Lecture de la biographie de mon tonton numéro 6
(numéro 2 des tontons encore vivants)
par Tittof Meuh, 01-05/02/2021

Dernier ajout

   Avant-propos 1 : J’ai lu l’autobiographie du très brillant petit frère de ma maman, racontant sa vie de chercheur en sciences (je n’en dis pas davantage car cette biographie n’est pas publique, donc je n’écris pas de nom ni même de domaine). Au départ a priori, les réflexions que cela m’inspirait ne jugaient en rien son parcours de chercheur expert, ni l’approuvaient ni le désapprouaivent, c’est sa vie personnelle, professionnelle, dont lui seul peut mesurer le succès relatif, ou préciser des regrets éventuels. Ce qui est transcrit-là dans son ouvrage n’est pas l’œuvre en forme de publication scientifique avec tableaux de résultats chiffrés (à importance et crédibilité à juger par ses pairs), mais un aperçu de parcours exprimable pour (petite portion de) grand public. Je note simplement les réflexions générales auxquelles des micro-points du texte m’ont fait penser. Peut-être (ou vraisemblablement) cela ne l’intéressera en rien, puisque c’est hors sujet quant à son parcours détaillé, mais il me semble utile de noter ces idées pour moi-même au moins, puisque cela a enrichi ponctuellement mes réflexions (merci tonton).
  Avant-propos 2 : Enfin, j’ai commencé dans cette idée, jusqu’à la page 31 le premier soir (sur 70 pages), mais je mets « à la poubelle » ce premier jet (à corriger), car mon oncle me disait dans son courrier : « Je t'en souhaite bonne lecture, et je suis sûr que tu auras plein de commentaires et de critiques à faire. Je les accepte volontiers, à condition de rester respectueux de ce que j'ai pu vivre et qui ne peut plus être changé. » Et, par expérience, lui – seul croyant de la famille, catholique, trouvant irrespectueux le fait que je décèle des contradictions morales dans les textes sacrés (qui ne seraient qu’à vénérer en taisant toute objection ?) – il risque de trouver irrespectueux mes objections à certains mots du texte, qu’il lirait comme irrespectueuses condamnations de lui-même (ce qui ne respecterait pas la convention de lecture explicitement formulée comme requête). C’est un malentendu : à mon avis, libre à lui de croire ce qu’il veut, mais je n’adhère pas à ces croyances-là et suis choqué par certains points en elles. Puisque le contexte politique n’est que partiellement une dictature, j’exprime mes objections d’ordre général. Mais il classerait vraisemblablement encore ça irrespectueux donc, pour ne pas le blesser (et ne pas trahir sa confiance me présentant son texte réservé à quelques « privilégiés »), je dois m’exprimer différemment. D’où ce second jet, revu et corrigé, nullement critique envers ce qu’il dit de son point de vue mais me situant moi très ailleurs.
  Avant-propos 3 : torturé par l’auto-censure que je m’imposais, ayant fait semblant de ne pas lire un passage clé, je suis revenu en arrière en disant là ce que je pensais, tant pis si mon oncle classera ça « odieusement irrespectueux », c’est de la légitime défense de ma part (et de la famille), pas de l’attaque agressive unilatérale. Finalement je n’écris ça que pour sa sœur et son frère, à lui je ne dirai vraisemblablement qu’un petit mot, comme « j’ai écrit mes commentaires, mais puisque tu n’as pas pu t’empêcher de parler de religion, en commentant sincèrement j’ai très vraisemblablement fait preuve d’irrespect (selon toi) et donc ces X pages miennes ne te sont pas adressées. Désolé. » Voilà, je commence maintenant.
• Mon Introduction : moi par rapport à lui
  Ce tonton est le plus brillant* de la famille (même sur 5 ou 8 générations confondues, jusqu’à mes neveux et petits neveux), couvert d’honneurs et à réputation grandiose. Je ne cherche pas du tout à dire que je suis mieux que lui qui est mauvais, non pas du tout. (Enfin, au Bac Maths j’ai fait encore mieux que lui mais le niveau avait peut-être déjà un peu baissé, bien avant l’écroulement ultérieur du Bac à la Lionel Jospin, à niveau écroulé pour devenir formalité d’accès automatique à « l’université pour tous »). Pour parler comme les étasuniens : cet oncle est un winner (mille bravos) et je suis un looser (mille huées), il a gagné plein d’argent (mille bravos) et moi bien peu (mille huées), il est retraité hautement récompensé pour grande œuvre réalisée (mille bravos) et moi je suis en invalidité pour troubles mentaux prétendus (mille huées). Je dois donc clamer ici « Respect ! ».
   * : dans le titre je disais numéro 6 (sur 6) par rang d’âge en commençant par l’ainé, mais en termes de réputation de brillance scolaire/universitaire/intellectuelle, cet oncle était réputé numéro 1 sur 6 de mes oncles (1 sur 8 des fratries concernées), maintenant après plusieurs décès de vieillesse : 1 sur 2 (1 sur 4 des fratries concernées).
  Cela dit, je le lis dans mon coin avec mes amertumes diverses et variées, et je ressasse des vieux trucs aigris (l’inconfort d’honnête homme choqué par le mensonge industriel – avec complicité forcée par le salaire – étant classé « fragilité mentale », ici un peu comme en Union Soviétique pour les dissidents). Bref, ça me fait lire à l’envers ce qu’il dit, me faisant penser à autre chose. Et c’est classable aberrant par les winners se disant définir l’esprit sain, d’accord, je me soumets (j’en ai l’habitude, après avoir été écrasé toute mon enfance par un frère dominant écraseur) et je marmonne simplement un petit peu, sans contester leur gloire sociale, méritant plein respect des gens normaux (et je n’ai pas l’outrecuidance de mettre des guillemets à ce mot : normaux, ce serait encore classé irrespect).
  Bref, ce que je vais dire n’est nullement l’expression détaillée d’un sens sévère « il a tort et j’ai raison », mais d’un sens égaré « ce qu’il dit me fait penser à telles objections possibles, normalement jugées comme erronées ».
• Page 6 : « virage vers les études scientifiques (…) préoccupations d’ordre spirituel (…) classe de Seconde (…) Blaise Pascal (…) je pensais naïvement que la Science serait seule à même de m’apporter des réponses solides, rationnelles et argumentées aux questions métaphysiques que je me posais sur le sens de la vie et l’existence ou inexistence de Dieu. (…) J’ai bien changé d’avis depuis, mais ceci est une autre histoire ! »
   Ma remarque : d’accord, le sujet de ce livre sera le parcours scientifique et non le parcours spirituel, mais ces quelques éléments dits avoir généré cette carrière me semblent mériter commentaires :
– Ce n’était pas tant le catholique Blaise Pascal qu’il convenait de lire pour ce projet de trouver des réponses, que le catholique René Descartes ayant écrit « le Discours de la Méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences ». Ce texte est immensément célèbre, adulé à tort, et c’est une escroquerie de bla-bla antilogique, en prendre conscience par lecture critique (simplement intelligente) aurait annihilé le malentendu au départ.
– Concernant « le sens de la vie », il se trouve que je viens de lire dans l’année écoulée deux livres sur le sujet (plus un troisième qui y faisait référence, me conduisant sur cette piste) : le psychothérapeute autrichien Viktor Frankl (israélite pratiquant, non catholique) a inventé la logothérapie, soignant les gens en « souffrance psychique » en les incitant à chercher « le sens » de leur vie, et accomplir celui-ci. Ça aurait apparemment plu très fort à mon tonton alors jeune, pouvant le conduire effectivement à cette grande carrière scientifique (dans la famille, il se dit qu’il aurait dû recevoir la consécration du Prix Nobel, à tort attribué à son chef cosignant vaguement les résultats sans y avoir participé – la suite du livre l’expliquera peut-être). Mais… j’ai intégralement démoli ces livres de Frankl, qui s’avèrent du soin par la flatterie cirant les bottes de l’individu demandeur d’aide en lui racontant n’importe quoi (s’il griffonne des trucs médiocres, il s’agit de lui raconter que le sens de sa vie est une immense œuvre d’artiste, etc.). Cela peut avoir du succès psychologique mais c’est à mon avis de la tromperie malhonnête. Ce n’est pas que « toute vie a un sens », c’est que les gens ayant besoin de bla-bla réconfortant adorent qu’on leur dise que leur vie à un sens. La lucidité et l’intelligence me semblent ailleurs.
– Concernant la « classe de Seconde » où se posent de grandes questions colossales sur l’avenir et le sens de la vie, je compatis, doublement. A la fin de ma propre classe de seconde j’ai tenté de me suicider, vraiment, car le rejet par celle que j’aimais avait comme brisé ma vie entière. Et un ex-professeur m’a alors raconté qu’elle-même avait essayé de se suicider au cours de cette année de seconde (ou fait semblant en avalant trois aspirines et criant qu’elle s’était donné la mort) car elle pensait que sa vie n’avait aucun sens (et voulait que des adultes la réconfortent en lui disant que si). Cette année de « seconde » (vers 14-15 ans, avec avalanche hormonale à cet âge, disent les médecins) semble effectivement secouer terriblement les jeunes individus, pouvant les conduire à n’importe quoi, et si ce n’est que vers la religion et/ou vers la Science, ce n’est pas trop grave. Ouf.
• Pages 7-8 : « ma conversion au Christ. Pourtant, avec la famille que j’avais, j’étais toutes griffes dehors à l’idée de parler avec un prêtre. »
  Ma remarque : ce n’est pas dit très en clair, mais je crois deviner une rétrospective condamnation de sa famille l’ayant élevé dans l’athéisme. Je ne sais pas si je peux dire le fond de l’affaire, au lieu de me taire avec « respect » obligatoire. Tant pis, je le dis : dans deux Evangiles officiels sur quatre (je pourrais citer les lignes, c’est retrouvable en moins d’une heure d’après mes anciennes notes de lecture), Jésus appelle à tuer humainement « les parents éloignant leurs enfants de Dieu » (en les attachant une très lourde pierre autour du cou, les conduisant en mer chiants de trouille, puis comme prévu les balançant par-dessus bord sans pitié), donc si mon oncle avait véritablement suivi Jésus, il aurait dû assassiner ses parents, au nom du Bien ! oui-oui « en aimant ses ennemis et tendant l’autre joue ! tellement magnifique ! », mais tueur menaceur terroriste un petit peu quand même, hum. (Et un troisième Evangile le confirme vaguement, ce Jésus prétendu incarner le summum de la bonté humaine, de la douceur splendide, appelle avec les mêmes détails pratiques à tuer humainement « ceux par qui arrive le scandale », non précisé, ceux pensant bien étant sensés comprendre – d’où massacre des hérétiques Albigeois et Protestants et scientifiques osant contester le texte de la parole biblique, des Amérindiens, des Israélites, etc. etc.). Certes mon oncle n’a pas du tout commis ces horreurs mais donc il n’a pas suivi le Christ sincèrement, ne faisant que se convertir à quelques rites superficiels de théâtre, sensés garantir à l’égo la jouissance égoïste de la vie éternelle, invérifiable, et l’absence de condamnation à l’enfer/géhenne, invérifiable aussi mais faire peur est une recette qui marche. Carotte et bâton, bestialement ou infantilement, avec totale crédulité envers une parole parachutée se prétendant Le Vrai. Oh non je ne trouve pas ça grand, désolé. Je précise que je ne suis pas athée ni anticlérical fanatique contrairement à mes grands-parents, et je classe les athées comme mes grands-parents parmi les croyants (en Big Bang, Evolution darwinienne, etc.) ; je suis sceptique (et pas au sens contradictoire où « tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien » mais logiquement : « il me semble actuellement que je ne sais rien, et je ne ressens apparemment pas d’espoir de savoir un jour »). Ça me satisfait, personnellement, mais je n’appelle pas autrui à m’admirer pour cela et ne condamne pas tous les gens exprimant une autre opinion. Est-ce qu’en disant cela, je manque de respect ? Euh, faut-il respecter tous et chacun même les Nazis avec leurs chambres à gaz, même les Inquisiteurs avec leurs bûchers ? A mon avis, le respect ça se mérite, et pas par grandeur autoproclamée mais par innocence évidente. L’énorme contradiction commise tout en déniant qu’il y ait contradiction, ce n’est pas un signe d’intelligence ni d’honnêteté intellectuelle, à mon avis (et encore moins de grandeur). Enfin, moi aussi j’ai des choses contradictoires sur mon parcours, je ne suis en rien un modèle de cohérence : il s’est avéré que la jeune fille que j’aimais (de 15 à 37 ans, elle refusant de me revoir passé 15 ans, sauf 1 fois à 18 ans) était une raciste sioniste anti-arabe, et je gobais ça, en situation de faiblesse, inapte à la moindre lucidité, j’aurais accepté tout autant « les non-Juifs sont des chiens », parole de Jésus-Christ, mais je plaide coupable et si quelqu’un me rétorque « tu étais complètement à côté de tes pompes », je baisse les yeux et je réponds « oui, désolé… », nullement en vociférant « quelle honte ! quel irrespect ! envers moi-même et la sacralité ! ». Le problème est assez énorme, et je l’affronte en face (à retardement, en second jet de ces commentaires).
