’est pas crédible une seule seconde. Ou il s’agit d’une micro-division ultra-particulière parmi les ultra-libéraux, trahissant leurs grands principes pour faire le contraire. Mais cette trahison de l’ultralibéralisme ne serait pas de l’ultralibéralisme, non.
4/ Il est faux, totalement faux, que les ultralibéraux veulent la baisse des salaires universelle : c’est une branche de la droite voulant moins de salaires pour les humbles et davantage de salaires pour les cadres supérieurs. Par ailleurs, je ne veux pas la baisse des salaires universellement, mais seulement chez les Occidentaux privilégiés surpayés, avec forte hausse mondiale de la médiane des salaires.
5/ Je n’ai jamais dit que le chômage est impossible mais que des faux-chômeurs sont en train de ruiner l’économie et de tuer le système français comme est mort le système soviétique : ceux qui refusent l’effort pour attendre tout du partage sont tellement choquants que les vrais travailleurs, excédés, peuvent en venir à tout laisser tomber pour ne plu’ se faire exploiter de cette façon. Faire eux aussi « semblant de travailler », d’où performance écroulée, ruine. Ça semble parti dans cette direction, donc des sincères ultralibéraux « laisseraient faire » ainsi, ce qui est le contraire absolu de ma position, choquée, anti-« laisser faire » en la matière.
6/ Je n’ai absolument aucune haine de l’administration et de l’état. Simplement, je demande l’abrogation des privilèges des fonctionnaires français. C’est refusé, avec virulence, avec blocage prenant en otages les usagers grâce aux monopoles ? Alors oui, la réaction est de la haine, mais en légitime défense, nullement en moteur initial injustifiable.
7/ Quant à l’Etat racketteur qui se goinfre de ponctions fiscales, ses ennemis ne sont pas les quelques ultralibéraux mais l’ensemble de la population rackettée (même actuellement, avec moins de 50% des foyers payant l’impôt sur le revenu, plein de taxes et charges sont payées par tous, dans un trou sans fond exigeant toujours davantage).
8/ Non, les salariés dans le monde, je ne les vois absolument pas comme un ramassis de fainéants, c’est totalement faux et diffamatoire. Je n’ai de reproches que spécifiquement pour la minorité d’Occidentaux qui exigent richesse très supérieure aux travailleurs miséreux d’Asie ou du Tiers-Monde ailleurs. Et mon désaccord avec la richesse n’est en rien spécifique des salariés mais encore pluss vif vis-à-vis des rentiers oisifs, ou chefs payés par primes ou « avantages ». Aucun rapport avec la droite ultralibérale se félicitant qu’il y ait des milliardaires quand vivotent à peine les employés exploités.
   En sens inverse, quels sont mes discordances totales avec les ultralibéraux, qui sont prétendus mes semblables ?
1’/ Je suis pour une échelle des revenus limitée de 1 à 4, pas 1 à cent milliards comme les ultralibéraux voulant que ce soit totalement libre. Pas 1 à 1000 comme De Gaulle peut-être, pas 1 à 100 comme Mitterrand peut-être, pas 1 à 10 comme Bezancenot peut-être. Je suis loin au-delà de l’ultra-gauche, en rien de rien de droite, contresens total, pas anodin mais employé pour me salir imparablement, par simple collage d’étiquette refusant d’examiner le détail.
2’/ Je suis pour la non-protection policière et judiciaire des richesses acquises frauduleusement. Les riches indus seraient donc librement dévalisés et envoyés en prison s’ils embauchaient des gens armés protéger leurs biens « volés ».
3’/ Je suis pour le non-surpaiement de la position de chef. Plein de gens disent « aimer les responsabilités », pas besoin de fric en plus pour générer des chefs, dans le partage des tâches et rétributions ils auraient un peu moins de tâches de peine donc un peu moins de salaire, au contraire, sans que leur position soit à plaindre. Les ultralibéraux au contraire veulent des chefs richissimes aux enchères ascendantes infinies.
4’/ Je suis contre les enchères décroissantes illimitées qui ont fait la ruine du Tiers-Monde et des pays dits émergents. Au contraire des ultralibéraux qui adorent cela, à « notre » profit ici.
5’/ Je suis contre la liberté d’avortement, de tuer un bébé innocent pas encore né.
6’/ Je suis contre la liberté échangiste, tuant via suicides (des séducteurs salauds abandonnent des pauvres filles enceintes, des séductrices salopes abandonnent des homme romantiques rêveurs). J’envisage le tchador non religieux obligatoire pour les belles et beaux, avec « permis de port d’armes » pour leur beauté qui est violence potentielle.
7’/ Je suis contre la liberté dirigée par copyright, pour un partage absolu sans profiteurs.
8’/ Je suis contre la libre préservation des privilèges, y compris ceux des fonctionnaires français (non révocabilité même avec employeur en déficit, retraite sur les 6 derniers mois, pas 3 jours de carence sécu, etc.).
9’/ Je suis contre la libre préservation des religions dominantes, avec mise en accusation des Religions du livre (racistes, génocidaires, esclavagistes, misogynes, etc.), hindouistes (avec castes). Contre la française domination de la laïcité vénérant le religieux (y compris aztèque et grecque antique avec sacrifices humains), le caractère dit religieux n’excusant en rien les horreurs.
10’/ Je suis contre les nations, principe groupiste discriminant, qui dominait le monde entier. Pour une monnaie unique mondiale, un SMIC commun au monde. Interdire les délocalisations. Sans liberté de générer d’immenses inégalités au profit de profiteurs sans mérite personnel.
11’/ Je suis contre la préservation de domination par les extravertis. Contre l’endoctrinement des jeunes filles à devenir sportives tigresses, contre l’encouragement des jeunes garçons à devenir mâle alpha dominateur. Avec mise en accusation des contes de princes et princesses, riches oisifs ne devant pas librement devenir l’idéal. Je suis pour la condamnation du sport de compétition (visant à écraser les faibles) sans laisser faire la bestialité humaine.
12’/ Je suis pour l’interdiction de la publicité, ruinant le capitalisme, la presse, l’audio-visuel, le sport professionnel, etc.