• Page 8 aussi : « le flot incessant de connaissances à ingurgiter ».
  Ma remarque : oui, comme il est croyant religieusement, mon oncle semble croyant scientistement, mangeant les « vérités » enseignées pour atteindre le succès, éclatant. Ça semble un choix assumé et fier, pas un état de victime abrutie sous les commandements inondant la tête. Simplement, dans mon coin tout moche et vil, je ne partage pas ce vocabulaire et le conteste. A mon avis (très anormal, traîné dans la boue) les prétendues « connaissances » sont du ouï-dire à réciter bêtement. En médecine 1e année en 1982 (17 ans après le passage ici relaté, je crois), croulant aussi sous les informations à ingurgiter, je suis allé à une fin d’heure au bas de l’amphi prouver au prof de Maths qu’il se trompait dans une démonstration. Il m’a interrompu pour s’offusquer : « Mais vous n’êtes pas ici pour réfléchir, vous êtes ici pour réciter ! ». J’en ai été estomaqué (et j’ai abandonné cette filière très longue, pour me rabattre sur des études pratiques ultra-courtes). Les prétendues « études supérieures » (dirigeant vers les métiers prestigieux) s’avéraient une sélection des plus stupides moutons réciteurs, exempts d’intelligence critique, analytique, inventive, rien, avaler et revomir des prétendues connaissances même fausses (bon nombre ont effectivement été prouvées fausses la décennie suivante, en biologie notamment). Non je ne n’admire pas cette prétendue acquisition de « connaissances » (à gober stupidement), n’ayant rien compris à l’épistémologie, philosophie des sciences, qui montre que la science ce sont des théories hypothétiques vaguement admises temporairement par des leaders d’opinion (scientifiques réputés, « mandarins ») et en instance de réfutation expérimentale. Vraisemblables erreurs pas encore corrigées. Je trouve (aussi très anormalement) que le mot « savoir » est excessif. Les prétendus « sachants » sont à mon avis (documenté) en général des menteurs ou idiots, disant incarner L’Elite, fausse élite de gens affirmatifs sans recul ni esprit auto-critique mesurant les incertitudes et conventions arbitraires. Bien sûr, anormalement, un « sachant » ici ou là peut s’avérer humble et lucide, mais à mon avis ça ne va pas avec l’emploi du mot grandiloquant de « connaissances » (le classant abusivement comme supérieur à ceux davantage lucides n’ayant pas gobé ces trucs passivement/bêtement). Bref, le vocable explicite « j’ai avec brio acquis de très grandes connaissances » me choquerait comme prétentieux à tort, mais j’admettrais très bien une expression profil-bas qui serait « de prétendues connaissances étaient au programme, en masse énorme, rébarbative mais hélas obligatoire ». Enfin, je fais tout un délire à partir d’un micro-détail d’expression, j’ai conscience que c’est une réaction anormale, excessive, pardon.
• Page 8 encore : « un examinateur prestigieux (…) directeur (…) ministre (…) ».
  Ma remarque : cela m’évoque un souvenir désagréable et peu souriant, désolé. A l’enterrement de mon oncle n°3, premier disparu des 6, j’étais présent et j’ai été frappé par la très vive discussion entre mes oncles 2 et 1, chacun se vantant de connaître tel ministre, telle célébrité, l’autre renchérissant que lui, le ministre le tutoyait, et l’autre : lui-lui-lui, le ministre lui avait serré la main ! C’était très clairement, visiblement, un virtuel combat de coqs voulant être reconnu mâle dominant, via proximité d’encore plus dominant. Et les dames de leur âge écoutaient, en pamoison, prêtes à adorer celui qui sortirait vainqueur de ce combat verbal. Moi, pardon, au lieu d’être impressionné applaudissant voulant me ranger en ami du futur vainqueur, j’étais affligé et suis parti ailleurs plus loin, pensant silencieusement « non, à mon avis, on n’est pas là pour votre amour-propre mais pour un peu s’oublier soi-même en pensant surtout au défunt disparu ». Par ailleurs, le prestige des ministres est un archaïsme, qui s’est je pense effondré dans les années 1990 avec la Première Ministre Edith Cresson clamant que « les Chinois sont tous des fourmis et les Anglais : tous des pédés ! » (9-10 ans d’âge mental estimé ? niveau CM2 avec léger retard mental ?). Puis le ministre des Impôts Cahuzac s’est avéré un immense fraudeur contre le fisc. Puis Donald Trump est devenu président de la République de la Plus Puissante Nation du Monde ! crachant que tel président étranger était petit et gros et tout ce qui lui déplaisait était aussitôt insulté comme « Mensonge ! » [fake news] sans la moindre vérification (les commentateurs estimant aussi cela à 10 ans d’âge mental, adulte arriéré). Je dis ça sans mépris pour les handicapés mentaux, moi, ma copine imaginaire étant classée telle, mais la gentillesse me semblant plus importante que tout – seule la méchanceté idiote me paraissant désagréable. Quoi qu’il en soit, se vanter de connaître des célébrités, présupposées fabuleuses irradiant de grandeur tout autour, je ne trouve pas ça grand du tout, mais presque pitoyable (je plains l’erreur lourde, sans la haïr).
• Page 9 : « des carrières remarquables (…) directrice (…) présidente (…) directrice (…) »
  Ma remarque : d’après mon expérience professionnelle, les chefs sont des escrocs menteurs faisant taire les objections techniques des subalternes prouvant leurs fautes lourdes ou totales. Ce n’est pas (à mon avis) qu’être chef conduit forcément au pire, c’est qu’avoir voulu devenir chef/directeur/président traduit un souhait de dominer qui n’est pas joli. Le statut de chef me semble un fromage pour ambitieux avide de richesse, avec valeur intellectuelle et morale habituellement nulle (gagner la course de rats impliquant de toutes autres qualités : écrasement des concurrents par tous les moyens, aptitude au mensonge persuasif, grande mobilité avec sacrifice de la famille déplacée comme pions malgré les dégâts, etc.). Oups, je suis pris d’un doute et je vérifie le sens de « remarquable », assez bénin si c’est « qu’on peut remarquer comme on peut remarquer n’importe quoi, un malodorant pipi de chat sous la table ou autre ». Réponse : « 1/ Digne d’attirer l’attention ; 2/ Digne par son mérite, sa qualité ». Euh, ce n’est pas totalement explicite, mais il me semble que le sens n’est pas ici le sens 1 façon pipi de chat honteux, mais plutôt le sens 2 comme immense valeur, prétendue, et je ne suis pas d’accord. Les combats entre ambitieux n’élisent pas les personnes les plus valeureuses mais souvent les plus manœuvrières, les plus abjectes (ou certaines d’entre elles, les perdants à ce jeu féroce n’étant guère mieux – j’ai davantage d’estime pour ceux ne jouant pas à ça).
• Page 10 : « il était aussi un humaniste engagé pour la paix dans le monde et l’abandon des armes nucléaires. »
  Ma remarque : sur le papier c’est effectivement beau, louable, mais… attention, deux types de personnages peuvent à mon avis correspondre à ce profil prétendu, et je crains (en me trompant peut-être) que la version moche se soit faite ici passer pour la version bien, auprès de spectateurs naïfs. Je m’explique. Être humaniste anti-armes-nucléaires peut être une façade de fausse vertu affichée menteusement, par exemple anti-Le-Pen anti-Staline, tout en se félicitant discrètement des frontières (chassant les « sales » étrangers, en chantant qu’ils ont « un sang impur » ?), adorant nos conquêtes nationales (ayant broyé les peuples d’ailleurs, vive la Polynésie Française ?), nos armes d’extermination massive par le feu non-nucléaire (vive les massacres de civils à Hambourg/Dresde/Tokyo ?), en voulant la paix d’écrasement des Amérindiens et Palestiniens (ni martyrisés ni spoliés car Dieu voulait cet écrasement ?). A l’inverse total, on peut être sincèrement humaniste, donc anti-frontière, donc anti-république-française, anti-constitution souverainiste, démocrate anti-république à cause des faux représentants trahissant habituellement le peuple, etc. mais cela ne conduit pas du tout aux honneurs de la part des autorités, plutôt à l’internement psychiatrique (ou traitement ambulatoire prétendu antipsychotique, comme celui qui m’est asséné). Bref, les mots cités sont plutôt sympathiques, mais je n’applaudis pas, je fronce les sourcils en attendant complément (éventuel) d’information (qui ne viendra sans doute pas, puisque ce personnage n’a pas de raison de réapparaître plus loin dans le récit).
• Page 11 « un DEA de physique atomique et statistique dirigé par »
  Ma remarque : pour ce que je connais des statistiques, c’est une entreprise de mensonge organisé, escroquerie financièrement intéressée. Je me suis souvent dit que : « quand je rencontrerai(s) un statisticien honnête, peut-être que les poules auront des dents », j’ignorais que mon propre tonton était statisticien (si les pages suivantes le confirment). Peut-être lui présenterai-je un jour ma réfutation logico-mathématique des bases statistiques (formules fausses, méthodologies menteuses, enseignées à l’université comme justes), ruinant tout aux mensonges de la discipline. On verra. S’il est lucide, il a dû résister à l’enseignement donné (même d’un grand ponte célèbre, l’argument d’autorité est nul en logique ou mathématique), comme je l’ai moi-même refusé, invalidé. Toutefois je pense qu’il ne serait pas devenu directeur de recherche sous les applaudissements mais exclu sans diplôme (de soumission), alors je doute. (J’ai certes eu le diplôme pour ma part, mais en faisant semblant d’y croire, et en m’enterrant – aussitôt après – tout au bas de l’échelle sociale, sans paiement de mon diplôme technique dit supérieur abusivement).