13’/ Je ne suis pas pour le paiement du capital, seul le travail me semblant mériter revenu. Les banques prêtent, c’est leur métier, elles ne devraient pas prêter davantage qu’elles n’ont, et les emprunteurs remboursent, avec intérêt faisant marcher le système. Pas besoin de capital-risque immensément payé de retour aux détriments des travailleurs. Ce n’est pas parce que c’est en place que je dis « laissons faire », non, je dis non, je ne suis en rien ultralibéral.
   J’arrête là, mais il est manifeste que je ne suis absolument pas un ultralibéral, même si je peux être à côté d’eux sur quelques points face à la fausse gauche pro-fonctionnaire pro-planche à billets.
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Plusieurs sujets, 29/05/2023
   Mon ami contradicteur habituel répond à mon ajout du 30/01/2023 : « 2) Tu n'opposes aucun argument à ce que j’ai dit. Si tu veux faire baisser de façon drastique l’écart des revenus/patrimoines il faut se débarrasser du capitalisme. Il n’y a aucune autre solution. 3) Je ne peux une fois de plus que te renvoyer à Henri Denis dont les arguments, ce sont les miens aussi, sont bien mieux expliqués. Les monnaies sont cotées en bourse. Mettons que par une décision aberrante le dollar est fixé à 0,01 fois ce qu’il vaut aujourd’hui. Par la Fed. Dès la publication du PIB américain, tout le monde va se ruer sur le dollar et ce dernier va remonter à son niveau précédent. Un pays riche a une monnaie forte. C’est toujours vrai. Quant à la dette française, Macron d’une façon irresponsable a augmenté la dette de 400 milliards d’euro. Un détail est ce que la France est en cessation de paiement ? Non. Un état n’est pas une épicerie. 6) Evidemment je triche un peu car la réponse est claire aujourd’hui fin mai. Le gouvernement français veut un referendum sur l’immigration, c’est à dire sur la limitation drastique de l’immigration. S’il a lieu ce referendum fera un triomphe et tu veux ouvrir les frontières françaises toutes grandes. C’est irresponsable. Mais tu trompes aussi sur un autre point. Ce seront aussi les pauvres qui se jetteront sur les immigres. 8) Ça s’appelle persévérer dans ses erreurs et les répéter. 9) Décidemment je crois que je me damnerais pour retrouver le nom de ce grand patron américain qui pense et dit comme toi. Vous voulez tous les deux jeter les ouvriers occidentaux contre ceux du tiers monde. Eh bien rassure toi, c’est fait. Cela s’appelle la mondialisation. On voit le résultat : les riches de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus en plus pauvres. Chapeau bas. »
   Je réponds :
2/ Mon ami prétendait que je n’avais aucune solution pour retirer leurs fortunes aux riches ! Je lui ai expliqué mes solutions et… il conclut que je n’ai aucun argument ! Effarant ! Et oui, moi aussi je me débarrasse du capitalisme, comme lui mais différemment, pas au profit de fonctionnaires privilégiés dans un contexte de privilèges géopolitiques.
3/ Je n’ai toujours pas compris ce qu’est un pays prétendu riche, ultra-dépensier ultra-endetté vaut-il « riche » ou au contraire : « au bord de la ruine absolue » ? A mon avis, si la France n’est pas en cessation de paiement c’est exclusivement par complicité active des prêteurs qui veulent blanchir leur argent pourri (de la drogue etc. d’où les intérêts parfois négatifs). S’il n’y a plu’ de prêteur, comme pour une épicerie c’est une banqueroute pour l’Etat.
6/ Je n’ai pas l’impression que le gouvernement Macron veut (comme Ciotti et Le Pen) un référendum sur l’immigration, avec privation pour le patronat de leur main d’œuvre qui acceptait les travaux refusés par les (refuseurs de travail) français. Il n’y a pas que deux points de vue sur le sujet, c’est beaucoup pluss complexe. Et je sais parfaitement que mon point de vue anti-nationaliste vrai n’est pas populaire en France et en Occident en général. C’est comme si, en France 1788 avec vote aux seuls nobles, on avait fait un référendum sur l’abrogation des privilèges. Le noble renégat qui soutiendrait cette idée serait humanistement dans le vrai mais déclaré en tort par la démocratie partielle discriminante.
   Par ailleurs, contrairement à ce que clame mon ami, je n’ai jamais prétendu que ceux qu’il appelle « les pauvres parmi les Français » (allocataires du RSA) allaient accueillir avec bonheur les immigrés. Au contraire, il me parait très clair que cet afflux logique montrera qu’est absurde le paiement RSA du refus de travail, qui disparaitrait donc, avec colère de ses bénéficiaires.
8/ J’argumentais, ce qu’il semble avoir en horreur, préférant décréter qu’autrui est en faute puisque lui a raison. Affligeant.
9/ Erreur d’analyse absolue, comme d’habitude : je ne pense comme aucun grand patron étasunien puisque lui veut des grands patrons richissimes et moi je considère que cet argent est volé, ce qui est tout le contraire. Et non, une mondialisation sans rentiers et chefs profiteurs, ça n’a (à ma connaissance) jamais été tenté, et donc on n’en voit pas le résultat. Pour ce terrible malentendu champion du monde en aveuglement (accusant à tort, insultant à tort), je dis moi aussi « chapeau bas » à mon ami, puisqu’il veut se moquer ainsi, plutôt que réfléchir objectivement. Hélas.
• Il a aussi répondu à mon ajout du 09/02/2023 : « Les Etats Unis, j’espère que tu ne me soutiendras que c’est un pays communiste a résolu la question. Vous payez sur vos revenus gagnés à l’étranger le même impôt que si vous l’avez gagné aux états unis. Et en France pays prétendument communiste on ne le fait pas. Etonnant non ».
--> Non, je ne connais personne ayant dit que la France est un pays 100% communiste. Par certains côtés, ce pays commet des abus de type communiste, mais pas dans tous les domaines, non. Rien d’étonnant à cela. Quant au fait que les USA aient la puissance d’imposer des réquisitions à leurs profits, effectivement la petite France n’est pas en mesure de faire pareil, ça n’a aucun rapport avec gauche ou droite – gauche et droite s’entendant très bien pour racketter au maximum, du possible.
• Enfin, il répond à mon ajout du 17/02/2023 (je numérote pour répondre) : « 1/ Joffrin n’est ni de gauche, ni fier ni socialiste. A la limite avec les faux socialistes d’aujourd’hui. Comme d’habitude tu crois que les partis sont chimiquement purs. Les partis de gauche seraient tout le temps de gauche et ceux de droite tout le temps de droite. 2/ Marine Le Pen qui doit approcher la cinquantaine et les dirigeants de son parti du même âge sont venus à la politique sous le magistère de Le Pen père. Lui est clairement d’extrême droite. Pourquoi donc ne seraient-ils pas d’extrême droite. 3/ Je ne crois à aucune des promesses des politiciens et surtout pas celles du Front National. 4/ Une fois au pouvoir dans la dictature française, qui empêchera Marine Le Pen de faire une politique clairement d’extrême droite. 5/ Alliée sans doute en plus au néo nazi Zemmour. 6/ Nous sommes déjà dans une dictature où seul homme, Macron, décide de tout contre le peuple. 7/ Je suis fatigué du fait que tu répètes comme un perroquet que je n’ai pas d’arguments. J’en ai et rien ne t’empêche d’être contre. Ci-dessus en quatre lignes il y en a au moins trois. 8/ Je n’ai jamais dit que la droite était proche de l’extrême droite ou même la gauche proche de l’extrême gauche. Penser qu’être pour un système parlementaire en tout ou partie, c’est être pour l’oligarchie c’est une idée plus que contestable de Chouard. Comment va t on voter les lois ? sur la place publique dans un pays de 70 millions d’habitants. A main levée. 9/ Non, il faut un système parlementaire qui représente bien le peuple (proportionnelle) contrôlé par le peuple (ric, referendum qui fait tomber une loi parlementaire etc…). On peut varier les plaisirs, je ne suis pas constitutionnaliste. 10/ Ce que tu veux, au fond, c’est faire battre les pauvres entre eux. »
   Je réponds :
1/ Non je ne « crois » pas ceci ou cela pour les partis ; je n’y connais rien, je n’ai jamais fait partie d’un tel truc, et je suis de nature sceptique ne prétendant jamais au savoir ou presque (avec infinies précautions, même 2+2=4 ne me parait pas croyance absolument vraie mais relative au sens donné aux signes et opérations : 2+2 = 3 en antagonisme, = 5 en synergie, etc.). Et je répète une millième fois que je déteste les expressions « de gauche », « de droite », à sens pas clair du tout (et non, je n’y vois rien de rien de chimiquement pur, erreur d’analyse comme d’habitude chez mon ami).
2/ Un truc que me semble avoir oublié mon ami est que Le Pen père a été exclu du parti qu’il avait fondé, cette violence extrême peut avoir telle ou telle raison, mais elle est par elle-même une raison de ne pas être fidèle au patriarche.
3/ Moi aussi je doute de tous les candidats, et pire : aucun ne me plait même dans ses promesses (qu’éventuellement il ne tiendrait pas).
4/ Je ne sais pas ce que veut dire « d’extrême-droite » donc la question n’en est pas une.
5/ Zemmour est Israélite, au total contraire des nazis ennemis des Israélites, l’amalgame insultant au maximum en dépit de l’invraisemblance, c’est usant à force. S’il y a des choses à lui reprocher, il faut les lui reprocher, mais apposer une étiquette d’insulte exagérante a une valeur nullissime.
6/ Macron n’est pas tout seul, il a une petite oligarchie avec lui, même si ça se limite à quelques centaines ou milliers de personnes, tirant de là leur pouvoir. Oui, ce n’est en rien démocratique, sauf un tout petit peu, avec le recours aux élections (si elles ne sont pas truquées, ce que j’ignore).
7/ Un argument faux est-il un argument ? Oui selon mon ami, non selon moi, là est le cœur du sujet. On pourrait supprimer le mot d’argument s’il est ainsi polémique en lui-même. Exemple : les trois arguments pour lesquels 2+2 = 5 sont 2+1=6, 6+1 = 4, 4+0 = 5 CQFD, eh ben non, pas d’accord.
8/ Je suis d’avis qu’un système parlementaire est par principe oligarchique dans la mesure où les représentants ont davantage de voix qu’eux-mêmes, ce qui rompt le principe d’égalité pour faire des sortes de super-citoyens, auxquels est remis le pouvoir (avec de grandes chances qu’ils en abusent, comme toujours par le passé semble-t-il).
   Par ailleurs, on peut faire voter les lois par ordinateur/minitel/téléphone/courrier, à des millions de gens, il faut simplement bétonner le truc contre la fraude possible.
9/ Non, un système proportionnel n’est en rien garanti représenter le peuple. En effet, je ne trouve aucun candidat ayant mes idées donc nul ne peut me représenter. Et pourquoi ne suis-je pas candidat moi-même ? Parce que je suis certain d’être impopulaire ici (je pourrais gagner des élections mondiales mais ni françaises ni occidentales) et parce que ça coûte très cher, ce qui serait en pure perte puisque assuré d’aucun succès.
10/ Je suis effaré par cette conclusion parachutée en amalgame absolu. Qui sont « les pauvres » en question ? Les allocataires du RSA ? en quoi leur assurerais-je un pouvoir moi qui suis pour l’abrogation du RSA ? Je suis en revenu dans la classe « bas des classes moyennes », est-ce que « les pauvres » c’est moi et ceux gagnant moins que moi ? je n’ai jamais mis de critère de revenu sur l’accession au vote. Au contraire, je suis pour priver de pouvoir les oligarques et ce serait le reste de la population qui vivrait la vie démocratique, mouvementée sans bagarre j’espère.