• Page 12 « fanatiques de Mao (…) Bernard-Henri Levy (…) ʺt’es pas communiste alors t’es un c… !ʺ (…) il a depuis lors bien changé, c’est tout à son honneur ! »
  Ma remarque : personnellement, je n’honore pas les gens s’étant lourdement trompés en ayant tous les micros, avant de tourner leur veste en gardant le monopole de la parole publiée, dont sont privés les gens ayant été lucides dès le départ. Il y a là un piston phénoménal qui me choque, et je pense qu’il est raciste vu le nombre de Levy et Cohen (et ~mann, ~berg, ~stein…) promus, invités, honorés, en traitant de monstres antisémites ceux qui les trouvent très mauvais… Non, je ne m’allie pas a posteriori à ces affreux faux-penseurs pistonnés, désolé (même si je comprends que l’alliance est un calcul bien plus profitable en matière de « carrière » et d’accès aux honneurs aussi). Cela dit, ces mots-là étaient peut-être un clin d’œil semi comique au second degré, pas sincère, c’est envisageable, même si je préfère la clarté. Si Jésus-Christ avait été clair au lieu de parler en paraboles, cela aurait pu éviter plein de guerres religieuses massacreuses d’innocents, ce n’est pas bénin comme principe.
• Page 17 « Juif pratiquant et ne travaillant donc jamais le samedi. »
  Ma remarque : personnellement, anormalement, je n’aime pas cette appellation de Juif au sens religieux alors que ce mot a un sens ethnique absolument pas religieux : descendant des Hébreux antiques, ce qui ne s’accorde à aucune pratique. Le terme adéquat ici me semble purement religieux : « Israélite pratiquant ». Les amalgames autour du mot Juif sont un des plus grands scandales de la langue française (et anglaise avec Jew similaire) cachant des coupables de racisme amalgamés avec des bébés innocents, donc en hurlant au racisme-génocideur-de-bébés si on ose contester leur racisme à eux, premier. C’est très grave (ça a pu faire des millions de morts innocents), et que soit persistante ou entretenue la confusion verbale dans ce domaine me parait très regrettable. Pour être clair, j’ai personnellement inventé les néologismes juifo (volontaire) et juifa (involontaire) : les bébés et renégats humanistes, juifas, sont innocents et parfaitement respectables ; les juifos Israélites ou/et sionistes me semblent immoraux (anti-altruistes), protégés par les lois pourries, racistes au nom de prétendue lutte contre l’antisémitisme (ici mensongère car cette contestation spécifique ne touche en rien de rien les juifas donc l’ethnie sémite). Je précise que je suis moi-même juifa (par ascendance paternelle avec arrière-grand-père officieux n’ayant pas reconnu ce fils après avoir engrossé la bonne), pas du tout antisémite, mais accusé de manière aberrante par les monstres dominants (d’après la propagande télé, les lois et projets de lois, décrétés par des pourris doublant le peuple, en suspectant très fort ce peuple d’être antisémite, fausse démocratie mensongère moisie). Oui, je suis immensément loin des winners de cette société-là, qu’ils exigent le respect me fait soupirer mais allez, OK : « respect… (ne me faites pas de piqûres s’il vous plait, les pilules suffisent) »… [autocritique façon maoïste, sous la menace de torture].
• Pages 16-24, Description partielle du montage de thèse et ses résultats
  Ma remarque : j’ai du mal à imaginer ce qui était connu et maîtrisé par le responsable, et ce qui était vu de loin comme boîtes noires devant donner ceci ou cela, peu importe comment. Dans mon travail, j’ai utilisé de telles boîtes noires informatiques (comme les Blast génétiques), auxquelles personne ne comprenait rien, « faisant confiance » (avec risque de jugement erroné), et je faisais ça comme opérateur stupide appliquant ce qui était convenu, percevant que si je commençais à douter, j’allais tout invalider. La mention par mon oncle de « tous les tests nécessaires » page 19 me semble particulièrement suspecte : en quoi les tests pratiqués étaient-ils exhaustifs ? quelle part de présupposés contestables (ou ultérieurement démentis) entachait l’interprétation des résultats ? Avec quelle généralisation ou quel risque d’erreur statistique ? arbitrairement choisi ? Comment étaient gérées les incertitudes et leurs combinaisons cumulatives potentiellement synergiques aux limites (quand le bruit de fond impacte fort ou la saturation écrase tout) ? Ce n’est pas mon métier, mais dans mon métier je pense que j’aurais démoli les certitudes du chef sur un dispositif aussi complexe. Philosophiquement (au sens propre, en oubliant que la prétendue philosophie est confisquée par les blablateurs roucoulant leur érudition sans réfléchir), j’estime avoir invalidé l’expression « on sait que », employée pour « on croit savoir que », donc « on croit que », donc « on ne sait pas ». Les certitudes des gens sûrs d’eux me paraissent abusives, et (au moins souvent) il s’avère à terme que j’avais raison de douter. Certes, si on se permet le doute, peut-être qu’on ne ferait plus rien, mais la prétention au savoir quand on a refusé de douter me semble fausse : « on a obtenu tel résultat en faisant ceci » est inattaquable, pertinent, mais « ce résultat prouve que » me parait abusif, fausse preuve.
• Page 24 « mon service militaire, ayant échoué à m’en faire dispenser comme soutien de famille (…) je ne voulais pas porter les armes (…) »
  Ma remarque : moi aussi, je n’aimais pas du tout l’armée (tuer sur ordre le mobilisé d’en face puis être tué soi-même comme imposé au nom du « devoir » d’obéissance au chef, qui dit discrètement crotte au principe démocratique). J’ai été réformé pour prétendus troubles psychiatriques (ce qui a évité que je sois tué en massacrant les officiers aboyeurs, m’ayant mis un fusil mitrailleur chargé entre les mains), mais je n’ai pas les idées claires sur la logique de mon oncle, pas explicitée ici. Personnellement, jusqu’à 37 ans je n’étais pas inscrit sur les listes électorales, j’étais plutôt en désaccord avec toute la république menteuse racketteuse dictatoriale, mais mon oncle fonctionnaire enseignant se posait lui comme responsable père de famille, comment refuser le truc ? Pourquoi exiger que d’autres se fassent tuer à sa place si les Soviétiques attaquaient comme on nous l’annonçait imminent à l’époque ? Je ne le classe pas du tout en couard égoïste mais était-ce une logique anti-guerre souhaitant (à mon avis maintenant) l’abolition humaniste des frontières donc suppression de toutes les armées du monde ? Moi, j’étais suicidaire au fond du trou, mais j’ignore la logique refuseuse possible dans un esprit « mûr » (à l’époque du service militaire obligatoire). Ce n’est pas expliqué ici, dommage (maintenant que je peux le lire et comprendre, sorti du trou – quoiqu’encore classé psychotique).
• Page 29 : mon oncle discute avec ma tante car s’il suit (comme il le souhaite) l’expérience qui l’intéresse en déplaçant la famille en province, son épouse perdra son travail « très intéressant » à Paris. Ils décident ensemble de faire ainsi.
  Ma remarque : j’ai connu un peu la même histoire dans ma famille, car mon père avait une ambition très forte et voulait toujours prendre un poste plus huppé ailleurs. Moi petit gamin de 5-7-11 ans, je suivais sans avoir conscience que c’était éventuellement critiquable. Mais mon frère de 14 ans a été profondément choqué (et en colère) qu’on déménage très loin de sa petite amie, et même si elle a été invitée avec nous en vacances d’été, elle a fini par larguer mon frère pour préférer quelqu’un de plus proche géographiquement (un proverbe dit « loin des yeux loin du cœur »). L’ambition parait en ce sens un égoïsme du chef de famille flattant son ego en se désintéressant presque si ça fait du mal aux autres membres de la famille. Je n’appelle pas ça une « prodigieuse carrière à applaudir sans aucune réserve », mais un plan contestable. En y repensant, j’ai à 5 ans moi aussi perdu ma « petite amie », mais ça ne m’a pas semblé grave puisque c’était une comptine de petits gamins « quand je serai grand, je me marierai avec » n’ayant aucune solidité et pas encore vraiment de sentiment (mon cœur est né à 13-14 ans). De même quand j’avais 7 ans, le déménagement ne m’a pas grandement impacté (même si je perdais mon « meilleur copain » de classe) mais ma mère a perdu son ancien poste assez tranquille pour devoir prendre un poste vraiment difficile en banlieue, éprouvant, même si elle a finalement réussi à dompter l’adversité, enfin : avec inconfort quotidien mais sans crise (sans « burn-out professionnel » comme on dit aujourd’hui). Lui avoir imposé cela n’était pas un cadeau. Enfin, je comprends que cette ambition paternelle (on dirait peut-être « patriarcale machiste » de nos jours) se traduisait par des hausses de revenu familial, partagé entre tous (jouets pour les enfants, vêtements et voyages pour l’épouse, etc.), mais je reste quand même un peu réticent à oublier que l’ambition trouve consécration un peu aux dépens du confort relationnel de la famille. Je ne dis pas là que mon oncle a coupablement méprisé ma tante, je ne connais pas assez leur vie, j’explique simplement à quoi me fait penser, de mon côté, les difficultés liées à ça. Enfin, on se marie en disant « pour le meilleur et pour le pire » acceptant pas principe concessions (l’individualité étant secondaire au couple), mais les féministes excitées sont entendables quand elles clament que c’est toujours la femme qui fait des concessions pour le profit de l’homme (ou la femme et les enfants pour le profit du père).
• Page 31 « grand amateur de haute montagne mais non fiable scientifiquement »
  Ma remarque : j’ai du mal à imaginer crédible l’opération d’un énorme système à multiples composants chacun maitrisé par un spécialiste, pouvant s’avérer menteur ou incompétent, finalement. Comment tout maitriser sans déléguer les points spécialisés ? Dans mon métier et à mon époque, nous étions clients de fournisseurs nous « garantissant » des choses, peut-être menteusement mais avec menace de non-paiement, poursuite et opprobre publique, ils semblaient vigilants (c’est différent pour un appareil unique au monde, comme celui de mon oncle). Par ailleurs la politique de mon entreprise était de tout écrire noir sur blanc, pour que quiconque soit remplaçable, et à notre faible niveau de spécialisation c’était déjà une montagne de paperasse ingérable en routine, avec les modifications écrites au fur et à mesure des améliorations pratiques et les cascades de contre-signatures d’approbation hiérarchiques exigées. Vu de loin sans compétence, je trouve plutôt douteux cet immense projet, et j’aurais tendance à dire « je n’y crois pas », même si « faire confiance » les yeux moitié fermés est « ce qui permet d’avancer », au risque de se planter et regretter après coup.
• Page 31 encore, mention des aberrations obtenues avec le programme mal conçu par deux informaticiens, en retard puis bâclant leur travail.
  Ma remarque : c’est intéressant, et rassurant, que des erreurs puissent être détectées (bravo) sans aboutir à de fausses conclusions prétendues prouvées expérimentalement. Oui, mais pour une grosse bévue détectée et réparée, combien de petites imperfections pas décelées ? Personnellement, le doute me parait vraiment judicieux, et la future « preuve scientifique » de l’expérience me parait assez suspecte. Qui plus est, j’envisage une méthodologie biaisée : « tant qu’on n’obtient pas le résultat escompté, on cherche l’erreur, et dès qu’on obtient le résultat escompté on affirme que tout va bien » alors que deux sous-éléments peuvent être fautifs en produisant des erreurs se compensant dans les conditions du test. Il n’y a pas que les mauvais résultats qui peuvent être basés sur des erreurs, « faussement bon » est possible aussi. Dans mon domaine, c’était systématiquement possible et… systématiquement refusé, ignoré par décision de responsable dit expert, avec le sempiternel argument « on ne ferait plus rien si on doutait de tout » – contraire du « principe de précaution ». Enfin, je ne veux pas dire que le principe de précaution doit systématiquement dominer, celui-ci est un mensonge généralement : si tout risque était à refuser par principe, seraient interdits tabac, alcool, voiture, baignade, chauffage, électricité, etc. ce qui n’est absolument pas le cas, ce prétendu principe n’est qu’un outil réservé aux autorités voulant imposer ce qu’elles veulent là où elles le veulent, en prétendant menteusement que c’est un principe universel. Ce n’est pas du tout le sujet de cette biographie, mais mes pensées partant un peu dans toutes les directions me conduisent là, désolé.