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Plusieurs sujets, 29/05/2023
   Mon ami contradicteur habituel répond à mon ajout du 27/02/2023 : « 1) Je n’ai pas non plus souvenir que nous ayons débattu de l’extrême droite sous l’ancien régime. Ceci dit la différence entre l’ancien régime et aujourd’hui, c’est que dans l’ancien régime l’individu n’a de droit qu’au sein de son groupe. Les révolutionnaires ont pensé que c’était un piège et que le droit doit être consubstantiel à l’individu. En ce sens, en effet l’idée d’extrême droite n’a pas de sens avant la révolution. 1b) Une seule chose pour prouver que tu as tort. Où as-tu trouvé que LFI était pour la suppression de la propriété privée des moyens de production ? C’est à dire que LFI n’est même pas marxiste. Si c’est ça ton extrême gauche… 1c) j’ai toujours détesté Mitterrand qui a été le plus grand ennemi de la gauche qu’il a détruite. Mais je ne suis pas d’accord que la montée du front national n’est due qu’au fait que Mitterrand a fait monter le Pen père. Le front national commence à monter en 1983 lors des élections municipales de Dreux. Avec d’ailleurs à l’époque comme adversaire un certain Dieudonné M’Bala M’Bala. C’est à dire que ces élections sont les premières après l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Pour moi la montée du front national est due à une droite radicalisée, celle qui voyait les chars soviétiques sur la Concorde. Je m’en souviens très bien. Ce que tu oublies avec ceux qui ont des faiblesses pour Marine le Pen c’est que cette dernière et nombre de ses adjoints ont été élevés sous Le Pen père. Et je reste persuadé que le Front National reste un parti d’extrême droite. C’est son ADN pour parler comme les journalistes incompétents (pléonasme). Ce qui est étonnant, à moins que le front national soit composé d’incultes, ce que je ne crois pas, c’est que le terme de « rassemblement national » était le nom du parti ultra-collaborationniste du norvégien Quisling pendant la guerre. "National samling". Les chiens ne font pas des chats. 2) Si je comprends bien tu veux envoyer en prison tous ceux qui ne sont pas d’accord avec toi. C’est inadmissible. C’est hallucinant de voir que tu t’offusques que je te prête des propos que tu as parfaitement tenu. C’est malheureusement assez typique de ta façon de procéder. 3) Dès qu’on tente comme moi d’avancer un semblant d’idée de gauche comme augmenter les impôts des très riches tu cries au bolchevisme. Et tu te dis anticapitaliste. »
   Je réponds :
1/ A mon avis, il n’y a pas une mais mille différences entre l’ancien régime et le nouveau. Quant à l’expression « le droit doit être consubstantiel à l’individu », je ne comprends pas ce que ça veut dire, vu que par exemple l’ensemble des fonctionnaires sont soumis à un régime spécial global qu’est le devoir de réserve, niant actuellement les droits des individus. Je me souviens aussi qu’un oncle m’avait montré les niches fiscales invraisemblables dans la déclaration de revenus, en faveur des couteliers de Thiers, etc. : groupe-groupe-groupe, pas du tout individus indifférenciés maintenant.
   Et puis, si Louis XVI avait convoqué les Etats Généraux dans une salle en demi-cercle, potentiellement, il pouvait aussi y avoir des côtés gauche, extrême droite, etc. Mais j’ignore totalement si cela aurait eu une signification ou si cela est apparu plus tard et quand. Je n’ai pas vu de définition de gauche ou droite le spécifiant je crois. Et je m’en fous un peu, je suis d’avis de mettre à la poubelle les mots gauche et droite, qui ne semblent servir qu’à amalgames injustes.
1b/ Ce que je lis là est de totale mauvaise foi, menteuse. Ma réponse pourrait être exactement ce que je disais (et auquel il prétend donner tort ici), tout étant dit, le prouvant lui en tort, mais il le refuse sans l’ombre d’un argument. Jamais je n’ai dit que LFI était pour la suppression de la propriété privée. Par ailleurs il peut y avoir plein d’extrêmes gauches différentes, ultra-gauches, hyper-gauches, hyperissimes-gauches, totales-gauches, etc. De même pour l’extrême-droite où mon ami manipule puissamment l’amalgame (pour affirmer la chaine C-News intégralement d’extrême-droite par exemple), où il y a plusieurs camps aux élections, sans compter les royalistes, les régionalistes, etc. non, lui seul à le droit à l’amalgame. Moi je dis stop, je refuse dorénavant de parler de gauche et droite, moteurs à amalgames sans intérêt aucun.
1c/ Je n’ai jamais eu la conviction que l’essor du FN était exclusivement dû à Mitterrand, mon ami me fait dire ce que je ne dis pas pour me prétendre en faute, c’est moche. Il a pu y avoir plein de mécanismes contributeurs à ce truc, et je m’en contrefous, me dire en tort est malhonnête. Quant à dire que j’ai des faiblesses envers Marine Le Pen, c’est de l’insulte diffamatoire, encore une fois : jamais jamais je n’ai voté pour ce parti ou ses ancêtres, et mes valeurs anti-frontières sont au total opposé, bien plus que mon ami qui adore avec Keynes la préférence nationale vantée par Marine Le Pen. S’il me crache dessus, il mérite lui le décuple, honnêtement. Ceci dit, quand je vois une personne antipathique se faire attaquer à tort, je donne tort à l’attaqueur, ce n’est pas une faiblesse, ça s’appelle la justice, l’honnêteté intellectuelle. Exclues par mon ami, hélas, diabolisateur en chef, appelant à le suivre les yeux fermés, archi-fermés.
2/ Sans citation aucune, c’est invérifiable, pratique pour une attaque à boulets rouges prétendus imparables. Je ne suis peut-être pas parfait mais mon ami se montre là immonde dans sa façon de casser quelqu’un.
3/ Là, mon ami est dans la confusion totale, totalement injuste. Il ne donne absolument pas les éléments pour le comprendre, puisqu’il ne répond pas du tout à ce que je disais là mais fait référence à des trucs lointains non tracés (peut-être inventés). A mon avis, augmenter les impôts n’est pas de gauche mais de fausse-gauche, pour le profit des privilégiés fonctionnaires, (et le bolchévisme a plein de défauts en intolérance, son tort ne me semble en rien de supprimer les richesses indues) alors que moi je m’attaquais aussi aux riches injustes mais sans impôts, ce qu’il affirme capitaliste par contresens absolu. C’est tellement injuste (ou idiot, le pauvre) que ça ne mérite pas la moindre réponse. Sans honnêteté, impossible et inutile de chercher à discuter.