• Page 32 « La mise en évidence de l’existence des (…) l’existence des (…) était prédite (…) »
  Ma remarque, double :
1/ cette existence est faussement démontrée dans l’absolu, il aurait été lucide de comprendre les axiomes (facultatifs) sous lesquels cette prétendue existence est validée. J’en ai trouvé une très inhabituelle mention dans un article du magazine La Recherche au début des années 1980, citant « le réalisme » dans les hypothèses éventuellement fausses. Dans les années 1990, j’ai envoyé à son auteur mon premier livre (invalidant la nécessité du réalisme) et il m’a répondu que ma thèse était logiquement imparable, mais que lui avait fait le choix (arbitraire) du réalisme. Mon oncle l’a fait aussi, visiblement, mais apparemment sans comprendre que c’était un choix totalement subjectif, illogique. L’auteur en question (B.d’E.) était un lointain collègue de mon oncle, plus âgé (plus « sage » ?), il est décédé dans les années 2010.
2/ Par ailleurs, une autre approche contestataire me parait envisageable, même parmi les réalistes (fanatiques comme mon oncle ? ou par choix mesuré comme son collègue susmentionné) : une interprétation de la théorie mathématique en question consiste à dire que ce ne sont pas des objets qui sont matériels mais des « façons de parler » qui fonctionnent pour expliquer les évènements constatés, sans matérialité intrinsèque d’objets proprement dits, tout n’étant que gestion virtuelle de l’information. Entre spécialistes, peut-être que ce mode d’interprétation n’a plus la côte, je ne sais pas, mais il semble une alternative à la prétention d’ « existence » d’objets découverts indéniablement.
• Page 33 : « tâches administratives (…) avancement des personnels (…) attribution de places dans les conférences »
  Ma remarque : dans ma vie professionnelle, j’ai aussi vu plein de collègues (subalternes comme moi) s’acharner (pas comme moi) dans cette course de rats pour l’avancement hiérarchique et la hausse de salaire, la récompense de place en congrès logé-nourri-diverti aux frais de l’entreprise, etc. Simplement, au lieu de trouver ça anodin normal, comme mon oncle ambitieux aussi (à son propre niveau de chef), je trouvais ça moche, comme un combat de coqs voulant devenir dominant écraseur. Et ça existe aussi chez les femelles – j’ai vu un reportage télé sur les combats violents entre vaches montagnardes pour devenir la cheftaine de troupeau. Je préfère l’humilité, l’attention à bien faire son travail sans en escompter l’obtention de privilèges refusés aux collègues pareillement pas-mauvais. En un sens, ça confirme une fois de plus que mon oncle et moi, nous n’avons pas du tout les mêmes valeurs. Enfin, ce n’est apparemment pas lui « le problème » puisque mon père et mes 6 oncles avaient exactement les mêmes principes, visant (pour soi-même) l’ascenseur social montant le plus haut possible. Mais j’ai entendu dire que ma cousine, fille de cet oncle, a comme moi, refusé la course à « toujours plus haut, toujours plus payé », ma position n’est donc pas une simple aberration pour lui, mais explique le comportement étonnant de sa propre fille (peut-être, puisque je ne l’ai pas revue depuis des décennies et ne connais pas les pensées profondes en elle – peut-être différentes, si par exemple il s’agissait de viser la tranquillité flémarde plutôt que la course difficile).
• Page 34 : mon oncle est fier, avec le mot « promotion très flatteuse pour moi », de signaler qu’il a obtenu ses places de chef beaucoup plus jeune que ses prédécesseurs et compétiteurs
  Ma remarque : moi aussi, comme lui, j’étais à l’école/collège/lycée considéré comme « précoce/surdoué/en avance sur mon âge », et c’est le principe du Q.I. disant qu’à 9 ans j’avais comme 15 ans. Mais, à la totale différence de mon oncle, je n’y vois pas un motif de fierté à claironner comme supériorité sur les autres : chacun va à sa vitesse, être plutôt en avance ou en retard me semble peu important si c’est pour arriver au même point final, tôt ou tard peu importe. Ainsi ma petite sœur, jugée débile irrécupérable par les professeurs (de l’enseignement public) a (via l’enseignement privé, compréhensif moyennant finance) abouti à une reconnaissance de ses mérites, à un âge simplement décalé, tardif. De même, à 9 ans (ou 8 ans et demi) quand j’ai prouvé à notre instit qu’il se trompait en logique, une autre personne aurait tenu bon (en étant classée handicapée mentale) alors que moi je me suis couché merdeusement pour continuer à avoir des bonnes notes, « carottes » : le prétendu « moins bien, arriéré » peut être le « mieux, supérieur au prétendu maître ». Avant de jouir des lieux communs, il faut à mon avis mettre en question les conventions potentiellement injustes, en matière de récompense aux moutons et punition des rebelles (certains pouvant être anormalement lucides).
• Page 34 encore : « réfugiée de Pologne (…) fondateurs du syndicat Solidarnosc »
  Ma remarque : ça me fait penser à de mauvais souvenirs, non pas que j’ai connu la répression stalinienne là-bas, mais j’étais étudiant en 1981-82 quand s’affrontaient deux syndicats français d’étudiants, hurlant à la pétition de colère puis grève générale quoique leur désaccord n’était pas tant contre l’administration de l’université (qui avait fixé la date d’examen à une date posant un problème à 5% des étudiants peut-être) que contre l’autre syndicat, les non-communistes clamant être soutiens de Solidarnosc, tandis que les communistes disaient que ce n’était pas du tout le sujet sauf pour des pourris de droite camouflés. Finalement l’université a changé la date tout simplement en disant « ah, on ne nous avait pas informés que cette date posait un problème », et les syndicats s’en fichaient un peu, ce qui comptait apparemment pour eux étant d’avoir fait « l’action de l’année » (mobilisatrice, revendicatrice, tous excités hurlant ensemble, en communion fraternelle mais ennemis de la famille syndicale en face, concurrente pour les adhésions, payantes). Après cela, je ne me suis jamais syndiqué de toute ma vie. Je ne dis pas que Solidarnosc (adulé en Occident anti-communiste) était aussi pourri là-bas, le contexte était certainement très différent, oppressif parait-il.
• Page 34 à nouveau : « le plus difficile pour moi était de m’astreindre à écouter et respecter les avis et opinions de mes collègues (…) à l’époque j’avais nettement tendance à vouloir imposer mes points de vue (…) apprentissage difficile mais salutaire (…) orgueil (…) autoritarisme (…) profitables et éclairantes ».
  Ma remarque : c’est bien de prendre connaissance de cette tendance de personnalité salement écrabouilleuse d’autrui, mais je dénie que ce soit un passé révolu. Cet oncle refuse l’avis (ou démonstration) différant de son opinion, clamée « savoir, connaissance » avec arrogance forcenée, antilogique (anti-axiomatique) et immorale (anti-altruiste), et il se dit insulté si on lui résiste, « irrespectueusement » (irrespect envers sa grandeur dominante). Non, il n’a que minusculement changé sur ce plan, peut-être professionnellement mais restant un tyran familial (jusqu’aux neveux). Et il ne veut pas que je le dise alors je ne lui dirai pas à lui, pas besoin de guerre, je le laisse écraser son épouse et ses enfants, les pauvres (je n’y peux rien), mais je ne me soumets pas, non.
• Page 34 enfin : « une réussite 100% féminine dans un milieu très majoritairement masculin ! »
  Ma remarque : ça tombe dans l’aberration habituelle, se clamant antisexiste militant en étant en fait sexiste militant. Puisque le nouveau dogme français est devenu que la femme est l’égale de l’homme, il est « illégal » de faire des statistiques sur le sexe (comme sur l’ethnie des délinquants, c’est rigoureusement interdit au nom de l’égalité de tous). Oui, c’est tout embrouillé, comme auto-contradictoire refusant de voir un problème, mais dans ce domaine tout le monde hurle en se donnant raison et donnant tort aux gens en face. Il n’est pas surprenant que mon oncle le plus sûr de lui et intolérant soit très engagé dans ce truc malhonnête. Je ne suis pas engagé dans le camp en face, de l’extérieur je me contente de noter l’aberration des uns et des autres.
• Page 35 : signalant que ses collègues lui ont renouvelé plusieurs fois leur confiance, mon oncle dit « dois-je en déduire que je n’ai pas été trop inadapté à ce poste ? »
  Ma remarque : ça ressemble à une posture de fausse modestie, appelant une réponse automatique « oui, pas trop inadapté et même très adapté, chef très brillant ! ». Sachant comment se passent les élections (en politique), je dénie totalement la pertinence de cette manœuvre : Mitterrand et Chirac réélus ont-ils été des brillants hommes super adaptés à leur poste ? Pas du tout : leur réélection a été un vote simplement majoritaire (en se bouchant de nez) contre leurs opposants s’étant montrés pire encore, temporairement (en cohabitation). Non, une réélection n’implique pas logiquement une brillance objective (en considérant merdeux négligeables ceux qui ont voté différemment, même avec de très solides raisons). Je ne suis pas dupe de la manœuvre rhétorique.
• Page 35 encore : « c’est une légitime fierté pour l’équipe »
  Ma remarque : on dit certes que « l’autosatisfaction est bonne pour le moral », mais le terme « légitime » renvoie à autre chose, une valeur objective demandant à autrui et tout le monde (compétiteurs inclus, pas soi seul) de juger. Déclarer légitime son propre jugement est une faute de pensée encore, je souffre en tant que lecteur, conscient que je suis appelé à admirer ce « grand homme » dit « plus grand de la famille immensément étendue ». Ces chocs ponctuels n’étaient pas du tout prévus, mon dégoût n’était pas du tout prémédité, je m’attendais à des détails techniques simplement vulgarisés, mais je me sens agressé par les mots employés, presque odieux de suffisance (il parle d’ « orgueil » à propos de son passé lointain, je ne sais pas si c’est le mot approprié, mais le fond semble quelque chose tournant autour de cette idée, oui, jusque maintenant).
• Page 36 : « quittaient les expériences après y avoir fait ce qui leur plaisait (…) un comportement d’enfants gâtés »
  Ma remarque : attention, cette condamnation est peut-être méritée mais – pour la porter – il faut « avoir les fesses propres ». Or nous Occidentaux, dont lui et moi, sommes des enfants gâtés aussi, riches de naissance par héritage de crimes passés (colonisation, droit de veto ONU usurpé interdit aux 2e et 3e populations du monde, alliance aux USA massacreurs d’Amérindiens mais ayant inondé notre pays de milliards, hérités depuis – oui, enfants gâtés nous sommes, mais moi j’ai l’honnêteté de dire mea culpa, au contraire de mon oncle condamnant autrui spécifiquement).
• Page 36 encore : « je suis très heureux que ces détecteurs coûteux et complexes aient eu ainsi une seconde vie ».