4/ Inutile de répéter une 1001e fois qu’un prétendu professeur dogmatique a une valeur nulle en pouvoir de persuasion.
5/ Non, je ne suis pas partisan d’une droite ultralibérale, j’ai cassé tous les candidats de droite à la dernière présidentielle, mon ami ment, effrontément (et ne mentionne pas de minorité de droite non présente aux élections, il crache sans expliquer), c’est de l’injure pourrie atroce. Et non, je n’ai absolument pas le même point de vue politique que mon épouse, je suis mieux placé que mon ami pour le savoir ! Mais il affirme catégoriquement n’importe quoi, là comme ailleurs. Mon épouse a été formée par ses parents et professeurs à penser que les riches étaient riches car ils travaillaient davantage, alors que moi je dénonce les fortunes indues, qui sont toutes les fortunes selon moi, non partageuses. Elle adore la publicité, que je ferais moi interdire. Elle adore les produits pas chers made in China, du moins ceux de qualité acceptable, alors que moi je juge la situation esclavagiste, etc. Elle est nationaliste, philippine et française, moi je suis antinationaliste, etc.
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Discussion orientée retraites, 20/06/2023
   Mon ami contradicteur habituel répond à mon ajout du 17/03/2023. Je cite et réponds au fur et à mesure :
« - Toute la question est en effet de savoir si l’être humain est un esclave est doit être considéré comme tel. Apparemment tu es pour et moi contre. »
--> Non, c’est une lecture aveugle de fausses apparences absolument pas évidentes, et que je conteste entièrement (mais s’il est refusé de me lire comme d’habitude, certes c’est imparable, c’est simplement malhonnête, insultant horrible). Non, la question des retraites n’a aucun rapport avec la question de l’esclavage. L’esclavage a été aboli il y a plusieurs siècles dans le monde entier, et il n’y a plu’ de partisans de l’esclavage dans le monde politique. J’entends dire que dans le chaos libyen ou somalien subsistent des cas d’esclavage, horriblement, mais cela n’a rigoureusement aucun rapport avec la question des retraites en France. Les esclaves étaient des humains possédés par des « maîtres » ayant sur eux libre droit de vente, d’achat, de corvéabilité sans borne jusqu’à la mort par épuisement, de mise à mort par balle sans jugement, etc. M’accuser de cela est une atrocité insoutenable. Cela mériterait presque que je stoppe là cette correspondance, 100% de malhonnêteté intellectuelle c’est vraiment trop.
« - Ce n’est pas la retraite à 60 ans qui a mis la France que tu appelles en bonne vision ultralibérale, épicière, en banqueroute. »
--> Je ne prétends nullement qu’un seul et unique poste de dépenses étatiques, les retraites, est responsable des comptes globaux négatifs depuis 40 ou 45 ans. Simplement, si c’est très négatif en bilan, ce qui est le cas, les retraites en déficit lourd contribuent au solde négatif global. Mon père depuis des décennies (années 1980) disait que les retraites constituaient une bombe cachée et pas désamorcée (car il savait qu’il allait toucher bien bien davantage que ce qu’il aurait cotisé au total), il avait raison, que l’on en parle davantage maintenant ne fait pas émerger le problème.
   Et ça n’a rigoureusement aucun rapport avec l’ultralibéralisme, ou sinon : au 17e siècle le personnage de fourmi dans « la cigale et la fourmi » incarnait l’ultralibéralisme… c’est d’une bêtise crasse, c’est de l’amalgame stupide, pour cracher sur les gens d’avis différent (de mon ami) comme d’habitude. C’est atroce, cette malhonnêteté.
« - Historiquement les progrès sociaux obtenus par certains vont finir par bénéficier à tous. C’est historiquement clair. Avant la seconde guerre mondiale, les mineurs et les cheminots (quasiment le même métier avec des machines à vapeur) ont été les premiers à bénéficier de retraite et de sécurité sociale. Après-guerre tous les salariés l’ont eu. Cette vision jalouse, consistant à dire, telle corporation a plus d’avantages que d’autres, ne sert qu’à diviser les salariés de leur intérêt commun. Vision bien de droite ultralibérale. »
--> Encore une couche d’accusations mensongères, ce n’est plu’ que ça frôle l’insupportable, c’est que ça dépasse outrageusement le seuil du supportable ! Parler de 1900 ou 1920 en prétendant en tirer des lois comme scientifiques est une idiotie profonde : la sociologie et les prétendues sciences politiques ne sont pas des sciences, n’ont découvert rigoureusement aucune loi de la nature, automatique et éternelle, c’est entièrement du bla-bla prétentieux menteur, et autosatisfait. A mon avis, le contrexemple ultra majeur, rédhibitoire (concernant ces histoires d’universalité progressive des « avantages »), est je crois ce qu’on a appelé « les grèves de 1995 anti-Juppé » : les fonctionnaires français ont refusé de manière totale d’être soumis au régime commun privé, qui avait fait passer les 10 meilleures années aux 20 meilleures années pour le calcul de la retraite, et eux n’ont même pas été mis aux 10 années mais en sont restés à 6 mois, pour quelle raison intrinsèque ? Rigoureusement aucune : ils ont le pouvoir (du fait du monopole) de bloquer le pays entier alors ils s’en servent à leur propre et unique profit, en ayant laissé les gens du privé passer à 20 ans (et aucunement venir à six mois), rien à foutre, chacun sa merde, et ça vient nous donner des leçons maintenant ? C’est insoutenable, mais ça vaut loi, pour mon ami, aveugle ou décérébré le pauvre, affirmant ce qu’il veut qui soit dit.
   La conclusion (me classer bien de droite) est de la confusion mentale, lourde. Mon point de vue n’est en rien de rien celui des gens de droite, car ceux-ci par principe veulent fortune d’une minorité riche exploitant la majorité pauvre, alors que je suis pour l’équité de tous dans la frugalité (faiblement riche, pas esclave), ce qui est un des opposés absolus de la droite. Mais sans lucidité aucune, l’amalgame est vite là, et l’insulte est déclenchée, paf dans la gueule, outch, c’est tellement tellement injuste, abominable. Et bête.
« - C’est évidemment une fake news. Les retraites du privé ne sont pas à l’équilibre. Comme d’habitude ta vision de droite n’a que pour objectif de diviser les pauvres entre eux. De plus que fais-tu du chômage ? Ah oui j’oubliais : un tas de fainéant qui ne veut pas casser des cailloux pour rien. »
--> Je ne suis pas réaliste, et je ne garantis en rien la véracité prétendue de tel truc. Simplement, il me parait plausible dans la mesure où ça ne se présentait pas comme une affirmation politique : même si cela a pu être dit par quelqu’un de droite, les observateurs de gauche qui étaient présents, et s’affirmaient supérieurement informés, n’ont pas contesté cela. Et le résultat n’est nullement de diviser des pauvres mais des travailleurs normalement payés, certains ayant un bonus phénoménal pour la retraite et pas les autres. Mes deux parents ont ainsi suivi le parcours classique des bons enseignants : promus agrégés moins d’un an avant la retraite donc obtenant la retraite à taux plein d’agrégé, le maximum. Eux ont conscience d’être privilégiés, et sans raison objective, mais mon ami est bien moins honnête.
   Quant au chômage, il concerne des privilégiés à statut vivable tout en refusant de faire un travail désagréable au Smic, estimant avoir personnellement le droit de refuser (avec indemnisation) ce que les gens normaux doivent accepter, car tel est le normal monde du travail (normalement, il faut bien travailler à l’école pour avoir moins dur, sinon la dureté est normale). Non, le Smic n’est pas rien, et s’occuper de personnes invalides ou autre travail, ce n’est pas casser des cailloux à la pioche, mon ami est tellement excessif qu’il est inaudible, crédible en rien de rien.
« - Toujours ton délire ultralibéral. Je te renvoie au nombre de candidats aux concours administratifs dont les places se sont d’ailleurs réduites comme peau de chagrin. »
--> Je ne sais pas où chercher ce que déclare mon ami ni comment le lire, pourquoi ne le dit-il pas ? Il suffirait de dire si le nombre de candidats est petit ou grand, ce qui montre ceci ou cela. Mais non, il mentionne un vague thème, lui donnant sans plus autre détail le droit de m’insulter !!! (plus haut).
   Ce n’est pas le terme « délire » qui me choque : oui, je suis un doux rêveur, ou délirant gentil, d’accord, mais me classer en « salaud de droite » est atroce autant qu’injuste absolu.
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Suite et fin de débat ?, 25/06/2023
   Mon ami contradicteur habituel répond à mon ajout du 20/03/2023 et je contre-réponds :
* « 1A) Malheureusement pour toi, les caractéristiques ne sont pas égales, c’est là ta faute de raisonnement. Aimer la choucroute ne définit pas le nazi. Mais l’extermination de populations entières pour des raisons ethniques ou disons-le tout net, raciales, si. »
--> Faux, entièrement faux mais clamant détenir le vrai et pointer le faux adverse… comme d’habitude. Les WASPs (White Anglo Saxon Protestants) d’Amérique du Nord ont exterminé les Amérindiens pour des raisons ethniques ou raciales ou religieuses, et ils ne sont pas classés nazis. Donc l’objection à mon objection tombe à la poubelle.
* « B) Toujours le même raisonnement fautif qui croit que la droite ou la gauche est incarnée par les politiciens. Ceux-ci trahissent en général leurs promesses et surtout à gauche : Hollande, Mitterrand voire Jospin. »
--> Faux, affirmant faussement une faute, puisque je disais là exactement la même chose que lui. C’est fatiguant, épuisant, même, pour rien de rien, d’utile.
* « 2) Mauvaise foi totale. J’ai dit que l’immigration, légale, était plus importante en régime économique keynésien (années 60) plutôt qu’en régime ultralibéral. Dans Mein Kampf (je l’ai lu) Hitler projette la guerre et en fait un moyen de gouvernement. Il n’y a pas de plus ou moins. Je n’ai jamais dit que le keynésianisme excluait l’exploitation des matières premières du tiers monde. Je crois que tu trompes lourdement en croyant que la Françafrique est finie. »
--> Je lui retourne dans la face : mauvaise foi totale, toi ! Mon ami se base sur l’affirmation que la France des années 1960 était keynésienne et, comme elle n’avait pas ses frontières fermées, alors dit-il le keynésianisme n’implique en rien des frontières fermées, sauf mauvaise foi totale. Erreur, puissance mille ! Dans la description de la logique keynésienne, il y avait écrit en clair qu’une économie fermée était obligatoire, et rien n’incluait d’exploitation géostratégique de pays faibles (ce qui ferait du keynésianisme une pourriture comme une autre). Mais non ! Puisque mon ami refuse de voir mise en question sa certitude que les années 1960 étaient keynésiennes, il se trompe totalement de logique, il passe à côté de la logique (sauf : de sa logique narcissique se jugeant le meilleur et seul habilité à penser correctement).
   Je n'ai pas prétendu que la Françafrique était terminée, je n'en sais rien, mais simplement dit qu'elle n'est plu' dans sa phase triomphante.
* « 3) Comme d’habitude tu nies les faits. Aujourd’hui les frontières européennes sont fermées. Ça explique les 25000 migrants noyés en méditerranée. Il n’y a contradiction que dans ton esprit. C’est facile de jouer sur les mots. Le R N conteste l’immigration ILLEGALE. Il n’y aura d’autant plus le minimum de régularisation de sans-papiers qu’il n’y a aucune pénurie de main d’œuvre contrairement à ce que toi et les ultralibéraux racontent à longueur de discours. Tout ça est un vaste théâtre d’ombres qui éloigne les Français des vrais problèmes. »
--> Mon ami semble complètement bouché, inapte à me lire. Ce n’est pas que je nie les faits objectivement, c’est que je n’y crois pas personnellement : je ne suis pas réaliste, je suis sceptique. Selon moi, et avec mille arguments à l’appui, rien ne prouve qu’il y ait des faits objectifs, donc des prétendus-faits.