  Ma remarque : il est louable d’économiser ainsi le denier du contribuable, mais j’aimerais trouver dans ces pages une mise en question fondamentale des sommes publiques énormes consacrées à cette recherche sans demander en rien l’avis des électeurs, les faux représentants décidant à leur guise de dilapider l’argent des impôts réquisitionné sous la menace (de saisie ou prison). Que ces décideurs aient fait des chèques de milliards en étant un peu séduit par un bla-bla choisi comme prometteur de trucs grandioses (qui ne se sont nullement vérifiés finalement), moi je trouve que c’est un scandale anti-démocratique, propre à la république antipopuliste méprisant le peuple racketté. Est-ce que ce sera abordé plus tard ? Pas sûr… jusqu’ici ce n’est que de l’autosatisfaction, pas de l’auto-critique.
• Page 37 : « réunions (…) toutes en anglais vu le nombre de pays différents, ce qui ne plaisait pas du tout à un certain nombre de collègues français »
  Ma remarque est multiple :
– Il est notoire que les français sont parmi les plus mauvais du monde en langues étrangères, mais à mon avis, c’est dû à l’aberration totale de cette langue française antilogique, horriblement complexe pour aucune bonne raison, effrayant les apprenants conduits à apprendre autre chose. Comme mon oncle, j’ai été présenté au concours général de Français mais je suis renégat (pas comme lui semble-t-il) et je condamne cette langue pourrie, hélas imposée de force à plein de pays jugés inférieurs nullards (à l’époque). Le fait que plein de (faux) intellectuels français militent pour qu’elle devienne langue internationale à la place de l’Anglais me parait une honte stupide et orgueilleuse sans raison, par fainéantise d’apprendre autre chose peut-être.
– Le fait que l’Anglais soit la langue internationale me parait aussi abusif : il est certes plus simple que le français et c’est bien (pas de genre pour chaque mot, presque pas d’accords et de conjugaison, etc.) mais son orthographe est stupidement anti-phonétique au niveau des voyelles, à prononciation imprévisible à apprendre très stupidement par cœur pour chaque mot.
– Personnellement, j’aurais préféré être formé en esperanto mondial (ou mandarin alphabétique mondial ou turc mondial puisque cette langue est parait-il transparente sans orthographe) qu’en une langue franco-anglaise de conquérants militaires très vainqueurs, je trouve que la situation est déplorable, sans faire les gros bras parce que je suis comme mon oncle : bilingue français-anglais.
– Personnellement, je peux penser contre la multiplicité des langues et condamner les frontières, mais mon oncle est vraisemblablement prisonnier de ses croyances, la Bible clamant que Dieu a refusé avec colère une humanité unie, trop performante, et l’a scindée en multiples tribus xénophobes à langues différentes. Cette légende ne me parait en rien admirable fabuleuse mais criminelle contre l’humanisme mondialiste (aimer l’autre, principe de morale altruiste).
• Page 37 encore : « dirigée elle aussi par un Prix Nobel dictatorial »
  Ma remarque : je suis presque soulagé que mon oncle emploie, vis-à-vis de ses chefs sévères, le mot de tyran que l’employais envers lui (en me culpabilisant d’employer un mot aussi fort, aussi condamnateur). Puisqu’il fait pareil, ouf, je lui retourne le « compliment » : condamner pour irrespect le désaccord avec lui est bien un mécanisme relevant de la tyrannie politique (ou psycho-sociale ou familiale).
• Page 38 : mon oncle rend hommage aux petits techniciens et aux secrétaires.
  Ma remarque : c’est effectivement mieux que de les mépriser en revendiquant que la totalité du mérite incombe aux chefs « penseurs », d’accord. Toutefois, j’ai l’expérience du bla-bla menteur qui avait lieu dans mon entreprise, où le très grand chef passait ainsi un peu la brosse à reluire sur les chaussures des humbles, avant d’élever la voix et les exhorter au rendement productif, à l’obéissance aux commandements (que je prouvais contradictoires idiots, sans droit à le dire – avec interdiction signifiée par écrit, sous peine de renvoi pour prétendue faute professionnelle). Ça m’a rendu méfiant.
• Page 39 : « ʺlambdaʺ (…) alors que (…) j’étais le chef (…) il fallait ʺfaire son trouʺ dans cet énorme ensemble (…) dure leçon de modestie et d’humilité ! »
  Ma remarque : je suis gêné par ce compte-rendu, comme hyper-ambitieux, voulant remonter en haut après avoir été inclus dans un nouvel ensemble plus vaste. Mon approche personnelle est le contraire absolu : mon objectif professionnel n’était nullement de devenir le dominant n°1 (ou le dominant n°2 ou 3, à regret), non, mon but était de faire correctement ce qui était attendu de moi comme exécutant. J’ai inventé plein de trucs, sans faire exprès, cela a systématiquement été refusé ou condamné (à tort) par des dominants nuls injustes, se plaçant dans la course à la gloire (honorifique ou financière). Oui, ces gens auraient eu un immense besoin de « leçons de modestie et humilité », mais je n’ai pas l’impression que mon oncle ait entendu ces leçons, lui complice actif de son Dieu terroriste massacreur, de son Jésus raciste exterminateur de pensée autre, et classant « irrespectueux » qui ose contester sa supériorité éclatante (selon lui).
• Page 39 encore : « un programme informatique permettant de tirer au hasard (…) une trouvaille originale et remarquable »
  Ma remarque : la notion de hasard, dans un programme informatique, me semble aveugle. Il s’agit de calculer une valeur imprévue de manière rigoureuse, mathématique reproductible, en employant une source initiale d’aléa non prévisible, comme la microseconde à laquelle on entame le calcul ou la septième décimale de taille mémoire occupée à cette seconde. Ce n’est pas prévisible à première vue, ce n’est pas biaisé, mais ce n’est pas du hasard, et « Dieu » (ou un petit démon virtuel tout-connaissant, disait je ne sais plu’ quel texte célèbre) connait à l’avance ce qui sera choisi. C’est tout un imbroglio religieux car l’inverse est aussi prétendu, en ceci que les positivistes anticléricaux matérialistes scientistes, vers le 19e siècle, prétendaient parait-il que la science prédirait absolument tout, l’être humain n’ayant absolument aucun libre arbitre si on trouve la cascade de déterminismes matériels…. tandis que les religieux affirment que Dieu veut le libre arbitre humain, punissable sans que Lui tout-puissant supprime le mal à la source. Tout préréglé ou bien hasard des choix, quelque part, ce n’est pas clair, pas simple. Les avis sont très divers sur le sujet, j’ai entendu dire qu’en France presque tout le monde pense que le vainqueur du Loto a bénéficié d’un heureux hasard, alors qu’aux USA très religieux (protestants à prédestinée ?) presque tout le monde pense que le vainqueur du Loto a été récompensé par Dieu le choisissant lui spécialement, dirigeant les boules pour cela, derrière le faux hasard apparent. Mais ma femme catholique dit que le Loto n’est pas manœuvré par Dieu, plutôt par le Diable…
• Page 39 à nouveau : « survécu aux monstrueux massacres de la Révolution Culturelle de Mao car il avait été envoyé garder des cochons (…) quelle belle utilisation des compétences d’un scientifique de haut niveau tel que lui… »
  Ma remarque : des royalistes parlent pareillement des monstrueux massacres de la Révolution Française, c’est très relatif (sauf sous axiome oublié : « c’est moi qui parle qui ai raison »). Enfin, moi aussi j’emploie des adjectifs d’opinion et mon père se croyant neutre (à tort) me le reproche. En tout cas, la révolution anti-intellectuels (voire anti-porteurs-de-lunettes suspects d’être intellectuels, sous Pol Pot) est moins idiote que ne semble le croire mon oncle. A mon avis, le travail de peine mériterait la plus forte rétribution (effort mérite réconfort), tandis que les cols blancs semblent des profiteurs contestables, s’attribuant des hauts revenus les uns les autres. En ce sens, la révolte des ex-méprisés est justicière, pas incohérente moralement, non. Quant à la compétence du spécialiste en question, était-elle mondialement unique ou remplaçable par un autre candidat ? Mis aux enchères décroissantes (comme pratiqué pour les métiers de peine), les métiers de cols blancs, de chefs, seraient immensément moins rétribués, et ce serait juste, en un sens au moins. Je ne suis pas communiste maoïste polpotiste, mais j’entends les diverses opinions, moi, en cherchant à comprendre leur logique interne, pas à insulter forcément (ou à moquer : « belle utilisation »).
• Page 39 enfin : « des événements réels »
  Ma remarque : ce terme de « réels » est abusif, certes il s’oppose à « théoriques/calculés en simulation » mais rien de rien ne prouve qu’ils ne soient pas oniriques (irréels) pour l’observateur, s’il était doué d’intelligence critique (et pas craintif devant les dictatoriales menaces psychiatriques exigeant réalisme sous peine de combat, chimique débilitant ou pire). Mon oncle a peut-être l’impression de parler à des normaux débiles dénués de pensée, peu sensibles à ces questions, mais il s’est trompé, me concernant.
• Page 40 : « Pékin (…) froidement abattu (…) régime totalitaire impitoyable »
  Ma remarque : là encore, ce propos pisse dans le sens du vent local, anti-communiste-chinois, en oubliant simplement que notre république a pareillement massacré en 1789-93 voire en 1944-45 à la dite-Libération. Oui, moi aussi je préfère le monde des bisounours (à personnages Tout Gentil, Tout Mignon, etc. le méchant étant Tout Grognon), mais il faudrait avoir l’honnêteté de reconnaître que la République Française n’est pas un modèle mais une autre pourriture, anti-peuple (référendum d’initiative populaire : interdit) et anti-liberté (dogme Gayssot : obligatoire sous peine de deux ans de prison). Chier sur les haïs ici en cachant nos hontes me semble une manœuvre déloyale pour avoir les honneurs, ce n’est pas de l’intelligence ni du sens moral, mais un des multiples contraires à cela.
• Page 41 : mon oncle parle d’énormes calculs informatiques faisant l’interface entre données brutes et interprétation.
  Ma remarque : je suis gêné car j’ai lu il y a des décennies un article sur l’imperfection intrinsèque à l’outil informatique. En effet, celui-ci n’est pas mathématiquement exact mais tronque ou arrondit les grandeurs numériques à quelque chose comme la quinzième décimale et sur des calculs immensément répétés, cela entraîne des erreurs notables, pas décelées puisque crues mathématiquement vraies (puisque « calculées »). Je ne prétends pas que ça s’applique ici à l’appareillage concerné, mais ça me semble justifier quelque suspicion. Par ailleurs, l’informatique devenue domestique grand public nous a habitué aux « bugs », pas décelés dans les vérifications des programmeurs et testeurs (professionnels et expérimentés), et entrainant soupirs (rarement réclamations) en espérant que la version logicielle suivante corrigera cela, sans boguer sur autre chose – c’est de la très grande routine, informatique n’est nullement perfection transparente. Enorme informatique me semble synonyme d’énorme risque d’erreur.
• Page 42 : mon oncle s’oppose à son chef monopolisant la parole en congrès et affirme que des jeunes chercheurs ont besoin de parler en public « pour leur future carrière ».
  Ma remarque : c’est un peu plus noble (de la part de mon oncle) que de viser sa seule carrière à lui, mais ça reste dans un schéma que chacun « doit faire carrière », monter très haut, plus haut que les autres compétiteurs, tout au contraire de servir l’ensemble en effectuant sa part du travail. Ce n’est pas de l’égoïsme mais de l’alliance aux jeunes égoïstes (approuvés), à mon avis.
• Page 42 : « qui est devenue en 2016 la première femme directrice générale du (…) ! »
  Ma remarque : encore une fois c’est du sexisme se voulant antisexiste. Ce n’est pas méchant mais ça semble mal pensé. Dans le domaine des pionniers de l’aviation, j’ai ainsi entendu dire que la pensée dominante était en 1907 que le pilotage était impossible pour les femmes et les singes (principe hyper machiste), puis a été clamée l’immense prouesse de la première aviatrice (principe hyper féministe), alors que respecter l’égalité hommes-femmes consterait à citer les 200 premières personnes ayant piloté, peu important que les 147 premières aient été des hommes, puisque le sexe n’est plu’ un critère. Ainsi s’enthousiasmer du premier 100-mètres olympique de course à pied gagné par un non-Noir au XXIe siècle (ou de course olympique en natation gagnée par un Noir) serait terriblement condamné pour racisme, peu important les couleurs de peau, est-il dit en état post-racisme post-antiracisme-excité. Mon oncle n’a pas franchi le pas, c’est peut-être lié à son âge avancé, avec des bases consolidées autrefois, sans méchanceté mais devenues peut-être inappropriées, discutables en tout cas.
• Page 43 : « Le manque d’intérêt des milieux de l’audiovisuel français pour une vulgarisation scientifique de qualité (…) toujours pas à ce jour »
  Ma remarque : je suis gêné par ce point de vue, spécifique à la télévision. Enfin, j’ai vu plusieurs émissions E=M6 sur la chaine M6, tentant de vulgariser divers trucs technico-scientifiques, et ça ressemble fort à ce que je reprochais à la vulgarisation papier (tant Science et Vie grand public que La Recherche élitiste) : la Science y est présentée comme disant Le Vrai indéniable, sans l’ombre d’un microgramme de pertinence épistémologique (montrant que les prétendues « lois découvertes » sont des hypothèses vaguement retenues et en instance de réfutation future). Peut-être que mon oncle voulait participer à l’endoctrinement de la population, pour renforcer ses budgets de recherche, mais la lucidité me semble ailleurs, humble et pas prometteuse de merveilles (finalement non obtenues, chaque pas posant de nouvelles questions).
• Page 43 encore : « conférence pédagogique (…) gratuitement (…) Aucun enseignant français n’y participa ! »
  Ma remarque : ce mot de pédagogie me gêne aussi. Il est cohérent avec le mot de « connaissance » adoré par mon oncle : ceux qui détiennent le savoir le partagent avec les ignorants, c’est le principe. Or moi je dénie que ce soit un savoir et je classe ça en croyance, assortie de prétention phénoménale, à tort, faute d’avoir réfléchi (pertinence épistémologique et prise en compte des doutes sceptiques, notamment via l’hypothèse du rêve, condamnée arbitrairement). Ça confirme mon oncle prétentieux et non lucide, je soupire (en légitime défense, moi qui suis condamné par la psychiatrie dite scientifique, bras armé de cette dictature idiote). Actuellement avec la crise covid19, les politiciens usent et abusent de ce mot « pédagogie », pour désigner leur propagande clamant être le vrai incontestable, à écouter servilement en respectant leur autorité… je ne suis pas d’accord, non : quand c’est incohérent, je le note en refusant la leçon.
• Page 44 : mon oncle reconnait un sentiment d’échec personnel désagréable, et d’impuissance, dans l’insuccès de sa tentative de vulgarisation en France.
  Ma remarque : c’est bien que cet aspect dénote et fasse que ce parcours ne se présente pas comme un total succès prodigieux dans tous les domaines. Toutefois, je suis un peu méfiant dans la mesure où le projet qui a échoué consistait à se faire admirer par des prétendus ignorants qui l’auraient adulé (ce projet ne me parait pas joli, vu de l’extérieur).
• Page 44 : « il m’appréciait (…) lui avait valu le Prix Nobel »
  Ma remarque : je crois entendre mon autre oncle (paternel) clamer « moi-moi-moi, le ministre m’a serré la main !!! ». Non, je ne conclus pas : « wah, mon tonton est une sacrée gloire », mais je soupire, n’approuvant pas cette course à la célébrité par connaissance interposée. (Au passage, ça dément la légende familiale disant que ce chef a obtenu le Prix Nobel injustement à la place de mon oncle, ce prix étant très antérieur, semble-t-il dit là.)
• Page 45 : mon oncle se félicite d’une invention donnée gratuitement à l’humanité, lui ayant plutôt penché dans les débats pour cette gratuité.
  Ma remarque : oui, ce don gratuit est bien, généreux bravo, simplement il me semble probable qu’un équivalent payant aurait pu émerger peu après, et avec concurrence (donc enchères décroissantes) ça aurait pu avoir un coût modique, donc la gratuité en question n’a peut-être pas changé fondamentalement le devenir de la planète.
• Page 45 encore : il est expliqué que les statuts de l’organisation impliquaient le libre partage des découvertes, puisque « payées par les impôts des citoyens ».
  Ma remarque : oui, cela va dans le bon sens, mais je n’en condamne pas moins le système républicain antipopuliste faisant que quelques décideurs décident de dilapider l’argent des gens non consultés, pour assouvir leurs désirs personnels de dominants, sensibles à telle ou telle promesse grandiloquente (bla-bla vendeur, en un sens). C’est dit un système « élitiste » mais je dénie que les gens aux commandes soient une élite (= les meilleurs, d’après le dictionnaire, pas d’après moi).
• Page 46 : mon oncle explique être sorti premier à un concours d’avancement, augmentant fortement son salaire.
  Ma remarque : il est assurément content de l’argent obtenu et de la victoire sur la concurrence, comme mon frère dominateur hyper-sportif aimait écraser l’adversaire avant d’obtenir aussi salaire nettement accru à un concours fonctionnaire aussi. J’entends ces victoires, mais je n’aime pas les deux aspects de la question, tant chez mon oncle que mon frère :
1/ Gagner contre autrui, c’est écraser autrui, pour flatter son propre ego en brimant celui d’autrui. Je trouve ça égoïste et pas altruiste (accapareur et pas généreux).
2/ Gagner davantage de sous, c’est prendre un pourcentage accru de la masse salariale totale, aux dépens d’autrui, sous-payé en comparaison. Pareil : c’est égoïste et pas altruiste.
  Cela dit, je comprends que cela correspond à une reconnaissance de valeur par les pairs, ce qui est mieux (pour l’amour propre ou la simple satisfaction professionnelle) qu’un désaveu.
• Page 46 encore : « certains phénomènes qui s’étaient passé aux tout premiers instants de l’existence de l’Univers »
  Ma remarque : je comprendrais qu’un scientiste matérialiste antireligieux parle ainsi mais je suis étonné que mon oncle le dise, alors que ça lui aurait valu d’être brûlé vif au temps où dominait son Eglise, puisque contredisant la parole biblique lue au premier degré. Enfin, je crois me souvenir que, selon lui, la Genèse biblique est juste mais imagée, simplement explicitée par la Science remplaçant jour (divin) par milliard d’années (humaines) ou quelque chose d’approchant. Sorte de scientisme à lecture religieuse. Mon avis personnel n’est ni le point de vue religieux ni le point de vue matérialiste antireligieux, je suis sceptique : je ne suis pas sûr qu’existe l’Univers, puisqu’il reste possible que je passe de rêve en rêve éternellement sans que l’apparence matérielle soit autre chose qu’une illusion (peut-être diverse d’un rêve à l’autre, ici ne faisant pas spécialement référence).
• Page 46 à nouveau : « faire ainsi de la cosmologie (…) une science quantitative, et non plus spéculative ».
  Ma remarque : j’estime que ce qui est dit là est faux. En effet, c’est en spéculant une invariance des lois (inchangées depuis L’Origine) que sont effectués ces calculs quantitatifs, qui restent donc totalement spéculatifs. On n’est pas dans le domaine de l’objectivité mais de la croyance, mon oncle ne l’a pas compris, tout expert qu’il se prétende. Un candide lucide et méprisé fait mieux que lui couvert d’honneurs et d’argent.
• Page 47 : « son existence est devenue très probable depuis la détection (…) »
  Ma remarque : cette probabilité n’est pas absolue mais conditionnelle, relative à l’axiome « sachant qu’on vit ici le Réel », ce qui n’est aucunement établi mais imposé sous menace psychiatrique. La logique et l’honnêteté mathématique sont ailleurs. Ce grand savant n’a rien compris au sujet, mais s’apprêtait à endoctriner avec ses certitudes les populations, via « vulgarisation ». Ce projet a capoté et je dis « tant mieux ».
• Page 49 : mon oncle reconnait avoir mal vécu l’arrêt d’une machine et reconnait « aujourd’hui a posteriori que c’était une décision raisonnable ».
  Ma remarque : oui, tout le monde fait des erreurs de jugement, un jour ou l’autre, c’est le vécu habituel en recherche, mais il conviendrait de poser la question « est-ce qu’un autre à ma place n’aurait pas été à l’époque davantage lucide ? et suis-je fier de lui avoir pris cette place en me prétendant supérieurement méritant ? ». Je n’ai pas connu cela dans ma vie professionnelle, n’ayant jamais cherché à prendre la place d’autrui, seulement cherché des points de sauvetage en cas de clôture d’équipes de recherche (en fin de programme ou par décision des financiers). Avec les ambitieux, j’ai l’impression d’un mensonge systématique : ils disent quelque chose comme « choisissez moi, c’est le mieux pour votre programme » cachant discrètement le fond « je veux ce poste pas pour votre bien mais pour le mien, honneurs et salaire maximal ». J’ai un jour reçu un mail comme ça, par erreur, d’un candidat à l’embauche qui m’avait pris pour un recruteur, il disait : « vous avez un problème technique ? JE suis la solution, mais bien sûr ça se paie, je demande donc tant »… Je n’aime pas cet état d’esprit, je le confirme, même si ma famille sacralise l’ambition comme vertu essentielle dans la vie.
• Page 49 encore : « pas possible de le démonter pour le réparer (…) essayer de compenser en partie »
  Ma remarque : j’ai du mal à imaginer comment le remplacement a pu être validé puisque n’était plu’ employable l’ancien système pour comparer et prouver l’égalité. Ça me parait suspect d’erreur, sauf à raisonner à l’envers illogiquement : « rien ne prouve que ça soit devenu faux » (oubliant que « rien ne prouve que ça donne encore le résultat juste » donc le doute devrait l’emporter).
• Page 49 à nouveau : « le salaire était très attractif (largement plus du double (…) et exempté d’impôts ! »
  Ma remarque : selon le principe étasunien de « course de rats », la valeur individuelle se mesure directement par le salaire gagné, je n’aime pas ça, considérant que les sous-payés exploités méritent généralement davantage que les privilégiés à haut salaire. Notamment, je n’aimerais pas avoir un travail physiquement dur, donc cet effort me semble mériter réconfort, tandis que mes diplômes me permettent d’accéder à un travail moins dur, c’est en soi une récompense, pas besoin de salaire supérieur, à mon avis. Par ailleurs, se féliciter de ne pas payer d’impôts tout en bénéficiant professionnellement de ces impôts, c’est une position de profiteur, je n’applaudis pas. Enfin, c’est comme du salaire différé, l’employeur payant peut-être des charges salariales à la place de l’employé. Je n’aime pas les impôts, principalement utilisés pour payer les privilèges fonctionnaires que je trouve honteux, mais le discours officiel clame que c’est pour la solidarité avec les pauvres ne pouvant pas se payer les services privés, hum admettons à contrecœur, mais quelqu’un fier d’être riche sans participer à cette solidarité, ça semble un égoïste forcené, sans cœur ni générosité. Mais, oubliant la parabole du Bon Samaritain de Jésus (disant que pour gagner la vie éternelle, il faut se ruiner à aider les nécessiteux), mon oncle semble persuadé qu’il sera récompensé par l’argent donné à l’Eglise et les rites pratiqués, je trouve ça très moche, comme perversion de la morale chrétienne, trahie.