   Ceci dit, je suis preneur d’arguments relatifs. Et ce n’est pas mieux de ce côté. Il affirme que les frontières européennes sont fermées mais… l’Allemagne vient d’accueillir un million de migrants pour compenser sa démographie défaillante, et chaque fois que la France veut expulser un étranger, cela lui est interdit par la Cour Européenne ou Commission Européenne. Ces branches-là peuvent être en contradiction totale avec l’avis des gouvernements (et/ou populations) de Grèce, Italie, Espagne, voire France ± hésitante disant tout et son contraire (« en même temps ») avec Macron surtout.
   Il est totalement faux que je raconte partout (« comme un ultralibéral que je suis ») qu’il y a pénurie de main d’œuvre. Mais ça renvoie au débat sur nos refuseurs de travail, non résumable en deux mots ici, voir plus loin en 5.
* « 4) J’ai déjà répondu mille fois au moins à ces arguments qui n’en sont pas. Je répète simplement que l’ouverture des frontières est ce que veut un grand patron ultralibéral dont je me maudis une fois de plus d’avoir oublié le nom. Comme toi il trouve les ouvriers occidentaux trop payés. Mais pas les riches. Vous avez les mêmes visées. Et ne me dis pas que tu veux faire payer les riches sans violence ni impôts. Ce n’est pas sérieux. »
--> Là, on touche une nouvelle fois le fond (en honnêteté) ou le plafond (en malhonnêteté). Puisque mon ami refuse frénétiquement de lire mes objections invalidant ses amalgames absurdes, inutile que je les répète une mille-unième-fois. En ce sens, je crois que je vais dire stop à ces échanges épistolaires absurdes. J’ai fondé l’intégralité du principe humbiliste sur la suppression des riches (exploiteurs d’employés de peine) alors mon ami, pour la millième fois, répète que je ne trouve pas les riches trop payés. Stop, non, c’est à la fois insultant et débile, en reportant sur moi cette caractéristique. Stop. Enfin, je vais finir cette lettre-ci, mais pas besoin de continuer à rattraper le retard, ça ne sert à rien, puisque non échange honnête d’arguments, refus de lire en prétendant deviner le contraire de ce qui est marqué.
   Si, il est entièrement sérieux de prendre les richesses indues des riches privilégiés sans impôts, en décrétant le partage. Si ces riches y résistent par la violence, une violence supérieure les cassera (comme dans le système actuel d’impôts), mais eux auront été les uniques responsables de cette violence, ce qui change tout. Pareil qu’en 1788 : ceux qui ont refusé l’abolition des privilèges sont entièrement responsables de la révolution qu’ils ont prise alors dans les dents. Et j’ai l’espoir qu’il en serait autrement, utopique peut-être (j’accepte cette accusation-là, seulement, car seule honnête, mais elle n’est pas formulée, prétendant casser bien plus fort).
* « 5) Je vis entre la Haute Garonne surtout, les Landes, le Gers et le Lot et Garonne. Tous ceux qui travaillent dans les chantiers et dans les restaurants sont du cru. Même les restaurants étrangers (Chinois, Indiens voire Arabes) ont majoritairement des employés français. Je ne vois pas pourquoi ce serait différent ailleurs. Les éboueurs ici chez moi sont tous français de souche, je les connais. Dans les années 70 c’étaient les éboueurs maliens reçus par Giscard. Cette histoire de refuseurs de travail ne sert qu’à culpabiliser les chômeurs et à Macron de faire baisser les indemnités chômage, ce qui va les envoyer sous les ponts comme les vieux n’ayant plus de retraites. Continuons avec ces bêtises criminelles auxquelles tu te rallies. La France ne s’en relèvera pas. »
--> Ah oui, je me rallie à des bêtises criminelles ? Accusé de crime je suis en légitime défense, accusé de bêtise je retourne ce compliment à mon interlocuteur.
   Le fait que je mentionne les chantiers et cuisiniers vient exclusivement, c’est vrai, de la télé, l’affirmant comme vérité certaine (sans l’ombre d’une dénégation de la prétendue gauche), et personnellement je ne sais pas « au faciès » différencier un étranger d’un Français d’ethnie étrangère (penser aussi au cas martiniquais majoritaire de vrais français depuis des siècles et pas du tout gaulois ni gallo-romain). MAIS j’ai l’exemple intra-familial de l’offre d’emploi déposée par mon épouse, et refusée par tous, absolument tous, les prétendus « demandeurs d’emploi », qui n’en étaient pas, c’est prouvé, sauf hypothèse du rêve (mais que rejette mon ami d’habitude). Dans ma ville de 6.000 habitants avec beaucoup de retraités, la population active est peut-être 40%, disons 2.000 personnes, et il y a peut-être 5 à 10% de demandeurs d’emploi officiels, soit 100 à 200 personnes. Pour savoir si ces 200 personnes sont des vrais demandeurs d’emploi ou des faux demandeurs d’emploi, il est totalement inutile que je crée 200 emplois en voyant disparaître cette sous-population. En effet, intégralement, elle a refusé un emploi ne réquérant pas de préqualification et payé pas moins que le SMIC officiel. Donc, CQFD, il y a eu refus de travail, unanime. Et quand j’entends cent employeurs raconter la même chose à la télévision, je me dis qu’ils ont raison, bien davantage que mon ami, claironnant contrafactuellement ses dogmes misérabilistes. (Ce n’est pas moi qui joue au savant avec ce mot « contrafactuellement », que Word dit ne pas exister, c’est qu’un de mes auteurs préférés, Bernard D’Espagnat, parlait toujours de la contrafactualité, que Word dit ne pas exister, à propos de mécanique quantique).