• Page 52 : « cela prouverait sans ambiguïté ».
  Ma remarque : c’est faux, l’ambiguïté est que cela ne prouve quelque chose que pour les réalistes exclusivement, ayant choisi arbitrairement de rejeter l’hypothèse du rêve (« mon » rêve, vu par chacun) ou l’ayant condamné abusivement via la psychiatrie ennemie féroce de la logique. Ce que je dis s’appelle « avoir du recul », ce n’est pas le cas de mon oncle, tant pis, qu’il soit heureux avec son sentiment de gloire, simplement usurpé mais tant pis, je ne lui dirai pas.
• Page 52 encore : « ʺbruit de fondʺ (…) ne subsistent que quelques (…) faciles à caractériser ».
  Ma remarque : je suis méfiant. C’est facile pour les gens « croyant » tout un tas de choses apprises par cœur car parachuté comme « connaissances » indubitables, mais je ne suis pas sûr du tout que ce soit appliqué l’examen critique de ces affirmations, aboutissant à tel détail de lecture précis. Autrement dit : pour les gens évitant de douter, s’en dispensant, peut-être que tel truc est facile, mais à mon avis la crédibilité de ceci n’est pas établie.
• Page 54 : « La ʺsignatureʺ donnée (…) permettait de savoir »
  Ma remarque : je ne suis pas d’accord avec le mot « savoir », à remplacer par « croire (les réalistes seuls appelant ça savoir) »… Or, si on dénie ce savoir, on est suspect de schizophrénie et interné de force, c’est convaincant certes, c’est simplement de la dictature, contre l’intelligence, contre la clairvoyance honnête…
• Page 54 encore « (…) des Croates, des Israéliens, des Russes (…) »
  Ma réponse : certes, l’état d’Israël est vu en France comme respectable normal, mais… la France (diplomatique et journalistique) a boycotté la conférence ONU Durban 2, où le monde non-Occidental majoritaire souhaitait punir le traitement des Palestiniens comme une forme non colorée d’apartheid, ce qui aurait entraîné boycott international d’Israël (comme de l’Afrique du Sud avec succès précédemment) et criminalisation des coopérations. Personnellement, j’y pense chaque fois que j’achète des fruits et légumes avec marquage du pays d’origine : si c’est Israël, je ne prends pas, mais si mon épouse prend, je laisse faire (je n’en fais pas un motif de fâcherie, seulement un geste personnel tendant à la solidarité envers les principales victimes du racisme juifo). Si mon oncle n’y songe pas une seconde, je ne le traite pas de complice odieux, je note simplement qu’il s’est laissé laver le cerveau comme la plupart des français goys, sous domination juifo (hurlant à l’antisémitisme génocidaire à la moindre velléité de résistance). Bien installé dans les lieux communs officiels et médiatiques, mon oncle ne me semble pas lucide, simplement.
• Page 54 à nouveau : mon oncle envisage que ce qu’il a fait « de plus difficile dans » sa carrière, c’est gérer les différences de psychologies au sein d’une équipe italo-japonaise.
  Ma réponse : peut-être que mon oncle trouve très méritoire ce succès à ménager les susceptibilités, à gérer les incompatibilités d’humeur. Etonnamment, ce n’est pas du tout scientifique (je ne considère pas les « sciences humaines » comme des sciences mais comme du bla-bla non testable), et il n’est pas certain que cela relève de compétences particulières, une concierge ou femme de ménage pouvant aussi flatter les uns et les autres en évitant les heurts.
• Page 56 : « comme il n’existe aucun processus connu qui puisse polluer ou imiter ce signal, c’est la preuve directe et définitive que »
  Ma remarque : c’est une grave erreur de logique, que je dirai de niveau « seconde » en étant gentil, niveau CM1 en étant sévère ! S’il n’y a pas de processus connu, il peut y avoir un mécanisme inconnu autre que l’effet prétendu, c’est logiquement imparable. Sauf pour un esprit scientiste fanatisé, le scientisme clamant « la Science actuelle dit le vrai, rien que le vrai, tout le vrai », principe illogique qui a été montré erroné par l’Histoire des Sciences et l’est encore chaque année avec les corrections reconnues d’erreurs précédemment. Si c’est là un couronnement de carrière, c’est un fiasco personnel total. Certes peut-être applaudi par ces collègues, aussi fanatisés hypnotisés.
• Page 57 : « à partir de 1990 environ (…) rémunérations (…) niveaux scandaleusement dissuasifs »
  Ma remarque : je suis choqué par ces propos, à mon avis le scandale est de surpayer les cols blancs par rapport aux travailleurs de peine, et si le différentiel est un petit peu réduit, cela va plutôt dans le bon sens selon moi. J’appelle ça le partage, qui est théoriquement un principe chrétien, mais mon oncle a des valeurs contraires, persuadé vraisemblablement que les rites rachètent cela, hop comme c’est pratique ! Simplement moche et punissable, si Dieu existe, désolé… Mauvais calcul, il se trouvera bien bête s’il est recalé au Jugement divin (prétendu).
• Page 57 encore : « s’est installée (…) une précarité déstabilisante »
  Ma remarque : oui pour les fonctionnaires privilégiés pantouflards, la redescente à la situation normale est vécue comme scandaleuse, en oubliant que c’est le lot commun et que les privilèges sont théoriquement abolis en France depuis 1789 (même si ce n’est pas vrai : ils perdurent en majeure partie).
• Page 57 à nouveau : « bien des jeunes étudiants brillants, qui préfèrent avec raison se diriger vers des métiers (…) bien plus rémunérateurs. Je les comprends tout à fait ».
  Ma remarque : oui, j’entends cela, comme une course forcenée au fric, pour soi-même sans condamner en rien les énormes inégalités de salaire (davantage pour les uns en payant moins les autres, exploités), c’est un point de vue politique entre droite et extrême-droite, j’en avais entendu parler pour d’autres personnes mais j’ignorais que ça se trouvait dans ma famille. Je ne partage absolument pas ces « valeurs », disant discrètement crotte à Jésus et sa parabole du Bon Samaritain, exigeant que chacun se ruine (en aide fournie) pour devenir estimable, hum. Apparemment, mon oncle prend de la religion que ce qui l’arrange et fout le reste à la poubelle, profond, si ça gêne son petit confort. Ce n’est pas la morale chrétienne (moderne, à la Mère Thérésa), mais une sorte de contraire. Tant pis pour lui, si Dieu existe mon oncle sera puni je pense. Moi aussi (pour incroyance) s’il est le dictateur narcissique caractériel annoncé, mais tant pis, je n’y crois pas beaucoup ou pas du tout.
• Page 57 aussi : « financement (…) ce fut en ce qui me concerne un grand privilège »
  Ma remarque : apparemment, pour mon oncle, un « privilège » est une grande chance, alors qu’à mon avis c’est une culpabilité non partageuse du sort général.
• Page 57 également : « j’avais l’immense privilège de la sécurité de l’emploi »
  Ma remarque : oui c’est un immense privilège immensément injuste à mon avis. Depuis 40 ans, les budgets de l’Etat sont en déficit donc cet état employeur n’est nullement en position de distribuer généreusement des privilèges, il devrait réduire sa masse salariale en licenciant massivement, au lieu de garder éternellement ses agents. Cette aberration est financée de manière aberrante par surendettement, à rembourser par les générations suivantes, qui pourront nous haïr à raison, quelle horreur ce système. Trouver ça très bien me parait très coupable, presque atroce d’immoralité. Et en allant prier huit fois par jour, hop, ça serait pardonné et récompensé ? C’est insulter Dieu et en faire un monstre, à mon avis.
• Page 57 enfin : « 1800 euros net (…) comment attirer des jeunes brillants dans ces conditions ? »
  Ma remarque : aux USA à culture protestante cupide (considérant la fortune égoïste comme bénédiction divine), je ne serais pas étonné, mais mon oncle catholique m’étonne grandement, en trouvant que la vie professionnelle n’a de sens que comme course vers un maximum de fric… Qu’il n’imagine pas ma morale (d’inspiration chrétienne sans Dieu biblique) n’est pas grave, mais il semble totalement inapte à comprendre sa fille, ne partageant pas cette ambition pécuniaire forcenée… Au fait, je reconnais que ce n’est pas la religion catholique qui semble intégralement pourrie dans le rapport au fric, seulement la version de mon oncle (et d’autres), mais les prêtres ouvriers (et peut-être les théologiens de la libération en Amérique du Sud) affirmaient que Jésus (s’il revenait maintenant) serait du côté des pauvres travailleurs exploités et non des riches nantis, ça me semble une très grosse évidence morale, certes pas générale mais très cohérente, moralement belle.
• Page 58 : mon oncle se dit « heureux » d’avoir consacré une bonne partie de ses efforts à « des activités d’intérêt général au service de » ses collègues, notamment les plus jeunes.
  Ma remarque : je retrouve là une philosophie proche du Lions Club cher à mon père. Les notables prennent un maximum de fric, et puis « généreusement » ils versent une micro-aumône sensée leur garantir récompense divine… (ou bonne conscience pour les athées). Je ne suis pas d’accord : il serait infiniment plus juste de refuser les rémunérations excessives obtenues aux dépens d’autrui sous-payé. Corriger ce que l’on a fait de mal est mieux que rien, mais il me semble très préférable de ne pas faire de mal. Je crois me souvenir ainsi que plein de notaires sont inscrits comme généreux donateurs au Lions, alors qu’ils tirent leur aisance financière d’une pression féroce pour faire payer très cher les gens… il serait moralement plus correct de moins « pressurer de victimes avant de se prétendre généreux », faussement avec rattrapage.
• Page 58 encore : « bidouillages astucieux de dernière minute (…) et pourtant, ça marchait »
  Ma remarque : je trouve ça suspect, de ne pas prendre le temps de vérification et validation, obtenir le résultat attendu n’est pas la preuve qu’il y a absence de biais (qui peut aller dans le « bon sens », donnant à tort le résultat escompté).
• Page 58 à nouveau : « J’ai beaucoup aimé (…) contribuer ainsi, à ma faible mesure, au progrès des connaissances de l’humanité. »
  Ma remarque : la boucle semble bouclée. Jeune lycéen il manquait de lucidité en ne voyant pas le caractère douteux des prétendues connaissances, et après des décennies, il en reste au même point, sans s’être éveillé en rien. Visiblement, l’expérience accumulée l’a enrichi pécuniairement mais pas en prise de recul, en sagesse, non.
• Page 58 aussi : mon oncle explique que ces recherches fondamentales ont débouché sur des améliorations médicales.
  Ma remarque : je ne suis pas convaincu que, si la même somme avait été investie en recherche spécifique à l’appareillage médical, on n’aurait pas trouvé bien davantage que ce qui a été là dérivé comme sous-produits annexes. Tout comme je ne félicite pas les chercheurs ayant chèrement travaillé sur la bombe atomique (inutile sauf pour massacres criminels contre l’humanité, impunis quand c’est notre camp, dominateur) pour leur apport à l’électricité nucléaire (on aurait pu investir sur les sources renouvelables d’électricité à la place).
• Page 58 enfin : « 20 à 25 milliards d’euros (…) est-ce vraiment souhaitable et raisonnable ? (…) a coûté (…) un peu plus de 4 milliards d’euros »
  Ma remarque : autrefois j’aurais jugé que c’est bien trop cher, gaspillage aberrant, non démocratique, mais j’avoue que je suis complètement perdu depuis la gestion macroniste de la crise covid19, distribuant des centaines de milliards n’importe comment, selon l’humeur des décideurs ou les voix qui grondent un peu. Je ne comprends plu’ rien à la finance mesurée en milliards, j’ai simplement l’impression que ce sera à rembourser par des impôts énormes dans le futur, par nos enfants et petits-enfants, surendettés ainsi très injustement puisque n’ayant pas bénéficié du gaspi concerné. Mais j’ignore les procédures de banqueroute d’état, d’annulation de dette (payée par qui ?), je n’ai pas les idées claires.
• Page 59 : « fort heureusement, cette communauté scientifique a renoncé (…) aux querelles de prestige (…) chaque pays voulait »
  Ma remarque : l’internationalisation va dans le bon sens, toutefois… les querelles nationalistes ne me semblent pas un mystère mais le résultat de tout un endoctrinement des masses, qui continue plein tube. Les médias chauvins excitent le public à vouloir que les français écrasent les étrangers (aristocratiquement puisque les étrangers sont très majoritaires sur la planète), l’hymne national appelle à égorger les étrangers pour que nous soyons riches (« qu’un sang impur abreuve nos sillons »), l’humanisme semble une utopie immensément lointaine, et n’ayant aucun espoir de se concrétiser (après que les formes chrétiennes, communistes, musulmanes, se soient déjugées en virant à la tyrannie). Personnellement, je serais favorable à une abolition des frontières, à mes dépens de riche occidental, mon oncle ne semble pas du tout sur cette ligne, lui qui a bataillé toute sa vie pour un maximum de fric et ne conçoit qu’ainsi la vie (des futures générations aussi)…
• Page 59 encore : « il faut aussi, en tant que scientifiques, admettre que la nature a ses lois ».
  Ma remarque : je ne suis pas d’accord, personnellement je ne me suis pas laissé endoctriner par le bourrage de crâne débilitant des formations scientifiques. Je ne croyais pas ce qui m’était raconté, même si je le récitais (ou jonglais avec) comme demandé. On peut rester lucide et comprendre qu’il s’agit d’abus de pouvoir, illogique. Avoir un métier scientifique consiste à bien effectuer ce qui est voulu par le payeur, ça n’impose pas de perdre sa liberté de pensée, son intelligence critique. Plus généralement, je juge que le principe scientifique est mal pensé : les prétendues lois de la nature ne sont doublement pas des lois :
1/ Toutes les formules avec un signe égal cachent des approximations incertaines, peut-être finement démenties plus tard. Et faussement vérifiées/validées par non-significativité (faute logique confondant risques de première espèce et seconde espèce), en se cachant derrière les incertitudes de mesures, couvrant les erreurs possibles.
2/ L’expérience (de la vie) me semble un n’importe quoi dans tous les sens, et la mise en ordre prétendue est logiquement invalide puisque rien ne dément l’hypothèse du rêve (mon rêve présent éventuel).
• Page 59 enfin (finale avant schéma et glossaire jusque page 70) : « la nature a ses lois, que nous sommes seulement invités à essayer de les découvrir, de les comprendre et de les admirer, mais que nous n’en sommes pas les maîtres ! »
  Ma remarque : ça semble résumer la position de scientifique catholique qu’a mon oncle, mais je ne partage pas du tout cette vue :
1/ La théorie MQ (actuellement acceptée) s’est basée semble-t-il sur l’abandon de l’idée matérialiste que des lois préexistantes étaient en place, l’observateur ne faisant qu’en observer les effets. Au contraire, les calculs (expérimentalement validés parait-il) disent que la mesure crée l’événement, l’observateur par son observation génère ce qui se passe, qui ne serait pas survenu sans cela. Ça ressemble à un piège pour que les chercheurs s’épuisent dans une quête sans fin de ce qu’ils produisent eux-mêmes, sans rapport à des vérités indépendantes.
2/ Je n’admire pas les lois de la nature du tout, et si à la place de Dieu j’avais été tout puissant, j’aurais fait un Univers un milliard de fois mieux. Rien que pour la partie humaine : pas de puanteur, pas de souffrance, pas de mal commis, pas de méchanceté, pas d’accaparement, pas de volonté dominatrice, pas de tribalisme xénophobe.
3/ Si « je » suis en train de rêver, il semble que « je » suis le maitre des lois qui s’appliquent, simplement « je » (moi vécu ici, rêvé) n’ai aucun accès au moi rêveur, actuellement et peut-être pour l’éternité ou jusqu’à extinction à un moment indéterminé. Il se passe n’importe quoi, pas sûr qu’il y ait des lois (durables) de la nature, non.
• Bilan : visiblement, mon oncle « le nez dans le guidon à mouliner ses trucs scientifiques » n’a rien compris à la philosophie prenant du recul. Je rappelle ce qu’on apprend en terminale (matheuse) : la philosophie se compose de la théorie de la connaissance (fragilité du prétendu vrai) et de la philosophie politique (notion de justice sans accaparement égoïste de fortune personnelle ou familiale). Il est très fier de lui, je pense qu’il n’y a pas de quoi, la lucidité (levant le nez du guidon) me parait plus estimable que les honneurs, qu’il a reçus, oui.

- - - - - - - - - - Ajout 16/02/2021 : Discussion
   Je reçois une réponse critiquant ma lecture, et je ne l’ignore pas avec dédain (au titre d’irrespect envers moi), non : je l’examine et je vais y répondre, soit en reconnaissant mon erreur soit en confirmant ma première impression (la direction n’est pas prédéterminée).
   Je cite (en numérotant) : « (…) 1/ je ne crois pas qu’il fasse partie des ʺrats à la recherche de la gloire et de l’argentʺ, 2/ ʺdes escrocs menteursʺ 3/ ni des ʺtyrans 4/ narcissiquesʺ… ».
   Ma réponse :
1/ Dit positivement, ce parcours montre effectivement « une très grande ambition, admirable et couronnée de succès et fortune ». Au contraire, avec un regard critique, cette course ambitieuse est l’étasunienne « course de rats pour le fric et la position dominante ». Ce n’est pas contradictoire mais deux aspects de la même chose. Toutefois, pour trancher entre les deux, on peut à mon avis en appeler à la cohérence, puisque mon oncle est très catholique : je rappelle que Jésus-Christ a dit « un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux » (et l’Eglise Catholique condamnait à ce titre le commerce de l’argent, laissant ce créneau à des Protestants et des Israélites, haïs ensuite pour leurs fortunes ainsi bâties), bref la course à la fortune semble une faute d’incohérence catholique, pas seulement une opposition à mon idée politique personnelle (« humbiliste »). Par ailleurs, indépendamment de son cas personnel, mon oncle soutient pleinement ses jeunes collègues se vendant au plus offrant, pour un maximum de fric, pour une carrière conduisant le plus haut possible dans les hiérarchies dominatrices, ce qui lui semble le principe de la vie, au contraire de Jésus-Christ (« les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers ») et moi-même (« la dernière de la classe vaut bien mieux que le premier »).
2/ Je parlais de mon expérience des chefs dans le monde privé, sans affirmer (là où j’employais ces mots, page 9/70 du texte source) que mon oncle était ainsi (escroc menteur). En tout cas, cette expérience mienne, documentée, invalide le jugement automatique « chef = supérieurement méritant ». Je n’étais nullement dans l’équipe de mon oncle pour juger ainsi le concernant. Je ne parlais que de ce que je connaissais de l’intérieur, suffisant à démentir les valeurs de mon oncle, sur le mérite prouvé par la position hiérarchique, idée fausse voire naïve ou idiote.
3/ Avoir des opinions différentes n’est en rien un sujet de tension si on se parle et discute en écoutant l’autre, en répondant de manière argumentée (ou soupirant et ne répondant pas). Mais condamner la seule expression d’objection au titre de l’irrespect insultant, oui je confirme pleinement que c’est un mode dictatorial exigeant domination (avec soumission silencieuse d’autrui, appelé à autocensurer ses objections).
4/ Dans ce parcours, je n’ai pas vu d’autocritique de la part de mon oncle, ni de mea culpa (genre « quand je passerai devant Dieu pour le Jugement, n’ai-je rien à me reprocher ? »), seulement une immense auto-admiration. Les seuls éléments de regret semblent qu’autrui ait entravé ses grandes idées de vulgarisation à lui, ou que son organisation ait plus tard hélas dérivé vers des éléments moins corrects que de son temps. Ça me choque, moi qui suis habitué à terminer (ou commencer) mes livres (ou sites, souvent) par des éléments d’auto-critique sévères.
  J’ajoute un point, tardivement (n’y ayant pas pensé en première lecture) : concernant l’outil informatique admirablement donné gratuitement à l’humanité, il y aurait des réserves. Celui-ci semble en effet mal conçu au moins sur un point : il incite au piratage des sources par manque de marquage automatique en marge. Ainsi plein de créateurs d’images ou d’objets se plaignent de détournements ou même vols financièrement intéressés, et la seule réponse reçue semble avoir été : « personne n’y peut rien, cela a été mal conçu au départ, comme pour un monde de bisounours ». C’est peu connu, mais moi compétent en images distribuées, je le signale. Je précise que cette source informatique n’a pas été « corrigée avec logique privée » : il faut s’améliorer avant que la concurrence fasse mieux et prenne le marché. Non, la logique suivie semble fonctionnaire : « l’usager emmerdeur nous fait chier, qu’il prenne ce qu’on lui donne et s’il n’est pas content tant pis pour lui. »

- - - - - - - - - - Ajout 23/02/2021 : Richesse pas énorme mais trop déjà
   Je reçois une nouvelle réponse me disant que l’on ne peut pas classer mon oncle parmi les riches qui ont des choses à se reprocher moralement.
   C’est à mon avis un malentendu : je ne prétendais nullement que mon oncle est un des horribles milliardaires semi-esclavagistes se situant parmi les plus grandes fortunes du pays. Non, ce n’était en rien de rien ce que je disais. A l’échelle de l’entreprise où je travaillais, avec les ouvriers comme humbles (les meilleurs selon Jésus, les prêtres ouvriers, la gauche), les techniciens comme exécutants intermédiaires, la frontière avec les riches commandeurs était la position (que j’ai toujours refusée) de cadre (les meilleurs selon la droite et le capitalisme), et parmi ces cadres, les « riches » étaient les cadres supérieurs, sans parler du super-riche grand-patron multi-millionnaire ou milliardaire. Oui, les riches jouissant de capter une grosse grosse part de la masse salariale totale, aux dépens des humbles, ont franchement à se reprocher moralement, selon moi (et peut-être selon Jésus, les prêtres ouvriers, voire la gauche française d’avant 1983). En ce sens, je classais mon oncle en « riche » qui se fera planter/refuser/condamner à l’entrée du Paradis si Dieu catholique décide, c’est tout. Il n’y a pas que les super-riches, c’est une question de principe, de valeurs. Partage avec les pauvres travailleurs courageux ou jouissance d’avoir bien davantage à leurs dépens.