   Quant à ce que « la France s’en relève », je laisse ce projet à mon ami, adorateur secret de Marine Le Pen et Eric Zemmour, moi au contraire je suis antinationaliste et souhaiterais la disparition de la France dans un monde uni, enfin humaniste honnêtement, sans blablater en faisant l’exact contraire de la générosité prétendue. Et pire : mon ami m’insulte à ce sujet…
* « 6)A) Si je te suis la condition ouvrière occidentale c’est le paradis. J’en doute. »
--> Les milliers de morts en Méditerranée y croient, eux. Je rappelle le mot pertinent de René Dumont : « le prolétariat français s’est bien embourgeoisé ». Et oui, lui tiers-mondiste voyait les choses de l’autre côté sans réclamer sempiternellement « toujours plus » (de revenus, et toujours moins de travail) à la façon de nos syndicalistes en colère perpétuelle.
* « B) Je crois qu’il y a un adage qui dit "on n’arrête pas le progrès". Ce que tu ne comprends pas ou plus probablement ne veut pas comprendre, c’est que le machinisme accroit la valeur ajoutée. Ça n’a rien à voir avec ta vision idéologique des ouvriers occidentaux "fainéants". »
   L’adage en question est faux. En 1968, il a été clamé que la sexualité petit-enfantine était le progrès indéniable, et puis il y a eu une volte-face totale et c’est maintenant classé pédophilie immonde, inadmissible.
   Non seulement, je ne « comprends » pas ce qu’est la « valeur ajoutée », mais j’en conteste la définition. Non, un trader achetant une tonne de blé mille euros et marquant à la ligne en dessous qu’il la vendra deux mille euros, sans avoir rien fait du tout, rien de rien, n’a pas créé de la valeur objective. Seulement de la pseudo-valeur artificielle, qui est exigée ensuite comme « vol légal », selon moi, argument à l’appui. Que ce soit allié au système marchand et capitaliste fait que ça perdure, mais je trouve ça totalement injuste. Il aurait été intéressant que les communistes proposent autre chose, sans se fourvoyer par intolérance extrême et aberration de choyer les refuseurs de travail (via partage automatique entre tous).
   Non, je ne suis pas un patron puant avec mépris de classe clamant que les ouvriers d’ici sont fainéants. Pas du tout, moi-même je n’ai jamais été encadrant et j’ai toujours fait partie des Classes Socio-Professionnelles inférieures (CSP-). Ceci dit, j’ai conscience que si j’étais délocalisé de mon usine française vers une usine de Chine ou Philippines, je devrais travailler deux fois davantage en gagnant vingt fois moins, et à mon avis ça rend infiniment davantage méritants ces gens que nous, moi compris. Mais mon ami discret nationaliste, en cela secret ami de Zemmour-LePen je le répète, estime que puisqu’il est Français sa « valeur » est mille fois davantage, rappelant les religieux du Moyen-Âge ayant professé que Jésus-Christ est Français (venu vivre en France après sa 1e mort), faisant de nous le Peuple Élu. On n’a plu’ le droit de le mentionner, c’est classé antisémite, car constituant un principe raciste autorisé aux seuls Juifos.
   Pour en revenir à l’idée de fainéants ouvriers occidentaux : moi je travaillais dur, au-delà des heures requises, sans me plaindre, sans requérrir augmentation, sans accepter promotion en chef surpayé, en plaidant coupable si on m’avait comparé à un courageux travailleur chinois. Le mot que je crois approprié pour mes collègues au contraire révoltés permanents n’est pas tant fainéants que privilégiés capricieux, enfants gâtés pourris.
* « C) C’est toujours la même chose, en paraphrasant Marx, tu veux faire tourner le capitalisme à l’envers. »
--> Accusation mensongère comme d’habitude : tout au contraire je réinventais le marxisme en évitant les graves inconvénients de celui-ci, c’est géant, et généreux. Tout le contraire du capitalisme exploiteur du grand nombre pour un petit nombre. Mais il refuse de lire, tellement auto-persuadé que je suis méchant. Erreur : c’est lui qui l’est, à refuser de lire et accuser n’importe comment.
* « D) Toute la différence entre la gauche (moi) et la droite (toi), c’est que je suis convaincu que grâce au progrès de la productivité, c’est à dire de la richesse, en effet, tout le monde aura un travail pépère. Sais-tu que le temps de travail réel a été diminué de moitié depuis un siècle. Et pas qu’en France. Le monde est-il dans la misère ? non. Les ouvriers les plus pauvres le sont. »
--> Non, je ne suis pas de droite, merde quoi ! Je refuse maintenant ces mots de gauche et droite, totalement trompeurs et dévoyés. Sinon : mon ami nationaliste est dans la lignée Zemmour-LePen même s’il hurle le contraire. Pire : il est aristocrate, partisan des privilèges pour les moins courageux aux travail (que sont devenus les fonctionnaires français).
   Je confirme être en total désaccord avec les cours d’économie : non, un trader n’a pas une productivité géniale quand il double ou centuple le prix d’un produit sans rien y faire, c’est un parasite escroc égoïste pas un bienfaiteur au profit de tous.
   Non, jamais tout le monde n’aura un travail pépère : dans les EHPAD (Etablissements Hospitaliers pour Personnes Agées Dépendantes), les postes de changeurs-de-couche-culotte sous les injures des anciens contrariés par cette impudeur, ce n’est pas pépère, alors c’est refusé par les « demandeurs d’emploi » occidentaux, d’où l’obligation de recours à des étrangers même sans requête en spécialité.
   Oui, le monde est dans la misère, pas la France (l’Europe ?) privilégiée, c’est ce que pensent non sans raisons les traverseurs de Méditerranée mettant leur vie en péril. Ceci dit, avec une cascade de malhonnêtetés faramineuse, ce système entend perdurer ou « progresser » encore. Je ne suis pas d’accord. Enfin, je m’en fous, je devrais crever prochainement, normalement, avec mes 8 cancers, mais pour ceux qui restent : s’il y a un Bon Dieu, votre jugement dernier risque d’être sévère. Michel Rocard avait bien dit cette fausse éthique : « la France n’a pas vocation à partager la misère du monde » (la France a vocation à être toujours pluss riche et pluss inactive, que triment pour nous les sales étrangers). Oui, vous risquez de le payer un jour. (Moi aussi, comme complice, mais j’aurais essayé de résister, de laver ma conscience – sous les insultes injustes).